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#Comment faire revenir l’être aimé avec un œuf
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Comment faire revenir l’être aimé avec un œuf - rituel avec l’œuf pour récuperer l’être aimé
Comment faire revenir l’être aimé avec un œuf – rituel avec l’œuf pour récuperer l’être aimé
Rituel de magie blanche avec Un œuf : Excellent rituel pour attirer l’amour d’une personne avec de l’œuf Comment faire revenir l’être aimé avec un œuf Comment faire revenir l’être aimé avec un œuf – Que ce soit pour conquérir ou reconquérir un grand amour, vous pourrez essayer ce puissant rituel d’œuf pour trouver l’amour qui vous aidera à trouver votre amour. C’est un rituel très simple et…
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Jour 19 - Chapitre 19
Chapitre Dix-Neuf
Le lendemain, elle pensa qu’il fallait pourtant retourner à la ferme, la faim l’y rappelait aussi. Elle se décida donc, non sans peine, à y revenir, mais sitôt qu’elle y parut, Fanchon s’écria de sa voix aigre : 
— Voilà donc cette petite coureuse ! D’où revient-elle à cette heure-ci ? Où a-t-elle passé la nuit ? Fi ! La vilaine vagabonde !
— Allons ! Ne la rebute pas encore, reprit Thomas avec bonté. Tu l’auras réprimandée injustement. Cette enfant est douce et facile et vous me la rendrez méchante et farouche à force de faire. Viens, Alise, viens ma mignonne, manger un morceau. Oh ! Ne crains rien, va, ce n’est pas de ta poulette ! Je sais tout et j’ai grondé Jacques, qui aurait bien pu ne pas choisir précisément ta favorite pour la tuer. Que veux-tu ? Ces gars-là ont de la malice et ne savent que tourmenter une fillette comme toi. Assieds-toi. Tiens, voici des œufs et de la salade, remets-toi et ne crains rien.
Alise, un peu rassurée, s’assit et déjeuna avec son père adoptif qui n’était pas encore parti pour son travail quotidien. Elle avait déposé Tulipette sur un banc, à ses côtés. Pierre, qui rôdait autour d’elle, aperçut la petite poupée et s’en empara aussitôt.
— La voici donc, cette merveille sans prix ! s’écria-t-il avec de grands éclats de rire. Venez voir, mes frères, la plus belle des poupées, la plus précieuse affection de notre sœur. Elle est, en effet, bien digne de tant d’amour et des soins dont elle la comble. Voyez sa belle taille, la majesté de son port. Elle est fraîchement coiffée et je crois – Dieu me pardonne –qu’elle a une fleur dans ses cheveux ! Tiens, Jacques, reçois-la dans ta blouse, ne la laisse pas tomber, au moins. À toi, François !
Et les trois frères, riant aux éclats, se jetèrent la pauvre poupée en guise de balle, la laissant parfois tomber, s’inquiétant peu des coups qu’elle recevait et du désordre qu’un pareil jeu pouvait apporter dans sa toilette. Mais qui pourrait décrire les angoisses de sa maîtresse désolée ? Elle s’élançait vers ces méchants garçons, allant de l’un à l’autre, les suppliant de cesser leur amusement cruel, réclamant, avec des cris et des larmes sa chère poupée, croyant à chaque saut qu’on lui faisait faire qu’elle allait retomber brisée. Enfin, le bûcheron s’interposa et commanda à ses fils de rendre le jouet à l’enfant affligée.
Celle-ci, tout en pleurs, déposa Tulipette sur un siège et, s’agenouillant devant elle, s’occupa à réparer les accidents causés par cet exercice désordonné. Elle rattacha la petite robe déchirée, lissa les cheveux ébouriffés de la triste victime, puis essuya avec son mouchoir la poussière qui l’avait souillée. Tout en se livrant à ces soins, elle murmurait en sanglotant :
— Pardonnez, grande reine, pardonnez à ces grossiers. Ils ignorent, hélas, le mal qu’ils font. Ils ne connaissent ni votre rang, ni votre naissance. Ils ne savent pas quelle est votre sensibilité et tout ce que vous avez déjà eu à souffrir. Êtes-vous mieux, madame ? Que pourrais-je faire pour vous soulager ?
