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superjavijav-blog · 8 years ago
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L’objet métaphore
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                               “Gun for firing my tears”, Yi-Fei chen
Yi-Fei chen nous fait voyager à travers l’univers de objets métaphores, grâce à sa production “gun to firing tears”.
Ce projet consiste à recueillir des larmes, les geler puis les projeter sur des personnes qui vous ont offensé au fait du mal. Un réservoir en silicone sert de réceptacle pour recevoir les larmes puis elles sont amenées jusqu’au ballon métallique où elles peuvent être gelées, puis projetées. 
À travers ce produit, Yi-Fei chen veut nous traduire le mal et les pressions ressentis dans le domaine des études et du travail qui se révlèvent être parfois insupportables 
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superjavijav-blog · 8 years ago
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Le voyage entre les couleurs
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                           Du jaune au violet, François Morellet, 1956
François Morellet est un artiste français se faisant entendre dans le domaine de la peinture, de la sculpture mais également de la gravure. Il travail notamment, dès son plus jeune âge, sur l’idée de l’abstraction géométrique qui se reflète dans la plupart de ses productions. En effet, à travers ses installations de néons et son pinceau, il créer une multitude de lignes colorées organisées de manière spécifique. En jouant sur les couleurs, les textures ou encore les organisations spatiales, François Morellet introduit un univers incertain, difficile à déchiffrer voir parfois troublant. Bien que ces œuvres ne soient pas interactives (en interaction/ mouvement direct avec le spectateur), le regard peut percevoir du mouvement grâce aux illusions d’optique créées. C’est le cas avec l’une de ses peintures : « Du jaune au violet » réalisée en 1956 par l’artiste.
Cette production regroupe deux entités faites de carrés concentriques accolés (tout cela sur une toile de 150/210 cm). Ces lignes formant les carrés sont réalisées de manières mécaniques au rouleau et très précisément exécuté (référence à une dimension minimaliste dont il est un des précurseurs). Chaque carré correspond à une nuance de couleur et, plus on s’écarte du centre, plus les nuances virent vers le violet. À travers cette œuvre l’artiste nous montre qu’il y a plusieurs manières d’arriver à une couleur (Avec un dégradé à partir d’une couleur froide ou bien d’un dégradé d’une couleur chaude, qui sont pourtant deux teintes opposées). Ici, le jeu de couleurs est parfaitement réalisé car quand nos yeux se baladent dans un sens ou dans l’autre sur la toile, un mouvement se ressent (visuellement). Cette œuvre se base vraiment sur les caractéristiques techniques des couleurs en règle générale. On à la notion de profondeur dans la partie chaude (immersion dans le tableau) et la notion de volume dans la partie froide (quelque chose qui sort du tableau). Comme les travaux de Joseph Albers, cette œuvre reflète bien un travail sur la théorie de la couleur, qui vient troubler le spectateur.
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superjavijav-blog · 8 years ago
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Transmission du réel par Jean Rouch
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                     affiche la chasse au lion  à l'arc, Jean Rouch
Jean Rouch est un réalisateur ayant vécu et travaillé tout le long du 20 ème siècle. Engagé dans l’univers de l’ethnologie, il s’intéresse notamment aux peuples africains, leurs mœurs, modes de vie et environnements. On peut qualifier son travail de cinéma direct, c’est-à-dire la volonté de retranscrire les situations les plus réelles et directes (à la manière du documentaire). Ces films sont ceux des premiers à s’inscrire dans le genre de l’ethnofiction (un sous genre de la docufiction). À travers ses productions, il s’intéresse surtout à un peuple en particulier, les Dogons et leurs coutumes. Ainsi, il passe la majeure partie de sa vie en Afrique notamment dans les régions environnantes du Niger. C’est en 1947 qu’il commence réellement sa carrière avec le court-métrage « Au pays des mages noirs » puis il se lance au début des années cinquante avec des films plus longs, plus compliqués à réaliser. Son mode opératoire correspond à l’observation, l’appréciation et l’utilisation des scènes auxquelles il est confronté (ce qui rend les prises plus longues mais également plus réalistes car spontanées). C’est