Tumgik
souslasurface · 3 years
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Trentième maxime de Chamfort en forme de recommandation pour auteur de blocs-notes : "la meilleure philosophie, relativement au monde, est d'allier à son égard le sarcasme de la gaité avec l'indulgence du mépris."
Sylvain Tesson
Une très légère oscillation
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souslasurface · 3 years
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souslasurface · 3 years
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Le vagabond enjambe l'idéologie et les clôtures qui toutes deux empêchent de gambader. Il ne veut en rien changer le monde qui l'entoure, il veut réussir à le fuir le plus esthétiquement possible.
Il n'est pas en croisade, il est en croisière. 
Il n'appartient à aucun groupe, il lui suffit d'un chien fidèle ou d'un oiseau apprivoisé pour se sentir en compagnie.
Il va à l'aventure car il veut que chaque jour soit un jaillissement d'imprévus. Quelque chose doit le mettre sans cesse sur les bords de l'abîme. 
Il voyage à la recherche des parapets du monde.
Dans la tension de l'effort, il trouve la paix intérieure, se débarrasse de toute fausseté, revient à l'élémentaire, et devient capable de pleurer de joie devant une vasque argileuse d'où sourd un filet d'eau claire. 
Son âme se simplifie:son voyage est une épuration éthique.
Le vagabond évite tout ce qui risquerait d'enlaidir sa vie. Comme le faisaient les celtes, il évite les êtres difformes, et rejette les situations conflictuelles, persuadé que la vilenie de l'âme s'exprime dans la laideur extérieure. 
Au moindre nuage menaçant son esthétique de vie, il prend la tangente.
N'avoir qu'un bâton et un chapeau à plume permet de tourner les talons si le climat se gâte, de changer de village, de quitter ses hôtes et de pousser l'exploration un peu plus loin jusqu'à la jolie clairière. 
Traquer la beauté partout où elle se cache lui tient lieu d'objectif. 
Sylvain Tesson
Petit traité de l'immensité du monde
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souslasurface · 3 years
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souslasurface · 4 years
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"Si tu ne vas pas dans les bois, jamais rien n'arrivera, jamais ta vie ne commencera" extrait du livre p. 632 (édition livre de poche) dans le chapitre "Le cil du loup" . 
Pour toi, c'est quoi "aller dans les bois" ? Quelle a été ton premier souvenir d'avoir été dans les bois ? Expérience douloureuse ou merveilleuse ? Quel loup as-tu rencontré ?  Que t'a-t-il apporté ? 
TEXTES COURTS OU LONGS, TOUT EST BIENVENU !
"La première fois que je suis allée dans les bois ..." continue la phrase, décris le bois, décris le loup, tels que ta psyché les voit, raconte ce qui s'est passé de manière réaliste ou symbolique, laisse parler tes ressentis."
... La première fois que je suis allée dans les bois, je me suis enfoncée dans mes propres ténèbres, là où le sexe irradie sa pulsion de vie et de mort, destruction, résurrection, j' avais l'audace et une énergie folle au cœur, j'étais enfin là où je devais être, sur le chemin de la connaissance et de la sagesse, les apparences de mes fragilités pouvaient faire penser que je me perdais et que je m'égarais, mais il n'en était rien, j'étais forte, blessée mais forte... la conscience, l'eveil, illuminaient le sentier tortueux que j'avais pris, j'ai cheminé de longues années avant de voir le sentier  boueux peuplés de leurres et de barbes bleues, se muer en beau chemin fleuri d'amour.
