Tumgik
#Enfin il me place un bâillon
abcplaisir · 1 year
Text
Selfbondage au treuil du gîte fétichistes
Tumblr media
J’étais en vacances en Espagne où j’ai choisi comme hébergement de louer le gîte Fétichistes avec l’idée de faire du tourisme mais aussi de m’amuser.
Lorsque j’ai dit à Marc que je manquais d’idées pour faire du selfbondage, sa réponse, accompagnée d’exemples de multiples scénarios possibles, n’a pas tardée ! Après une petite discussion et quelques questions un peu gênantes, il m’a proposé de me guider sur un scénario et des tenues si j’en avais envie. 
Devant mes incompréhensions et mes doutes, il m’a donc accompagné au donjon où il a installé le matériel de base en me disant que pour les accessoires et tenues, je pourrai agrémenter à ma guise en fonction de mes envies. Après avoir fait descendre le crochet du treuil du donjon, il y a bloqué les menottes en y attachant une longue ficelle.
- Une fois que vous serez menotté, avec la télécommande vous n’aurez plus qu’à faire remonter vos poignets menottés mains dans le dos. Ensuite, vous faites descendre doucement la télécommande sur le sol et la ficelle vous permettra de la récupérer et donc, de redescendre vos bras. Pour les clés de menottes, si vous souhaitez plus de frissons, je vous conseille d’aller les mettre sous le portique shibari qui est dans le parc. Ainsi, si vous êtes nu ou en robe vous aurez peur d’être vu, cela rajoutera des frissons. Si vous êtes pudique, vous n’avez qu’à les poser sur le lit de la chambre LOVE ou sur le sling.
Devant mon visage blême pour cause de gêne, il m’a rassuré en me disant que pour les célibataires, le but du gîte est justement qu’ils puissent s’amuser. Il précisât, que j’aurai bien tord de m’en priver. Il m’a ensuite donné deux autres exemples tous aussi grisants que gênants pour un timide comme moi.
Abandonné au donjon avec ma gêne et ma monstrueuse excitation, je me suis retrouvé seul avec moi-même et donc, en mauvaise compagnie... Pour le coup des clés des menottes, je  suis donc allé les mettre sous le portique shibari qui est dans le parc, lieu qui m’exposerait à leurs regards suivant l’heure où je jouerai. Déjà pour moi, en parler avait été une étape, et là, je risquais de m’exposer...
Le problème de ce lieu de perdition, est qu’il y a tellement de matériel que rien que de les voir on s’excite et donc, on perd un peu de sa retenue. J’ai donc décidé d’ajouter quelques accessoires mis à la disposition des clients. Je me suis pris un plug, un parachute de couilles avec un poids et des pinces à sein.
Excité comme une puce devant un vieux chien bien dodu, j’avais déjà envie de me ... enfin vous avez compris. La morale (humour) m’a obligé à me rendre dans mon gîte pour mettre sans tarder ma cage de chasteté. J’y ai laissé les clés avant de sortir.
Arrivé au donjon, je me suis donc mis nu pour enfiler une des robes roses empruntée dans la salle aux secrets. Sa matière m’excitait tout comme de m’habiller une femme. Dans ma cage de chasteté, c’était déjà la fête, ou plutôt la crise du logement. Le plug n’a pas tardé à trouver sa place dans mes petites fesses, cela faisait de moi « une femme comblée ».
Sans tarder, j’ai voulu mettre le parachute de couille avec un poids de 3 kilos. Avec ma cage de chasteté tirant déjà vers l’avant, cela m’a pris un peu de temps. Les pinces à sein furent posées par l’encolure de la robe ce qui, après le moment de douleur, cela m’excitât encore plus, rendant ainsi la cage de chasteté ultra étroite. 
L’idée de me bâillonner me vint, mais cela m’obligea à marcher jusqu’au placard aux accessoires. Suivant les conseils donnés, j’ai donc pris le bâillon bouche ouverte. Comme indiqué, contrairement au bâillon boule, ce modèle ne peut réellement pas être recraché. Une fois en bouche, sans les mains, il reste en place.
Cela commençait déjà à bien tirer sur mes testicules, je me suis demandé si je n’avais pas un peu exagéré en les lestant avec 3 kilos mais, une fois lancé, je ne suis pas revenu en arrière. Avant de me menotter, j’ai donc attrapé la télécommande du treuil posée au sol avec sa ficelle. Le bruit et la sensation des menottes se refermant sur mes poignets m’excitât encore grandement au point que ma tête tournait un peu. 
A ce moment là, en tournant la tête, je pouvais voir les boutons de la télécommande du treuil. Cela fut donc facile de trouver celui qui allait faire remonter mes poignets vers le plafond et m’obliger à me pencher en avant pour offrir mes fesses à une maîtresse imaginaire. Quand on est très excité on en fait parfois un peu trop. En effet, j’ai réellement bien fait remonter mes bras au point d’être très penché en avant. (Trop)
Avec précaution j’ai fait glisser la ficelle entre mes doigts pour déposer la télécommande sur le sol. D’un petit coup de pied je l’ai repoussée avant de lâcher la ficelle de rappel attachée au menottes. A partir de ce moment là, j’ai constaté que j’avais trop monté mes poignets vers le haut et que cela tirait déjà sur mes épaules. Je plains les pauvres gens qui, à l’époque de l’inquisition ou romaine ont été suspendus de cette façon, cela devait être horrible.
La petit salope que j’étais devenu, offrait sa croupe sans possibilité de fuir l’inquisitrice dominatrice. C’est là que mon excitation m’a conduit à imaginer qu’elle voulait rentabiliser sa « soumise » en mettant son cul en libre service à bas prix dans un bordel... Non je ne suis pas gay, mais des fois, j’ai des idées tordues concernant cette partie de mon anatomie. Bouger comme si un sadique sautait la catin, se reporta sans tarder sur le parachute de couilles et mes épaules contrariées par la position.
Le balancement du poids tira fortement sur mes testicules, mouvement qui malgré moi et la douleur me fit bander comme un âne dans la cage. Cette érection entraînât la cage à aller vers l’avant et donc.... tira encore sur mes précieuses déjà bien malmenées. J’avais envie de petites douleurs bien excitantes, pas de faire du CBT ! La « sagesse » m’incita à mettre un terme à ce selfbondage en attrapant la ficelle avec mes petits doigts pour faire remonter jusqu’à eux, la télécommande du treuil.
C’est à ce moment là que mes yeux, ont prévenu le reste de mon anatomie que cela allait prendre du temps ! En effet, 50 mètres de ficelle à faire glisser entre vos doigts par morceau de quelques centimètres, cela prend du temps. Mes épaules et mes testicules en ont parlé à mon cerveau de malade mental, en le menaçant de faire une douloureuse révolution si je ne pressais pas le mouvement. Je commençais à avoir réellement chaud malgré la clim du donjon. Mes yeux piquaient pour cause de transpiration, c’est dire...