le cas avec son sixième film « Chasse au lion à l’arc » commencé en 1958 et achevé en 1965 (récompensé au festival de Venise la même année). Ce long-métrage d’une heure nous fait voyager à travers la brousse africaine, ses dangers et les trésors qu’elle renferme. Durant le tournage, Jean Rouch va accompagner Tahirou Koro, Wangari Moussa et six autres chasseurs dans la savane africaine pendant leurs rituels de chasse au lion. Ce documentaire nous propose un ensemble de scènes au sein d’un village en Afrique (une voix off accompagne le téléspectateur afin de comprendre les situations). Le titre du documentaire indique déjà de manière brute et directe son contenu mais il y a tout de même un fil conducteur spécifique. L’histoire se déroule dans plusieurs villages africains (récoltes ou bétails). Bien que le lion ne soit pas considéré comme un ennemi, il arrive parfois qu’il brise le « pacte » en attaquant des animaux ou en terrorisant les troupeaux. C’est alors que les villageois font appel aux chasseurs de lion à l’arc (un groupe de cultivateurs nomades qui pratiquent ce genre de chasse). Cette chasse s’organise sous forme de rituel sacré avec un mode opératoire particulier (incantations, conceptions de poisons pour les flèches, cérémonies). À travers ses images, Jean Rouch nous immerge totalement dans un univers restreint qui nous est inconnu et permet de nous faire voyager au sein de ce groupe de chasseurs. Ce type de long-métrages était à l’époque assez impressionnant car il permettait aux téléspectateurs d’observer de manière très réaliste des situations vécus dans des régions difficilement accessibles (possibilités de voyager plus difficiles qu’aujourd’hui). Jules Lerouge
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superjavijav-blog · 8 years ago
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Entre l’illusion et le reflet
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Michelangelo Pistoletto, Gabbia, 1962-1973, sérigraphie sur acier inox poli, 230 x 500 cm © Cittadellarte-Fondazione Pistoletto, Biella
Michelangelo Pistoletto est un artiste contemporain Italien se démarquant à partir des années 60. Travaillant depuis le début de son adolescence sur un univers artistique, il va pouvoir se définir en tant que peintre et sculpteur. Il se base notamment sur l’idée d’autoportrait au début de sa carrière (grandes séries sur des surfaces en acier, lustré miroir). Après le début de sa reconnaissance aux yeux du grand public, cet artiste se convertit également dans d’autres domaines tels que l’installation, la performance vidéo ou encore le théâtre. Cette pluridisciplinarité au sein du domaine artistique lui permet alors un rayonnement mondial (expositions à Londres, aux Etats-Unis) et la réception de récompenses (premier prix de la Biennale de São Paulo). Il est également le co-fondateur du mouvement Arte Povera. Seulement, on retiendra surtout le travail Michelangelo Pistoletto concernant le miroir qu’il utilise comme support et matériau dans bons nombres de productions. C’est le cas avec « Gabbia », une sérigraphie sur miroir crée en 1973. 
Gabbia de 1973 s’inscrit dans un ensemble de productions mené par l’artiste sur le thème de la cage et de l’enfermement (scimmia in gabbia, gabbia per grilli, etc…). Sur cette sérigraphie, on peut distinguer au premier plan un ensemble de barreaux semblant représenter une grande geôle de prison. Ces barreaux métalliques s’étendent sur plusieurs mètres. Juste derrière, on peut voir un homme semblant balayer le sol dans une grande salle qui est le reflet dans de la pièce dans lequel se trouve le spectateur. C’est un travail vraiment intéressant et troublant car, visuellement, on apprécie une image créée à partir d’éléments reflétés et sérigraphiques. Bien qu’il utilise des éléments en deux dimensions posés sur des miroirs, la réflexion de ceux-là amène une perspective et rend cohérente le travail de sérigraphie. C’est une projection à travers une autre pièce des plus convaincantes car ici il ne s’agit pas d’une photo ou bien d’une peinture (quel que soit sa qualité de réalisation) mais bien d’une retranscription exacte de la réalité. De plus, le spectateur peut vraiment se sentir immerger quand il observe cette œuvre car il peut se voir au travers. Celui-ci va en quelque sorte compléter le travail de Michelangelo Pistoletto et ainsi ne plus être simplement observateur mais acteur pendant l’exposition. Cette utilisation du miroir est intelligente et permet de raconter à la fois une histoire mais aussi de rendre son contenu interactif avec le reflet de l’environnement dans lequel il est placé.
