salmonromarin5
salmonromarin5
Voyage du Romarin 2020 Guatemala Bélize
38 posts
Voilier à propulsion auxiliaire 100 % électrique, 100 % autonome
Don't wanna be here? Send us removal request.
salmonromarin5 · 5 years ago
Photo
Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media
0 notes
salmonromarin5 · 5 years ago
Photo
Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media
37 – INTERMEDE MEXICAIN Dès que la porte de l'hôtel est franchie, c'est le soulagement et l'enchantement. L'hôtel est admirablement décoré. Il y règne une ambiance confortable et apaisante. Nous sommes coupés de la réalité. Nous avions programmé deux jours de marge en cas d'imprévu : notre vol était fixé un dimanche, jour de block-out total au Guatemala, impossible de se déplacer ce jour là. Il nous fallait anticiper notre déplacement et éviter le week-end. Notre marge de sécurité n'ayant pas été entamée, nous sommes désormais libres de jouer les touristes dans la mesure où quelques activités touristiques à proximité viennent tout juste de rouvrir. C'est ainsi que nous allons visiter une réserve de crocodiles très intéressante et l'un des plus longs tunnels de mangrove en bordure du Pacifique. La journée se termine au restaurant « El Navigator »! où le restaurateur, ami de notre guide, nous réserve un accueil particulièrement chaleureux ! Le 5 juillet, nous partons pour l'aéroport de Tapachula en espérant que notre vol est toujours affiché. C'est bien le cas. Puis nous enchaînons sur le vol Mexico-Paris où les mesures de sécurité sont renforcées : port du masque obligatoire, un siège sur deux occupé, air désinfecté avant, pendant et après le vol et la discipline à la sortie de l'avion soigneusement respectée. Le dernier vol Paris-Marseille s'effectue dans la pagaille habituelle. A notre grande surprise, aucune quarantaine ne nous est imposée en France ! Pour notre plus grand bonheur, une amie vient nous cueillir à Marseille où souffle un violent mistral, et nous dépose à la maison.
0 notes
salmonromarin5 · 5 years ago
Photo
Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media
36 – LE RETOUR Il nous faudra pas moins de 20 jours pour mettre au point notre retour en France. Nos billets d'origine ne sont plus utilisables. Il faut trouver un nouvel itinéraire de retour : l'aéroport de Guatemala City est fermé, puis quelques jours plus tard les vols via les USA sont tous annulés. Notre agence de voyage à Aix se démène pour mettre au point un retour avec des vols confirmés. Le consul de France au Guatemala nous recommande de prendre un vol au départ du sud du Mexique pour gagner Mexico City, puis Paris. Il nous prépare des sauf-conduits pour circuler au Guatemala et jusqu'à l'aéroport de Tapachula, alors que les interdictions de circulation sont plus renforcées que jamais avec l'augmentation journalière constante de cas de covid. Gwendal, le responsable de la marina Manglar nous met en relation avec une compagnie de taxi fiable qui doit se munir de laisser-passer émis par le Ministère du tourisme du Guatemala pour traverser tout le pays d'est en ouest jusqu'à la frontière à Tecun Uman. Reste à trouver un hôtel ouvert. Après de longues recherches, on en trouve un à Coatepeque à une heure de route de la frontière. Beaucoup sont inquiets autour de nous et nous dissuadent d'effectuer ce trajet : routes dangereuses, trajet long, mauvais état des routes, émeutes à la frontière, état du Chiapas peu recommandable, risques de contamination dans les avions…Que n'a-t'on pas entendu ! Difficile de garder le moral au beau fixe. Beaucoup de navigateurs au Rio Dulce sont assez perplexes et n'osent pas se lancer dans cette nouvelle aventure pour regagner la France. Mais qu'à cela ne tienne, nous maintenons notre cap et n'avons pas vraiment d'autre solution. Le jour J arrive. Le bateau est fin prêt pour son « hivernage » facilité par les faibles précipitations. En revanche, il fait une chaleur et une humidité difficiles à supporter et qui vont croissantes au fur et à mesure des jours qui passent. Le 2 juillet, nous quittons le Rio Dulce en compagnie de Patrick que nous n'avons plus quitté depuis sa sortie de prison au Bélize ! Notre vol retour était initialement prévu le 21 avril ! La traversée du Guatemala se passe sans la moindre anicroche. A proximité de la frontière, une seule vérification du véhicule, de ses passagers et du motif de déplacement a lieu. Nous retenons notre souffle : tous les papiers sont en règle, nous pouvons continuer. Après une nuit dans le seul hôtel ouvert de Coatepeque, nous nous dirigeons sur le point frontière de Tecun Uman en ayant eu confirmation au préalable de la part du consul de France au Guatemala qu'il n'y avait pas d'émeute à la frontière. Arrivés devant le point frontière vide de tout traffic, notre chauffeur nous abandonne avec tous nos bagages et nous sommes immédiatement pris en charge par des pousses-pousses à vélos qui embarquent sacs et passagers trop contents de se mettre un bon pourboire dans la poche. Rien à voir avec le tableau noir qu'on nous avait dépeint, où nous nous imaginions trainant à pied nos sacs à roulettes, ahanant sous le poids des bagages, en pleine chaleur parmi une foule hostile ! Les formalités d'entrée au Mexique sont longues : questionnaires très détaillés à remplir, contrôle de la température, fouille succinte des sacs, mais pas la moindre difficulté. Quand tout est réglé, nous sautons dans le premier taxi qui nous dépose à notre hôtel à Tapachula une heure plus tard.
0 notes
salmonromarin5 · 5 years ago
Photo
Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media
35 – LA QUARANTAINE La traversée du canyon est toujours aussi impressionante. Nous sommes seuls, le bateau glisse silencieusement. Le chant du cassique de Moctezuma, reconnaissable entre tous, fait vibrer la forêt luxuriante qui borde le canyon. Mais, cachés dans les villages le long du canyon, certains visages indiens hostiles à notre passage nous surveillent tandis que d'autres, dans leur pirogue, nous lancent des signes de bienvenue. A l'arrivée à la marina, interdiction de descendre du bateau pour s'amarrer. Le vent souffle bien et ne facilite pas la manœuvre. Gwendal, le responsable de la marina, masqué, casqué et ganté nous accueille et va nous materner pendant les 14 jours de notre quarantaine : il s'occupe de nous approvisionner en produits frais, en argent local, carte et forfait de téléphone. Il va même jusqu'à nous commander et livrer des repas de l'extérieur, nous débarasse de nos poubelles. Chaque matin et chaque soir, il vient faire sa petite visite de courtoisie et s'assurer que nous allons bien. Dès notre arrivée à la marina, nouveau contrôle sanitaire et militaire. Nous sommes pris en photos ainsi que le bateau. Toutes ces mesures nous semblent tout d'abord tellement superflues et disproportionnées. Nous avons été bloqués dans un pays, et qui plus est une région du Bélize, où il n'y avait aucun cas de contamination et où l'activité, hormis le port du masque et la distanciation de sécurité, avait repris normalement. Mais cette quatorzaine est la contrepartie incontournable et incompressible de notre entrée ; nous devons être exemplaires : aucun cas de contamination ne doit provenir des navigateurs entrés au Rio sur dérogation extrêmement spéciale en plein pic de contamination. S'il y avait 300 nouveaux cas par semaine en moyenne en mai, fin juin voit 600 nouveaux cas par jour. De plus notre placement en marinas nous assure une grande sécurité au milieu du climat hostile qui a éclaté au grand jour vis-à-vis des « gringos » au sein de la population locale. Cette décision d'autoriser les bateaux à entrer sera cependant arrivée bien tardivemenent. Sur les 300 bateaux qui rentrent habituellement au Rio pour se mettre à l'abri, seuls une quarantaine ont eu la patience ou la possibilité d'attendre. Beaucoup de bateaux américains sont rentrés aux USA, les autres, essentiellement des européens, ont laissé leur bateau au Panama, ou pris le risque de le laisser au Honduras ou au Mexique qui offrent des « trous à cyclones ». Une nouvelle liste de bateaux entrants s'établit cependant qui va venir gonfler celle des 40 bateaux entrés et faire honneur au formidable élan de mobilisation des différents responsables locaux. Sortis de quarantaine, ce n'est cependant pas la liberté retrouvée. Les mesures de restriction sont encore très présentes avec notamment des dimanches avec « Toque de queda », block-out total. La fermeture des frontières terrestres, maritimes et surtout aériennes nous font brutalement prendre conscience qu'il nous est impossible de prendre un avion au départ du Guatemala, hormis les vols de rapatriements qui tombent pendant la quarantaine ou après que nous ayons confirmé un nouveau vol retour au départ du Mexique.
