sobriday
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Journal de sobriété
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juste des pensées, idées, d'une femme un peu paumée qui essaye de s'en sortir
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sobriday · 4 months ago
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I hate the way he makes me feel.
Au début, je pensais "espérer" qu'on puisse se remettre ensemble un jour. J'ai toujours été cette éternelle romantique. Dans Bojack Horseman, Wanda dit "when you look at someone through rose colored glasses, all the red flags just look like flags". Je réalise aujourd'hui à quel point il m'a toujours fait me sentir comme une merde. La façon dont il me dépeint, raconte notre histoire, nos embrouilles. Il m'a toujours fait porter la culpabilité, et certes, j'ai ma part de responsabilité. Mais 90% responsable et lui seulement 10% ? Le pire, c'est que comme à mon habitude, je me suis mise une sacrée cuite hier soir juste après. Je me suis réveillée avec la pire des gueules de bois, gros sentiment de culpabilité, la fatigue, la tristesse de refaire encore et encore les mêmes erreurs. Ca fait trop longtemps que ça dure. Peut-être que cette fois sera la bonne.
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sobriday · 4 months ago
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DAY 0 OF NOTHING
Cela fait maintenant 12 jours que je suis célibataire. Mon humeur est un peu plus constante, dans le sens où je ne pleure plus tous les jours. J'arrive même à être joyeuse par moments, à oublier tout le contexte actuel. Je pense que les choses risquent de se compliquer lorsque je vais déménager, dieu sait où. C'est lorsqu'on va commencer à faire les cartons, empaqueter les souvenirs dans des boîtes, dire adieu aux pièces, aux habitudes bien installées, au quartier qu'on a tant fréquenté… C'est là que les choses vont devenir réelles, définitives. Je ne sais pas ce que l'avenir a en stock pour moi. Pourtant j'ai les cartes en main pour le décider. Je pourrais choisir de partir, quitter Lyon, recommencer ailleurs, comme à Besançon. Les possibilités sont vastes, et je n'ai plus de partenaire de vie pour me cantonner à quelque chose, un job, un endroit. Tout est à imaginer, et pourtant tout me terrifie. Le personnage dans bref 2 dit "Être heureux, c'est faire des choix". Il parle du fait que pendant longtemps, il était incapable de faire des choix, de peur de faire le mauvais, et je le comprends tellement. Aujourd'hui, je suis confrontée à plusieurs choix et je suis incapable de savoir lequel sera bénéfique?
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sobriday · 5 months ago
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DAY 3 OF SOBRIETY
J'avais oublié l'existence de ce blog, de ce que j'y avais publié. Et c'est avec le cœur lourd que je découvre ces publications, ces bribes d'espoir, de positivité pour l'avenir.
"C'est avec le coeur lourd" : c'est souvent par cette formulation qu'on annonce un décès. Honnêtement, le sentiment est similaire. Presque un an plus tard après mes premiers posts sur ce blog, la situation est catastrophique. Aussi prévisible que ça puisse être, ma sobriété n'a pas tenu bien longtemps. Résultats des comptes à l'heure actuelle : mon copain a rompu avec moi (à cause de mes addictions), même si clairement : on avait BEAUCOUP d'autres soucis, mais l'alcool et autres drogues ont joué leur part. Je vais devoir déménager et trouver un nouvel appart ce qui va littéralement trouer mes économies et tout mon portefeuille de façon générale. Je vais me retrouver seule après 4 ans de relation dans une ville où je n'ai pas d'amis et pas spécialement de repères si ce n'est un travail qui me permet de survivre et un frère qui m'encourage (ou en tout cas ne m'aide clairement pas) dans mes addictions. Comment vous dire...
Je me sens esseulée. Je me retrouve à devoir vivre avec mon ex pour un bon mois et demi le temps qu'on retrouve chacun un appart. Les relations sont cordiales mais la pilule est difficile à avaler. Se faire quitter pour des soucis divers et variés, certes, c'est douloureux. Chaque rupture est douloureuse. Se faire quitter car la personne souhaite se protéger car elle a trop souffert de conséquences vis à vis de ton/tes addictions, c'est autre chose. Surtout à 26 ans, lorsque tes addictions ont déjà posé problème dans tes relations amoureuses passées. On a le sentiment que la sonnette d'alarme a officiellement été tirée. Et la sonnette d'alarme délivre ce message : SI TU NE CHANGES PAS MAINTENANT, APRES CE SERA TROP TARD. SI TU NE FAIS PAS LES EFFORTS NECESSAIRES, TU VAS FINIR SEULE.