Lorsque enfin ma main à attrapé la télécommande, j’ai constaté que choisir le bon bouton pour faire redescendre les mains menottées de la « cruche » penchée en avant, n’était pas chose aisée ! En effet, au lieu d’appuyer sur le bouton « descendre » j’ai appuyé sur le bouton « montée ». AIE pour résumer. Mes épaules étant déjà malmenées, j’ai bien failli lâcher la télécommande, bêtise qui m’aurait obligé à tirer à nouveau les 50 mètres de ficelle.
Ce fut un réel soulagement que de faire redescendre mes poignets et de sortir les menottes du crochet du treuil. Cette action n’est pas aussi facile qu’on ne le pense avec des mains menottées dans le dos. Elle vous impose des mouvements qui, dans mon cas, ce sont reportés sur mes précieuses lestées ! La première chose que j’ai faite une fois libéré du treuil, c’est de m’accroupir pour décrocher le poids de trois kilos fixé au parachute de couilles. Mains menottées dans le dos, cela n’a rien de pratique et il n’est pas facile de défaire des noeuds sans réellement voir ce que vous faites !
L’idée d’aller chercher les clés des menottes dans le jardin avec le poids accroché à mes testicules ne me séduisait pas. Je me suis tellement acharné que même mes doigts étaient mouillés de transpiration. En vain ! Je n’allai pas avoir d’autres choix que de marcher dehors avec les précieuses douloureusement lestées.
Déjà me lever et donc soulever le poids fut une étape, la suivante fut de sortir du donjon car il y a une marche. Difficulté à laquelle s’ajoutait une pression psychologique importante : le risque d’être vu menotté, habillé en femme avec un truc qui se balance entre les jambes ! ! !
Une fois dehors, sur la terrasse de la piscine, le soleil m’a donné un uppercut en guise d’accueil. Je comprends pourquoi Marc fait la sieste à cette heure là ! Si le soleil me harcelait, cela avait l’avantage qu’il ne me verrait pas en mauvaise posture. J’ai rapidement compris qu’il fallait que je marche jambes serrées pour limiter le balancement du poids entre mes jambes.
Oui mais, cette démarche avait deux inconvénients. Le premier est qu’il n’est pas possible d’aller rapidement chercher les clés, les petits pas n’aident pas la vitesse. Le deuxième est que le poids heurte vos tibias. La « petite salope » a donc traversé la terrasse où, vautré sur un banc, un de leurs chats a regardé avec un grand intérêt le poids se balançant devant mes tibias. Peu motivé pour jouer, il n’a pas bougé de son banc. OUF !
J’ai ensuite traversé le jardin sous le soleil à la vitesse d’un escargot fatigué. Par chance, le portique shibari qui est dans le parc est à l’ombre. Ayant un peu d’expérience avec les menottes, je n’ai pas galéré pour me libérer. La premier truc que j’ai retiré c’est le parachute de testicules comme vous vous en doutez. Mes tétons se sont vengés de l’agression lorsque j’ai retiré les pinces à sein.
Je n’ai pas tardé à retirer le bâillon bouche ouverte avant de repartir, cette fois en marchant normalement au donjon pour tout déposer ainsi que la robe et fermer la porte. En effet, la climatisation n’a pas d’autre utilité que de coûter cher quand une porte est grande ouverte. La douche solaire me tendait les bras tout comme la piscine. Comme le gîte accepte sans problème les naturistes, je me suis dévêtu pour prendre la douche dehors avant de prendre conscience que la naturiste exposait aux regards des oiseaux sa cage de chasteté ainsi qu’aux proprios si ils venaient se baigner.
La douche me fit un bien fou et je n’ai pas résisté à l’envie de me baigner nu sous cage de chasteté. Si c’est fort agréable, cela m’a, à nouveau, excité mais la sagesse m’a interdit de continuer mes délires sans respecter la pause syndicale : aller boire et manger ! Marc est passé avec une serviette sur l’épaule devant le gîte sans même regarder si j’y étais. Il s’en est fallu de peu que je sois vu en mauvaise posture ou sous la douche de la piscine en étant sous cage de chasteté. Si pour lui, c’est un détail dont il n’a rien à faire, pour moi, cela aurait été une étape difficile.
En grignotant, je lisais les fiches du classeur des « Vraies bonnes mauvaises idées » proposées. C’est là que j’ai constaté que j’avais encore ma cage de chasteté et que je m’étais, finalement tellement éclaté que l’idée de me masturber, comme bien souvent quand je me fait un petit selfbondage, ne m’avait même pas effleuré l’esprit. 
Je me suis demandé si j’oserai leur confier les clés de ma cage tout en pensant à un autre des scénarios que Marc m’avait indiqué. Pour ne pas faire que des « vilaineries » et profiter de mes vacances, je me suis obligé à m’habiller pour aller visiter un peu la région. En effet, en Espagne, les commerces et autres ferment relativement tard le soir.
A suivre pour mon selfbondage sur la chaise d’inquisition du gîte fétichiste, un scénario qui m’excite rien que d’y penser.
Fin
- Si Marc existe réellement
- Si le gîte fétichistes existe réellement
- Si il est possible de vivre ce type d’aventure au gîte fétichistes
- Cette histoire est totalement fictive. Son but est de vous donner un exemple de ce qu’il est possible de vivre au gîte fétichistes
Visiter le site du gîte fétichistes en cliquant ICI https://gitefetichistes.com/
1 note · View note
trekkedin · 3 years
Text
Une fois de trop (2/2)
Ao3
Bien longtemps avant que les terres de Bretagne ne soient unifiées, et que maintes lois visant à protéger peuple et animaux ne soient éditées par le fils Pendragon, le roi d’Orcanie d’alors avait interdit l’élevage de chiens de chasse. Les retombées économiques de cette activité ne faisaient pas le poids face à la chute démographique causée par les trop nombreux accidents impliquant ces fidèles amis de l’Homme, et d’innocents paysans. Durant le règne de Lancelot, et avec l’idée que des chiens pouvant pister un homme sur plusieurs kilomètres seraient utiles à la traque d’Arthur, cette coutume avait refait surface, tirée des souvenirs d’enfance de grand-parents assaillis de questions et sommés par la garde blanche de retrouver, au tréfonds de leurs mémoires, les brides d’information qu’il leur resté de ces anciennes techniques.
Malgré de nombreux échecs, et plusieurs tragiques incidents, les soldats blancs étaient parvenus à dresser une dizaine de Terriers achetés aux rares marchands autorisés à continuer leurs activités avec le continent. De peur qu’ils ne s’attaquent entre eux, ou que quelques membres de la Résistance n’en entende parler et tente de les subtiliser, de grandes cages avaient été commandées pour les garder en sureté lorsque leurs talents n'étaient pas requis. Ces cages avaient été demandées à un forgeron de Vannes réputé pour la qualité de son travail, qui s’était vu offrir sa vie en échange de ses services.