Jules Lerouge
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superjavijav-blog · 8 years ago
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Les mangas selon Nendo
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                             Fifty Mangas Chair, Nendo, Friedman Benda
Fifty Manga chair est un ensemble de de 50 chaises créées par le groupe Nendo, un collectif de Designer Japonais. Exposées à l’exposition Friedman Benda, elles ont pu interpeller les spectateurs de part leur formes atypique. En effet, chaque chaise est formé à partir de la même base en acier réfléchissant. Toutes réunies, elles illustrent toutes les émotions ressenties dans les mangas japonais. 
Chaque chaise représente une émotion ou un concept retrouvé dans les mangas. On peut interpréter ce que l’on veut en fonction de la forme observée. Il est intéressant de se questionner sur ce que nous pensons en fonction de chaque modèle car cela reste très singulier (dépend de notre vécu, de notre expérience personnelle).  
Jules Lerouge
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superjavijav-blog · 8 years ago
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Une solution pour le transport de l’eau avec l’hippo
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                          Hippo roller Water, Afrique subsaharienne
Hippo roller Water est un produit conçu pour répondre à des besoins humanitaires. On ne parle pas ici d’une réponse pour un conflit direct mais pour un problème concernant l’apport en eau. Conçu en 1994 par le groupe “hippo roller”, ce produit est destiné à faciliter le transport de l’eau, notamment en Afrique. En effet, dans certaines régions du continent, l’accès à l’eau est difficile et laborieux (parfois plusieurs kilomètres pour y avoir accès). Son transport et sa lourdeur correspondent à une réelle problématique.
Hippo roller water permet de transporter une quantité d’eau plus importante et de manière beaucoup moins fatigante. En effet, le module remplie n’a plus qu’à être poussé pour rouler. Son poids est ainsi grandement diminué et son transport est plus facile et moins fatigant.
Ce genre de projet (pourtant simple) peut aider de manière colossale certaines parties du globe parfois en difficulté (conditions et zone d’habitats). On y retrouve les enjeux du Design social, de plus en plus sollicité de nos jours.
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superjavijav-blog · 8 years ago
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Design engagé en réponses aux conflits actuels
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                    Mine Kafon dans le désert Afghan, Massoud Hassani
Massoud Hassani est un jeune designer Afghan ayant quitté son pays d’origine dès son plus jeune âge. Il émigre jusqu’au Pays-Bas, là où il pourra intégrer l’académie Design d’Einhoven. Il y développe sa créativité et une méthodologie design singulière qui l’orientera pour ces futurs projets. Il a une manière spécifique de travailler, une manière assez engagé qui mêle l’humanitaire et le design fonctionnel. Il est considéré comme un bricoleur/ manipulateur qui s’intéresse particulièrement aux matériaux de récupération et leurs capacités. Dès ses premiers projets, il se concentre sur des problèmes rencontrés dans son pays d’origine, notamment celui de mines antipersonnel. En effet, en Afghanistan un problème c’est une menace récurrente qui concerne les enfants (qui jouent et s’aventure dans toutes les zones). Sur l’ensemble du pays, plusieurs milliers de mines sont disposées de manière inconnue un peu partout (surtout aux alentours de Kaboul) selon Massoud Hassani. Ainsi ce designer décide de se lancer dans le projet de « Mine kafon », sa production la plus célèbre (« Kafon » signifie « explosé » en dans un vieux dialecte afghan).