Boire trop et prendre de la drogue quand t'es étudiant, c'est perçu comme quelque chose de normal, et parfois même "cool". A l'image de série comme "Skins", ou "Misfits", on assimile ça à un moment de ta vie où tu te cherches et où tu testes des choses. Lorsque tu travailles, que tu as 26 ans, un logement à payer et des factures, boire trop et prendre de la drogue (un jeudi soir de semaine), ça n'a plus rien de cool, au contraire. C'est border, c'est red flag, t'es censé en avoir fini avec ta période d'expérimentation, t'es censé connaître tes limites et savoir ce qui est considéré comme "acceptable" ou pas. Tu n'es pas censé prendre le risque de perdre ton job parce que t'as trop fêté un jour de semaine et que t'es rentré chez toi à 4h du mat. T'es pas censé réveiller ton mec en pleine nuit, sous coke, pour lui demander un joint pour t'endormir car tu grinces des dents et que t'es surexcité. C'est quelque chose qui d'ailleurs, en devient si malaisant, et "inacceptable" que lorsque ça t'arrive, t'as trop honte de le raconter à qui que ce soit, parce que tu sais que ça te fait passer pour un(e) taré(e), un(e) drogué(e), une personne à problème.
Le seul point positif, c'est que mon ex m'a dit qu'il ne raconterait à personne de notre entourage (sauf son meilleur ami) l'incident qui s'est produit le soir de la rupture. Ce moment où il a bloqué la porte de toutes ses forces pour m'empêcher d'entrer dans la pièce car j'avais envie de lui prendre un joint, cokée à 3h du mat, pendant qu'il hurlait "t'es tarée, je vais filmer cette scène pour l'envoyer à ta mère pour qu'elle voit à quel point t'as des problèmes". Pour l'anecdote, il a fini par me donner un joint, voyant que je ne renonçais pas. Et le joint m'a bel et bien aidé à m'endormir. Le pire, c'est que je ne suis même pas accro à la coke ou à la beuh. Je l'ai toujours dit, je suis accro à l'excès, mais surtout l'alcool. Et quand je bois de l'alcool, j'ai envie de faire des excès. Je peux passer des mois et des mois sans fumer ou sans prendre de drogue dure, mais j'ai du mal à dire non à l'alcool. Ca a toujours été le soucis.
Ce qui me blesse le plus dans cette rupture, c'est que peu de temps avant, on avait eu des soucis. Plus de libido de son côté, j'avais l'impression de vivre avec un coloc. J'avais envie qu'on vive séparément en espérant que ça puisse raviver la flamme. On s'était dit qu'on allait le tenter. On avait un resto de prévu le soir de la saint valentin. Petit soucis : l'altercation s'est déroulée la veille.
Et donc, ce qui me blesse, c'est que ce n'est pas nous qui avons décidé de la rupture. C'est la drogue. L'alcool et la drogue ont décidé pour moi. On a pas eu le temps de voir si notre relation pouvait marcher en vivant séparément, parce que l'alcool et la drogue m'ont coupé l'herbe sous le pied. Maintenant, je ne saurai jamais si ça aurait pu marcher. Et c'est sûrement ce regret qui fait que j'ai autant de mal à me pardonner.
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sobriday · 1 year ago
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DAY 5 OF SOBRIETY
J’écris depuis longtemps au sujet de l’alcool. A vrai dire, j’ai commencé à écrire lorsque ma mère m’a acheté ma première machine à écrire. J’avais 15 ans, c’était en 2014, et je venais d’avoir mon vrai premier chagrin d’amour, qui m’avait dévasté et qui m’avait d’ailleurs amenée sur le chemin de l’alcool, et surtout de l’alcoolisme. Ma mère, qui savait que j’avais un goût pour l’écriture et une plutôt belle plume, s’était dit que ce serait l’exutoire idéal. Ca m’a en effet beaucoup aidé à extérioriser les choses. A l’époque, je savais que j’avais plus ou moins un problème d’alcool, mais mon plus gros problème, c’était mon cœur brisé.