— Parfait, dit Mevanwi, reconnaissant la cage que Galessin avait trouvé comme l’une d’entre elles.
— Y aurait plutôt intérêt à ce que ça convienne, dit le chevalier. Étonnement, on a pas un grand choix de cages sur le campement.
Lancelot testa la solidité des barreaux, et inspecta l’intérieur à la recherche de quelques clou ou vis laissé à l’abandon.
— Ça pourra faire l’affaire, conclut-il. Mais seulement pour un temps.
— Tant mieux, dit Galessin. Par contre, je voudrais pas casser l’ambiance, mais il va peut-être falloir commencer à amorcer le mouvement, si on veut pas se retrouver une lieue derrière la troupe.
Lancelot acquiesça et se tourna en direction de Guenièvre, mais se figea quand ses yeux se posèrent enfin sur elle, et sur l’ombre pourpre de sang séché sur son cou. Derrière lui, Mevanwi glissa une main dans les plis de sa robe, prête à se défendre si nécessaire.
— Que s'est-il passé ? demanda Lancelot d’une voix froide et détachée.
— Un simple accident, dit Mevanwi nonchalamment. Elle est tombée en tentant de se relever malgré ses liens. Vous devriez lui apprendre l’équilibre, si vous comptez la garder.
Lancelot resta immobile quelques instants de plus. Ses poings se serrèrent et se desserrèrent plusieurs fois avant qu’il ne reprenne sa marche en direction de Guenièvre, dont les yeux ne quittaient pas la cage.
— Mon amie, dit Lancelot d’une voix douce en posant genou à terre à ses côtés.
Il prit le visage de la reine entre ses mains, sans remarquer le frisson qui la parcourut à son contact, et écarta avec tendresse les quelques mèches qui barraient son visage.
— Ne vous inquiétez pas, ce n’est que pour quelques heures, tout au plus. Nous trouverons bientôt une meilleure cachette, digne de vous.
— Dites, on a pas toute la journée, vous savez, lui cria Galessin.
Lancelot ferme les yeux, et prit une profonde respiration. Il saisit Guenièvre par les coudes, et s’apprêtait à la soulever lorsqu’elle commença à se débattre de telle façon qu’il lâcha prise, la laissant retomber au sol sans qu’elle ne puisse arrêter sa chute.
— Ma reine ! s’exclama-t-il, l’aidant à se rasseoir et inspectant son visage à la recherche d’une égratignure. Vous n’êtes pas blessée ?
Guenièvre tenta de reculer, mais les liens autour de ses chevilles étaient trop serrés, et le monde autour d’elle disparaissait petit à petit, ne laissant que la cage, et les quelques mètres qui les séparaient. Elle entendait les mots de Lancelot, mais ils glissaient sur elle comme la plume d’une colombe glisse sur la brise pour aller se poser à la surface d’un lac paisible. À la seule différence que les mots de Lancelot étaient bien moins doux et légers qu’une plume, et qu’elle ressentait plus la panique et le désespoir d’une mer déchaînée que le calme d’un lac.
Les mains de Lancelot se posèrent sur elle à nouveau, mais il la tenait plus fermement cette fois. Il la souleva, et la mena, malgré les coups que Guenièvre lui assénait de ses poignets liés, jusqu’à la charrette d’où Galessin et Mevanwi assistaient au spectacle. Ses mouvements se firent plus désespérés à mesure que la cage approchait. Des larmes coulaient sur son visage sans qu’elle ne puisse plus les retenir, et ses supplications se voyaient transformés en cris et en gémissements par le bâillon.
Galessin tourna la clé dans la serrure de la grille, qui s’ouvrit avec un grincement sinistre. Le chant des oiseaux autour d’eux s’était tu, et le vent était retombé, donnant l’impression que la clairière s’était placée hors du temps, et qu’il ne suffirait que de franchir la lisière des arbres pour retourner dans les couleurs et les tourments du monde réel.
Les yeux rougis de Guenièvre passaient frénétiquement de la cage à Lancelot, puis à la forêt autour d’eux. Sa poitrine se soulevait par spasmes, et elle se recroquevilla, semblant vouloir disparaître de ce monde. Elle tourna la tête quand Lancelot fit le dernier pas qui les séparait de sa future prison, et enfouit son visage dans le cou de celui qu’elle avait, il y a bien longtemps, cru aimer.
Les bras de Lancelot se resserrèrent autour d’elle quand il sentit la pointe froide d’une épée contre sa nuque.
Arthur appuya légèrement, forçant Lancelot à incliner la tête. Les quelques soldats restés pour surveiller le campement étaient allongés à l’ombre des arbres, certains plus abîmés que d’autres, tous inconscients et incapables d’aider. Léodagan se tenait derrière Galessin, un poignard sur le cou du chevalier, laissant Mevanwi bloquée entre la charrette et les quatre hommes.
— Un mouvement, et je vous tranche le gosier, dit Léodagan quand Galessin fit mine de vouloir dégainer son épée. Croyez-moi, c’est pas l’envie qui me manque.
Lancelot regardait droit devant lui. Le silence n’était brisé que par le souffle des flammes bleus de l’épée du roi, et les sanglots de la reine qui ne tarissaient pas.
— Lâchez-la, commanda Arthur d’une voix qui n'accepterait aucun refus.
Lancelot se baissa doucement, sans mouvement brusque, et déposa Guenièvre sur l’herbe. Sitôt qu’elle eut quitté ses bras, elle enfouit sa tête dans ses genoux, et resta au sol, au milieu du cercle formé par ses ravisseurs et ses sauveteurs. Aucun bruit ne venait plus d’elle, si ce n’est sa respiration rapide et hachée, comme si l’air autour d’elle manquait, comme si les murs de sa prison s’étaient déjà refermés.
— Et que comptez-vous faire ? demanda Lancelot en se redressant, sans montrer le moindre signe d’inquiétude ou de surprise. Nous savons tous les deux que vous ne me tuerez pas.
— Lui, peut-être pas, dit Léodagan, un sourire féroce sur les lèvres. Mais moi, si.
— Rouvrez la cage, dépêchez-vous, dit Arthur à Mevanwi, qui s’exécuta après avoir incliné la tête en signe de soumission. Léodagan ?
Galessin, qui n’avait osé prononcer le moindre mot, fut poussé jusqu'à la charrette par le roi de Carmélide. Il grimpa maladroitement dans la cage, trop petite pour qu’il puisse s’y tenir complètement debout.
— À votre tour, dit Léodagan en se tournant vers Mevanwi.
— Vous ne comptez tout de même pas m’enfermer là-dedans ! s’exclama-t-elle en se tournant vers Arthur.
— Pourquoi pas ? répondit-il sans la regarder. Vous comptiez bien y enfermer ma femme, non ?
