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sharestorysandother · 2 years
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Séance #14 -  Télé-travail et nouvelles technologies : quelles conséquences pour les personnes victimes d'illectronisme?
Dans cette ère du tout numérique, dans laquelle le télé-travail a pris une place prépondérante, où les échanges communicationnels sont souvent effectués à travers internet et où les impôts sont désormais numérisés, il semble difficile de concevoir que la population puisse s’intégrer dans une vie sociale et active sans le numérique. Les fractures numériques et les difficultés d’accès à internet apparaissent plus nombreuses que je ne pouvais le penser. En effet, 31% des plus de 60 ans n’utilisent jamais Internet (mails, consultation de sites, utilisation des réseaux sociaux) et 14% de la population française n’a pas du tout accès à internet. Le coût élevé proposé par l’industrie du numérique, le manque de connexions ou d’équipements entraînent des exclusions numériques. Ce sont les seniors et les personnes pauvres qui en pâtissent le plus. Jacqueline Filliat, une retraitée actuellement domiciliée dans une maison de retraite, se dit « lâchée » : « Je me sens incapable, ça me stresse parce que j'ai l'impression d'être lâchée par toute cette technologie. » Devoir scanner des documents pour se rendre à l’hôpital ou ne pas avoir d’autres options que de prendre un rendez-vous par internet, comme c’est le cas avec Doctolib, est un marqueur de fractures numériques. Nos grands-parents ayant évolué sans internet, l’apprentissage de ces récentes technologies sont rendues plus difficiles. Selon moi, nous sommes face à des inégalités sociodémographiques dans l’accès aux médias, pouvant mener à des exclusions sociales. Ces inégalités s’exercent également dans le monde du travail, avec l’apparition du télé-travail. Lorsque l’on sait que l’illectronisme (la difficulté ou l’incapacité à utiliser des outils numériques en raison d’un manque de connaissances) touche 16,5% de la population française, nous pouvons réellement questionner l’impact du télé-travail sur ces personnes. Avec la crise sanitaire du Covid-19, le télé-travail s’est démocratisé, ayant pour certains un impact positif, mais pour d’autres des conséquences interférant sur leur routine de travail. Sophie Caron, une travailleuse sociale de Dubreuilville, ressent cette exclusion numérique: « Souvent, s’ils présentent un document PowerPoint, moi, je ne peux pas le voir, parce que je suis au téléphone. J’ai seulement la partie audio et pas la partie visuelle. »
Selon moi, il est primordial, dans les années à venir, d’entreprendre des démarches pour aider les employés ayant des difficultés d’accès au numérique, que cela soit par rapport à sa compréhension ou à son accès. Autrement, la fracture numérique exclura davantage d’individus et la prédominance de l’exclusion sociale en sera la conséquence.
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sharestorysandother · 2 years
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Séance #13 - Les trolls Russes: quel impact pour la démocratie? 
Les actualités circulent rapidement sur les réseaux sociaux, les internautes peuvent facilement partager des publications, des tweets qui sont relayés…Les informations sont simplifiées et vulagrisées, les individus prétendent avoir conscience des enjeux sociétaux . Seulement, avec cette diffusion et cet assaillement d’informations, l’émergence de troll et la désinforamation numérique peut rapidement survenir, notamment lors d’élections présidentielles. L’Internet Research Agency (IRA), une organisation Russe créée en 2013 ayant pour objectif de diffuser de la propagande et des fausses informations, est fortement soupçonnée d'avoir influencé les élections présidentielles de 2016 aux États-unis. Lors de ces élections opposant Donald Trump à Hilary Clinton, les « trolls Russes» ont créé des comptes sociaux (sur Twitter, Facebook, Youtube) à des fins de désinformation dans le but d’orienter les décisions des populations en faveur des choix décidés par la Russie. Ce sont notamment les communautés LGBT, afros-américaines, patriotes qui ont été visées. Jeff Yates a publié dans un article de Radio Canada que « L'usine à trolls a passé le plus clair de son temps en 2015 à publier des articles, des photos ou des vidéos susceptibles de susciter des interactions (commentaires, partages) avec leurs auditoires respectifs ». Des publications susceptibles d’orienter l’opinion des individus étaient constamment partagées, l’objectif étant de décrédibiliser Hilary Clinton à travers des dénigrements et des informations fallacieuses et inciter ainsi les électeurs à voter pour Donald Trump. 
