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#Lampe d'avenir
christophe76460 · 5 months
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LAISSONS PARLER LA BIBLE
LA SAGESSE EN CONTRASTE AVEC LA FOLIE DES MECHANTS
PROVERBE 24
24 Ne porte pas envie aux hommes méchants, Et ne désire pas être avec eux;
2 Car leur cœur médite la ruine, Et leurs lèvres parlent d'iniquité.
3 C'est par la sagesse qu'une maison s'élève, Et par l'intelligence qu'elle s'affermit;
4 C'est par la science que les chambres se remplissent De tous les biens précieux et agréables.
5 Un homme sage est plein de force, Et celui qui a de la science affermit sa vigueur;
6 Car tu feras la guerre avec prudence, Et le salut est dans le grand nombre des conseillers.
7 La sagesse est trop élevée pour l'insensé; Il n'ouvrira pas la bouche à la porte.
8 Celui qui médite de faire le mal S'appelle un homme plein de malice.
9 La pensée de la folie n'est que péché, Et le moqueur est en abomination parmi les hommes.
10 Si tu faiblis au jour de la détresse, Ta force n'est que détresse.
11 Délivre ceux qu'on traîne à la mort, Ceux qu'on va égorger, sauve-les!
12 Si tu dis: Ah! nous ne savions pas!... Celui qui pèse les coeurs ne le voit-il pas? Celui qui veille sur ton âme ne le connaît-il pas? Et ne rendra-t-il pas à chacun selon ses oeuvres?
13 Mon fils, mange du miel, car il est bon; Un rayon de miel sera doux à ton palais.
14 De même, connais la sagesse pour ton âme; Si tu la trouves, il est un avenir, Et ton espérance ne sera pas anéantie.
15 Ne tends pas méchamment des embûches à la demeure du juste, Et ne dévaste pas le lieu où il repose;
16 Car sept fois le juste tombe, et il se relève, Mais les méchants sont précipités dans le malheur.
17 Ne te réjouis pas de la chute de ton ennemi, Et que ton cœur ne soit pas dans l'allégresse quand il chancelle,
18 De peur que l'Éternel ne le voie, que cela ne lui déplaise, Et qu'il ne détourne de lui sa colère.
19 Ne t'irrite pas à cause de ceux qui font le mal, Ne porte pas envie aux méchants;
20 Car il n'y a point d'avenir pour celui qui fait le mal, La lampe des méchants s'éteint.
21 Mon fils, crains l'Éternel et le roi; Ne te mêle pas avec les hommes remuants;
22 Car soudain leur ruine surgira, Et qui connaît les châtiments des uns et des autres?
23 Voici encore ce qui vient des sages: Il n'est pas bon, dans les jugements, d'avoir égard aux personnes.
24 Celui qui dit au méchant: Tu es juste! Les peuples le maudissent, les nations le maudissent.
25 Mais ceux qui le châtient s'en trouvent bien, Et le bonheur vient sur eux comme une bénédiction.
26 Il baise les lèvres, Celui qui répond des paroles justes.
27 Soigne tes affaires au dehors, Mets ton champ en état, Puis tu bâtiras ta maison.
28 Ne témoigne pas à la légère contre ton prochain; Voudrais-tu tromper par tes lèvres?
29 Ne dis pas: Je lui ferai comme il m'a fait, Je rendrai à chacun selon ses œuvres.
30 J'ai passé près du champ d'un paresseux, Et près de la vigne d'un homme dépourvu de sens.
31 Et voici, les épines y croissaient partout, Les ronces en couvraient la face, Et le mur de pierres était écroulé.
32 J'ai regardé attentivement, Et j'ai tiré instruction de ce que j'ai vu.
33 Un peu de sommeil, un peu d'assoupissement, Un peu croiser les mains pour dormir!...
34 Et la pauvreté te surprendra, comme un rôdeur, Et la disette, comme un homme en armes.
LA BIBLE
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les-portes-du-sud · 3 years
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Transparence
Il reste si peu de temps qu'il est temps de commencer un compte à rebours - neuf, huit, sept ... Tout ce qui était prédit s'est réalisé. Même les fautes de frappe se sont avérées vraies. Il n'y a définitivement plus d'avenir maintenant, le processus est devenu irréversible, il arrive progressivement même aux enfants, aux femmes et aux éternels optimiste... Oui, la plupart d'entre nous n'ont rien à payer même pour l'enfer.