L’expression outrée de Mevanwi se mua en un visage froid et hautain si rapidement qu’on eût cru qu’un masque en avait remplacé un autre. Un doux sourire commençait à se dessiner aux commissures de ses lèvres et, quand Léodagan fit un pas vers elle, elle leva une main d’où jaillirent de fins éclairs argentés qui le touchèrent en plein thorax, l’envoyant s’écraser quelques mètres plus loin. Arthur, prit par surprise, se détourna de Lancelot qui en profita pour se saisir de son épée et s’éloigner de son ennemi, lui faisant désormais face aux côtés de Mevanwi. Derrière eux, Galessin évaluait la situation. Alors que Arthur se plaçait devant Guenièvre, il s’assit au fond de la cage, et posa son épée sur ses genoux, attentif.
— Vous avez une chance de décarer d’ici, dit Arthur. Je vous conseille d’en profiter, si vous tenez à vos vies. L’occasion se présentera pas une deuxième fois.
— Vous ? Nous tuer ? rigola Lancelot. J’ai hâte de voir cela.
De nouveaux éclairs jaillirent de la main levée de Mevanwi, et vinrent frapper Arthur. Il parvint à rester debout, mais la brûlure qui avait commencé à se faire ressentir dans sa poitrine s’étendit à ses épaules, puis à ses jambes. Ses genoux cédèrent, et il se retrouva à terre, haletant, luttant pour ne pas s’écrouler. Lancelot s’approcha, et s’agenouilla devant lui.
— Ainsi finit Arthur Pendragon, dit-il en agrippant les cheveux du roi pour basculer sa tête en arrière. L’élu des dieux, entouré d’une bande d’incapables, échouant à trouver le Graal, à gouverner son Royaume et à honorer sa femme.
— Dépêchez-vous, mon cher, le rabroua Mevanwi. Il est peut-être seul pour l’instant, mais ça ne saurait durer, et vos querelles pathétiques me fatiguent. Achevez-le, et finissons-en.
D’un coup sec, Lancelot envoya Arthur s’étaler au sol, face contre terre. Il le retourna, et plaça son épée au-dessus de lui, la situation reflétant leur dernière rencontre, alors que Kaamelott s’effondrait, et que leurs places étaient échangées. Mevanwi vint se placer à ses côtés, au-dessus d’Arthur. Il leva son épée, et regarda une dernière fois son ancien souverain. Un voile semblait recouvrir les yeux de ce dernier, et il resta au sol, immobile. Lancelot resserra sa poigne sur le pommeau de son épée et —
Trois chevaux lancés au galop surgirent, deux d’entre eux se dirigeants vers la charrette tandis que le troisième continua sa route en direction de Léodagan. Lancelot et Mevanwi eurent à peine le temps de réagir que les cavaliers étaient déjà sur eux, le premier assénant à Mevanwi un large coup avec la pelle qu’il tenait dans ses main, et qui la toucha en plein visage, et le second fonçant droit sur Lancelot qui ne l’évita qu’en sautant hors de son chemin au dernier moment. Les cavaliers se postèrent de part et d’autres du roi et de la reine, tenant leurs pelles comme d’autres tiendraient leur lances et leurs étendards.
Mevanwi, qui s’était effondrée sous l’impact, parvint à se traîner sur quelques mètres. Des éclairs qui avaient jaillis de ses mains, il ne restait plus que quelques étincelles. Galessin, à qui personne ne prêtait plus attention, sortit discrètement de la cage et s’en alla entre les arbres.
— Depuis quand il fait de la magie, le laideron ? demanda Perceval alors que Mevanwi se relevait avec difficulté.
Karadoc réfléchit un instant, et secoua la tête.
— Je saurais pas vous dire, répondit-il en fronçant les sourcils. J’ai pas souvenir qu’elle ait jamais su en faire. Ah, Lancelot ! dit-il alors que ce dernier s’avançait vers eux d’un pas décidé, épée en main. Si j’étais vous, je choisirais prudemment avant de venir nous attaquer.
— À moins que vous vouliez vous en prendre une deuxième, dit Perceval en agitant sa pelle.
— Deux crétins comme vous, dit Lancelot en continuant à avancer, l’affaire sera vite réglée.
— Oui, mais si vous regardez à votre droite, vous verrez que les deux crétins sont pas tout seuls.
Ce fut le son de dizaines de chevaux venant à l’assaut qui incita Lancelot à tourner la tête, plus que les menaces de Karadoc. À l’autre bout du camp, il pouvait maintenant voir des chevaliers et des soldats de Kaamelott envahir la clairière, certains mettant pied à terre pour inspecter les quelques caisses de bois qui n’étaient pas encore parties, d’autres se dirigeant vers lui et Mevanwi. Il jeta un dernier regards à Arthur et Guenièvre, avant de reculer puis de partir en courant.
— C’est ça, et oubliez pas l’autre morue pendant que vous y êtes !
Mevanwi, que Lancelot avait laissée derrière lui, se retourna sans jeter un regard à son ancien mari, et s’éclipsa à son tour dans la forêt. Sitôt qu’elle eut disparu, Perceval mit pied à terre.
— Sire ? appela-t-il en secouant gentiment Arthur.
Celui-ci cligna des yeux, et saisit sa tête entre ses mains. Perceval le prit par les épaules et l’aida à s’asseoir.
— Perceval ? dit Arthur en voyant le visage inquiet du chevalier. Qu’est-ce que vous foutez ici ? Vous étiez pas censé garder les chevaux ?
— Si, mais y avait du grabuge avec les soldats de Lancelot, et Calogrenant nous a dit de venir vous aider.
— Qu’est-ce que vous foutez avec une pelle ? ajouta Arthur en voyant l’arme de Perceval.
— Ça ? C’est une nouvelle technique de combat, dit Perceval fièrement. On s’est dit, qu’est ce qu’une épée peut faire qu’une pelle fait pas ? À part trouer les gens ? Pas grand chose. Alors qu’avec une pelle, on peut faire plein de choses qu’une épée fait pas, comme assommer les gens par exemple.
Arthur se frotta les yeux, chassant les dernières traces du brouillard dans lequel il avait été. Les propos de Perceval finirent de le ramener à la réalité, et il chercha Guenièvre des yeux alors que le chevalier continuait ses explications. Elle se trouvait à l’endroit où Lancelot l’avait laissée, le visage toujours enfoui dans sa robe, les bras toujours serrés autour de ses genoux. Karadoc se tenait à ses côtés, mais il semblait ne savoir ni quoi dire, ni quoi faire. Arthur s’élança vers elle, poussant malencontreusement Perceval au passage.
Il commença par la débarrasser de son bâillon avant de s’asseoir en face d’elle et de poser ses mains sur les épaules de sa femme. Il entendit sa respiration s’arrêter, puis repartir en saccade et sentit ses bras se resserrer autour de ses genoux.