Pendant ces discours entrecoupés de larmes, les jeunes bûcherons riaient plus que jamais.
— Cette petite fille a un coup de marteau, dit François. Dirait-on pas que sa poupée l’entend et qu’elle est de chair et d’os comme nous ?
— Elle raffole des animaux et des poupées, reprit Jacques, et tous ces êtres inertes et insignifiants ont pour elle une âme.
— Voilà encore cette petite fille dans ses rêveries ! dit Fanchon, qui entra à ce moment. Que conte-t-elle à cette poupée – que ce colporteur aurait bien pu garder pour lui, car elle ne fait que détourner Alise de son travail ? 
— Allons, allons, dit Thomas avec autorité, laissez jouer cette enfant comme elle l’entend. Quant à sa poupée, je ne vois aucun mal à ce qu’elle l’aime et à ce qu’elle la soigne. Allons, mes gars, à l’ouvrage ! Nous avons de rudes besognes à faire aujourd’hui.
Le bûcheron partit, suivi de ses fils, qui avaient tous trois la hache sur l’épaule.
Alise profita d’un moment où la fermière avait le dos tourné pour se faufiler hors de la maison avec la reine Tulipette, ne respirant librement que lorsqu’elle se vit bien loin.
— Vous ne serez plus exposée, madame, dit-elle à la princesse, aux mauvais traitements de ces gens impitoyables. Je saurai vous trouver une retraite où vous serez à l’abri de leurs atteintes. Venez, venez avec moi. Vous n’êtes pas blessée et c’est l’essentiel.
Alise arriva bientôt aux bords d’un lac qu’elle connaissait bien, situé dans l’endroit le plus boisé de la forêt. Au milieu de ce lac était un petit îlot, adossé à un rocher qui sortait de l’eau.
L’enfant, habituée à vivre sur le bord de l’eau, nageait comme un petit poisson. Elle ôta donc ses vêtements, dont elle fit un paquet qu’elle noua solidement sur sa tête, après avoir placé, avec beaucoup de précautions, sa poupée au milieu et, ne gardant que sa petite chemise de toile bise et grossière, se jeta dans l’eau, atteignant bientôt la petite île. Là, elle était bien sûre de ne pas être dérangée. Elle se rhabilla promptement et, sautant de joie, conduisit Tulipette jusqu’àune grotte profonde creusée dans les flancs du rocher. 
— Ici, madame, lui dit-elle en la déposant sur le gazon à l’entrée, vous pourrez être tranquille. Voici votre habitation désormais. Je viendrai vous y visiter, mais vous ne paraîtrez plus dans cette maison où l’on sait si peu reconnaître votre mérite et vous rendre les respects qui vous sont dus.
Ô chère Tulipette ! Que nous serons heureuses ici ! Quel calme et quelle solitude ! Ne pouvez-vous retrouver la parole, grande princesse, pour me dire si vous approuvez ma conduite ?
— Chère petite, soupira la poupée, brisée de fatigue et d’émotion, oui, nous serons bien ici. Je veux m’occuper de toi et me montrer à la fois ta mère et ton amie. Viens, mon enfant, fais-moi parcourir ce riant séjour et prenons possession de notre nouveau domaine.
Alise se promena longtemps avec son amie au milieu de la verdure et des fleurs. Quand la nuit vint, elle la coucha au fond de la grotte sur un lit de mousse qu’elle avait préparé pour elle puis l’embrassa avec tendresse avant de sauter à la nage dans le petit lac pour retourner à la ferme. 
À compter de ce jour, elle revint à la cachette tous les matins. Ne trouvait-elle pas dans son île l’accueil le plus affectueux, l’oubli de ses soucis journaliers, le grand air, l’espace et la liberté ? Comment n’aurait-elle pas été attirée par tant de biens réunis ?
Un jour, sa poupée lui dit :
— Mon Alise, il y a longtemps que je remarque avec peine à quel point ton éducation a été négligée. C’est donc àmoi de réparer ce malheur. Je voudrais, chère enfant, t’enseigner mille choses que tu ignores. J’ai donné des ordres dans cette intention et demain, tu trouveras dans la grotte que tu m’as assignée pour demeure, tout ce qui est nécessaire aux nouveaux travaux auxquels nous allons nous livrer ensemble.