Cependant, il reste beaucoup de choses, les nuits d'août, pleines de la lumière d'une lampe à pétrole et les reflets des lucioles dans les buissons de la véranda, minuit d'automne, le son tremblant d'une ficelle qui éclate dans le ciel, un voyage que personne ne sait où, personne ne sait pourquoi, sur un vieux remorqueur rouillé, le silence d'une maison de campagne transformée en laboratoire... L'infinité d'allées d'anciens parcs et de salles d'anciennes bibliothèques, café, livres , vent rouillé des feuilles mortes, froid et transparence, musées des temps passés, images de l'ancienne vision claire, musique... tout ce monde abandonné par Dieu attendant le dernier coup de swing de l'archange Gabriel...
Ben oui, et la mort est restée aussi, elle est toujours là...
Mais qu'il est bon de voir derrière les décors en carton de la civilisation sa véritable apparence, qui n'a pas changé depuis l'âge de pierre...
Encore une fois, cela n'a pas fonctionné. Ils espéraient un miracle, mais le miracle ne s'est pas produit... Et le temps était écoulé. C'est bientôt fini.
Les-portes-du-sud
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actusfrances · 5 years
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Du mobilier design fabriqué à partir de vieux avions
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Que deviennent les vieux avions arrivés en fin de vol ? Après 30 à 40 ans de bons et loyaux services, ces géants des airs finissent souvent dans un cimetière d’avions où ils seront entièrement démantelés. Les pièces sont ensuite revendues, recyclées ou détruites. Les fondateurs de la start-up Piece of Sky, tous deux salariés chez Airbus, ont décidé de leur donner une seconde vie en revalorisant les morceaux d’avions en mobilier design. L’entreprise se charge de récupérer les matériaux auprès de démanteleurs ou dans les ateliers de crash-test puis de les fournir à une équipe de designers qui les transforment en luminaire, coiffeuse, table basse ou fauteuil. Le résultat, aussi beau qu’original, sera disponible à la vente au premier trimestre 2020 dans les magasins et sur le site Voltex. Comptez 400 euros pour une lampe-bielle, 850 euros pour la table basse-hublot… les prix pouvant s’envoler pour les pièces exclusives, comme ce fauteuil “Cloud” bicolore issu d’un radôme d’A350. "C’était un vrai défi pour les designers, ils étaient contents de travailler avec des pièces évocatrices et des matériaux peu commun comme le carbone ou le titane", souligne Anaïs Mazaleyrat, co-fondatrice de Piece of Sky. La chef de projet chez Airbus se souvient notamment de la confection d'une chaise à partir d'un rib (nervure interne d’une aile), où le designer avait réussi, contre toute attente, à plier cette pièce pourtant solide et extrêmement rigide pour la transformer en dossier. 
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Le recyclage d'avion, un secteur d'avenir
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S’il s’apparente encore à un secteur de niche, l’upcycling de pièces d’avion pourrait bien décoller dans les prochaines années. "On estime que 2 000 avions vont être retirés du circuit aérien d’ici 2040, appuie Anaïs Mazaleyrat. Ceux que nous récupérons ont été mis en service il y a 30 ans, à une époque où le trafic aérien n’était pas aussi dense qu’aujourd’hui." Seulement trois sites en France se chargent pour le moment du démantèlement des anciens avions de ligne : celui de Bartin Aero Recycling à Châteauroux et ceux de Tarmac Aerosave à Tarbes et Toulouse. La matière des modèles récupérés est recyclée à 80 % mais les pièces originales sont généralement peu valorisées au regard de leur coût originel.