— Eh, murmura-t-il, il est parti. Il vous emmènera pas. Vous êtes en sécurité maintenant.
Ses mots n’eurent pas l’effet escompté, et la respiration de Guenièvre se faisait de plus en plus rapide. Arthur fit signe à Perceval et Karadoc de s’éloigner, et de dire aux soldats de garder leur distance. Les deux chevaliers échangèrent un regard surpris et inquiet, mais obéirent. Il se tourna à nouveau vers Guenièvre, et entreprit de défaire les liens qui retenaient toujours ses poignets. Sa peau était rouge par endroits, là où la corde avait trop frotté, et Arthur prit soin de ne pas effleurer ses blessures quand il saisit les poignets de Guenièvre pour écarter ses bras.
Elle se laissa faire, et leva la tête pour le regarder. Il se décala légèrement, s’assurant de bloquer la vue de la cage qui se trouvait toujours derrière lui. Son visage était pâle, bien plus que d’ordinaire, et ses yeux effrayés rencontrèrent ceux d’Arthur pour ne plus s’en détacher.
— Respirez, dit-il d’une voix qu’il espérait calme et apaisante. Comme moi, allez-y.
Il inspira profondément, et laissa Guenièvre se calquer sur son rythme. Sa respiration ralentit peu à peu. Soudainement, elle agrippa les bras d’Arthur avec une force qu’il ne soupçonnait pas, et son corps tendu commença à se relâcher, semblant s’affaisser sur lui-même. Arthur la prit dans ses bras avant qu’elle ne s’effondre.
— Respirez, répétât-il, le visage de sa femme enfouie dans son épaule. Vous êtes en sécurité. Je le laisserai pas vous enfermer à nouveau.
Des larmes coulaient sur sa tunique, et il la sentait trembler entre ses bras. Il détacha sa cape d’une main pour l’envelopper dedans, espérant que cela suffirait à la réchauffer avant qu’ils ne rentrent au château. Le noir était une couleur qu’elle ne portait que rarement, contrairement à lui. Il la garda dans ses bras, la berçant jusqu’à ce que sa respiration se fasse plus régulière.
— La tour, chuchota-t-elle, son souffle chaud chatouillant la nuque d’Arthur. Je pouvais penser qu’à la tour. À ce que je ferais, s’il m’enfermait à nouveau.
— Ça n’arrivera pas, Arthur répéta, caressant d’une main ses cheveux, et la serrant contre lui de l’autre. Je vous le promets.
Il voyait ses hommes s’affairer à l’autre bout du camps, sous les ordres contradictoires de Perceval et Karadoc, leur laissant la liberté et le temps de choisir quand partir.
Alors que Perceval et Karadoc étaient partis s’occuper de Lancelot et Mevanwi, Bohort s’était dirigé au secours de Léodagan. Ce n’est qu’après de longues minutes à tenter de réveiller le roi de Carmélide, minutes pendant lesquelles Bohort imaginait avec angoisse devoir dire à Dame Sélit qu’il n’avait pu sauver son mari, que celui-ci reprit conscience. Il ouvrit les yeux brutalement et, voyant Bohort penché au-dessus de lui, le poussa d’une main et se releva pour regarder d’un air ébahi la clairière maintenant au mains l’armée du roi.
— Qu’est-ce qu’il s’est passé ? demanda-t-il, se frottant le thorax d’une main. Vous étiez pas censé être avec Calogrenant vous ?
— C’est une longue histoire, répondit Bohort. Mais la reine est saine et sauve, bien heureusement. Hélas, j’ai bien peur que le chevalier Lancelot et Dame Mevanwi ne soient parvenus à s’échapper.
Il se leva et tendit une main à Léodagan, qui l’accepta avec un grognement. Il tapota l’épaule de Bohort en remerciement avant de se diriger vers sa fille et son gendre, si bien emmitouflés qu’on aurait pu croire à une tâche d’encre noir au milieu d’une peinture verdoyante. Il vit Arthur murmurer quelques mots à l’oreille de Guenièvre, puis l’aider à se relever. Il ramassa Excalibur, l’épée était resté là où il avait chu, puis glissa un bras autour de la taille de Guenièvre qui frémissait de froid malgré la cape qu’elle serrait toujours autour d’elle. Elle n’avait pas l’air blessée, si ce n’est ses yeux rouges et les traces de larmes sur ses joues.
— Ça devient une habitude chez vous, de se faire enlever, dit Léodagan en s’arrêtant en face d’eux.
Arthur fronça les sourcils et s’apprêtait à rabrouer son beau-père, quand Guenièvre le prit de court.
— Si vous croyez que ça me fait plaisir ! dit-t-elle, esquissant un sourire bien que sa voix ne soit encore faible.
— Remarquez, à la longue, on va prendre l’habitude de venir vous sauver, dit Léodagan. On va pouvoir organiser des courses de vitesse.
— C’est ça, dit Arthur en levant les yeux aux ciels. Et pour la récompense d’avoir sauvé la reine, vous prévoyez quoi ? Un séjour gratuit en Carmélide ?
— Vous seriez pas en train d’insinuer que je suis pas une récompense suffisante ? dit Guenièvre d’un ton taquin en se tournant vers lui.
Arthur prit un air penaud.
— Moi ! Mais pas du tout ! Seulement, et si c’est pas moi qui parvient à vous sauvez le premier ? Ah ! On fait quoi dans ce cas ?
— Ça, c’est à vous de vous débrouiller, dit Guenièvre en haussant les épaules. Moi, je me concentre déjà sur le fait d’être prisonnière. Chacun ses problèmes !
Léodagan secoua la tête d’un air exaspéré et posa une main sur l’épaule de sa fille avant de se retourner vers Bohort, qui l’avait suivi.
— Dites, Bohor, ça vous ennuierait d’accompagner ma fille à son cheval ? Et de lui trouver une fourrure ou quelque chose, qu’elle meure pas de froid d’ici à ce qu’on rentre.
— Non, bien sûr, répondit ce dernier, se plaçant à la droite de la reine et lui offrant son bras.
Guenièvre se tourna vers Arthur, qui regarda Léodagan d’un air étonné avant de se tourner vers elle à son tour. Ils échangèrent un regard avant qu’il ne hoche le tête et, après l’avoir serré une dernière fois dans ses bras, se détache d’elle. Elle pris le bras de Bohort, et ils se dirigèrent vers les deux chevaux qui avait été amenés pour le roi et la reine.
— Bohort, appela Arthur avant qu’ils n’aient fait plus de trois pas. S’il se passe quoi que ce soit entre ici, et les chevaux, je vous botte le cul jusqu’en Sibérie, c’est compris ?
Bohort, dont on aurait pu attendre une mine apeurée, prit au contraire un air fort sérieux, et acquiesça.
— C’est compris, Sire, dit-il.