J'ai gagné une étape, un refuge chaud et réconfortant, mais je sais la route encore longue et difficile alors je retournerai dans les bois pour mieux retrouver ma louve intérieure, sauvage et bienveillante
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souslasurface · 4 years
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j’avale
je pourrais dégueuler mon sang, mes eaux, ma bile, mon foutre aussi, oui… je pourrais sur la table… je pourrais vomir, éjaculer, de toute mes forces, tripes, glaires, viandes, au sol et j'en passe… je pourrais moi aussi cracher par terre pour conjurer le sort, pour maudire, pour tenir à distance les coups bas, les petites fiertés, les petites morsures qui bleuissent la peau de l'âme… je pourrais recracher les couleuvres, les salives, les spermes, les alcools dénaturés, les salades de toutes sortes, les coups bas, les rapts, les vols, les meurtres à discrétion, les basses œuvres, les fausses vérités, les mensonges par omissions, les vrais non-dits, les faux vrais dits et toutes les choses obscènes… je pourrais…
non, j'avale !
je pourrais te montrer ces lambeaux de chairs humaines récupérés, à la va-vite, entre les dents des grands mammifères, ma chair… je pourrais te dire les grands fauves, comment ils dévorent, me dévorent, ces lions, ces lionnes, ces grandes gueules, ces forts en gueule qui savent mordre dans la chair, se riant, en grand, de tout, indifférents… je pourrais comme toi, peut-être, qui ne flanches pas… je pourrais te faire voir comment je transpire et tremble, comment j'ai peur et pleure, comment je recolle tant bien que mal les morceaux, qu'ils arrachent avec leurs dents, la chair qu'ils me prennent, comment vaille que vaille, je recolle et récolte un peu de joie, là où elle se trouve, comment je le fabrique ce ciment au milieu tous ces obscènes…
allez, allez !!
comment, je reprise, comment, je me donne du mal, pour que le corps, quand il sombre, doucement, le cœur quand il ralentit, l'esprit quand il se débine en douce, comment je me démène pour qu'ensemble ils tiennent encore, comment ça vaut le coup, oui… je pourrais me démasquer la face, ôter la peau, la chair jusqu'à l'os, devant toi, vous, quand tout prend feu, s'inonde et s'effondre dedans, par terre, quand plus rien, quand à quoi bon… je pourrais, moi aussi, ces belles indifférences, ces trompeuses révérences, ces crinières flamboyantes, ces morsures, ces amers, ces acides… je pourrais les obscènes…
non, je fais figure sur les ruines !
je pourrais frapper sur les pierres muettes, celles des visages butés, sûrs d'eux, qui me saignent à blanc, visages durcis, sans douceur, souriants pourtant, souriants, ces visages masqués contre lesquels je me cogne, ces visages où poussent en dedans, mine de rien, et profond, des dents longues, longues comme des bras, oui… je pourrais, moi-aussi, ces indifférences, tellement discrètes, qu'on ne voit plus qu'elles obscènes…
non, mais non, je pleure un peu, je nettoie, je me débats, allez !
je pourrais te parler des orages de crâne, des tsunamis qui me mettent à genoux, de l'eau recrachée par tous les trous, des rêves bradés aux puces, des rêves que je rachète pour trois fois rien, des mots arrachés au vide pour tenir le coup, pour quelques baisers sur l'édredon alors que la nuit m'avale, toute crue avec le jour, encore et encore, je pourrais de parler de la mère, de ses sabots, de la paille dedans, de ce qui fait blessure la vie durant, et du père… ah le père ! toutes ces rébellions avortées, tous ces étonnements jamais apaisés sur son visage et qu'il se coltine toujours et qu'il me tend encore comme des énigmes à résoudre, jamais résolues… mais…
comment faire face aux grands lions qui dévorent, père, comment ?
je pourrais te parler des enfances tendres et de celles qui font mal, je pourrais te dire les étrangers et leurs sourires doux qui réchauffent quand ils disent merci et toi, grand fauve, quand tu ne dis rien, toi quand tu te tais, toi quand tu détournes la tête, toi habilement costumé, drapé dans ce qui te sert d'habit, toi et ce qui te creuse ces rides au front et ce pli amer au coin de la bouche, toi qui ne cède jamais, rien sur rien, toi, ta fierté de mammifère pensant qui se prend pour un Homme, ta fierté qui te tient à l'abri de tout, de tous, ta fierté qui te recouvre de ce linceul blanc, si brillant, je pourrais fermer les yeux, pour ne rien voir, je pourrais abandonner ma peau entre tes dents…
mais non allez ! allez
non, je m'étonne encore de ces vanités qui sont les nôtres, de nos petites prétentions à être et… je pourrais tout vomir… mais non… 
j'avale !
je digère, pour garder la tête hors de l'eau, je te regarde, je t'écoute, je te lis et je ris, je ne ris pas de toi et toi, grand lion, grande lionne, non, je ris de moi, je pleure, je sue, je tremble, je me débats et je ris quand même, tête hors de l'eau….
allez, allez !