0 notes
salmonromarin5 · 5 years ago
Photo
Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media
34 – ENTREE AU RIO APRES 85 JOURS D'ATTENTE AU BELIZE Le 4 juin, l'information tant attendue tombe : le Président donne son accord avec ordre de fournir une aide humanitaire aux marins et de mettre les bateaux en sécurité dans les différentes marinas du Rio Dulce. Il est grand temps, un troisième cyclone est passé. Heureusement, nous n 'avons été que très peu impactés. Il a d'abord été question que 15 bateaux entrent chaque semaine dans le Rio. Procédure extrêmement longue : les entrées se seraient alors étalées sur deux mois et demi environ ! Un ordre de passage est établi pour l'entrée des bateaux.Lorsque la première liste sort, chacun est à l'affût derrière son téléphone : grosse déception, nous ne figurons pas sur la première liste. Il faut encore patienter... Puis soudain, le lendemain : rebondissement. Le protocole d'entrée des bateaux est révisé par les autorités du port de Livingston. Il prévoit que les bateaux entrent non pas à raison de 15 par semaine, mais à raison de 5 par jour. Tout s'accélère. Un nouveau message s'affiche sur le groupe facebook créé spécialement pour les navigateurs qui attendent pour entrer au Rio Dulce. Les cinq premiers bateaux inscrits sur la deuxième liste entreront au Rio le mardi 9 juin. 4 bateaux sont déjà inscrits lorsque nous consultons le message, vite, nous entrons ROMARIN, validons et l'affaire est dans le sac ! Nous sommes donc programmés pour le mardi 9 juin devant Livingston. Nous partirons la veille par petit temps quitte à continuer avec la navigation de nuit si nécessaire. Le lendemain, nouveau changement : les 5 bateaux programmés pour le 9 sont reportés au 10 ! Toute une procédure d'accueil est alors mise en place par les autorités de Livingston : les navigateurs sont autorisés à arriver à Livingston/Guatemala à partir du Samedi 6 juin 2020, se mettent au mouillage devant Livingston et hissent le pavillon jaune pour demander le passage des autorités à leur bord afin d'accomplir les formalités d'entrée. Interdiction de débarquer. Obligation de porter un masque. Les formalités terminées, les bateaux doivent se rendre directement dans leur marina respective sans le moindre arrêt, tout en respectant le couvre-feu : 5h – 18 h. Arrivés à la marina, les navigateurs doivent rester à bord pendant les 14 jours de quarantaine. Le personnel de la marina fournira les services de soutien nécessaires. Ils devront toujours porter un masque sur le pont du bateau et lorsqu'ils s'adresseront au personnel de la marina. Pendant la période de quarantaine et après, tant que la période de calamité existe, il n'y a pas d'activité récréative sur le Rio. Les bateaux doivent rester dans leurs marinas respectives. Dans le même temps, nous apprenons qu'un vol de rapatriement aura lieu le 16 juin : impossible d'en profiter : nous sommes tenus, sauf raison de santé valable, d'effectuer la quarantaine et délais trop courts pour hiverner le bateau... Les formalités de départ du Bélize se réduisent à régulariser notre situation auprès des autorités portuaires. La douane est fermée et le titre de navigation n'est pas délivré. L'immigration ne peut apposer le tampon de sortie sur les passeports puisque les frontières sont fermées. Nous quittons Placencia/Bélize, le lundi 8 juin après 85 jours d'attente. C'est un énorme soulagement de savoir que le bateau pourra enfin être mis en sécurité. Nous naviguons par des conditions agréables tout en savourant ces derniers instants de voile et de liberté avant la quarantaine. Nous faisons deux belles escales en route, dont une, prédestinée, à Frenchman's cay où nous retrouvons sans nous concerter les 3 autres bateaux français dont l'entrée est prévue le 10 Juin ! A minuit, nous levons l'ancre. Au lever du jour nous arrivons à Livingston en même temps que tous les pêcheurs accompagnés de nuées d'oiseaux : mouettes, aigrettes, pélicans, cormorans, frégates, mouillons notre ancre devant le village et hissons le drapeau jaune en attente des formalités. Une barque nous aborde avec à son bord l'agent qui effectue les formalités auprès de l'immigration, de la douane et des autorités portuaires ainsi que l'équipe du contrôle sanitaire bardée de protections... L'armée croise dans la baie...
0 notes
salmonromarin5 · 5 years ago
Photo
Tumblr media
HISTOIRE DE ZYZO MISS Le 11 avril 2020, le voilier ZYZO MISS, voilier français, arrive à Placencia/Bélize et rejoint la vingtaine de voiliers déjà présents dans la baie, en attente de l'ouverture des frontières du Guatemala pour se rendre au Rio Dulce. Conformément au droit maritime international, valable pour tous les bateaux et dans le monde entier, il hisse le pavillon jaune pour avertir les autorités portuaires de sa demande de régularisation de formalités d'entrée au Bélize ou « clearance » au même titre que 3 autres bateaux arrivés à Placencia après le 16 mars. Les autorités sont rarement sur place. Pour se rendre à leurs bureaux, il faut prendre un water taxi puis un taxi. Quand le capitaine de Zyzo Miss arrive, il apprend, par ses voisins de bateau que les bureaux sont fermés.Il a aussi besoin de refaire le plein d'eau et de provisions. Le 12 avril, sur les conseils avisés d'un ami, nous nous rapprochons des Consuls de France au Bélize et au Guatemala pour signaler notre présence au Bélize, en tant que navigateurs bloqués par la fermeture des frontières. Nous avons plusieurs échanges sympathiques. Le 28 avril, nous décidons d'aller dire bonjour à nos compatriotes sur le ZYZO MISS. Nous faisons ainsi la connaissance de Patrick et Thérèse. Nous sympathisons rapidement. Thérèse me fait part de son vif désir de rentrer en France. Le 5 mai, je reçois un mail du Consul de France au Guatemala, annonçant qu'un vol de rapatriement est organisé le 11 mai au départ de Bélize City à destination de Paris. Nous ne pouvons malheureusement pas en profiter tant que le bateau n'est pas à l'abri des cyclones au Rio Dulce/Guatemala. En revanche, j'en informe Thérèse qui s'inscrit immédiatement sur la liste des passagers. Elle signale au Consul qu'elle n'a pas de visa d'entrée. Le 6 mai, le Consul lui recommande d'obtenir impérativement son visa d'entrée auprès du bureau de l'immigration local qui a rouvert entretemps, sinon, elle ne pourra pas faire sa sortie du territoire. Il précise dans son courrier « qu'aucune régularisation ne pourra être faite à l'aéroport. » Nous entendons le jour même que les bateaux entrants peuvent régulariser leur situation après une quarantaine de 21 jours (information erronée). Zyzo Miss est là depuis 27 jours, sa quarantaine est terminée. Patrick se trouve dans l'obligation de régulariser sa situation, pour son bateau et son équipage, pour que Thérèse puisse prendre l'avion. Il se renseigne alors auprès de différentes personnes pour savoir s'il est opportun qu'il fasse ces démarches auprès des autorités. Tous l'encouragent à le faire. Il y a un risque, mais c'est devenu incontournable. Le 7 mai, Patrick et Thérèse se rendent à l'immigration. Le 8 mai au matin, des navigateurs ne les ayant pas vu revenir à bord, nous signalent leur absence ( nous sommes les seuls à connaître leur emploi du temps). Dès que nous sommes avertis de leur « disparition », nous envoyons un mail aux deux Consuls qui font immédiatement des démarches auprès des autorités. Dans l'après-midi, les Consuls nous informent : « ils ont été relâchés » « Tout est réglé » Mais en fait, rien n'est réglé, ils n'ont encore aucun document. A ce stade du récit, j'ouvre une petite parenthèse pour mieux comprendre toutes les allées et venues qui vont suivre : nous ne sommes pas au même mouillage, les deux baies sont éloignées l'une de l'autre. Thérèse et Patrick n'ont pas de forfait de téléphone local. Ils captent du WIFI à terre. Les échanges sur whatssap avec les consuls arrivent sur nos téléphones et nous devons à chaque fois nous rencontrer pour les leurs transmettre. Le 8 mai au soir, Patrick et Thérèse sont de retour sur leur bateau. Nous les retrouvons effondrés, désemparés, abasourdis et ils nous racontent... : « Lorsque nous nous sommes présentés à l'immigration, on nous a pris nos passeports et nous avons dû attendre plusieurs heures dehors pendant que les officiers se renseignaient auprès de leurs supérieurs pour savoir comment agir. Pendant que nous attendions, un agent du Bureau de l'Agriculture a rempli un formulaire affirmant qu'il avait procédé à l'inspection de mon bateau et m'a délesté frauduleusement de 150 $BZ (au lieu des soit-disant 280 $ BZ) (pour info nous avons