— Je suis assez grande pour marcher toute seule, vous savez, fit remarquer Guenièvre, vexée.
Arthur croisa les bras.
— Disons que c’est juste pour me rassurer, pour aujourd’hui.
— Et puis, on va me dire que ça me rassurerait aussi, ajouta Léodagan. Des fois que vous trébuchiez sur un caillou ou autre.
Guenièvre roula des yeux mais n’insista pas, et laissa Bohort la mener jusqu’à sa monture. Arthur et Léodagan, côte à côte, les regardèrent s’éloigner.
— Ils se sont échappés, dit Léodagan lorsqu’il fut certain de ne pas pouvoir être entendus.
— Pour l’instant, dit Arthur.
— Parce que vous vous êtes enfin décidé à lui régler son compte ? Ou est-ce que je dois faire venir l’armée de Carmélide pour en finir une bonne fois pour toute ?
Arthur soupira.
— Dès qu’on rentre à Kaamelott, vous ferez passer une annonce dans tous les villages du Royaume de Logres. Je veux qu’elle atteigne tous les chasseurs de prime de Bretagne et du continent. Deux milles pièces d’or pour quiconque peut nous donner des renseignements sur le seigneur Lancelot et dame Mevanwi.
— Et pour Loth, vous comptez faire quelque chose ?
— Je me disais justement que ma dernière visite en Orcanie commençait à dater. Je suppose que vous ferez partie du voyage ? répondit Arthur.
Bohort avait aidé Guenièvre à monter, et elle se tenait maintenant droite son cheval, le vent agitant ses cheveux et faisant virevolter la cape noire derrière elle, le soleil levant illuminant la scène d’une douce lumière.  
— Vous savez, dit Arthur avant de partir rejoindre sa femme, je suis pas sûr que faire venir l’armée de Carmélide soit la meilleure façon d’en finir avec Lancelot.
17 notes · View notes
fallenrazziel · 6 years
Text
Les Chroniques de Livaï #370 ~ CHAQUE VIE FAIT SON DESTIN (août 845) Livaï
L'histoire de Livaï comme vous ne l'avez jamais lue. ​Le personnage le plus populaire de L'Attaque des Titans, le soldat le plus fort de l'humanité… Qui est-il vraiment ? Qu'a-t-il dans le coeur ? Qu'est-ce qui a fait de lui ce qu'il est ? Je me suis mise en devoir de répondre à ces questions en vous livrant ma propre vision de sa vie, de ses pensées, des épreuves qu'il a traversées, ainsi que celles des personnes qui l'ont côtoyé, aimé, admiré, craint, détesté. Si j'essaie le plus possible de respecter le canon, quelques libertés seront prises sur les aspects de sa vie les plus flous. Quelques personnages seront également de mon invention. Livaï, un homme que l'on croit invincible et inatteignable… Est-ce bien sûr ? Jugez-en par vous-mêmes.
Tumblr media
Je crois que c'est l'heure.
Erwin vérifie sa tenue, sa coiffure, les plis de sa chemise. Le moindre détail compte. Je sais pas pourquoi mais je me sens plus stressé que lui. Je le zieute du coin de la pièce en attendant qu'il ait fini. Derrière ce mur, les rangs de cadets de Trost l'attendent de pied ferme. Il va devoir les convaincre, leur faire la meilleure impression de leur vie. Il paraît calme, comme toujours. Je l'ai jamais vu transpirer.
Enfin, son reflet s'écarte du miroir en pied qu'on lui a installé, et il se tourne vers moi. Il me demande comme si cela avait peu d'importance de quoi il a l'air. T'as l'air... d'un major, je suppose. Même si pour moi, rien n'a changé de ce côté-là. Si t'avais un truc de travers, je te le dirais. Il affiche un visage ferme et déterminé et se dirige vers la porte. Je quitte le mur auquel je suis appuyé pour le suivre.
Il remonte la galerie de pierre rapidement, et je le suis à distance. Il a besoin d'être seul, de réfléchir à son discours. Il n'a rien écrit, je le soupçonne de tout avoir en tête. Ou alors il va improviser. Il est bon là-dedans. Je scrute les alentours, éclairés par des torches, afin de m'assurer que personne ne nous guette dans l'ombre. Mike doit déjà patrouiller, je vais aller le rejoindre tout à l'heure, une fois qu'Erwin sera sur la terrasse. Et puis, je veux écouter ce qu'il va leur dire.
Nous faisons le tour du bâtiment et le champ d'entraînement se déploie devant nous. A la nuit tombée, il paraît bien plus vaste et étrange. Les mômes alignés à quelques mètres en rangs ordonnés, les mains dans le dos, semblent attendre leur destin. Erwin ne marque pas une hésitation et monte la petite marche qui le met en pleine lumière. Il se place face à eux, salue en frappant fort sa poitrine, et prend le temps de les regarder avant de commencer. Je retiens mon souffle.
Mais je me demande pourquoi je m'en fais. S'il arrive à les persuader comme il l'a fait avec moi, je ne dois pas m'inquiéter. Je reste dans l'ombre d'une arche de pierre, et mes yeux vont et viennent entre Erwin et son public.
Il commence par se présenter, et sa voix, qui résonne sur les murs, est tout à fait assurée. Les jeunes ne le quittent pas des yeux, et boivent ses paroles. Je lis l'admiration dans leurs regards. Il continue en rappelant les derniers évènements, la chute du Mur, les titans à nos portes, notre territoire réduit. Il conclue d'abord en affirmant que seul le bataillon peut contenir cette menace. Il ne bégaie pas, ne bute sur aucun mot, tout coule parfaitement. Jamais je serais capable de faire ça, moi.
Il enchaîne sur les dernières performances du bataillon, et met en avant sa formation de détection à longue distance. Il a raison, il faut les rassurer, les mettre en confiance. Cette formation, à condition qu'il fasse beau temps, peut considérablement augmenter nos chances de survie. Ah, voilà, il vient de le leur dire. Erwin promène son regard un moment sur l'assemblée, guettant déjà sur les visages le désir de devenir explorateur. Il sait vraiment ménager ses effets... Puis je remarque qu'il lève les yeux un peu au-dessus des têtes et je regarde moi aussi dans cette direction. Une forme blanche se déplace au loin, mais il finit par s'en désintéresser. Après un hochement de tête à peine perceptible, il reprend son discours. Mais moi, je dois aller voir ce qui se passe.
Je me glisse sur le côté en rasant les murs, soucieux de ne pas déconcentrer les troupes. J'ai mis une veste noire sur ma chemise claire afin de ne pas être vu et je me faufile vers l'arrière, vers la silhouette aperçue plus tôt, et me rend compte qu'il s'agit de Mike. Tu étais où, mec ? Le discours a commencé depuis plusieurs minutes. Il pousse devant lui un homme en soutane noire, presque impossible à repérer dans cette tenue à cette heure. Il a un bâillon dans le bec et ne peut pas croasser à son aise. Tiens, un corbac ! Quelle surprise ! Où tu l'as chopé ?
