Tumgik
#3E-Paternalistic
leadeschamps · 1 year
Quote
Dans le mouvement #MeToo, on n'a pas voulu voir que la plupart des victimes l’ont été en étant mineures, dans bcp de cas ce sont des agressions sexuelles de petites filles, fillettes, adolescentes, très souvent dans le cadre familial mais ça reste transparent pour le reste de la société, parce que c’est tellement inconfortable. Il y a plusieurs obstacles à ce qu’une société prenne en compte un tel phénomène :  - Le 1er coût est économique, ça va coûter une fortune. Si demain la justice prenait en compte le phénomène, il y aurait des queues de km devant les tribunaux pour tous ces jugements, des centaines de milliers de dossiers à instruire. - Le 2nd coût est culturel parce que, dans ces cas de violence sexuelle et de viol d’enfant, majoritairement cela se passe dans le cadre familial, et il faudrait accepter que la famille est l’endroit où l’on viole les enfants le plus souvent, et ça culturellement c’est qqch de très compliqué à accepter. L’idée que les agresseurs sont à 98% des hommes et parmi eux essentiellement, des pères remet en question toute l’organisation sociale du « chef de famille », représentant du père qui est au-dessus d’un ensemble bcp plus grand, par ex le roi de France était considéré comme le père de ses sujets sur qui il avait autorité et protection et puis le Président de la République est présenté comme le père de la Nation. Traditionnellement le roi étai sacré de manière religieuse, ce qui veut dire qu’au-dessus il y a un autre père qui est Dieu, le père, dans les religions monothéistes. Le curé est appelé « mon père », le mot abbé vient de « papa » en araméen, pareil pour le mot pape en latin et puis il y a le patron, dans la tradition paternaliste, on considère que le chef d’entreprise doit se considérer comme le père de ses employés en leur fournissant une protection. Tous les lieux de pouvoir sont marqués du sceau du père. Si maintenant culturellement, vous retirez le tapis en dessous de tous les meubles, tout s’écroule. Si vous commencez à dire que le père, c’est aussi celui qui viole, où va-t-on ? Les français disent encore que la valeur refuge c’est la famille, l’endroit où on est protégé, en sécurité alors que c’est l’endroit où les femmes sont le plus en danger en terme de violence physique et sexuelle et les enfants aussi. Il y a donc un coût culturel colossal. - Le 3e coût est psychologique : c’est douloureux de vivre avec cette idée là. Statistiquement, il est hautement probable qu’on connaisse tous des hommes avec ce pb, sans qu’on le sache. Qd on a des enfants, vivre avec cette méfiance permanente de ne pas savoir à qui on peut faire confiance dans notre entourage, rend paranoïaque. On vit plus tranquillement en ne sachant pas.
Patric Jean, documentariste et auteur - Pédocriminalité et masculinisme, la Loi des pères, Thinkerflou (vidéo)
0 notes
ubermanager · 16 years
Text
Résistance au changement : La bombe à retardement
Attention, pour apprécier la lecture de ce message, l’écoute attentive de ce morceau de musique relaxante est recommandée pour ouvrir tous vos putains de chakras.
Dans la société civilisée, il est de bon ton de sourire aux blagues racistes, de voter à gauche et d’aimer Renaud.
Pour autant, cette forme consciente de pression sociale n’est pas sans contrepartie. Le sujet social développe de fait une tendance naturelle au cocooning, au contrôle de son environnement direct afin de se rassurer : oui, en achetant un rasoir Titanium Quattro à distributeur de gel intégré, tu contrôles ta vie.
Cette peur viscérale de l’abandon (regardez comment notre sujet social défigure au vitriol bobonne parce que cette pute a osé changer ses slips de tiroirs) induit le cauchemar de tout bon manager : La résistance au changement.
Cette force mystique ne s’explique que parce que le quotidien du sujet devient au fil des années un appendice vital à sa survie. Lui changer ses heures, rajouter une machine ou pire, recruter un nouveau collaborateur dans son équipe, c’est, quelque part, l’émasculer et jeter du sel sur la plaie (en ricanant).
De fait, notre uber manager s’expose à un double risque professionnel : Au mieux, il a droit à la team mouton, regroupé autour du syndicaliste en herbe, le seul qui ait fait la fac dans l’équipe ( nb : ça vous apprendra à ne pas recruter QUE des ESC). Arrangez un malencontreux accident à notre ché-guévariste en devenir, ça calmera les autres.
Mais vous avez l’autre cas, beaucoup plus dangereux : la bombe à retardement. De prime abord, c’est le type de tous les plans sociaux, celui qui est avec la direction, qui apporte des donuts au bureau le matin, qui motive les stagiaires, celui là même qui pliera sa serviette de table en papier pour caler la table. Oui, un type prêt à se sacrifier pour le groupe, un kamikaze corporate, la topaze du management.
Sauf que cet être abject ne fait le dos rond que pour amadouer l’hydre managérial. Ressentant la présence paternaliste suintante dans son entreprise, il préférera voir son univers se faire violer comme la catin Babylone au lieu de se rebeller. Car pour lui, Père a le droit sacré de cuissage.
Du coup, le top manager que vous êtes aura tendance à exercer une pression constante sur le susdit sujet. Tel le coté obscur de la force, vous sombrez rapidement dans la facilité d’impliquer ce type dans tous les dossiers de restructuration, lui demandant à chaque fois comment optimiser le ré-engeering du service et s’il ne serait pas contre modifier une fois de plus sa vie professionnelle.
Sans le savoir, vous avez à coté de vous la symptomatique bombe à retardement, le gentil collaborateur qui, cherchant à sauver le bateau qui coule, se taille lui-même les veines. Et comme tout explosif, il est caractérisé par son instabilité intrinsèque : l’explosion peut survenir à tout moment : au détour d’une blague homophobe en pleine réunion, au moment festif d’humilier un stagiaire ou pire, dans la liesse du licenciement d’une femme enceinte.
L’actualité ne manque pas d’histoire sordide : Regardez par exemple le fait divers à la caserne de Carcassonne : « La fusillade s’est produite au cours d’une démonstration de libération d’otages du Groupe de commandos parachutistes (GCP) du 3e régiment de parachutistes d’infanterie de marine (RPIMa). Dix-sept personnes, quinze civils et deux militaires, ont été blessées, dont quatre grièvement. »
ok, je veux bien être crédule, mais quand on fait une démonstration, à priori, on ne tire pas sur le public ( à moins que l’armée était en train de démontrer aux civils combien un peloton d’exécution peut être ludique ). De fait, sommes-nous en présence d’une bombe à retardement ? Victime du plan de restructuration de l’armée, lui aussi n’aura pas supporté le changement, passant du service actif à la blanchisserie ?
No Futur apporte ce soir des clichés accablants :
Tumblr media
Et dire que Jeannot est peut-être votre meilleur ami au bureau…
0 notes