La Chambre haute © http://ecrire-peut-etre.blogspot.fr/2016/04/allez-allez.html
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souslasurface · 4 years
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I'm so tired
Of playing
Playing with this bow and arrow
Gonna give my heart away
Leave it to the other girls to play
For I've been a temptress too long
Just
Give me a reason
To love you
Give me a reason to be
A woman
I just want to be a woman
From this time, unchained
We're all looking at a different picture
Through this new frame of mind
A thousand flowers could bloom
Move over, and give us some room, yeah
Give me a reason
To love you
Give me a reason to be
A woman
I just want to be a woman
So don't you stop
Being a man
Just take a little look
From outside when you can
Sow a little tenderness
No matter if you cry
Give me a reason
To love you
Give me a reason to be
A woman
I just want to be a woman
It's all I want to be
Is all woman
For this is the beginning
Of forever
And ever
It's time to move over
It's all I wanna be
I'm so tired
Of playing
Playing with this bow and arrow
Gonna give my heart away
Leave it to the other girls to play
For I've been a temptress too long
Just
Give me a reason, to love you
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souslasurface · 4 years
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Mon cœur implose sous la pression du silence, il déborde du trop plein qui ne peut jamais se déverser, il prend l'eau, il rame, il naufrage, touché, coulé.
Si seulement tu t'étais agenouillé pour le mettre près de toi, à l'abri des flots, il aurait vibré, rayonné, il se serait ouvert, comme une rose au velours rouge profond, il t'aurai montré la beauté et la poésie, la douceur et la passion.
Mais à l'amour tu as répondu par le dédain, et mon cœur se fragmente, se dilate dans la douleur de ton refus, il se cache honteux d'avoir espéré et se résigne à accepter la fuite et le rejet. 
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But it refuses.
Little animation just for fun. From the game Undertale.
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souslasurface · 4 years
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“J'ai appris qu'il y a des amours impossibles, des amours inachevés, des amours qui pouvaient être et n'ont pas été. J'ai appris qu'une traînée brûlante est préférable, même si elle laisse une cicatrice : mieux vaut l'incendie à un cœur en hiver.”
— Ferzan Ozpetek (via dragonleger)
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souslasurface · 4 years
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Je me sens comme un fantôme, je passe au travers des gens, sans qu'ils me voient, affairés à courir après leur désirs, à fuir leur ombre... Je les regarde tristement, ils sont si loin, j'aimerai me rapprocher, j'essaie souvent... Mais je n'arrive pas à les toucher, ils m'échappent, je souffre du froid, de leurs murs, de leurs règles, mon enthousiasme, ma pulsion de vie percutent brutalement le bitume de leur volonté inflexible... Dans leur jeu, (je) pas de place pour la faille, le doute, la douceur, le risque d'être vulnérable... Tout ce qui moi me constitue et fait ma loi.
Hagarde et égarée, fuir, la rage au cœur pour ne pas me pétrifier sous leur regard, retrouver intact au fond de moi, tout cet amour à donner qui me nécrose de l'intérieur, la pourriture du vide, du manque, du néant, des liens décomposés sans beauté ni grandeur...le dégoût de l'autre, mal au cœur, nausées d'indifférence chronique. 