Le projet Piece of Sky présente le double avantage de redonner plus de valeur à ces matériaux tout en faisant travaillant des démanteleurs et artisans locaux, dans un esprit 100 % économie circulaire. Onze personnes ont travaillé sur les meubles en 2019, et l’entreprise projette de s’agrandir en 2020 à une quinzaine de designers. À plus long terme, la co-fondatrice n'exclut pas de lancer des entreprises jumelles sur d’autres sites Airbus, comme celui d’Hambourg en Allemagne.
from We Demain, une revue pour changer d'époque https://ift.tt/2rGOssQ via IFTTT
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virtualamtgard2021 · 3 years
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Rowe (ch 1 pt 2) (Dragon)
Persona Name: Eliora Migurdia
Kingdom/Park: Golden Plains/Evermore Hollow
Award Level: Dragon 2
Entry Name: Rowe pt 2
Brief Description: This is the continuation of Rowe chapter 1
Write Up: Eliora Migurdia Crickett Stonebold D'avenir. [Dragon entry] Rowe, introduction and Chapter 1 part 1 category: Writing "Rowe" is the tale of Esset Len Wyrmborne, a young woman of 19 and rookie hotshot adventurer on an expidition with the goal of seeing the world. Growing up in a small theocratic region wherein magic is heavily suppressed and even criminalized, she quickly finds a passion for storytelling as a means to record her experience with the vast, open world. Early on, she's made aware that she can use magic, and struggles to merge with a world so accepting and even appreciative of magic use compared to her home in the south Gale-lands. The introduction and first chapter have taken me ~28 hours from first drafts to current form, spread over the course of the last month. It's been a process of writing paragraphs and expanding upon the ideas presented therein, to hammer out the world I wish to convey.
Part 2~
Instantaneously, the colossus in front of me became a whirlwind, a flurry of brown and green that whipped the wind into a spiraling column of raw energy. I felt the ground shake and a light gale, followed by a tremendous wave of air and varied debris that I shielded my face from. The wind blew me back into a tree a few feet behind me, knocking the breath out of me. I hit the ground with an embarrassing thud. As I pushed myself over onto my back to breathe, I winced from a sharp pain in my arm. Looking down, every inch of my skin and clothing was covered in dust and clusters of coarse, black dirt that crumbled sporadically at the slightest touch. No good, not a fan of that sensation one bit. I pulled myself to my feet, stiff from the impact, head throbbing. I felt a sensation of tiny hands crawling up my mud-soaked leg and couldn’t help but squirm in my clothes a little. The hands ran up my side and down my arm and I was greeted by a familiar little face. I was overcome with relief that he was okay.
Pulling myself to my feet, I looked towards the clearing. In the middle, among all the debris, was the answer to the question of what had just happened. The tree stood firmly planted in the ground, tall and stout, its rugged bark and glossy rosettes catching the sunlight, casting a wide circular shadow beneath it, almost shading the entire glade. I looked on in awe as it gently swayed in the breeze, that being who had just wrought such havoc now stood so majestic, so peaceful. I felt a pull, drawing me closer to the tree. It was strange to feel such a
compelling urge to approach a being that had just caused such destruction, but I started to feel my feet move against my will. As I strode carefully down the hill, around fallen logs, I became numb to the pain that was coursing throughout my body. It took so long to descend that when I stopped halfway down to catch my breath, I noticed the shadow of the tree beginning to encroach, inching its way up the hillside with the sun now passing behind it.
At the bottom of the hill, in what remained of the field of tall grass, I stood. In front of me, stretching into the sky, was the great tree. It was truly otherworldly to see it so close that I could reach out and touch it. The cracks in its bark were weathered and jagged, a mark of the ancient. It stood silent, looming above me. I backed up and stared a few moments longer before I turned to walk around it. I’d met the edge of its shadow and set foot outside of the shade to be met with a clear blue sky. Ahead of me, the treeline seemed to split off into two different directions. I walked away from the tree, deciding it best to not disturb it.
