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Penser l’école autrement

Ce week-end j’ai participé à un colloque organisé par le GFEN (Groupe Français d’Éducation Nouvelle) et le GREN (Groupe Romand d’Éducation Nouvelle) et j’ai eu la chance d’assister à une conférence gesticulée de Franck Lepage.

Cette conférence (que je vous conseille vivement) m’a permis de me poser de nombreuses questions sur l’éducation, l’école, l’instruction... ne devrions-nous pas aller à l’école pour apprendre, pour développer notre curiosité, pour nous enrichir et trouver ce qui nous plait dans la vie? Bien sûr que certains ont eu la chance d’aimer l’école, d’être intéressé et de trouver du plaisir à apprendre toutes ces équations, ces vocabulaires et autres règles de grammaire. Mais de nombreuses personnes l’ont vécu comme un calvaire, une épreuve par laquelle nous devons tous passer pour avoir... un travail? 

Ce serait donc ça la seule finalité de l’école? Avoir un job qui nous permette de vivre? Lepage nous montre très simplement comme l’école, au contraire de créer de l’emploi, crée du chômage.

Nous avons tous vécu la compétition à l’école, la dégradante notation (même pour ceux qui ont eu des bonnes notes, croyez-moi), ce jugement de valeur... En quoi un professeur est-il apte à dire que tel enfant est “meilleur” qu’un autre? Et qu’est-ce que cela va bien apporter au monde d’avoir eu la meilleure note au test de français? Rien, se ce n’est un écart qui se creuse entre ceux qui ont “la chance” de réussir à l’école et les autres. Ces autres qui se sentent parfois dévalorisés, moins bons, en situation d’échec.

Alors que si nous nous focalisions sur ce que nous aimons, apprendre pour apprendre et non pas pour plaire au professeur ou à nos parents. Apprendre parce que nous somment curieux, parce que nous voulons savoir plus de choses, parce que cela nous fait du bien!

Tout le monde devrait avoir le droit de faire de grandes études et ne pas être pénalisé parce qu’il n’a pas les moyens, pas les notes, pas des parents qui l’ont encouragé...

C’est avec toutes ces idées en tête que j’ai envie de faire un jeu sérieux pour faire connaître au plus grand nombre de personnes l’éducation populaire, la pédagogie Freinet, la pédagogie active, toutes ces magnifiques idées qui naissent chaque jour dans la tête de professeurs motivés. Je ne sais pas encore quelle forme il va prendre, mais je veux vraiment travailler dessus. Mettre en place un système absurde et injuste pour faire prendre conscience aux parents, aux citoyens que nous devons réagir et repenser notre école si nous ne voulons pas finir avec un taux de chômage impressionnant.

Je vous laisse avec la conférence de Franck Lepage (enregistrée lors d’une autre conférence) si vous avez le coeur de la regarder, même si le personnage mérite d’être vu en vrai).

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J’aimes les patates

J’ai découvert un nouveau jeu hier, qui parle de développement durable aux enfants. Je l’ai trouvé très bien fait autant d’un point de vue graphique que de par la manière de raconter le problème.

http://jaimelespatates.onf.ca

C’est ce genre de jeu qui me donne envie de me replonger dans Oniland et vraiment essayer d’en faire un jeu sympa pour comprendre une problématique complexe. Allez le voir, c’est vraiment un coup de coeur!

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Inspirations

Je ne vais pas mentir, je me suis librement inspiré de plusieurs jeux tant pour le gameplay que pour le style graphique. Je vais ici les lister pour ne pas renier les racines d’Oniland.

“Spent”, un jeu en ligne qui permet de comprendre les difficultés lors de la gestion d’un budget et de l’endettement aux USA. playspent.org

“Ayiti: The Cost of Life”, un jeu de gestion d’une famille en Haïti qui doit jongler entre le travail, l’école, les maladies et la pauvreté. ayiti.globalkids.org/game

“Qaundary”, un jeu en ligne de conseil. Un problème apparait dans le village et nous devons écouter les bonnes personnes afin de prendre la meilleure décision. www.quandarygame.org

“Stop Disaster”, un jeu de simulation de catastrophe où nous devons construire intelligemment pour sauver le maximum de population. www.stopdisastersgame.org/fr/home.html

“Cloud Chasers: A Journey of Hope”, un jeu mobile où le joueur doit aider un père et sa fille à traverser le désert tout en récoltant l’eau des nuages et en faisant attention aux dangers qui peuvent se présenter aléatoirement sur sa route. cloudchasersgame.com

“To Build a Better Mousetrap” est un jeu de gestion en ligne dans le milieu de l’entreprise avec le ton ironique propre à Molleindustria. www.molleindustria.org/to-build-a-better-mousetrap

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Mise en place du gameplay

Je suis partie de deux morceaux d’idées qui trainaient dans mon carnet, l’idée que pour changer de vision, changer de personnage, le joueur doit tourner physiquement sa device et sur l’idée que ce monde était une sorte de cycle brisé que le joueur devait rétablir.