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Publication Facebook alimentée par un des groupes de trolls Russes employés à influencer les élections présidentielles américaines.
Ainsi, la Russie manipulerait à distance les Américains qui ne seraient pas réellement libres de leur choix, ceci aboutissant à une mutation de la démocratie. L’ère de la post-vérité en régime démocratique, dans laquelle « l’opinion personnelle, l’idéologie, l’émotion, la croyance l’emportent sur la réalité des faits », s’avèrerait dans le cas des trolls Russes. En effet, l’IRA a utilisé le pouvoir des émotions à travers des publications qui pouvaient soulever l’indignation, les opinions des individus pouvant être biaisées et erronées. Ainsi, selon moi, l’élection de Donald Trump a largement été influencée par l’IRA, l’organisation ayant manipulée et désinformée les communautés minoritaires. Ce phénomène de « trolls Russes », ayant émergé sur les réseaux sociaux, amène à une mutation de la démocratie dans laquelle les internautes n’auraient pas tous les enjeux et informations afin de décider librement. Dans certains contextes politiques, la démocratie tend ainsi à se modifier, les individus n'étant plus réellement maîtres de leur choix, ces derniers étant orientés à travers des propos de désinformation influençant leur émotions. 
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sharestorysandother · 2 years
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Séance #10 - Sophia et Tay: humains ou robots? Qui sont ces nouvelles intelligences artificielles?
L’intelligence artificielle est un concept apparu relativement tôt dans notre ère, suite à l’article « A Logical Calculus of Ideas Immanent in Nervous Activity », publié en 1943 par Warren McCullough et Walter Pitts dans lequel ils développent un premier modèle mathématique et informatique du neurone biologique. Actuellement, l’intelligence artificielle (ou IA) se définit comme étant la possibilité pour une machine de reproduire des comportements humains (raisonnement, planification, créativité). Les avancées concernant l’intelligence artificielle sont en constante évolution, notamment à travers la création de robots reprenant certaines particularités physiques et cognitives des humains. L’intégration d’IA dans nos sociétés représente d’importants enjeux sociaux. En 2017, Sophia, un robot humanoïde, devient le premier robot à obtenir la citoyenneté d’un pays, en l’occurence celui de l’Arabie Saoudite. L’attribution de cette citoyenneté pose, selon moi, d’importantes questions éthiques lorsque l’on sait que de nombreux immigrants et travailleurs n’ont pas accès à une quelconque citoyenneté. Cela a crée une controverse et 150 experts, juristes, médecins ont rédigé une lettre à l’adresse de la commission Européenne, estimant que « depuis une éthique et légale perspective, créer une personnalité légale pour un robot est inapproprié ».
Sophia n’est pas la seule à avoir ouvert un débat public concernant les enjeux éthiques et sociaux concernant l’émergence des intelligences artificielles. En 2016, microsoft a mis au point Tay, une intelligence artificielle ayant pour rôle de poster des tweets et d’échanger avec les internautes, le but étant qu’elle apprenne des humains à travers twitter. Mais, rapidement, certains utilisateurs enseignent des propos politiquement non corrects, racistes et violents à Tay. Microsoft a rapidement suspendu l’activité de l’IA sur Twitter, l’entreprise ne pouvant permettre la diffusion de tels propos. Selon moi, le développement de futurs robots ou intelligences artificielles devrait être davantage contrôlé. La véhémence et la dangerosité de certains humains ne peut se répercuter sur les IA qui développent des capacités aussi étonnantes qu’importantes. Certains internautes sont inquiets de la place que pourrait détenir les futur IA.
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"Tay est passée de "les humains sont super cool" à un nazi complet en moins de 24 heures et je ne suis pas du tout inquiet concernant les futures AI."
Qu’en est-il du rôle des robots et des IA dans nos sociétés futures? Il semblerait que les découvertes concernant les IA et les robots s’accroissent d’années en années, mais malheureusement, elles ne sont pas toujours en faveur de pensées humanistes. Qu’arriverait-il si des algorithmes encore plus puissants et précis tombaient entre les mains de grandes puissances mondiales ou d’individus malveillants? La place de ces nouvelles technologies au sein de nos sociétés doit, selon moi, impérativement être questionnée. 