I took a moment to process what I had just experienced. Somehow or other, the tree seemed to have spun itself to drive its roots into the ground. Maybe that’s why it had cleared so much space? So that it wouldn’t have any competition for the clearing it wanted to occupy? I didn’t know its true intentions and it was probably rude to make assumptions, but that seemed the only reasonable conclusion. Somehow or other, when it spiraled down, it caused such an immense wind that it was able to send me flying. Truly majestic. I had a story to tell in the next tavern down the way.
Looking back one last time, I pushed onward towards the far edge of the clearing. This area was much less steep than the slope behind me, and I’d made it to the treeline within minutes. Where I could still see the two separate paths, I looked down each as far as I could. The one on the left was relatively dark and the right much brighter. Having spent most of my time in the shaded stretch of the wood, I found the path to the right more enticing. As I started to make my way down the path, I noticed that intermittently there were small pillars of smooth gray brick, marking the path. They were adorned with banners of tattered green and white, which rustled gently with age. In the afternoon it started to cool down, so I figured the night would be cold. It was probably best to find a spot and set up camp before too long. I started to shiver lightly when the breeze swelled, though I maintained my pace. My companion had crawled around and nestled within my sleeve, below my arm. That greedy bastard was nice and cozy while I did all the hard work. I chucked to myself at that thought.
Rounding a sharp bend in the path, on my right appeared a bench of fine metalwork. The legs were cylindrical with intricate carvings depicting merfolk swimming in a raging sea. This was helped aesthetically in no small part by the tarnished condition the bench was in. It had long since gone a deep sea shade of greenish-bluish-grey that would make any sailor feel at home. The armrests were finely curved at the front in a spiral that started wide and thin on the outer edge, but got thinner and rounder as it circled in on itself in a snakelike manner. The curve was connected to the back of the bench by a relatively simple bracket of metal, carved into a crosshatch pattern of square holes so small, you’d have trouble getting a needle through them. The
backboard of this bench was tall, shaped like a garden gate festooned with vines reminiscent of those enveloping the surrounding trees. I’m sure that when viewed from a distance it would be difficult to differentiate the metalwork from the nature surrounding it.
Next to the bench stood a lamp post. It was about one and a half times my height and much more simple in design than the bench adjacent, with a trapezoidal base converging to a sleek metal pole which looked just slim enough to grip in one hand. At the top, the metal curved around the glass of a lantern, rounded at its base and slender at the top. The top of the lantern was a metal lid, square in shape with ridges along its edges and a spike jutting out of the center. A small lectern, similar in color and presumably cast of the same metal as the other structures, sat about my waist height in front of the lantern. Looking closer, I could make out text inscribed in the open metal book placed atop the stand. It was certainly no language I knew, but the characters were the same. I read it aloud to try and gain some understanding.
“Hwey od lyew Fyr Grune saar,
In Inkhidts, Just, fyr Syrikh Daar,
Ignis Fyr, Ley od Stronne Ses,
Od es, Ignis, gratus est.”
I had no clue what this nonsense was supposed to be. Hwey? Ignis? What could I possibly do with this information? It was then I noticed a handle on the side of the lectern. I reached down and pulled at the cold, rough protrusion. With an ungodly scraping noise, it came loose and
from the lectern I drew a rectangular drawer-like compartment with an imprint in the shape of a hand. Not dissimilar to the pull I had felt towards the treant, I felt my hand gravitate towards the slot. I didn’t even try to stop it. I felt my hand sink into the cold metal. It fit my hand perfectly. The next thing I felt was a searing pain. I tried to pull my hand back, but I couldn’t. I pulled harder and harder, but my hand wouldn’t budge. The burning sensation grew more intense and as I looked down, I saw a black mark beginning to appear on the back of my hand. It was taking form like it was being written, tens of small curves converging to one point and another. It was a star of some kind. Counting the points, there were seven. As the lines met at the final point, I felt the grip on my hand diminish and pulled myself free.