payé 80 $BZ!) il a empoché le montant en espèces et a refusé de donner un reçu. Au bout de 3 heures de parlementations, l'officier de l'immigration nous dit : « vous êtes en état d'arrestation pour situation irrégulière sur le territoire, vous allez être jugés en comparution immédiate. » Encadrés de deux agents, nous faisons une heure de trajet dans la benne plus qu'inconfortable d'un pick up pour nous rendre à la cour de justice de Stann Creek. Nous plaidons coupable et payons une amende de 1 000 $BZ chacun pensant que notre situation était désormais régularisée. Nous sommes alors emmenés, toujours dans le même pick up, au poste de police pour apprendre que nous serions jugés à nouveau le lendemain pour le même chef d'accusation. En attendant, on nous déleste de toutes nos affaires. Nous séparer de bagues à forte valeur sentimentale nous brise le cœur. Nous demandons à faire valoir nos droits : contacter notre ambassade, prendre un avocat, avertir nos familles. Ils acquiessent mais en réalité,nous avons été privés de tous ces droits. Par la suite, nous avons été obligé de signer un document reconnaissant que tous nos droits avaient été respectés et accordés. Nous attendons dans le bureau des policiers. A minuit, lorsque l'équipe de nuit arrive, on nous pousse chacun dans une cellule en ciment brut minuscule, crasseuse, immonde, à l'odeur âcre d'urine et de transpiration, où grouillent des bestioles, où les murs suintent, où il n'y a même pas la possibilité de s'asseoir ni de s'allonger. Chez les hommes, à 3 dans la cellule, sans masque, les détenus n'ont que la possibilité d'uriner dans des bouteilles de coca. Un gros orage éclate dans la nuit, des trombes d'eau s'abattent et nous avions laissé le bateau ouvert... A 68 et 69 ans, jamais nous n'aurions imaginé subir de telles humiliations. Nous espérions de toutes nos forces que quelqu'un de l'extérieur interviendrait pour nous sortir de là. Cette moitié de nuit, debout accrochés aux barreaux est un véritable cauchemar. Le lendemain, après 3 heures de route dans la benne du pick-up, nous arrivons à la cour de justice de Dangriga, un bref échange de papiers a lieu et nous sommes relâchés sans comparution et reconduits au water taxi pour rentrer au bateau et sommés de quitter les lieux immédiatements. Nous avons récupéré nos passeports, mais aucune formalité n'a été effectuée. » Les consuls demandent un compte-rendu détaillé des événements, sont horrifiés du traitement qu'on leur a fait subir. Ils font remonter l'événement aux instances supérieures. Le 9 mai, Thérèse dispose d'un laisser-passer des autorités du Bélize, obtenu et transmis par les consuls, pour effectuer le trajet de Placencia à l'aéroport, nécessaire, puisque la réglementation en vigueur interdit de sortir de son district. Elle dispose d'un laisser-passer pour l'immigration à l'aéroport. Elle reprend contact avec le Consul pour lui rappeler qu'elle n'a toujours pas de visa d'entrée et lui précise qu'elle a réservé un taxi pour le lundi 11 mai 5h00 du matin (le vol est à 10 h, il faut se présenter à 8h00, il y a 3 heures de route environ). Le consul lui recommande de se rendre à Bélize City la veille du vol par sécurité. Impossible d'entrer en contact avec le taxi réservé pour modifier le rendez-vous. Le dimanche10 mai, lorsqu'elle pense disposer de tous les documents nécessaires pour prendre son avion, Thérèse décide de payer son billet d'avion en ligne. Le lien communiqué par l'agence de voyage est périmé. Un nouveau lien lui est envoyé. Il ne fonctionne pas non plus. Elle découvre avec horreur que sa carte bancaire vient juste d'expirer en mai 2020 ! Son compte est bloqué. Son compagnon paye le billet. Pendant que Thérèse bataille avec l'ordinateur, nous cherchons un nouveau taxi et prévoyons le départ à 13h le dimanche 10 mai. Il faut aussi prévoir un hébergement sur place. Nous réglons rapidement la question grâce à des amitiés nouées lors de notre passage à Cucumber Marina, près de Belize City. Le dimanche à 11h00, le consul nous contacte pour préciser que Thérèse ne doit absolument pas quitter Placencia tant qu'elle ne dispose pas d'un sauf-conduit indispensable pour franchir les check-points puisqu'elle n'a pas de visa d'entrée. Les laisser-passer dont elle dispose sont insuffisants. Elle doit aussi imprimer tous les documents transmis par le consulat concernant le vol, les laisser-passer, la liste des passagers. Patrick est sans doute le seul parmi les navigateurs à disposer d'une imprimante à bord. Le rendez-vous avec le taxi est reporté à 17h pour arriver avant le couvre-feu à Bélize-City. Impossible nous dit le chauffeur, je dois moi aussi être de retour chez moi à Placencia pour 20h00. Le départ est reporté à 5h00 le lundi 11 mai, sans marge de sécurité. L'hébergement à Bélize-City est annulé. Nous laissons notre téléphone à Patrick et Thérèse dans la nuit de dimanche à lundi. A minuit, ils recoivent le sauf-conduit et l'impriment. Le lundi 11 mai, Thérèse saute dans le taxi. Elle est arrêtée une fois en route, mais tout se passe bien. Elle arrive pour 8h à l'aéroport où elle retrouve la Consule de France au Bélize avec une traductrice : la Consule parle anglais, Thérèse un peu seulement quand elle est dans son état normal ! A l'aéroport, la Consule reçoit la décision du jugement de la cour de justice : ordre d'expulsion immédiat du Bélize. Les consuls du Bélize et du Guatemala doivent encore intervenir pour qu'elle puisse franchir le poste de l'immigration. A 10h00, l'avion décolle, Thérèse s'envole vers des cieux plus hospitaliers. Le lundi, dans l'après-midi, nous retrouvons Patrick, et lui montrons son avis d'expulsion sur notre téléphone que nous avions récupéré dans la matinée. Il est effondré. Il se prépare à quitter le Bélize pour le Honduras. Le consul de France au Guatemala l'en dissuade in extremis. Il n'y a pas de possibilité au Honduras où il risque de se faire jeter comme ailleurs. De son côté, La consule de France au Bélize agit auprès d'un responsable de l'immigration qu'elle connaît bien pour ses qualités humaines, pour que Patrick puisse rester à Placencia sans être à nouveau inquiété tant qu'il n'y a pas de destination possible où mettre son bateau en sécurité.
0 notes
salmonromarin5 · 5 years ago
Photo
Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media
32 – A PROPOS DES CORAUX Pour revenir à des propos plus sympathiques voici quelques informations concernant les coraux admirés cette année et qui ont soulevés notre admiration. « Les coraux sont de minuscules animaux généralement regroupés par milliers formant des colonies qui se fixent sur des surfaces dures du fond de la mer. En extrayant le carbonate de calcium de l'eau de mer, ils construisent des structures squelettiques selon une infinité de formes et de tailles. Au cours des âges, un vaste cortège d'animaux et de plantes se sont associés aux récifs coralliens, créant un des écosystèmes les plus fascinants, les plus complexes et les plus divers de la planète. Pour que les coraux puissent s'épanouir, il faut plusieurs facteurs particuliers tels que la température, les mouvements des eaux, la salinité, la clarté et une base solide pour se fixer. La température de l'eau doit généralement rester entre 20 et 30° pour que les colonies constructrices de récifs puissent pousser. Les mouvements des eaux maintiennent la vie en renouvelant l'apport de plancton et d'oxygène. La clarté de l'eau permet le passage de la lumière élément essentiel à la croissance des algues qui vivent en symbiose avec les tissus des polypes. Même dans des conditions idéales, la croissance du corail est lente, et se mesure en moins de deux centimètres par an pour la plupart des espèces. » Source : invertébrés coralliens de Paul Humann
0 notes
salmonromarin5 · 5 years ago
Photo
Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media