Il était important pour moi que chaque peuple ait son propre but dans le jeu, pour empêcher la volonté d’avoir un peuple “bénéfique” et un autre “maléfique”. Chaque côté du monde avait de bonnes raisons et un besoin primordial d’agir ainsi. Car comme dans notre univers, si nos actions sont parfois négatives pour d’autres -  la plupart du temps - nos intentions ne le sont pas.

J’ai donc commencé à réfléchir le jeu, non pas comme une histoire interactive (même si j’aime beaucoup cette idée), mais comme un jeu de gestion de ressource.

Le joueur a peu de choix d’action (pour ne pas être trop complexe dès le départ), mais très vite il va comprendre que ses actions influencent l’autre côté du monde. J’ai longtemps cherché comment le modèle économique du jeu pouvait fonctionner jusqu’à l’introduction de deux besoins et donc de deux ressources indépendantes. Onimoku (sable) veut construire des puits pour avoir de l’eau (normal dans un désert) tandis qu’Eyanrokk (roche) cherche à construire des barrages pour produire de l’électricité (dans un pays qui ne connait pas le soleil).

Mon problème maintenant (et c’est toujours le cas) c’est que toutes ces actions ont des conséquences négatives. C’est très bien si l’on veut montrer que le monde va à sa perte et que nous sommes tous condamnés. Mais je voudrais quand même permettre au joueur d’être positif et pouvoir trouver une alternative au problème. 

Dans l’état actuel du jeu, la seule manière de “tenir bon” c’est de faire diminuer notre population et de ne dépenser les ressources que lorsque le peuple en a vraiment besoin et non pas quand elles sont à disposition. C’est la seule solution que le documentaire nous propose pour régler le problème à long terme, mais je voudrais quand même implémenter une vision alternative dans le jeu. Cela demande encore de la réflexion!

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Première critique

Après avoir dû présenter mon idée de jeu pour la première fois devant un jury, ils m’ont vite fait comprendre que mon histoire était trop complexe. Je voulais faire intervenir un monstre (Borax) et créer tout un monde très inspiré de mythologie et magie.

Après la première déception, j’ai compris que tout mon travail de recherche pour les noms de mes peuples (Onimoku = île du sable en hawaiien / Eyanrokk = île de la roche en islandais), pour les histoires, les motivations de mes héros, tout ce travail me serait très utile comme toile de fond pour mon jeu. Je n’avais plus besoin de réfléchir au pourquoi, le monde était construit, je devais “juste” trouver le gameplay et le but du joueur!

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Création de l’histoire

Je me suis ensuite penchée sur le type d’histoire que je voulais avoir dans mon jeu. Très vite, j’ai commencé à travailler sur une histoire double. Je voulais que le joueur suive deux histoires en parallèle qui pourrait se retrouver. Un peu dans le style de Broken Age.

Deux peuples sont nés avec deux besoins différents. Le peuple de la plage, qui utilise le sable pour vivre et le peuple de la montagne qui contrôle la source du sable sans vraiment savoir leur pouvoir. L’idée principale était que les deux peuples ne connaissaient pas l’existence de l’autre. Leurs actions étaient donc uniquement par rapport à leur propre besoin.

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J’ai voulu explorer la dimension narrative dans le jeu, comment je pourrais raconter l’histoire du sable de manière humoristique et un peu sarcastique. 

Pour ce faire, j’ai appris à utiliser Twine pour faire des histoires non linéaire, qui permet de commencer à faire le squelette du jeu. Cela m’a permit d’explorer rapidement de nouvelles pistes d’histoires et aller plus loin dans la narration.

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Tout a commencé quand j’ai vu le reportage sur ARTE, “Sable: Enquête sur une disparition.” J’ai été choquée par cette réalité que la plupart d’entre nous ignore et en sont pourtant des acteurs. Je vous invite à le voir et vous informez sur ce problème (http://boutique.arte.tv/f9016-sable_enquete_disparition).