Too shocked to move, I could only stare in disbelief at my hand. The marks began to glow a faint red. I felt warm to the core. It was soothing, especially when I was starting to get cold. My companion crawled down my arm and leapt clear over to the lectern. He turned back, looking at me as if to call my attention to it, and it immediately became clear as to why. The lines forming the letters were slowly shifting, as though the metal they were inscribed in was alive somehow. Given what had just happened, I somehow didn’t find the concept too bizarre. The text shifted for a few moments more before becoming clear. I read it aloud once again.
“From lands afar, a gift was sent.
To wanderers and scholars of the night.
A gift of fire, felt within,
Channeled by mere thought, a blessing and a curse.”
I was dumbfounded. A gift of fire? Scholars of the night? A curse?! The text, while decipherable, was no less confusing now than it had been. Connecting the pieces, the burning sensation I had felt in my hand, the words upon the lectern, the pattern now part of my skin, I had to assume this “gift of fire” was somehow mine now. I had no idea what to do with this knowledge. The small, green one scampered up the lamppost to the top, looking down at the latch and then to me. I reached up and flipped the latch open. As the creaking metal lid swung open, he crawled into the lamp, wherein a large candle remained unlit. I looked back to the lectern to see the lines had once again shifted. They now took the form of a picture. Upon the open page, they drew a hand with a finger extended.. To a candle. A small flame shot out of the fingertip, catching the wick alight. Beneath it, only one word was written.
Focus.
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reseau-actu · 6 years
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L'attentat commis par une femme kamikaze le 29 octobre dernier en plein cœur de Tunis a réveillé le spectre du terrorisme. Pour contenir les infiltrations venues du désert algérien et de la frontière libyenne, la Tunisie ne mise pas que sur la haute technologie : elle s'appuie également sur le savoir-faire des méharistes. Nous avons patrouillé avec ces pisteurs de djihadistes à dos de dromadaire.
Kalachnikov en bandoulière, son chèche mouillé de sueur, le chef de patrouille Saïd Mbikha cale sa foulée sur celle à l'amble rapide d'Ahmed, matricule 1198 - un magnifique targui mâle, cette race de dromadaire taillée pour la rudesse du Sahara. Sous un soleil brûlant, le vieux militaire aux moustaches grises ouvre la route entre dunes et broussailles, suivi d'une dizaine d'hommes cheminant en babouches à côté de leur monture. Ils ne la chevauchent qu'en cas d'extrême fatigue, et uniquement à tour de rôle, pour rester au plus près des traces imprimées dans le sable. Depuis le temps qu'il arpente ce vaste désert qui l'a vu naître un jour de 1964, Saïd sait déchiffrer toutes les empreintes. Il dit que chaque d'elles est un «événement», sur laquelle il base ses analyses.
Les soldats chevauchent rarement leur monture pour mieux lire les traces dans le sable. - Crédits photo : Veronique de Viguerie
Un buisson incliné sur la droite lui indique qu'un véhicule a filé vers le sud. Le pas légèrement enfoncé d'un dromadaire lui enseigne que l'animal porte un lourd chargement, peut-être un blessé. Des pots de yaourts abandonnés sous un talus révèlent le passage récent d'un groupe en provenance d'Algérie. Le spécialiste radio transmet méticuleusement chaque information à la base, en haute fréquence cryptée, depuis l'antique appareil sanglé au dos de sa bête. La longue antenne dressée vers le blanc du ciel est reliée à un combiné de téléphone et porte jusqu'à 70 kilomètres, explique fièrement le technicien.
