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#Combien de temps faut-il pour voir les résultats du retour affectif rapide
maraboutbadou · 1 year
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Retour affectif rapide en 24h : Rendez toute femme amoureuse par la magie africaine
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editions-nous · 6 years
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Benoît Casas : une littérature accomplie (Précisions). Un article et un entretien avec l’auteur, par Pierre Parlant
Diakritic, 13 février 2019
https://diacritik.com/2019/02/13/benoit-casas-une-litterature-accomplie-precisions/
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« Un vrai livre se passe de présentation », voici ce qu’affirme la note 2155 de Précisions, le dernier livre de Benoît Casas. Ce serait suffisant pour nous convaincre et dans le même temps nous dissuader d’essayer de le présenter, sauf qu’on passera outre. On aggravera même notre cas en insistant sur le fait que l’ouvrage, en raison de son originalité et de sa puissance poétique, est en tous points un vrai livre. Autrement dit, un livre vrai car vraiment singulier.
Il faut dire pour commencer qu’il doit son existence, du moins à l’origine, à la lecture attentive, scrupuleuse, crayon à la main, de notes de bas de page empruntées à un nombre de livres qu’on imagine considérable. Certains d’entre eux étaient probablement familiers de l’auteur, d’autres peut-être moins, d’autres encore se seront à coup sûr imposés chemin faisant, à la faveur d’une mention, d’une référence stimulante ou d’un hasard heureux. En tout cas, de ce seul point de vue, Précisions retrace d’entrée de jeu l’aventure d’un lecteur peu ordinaire, qu’on devine assidu, aussi avide que curieux, aussi sérieux qu’enthousiaste à l’idée de se retrouver et/ou de se perdre dans les allées d’une bibliothèque dont le fonds pourrait en droit s’avérer inépuisable, si ce n’est infini. De sorte que parvenu à ses fins, arrivé à la note finale, Précisions se présente comme le résultat plutôt vertigineux d’une collecte d’un genre inattendu dont le principe aura été d’explorer, de parcourir, de repérer, de consigner, bref de noter résolument ce que des notes suggéraient.
La chose a d’ores et déjà de quoi nous impressionner, mais pour saisir l’ambition et le mobile d’un projet pareil, sans doute doit-on interroger, voire suspecter cette première impression, histoire d’éviter de faire passer l’ouvrage pour l’exercice formel, quoique expert­, d’une simple compilation. Car Précisions est tout autre chose, on s’en persuade vite. Précisions expose en réalité une affaire passionnante et cruciale. C’est tout à la fois, avec une énergie rare, un art poétique et une expérience de pensée qui s’y trouvent mis au jour.
À suivre son parcours et ses publications au fil de ces dernières années, dire de Benoît Casas qu’il est un poète, autrement dit un inventeur de formes et un compositeur pensif, relève d’une évidence mais demeurerait insuffisant si l’on oubliait de préciser qu’il est aussi et avant tout un lecteur. On perdrait en effet de vue que chez lui, plus que chez d’autres, le poème s’anticipe lui-même dans l’acte de lecture. Façon de dire en d’autres termes qu’il n’y a poème pour lui qu’à la condition d’un tel devancement. Ou encore que le poème expose sa nouveauté à proportion d’une mémoire de la langue qu’il revendique explicitement. Si donc ce nouveau livre est annoncé comme ayant été conçu au fil tendu de la lecture, c’est qu’il ne pouvait pas trouver autrement de quoi s’actualiser. Un peu comme si l’acte de lire déterminait au détail près d’une inscription préexistante la vérité et les contours d’une promesse de l’écrit. Comme si, au gré d’une passion et d’une volonté réglée faisant office de programme, le fait de fréquenter des livres, d’y effectuer maints prélèvements obéissait pour l’essentiel à l’injonction d’une écriture par provision. Comme si, en somme, le mot lecteur enveloppait littéralement chez Casas la charge tout entière de son devenir-poète. On s’aperçoit alors que lorsque s’active en lui le verbe lire, s’engage aussitôt une suite complexe d’opérations qui non seulement soutiennent mais prolongent l’élan d’une langue trouvée selon une reconfiguration, un agencement inédit, lequel n’est parfois pas sans lien avec un certain « athlétisme affectif ». Cette série d’opérations, qu’on rangera par pure commodité sous l’idée de montage, désigne au fond ce que pour sa part Benoît Casas entend par écriture.