Je me suis dit que j’avais trouvé un bon thème pour mon projet de master, quelque chose de méconnu (parce que des jeux sur le thème de l’eau j’ai l’impression d’en voir plein) mais qui est un problème sérieux et assez complexe pour que je puisse avoir assez de matière narrative.

J’ai donc regardé plusieurs fois le documentaire afin de bien comprendre le problème et me créer une liste de toute la matière utilisable pour construire un jeu et comment chaque élément peut interagir avec les autres.

J’ai réfléchi au sujet du sable en me demandant ce que j’avais comme question ou comme réflexion après le visionnage du documentaire. Voici un aperçu de ma tête à ce moment...

- Pourquoi le sable n’est-il pas considéré comme une ressource non renouvelable? S’il met autant de temps à se renouveler, n’est-il pas plus proche du pétrole que du vent?

- Pourquoi le sable est-il gratuit et non contrôlé, quand la pêche est règlementée? L’eau est devenue payante et le sable est la 3e ressource la plus utilisée (si mes souvenirs sont bons).

- La création du sable est impressionnante est très sous-estimée, faire une comparaison avec les problèmes liés au pétrole, gaz et autres ressources dont nous dépendons.

- Comment se figurer le cheminement d’un grain de sable et toutes les épreuves qu’il doit traverser avant d’arriver dans la mer?

- Comment montrer l’impact que la prise de sable peut avoir sur notre environnement?

- Le sable fait partie inhérente de notre vie quotidienne sans que nous en ayons conscience!

- Quelles conséquences peut-il y avoir sur un court, moyen et long terme si l’exploitation de sable continue ainsi?

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Climate Games

«On est beaucoup plus créatif quand on prend du plaisir, et on a plus de plaisir quand on dispose d’un éventail d’activités, y compris des activités où très basiquement on court, on rit, on joue, ça fait ressortir une intelligence qui ne ressort pas quand on ne fait appel qu’à la rationalité.»   –– Isabelle Frémeau

En décembre à Paris se tiendra la COP21, mais également les Climate Games qui veulent lutter contre le Réseau comme ils disent. Lutter contre tout ce réseau qui est mis en place par les lobbyistes, les acteurs de l’”écologie”, ceux qui prennent à notre place des décisions mais sans penser à nous.

Les Climate Games veulent mettre en place un jeu de désobéissance civile, où les participants devront empêcher physiquement et sur la Toile la COP21 de se dérouler sans encombres.

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Dans la peau d’un autre!

20 Day Stranger est une application développée par Playful System.

L’idée est de partager pendant 20 jours la vie d’un inconnu. Il recevra nos données GPS et les mouvements du téléphone. Il n’y aura pas d’intrusion dans la vie privée, l’inconnu n’aura jamais les données précises de notre emplacement mais une idée générale de l’environnement dans lequel nous sommes. Et vice-versa.

En partageant notre vie pendant 20 jours, est-ce qu’un lien peut se créer? Peut-on comprendre la vie de quelqu’un en voyant ses déplacements? Où se trouve la frontière entre notre vie privée et le partage avec les autres?

L’application sort ce printemps, à nous de voir ce que nous allons pouvoir partager pendant 20 jours...

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Rencontres en Education Nouvelle

Pendant 3 jours, je me suis plongée dans le monde de l’Éducation Nouvelle. 

Ce mouvement «postule que tous les êtres humains ont des potentialités immenses, qu’ils sont tous capables et tous créateurs. Son action vise à créer – avec d’autres – les conditions pour développer l’émancipation, l’égalité et la solidarité. [L’Éducation Nouvelle] refuse de considérer les fatalités et les inégalités comme incontournables. Les membres du LIEN sont convaincus que leurs actions ne peuvent s’inscrire dans le seul espace géographique, linguistique, culturel. Les valeurs et les finalités n’existent que dans les pratiques qui les construisent.»

Je vais donc en Belgique pour comprendre comment le LIEN (Lien International d’Éducation Nouvelle) travaille grâce à des ateliers ou des démarches. Comment en créant, en écrivant, en travaillant de manière différente, des idées, des sentiments, des réflexions peuvent en sortir.

Jour 1: Les participants arrivent de tous les pays (Russie, Italie, France, Belgique, Suisse, Tunisie, Luxembourg, Allemagne, Haïti) pour répondre à une question, le thème de ces 3 jours, «Peut-on enlever les notes à l’école?»

Beaucoup de ces personnes travaillent dans la pédagogie, mais pas tous. Par contre ils ont tous comme point commun de vouloir changer notre manière d’apprendre, notre manière de percevoir le monde.

