sonicassumption

[sonicassumption]

Mon corps s’est tant fait à toi qu’ici, il ne fait plus si chaud que ça.

[sonicassumption]

[sonicassumption]

Le pourquoi de tant de désir

Ne peut que naître sur tes lèvres

Et comme une fée vient au monde dans la bouche d’un enfant

Ton soudain silence féconde les affres de la rêverie

[sonicassumption]

cool car on my block

[sonicassumption]

je me remets à écrire j’ai lu des textes à vive voix devant tout le monde j’ai voulu m’emparer de la chose

Les mots comme

Étui État Outil Étau

Corps divin pour charme nucléaire

La véracité de cette peau me torréfie

Voilà l’enchantement créé par les cris

J’aime disséquer mes propres textes Abattre ce qui est disséminé entre les lignes

Ce qui se répand malgré moi Mais jamais je ne

Rectifierai le tir

je ne cherche pas l’adresse et je n’ai pas besoin de faire confiance

Je vis simplement Ça me fait plaisir à outrance…

[sonicassumption]

Être enfant d’immigrés c’est vraiment chercher des réponses Désespérément placer sa tente en espérant situer sa maison Parcourir les lieux Les remuer Arpenter Sentir la sécheresse du goudron sous ses pas

J’ai tellement pleuré dans le taxi me menant à l’aéroport cet été Je n’ai pas supporté cette distance Il fallait que je reste auprès des miens Auprès de ceux qui me ressemblent et qui ne me dévisagent pas

Faire partie de cet « Et puis maintenant » pour quitter ce triste « Et puis après » tant ressassé par les cicatrices de la guerre

Fatigue. Grande, intense fatigue. Trop sensible

[sonicassumption]

suis allé manger au restaurant vietnamien

3 mois sans Phở j’avais juste envie d’un bol

j’arrive et je me retrouve Là-bas

le bruit des aquariums m’apaise c’est un baume sur mes plaies

(ça me rappelle cette expo de Trevor Yeung)

je franchis la porte et c’est ce qui me séparait du rêve

la terre de mes racines est aussi loin que ça (Le Rêve)

et pour m’y rendre il faut perpétuellement rêvasser

j’ai pas osé parler aux serveurs dans la langue

en vietnamien il faut faire gaffe à ce que l’on dit

aux termes que l’on emploie pour s’adresser à ses aînés

j’ai tellement peur de manquer de respect

en allant payer l’addition le serveur m’a demandé si j’étais vietnamien

il m’a demandé si je parlais la langue

j’ai répondu oui… mais un peu

non, c’est pas que je parle qu’un peu

c’est que j’ai appris à m’adapter à cet endroit

quand on est enfant d’immigrés on s’y fait vite

devoir prouver qu’on a une place ici

voilà ce qui aide à faire circuler notre sang

(y a-t-il pire que l’idée de décevoir des parents sur qui la notion du sacrifice règne ?)

le serveur m’a dit

oh, ce n’est pas grave

« Même nos enfants ne parlent pas. »

avec ce sourire d’habitude, d’âme résignée

ce n’est pas la remarque qui m’a fait mal

c’est pas personnel

Non c’est pire

C’est l’idée que ceux qui ont déjà tout quitté doivent non seulement renoncer à ce qui leur reste

Mais aussi à ce qui suit

[…]

[sonicassumption]

J’adore imaginer des choses. Des visages. Percer le mystère sous la coquille. On a un crâne en forme d’œuf. Va savoir si c’est cru ou cuit. Si le cœur est tendre ou dur. De dos, on pourrait penser qu’il est facile de deviner. Selon la forme du cuir chevelu, la posture, la courbe glissant vers l’épaule. Mais c’est la vue que je préfère – la plus prospère.

god yes

[sonicassumption]

j’ai renoncé à ce compte Twitter inutile je vais ici cultiver une facette inédite de ma prétendue poésie maudite

je m’aperçois de la pauvreté de mon goût pour les jeux de mots

j’aime l’indécence je n’ai plus de tabou plus de cadenas à côté du pseudo

je vais continuer à exister à travers ce blog à perpétrer le masque

car je ne suis qu’une déclinaison de ce qui se cache derrière l’écran

brisure d’âme bâtie à travers le codage les entrées les photos volées

c’est qu’il faut être fou pour perpétuellement entretenir son image et la graver dans l’esprit des gens

je n’ai pas le temps pour ça je m’amusais juste

au fond je me fous de tout et surtout de vous

je suis un glitch crevant la source et scindant les tympans

un spectre vagabondant dans vos pensées pourtant bien réelles

on s’abîme on se faufile très profondément sous la peau

mais elle est belle l’aiguille de trop

recoudre rafistoler ce qui se tord dans nos parties manquantes

tisser des liens qui ne résisteront pas au temps

Je suis un personnage terriblement humain.

[sonicassumption]

Ma chair est triste quand tu n’es pas là

Grimper au rideau pour ensuite se fondre dans les muraux

Faire son deuil perché au dessus de ton lit comme

Le plafond gisant Drap de blanc Sinistre fantôme

Avant j’employais des grands mots Je cherchais Le précieux

Vocabulaire

Je voulais me délecter de ton essence Me faufiler parmi tes camarades Atrabilaires

Et il faut le croire lorsqu’à l’entente de ce terme je songe par exemple aux

Ballerines rouges de Doris Salcedo

J’aime le béton Les chaises qui s’empilent Le bois qui supplante la peau

Sais-tu pourquoi j’aime tant le béton ?