Après cette rupture amoureuse qui fut le point de départ de beaucoup de choses déterminantes dans ma vie d’ado et d’adulte, je me suis mise à boire seule régulièrement pour ne pas avoir à ressentir la douleur, le chagrin. Je buvais des gorgées d’alcool fort dans les bouteilles de mon père, j’achetais des canettes de 8.6 à l’épicerie du coin qui me connaissait bien et acceptait de vendre de l’alcool à des mineurs. J’achetais même des flash de Poliakov que je buvais pur parfois seule dans ma chambre, dans le noir. Quand j’y pense, certains développent des problèmes d’alcoolisme sur le tard à cause de l’alcool mondain, mais il ne m’a pas fallu longtemps pour tomber dans le piège alors que je n’avais même pas 16 ans. J’ai essayé de me convaincre pendant longtemps que je pouvais faire partie de ceux qui savaient se modérer.
C’est seulement en 2021-2022 que j’ai commencé à considérer l’abstinence totale, tout en percevant ce type de vie comme impossible et inatteignable. J’aimais imaginer cette version sobre de moi-même, je l’idéalisais, je la faisais vivre à travers mes pensées, et surtout je l’enviais. Je voulais lui ressembler. Mais il a fallu attendre 2023 pour que je tente mon premier Dry January, et que je le réussisse. Le mois de janvier 2023 marqua la première fois de ma vie en 10 ans où je n’ai pas ingéré une goutte d’alcool pendant un mois. 10 ans sans pause. Enfin, 10 ans avec des pauses d’une semaine peut-être, mais pas plus. Mon foie était constamment au charbon. Une partie de moi se demande aujourd’hui comment j’ai pu penser que je pourrais avoir une consommation modérée, lorsque je buvais déjà des flash de Poliakov pur à l’âge de 15 ans. J’ai longtemps pensé « tu étais jeune, tu vivais ton premier chagrin d’amour, tu as pris ce que t’as trouvé pour échapper à la douleur, mais ensuite tu as grandi et les choses ont changé ». Le problème, c’est que les choses n’ont que partiellement changé. Je n’ai jamais vraiment réussi à me débarrasser de cette mauvaise habitude, celle de boire seule pour faire face à la souffrance, à l’ennui, à la solitude. Depuis tout ce temps, j’étais déjà différente des autres. Je ne me contentais pas de boire trop en soirée, je buvais seule, souvent. J’ai tellement bu seule dans ma vie qu’à un moment, sortir des cours et aller au premier supermarché du coin pour m’acheter ma dose était devenu mon rituel quotidien. Il n’y avait pas besoin de réfléchir, c’était une évidence, comme aller aux toilettes ou manger à midi. C’était un mécanisme ancré que mon cerveau avait assimilé. Et puis après les cours, le même mécanisme s’est mis en place avec le travail. J’allais choper mes bières en sortant de stage, puis en sortant d’alternance, puis en sortant de mon travail en CDI d’adulte à 25 ans.
Les choses n’ont pas changé. Peut-être que par moment je buvais moins, je ne buvais que deux bières. Peut-être même que par moment, je ne buvais pas. Mais la plupart du temps, la majeure partie du temps, je buvais. Et j’ai continué ce rituel pendant des années. Aujourd’hui, je me demande si des gens l’avaient soupçonné. Je pense qu’ils savaient que j’avais un problème, parce qu’ils me voyaient en soirée, complètement incapable de contrôler ma consommation. Parce qu’ils me voyaient recommander une bière à minuit alors que j’avais déjà du mal à aligner deux mots. Parce qu’ils me voyaient en lendemain de soirée, boire dans un verre de la veille comme si c’était normal. Mais est-ce qu’ils savaient que le soir en semaine, il m’arrivait de boire seule dans ma chambre en pleurant sans savoir pourquoi ? Peut-être pas. Est-ce que ça les aurait surpris ? Est-ce qu’ils en auraient quelque chose à foutre ? Je dis ça parce que la question de l’alcool est souvent assimilée à la honte, et au regard des autres. On boit souvent pour se conformer à un mode de vie à la française, pour faire comme tout le monde, et lorsqu’on arrête de boire, on craint le regard des autres, de sa famille et de ses amis, car on n’est plus dans la norme. On n’est plus comme les autres, et souvent on doit le justifier.