Mike m'indique une vague direction, et m'informe qu'il avait sûrement comme projet de chambouler le discours en servant un sermon anti-bataillon au moment opportun. Bien joué. On devrait aussi lui ficeler les pattes, à ce sale piaf. Mais... non, amenons-le par là, il pourra écouter. Je veux entendre ce que dit Erwin.
Mike flanque un bon coup de poing sur l'épaule du corbac tout en lui maintenant les bras et le fait trébucher jusqu'aux derniers rangs. Erwin ne semble même pas remarquer ce qui se passe, ou alors il fait bien semblant. Tant mieux, on dirait qu'il a abordé la partie sérieuse. Il articule lentement et de façon parfaitement claire que le bataillon n'est pas pour les petites natures. Que le taux de survie, même s'il fera en sorte de l'augmenter, restera bas quoi qu'on fasse. Il semble s'adresser à chacun d'entre eux personnellement, même moi je le sens. Il précise qu'en tant que major, son devoir n'est pas d'assurer à tout prix la survie de chacun ; mais de placer les forces et les talents dont ils disposent là où ils serviront au mieux. Et, au pire, de donner un sens à leur sacrifice.
D'une voix forte, il annonce sans aucun secret, aucun état d'âme, que certains d'entre eux mourront sans doute dès leur première sortie ; et que d'ici trois ou quatre ans, il y a de fortes chances que chacun d'entre eux ne soit plus de ce monde. Un murmure parcourt les rangs, les têtes se tournent, les langues de délient. Il faut enchaîner, ou il va les perdre. Il continue sur un ton presque paternel que chacun doit faire son choix. Que ceux qui veulent une longue et belle vie doivent choisir un autre régiment, que seuls ceux qui sont prêts à mourir feront l'affaire. C'est dur d'entendre ça, j'en suis conscient, mais il leur dit la vérité. Je ne sais pas si c'est la meilleure méthode de recrutement, mais c'est la plus sincère, il ne ment pas à ces gamins. Erwin a besoin de soldats fiables qui ne se carapateront pas au moindre danger. Rien ne serait pire que de voir capoter une mission à cause de déserteurs.
Il annonce solennellement que ceux qui veulent rejoindre le bataillon doivent rester sur place, les autres peuvent partir. Le brusque déplacement d'air provoqué par le départ de dizaines de cadets fait vaciller la lueur des flammes autour d'Erwin. Il reste stoïque, les mains dans le dos, et attend que tout le monde ait fait son choix définitif. Je vois des adieux déchirants, des hésitations, des jambes qui tremblent mais restent bien plantées dans le sol... et à la fin il reste devant Erwin environ une vingtaine de personnes à vue de nez.
Mmh, c'est pas mal. Je m'attendais pas à autant de candidats. T'en penses quoi, Mike ? Au lieu de sa réponse, c'est le corbac qui se met à s'agiter en essayant de retirer son bâillon. Tu fais quoi, toi ? Pas de connerie, d'accord, sinon je vais aller te plumer là-bas derrière, pigé ? Et crois-moi, t'as pas envie de ça. On te relâchera demain, mais je te surveillerai toute la nuit, t'inquiète. Et tu pourras dire à tes copains qu'ils ont pas intérêt à se pointer pour faire les marioles pendant les trois autres discours d'Erwin, on veille au grain.
On pousse le corbac devant nous pour le mettre au frais pour la nuit, tandis qu'Erwin termine. Il accueille les nouveaux venus de façon bien plus chaleureuse, leur décroche son habituel demi-sourire - faut pas les mettre trop à l'aise non plus - et les assure que leur décision est la bonne, que le bataillon sera pour eux comme une famille. Les gamins semblent se détendre un peu, et se laissent happer par la confiance et la conviction qui rayonnent de lui.
Je sais ce que ça fait, c'est comme ça qu'il m'a eu. Même blessé et un genou à terre, il fait cet effet-là. Et je regrette rien.
9 notes · View notes
bulbivy · 6 years
Text
Chp 8
Elle ne vas pas me laisser comme ca, en prostitué prisonnier et a sucer des bites toutes la nuits. Eva se dirige vers la porte. “Attends ne me laisse pas !” Elle s arrete et me regarde en soupirant.
“Je te préviens n essaie pas de parler aux clients sinon je serai obligé de te mettre un écarteur bucal. Ne pleurs pense a ton makeup et suce bien. Apprécie le sperme. A demain mon petit chat.”
Elle quitte la pièce.
Je me retrouve seul pour la nuit et peut etre plus si je n arrive pas a satisfaire EVa.
Le nouveau client arrive, je suis le conseille d EVa et attaque son sexe rapidement. Il semble apprécier mon travail, son sexe se raidit. Il va éjaculer. J'avale son sperme sans dégoût. La sonnerie retenti et l homme sort.
Je n'ai pas trop subis ce premier client. Je dois continuer. Les clients se suivent , jai perdu la notion du temps. Je dois etre a mon 5 clients. J'ai toujours des renvois mais je tiens bon. Cependant j'ai mal a ma machoire et a la gorge. La nuit est loin d etre fini.
Les clients continuent d affluer, les hommes se suivent et les sexes ne se ressemblent pas. Certains me forcent a avaler , d autres m éjacule en pleine face. Je sens sur mon visage les giclées de sperme sécher et durcir.
Je continu malgré tout mes efforts afin d etre libéré. Je me lèche même les levres comme le font les bonnes salopes. Le flux des clients commencent a reduire. Je suis a bout de force, je ne reflechi plus , ma bouche s adapte a tout les sexes. Je me suis même habitué au goût du sperme. Je ne regarde plus les hommes seulement leurs sexes, je deviens une vraie suceuse.
Je commence a m endormir entre chaque client etant donner que le rythme a fortement ralenti.
Je suis finalement réveillé par un client qui m éjacule dessus. Je reçois du sperme dans mes cils deja bien chargé. Le sperme vient se coller au mascara et durcir. Je peine a ouvrir les yeux. Je distingue vaguement la sonnerie, un autre homme se presente et m éjacule dessus également. Je suis tellement épuisé que je ne bouge plus. Un autre homme arrive puis un autre. Seul la sonnerie me fais sursauter et sortir quelques secondes de mon sommeil. Ses derniers clients me font des faciales. Je sens le sperme recouvrir mon visage et secher puis durcir. J arrive a ouvrir seulement un oeil, l autre est totalement collé par le sperme. Tout mon visage semble se durcir.
Je sombre totalement. J'ouvre difficilement mon oeil je remarque que la sonnerie ne se déclenche plus. Je me rendors. Je me reveilld de nouveau. J ignore quelle heure il est, aucun bruit dans le bâtiment et aucun client. J'ai mal a la bouche, a la machoire, au cou bref partout. Jai toujours les bras attachés dans le dos.