«Pour nous, fils de la région, le Sahara n'a aucun secret. Je connais chaque espèce qui y survit, chaque étoile de la Grande Ourse, chaque point d'eau à 10 kilomètres à la ronde»
Khayri, soldat méhariste
La mission de ce deuxième groupement territorial saharien de méharistes est d'assurer une présence militaire dans les coins les plus reculés de la région accidentée de Douz, au sud de la Tunisie, où aucun véhicule ne peut se rendre, afin de pister contrebandiers, braconniers et terroristes. Déjà, lors de la conquête du Sud algérien, la France coloniale s'était beaucoup appuyée sur le savoir-faire de ces sentinelles du désert pour pacifier les populations nomades et, plus tard, traquer les soldats de l'Armée de libération nationale.
Les bergers servent d'informateurs aux policiers tout comme aux contrebandiers. - Crédits photo : Veronique de Viguerie
«Pour nous, fils de la région, le Sahara n'a aucun secret, sourit le soldat Khayri, 24 ans. Je connais chaque espèce qui y survit, chaque étoile de la Grande Ourse, chaque point d'eau à 10 kilomètres à la ronde. C'est un peu comme ma deuxième maison, ici.» Depuis qu'il sait marcher, ce fils de berger a toujours accompagné son père lors des longues semaines de transhumance, avant de rejoindre l'armée à sa majorité. L'un des rares débouchés, avec le tourisme, pour les jeunes du coin, qui appartiennent à la première génération totalement sédentarisée. Après avoir passé le concours national, les recrues originaires de la région de Douz y sont déployées en priorité, en raison de leur connaissance du terrain. Khayri est convaincu que ni les gradés parachutés des grandes écoles de Tunis, ni les nouvelles technologies fabriquées dans le secret d'usines lointaines ne remplaceront jamais la science héréditaire du désert. Avec la menace djihadiste qui a percé dans le sillage du printemps arabe, méhariste serait presque devenu un métier d'avenir.
Faire parler le sable
«Depuis la chute du régime de Ben Ali en 2011, nous sommes très sollicités. La nature de notre travail a beaucoup changé», confie Saïd. Dans un joli français où les «r» roulent comme des pierres, il explique qu'à cause des infiltrations de terroristes venus de Libye et des montagnes algériennes, où gravitent des groupuscules de Daech et d'al-Qaida au Maghreb islamique, son unité ne peut plus s'enfoncer aussi loin qu'avant dans le désert. «Nous devons veiller à ne pas trop nous éloigner des postes avancés, c'est devenu trop risqué.» Kalachnikovs contre lance-roquettes, le combat semble perdu d'avance. Surtout depuis que l'Etat islamique, sous pression dans ses territoires perdus en Syrie et en Irak, se cherche une terre d'accueil au sud de la Tunisie pour tenter de relier l'Algérie à la Libye. Dans les replis inviolables du désert, des éléments en déroute tentent de reconstituer des katibas.
La patrouille progresse en troupeau, afin de ratisser le plus de terrain possible. Au détour d'une dune, elle tombe sur les vestiges d'un campement: des bouteilles d'eau vides et les résidus noirs d'un foyer. Saïd s'agenouille pour faire parler le sable. Son œil expert glisse sur le tortillon dessiné par le poisson des sables et s'arrête sur une série de pas, à peine perceptibles. «Au moins deux hommes, dont l'un d'un certain âge, une femme et un enfant», affirme-t-il. Discipline militaire oblige, le chef rend compte par radio, même s'il penche pour le scénario, rassurant, d'une famille venue bivouaquer illégalement dans cette zone interdite aux civils. Lors de sa précédente reconnaissance, l'unité a découvert les ossements de petits rongeurs, vraisemblablement dévorés par des migrants perdus. Un peu plus loin, des boîtes de médicaments ont été abandonnées. Une dernière transmission, avant que le croissant de lune n'aille mourir dans les dunes.