31 – BULLETINS D'INFORMATIONS MAI 2020 Le responsable de la marina des français au Guatemala : le 01/05/20 « L'état de calamité a été prolongé d'un mois. Cela n'a rien à voir avec la fermeture des frontières mais cela permet de donner les coudées franches au gouvernement en matière financière. » Le responsable de la marina des français : le 05/05/20 « Cette semaine il y a eu 200 infections supplémentaires au Guatemala (personnes en situation irrégulière expulsées des US et contaminées), ce qui monte le total à 730 personnes infectées. D'après le discours du Président hier soir, nous entrons dans une période décisive, culminante de contamination qui devrait durer encore quelques semaines avant d'enfin maintenir le Guatemala bien en-dessous du taux de contamination par million d'habitant des pays voisins. Il ne faut donc pas relâcher les efforts tout en commençant à penser au redémarrage économique. A ce titre, les commerces non-essentiels vont pouvoir rouvrir. En revanche, toutes les autres mesures en vigueur perdurent encore pour l'instant. Concrètement cela veut dire pour vous, que les frontières vont rester fermées... mais que le bout du tunnel commence à poindre à l'horizon ! Donc, chers amis, encore un peu de patience et vous allez pouvoir retrouver votre cher Rio Dulce. Quant à l'initiative de Cayo Quemado, je crains qu'elle ne soit complètement cramée ! » Consul de France au Guatemala le 05/05/20 : « Un vol de rapatriement est organisé au départ du Bélize pour Paris le 11 mai. Si vous êtes intéressés veuillez vous signaler. » Nous sommes évidemment très tentés par cette proposition, mais le bateau n'est pas en sécurité au Bélize et il nous faut bien deux semaines pour le préparer pour son « hivernage ». Nous sommes contraints de décliner cette offre... Que nous transmettons à d'autres français ou suisses, sans bateau, qui n'hésitent pas une seconde à sauter sur cette occasion inespérée. Le responsable de la marina des français au Guatemala le 11/05/20 « Cette semaine, hélas, le Guatemala doit déplorer 384 cas de Covid-19 supplémentaires ce qui nous fait un total de 1 114 personnes infectées. Mais fort heureusement, nous n'avons à déplorer à ce jour que 26 décès. Comme je vous l'ai dit auparavant, le pic de l'épidémie c'est maintenant et tous les efforts accomplis depuis deux mois l'ont été dans le seul et unique but de passer ce cap sans trop de casse. Les déplacements interdépartementaux viennent de nouveau d'être interdits et le couvre-feu est maintenu. Les commerces qui avaient ouverts la semaine dernière et qui ne respectent pas les consignes de sécurité seront plus durement sanctionnés. J'espère que vous vous portez bien et que vous êtes en sécurité et je vous dis à la semaine prochaine ! » Le 14 mai, devant la recrudescence de cas, le Président du Guatemala décide d'autorité un verrouillage complet du pays. Le vol de rapatriement du 15 mai, laborieusement mis en place par les ambassades, est annulé. Ses passagers restent en rade à Guatemala City. Tous les déplacements interdépartementaux sont à nouveau interdits, tous les commerces sont fermés... Les ambassades et consulats se heurtent à des autorités très difficiles avec des décisions et des restrictions indiscutables, ubuesques... D'autres vols de rapatriement sont en train de se mettre en place, mais tout devient très difficile. De son côté, le Bélize n'enregistre plus de nouveaux cas. La situation est complètement stabilisée, les commerces et restaurants reprennent de l'activité. Mais le Bélize, sur la trajectoire des cyclones, n'offre aucun abri fiable. De plus en plus de bateaux américains reprennnent la route des USA. La lassitude, l'inquiétude et l'absence de solutions s'installe chez tous les marins. L'espoir de mettre son bateau en sécurité au Rio Dulce/Guatemala dans un avenir proche diminue de jour en jour. Dans la nuit du 17 au 18 mai, un très violent orage éclate, un vent de 30 à 50 noeuds se lève brutalement et tourne à 180°C. L'ancre dérape, puis se bloque, nous sommes à 10 m de la mangrove. Nous avons eu très chaud ! Dans la baie de Placencia, plusieurs bateaux dérapent également. Le responsable de la Marina : le 18/05/20 « C'est une semaine sacrément bizarre que nous venons de vivre au Guatemala. Comme prévu, le nombre de contaminés au covid19 a fortement augmenté puisque nous en sommes aujourd'hui à 1912, c'est-à-dire 798 de plus que la semaine dernière. Le nombre de décès, lui, reste fort heureusement très bas : 35. Ce jeudi, avec le plus grand nombre de contaminés enregistrés en une journée, 176, le gouvernement a un peu paniqué et a soudainement déclaré un toque de queda prolongado, c'est-à-dire ni plus ni moins que la cessation immédiate de toutes activités dans le pays pour une durée de trois jours et demi. Suivis de quatre jours de semi-liberté, puis de trois autres de couvre-feu permanent ! Un truc incompréhensible. Imaginez la stupeur des gens lorsqu'ils ont appris ce couvre-feu permanent alors que personne ne s'y était préparé... Seules les petites tiendas de quartier avaient l'autorisation d'ouvrir de 8.00 à 11.00 du matin, et uniquement pour ceux qui pouvaient s'y rendre à pied puisque toute circulation à deux, trois ou quatre roues était interdite ! Sans parler que ces mêmes tiendas se sont vite retrouvées à court de marchandises puisqu'elles ne pouvaient se faire livrer. Ca a été un cauchemar pour bon nombre de guatémaltèques. Notamment les plus pauvres qui vivent au jour le jour. Des manifestations spontanées ont eu lieu dans tout le pays, et ce malgré l'interdiction totale de circuler. Même le congrès, qui jusqu'alors s'était montré très coopératif avec le Président Giammattei, élu en janvier 2020, a commencé à ruer dans les brancards... Si bien que ce dimanche soir, le président a dû manger son chapeau et revenir sur ces mesures drastiques. Conséquence de cette folie, ce matin les gens se sont rués dans les rues et dans les magasins. Aussi bien pour remplir les frigos, que pour faire des provisions au cas où il lui prendrait de nouveau l'envie de changer d'avis. La situation actuelle est donc aujourd'hui la suivante : couvre-feu de 17.00 à 5.00 toute la semaine sans restriction d'ouverture pour les commerces alimentaires. Et couvre-feu intégral du vendredi soir au lundi matin. Bien sûr l'état de calamité est toujours actif et il n'est toujours pas question d'ouvrir les frontières. Voilà ce que je peux vous dire en ce lundi 18 mai. Je sais que ce n'est pas très encourageant vu de l'extérieur, mais je vais vous répéter ce que je vous ai dit la semaine dernière : nous sommes dans la phase culminante de la contamination. Passé ce moment pénible, les choses ne peuvent que s'améliorer ! Bon courage à tous et je vous dis à la semaine prochaine ! » Le 20 mai, nous apprenons que les compagnies aériennes annulent tous leurs vols internationaux jusqu'au 7 juillet ! Le responsable de la marina le 25 mai 2020 « Chaque semaine, je tente d'être un peu positif en essayant de vous informer sur ce qui se passe au Guatemala, mais ce soir, je vous préviens d'emblée que cela risque d'être un peu compliqué... Cette semaine, nous avons eu 1 512 cas supplémentaires de personnes positives au covid-19 ce qui porte le nombre à 3424. Le nombre de décès est à présent de 58. C'est-à-dire qu'en l'espace d'une semaine, les chiffres ont littéralement explosés. Pour tempérer cette mauvaise nouvelle, il faut quand même préciser une chose : le nombre de tests pratiqués est lui aussi en nette augmentation (+ ou - 2 000/jour), en revanche, le pourcentage de résultats positifs reste relativement stable, entre 13 et 16 %. Plus de tests, plus de cas découverts, c'est logique. Hier, nous avons eu 370 cas positifs supplémentaires en une journée... Et le président a prévenu, que si jamais ces chiffres continuaient à augmenter (400 à 500/jour) il était question de fermer le pays pour deux semaines. Nous sortons à peine d'un « toque de queda » (couvre-feu) total de 60 heures, et les restrictions de déplacement prises depuis deux mois sont franchement en train de mettre le pays à genoux. Ici et là des rebellions commencent à défier les autorités car des personnes n'ont pas d'autre choix que de travailler si elles veulent manger. Bref, si le Président prend la décision de fermer le pays (c'est-à-dire : couvre-feu permanent de deux semaines), il est à craindre que des violences éclatent un peu partout. Bon, je n'ai pas que des mauvaises nouvelles à vous annoncer, rassurez-vous. Il semblerait qu'un plan d'entrée pour les voiliers de croisières soit toujours à l'étude au niveau des ministères et de la présidence, et nous avons eu cette semaine quelques informations positives quant à son application. Le Où, le Quand et le Comment restent à définir, mais il semble déjà acquis que les voiliers entreraient dans le Rio par paquets de 15 chaque semaine, effectueraient leur quarantaine de 15 jours au mouillage dans des lieux prédéfinis sous la surveillance des autorités militaires et sanitaires, avant de rejoindre la marina de leur choix. Le choix des bateaux se ferait à priori à partir d'une application qui prendrait en compte l'urgence sanitaire des équipages, le tirant d'eau des bateaux, etc. Sur ce coup, j'avoue que ce plan me paraît un peu moins brouillon que le précédent. Cependant, il reste encore pas mal de facteurs à prendre en compte avant qu'il ne soit mis en application. Alors s'il vous plaît, évitez de vous emballer. Voilà mes amis, c'est tout ce que j'avais à partager avec vous pour cette semaine. Je sais, ce n'est pas la joie, mais arrivé à un certain stade, les choses ne peuvent que s'améliorer, n'est-il pas ? » Voilà une façon de vous faire vivre nos atermoiements, l'attente, les espoirs et les déceptions qui se succèdent sans fin sont éprouvants moralement. Heureusement que les échanges se multiplient entre navigateurs. Au Rio Dulce, des plans se montent et se démontent pour tenter de mettre une centaine de voiliers à l'abri. La saison des orages et des cyclones à commencé avec Arthur et Bertha. 