Mon visage me tire a cause de speele qui a séché. Je replonge dans les bras de Morphée. Je me reveille de nouveau je me sens vasseux. J'ai faim et soif. Je suis courbaturé de partout. Soudain la sonnerie retenti de nouveau. Je me sens pas bien et je n ai pas envie de déjeuner du sperme.
L'homme arrive et detache son pantalon. Il sort son sexe et attrape ma tête.
Remercie EVa pour ce petit déjeuner dit il avant de me gaver de sperme.
Jai mal au coeur et jai envie de vomir. C'est affreux ce goût du matin. La sonnerie retenti et j'enchaine avec 2 autres clients. Il me gave et me remplisse. Je vomis un peu, j essaie de faire un effort car Eva va regarder les vidéos.
La sonnerie retenti je distingue la silhouette d EVa. 
“J’en peu plus Eva j’ai fais de mon mieux libère moi.”
je ne peux finir ma phrase que je me mets a vomir du sperme car j’ai que cela dans mon ventre depuis hier soir.
“c’est pas faux tu as fais des progrès on va pouvoir passer au niveau 2, je fais le tour et j’arrive”.
Elle me place un baillon dans la bouche.
Je sens sa main toucher mes fesses, 
»Maintenant, un bon nettoyage de ton cul de chienne s’impose, sale petite chienne !!!! »dit Eva.
«MMMMMMMPPHHH, MMMMMMMPPHHH » je gémis , sachant ce qui l’attend.
 Une sonde gonflable est enfilé dans mon fondement, et le liquide commence à s’écouler en moi, remplissant mon ventre. 
»je vais déjeuner,  le sac est de 2 litres, et je veux quetu sois bien remplie a bloc « dit Eva en me laissant a mon triste sort. 
«MMMMMMMPPHHH, MMMMMMMPPHHH » je cri  mais mon bâillon étouffe mes cris de d’agonie. 
Quand Eva revient,elle m’informeque la moitie du sac est en moi, et  je couine de douleur, mon ventre enserré dans le corset gonfle et gargouille
. Eva accélére le débit, ce qui eu pour effet de me faire couiner bien plus fort.
  enfin le liquide s’arrête de m’envahir, mais Eva me laisse mijoter un bon quart d’heure. «Tu vas pouvoir te soulager, petite chienne « dit Eva en plaçant une bassine au je me vide par jet. «MMMMMMMPPHHH, MMMMMMMPPHHH »  je couine doucement
Après plusieurs minutes Eva place de nouveau un tuyau dans mes fesses puis un autre a extrémité de mon sexe
Eva m’explique la situation :
“Je vais te gaver de sperme mon petit chat, par ton petit cul et par la bouche.Tu pourras de vider seulement par ton sexe mais attention c’est un circuit fermé, ce que tu évacue retourne en toi.”
MMMMMMMMMMMMPHHHHHH j’essaie de communiquer mais le baillon fait son travail et me reduit au silence.
Eva retire le baillon et je saute sur l’occasion pour la supplier. "J'abandonne ton jeu on arrête c'est trop "
“Silence pffff tu es fatiguant pour la peine tu seras gaver 1h sans pouvoir te vidanger ca t’apprendra” me dit elle froidement.
Eva place un baillon spécial équipé d’un tuyau me réduisant de nouveau au silence. " tu n es plus libre ma grande c'est moi qui tire les ficelles. Quand tu auras franchie cette nouvelle étape un nouveau programme s offre à toi"
Elle disparait quelques instants, j’entend le bruit d’une pompe, je sens de l’air arriver dans le tuyau puis un liquide pateux qui gonfle immédiatement mes joues. Je sens le liquide couler dans ma gorge, au meme instant je sens aussi ce liquide remplir mes fesses et tout mon corps.
“Courage mon petit chat a dans une heure” me dit Eva en caressant ma tête.
Je suis entrain de me faire remplir, non gaver plutot, je sens mon ventre se remplir petit a petit. Je commence a avoir la tete qui tourne je m’evanouie.
J ‘entend la sonnerie, l’affreuse sonnerie, j’ouvre les yeux je suis de nouveau dans la pièce pour sucer des bittes. Les clients connu d’influer.
Je suce des bites et je m’endors entre 2 clients, je sais pas combien de clients ni combien de temps je fais ca. J’ai l’impression que ma bouche s’est agrandie, 
Eva me rend visite de temps en temps pour me deposer à manger et me faire une toilette et un check up. De plus une femme passe tout les jours me faire 2 injections, l'une qui me rend plus docile, plus détendu et l'autre est pour la suite de la expérience. J ignore ce que c'est.
J’ignore depuis combien de temps je fais ca, je commence a m’habituer et a avoir un bon coup de langue et de bouche.
Je digère de mieux en mieux le sperme et j’arrive a absorber de plus grande quantité. Ce challenge est allé trop loin, comment vais-je me sortir de là. /p>
Après une bonne nuit de pompage, la sonnerie s’arrète, je sens que l’on me libère. Eva me libère et m’embrasse.
“Félicitation Emma tu rentre a la maison” dit elle. Tu as enfin réussi à devenir une vrai suceuse.
Je sors enfin du club et monte dans la voiture d’Eva et nous rentrons a la maison.  Durant le trajet du retour, Eva me félicite.
“Bravo Emma il t’a fallu 1 semaines pour devenir une bonne chienne” ajoute -t-elle
" Je souhaiterais rentrer chez moi maintenant" "Oh que non, un nouveau programme t attend et je t'ai fais un virement sur ton compte de 7000 euros sur ton compte. " 7000 euros vraiment ?? " oui tu pourrai avoir bien plus tu sais en continuant de jouer " "C'est à dire ? " "Je te propose de poursuivre l'expérience un peu plus. Sachant qu'avec tes sourcils épilés, tes extensions de cils, cheveux et des ongles tu ne peux plus retourner au travail. Alors ou tu es en arrêt je peux te renvoyer demain à ton job. Je connais beaucoup de monde tu sais. " je suis piège on dirait bien. Combien de temps va encore durer l' expérience ? " " tu as étais dans la peau, cleopatre, catwoman, d'une barbie, puis une servante, une chatte docile, une tigresse, une statue aussi et même une poupée. Pour finir tu es même devenu une suceuse de bites. Tu découvres les différentes facettes de la femme. Il y en reste encore beaucoup que j aimerais exploiter." " tu ne répond pas vraiment à ma question. Je n ai plus le choix. " avoue que tu aimes cela, je suis sûr que tu prends du plaisir. " ton silence en dit long. Nous arrivons"
Nous arrivons a la maison, les filles m’accueillent. 
“Tu as une mine affreuse Emma, file a l’étage on va s’occuper de toi” dit Cloé
1 note · View note