Parce qu’en anglais, ça se dit

***CONCRETE.***

C’est dur et concret et épaissit les maisons

C’est solide ça ne bouge pas ça ne se porte pas

Souvent dans la vie, je me sens comme ça

Dédier mon temps à l’entretien de cette forteresse

Tout en m’adonnant à ta rencontre

Immuable porte-à-faux où vacille l’eau vive

J’aime longer tes bras tes jambes Me mettre à genoux

M’enrouer de tremblements vindicatifs

Cordes vocales alors assagies par le spleen

Venant couvrir ta nuque de mon blues

Tu scindes ma gorge de ton épée

Lame aux idéaux tentaculaires

Faire saigner les autres pour ta Liberté

C’est ce qui donne sens aux plaisirs solitaires

[sonicassumption]

Âme au Do rance

Quiproquo, maladresse

J’enfourche les croches puis les délaisse

Soupirs profonds et sans appel

Les heures connaissent la pesanteur de mon ennui

Évidé par l’attrait de la langueur

Alors que perpétuellement je m’évite

Oh, ma chair…

C’est qu’on est faits pour s’aimer

J’écorche Je fourrage dans cette poitrine

Écorce noire qui ne ruisselle pas de sève

Tout m’atteint et pourtant rien ne m’achève

C’est ce que mon ami a voulu signifier en disant

« Mais toi, tu es le néant. »

[sonicassumption]

Perdu dans le vivant Tendre chair Soif de sang

Idéaux fugaces pour Mains mal placées

Flemme de tergiverser Je meurs d’envie de M’insérer

J’affûte le couteau Il faut que ça te plaise

Que tu te répandes sur moi Partout de ta chaleur Oui le manteau d’hiver parfait

Fait pour et sur moi

Conquérir l’été sur ce drap de neige

Demain je pourrai dire « J’ai tué un ange hier »

Ton corps malléable glissant sur l’imperméable

Je t’entends dire que j’ai un cœur de pierre, je conteste

Cette nuit j’ai rêvé d’une boule noire J’ai rêvé que c’était l’objet de tous les désirs

Qu’elle promettait le plus délicieux des naufrages

Un orgasme splendide De toute rage poli

Mais c’est Toi que j’aime

Idole qui sur l’autel s’affiche L’image du Nous entièrement dévêtue

Oh je suis féru de tes chants Je connais tes mélodies

Tire-moi les cartes On fera faner tous les sortilèges

Je me déverse au sein du décor Expert en ta matière

[sonicassumption]

Ai lu de la poésie avant de dormir… ou plutôt jusqu’à* m’endormir

Me sens mieux malgré le mal de crâne pas possible conquis par l’ivresse de la veille

Plus complet/compris

Cerné par l’inexorable lien des mots, quelle sublime étroitesse

C’est qu’on n’est jamais seul, finalement

Ce qu’on a dans le cœur, quelqu’un l’a aussi

Pas la même vie et pourtant…

Si ordinairement sensibles et humains.

Vraiment l’un des trucs que j’aime à la folie dans cette existence

[sonicassumption]

For a man who misses home - A bottle of Sriracha sauce - Rice paper - Sesame oil - Fish sauce - Bamboo chopsticks - A plastic cutting board - Incense (that ATTRACTS MONEY) - Garlic - ... And Lots, TONS of spices - A calendar - Trà xanh, trà ô long... - Green onion - Maybe some NOISY AF karaoke

[sonicassumption]

Je ne suis pas partisan du sexe décomplexé, je trouve cette pratique acariâtre et odorante, ça ternit vachement je trouve

Brunir la peau Farcir son cerveau Sentir l’autre

Ce n’est pas pour ça que j’écarte les jambes

Prolongement de la mélancolie qui perdure dans un ouragan

Dans des draps j’étouffe Comme une tempête restituée par une télévision

De toute façon ce n’est pas fait pour moi Je suis trop complexé

Et je ne suis plus assez jeune pour vivre

Je ne supporte plus le bruit des raves Des teufs qu’on passe dans une capsule visant à déchirer la Nuit

(Comme pour y trouver le Jour)

Trop étourdi par la Drogue La promesse fanée sur le bout de la langue

Pupilles dilatées pour adorer le pire

Seigneur Dieu je n’attends plus ces moments

Des prières sont envoyées aux cieux En mon nom

Pour mon bien Dit-on

Berger, je ne dors pas

[sonicassumption]

Can you tell how much I’ve grown?

Spent years apart from you

See, I’ve become better.

I know new things,

Stuff I can teach you.

[The scent of your cock]

[Your fingers slipping inside my throat]

[You pull my hair]

[Again and again]

I CAN’T ERASE THIS INFESTED MEMORY DISK

I have a liminal body.

An empty space

But who could have known such nothingness could easily get

This dirty?

Soil,

Filth.

Trash.

The reflection in between your teeth.

Rocking at the bottom

of the ground you shattered

It cracks under my feet.

See, how I’ve become.

I know new things.

Stuff I can teach you.

[You’re unending.]

[Unnerving.]

[Those scars… We ought to let them be.]

[sonicassumption]

It’s been up for years.

A decade.

Oh, God.

More.

Spent half of my life

Under ghostly sheets

Under digitalized masks

[I HATE REALITY.]

We played together.

We wrote so many things.

I wrote for you…

So much.

Right?

We played heartaches

That actually really hurt me.

It wasn’t supposed to be!

Wasn’t it just part of a game?

A game of depravity

(souls merging filth together)

The Liar game.

A game where we all lie

and pretend to Exist

Aspiring shapes

Desperately yearning for a Safety net

The comfort of a screen.

My eyes are fucked.

Bloody obsession

A pixelated conspiracy