Un des motifs récurrents de Précisions consiste d’ailleurs à examiner ce qu’il en est de cette pratique et, ce faisant, de décrire, ou plutôt de déployer, ce qu’illustre autant qu’implique sur un plan théorique la dynamique du livre en train de s’écrire en lisant : « 1313. Le poète juxtapose et rive » ; « 1315. Le poète pense en pièces détachées, idées séparées, images formées par contiguïté » ; « 1537. Tous les livres de la littérature accomplie doivent n’être qu’un seul livre ». Autant d’affirmations qui gagnent en relief à la lumière de celles-ci, choisies parmi bien d’autres : « 1156. D’un important travail de réécriture » ; « 1091. L’organisation est une chose complexe et rare » ; « 462. Ce qui indique qu’il faut chercher plus avant, dans une direction analogue » ; « 639. À défaut de créer » ; et surtout « 529. Le fait poétique consiste à grouper, rapidement, en un certain nombre de traits égaux, pour les ajuster, telles pensées lointaines autrement éparses ; mais qui, cela éclate, riment ensemble pour ainsi parler ». Saluant au passage Mallarmé — poète dont la présence est capitale dans Précisions —, qui expose en 1893 à Charles Bonnier sa conception de l’acte poétique, Benoît Casas prend à son compte ce qui définit rien moins qu’une méthode d’écriture, elle-même fondée sur une discipline de pensée. Il en accentue aussitôt la portée en l’ajustant préalablement à une autre formule décisive « 528. Seule la lecture est déterminante », laquelle, pour faire bonne mesure, se verra qualifiée de façon cette fois polémique : « 360. De la lecture comme sabotage ». À bon entendeur, salut !
L’entretien qui suit permettra d’en savoir davantage sur cet étonnant projet de poésie qui parvient à convertir le fait coupant du « disparate » ou le déroulé d’une rhapsodie en œuvre magistrale. Benoît Casas est un poète, on le savait et on l’a dit. Ce nouvel opus nous montre qu’il est surtout le virtuose des assemblages sensibles et délicats que la pensée irrigue à chaque mot.
Avant d’évoquer le dispositif qui a permis son écriture, sur la quatrième de couverture de Précisions, vous indiquez d’emblée qu’il est un « livre du montage », un peu, oserais-je dire, comme on parlerait, pour en souligner la qualité singulière, du « bleu du ciel ». Pourriez-vous revenir sur le sens que vous accordez à cette formule ?
De nombreux livres sans doute utilisent le montage comme outil ou comme moment. Précisions, sans prétendre à l’exclusivité, n’est peut-être fait que de montage. Le montage en tout cas qualifie l’opération centrale de ce livre, le mot y désignant à la fois une méthode d’agencement — un calcul de frottement et de distanciation des énoncés — et une idée directrice. Peut-être est-il en retour un livre emblématique ou paradigmatique d’une certaine idée et pratique du montage en écriture. En précisant que cette idée ne se tient pas du côté de l’objectivité ou du retrait. Je vois le montage comme exercice du mi-dire, diagonale autobiographique, et comme pratique d’intensification, d’accélération.
Le matériau du livre est exclusivement, dites-vous, celui que vous a fourni la lecture de notes de bas de page d’un très grand nombre de livres dont par ailleurs rien n’est livré, sauf les noms de quelques auteurs qu’à l’occasion vous mentionnez dans le corps du texte. Deux questions viennent alors à l’esprit. Premièrement, d’où vous est venu le désir de ne considérer que les notes et non le corps du texte dans ces livres ? Deuxièmement, les prélèvements que vous avez opérés ont-ils obéi à une méthode déterminée a priori ou correspondent-ils au fil plus ou moins fortuit de la lecture ?
Les notes en bas de pages constituent, dans les livres, une sorte de monde séparé, la lecture en est facultative et parfois fastidieuse, pas de matière plus anti-poétique a priori. Mais cette lecture peut tout au contraire se révéler fascinante si on s’y consacre vraiment, car la note peut aussi être le lieu d’une expression discrète, voire secrète, où s’exprime une certaine fantaisie, et même parfois une forme de folie, de l’acribie ou de l’encyclopédisme. Concernant les prélèvements, il y a eu d’emblée une méthode, un cap et des orientations de corpus, en lien à des auteurs (Empédocle, Lucrèce, Mallarmé, Warburg, d’autres), des questions (le fragment, le labyrinthe, le détail) ou des motifs (politiques, érotiques, géographiques). Mais le livre ne s’est pas interdit d’accueillir, au fil de son élaboration, des éléments surgis ou rencontrés, par hasard ou par dérivation et sérendipité, voire suggérés.