2020 s'annonce avec une forte activité cyclonique. Une chaleur écrasante avec un fort taux d'humidité et un vent faible s'est installée. Et nous attendons. Des navigateurs américains sont rentrés à la voile aux USA, d'autres navigateurs, de guerre lasse, ont pris le risque de laisser leur bateau dans des marinas au Mexique (Isla Mujeres), au Honduras (Ruatan) ou au Bélize dans l'attente d'un convoyage sur le Guatemala quand les frontières seront rouvertes. Mais il n'existe aucune possibilité de mettre les bateaux à sec au Belize qui ne possède aucun chantier naval. La plupart des navigateurs attendent au Bélize où à Isla Mujeres qui sont les endroits les plus agréables compte tenu des risques quasiment inexistants de contamination et de la relative liberté dont nous pouvons jouir à présent. D'autres bateaux sont bloqués aux San Blas et espèrent toujours rejoindre le Rio. Chacun cherche une destination sûre, hors zone cyclonique. Mais le Rio Dulce est bien le seul à répondre à cette attente. Aujourd'hui encore, nous apprenons que le Bélize ne délivrera pas le ZARPE, le document permettant de naviguer dans les eaux internationales tant que ses frontières ne seront pas ouvertes. Le Bélize ignore également toutes nos difficultés à rentrer au Rio Dulce/Guatemala. Mais réfléchira sur un protocole spécial pour laisser sortir les navigateurs si l'accès au Rio est confirmé. Au 30 mai 2020, GRANDE NOUVELLE, nous apprenons que le protocole d'entrée des bateaux est accepté par le gouvernement mais la situation économique, politique et sociale au Guatemala se dégrade chaque jour. La population locale du Rio est très hostile à l'arrivée des navigateurs ce qui retarde la mise en place du projet. L'étranger représente le fléau porteur de la vague de la pandémie. L'armée doit désormais apaiser la population et lui faire comprendre que l'entrée des navigateurs se fera sous leur contrôle le plus strict ainsi que d'un encadrement sanitaire. Par ailleurs, les vols depuis le Guatemala sont difficiles à trouver. L'escale aux USA est fortement déconseillée aux européens très mal considérés et tenus là aussi comme vecteur de développement de la pandémie, sans parler des émeutes suite à la mort d'un noir par un policier blanc raciste. La situation est très compliquée et nous sommes toujours dans la recherche de la meilleure solution pour mettre le bateau en sécurité et trouver un vol retour. La météo désormais très dégradée complique encore la situation, nous nous sommes mis à l'abri dans une marina à 20 milles (40 km) de Placencia pour affronter le gros temps qui s'annonce pour les 10 jours à venir. Il faudra encore trouver un bon créneau pour parcourir les 50 ou 60 milles (100/120) qui nous séparent du Rio, si nous y parvenons... Le 1 juin, nous obtenons pour la première fois une information complète et claire qui décrit enfin la situation vue depuis le Guatemala et qui explique pourquoi tout est si long à se débloquer : Premièrement le gouvernement guatémaltèque a fermé ses frontières en raison d'une urgence sanitaire publique. Cet ordre est donné par le Président du Guatémala qui est conseillé par le ministère de la santé entre autres. La fermeture des frontières est sous la direction de l'immigration qui est soutenue par la police nationale et les militaires. Depuis que le tourisme est affecté, le ministère du tourisme intervient dans les décisions. Faire entrer les bateaux au Rio Dulce/Guatémala signifie faire une exception à l'ordre présidentiel de fermeture des frontières, et nécessite la promulgation d'un décret. Cela implique d'obtenir l'autorisation du Président, du ministère de la santé, de l'immigration, du ministère du tourisme, de la police nationale et des militaires. Dans ce cas, il s'agit du trafic maritime, donc la marine est la branche militaire qui doit donner son approbation. Le gouvernement doit obtenir l'autorisation du district local, en l'occurence Izabal et de la municipalité de Livingston. Le gouverneur du district s'adresse au maire de la municipalité pour obtenir des conseils sur la question. Le maire de la commune de Livingston doit obtenir l'autorisation des habitants de la municipalité. Or les habitants d'un village entre Livingston et Rio Dulce avaient déposé une plainte officielle au maire lorsqu'un premier projet envisageait de mettre les bateaux en quarantaine dans la baie de leur village. Ce projet a été révisé et les bateaux devraient être mis en quarantaine au Rio Dulce directement. La discussion actuelle consiste à expliquer au chef de ce village qu'il n'y aura plus de bateau dans cette baie et qu'ils seront escortés par la marine jusqu'à Rio Dulce. Il a fallu expliquer au gouverneur d'Izabal que le Rio Dulce est le seul refuge pour les bateaux en période cyclonique. Le maire de Livingston a expliqué aux habitants des villages que les navigateurs ont été bloqués depuis longtemps dans des zones très sûres et ne sont pas infectés par le virus. 82 formulaires de demandes d'entrée de navigateurs ont été présentés dans les dernières négociations en cours. La décision finale doit être prise aujourd'hui lundi 1er juin 2020 par le gouverneur d'Izabal. Tous les aspects de la situation ont été pris en compte et soumis aux autorités, y compris celui des grandes marées de cette semaine pour le passage des bateaux à fort tirant d'eau. Nous vous ferons part de la décision finale dans les plus brefs délais. Merci pour tous vos messages d'encouragement et pour tous les supports : vidéos, humour, conférences, photos... envoyés pour nous aider à faire passer le temps plus agréablement.
0 notes
salmonromarin5 · 5 years ago
Photo
Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media
30 – BULLETINS D'INFORMATIONS D'AVRIL 2020 Il est important de rappeler ici que notre principale préoccupation est de pouvoir laisser le bateau en sécurité au Rio Dulce/Guatemala situé hors zone cyclonique contrairement au Bélize. Les cyclones ou tempêtes tropicales peuvent commencer dès la mi-mai. Comme la situation semble perdurer, nous prenons contact avec la consule honoraire de France au Guatemala sur les conseils avisés de notre ami Pierre. Celle-ci nous contacte immédiatement, très gentiment, et nous oriente sur le Consul de France au Guatemala. Nous prenons aussi contact avec l'agent qui règle les formalités d'entrée à Livingston/Guatemala ainsi qu'avec les responsables des deux marinas où nous avons séjourné au Rio Dulce. Contrairement au Bélize bordé par la mer des Caraïbes sur toute la longueur de sa côte Est, l'entrée au Guatemala, côté Caraïbes, est réduite à un canyon, véritable verrou très contrôlable et unique passage pour les bateaux. Avec la fermeture des frontières, l'entrée au Guatemala pour les navigateurs est totalement bloquée. Voici un récapitulatif des informations qui nous parviennent de semaine en semaine et d'échéance en échéance : Consul de France au Guatemala le 13/04/20 : « Toutes les frontières du Guatemala sont fermées jusqu'au 30/04/20 sous réserve que cette période soit à nouveau prolongée. Compte tenu des mesures de restriction en matière de déplacement actuellement en vigueur en Amérique Centrale, il vous est conseillé de rester en sûreté à Placencia dans l'attente d'une réouverture des frontières. Les autorités du Guatemala n'accordent aucune dérogation aux bateaux souhaitant mouiller à Rio Dulce. Veillez à nous tenir informés de votre situation. » Le responsable de la marina, au Guatemala le 13 avril 20 : « Je n'ai malheureusement pas de bonnes nouvelles à vous annoncer. Hier au soir, lors de son allocution télévisée, le Président Giammattei a annoncé que les dispositions actuelles prises pour lutter contre l'épidémie durant la semaine Sainte étaient prolongées jusqu'au 19 avril inclus. C'est-à-dire que les frontières vont rester fermées jusqu'à cette date. Bien entendu, je vous tiendrai au courant des éventuelles évolutions. Prenez soin de vous. » L'agent des