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souslasurface · 4 years
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Il faudrait faire sortir toute la colère et les souffrances cachées sous le tapis de l'élégance, de la bienséance, cette intelligence de soi, qui fait que toujours je doute, je me fustige, je me remets en cause... Je suis responsable de mes choix, et si l'on m'impose des choses qui me déplaisent je suis libre de les refuser... Mais en face de moi, quand je perçois l'incohérence, l'ambiguïté, la fuite et la séduction, l'intérêt et la mise à distance, j'ai le droit d'être en colère, de me dire que je ne suis pas la seule fautive, que malgré mes blessures j'agis le plus authentiquement possible sans être lâche.
Mon seul tort c'est d'être séduite par l'insaisissable, l'ambivalent, des situations où mes sentiments seront rejetés, disqualifiés de manière arbitraire et injuste, sans que je comprenne réellement pourquoi.
Il faut que cela cesse, je ne mérite pas cette situation. 
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souslasurface · 4 years
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Le Seigneur Jésus-Christ alluma en Sainte Thérèse d'Avila un tel feu de l'Amour et un tel désir de le voir qu'elle en était blessée d'une plaie divine, qui, en la faisant languir et mourir, lui causait un plaisir ineffable, auquel tous les plaisirs du monde ne peuvent être comparés. Pour perpétuer la mémoire de cette mystérieuse blessure, Sa Sainteté le Pape Benoît XIII, à la demande des carmélites d'Espagne et d'Italie établit le 25 mai 1726 cette fête de la "Transverbération". Benoît XIV, dans son bref "Dominici gregis" du 8 août 1744, a accordé à perpétuité une indulgence plénière à tous les fidèles qui visiteraient les églises du Carmel depuis les premières Vêpres de la Transverbération jusqu'au coucher du soleil du jour de la fête :
 
 
 
 
 
« La Transverbération de Sainte Thérèse », chapelle Cornaro, Rome.
Oeuvre de Gian Lorenzo Bernini (1652)
 
 
 
 
La vie de Sainte Thérèse d'Avila (1515-1582), extrait de son autobiographie :
 
« J'ai vu dans sa main [de l’ange chérubin, NDLR] une longue lance d'or, à la pointe de laquelle on aurait cru qu'il y avait un petit feu. Il m'a semblé qu'on la faisait entrer de temps en temps dans mon cœur et qu'elle me perçait jusqu'au fond des entrailles; quand il l'a retirée, il m'a semblé qu'elle les retirait aussi et me laissait toute en feu avec un grand amour de Dieu. La douleur était si grande qu'elle me faisait gémir; et pourtant la douceur de cette douleur excessive était telle, qu'il m'était impossible de vouloir en être débarrassée. L'âme n'est satisfaite en un tel moment que par Dieu et lui seul. La douleur n'est pas physique, mais spirituelle, même si le corps y a sa part. C'est une si douce caresse d'amour qui se fait alors entre l'âme et Dieu, que je prie Dieu dans Sa bonté de la faire éprouver à celui qui peut croire que je mens » (Chapitre XXIX, 17e partie)
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souslasurface · 4 years
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"Une femme pardonne tout, excepté qu’on ne veuille pas d’elle.'
Alfred de Mussset
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souslasurface · 4 years
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Une fois de plus, la raison soignera le cœur, elle agira rationnellement, radicalement, pour le mettre à l'abri loin du tourment, ce cœur irraisonné résistera un peu et il finira par céder et purger sa peine loin de cet autre cœur glacé qui l'avait condamné à l'indifference.
Il se maudira encore de ne pas avoir réussi à faire les bons choix, se promettant de faire mieux la prochaine fois , de se battre, tant qu'il cognera, à rompre ses chaînes.
Le cœur est vaillant et sa raison ne vacillera pas, mais en attendant il va pleurer toutes les larmes de son corps, parce que sa force c'est d'accepter d'être fragile. 
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souslasurface · 4 years
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souslasurface · 4 years
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“Le voici mon problème: l'attache, les attaches, les liens, les cordes. Je suis sans cesse en tain de me lier et de me libérer, de m'astreindre de me dénouer…”
— Jean-Philippe Blondel (via toutcommenceparunbaiser)
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souslasurface · 4 years
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