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sharestorysandother · 2 years
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Séance #9 - J.K.Rowling, cancelée et bafouée?
Depuis un peu plus d’une décennie, les médias traditionnels et les médias sociaux cohabitent et évoluent ensemble, permettant une diffusion plus large et un maintien de l’information dans le temps. Depuis le début du XXIème siècle, les médias sociaux, tels que les sites web, les blogs, les réseaux sociaux, prennent de plus en plus d’ampleur au sein de nos sociétés. Selon moi, cette création de nouvelles plateformes n’est pas sans conséquences et peut rapidement mener à l’émergence de fausses nouvelles ou de discours radicaux en ligne. En 2020, l’écrivaine de la saga Harry Potter, J.K. Rowling, publie sur son compte twitter une réponse à un tweet désignant les personnes ayant leurs menstruations. J.K.Rowling répond « People who menstruate » i’m sure there used to be a world for those people. Someone help me out. Wumben? Wimpund? Woomud? ».
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Tweet de J.K.Rowling concernant les personnes ayant leurs menstruations
Ce tweet affole la toile, certains internautes rétorquent qu’elle n’inclut pas les personnes transgenres, l’écrivaine ayant alors répondu qu’on ne pouvait nier la biologie. S’ensuit un important débat entre l’autrice et ses détracteurs: beaucoup l’accusent de transphobie. Sur les médias sociaux, des fans vont brûler ses livres, d’autres vont demander le boycott de ses prochains ouvrages, certains l’insultent. Ce phénomène est appelé « cancel culture », ses opposants veulent la décrédibiliser, l’annihiler. Ce concept, apparu en 2013 aux Etats-Unis, se produit exclusivement sur les réseaux sociaux et se perpétue dans la vie réelle. Il semblerait que le débat public devienne un lieu de haine, dans lequel les limites et la retenue ne soient pas de mise. Sylvain Fort, un essayiste et conseiller en communication français, exprime dans L'Express ce qui émergerait dans nos sociétés: « Il semble qu’une course en avant irrésistible soit lancée à qui ira le plus loin dans la disruption, la dénonciation, le renversement de l’ordre établi. Évidemment, cela défraie la chronique, et l’écho des réseaux sociaux favorise la simplification à outrance et la brutalité du débat public ».
Propos issu de l'article National Gallery, Salomé à l'Opéra... L'ère de la radicalité molle, dans L'Express du 20 octobre 2022.
Bien que les propos de l’essayiste ne fassent pas directement référence à ce qu’a vécu J.K. Rowling, la « simplification à outrance et la brutalité du débat public » s’avère être une réalité, selon moi, dans le cas de l’autrice des best-seller. En effet, certains ont mis en avant la transphobie, un délit puni par la loi, terme qui pourrait semblé être utilisé à « outrance ». Puis, le lynchage public subi par J.K. Rowling, à travers la destruction de ses livres et de son boycott, démontrerait une brutalité du débat public accentuée par les réseaux sociaux. 
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sharestorysandother · 2 years
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SÉANCE #6 - Instagram: Attente VS Réalité
Les plateformes numériques sont diverses et offrent de multiples formats, laissant peu, semble-t-il, de place à la monotonie. L’identité numérique est de plus en plus présente, notamment à travers Instagram. Cette dernière plateforme permet de poster des photos ou encore de courtes vidéos sur le fil de publication. Nous allons nous pencher plus en détail sur l’émergence d’Instagram comme outil de présentation et de travestissement de soi.
Depuis la création d’Instagram en 2010, son nombre d’utilisateurs ne fait qu’augmenter, en parallèle de ses options numériques. Initialement, Instagram permet à ses utilisateurs de partager leurs expériences, moments de vie, à travers des publications ou de courtes vidéos. Mais, au delà d’être un passe-temps c’est également, pour certains, un outil de travail et de présentation de soi. Cette plateforme numérique peut désormais faire office de curriculum Vitae. De nombreuses agences de mannequin passent par le compte Instagram des participants afin de mieux cerner leur profil, faisant ainsi office de Book (album photo rassemblant les meilleures photographies d’un mannequin).