formalités à Livingston/Guatemala, le 13/04/20 : « Bonjour mes amis, j'ai le regret de vous informer que le Président prolonge la fermeture des frontières d'une semaine supplémentaire. Contactez-moi la semaine prochaine pour que je vous informe de la situation. Je suis désolé, mais cette pandémie du Covid-19 nous affecte tous. Nous avons fermé nos bureaux sur les recommendations du maître de Port. » Consul de France au Guatemala le 19/04/20 : « Les frontières du Guatemala sont toujours fermées jusqu'au 30/04/20 sous réserve que cette période ne soit pas prolongée, ce qui est fort probable. Le Président du Guatemala fera une intervention télévisée ce soir, au cours de laquelle il fera un point sur la situation sanitaire du pays. Il annoncera à cette occasion si certaines mesures sont maintenues et s'il y a lieu d'en prendre des nouvelles. » Le responsable de la marina le 20/04/20 : «Hier l'état de calamité a été prolongé d'une semaine supplémentaire, c'est-à-dire jusqu'au 26/04/20 inclus. On note cependant un allègement dans les restrictions internes. Couvre-feu raccourci et circulation inter-départementale de nouveau permise. Ce qui est un bon signe envoyé à la population. La présidence prévoit le pic de la contamination dans les premières semaines de mai, mais cela ne présage en rien de l'ouverture prochaine des frontières car cela dépendra également de l'état sanitaire des pays voisins...et franchement, au Mexique, au Honduras et au Salvador, c'est pas gagné ! Voilà, désolé d'être porteur de mauvaises nouvelles, mais il va falloir vous armer de patience, mes amis. » L'agent responsable des formalités à Livingston/Guatemala le 20/04/20 « La fermeture des frontières continue jusqu'au 27/04/20 et peut-être au-delà, cela dépendra de l'augmentation des cas. Le Président évaluera une prolongation de la fermeture des frontières ou une ouverture. » L'agent responsable des formalités à Livingston/Guatemala le 24/04/20 :mail envoyé à 111 bateaux dont 11 français : «Bonjour à chacun d'entre vous. J'espère que vous êtes en bonne santé et que vous faites face à cette situation difficile que nous vivons. Ce mail s'adresse à tous les navigateurs qui ont l'intention de rentrer au Guatemala et qui attendent l'opportunité de pouvoir le faire le plus rapidement possible. Tout d'abord, je tiens à être très clair et à vous dire qu'aucun étranger n'est actuellement autorisé à entrer au Guatemala. Ensuite, nous n'avons toujours pas de date pour l'ouverture des frontières. Des négociations sont actuellement en cours avec les autorités afin de trouver un moyen de vous faire entrer au Guatemala avec une mise en quarantaine sur le bateau, dans les eaux du Guatemala. J'ai besoin que vous me transmettiez les caractéristiques de votre bateau ainsi que votre identité complète, la date à laquelle vous avez quitté le Guatemala la dernière fois ou si c'est la première fois que vous venez au Guatemala. Si le gouvernement nous aide et vous donne la possibilité d'entrer, la procédure sera la suivante : 1 - 35 à 40 bateaux seront autorisés à entrer 2 - Une quarantaine de 15 jours sera obligatoire à bord des bateaux 3 - A l'issue de cette première quarantaine, un nouveau groupe de 35/40 bateaux sera admis 4 – le gouvernement sélectionnera les bateaux qui pourront à nouveau entrer Je voudrais que vous soyez bien conscients que nous n'avons pas cessé de travailler en ce sens chaque jour afin de vous aider à regagner le Rio Dulce. Pour l'instant, je ne peux rien vous promettre, mais nous cherchons une solution. N'hésitez pas à transmettre ce mail à tous vos amis qui ont l'intention d'entrer au Guatemala. Mes meilleures salutations à tous et prenez bien soin de vous. » Le responsable de la marina des français : le 27/04/20 « Ce dimanche le Guatemala a recensé son 500ème cas d'infection au Covid-19 (+211 par rapport à lundi dernier) et comme on s'en doutait, les mesures en vigueur dans le pays sont prolongées pour une semaine supplémentaire. Concernant l'éventuelle ouverture exceptionnelle des frontières pour faire entrer les voiliers dans le Rio Dulce, je ne peux hélas, que vous endjoindre à un certain réalisme. Même si je sais que vous avez hâte de rentrer, je doute personnellement que cette demande aboutisse tant elle serait compliquée à mettre en œuvre. D'ailleurs, seuls les rapatriements sanitaires sont pratiqués. A ce stade, je ne peux que vous conseiller de chercher une solution durable dans le pays qui vous accueille actuellement. J'espère que vous vous portez bien et que vous êtes en sécurité. » Conférence de presse de Dean Barrow, Premier Ministre du Bélize, le 30/04/2020 : « Point sur la situation du Bélize dans la bataille pour lutter contre le Coronavirus : 18 jours se sont écoulés depuis que le dernier nouveau cas de coronavirus a été recensé et il reste 3 cas à soigner. Grâce à une fermeture des frontières très tôt, le Bélize a su bien gérer la crise. Mais le Bélize n'est pas encore tiré d'affaire. Comme on le voit, chaque jour, la situation évolue très vite. Les citoyens doivent continuer à être très vigilants et respecter une distance sociale de sécurité de 6 pieds ainsi que le port du masque obligatoire. A partir du 01/05/20, l'état d'urgence est prolongé de 60 jours. Cependant, les commerces peuvent reprendre leurs activités uniquement sur rendez-vous. Tout contrevenant sera passible d'une amende et/ou d'emprisonnement. »
1 note · View note
salmonromarin5 · 5 years ago
Photo
Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media
L'APRES 16 MARS 2020 Après avoir régularisé notre situation au Bélize et avoir fait des stocks conséquents sur le Romarin, nous repartons naviguer pour tromper l'attente inactive, pesante et faire du confinement « actif ». Nous décidons d'aller explorer le troisième atoll du Bélize : Glover's reef classé réserve naturelle comme tous les atolls. A peine arrivés, des « rangers » font leur apparition et nous renvoient à Placencia, le « camp de base » de la majorité des bateaux en attente pour rentrer au Guatemala. Ils nous précisent que toutes les réserves sont interdites. Elles représentent environ les 2/3 des îles et atolls. Qu'à cela ne tienne, nous choisirons des îles hors réserve, essentiellement pour faire du snorkeling puisqu'il est interdit de débarquer sur une île habitée et que les îles recouvertes de mangrove sont inabordables. Nous retournons dans nos petits coins préférés et allons vivre des moments émouvants : des pêcheurs nous proposerons à plusieurs reprise du poisson, un habitant d'une île nous proposera de nous ravitailler lorsqu'il ira lui-même à terre. Une famille de pêcheur viendra à notre rencontre et nous invitera à partager leur délicieux repas typique du Bélize. Nous faisons du troc. Nous découvrirons de magnifiques fonds marins qui nous ferons oublier tout le contexte actuel. Nous rencontrons encore quelques bateaux dans des mouillages. Une petite ratée toutefois : une île signalée hors réserve sur les cartes était passée « réserve naturelle ». Les fameux rangers ont refait une apparition en nous menaçant d'amendes de 5000 dolars Bélize (2 500 euros) et de 3 mois de prison. Nous retournons sagement à Placencia. Entretemps, les bureaux de toutes les autorités ont fermé. La situation s'est durcie. Le weekend de Pâques approche avec la semaine Sainte. La commémoration de ces événements est toujours très importante dans tous les pays d'Amérique Latine et Centrale, jusqu'au Mexique. La décision des gouvernements d'interdire tout rassemblement a été une lourde décision totalement inédite. Les contrôles de police ont redoublé d'intensité. Au Bélize, et plus encore au Guatémala, l'état d'urgence est décrété avec couvre-feu la nuit. Le port du masque et de gants est devenu obligatoire dans les lieux publics ainsi qu'une distance de 6 pieds (2 m) à respecter entre chaque individu. Tous les commerces ferment en dehors de l'essentiel (alimentation, pharmacie, banque). Plus aucune extension de permis de séjour et de navigation n'est accordée. On dénombre 20 cas de personnes atteintes du covid-19 au Bélize avec 2 décès. Aucun cas n'est signalé dans le sud Bélize où nous sommes. Pour ajouter au tableau déjà peu réjouissant de la situation, le temps se met de la partie : une lumière blanche, glauque, de fin du monde va s'installer jusqu'à se transformer en brouillard épais qui anéanti toute visibilité et enveloppe tout le paysage d'un voile opaque. Le taux d'humidité atteint des records. Nous n'avons eu strictement aucune précipation depuis trois mois (février, mars, avril). Les incendies font rages et sont difficilement maîtrisés.