On est le 17 mai 2024 et j’en ai des frissons que de penser à tout ça. Je viens d’imaginer une bière, en canette, posée sur mon bureau. J’ai imaginé son goût, son effet. J’ai pensé à la facilité avec laquelle je pourrais me racheter une bière et retomber dans mes travers. Reprendre ma vie d’avant, sans rien changer. Qu’est-ce que ce serait facile. Mais je sens aussi que quelque chose est en train de se tramer. Un changement. Un ras-le-bol. Une volonté. Je ne dis pas que je ne boirai plus jamais d’alcool. J’ai arrêté de vouloir me dire ça. J’ai compris qu’il fallait vivre au jour le jour, dans l’instant présent, et dans l’instant présent, je décide de ne pas boire. Dans l’éventualité où je finirais par vivre à Lisbonne pendant un an, et toucher du bout des doigts mon objectif de vivre à l’étranger, même de courte durée, et surtout proche de la mer, j’idéalise encore ce moment où je boirai une bière fraîche sur la plage. Mais peut-être que d’ici à ce que ça arrive, beaucoup de choses autour de moi, et en moi, auront changé. Pour l’instant, je veux continuer d’être la meilleure version de moi-même, et cela implique de ne pas boire. Je sais aussi que les premiers jours, premières semaines, premiers mois peuvent être particulièrement difficile. Le souvenir de l’alcool est encore frais, et le cerveau conditionné. C’est difficile d’instaurer un tel changement, et surtout de se convaincre qu’il en vaut la peine quand on n’a pas encore pu en voir les bénéfices.
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sobriday · 1 year ago
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sobriday · 1 year ago
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No direction By Rurik Dmitrienko
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sobriday · 1 year ago
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now that I'm grown, I'm scared of ghosts
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sobriday · 1 year ago
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DAY 4 OF SOBRIETY
Here we go again.
J’écris ce journal de sobriété, à l’image du premier journal papier que j’ai commencé à tenir l’année dernière, vers mes derniers mois à Paris. Je considère de me rendre lundi dans ma première réunion d’alcooliques anonymes, chose que j’avais déjà considérée il y a plus d’un an, sans jamais trouver le courage de le faire. Je ne sais pas vraiment si j’ai les tripes d’agir, de rendre tout ça concret. Je ne compte d’ailleurs pas en parler que ce soit à mon copain ou à mon entourage. Le problème avec le fait de partager son éventuelle sobriété, c’est qu’on s’engage, en le disant ouvertement à d’autres, à tenir cet engagement, d’autant plus que tout le monde pourra constater l’échec si tu ne parviens pas à le tenir, ce qui est particulièrement humiliant et démotivant.