Mine Kafon est pensé et fabriqué à partir de 2010. C’est un objet imposant rappelant une forme florale (Notamment celle du pissenlit). Il est caractérisé par un volume sphérique et dépasse les 180 cm de hauteur. Il est constitué d’une multitude de disques en plastique biodégradable reliés à des bambous, eux-mêmes reliés à une structure métallique noir au centre de la sphère. Mine Kafon ne semble pas homogène à première vue au niveau de sa construction (tiges plus longues que d’autres) mais il est pourtant constitué de manière intelligente et fonctionnelle. En effet, des ressorts en caoutchouc sont installés à l’extrémité de chaque disque, ce qui permet au module de se propulser lui-même et ainsi de parcourir des zones de manière indépendantes (forces des ressorts et celle du vent). Ainsi, on peut voir dans le désert, au loin, une sorte de fleur se promène dans le désert, traquant des mines. Le processus est simple, lors son déplacement, la force exercée par le disque au sol est suffisante pour faire explosé une mine. Au bout d’un certain temps, le module ne peut plus avancer et il faut remplacer les disques (vissages/ dévissages). On retrouve une certaine poésie dans ce projet qui s’oppose à sa fonction principale (Bercé par le vent/ exploseur de mine). On peut parler ici de design social, on a une réponse humanitaire à un besoin vital dans une situation de crise.
Aujourd’hui, Mine Kafon n’est pas considéré seulement comme un produit fonctionnel mais aussi comme une œuvre d’art. Exposé au musée des arts et métiers pour l’exposition « regards croisés, sismos designer », ce module a pu interroger à première vue le spectateur puis lui faire prendre conscience de la réalité, de la situation critique de certains pays.
Jules Lerouge
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superjavijav-blog · 8 years ago
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La rayure, outil maître de Sonia Rykiel
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                                    Tissus rayés, Sonia Rykiel
Sonia s’intéresse notamment au monde la rayure entre 1962 et 1968 en l’incorporant dans ces différentes créations de tenues (pull notamment). Pour elle, cet univers est fascinant et respectable car on le retrouve dans de grands édifices culturels (infrastructures religieuses, temples, musées, etc…), de plus ces rayures lui inspire une continuité des mouvements de la Femme (certaines grâce, légèreté, dynamisme).
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superjavijav-blog · 8 years ago
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L’abstraction par rayure
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                                              Sonia Delaunay
Sonia Delaunay est une peintre française majeur du 20 ème siècle. Elle et son mari sont en collaboration  à la recherche d’un nouveau style pictural (s’inspirant de la période du fauvisme) qu’on qualifiera plus tard d’orphisme. A travers des travaux plus ou moins abstraits, ils recherchent le mouvement à travers les couleurs purs qu’ils exploitent dans leurs œuvres.
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superjavijav-blog · 8 years ago
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Les rayures d’Andrea Minini
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                                    Portraits rayés, Andrea Minini
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superjavijav-blog · 8 years ago
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Néons révélant l’espace
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                                      Installations de Dan Flavin
Dan Flavin est un artiste minimaliste américain travaillant sur des installations lumineuse à partir de néons (bandeaux lumineux rectilignes). Il utilise ce matériel lumineux et ces effets de lumières pour traduire une ambiance, une atmosphère, pour donner une certaine occupation de l’espace. Que les néons soit croisés ou alignés, ils forment une succession de  rayures qui donnent une certaine profondeur à l’espace avec des notions de perspectives préalablement définies.
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superjavijav-blog · 8 years ago
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Les rayures occupant la rue
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                                      Maya Hayuk, street art
Cette femme est une artiste américaine touchant à tous les domaines (photographies, vidéo, sculpture, etc…) mais notamment connu pour son travail de graffiti  et de peintures s’inscrivant dans le street art. Son travail s’organise sur de grands murs ou espaces publics et elle met en place un univers assez psychédélique à partir de rayures de toutes les couleurs se croisant, jusqu’à  troubler le regard. Ces œuvres rappellent la période pop art passée et on a l’impression de voir son travail à travers un kaléidoscope tant il y a de vivacité et d’énergie en son trait.
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superjavijav-blog · 8 years ago
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The Senster, premières interactions entre l’humain et la machine
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                           Edward Ihnatowicz – The Senster, 1971
The Senster est une œuvre interactive consistant en une installation modulaire associée aux visiteurs venant la découvrir. Pensée et développée par Edward Ihnatowicz à la fin des années 60, the senster fut l’apogée d’une suite de travaux interactifs, innovant et surprenant pour l’époque (œuvre robotique interactive contrôlée par ordinateur).