0 notes
salmonromarin5 · 5 years ago
Photo
Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media
28 – LUNDI 16 MARS 2020 Vendredi 13 mars, comblés par toutes les merveilles découvertes au Bélize, nous décidons de faire les formalités de sortie. Nous y serons restés deux mois. Arrivés à Placencia le 20 janvier, une première autorisation de séjour de 30 jours avait été renouvelée à Belize City le 21 février, valable jusqu'au 19 mars. Il nous reste un peu de temps, environ une semaine, pour découvrir les îles du Honduras : Utila, Ruatan et Guanara. Nous jetons notre dévolu sur Utila, la plus proche du Guatemala. Nous nous réservons un peu de temps pour « hiverner » le bateau et visiter l'intérieur du Guatemala. Après une traversée rapide de 31 heures pour parcourir 150 milles nautiques (soit 300 km), au près sur une mer bien chahutée, nous arrivons dans la grande baie d'Utila dans la nuit de samedi 14 à dimanche 15 mars. Nous jetons l'ancre et sommes immédiatement saisis par les bras de Morphée ! Le dimanche passe. Le lundi 16, nous nous apprêtons à accomplir les formalités d'entrée au Honduras lorsque nous recevons sur notre téléphone satellite des nouvelles alarmantes sur la situation en France. Un profond sentiment de malaise s'empare de nous et nous décidons subitement, avant même d'avoir débarqué, de gagner au plus vite le Guatemala au cas où les frontières devraient fermer, plutôt que d'être bloqués sur une petite île inconnue du Honduras. Nous repartons pour 110 nouveaux milles nautiques que nous effectuons en 26 heures. Très belle traversée au portant, cette fois, bateau à plat, nous surfons sur les vagues et atteignons des pointes à 8,8 nœuds ! Arrivés à Livingston/Guatemala, à l'entrée du canyon qui mène au Rio Dulce, le mardi 17 mars à 14 h, il n'y a pas un voilier en vue. Etrange. Une vedette de l'armée vient se placer au milieu de la baie. Nous n'y prenons pas garde. Nous jetons l'ancre, gonflons notre petite annexe, la mettons à l'eau et nous apprêtons à descendre dedans lorsqu'une barque nous aborde. Ce sont les autorités portuaires. Les hommes à bord apparaissent tous masqués, nous interdisent de débarquer et nous ordonnent de repartir immédiatement. Nous avons beau insister et inventer tous les motifs possibles et imaginables : obligation d'aller à la marina pour réviser le moteur, météo à consulter, approvisionnement à refaire, plein d'eau, que sais-je, ils restent inflexibles, nous précisent que la frontière a fermé la veille au soir à 20 h et que nous devons repartir immédiatement. Mais pour aller où ? Complètement désemparés, nous leur demandons de communiquer avec l'agent qui effectue les formalités, avec la responsable de la marina où nous laissons le bateau à sec, tous sont unanimes pour nous dire que la situation est grave. Le capitaine du port nous précise également que les frontières du Honduras et du Bélize ont aussi fermé le 16 mars. Il nous suggère de retourner au Bélize, notre dernier lieu de séjour. Mais comment être à nouveau acceptés au Bélize alors que les frontières sont fermées et que nous avons accompli les formalités de sortie ? Mais il est vrai que nous y avons déjà passé deux mois et que le dernier visa obtenu est celui du Bélize. Ce détail, d'une importance capitale va nous permettre d'échafauder tout notre argumentaire par la suite. Nous capitulons, mais négocions en revanche un délai de 12 h qui nous est accordé : il est tard. Impossible de naviguer de nuit. Nous pouvons passer la nuit devant Livingston et gagner le premier poste frontière au Sud du Bélize, Punta Gorda, le lendemain matin18 mars. Nous espérons pouvoir accomplir les formalités d'extension de séjour, notre permis de séjour vient à échéance le 19 mars. Mais nous n'avons aucune certitude d'être à nouveau acceptés au Bélize et personne ne peut nous le confirmer. Une nuit agitée nous attend, la baie de Livingston n'est absolument pas protégée ! Devant notre désarroi, les aides du capitaine du port se proposent de nous approvisionner en nourriture et en eau. Quelques instants plus tard, ils reviennent nous aborder avec nos petites courses ! Ils ont vraiment été d'une extrême gentillesse bien qu'inflexibles ! Mercredi 18 mars : nous levons l'ancre dès les premières lueurs du jour et arrivons à Punta Gorda vers 11 h. Nous mouillons encore une fois dans une baie grande ouverte où le vent s'engoufre et lève une mer démontée et boueuse. Nous regonflons l'annexe. Nous sommes à peine installés dedans que la première vague nous inonde de la tête aux pieds, tout y passe : vêtements, sous-vêtements... Le temps de tirer l'annexe au sec et de nous rendre aux bureaux des autorités, nous séchons en route ! Le pays semble endormi, des bus vides passent, 3 enfants jouent dans une cour d'école. Pas un chat dans les bureaux. Aucune activité sur l'eau, les pontons qui sont normalement assaillis de vedettes rapides assurant les liaisons avec le Honduras ou le Guatemala sont déserts. A l'entrée des bureaux, un grand échalat efflanqué sur une chaise nous fait signe de passer. C'est déjà une bonne chose. Mais notre satisfaction va être de courte durée. Nous avons à peine le temps d'expliquer notre situation au responsable de l'immigration qu'il nous envoie brutalement dehors où nous sommes relégués sur un ponton où l'on nous dit d'attendre. Pendant ce temps, nous apercevons Romarin qui fait des bonds furieux sur l'eau. L'employé échange avec ses supérieurs par mail et téléphone. Le temps passe et la situation ne se décante pas. Nous avons toujours les mêmes impératifs, naviguer de jour, le temps de trouver un abri sûr pour la nuit. 2 heures plus tard, on nous fait signe de venir. Le responsable de l'immigration nous donne masques et gants et à bonne distance nous dit de nous rendre à San Pedro, nord Bélize, là où nous avions effectué les formalités de sortie. Nous sommes interloqués, il y en a pour une bonne semaine de navigation ! Impossible de discuter davantage. Nous avons ordre de regagner le bateau directement sans le moindre détour. Une fois sur le bateau, l'annexe soigneusement dégonflée, roulée et ficelée sur le plateau arrière, un individu s'agite sur le ponton et nous fait signe de revenir à terre pour le service des douanes. Impossible, il est trop tard ! Notre sécurité est notre priorité. Nos dernières chances d'extension de séjour s'envolent. Après trois jours de navigation entrecoupés de deux escales dans des petites cayes sauvages avec des baies très bien abritées, nous arrivons le vendredi 20 au soir à Placencia, sud Bélize, là où nous avions accompli les formalités d'entrée deux mois auparavant. Nous sommes rassurés de voir une vingtaine de bateaux au mouillage. Nous n'avions plus vu aucun voilier depuis que nous avions quitté le Bélize 7 jours auparavant. Un navigateur sur un voilier proche de nous, dont nous avions fait la connaissance à la marina de Sapodilla, nous crie de son voilier qu'il y a des informations pour les navigateurs sur le canal 68 ou 69 de la VHF tous les matins à 8h30. Samedi 22 mars, pour la première fois, nous écoutons la VHF, en anglais, et je comprends que les autorités se plient en 4 pour faciliter nos démarches et que nous pouvons nous y rendre immédiatement pour faire le « check-in » et ainsi obtenir une nouvelle autorisation de séjour au Bélize. Convaincus que notre situation va se régulariser, nous prenons le water taxi, puis le taxi pour nous rendre au bureau de l'immigration. Le water taxi nous informe que le bureau est fermé le samedi. Forte de mes informations, je lui explique qu'il y a des dispositions particulières en ce moment pour les navigateurs. Et nous continuons vaillamment notre chemin. A son tour, le chauffeur du taxi nous dit que les bureaux sont fermés le samedi. Je répète, toujours avec la même conviction, que des dispositions particulières sont mises en place pour les navigateurs. Le chauffeur de taxi appelle l'employé de l'immigration qui lui confirme que le bureau est fermé. Mais devant notre insistance, l'employé finit par arriver en civil. Je lui explique notre situation qui le laisse perplexe. Il disparaît dans son bureau, nous devons rester dehors, et reprennent d'interminables pourparlers avec ses supérieurs. Au bout de 2 heures, il revient vers nous et nous dit d'attendre le chef des services sanitaires. Celui-ci est actuellement en service sur un cargo, il viendra nous voir dès qu'il a fini. Et il disparaît. Entre-temps, nous avions congédié le taxi tout en ayant récupéré sa carte de visite. Deux nouvelles heures s'écoulent que nous occupons à jouer au « pendu » ! Puis un individu à vélo muni d'une plaque « agent de sécurité » nous aborde de loin et nous demande : « mais que faites-vous là ! Tout est fermé le samedi ! on nous a dit d'attendre le chef des services sanitaires ! Mais il est déjà rentré chez lui ! Alors il nous a oublié ! Pouvez-vous rappeler notre taxi ? Ce qu'il fait, il appelle aussi le chef du service sanitaire. Quelques minutes plus tard, le taxi arrive. Nous nous installons dedans lorsqu'une autre voiture s'arrête brusquement. En sort un individu masqué qui se met à hurler sur un ton qui ne permet aucune fantaisie : sortez immédiatement du taxi et ne bougez plus ! Hors de question que je reste debout en plein soleil, je vais me mettre à l'ombre ainsi que Dominique. Ne faites plus un seul pas ! Je continue mon chemin pour aller m'asseoir à l'ombre, là où nous étions depuis 4 heures. La conversation s'envenime. Je me fâche : Je vous interdit de nous traiter comme des chiens, c'est inacceptable ! Là-dessus, il téléphone à la police pour qu'elle nous escorte au bateau où nous serons contraints de rejoindre les eaux internationales. Aïe, aïe, aïe, nous voilà dans de beaux draps, chuchotai-je à Dominique à qui le sens de tous ces échanges en