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Compte Instagram du mannequin Kendall Jenner
Selon moi, Instagram est un réel dévoilement de soi, notamment pour les influenceurs qui sont soumis à une constante exposition de leur identité. En devant être attentif au contenu posté sur leur plateforme, leur réalité est biaisée, laissant supposer une vie embellie. Les images proposées apparaitraient comme des faux-semblants, se référant ainsi à un travestissement de la réalité. La Youtubeuse Enjoyphoenix ne se retrouve plus elle-même dans son contenu Instagram « J'aimerais qu'on revienne à la réalité sur Instagram et que je puisse me reconnaître dans le contenu que je vois passer ». Le photographe Anthony Micallef souligne le fait que les photographies d'Instagram ne reflètent nullement la réalité " Un instagrammeur ne va jamais poster le moment où il a crevé, lorsqu’il était malade où quand il a plu". Il semblerait donc que l’on puisse parler de travestissement dans le monde numérique, l’image renvoyée par ces individus n’étant pas conforme à leur réalité.
Instagram, réseau social sur lequel de nombreuses personnes naviguent chaque jour, est, pour moi, devenu un marqueur identitaire. Que cela soit à travers le nombre d’abonnés, l’harmonisation des photographies publiées sur le feed, le média social est devenu une présentation numérique des utilisateurs et un travestissement de soi. Alors, jusqu’où pouvons-nous aller dans cette déformation de la réalité?
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sharestorysandother · 2 years
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SÉANCE #5 - #MeToo, pourquoi ce hashtag a enflammé les réseaux?
J’ai pu constater que le numérique avait pris une place importante au sein de nos sociétés depuis la création d’internet. Avec l’apparition des réseaux sociaux, de multiples mouvements d’engagements sont apparu. À titre d’exemple, le mouvement MeToo, ayant pour but de dénoncer les agressions sexuelles, a émergé sur le réseau social Twitter, avec le hashtag #MeToo. 
Initialement, le terme « MeToo » n’est pas né des réseaux sociaux. C’est Tarana Burke, une travailleuse sociale, qui l’a employé pour la première fois en 2006 dans le cadre d’une initiative pour aider les femmes victimes de violences sexuelles. Ce n’est que onze années plus tard que le mouvement #MeToo prend forme sur Twitter, suite à l’affaire d’Harvey Weinsten en 2017. L’actrice Alyssa Milano publie sur son compte twitter une simple phrase, en encourageant les femmes victimes d’agressions sexuelles à en parler.
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"Si vous avez été harcelée ou agressée sexuellement, écrivez 'moi aussi' dans votre réponse à ce tweet." (Alyssa Milano, 2017). Ce Tweet d'Alyssa Milano marque le début d'un mouvement international et met en avant la dimension communautaire qui s'est formée autour du mouvement.
Grâce à ce mouvement, il semblerait qu’un sentiment d’appartenance soit né pour les personnes ayant subi des agressions. J’ai remarqué qu’avec MeToo, le sentiment d’affiliation était fort, les individus n’étaient plus seuls et formaient une réelle communauté. Chacun se reconnait dans l’autre, au travers de ses expériences, ici douloureuse, ce qui entraine une légitimité de leurs pensées. Nazareen Ally, une gérante d'entreprise, a dit " Avant #MeToo, il n'était pas possible de parler de viol. Quand j'ai commencé à raconter mon histoire, beaucoup de femmes se sont confiées à moi et je me suis rendue compte qu'il y avait d'autres femmes qui souffraient aussi en silence". Selon moi, les individus peuvent se dire « ils sont nombreux à penser comme moi ou à vivre ce que j’ai vécu, donc ma plainte est légitime », entrainant de fait une solidarité. De plus, cette communauté virtuelle a ensuite donné lieu à une réalité, lors de manifestations entre autres. Nous serions donc passés d’une communauté en ligne à une communauté hors-ligne, renforçant ainsi le sentiment d’affiliation et d’appartenance. 
Je présume que le mouvement MeToo a eu un impact positif pour de nombreuses personnes. Cela les a aidés à parler de leur agressions, pouvant ainsi créer un fort sentiment d’appartenance. Cependant, j’ai remarqué que l’apparition de hashtag sur les réseaux sociaux pouvaient parfois mener à du cyberharcèlement voire à de la Cancel Culture. L’émergence de mouvements sociaux serait favorable, mais à quel point? 
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