Nous sommes réunis pour jouer à un petit jeu de rôle, le «J’aime/J’aime pas» Par groupe de 4, nous nous mettons à débattre, 2 sont pour la note et deux sont contre. Je me retrouve à devoir défendre la note et les arguments sont durs à trouver. 

Pour finir, deux participants rejouent ce débat pour tout le monde. J’ai trouvé intéressant, mais peut enrichissant. La plupart des personnes présentes étant contre la note, les arguments pour étaient irréels et souvent exagérés. Le principe de jouer un débat d’idée est intéressant, mais fonctionnerait mieux si l’on doit réellement tous jouer avec l’inverse de nos idées. Que les personnes qui jouent être contre la note soit en réalité contre et vice versa. Se mettre dans les chaussures et les pensées de la personne face à nous.

Jour 2: J’essaye l’atelier de Peinture Sociale. Le principe est simple, par groupe, nous avons une feuille blanche à remplir. Un pinceau pour tout le groupe à se partager et faire tourner. On ne peut utiliser qu’une couleur par tour par personne. Une fois notre couleur posée, le pinceau change de main. Et tout cela dans le silence complet, même en essayant de ne pas communiquer du tout, même pas corporellement.

L’exercice pour moi est surtout autour des limites et des règles que l’on s’impose. Comment dans un groupe savoir qui commence, est-ce que l’on peut passer sur la couleur de l’autre, est-ce que tout le monde à un coin ou l’on partage toute la feuille? On doit vraiment comprendre la notion de vivre ensemble. Est-ce qu’il y a un chef, comment peut-on créer ensemble une oeuvre qui ressemble à tout le monde?

Peut-être qu’en le transformant en jeu, jouer sur les règles non dites, chaque participant a une règle différente à faire appliquer aux autres. Comment régler un conflit sans mot?

Jour 3: Atelier d’écriture autour du chiffre. Le principe intéressant ici est comment nous pouvons récolter des mots de manières très différentes pour ensuite écrire un texte beaucoup plus facilement.

Le soir je retente l’expérience en devenant un hérisson qui s’envole. Le concept est un concert participatif, où le public va pouvoir prendre la place de l’artiste. Tout au long du spectacle, nous, les hérissons, nous recevons des mots, grâce aux poèmes récités. Puis nous avons une phase d’écriture, le tout accompagné par des musiciens. Portés par l’ambiance, nous écrivons notre texte puis allons deux par deux sur scène pour le déclamer. Et là une magie opère, les deux textes étaient écrits de manière séparée, mais ils s’emboitent parfaitement et une nouvelle création apparait. Pour finir, on est tous capables d’écrire et de s’exprimer. Ces ateliers d’écriture favorisent la créativité de tout le monde et nous redonnent confiance en nous et en notre pouvoir d’écriture.

L’expérience est terminée, l’éducation nouvelle est rentrée en moi ainsi que pleins de magnifiques rencontres qui m’ont redonné espoir pour que la société continue d’évoluer vers un vivre ensemble.

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Minga

En espagnol il existe un mot, minga qui veut dire travail volontaire pour le bien de la communauté. En finlandais c’est talkoo. Est-ce que ces pays sont plus tourné vers la communauté? Souvent une langue trouve des mots pour ce qui est important pour eux. Peut-être que nous devrions aussi trouver un équivalent en français, pour rendre cette activité plus répandue...

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Un jeu qui permet de comprendre les amendements Américains. On doit d’abord choisir avec quels amendements vous voulons jouer et ensuite devoir retrouver les situations qui correspondent à ces amendements. Le but étant de ganger le maximum de point de liberté.

J’aime bien le fait que l’on puisse choisir ce qui nous intéresse et ensuite on apprends vraiment des choses. On comprends mieux quelle lois nous permet ou nous interdit quel comportement.

J’aime le principe du jeu et je pense que l’on pourrait l’appliquer pour parler de la citoyenneté. Pour faire comprendre comment une petite action de notre part peut aider un grand nombre de personnes. Essayer d’avoir plusieurs angles d’attaque à notre disposition (éducation, réseaux routier, police,... un peu comme dans le jeu Tabula Rasa (mais juste pour cette partie)) et que ensuite nous devrions effectuer des actions par rapport à ces pôles choisis.  En tout cas c’st à méditer, la méthode du jeu fonctionne très bien de mon point de vue. http://www.annenbergclassroom.org/page/thats-your-right

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J’ai découvert ce projet grâce à Pia Mancini dans son TED Talk en 2014 au Brésil. Cette application a pour but de donner les pleins pouvoirs au peuple quant aux décisions politiques. La population de la ville (testée à Buenos Aeres) peut donner son avis sur un texte de loi qui va être voté au gouvernement et, normalement, les politiciens devraient prendre cet avis en considération.