Hier, je ressentais à nouveau, l’espace d’un instant, cet état d’âme que je ne connais que trop bien. Celui qui consiste à remettre en question ta sobriété lorsque tu penses à tous les événements futurs où tu ne pourras pas boire. La peur de ne pas réussir à vivre de cette façon, de ne pas réussir à fonctionner sans alcool dans un monde où tout le monde boit autour de toi. Je suis passée par là tellement de fois. Les deux premiers jours qui se déroulent à merveille, où tu te sens capable de ne pas boire, et ce même sur le long terme. Puis le troisième ou quatrième jour qui s’annonce plus difficile, où tu commences à réaliser les enjeux. Tu commences à réfléchir aux apéros en été, où le mojito en terrasse semble indispensable. Les samedis soirs entre amis au bar où tu refais le monde sur fond de Chouffe à 8 degrés. Les repas de famille où les verres de vin viennent adoucir les remarques agaçantes de ton voisin de table, souvent ton oncle où ton grand père complotiste. Et puis tout simplement le champagne du jour de l’an, qui pétille en bouche et qui te donne le sourire. J’ai construit quasiment toute mon identité depuis que j’ai 16 ans autour de l’alcool, soit 9 ans de ma vie. Toutes mes relations, amicales, amoureuses, familiales, sont teintées d’alcool de part et d’autre. Alors comment se reconstruire sans ? Comment se construire tout court, quand on ne sait finalement pas qui on est. L’une des choses les plus difficiles sera sûrement d’affronter les moments de doute et de souffrance sans alcool. C’est là que ça coince pour moi. J’ai souvent eu l’alcool solitaire, qui se traduit par le fait de se rendre dans son supermarché le plus proche, acheter des bières fortes, et se les enquiller seul chez soi, avec de la musique ou une série. L’alcool solitaire par peur de souffrir, par peur de l’ennui, peur des pensées intrusives, peur de l’avenir, peur d’être seul. Le réflexe d’aller dans différents supermarchés par peur d’être reconnu par le caissier. Les canettes que tu caches dans ta chambre pour ne pas éveiller les soupçons des colocs.
A l’heure actuelle, l’idée de boire une bière me dégoûte, étrangement. Après avoir souffert d’une intoxication alimentaire terrible il y a quelques jours, l’alcool me répugne par moment, je dis bien par moment. Une chance me direz-vous. Il faut dire que cette intoxication alimentaire n’était pas uniquement due à la nourriture. Il y avait aussi le fait d’avoir trop bu la veille le ventre vide, et consommé de l’ecstasy, pour finalement reboire deux bières le lendemain comme si de rien n’était, avec un McDo en supplément. Mon corps tout entier m’a fait comprendre que ce n’était pas une bonne idée. (Sans blague ?). Le problème avec moi, c’est que l’alcool m’amène souvent à d’autres types d’excès. L’excès appelle l’excès. Et lorsque je suis en état d’ébriété, je deviens prête à tout pour ne plus rien ressentir. J’avais lu ça quelque part sur le web, et je m’étais tristement reconnue. Le fait que lorsqu’on boit jusqu’à n’en plus pouvoir, c’est presque comme si on souhaitait disparaître, ne plus être présent. Beaucoup de gens sobres évoquent d’ailleurs le fait que depuis qu’ils ne boivent plus, ils sont davantage présents. Pour eux, pour leurs proches. C’est quelque chose que je comprends au plus profond de mon âme. Ne plus vouloir être présent, ne plus vouloir ressentir les choses, essayer d’échapper à soi-même à tout prix, c’est digne de l’autodestruction.
Je pense que le « mantra » qui me permettra de tenir sera sûrement « one day at a time ». C’est tellement facile de céder au fait de reboire lorsqu’on se projette dans l’avenir. L’avenir semble impossible. Mais lorsqu’on prend le temps de se dire « un jour après l’autre », ça remet les choses en perspective. Le fait de se dire « je ne bois pas aujourd’hui », et non pas « je ne boirai plus jamais de ma vie », permet de relativiser. Hier, au supermarché, je constatais une super promotion sur les bières. Mon premier réflexe : voir qu’une bière à plus de 7 degrés coûtait moins de 2 euros. Mon cerveau s’est automatiquement dit « quelle affaire en or » : une bière forte (qui permettra donc d’être bourré assez rapidement) à un prix réduit (se bourrer la gueule sans se ruiner) : ça c’est le genre d’affaire dont je raffole. Raffolais*. J’ai toujours été cette personne au bar qui regarde le pourcentage des bières pour toujours prendre l’une des plus fortes. Pas LA plus forte, car ce serait indiquer au barman que tu es alcoolique, pas la moins forte, car ça n’a aucun intérêt, celle qui se situe au milieu, car elle permet de brouiller les pistes. Bref, j’ai 25 ans, un master en poche, une famille géniale, et un énormissime problème d’alcool qui m’a amenée à me scarifier plusieurs fois sous emprise, à détruire des relations, louper des opportunités, me faire du mal, et du mal aux autres tout simplement. J’espère que cette fois-ci, ce sera la bonne.
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