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#Kurt Gerwitz
thomas-querqy · 4 months
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Et si Hitler n’était pas mort ? 
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Dans la maison qu’il a achetée sur la côte du Finistère, Paulo a trouvé une centaine de romans de guerre chez un éditeur appelé Gerfaut et dont le logo est un faucon aux ailes déployées. Il en a conservé une dizaine. Parmi eux, un titre a retenu mon attention : « Et si Hitler n’était pas mort ? » écrit par un certain Kurt Gerwitz et publié en 1979.
Le récit uchronique m’a instantanément attiré, mais aussi le côté potentiellement sulfureux, du genre pro-nazi, mâtiné d’un peu de cul bien macho, voire un peu tordu. En outre, comme je l’ai trainé avec moi au cas où l’on trouverait le temps de bouquiner un peu dans un café cosy, je me suis beaucoup amusé avec l’effroi de mes compagnons, terrorisés à l’idée que quelqu’un puisse lire sa couverture.
En fait, je ne leur ai pas fait peur longtemps car ça se lit très vite. Pour le côté sulfureux, c’était raté. D’abord le bouquin n’est nullement pro-nazi, pour le cul, le plus "scandaleux" est une rouste que donne Himmler à une prostituée, qui avant de connaître la suite, pousse « des gloussements sonores »,« rose de plaisir d’avoir été distinguée par un personnage aussi puissant que le Reichsführer », ce qui est assez conforme à l’idée que je me faisais de ce malade et de sa sexualité.
S’il s’agit de la même maison d’édition, les éditions du Gerfaut existe toujours, et publie de nos jours des livres bien innocents autour de la chasse, pêche, nature et cuisine.
Kurt Gerwitz, de son vrai nom, Jean-Hubert Guffens, était nullement allemand, comme aucun des auteurs de la collection qui sont des pseudonymes. Il mourut l’année de (ré)édition du roman.
Au final, le livre répond probablement à la curiosité de pouvoir se trouver du côté du Mal, celui du lamentable Hitler de la Chute et de ses proches, tous plus fêlés les uns que les autres, et le frisson de retrouver dans la dernière page du livre, Hitler revigoré face à Péron en Argentine.
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