anglais, hormi le ton, échappaient en grande partie. La police arrive effectivement en voiture (ce n'était pas que des menaces), deux jeunes agents en sortent. L'un reste à distance, tandis que l'autre s'approche de nous, toujours à distance respectable, et s'adresse à nous avec la plus grande douceur : Ne vous inquiétez pas, Madame, nous sommes là pour vous aider. Expliquez-moi votre situation. Toute tendue et tremblante, le cœur battant la chamade, je lui explique calmement et dans un même élan : que nous avons fait les formalités de sortie du Bélize à San Pedro le vendredi 13, que nous sommes allés à Utila/Honduras où nous n'avons pas débarqué, que compte tenu des nouvelles alarmantes que nous avons reçues de France par le biais de notre téléphone satellite Iridium Go ! Il nous avait paru plus sage de regagner le Guatemala au plus vite, parce que c'était là que nous laissions le bateau en sécurité pendant la saison des ouragans, avant que la frontière ne soit fermée Qu'arrivés à Livingston/Guatemala le 17, nous avons été abordés par les autorités portuaires qui nous ont dit que nous ne pouvions plus rentrer au Guatemala, la frontière avait fermé la veille, le 16. Qu'ils nous recommandaient de retourner au Bélize à Punta Gorda, premier endroit pour effectuer les formalités. Que les autorités de Punta Gorda nous avaient renvoyées à San Pedro, au Nord Bélize. Qu'entre-temps, nous avions fait escale à Placencia, là où nous avions fait les formalités d'entrée au Bélize deux mois auparavant Qu'un service d'entre-aide aux navigateurs s'était mis en place sur la VHF Que la personne de ce service nous avait recommandé d'aller faire le « check-in » aujourd'hui même Je connaissais notre scénario par cœur. Pendant tout ce temps, le chauffeur de taxi, attendait et téléphonait à droite, à gauche. L'agent, qui se faisait notre intermédiaire a intimé au chef du service sanitaire de se calmer sur le champ, de nous parler gentiment, avec courtoisie et respect. Que notre situation était déjà assez difficile à vivre, que nous étions des personnes âgées (ça, ça nous a moins fait plaisir !) que nous pourrions être son papa et sa maman et il lui a résumé notre situation. Et là, renversement de situation total. Il redevient professionnel, doux comme un ageau et sur un ton tout-à-fait bienveillant, il nous pose toute une série de question conformément à son protocole. Entre-temps, l'agent de l'immigration est revenu (appélé par le chauffeur de taxi). Le chef du service sanitaire a alors décrété : que nous avions déjà passé deux mois au Bélize que le dernier sol foulé était le Bélize que nous ne pouvions pas être contaminés. Il a alors défendu notre cause auprès de l'agent de l'immigration et lui a recommandé de nous délivrer, sans crainte, le visa d'entrée au Bélize. Nous étions dans nos petits souliers et buvions du petit lait. Nous revenions de loin ! Sauf que, Sauf que (comme dirait Françoise !) : comme c'était samedi, il a été conclu : que rien ne se ferait aujourd'hui que nous devions repasser lundi 24 que nous aurions une autorisation temporaire de 15 jours que nous serions confinés à bord avec interdiction de naviguer Soulagés de ces dispositions, nous avons repris le taxi qui nous a expliqué en cours de route, que l'agent de l'immigration et l'agent de police étaient ses copains ou faisait partie de sa famille et qu'il était intervenu auprès d'eux pour nous tirer d'une situation qui s'envenimait. Ce soir là, nous avons bien dormi ! Arrive le lundi, nous reprenons le water taxi, le taxi. Arrivons au bureau de l'immigration, retrouvons l'agent de samedi dans son uniforme, cette fois, et en un clin d'oeil, nous avions nos visas. Allez à la douane et aux autorités du port, ils sont prévenus. Nous arrivons dans des bureaux déserts. On nous remet immédiatement tous les documents officiels. Fini la quarantaine. Notre situation est complètement régularisée, nous pouvons naviguer librement, nous pouvons aller à terre et revivre presque normalement. Sauf que, sauf que : J'avais mal compris et interprété tout le chapitre concernant la VHF. J'avais compris qu'il s'agissait d'une autorité officielle qui facilitait les démarches des navigateurs. Il n'en était rien. C'est simplement des navigateurs qui par solidarité transmettaient les informations officielles aux autres voiliers. Quant au « check-in », il ne s'agissait pas du tout d'aller faire les formalités le jour même, mais simplement de se présenter auprès des autres navigateurs par le biais de la VHF ! Comme quoi, avec un peu de conviction on soulève des montagnes ! D'autres navigateurs ont fait la même interprétation que moi et se sont présentés à l'immigration d'autres jours. Et il a été fait remarquer que l'expression « check-in » évoquée à la VHF était très équivoque ! Le petit village de Placencia, vidé de ses touristes, a retrouvé son calme. Le Bélize, qui avait maintenu ouverte sa frontière avec le Mexique pour permettre aux ressortissants guatémaltèques au Mexique de regagner leur pays via le Bélize, est désormais fermée . Les commerces de premières nécessités sont maintenus ouverts et bien approvisionnés. Les restaurants ont fermé. La police patrouille régulièrement pour surveiller le respect des dispositions préventives pour éviter la contamination. Pour l'instant, deux cas contrôlés au Bélize. Il fait beau, nous avons retrouvé quelques copains et nous allons pouvoir renaviguer après cet intermède éprouvant. La situation des autres navigateurs n'est pas toujours très simple : certains qui navigaient à Cuba, ont comme nous quitté Cuba avant le 16 mars, ont fait escale aux îles Caïmans situées sur la route du Guatémala. Là, ils s'y sont retrouvés piégés lors de la fermeture des frontières et mis en quarantaine. D'autres, français, se sont présentés à Livingston/Guatemala avant le 16. Ils avaient débarqués à Livingston pour faire les formalités d'entrée qu'ils n'ont pas obtenus parce qu'ils étaient européens. Ils sont obligés de rester au mouillage à Livingston dans ses eaux boueuses et tumultueuses, non abritées. Ils ont manqué de gaz, de vivre. D'autres navigateurs sont venus à leur aide pour les approvisionner. D'autres encore, qui navigaient du Guatémala aux Antilles, ont fait escale à Porto Rico pour s'abriter en prévision d'un coup de vent et n'ont pas eu l'autorisation d'entrer. D'autres navigaient dans les eaux internationales et n'ont pu entrer dans aucun pays et se retrouvent en situation clandestine. Heureusement, là encore, la solidarité entre navigateurs fait son office. Conscient de cette situation délicate, les gouvernements mettent tout en œuvre pour trouver une solution d'attente où les règles d'accueil des navigateurs soit à nouveau prises en considération. Mais cela prend du temps. En conclusion, nous nous en sommes pas si mal tirés et avons eu beaucoup de chance.Notre bonne étoile a bien veillé sur nous ! Les dispositions prises au Bélizese renforcent de jour en jour. Couvre-feu au Guatémala de 16h à 4h. Nous surveillons la situation en France et dans le monde. Et comme dirait une amie : vous êtes au bon endroit, au bon moment. Une autre nous a précisé : de toute façon, sur un bateau, le confinement, cela ne devrait pas vous faire peur ! J'en profite encore pour remercier tous nos ami(e)s et famille qui se sont inquiétés de notre sort. Soyez désormais rassurés pour nous, ici, la vie continue d'être belle ! Nous sommes bien plus inquiets pour vous qui êtes en France !
0 notes
salmonromarin5 · 5 years ago
Photo
Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media
0 notes
salmonromarin5 · 5 years ago
Photo
Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media
0 notes
salmonromarin5 · 5 years ago
Photo
Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media
0 notes
salmonromarin5 · 5 years ago
Photo
Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media
0 notes
salmonromarin5 · 5 years ago
Photo
Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media
23 – LES ATOLLS Extraits du guide de navigation : introduction à la navigation dans les atolls. "Les 3 atolls situés au large de la barrière de corail du Bélize offrent des lieux de plongées exceptionnels pour l'extrême clarté de leurs eaux et la grande diversité de la vie marine qu'ils hébergent. Sur le plan géologique, les atolls ont été formés par la croissance de coraux sur les bords très escarpés de plateaux calcaires. Ils se sont développés avec l'élévation des océans depuis la fin de la dernière période de glaciation. Tous les atolls sont des anneaux de coraux qui s'élèvent depuis de grandes profondeurs enfermant un lagon central très profond. Ces récifs ont des parois verticales de tout côtés. Ils surgissent très brutalement et le son des déferlantes est rarement suffisant pour prévenir du danger à leur approche. De nombreuses épaves immobilisées à tout jamais sont les avertissements visuels silencieux de ces récifs. Les atolls doivent être approchés avec une extrême précaution. Navigateurs novices s'abstenir. Ayez votre moteur prêt lorsque vous franchissez des passes. Ces îles sont si basses que vous n'en distinguerez les contours que lorsque vous en serez très proche. Soyez prudents. Vous aurez à contourner des têtes de coraux. Ces atolls sont l'un des points forts du Bélize, ne les manquez pas. Ils comptent parmi les rares atolls de notre hémisphère." Nous sommes surpris d'être le seul voilier à pénétrer dans l'atoll. il en a été de même dans beaucoup d'endroits. Nous pensions que le Bélize était une destination très prisée par les navigateurs. Le fait que les frais d'entrée sur le territoire du Bélize aient augmentés d'année en année,n'est pas étranger à cette situation.
0 notes
salmonromarin5 · 5 years ago
Photo
Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media
0 notes