Edward Ihnatowicz était un sculpteur cybernétique des années 60 aux années 70. Ses travaux principaux se basent sur l’utilisation d’ordinateurs (premiers modèles développés à l’époque) dans des œuvres d’art interactives faisant intervenir le public. Il réussit, à travers ses productions, à mêler tout ce qui s’apparenterait à quelque chose de technique (froid, brut, sans sensibilités) au domaine artistique (ce qui était déjà quelque chose d’engagé à l’époque et qui a su se développer depuis).  
The senster est un précurseur concernant l’idée de robotique, de programmation et d’interactions machines/ êtres vivants. Le concept est simple à comprendre dans l’idée et pouvait, lorsqu’il était décrit, séduire, attirés les curieux. En effet, derrière une multitude d’aspects techniques le concept reste attrayant et intriguant. La structure est composée de deux pieds reliés à un corps principal (dont la tête correspond à une sorte de pince ou des mandibules). Cette installation nous rappelle certes l’idée de robot à travers tous les éléments de construction (tiges associées qui rappelle l’intérieur des anciens avions), mais également une dimension animal avec la ressemblance à un insecte qui s’agite. D’autre part la grandeur de cette œuvre reste impressionnante et nous fait-nous sentir  minuscules à côté.
Concernant son fonctionnement, des capteurs de sons et de mouvements sont placés dans la pièce. Ainsi, l’œuvre peut prendre vie à partir du moment où des visiteurs rentrent dans la salle et se déplacent autour de celle-ci. C’est alors que The Senster va pouvoir bouger, se désarticuler et réagir en fonction du déplacement et des sons émis par les visiteurs. On peut alors parler de vraiment d’une œuvre interactive. Certains artistes plus contemporains n’hésitent pas à reprendre ce type d’interactions, c’est le cas de l’artiste Han Koning qui a créer l’objet Lung (un petit objet ressemblant à un  cœur qui bas et qui est effrayé quand on se rapproche de lui).
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superjavijav-blog · 8 years ago
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                                       Tom Bloc, Ron Arad, 2007    
Tom Bloc, passage de du design industriel à l’œuvre d’art
Bon nombre de Designers ont tenté et tentent toujours de créer des objets dont la fonction primaire n’est pas prioritaire dans le processus de création. C’est le cas de Ron Arad, Designer architecte Israélien sortant de l'académie des beaux-arts de Jérusalem, qui cherche à travailler des matériaux et des formes de manière personnelle et engagée, en traitant secondairement la fonction (chaise bibliothèque). A la manière de Massoud Hassani, Ron Arad nous amène à nous poser la question : à partir de quel moment peut-on considérer un objet comme une œuvre d’Art ? Ce Designer débute réellement sa carrière à partir des années 60 avec différentes créations telles que les fauteuils “Rover” et “Well-Tempered Chair“ ou l’étagère “Bookworm“. Avec ses premiers succès, il décide de créer différents studios/ cabinets lui assurant un rayonnement mondialement reconnu. A travers ces courbes et ces formes pures, il expérimente l'acier trempé qui est un matériau retrouvé de manière récurrente dans ses travaux (venant de ses acquis en forgerie). Ainsi, à travers ses différents fauteuils, il se créer une certaine signature personnelle.
C’est le cas de “Tom Bloc”, un fauteuil créé par l’artiste en 2007. Tom bloc se traduit par une masse imposante chromée qui rappelle la forme et l’importance d’un trône. La structure extérieure décrit un cube imparfait avec de légères ondulations du matériau (il y a un reflet de l’environnement, mais de manière déformée). D’autre part, l’assise est composée de léger bombés (à la manière des ondes retrouvées à la surface de l’eau. Malgré le côté imposant et plein de la forme, on y trouve une dimension fluide, dynamique, presque liquide (reflets et courbes sur le matériau). Ce fauteuil reflète bien le procéder de création de Ron Arad, c’est-à-dire qu’il l’a créé à partir d’une seule partie d’acier trempé (non par composition de différents éléments). Ce designer nous propose également (à sa manière) une alternative concernant sa création. En effet, bien que la forme ne change jamais, Tom bloc ne sera jamais le même en fonction de l’espace qu’il occupe. En effet, avec son matériau ayant la propriété d’un miroir, le reflet ne sera jamais le même en fonction de l’environnement qu’il occupera. Ainsi, on peut apprécier le même fauteuil de manière différente selon l’endroit où il se trouve.