Lire Précisions donne souvent l’impression de se trouver dans une sorte de labyrinthe (vous le suggérez vous-même) tellement le parcours s’avère sinueux, complexe, livré aux aléas, et tant est parfois fragile le sentiment de tenir en main un hypothétique fil d’Ariane. Reste qu’une fois parvenu à la dernière note du livre, par un étrange effet rétrospectif, tout semble s’éclairer et des réseaux de sens, multiples et suggestifs, se révèlent. Est-ce dû précisément au travail du montage ?
Très certainement. Mais il y a un élément déterminant qui précède le travail de montage et relève d’une préparation patiente : c’est le temps de la lecture chercheuse, l’activité de récolte, le choix des matériaux. D’où, en passant, ce paradoxe : le livre à venir se lit avant de s’écrire, encore inexistant, et pour part à l’insu de celui qui l’écrit. Le matériau prélevé est essentiel car c’est lui qui détermine et la couleur et le tableau des possibles. Après la lecture aux aguets et le labeur de copiste c’est en effet au travail de montage, travail très plastique, de décider des agencements en poèmes-pages, d’organiser le disparate : des énoncés se heurtent, des motifs se tissent à distance, tout cela relevant sans doute de ce qu’on pourrait nommer : une écriture des intervalles.
Quand on a lu L’ordre du jour (Seuil, Fiction & Cie, 2013) et L’agenda de l’écrit (Cambourakis, 2017), on sait combien comptent pour vous l’impératif de succession et celui d’ordonnancement. Quels rôles ont-ils éventuellement pu jouer pour composer un ouvrage qui se déploie sur une échelle supposant l’inscription de 2458 notes ? J’ajoute qu’on se permet cette question d’autant plus volontiers que parmi cet ensemble de notes on a lu celle-ci : « 2078. Cerner tout ce qui, de la poésie, est calculable ».
L’écriture elle-même comme quotidienneté est faite de ce travail d’ordonnancement et de succession. Mais les mots ne doivent par tromper : ils désignent aussi une certaine logique du désordre, une pratique des courts-circuits, un art de la coupe. Ce sont ordonnancement et succession qui produisent des pages construites faites de sauts (et ainsi de nonsense, de sens différé), de collisions (énigmatiques ou éclairantes) et d’insistances (affirmatives, importantes). C’est ce travail extrêmement local, mais appliqué à tous les éléments du livre, et au service de l’imprévisible, qui crée le jeu des résonances, l’effet à produire, toute une dynamique faite de vitesse, de raccourcis. Si les matériaux sont des notes, au sens musical (et bien que significatives), l’élaboration de la succession serait l’écriture de la partition (et en tant que telle le lieu de l’équivoque). Le lecteur est l’interprète.
Précisions est un livre qui semble confirmer, notamment après ceux qu’on vient de citer, que pour vous non seulement toute écriture procède de l’acte de lire mais qu’elle trouve en outre sa consistance en rapportant toujours cet acte à un projet d’existence ; ou encore, comme on peut voir dans la note 281 : « Littéralement : [à un] projet de pensée ». Est-ce par ce nouage que se donne à vous le poème ?
La lecture est initiale, préparatoire et intervenante. J’écris, strictement, en lisant. Ou, pour le dire de façon plus générale, la lecture, quotidienne, est au service des livres à venir et de l’espace où ils se configurent. Lecture et écriture (écriture-lecture) se rapportent toujours à un projet d’existence ou de pensée, vous dites bien la chose. Et la question du nouage est en effet centrale. Mais si je m’interroge sur le lieu de ce nouage, ou de cette tenaille, j’en viens à penser que c’est sans doute le livre plutôt que le poème qui serait l’unité où se tiennent, se touchent, lecture initiale et programme d’ensemble.
L’apparition du poème, des poèmes, est du côté d’une acuité du présent (ou présents successifs du faire détaillé : lire, copier, monter) et sans doute en cela provisoirement oublieuse de la visée générale ou projet. Le livre, chaque livre, porté par son titre, est le corps simple détenteur des phrases et part significative du dessein.
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