Comme les dirigeants ne le faisaient pas, Pia et son équipe ont créé un parti politique qui se baserait uniquement sur cette application pour donner une vraie place au peuple dans les débats. C’était pour eux une manière de hacker le système politique.

Cet app marcherait moins bien en Suisse, car nous pouvons déjà donner notre avis sur les lois. Cependant comme l’abstention reste encore importante, est-ce que cette application permettrait aux gens de se sentir plus impliqués? Ou cela rendrait le débat politique futile, juste cliquer sur un bouton sans prendre en compte les conséquences, sans réfléchir à nos actions? 

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«Maybe there is another Smart City built up by citizens downloading DIY instructions showing them what they can do with pallets, cheap tools like free, ad sponsored video streaming services, ans popular microblogging sites that allow us to coordinate on public space with unpredictable results.» José Luis de Vincente, in “Taken Square, On the Hybrid Infrastructures of the #15M Movement”, in “Inscribing a Square, Urban Data as Public Space”.

Ce mouvement qui a eu lieu en Espagne le 15 mai 2011 ne m’intéresse pas d’un point de vue idéologique (bien que je sois d’accord), mais d’un point de vue technique, méthodologique. Comment cette foule a réussi à «reprendre» de pouvoir et prendre une place «en otage»? Grâce aux réseaux sociaux, le mouvement a réussi à grandir et à s’étendre dans toute l’Espagne (bientôt rejoint par le mouvement Occupy Wall Street qui lui fera écho dans le monde entier). Les gens ont collaboré ensemble pour changer leur ville, pour changer ce qui leur semblait injuste. Ils se sont organisés pour garder les enfants, faire à manger, créer une bibliothèque et même un service d’aide juridique. Tout cela grâce aux dons de la population (de services ou de biens). La collaboration est donc possible, mais faut-il vraiment que le pays/ville/quartier/monde subisse une crise importante pour que la population décide d’agir? Pourquoi on ne pourrait pas agir avant? Avant que la crise soit trop importante, pour l’éviter. Agir au quotidien pour garder notre droit de parole et rappeler à nos dirigeants qu’ils sont censés travailler pour notre bien-être, pour celui de notre ville, de notre pays.

«It is a reminder, though, that the movement that took over one specific point in the city was using the language of the city to express a will to the city, a need to bring back the political aspect and recover public space as the natural space where public matters can be discussed.» José Luis de Vincente, idem.

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And next I want to try – just try, mind you! – to change the world. In a positive way.

Jón Gnarr

Le maire qui a réussi a relever l’Islande de la crise financière de 2008 en étant tout simplement gentil et respectueux. C’est ce genre de personne qui m’intéresse et ce genre d’état d’esprit que je veux soulever.. en tout cas essayer!

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Scotch Hoppers - faire bouger la ville

http://www.designcouncil.org.uk/news-opinion/how-we-got-glasgow-playing-streets-again

Pour rendre la ville amusante, il y a de nombreuses manières de faire. Les Scotch Hoppers en sont une. Dans la ville de Glasgow, ils ont réalisé différentes activités qui incitent les enfants, mais aussi les “grands” à venir prendre possession de l’espace publique. Un twister revisité ou des activités de danse pour remettre de plaisir dans la ville.

J’aime cette idée de rendre le jeu accessible à tous et de le désacraliser. Tout le monde joue sans penser à ce qu’il montre de lui, on redevient tous des enfants. Car j’ai l’impression que dans l’esprit des gens, le jeu est réservé aux enfants. En tout cas, on est regardé comme tel si on dit qu’on joue à des jeux de plateaux ou aux jeux vidéo.

Pourtant le jeu est aussi présent dans le sport ou dans la musique. On joue du piano ou on joue au foot. Et pourtant ce sont des activités plus sérieuses, ou en tout cas plus respectées.

Est-ce que le jeu a une représentation différente suivant le lieu où il est joué? Et en même temps c’est compliqué d’essayer d’attribuer un adjectif aux différentes manières de jouer. Un jeu vidéo ne peut être que pour se détendre? Mais certains jeux nous poussent à la réflexion aussi. Et dans les jeux plus “sérieux”, on ne peut pas s’amuser? Je crois que le point commun de toutes ces différentes manières de jouer est que le joueur est là pour avoir du plaisir. Enfin...il faut y penser encore...