Ici, on ne parle pas d’un objet dédié à être sur le marché (procédé de création trop coûteux, compliqué et spécifique) mais plutôt d’un objet qui serait d’avantage considéré comme une œuvre d’art (d’ailleurs exposé durant une exposition aux Arts Décoratifs de Paris). À travers ces types de projets, Arad nous permet d’apprécier une dimension plus poétique et plus sensible concernant l’univers du mobilier.
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superjavijav-blog · 9 years ago
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Philippe Ramette s’oppose aux lois avec sa “lévitation de chaise”
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                                          © Adagp, Paris, 2007
Philippe ramette est un sculpteur inscrit dans l’art contemporain qui commença à proposer ces premières créations à la fin du 20 ème siècle. Cet artiste travail beaucoup avec des réalisations d’objets (souvent associés à d’autres) qui correspondent à des objets de réflexions (il cherche à quitter la dimension physique pour donner aux objets une dimension métaphorique). Il cherche ainsi à jouer sur l’imaginaire et la perception à travers productions (Elles peuvent prendre une tournure absurde ou encore humoristique, tout dépend de l’interprétation de son spectateur).
Parmi toutes ces sculptures, on peut retenir « Lévitation de chaise » (créée en 2005 et ayant pour dimension : 170 x 150 x 150 cm) qui apporte une réelle confusion dans l’espace et qui s’oppose aux lois physiques connus de tous. En effet, avec ce travail il propose une intégration d’objet dans l’espace tout à fait particulière : Une chaise en bois (structure en bronze peinte texture bois) lévite et semble être retenu dans sa monté par une corde posée au sol. Il y a un réel parti pris de Philippe Ramette qui remet entièrement en cause les lois de la gravitation (sujet abordé dans plusieurs autres de ses œuvres) instaurées difficilement et fermement par le passé. Seulement, il y attribue un univers assez poétique (courbes, fluidité et souplesse de la corde). Ainsi, il représente ici de manière spirituelle les actions considérées comme ordinairement impossibles par chacun d’entre nous. D’autre part, cette sculpture est réalisée seulement avec une notion d’équilibre et sans trucages, ce qui lui donne plus d’impact et de crédibilité malgré le sujet défendu.
Pourquoi la chaise ? Cet objet est un des plus connus et travaillés, il évoque pour chacun quelque chose de particulier et personnel. Ainsi, de le voir s’élever, bouger et prendre vie peut nous interpeller de manière beaucoup plus sensible.
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superjavijav-blog · 9 years ago
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“Les deux plateaux” de Buren, quand l’art s’intègre au   patrimoine
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        "les deux plateaux", photographie réalisée par Anne Landois Favret
« Les deux plateaux » (ou les colonnes de Buren) de Daniel Buren correspond à une installation artistique réalisée entre 1884 et 1885 au Ministère de la culture. ¬Celle-ci se repend sur une surface de 3000 m2 en incluant un ensemble de 260 colonnes de marbres blancs, rayées de manière régulière, une marque de fabrique pour Buren.
Controversé à ses débuts, ce projet a connu une première période compliquée (critiques, pétitions contre sa réalisation, questionnements à propos de la rencontre entre l’art contemporain et le patrimoine). Peu à peu, cette installation a su s’affirmer et prendre de l’ampleur jusqu’à devenir une œuvre populaire de nos jours. En effet, elle s’intègre totalement au paysage urbain de Paris. Malgré quelques difficultés de conservation et une rénovation nécessaire en 2010, elle marque les esprits et reste incontournable aux yeux des passants.
Buren nous propose, à travers son installation originale, un univers entre le parcours et l’imagination qui nous inonde lorsqu’on le traverse. Un rythme particulier est créé dans un premier temps avec l’ensemble de rayures régulières réparties sur les colonnes puis avec leurs différentes hauteurs. Stimulant la curiosité de certains, favorisant l’échange et les rencontres pour d’autres, ces pylônes dressés contrastent l’architecture du palais Royale. Finalement, cette œuvre mène à s’interroger sur la place que peut avoir l’art contemporain au sein de notre patrimoine.    
Jules Lerouge
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