Tu vois ces trois petits papillons, d’un bleu si doux, dont les ailes délicates semblent doublées d’argent, et qui sont si occupés en ce moment à pomper le suc d’une scabieuse sauvage ? Ces papillons ne sont autres que trois pages que j’avais autrefois dans mon palais. Sylvain, le plus âgé, m’était dévoué autant qu’on puisse l’être et a demandé à me suivre dans mon exil. La fée a bien voulu se prêter à son désir et m’accorder cette dernière consolation. La métamorphose, d’ailleurs, n’a pas été pénible à mon petit page ; il était déjà léger, fantasque et changeant comme le papillon dont il a pris la forme. Ses deux frères et sœurs n’ont pas voulu le laisser seul et ont demandé à subir la même transformation.
Depuis, ils m’ont accompagnée partout et souvent. Dans nos promenades, ils étaient près de nous sans que tu t’en doutasses. C’est eux que j’ai chargés de préparer ta salle d’études et de surveiller mes ouvriers. Sylvain a conservé des relations dans mon ancien royaume et sait à merveille s’arranger pour me procurer quelquefois une partie des douceurs auxquelles jadis j’étais accoutumée. La fée l’a toujours beaucoup aimé, car il s’entendait avec son frère et sa sœur, àsoigner les tulipes. Elle ne leur refuse pas ce qui peut les dédommager de leur changement de forme et du sacrifice qu’ils ont fait en me suivant loin de mon pays. Les chers enfants ne profitent de ses bontés que pour tâcher d’adoucir ma longue et rude pénitence.
En effet, toute la journée, Alise vit le petit Sylvain et les deux autres papillons – qui n’étaient autres que Pile et Face – aller et venir autour de la grotte, dont Tulipette avait interdit l’entrée à la jeune fille pour le moment. La petite fille était bien préoccupée de ce qu’elle allait y trouver, mais il lui fallut renoncer à satisfaire sa curiosité ce jour-là. Quand elle dut retourner à la ferme, les papillons n’avaient pas encore terminé leurs travaux.
Le lendemain, sitôt qu’elle put s’échapper, Alise accourut, haletante. Sa poupée l’attendait avec impatience, elle avait hâte que sa future élève arrive. Quelles ne furent pas la surprise et la joie d’Alise en trouvant la grotte décorée comme un palais ! L’entrée en était fermée par une élégante porte vitrée et à l’intérieur, rien ne manquait au bien-être et aux agréments de la vie. Il y avait une couchette propre et commode, enveloppée de rideaux de soie, une harpe dorée et marquée au chiffre d’Alise, des livres, des cartes de géographie, un métier à broderie, des aiguilles, des dessins, tout ce qui peut occuper et charmer l’existence.
Alise sauta de joie et embrassa bien des fois sa chère poupée.
— Allons, vite, mettons-nous à l’ouvrage, déclara celle-ci. 
La jeune fille, enchantée, se livra à ces occupations nouvelles vers lesquelles elle se sentit bientôt entraînée. Elle apprit à connaître le bonheur de l’étude, le charme d’un travail attrayant que les leçons de Tulipette rendaient encore plus facile et plus doux. À mesure qu’elle prenait plus de goût pour la lecture, la musique et toutes les choses curieuses et intéressantes que lui enseignait la princesse, les rudes labeurs de la ferme, accompagnés des semonces de Fanchon, lui devenaient plus difficiles, et celle-ci, qui s’apercevait bien de cette répugnance, ne l’en grondait que plus fort.
— Oh ! dit un jour Alise à son institutrice, comme le pain que je mange chez cette femme me semble dur et amer ! Elle me reproche tout ce qu’elle me donne et se plaint sans cesse de ce que je lui coûte.
— Tâche alors de le lui payer, répondit la poupée. Tu peux, chaque matin avant de venir ici, filer une bonne quenouille. Ton travail suffira bien alors à subvenir à tes besoins, car tu ne fais pas une grosse dépense. Fanchon n’aura désormais plus à te reprocher le temps que tu passes ici, et tu acquerras ainsi une indépendance qui te sera d’autant plus douce que tu ne la devras qu’à toi-même. Tu verras alors que ton pain te paraîtra moins amer.
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