Une dernière transmission avant la nuit pour indiquer au commandement le lieu du campement. - Crédits photo : Veronique de Viguerie
Les soldats décident d'établir leur campement pour la nuit sur un emplacement légèrement surélevé, afin de ne pas se laisser surprendre par d'éventuels visiteurs. Ils disposent une corde rêche autour du bivouac, pour se protéger des scorpions qui grouillent en cette saison. Une équipe part ramasser du bois, pendant qu'une autre épluche des légumes à la lumière vacillante des lampes de poche. Les dromadaires s'écroulent dans le sable, la respiration lourde comme un ballon qu'on dégonfle. Les étoiles percent une à une dans les bouquets de nuages qui ont envahi le ciel. Allongé dans le sable autour du feu, Saïd régale ses camarades des mésaventures qui ont émaillé ses trente-sept ans de carrière. Comme cette fois où une jeune recrue a laissé échapper sa monture chargée d'armes, qui déclencha une éprouvante course poursuite au milieu des dunes. Son chargement a fini par tomber, mais le fuyard n'a été retrouvé qu'un an plus tard… Saïd rit, une pointe de nostalgie dans la voix.
La menace peut jaillir de partout
Dans un mois, il sera à la retraite. Cette patrouille, c'est sa dernière. Son vieux corps est épuisé, mais grâce à son salaire de 1200 dinars par mois (quelque 360 euros), il a pu financer les études de ses cinq enfants. Sa fille aînée vient même de décrocher un master en gestion. Sacrée fierté pour ce Bédouin né sous la tente. Le vieux militaire assure que depuis deux ramadans, tout est calme dans la région. Les cars de touristes, qui avaient déserté le pays après les attentats du Bardo et de Sousse en 2015, sont de retour cette année pour un concentré de désert express. Une promenade à dos de dromadaire au soleil couchant, un selfie devant les dunes brunes avec un faucon posé sur l'épaule, une dégustation de pain touareg dans une maison troglodyte - quelques miettes d'authenticité vite avalées, avant de repartir rouges et heureux.
Exercices avec l'armée de l'air pour habituer les dromadaires au bruit des hélicoptères. - Crédits photo : Veronique de Viguerie
En Tunisie, le touriste est un trésor national, qu'il ne faut surtout pas effrayer. Les militaires ont été briefés: ils tiennent tous un discours rassurant sur la situation sécuritaire dans le pays. Mais dans le silence de la nuit, Saïd chuchote quelques inquiétudes: «Aujourd'hui, la menace vient du désert, des montagnes, des frontières, de partout. Personne, ici, n'a oublié ce qu'il s'est passé à Ben Gardane…» Le 7 mars 2016, dans cette ville frontalière de la Libye, une centaine de djihadistes venus du désert avait pris d'assaut la caserne militaire et les postes de police. Leur but avoué: jeter les bases d'un nouvel émirat islamique dans le sud de la Tunisie. Si l'offensive avait été repoussée au bout de trois jours, causant une cinquantaine de morts, ce spectre du drapeau noir flottant sur Ben Gardane avait provoqué un véritable électrochoc.
«Depuis l'attaque de 2016, nous n'avons plus confiance en personne»
Le capitaine Nagib Saab
Une grande partie des assaillants était des habitants de la région, terrés dans la ville au sein de cellules dormantes. Les locaux du directeur de la garde nationale portent encore les stigmates de ce combat acharné pour repousser les assaillants. Un impact de balle troue le mur au-dessus de son bureau. Sami Achour, yeux émeraude et galons qui brillent aux épaulettes, a soigneusement collé dans un classeur d'écolier les photos de ces jours sombres - comme pour mieux les cantonner au passé. Aujourd'hui, assure-t-il, la situation est sous contrôle: «Nous disposons d'une liste exhaustive d'un millier de salafistes, étroitement surveillés par nos services. Nous étudions de près leurs mœurs et leurs pratiques religieuses. Une soixantaine d'entre eux sont considérés comme potentiellement dangereux. Nous organisons régulièrement des descentes à leurs domiciles, la nuit, pour vérifier qu'ils ne cachent pas d'armes ou de téléphones.»
«Depuis l'attaque de 2016, nous n'avons plus confiance en personne», résume le capitaine Nagib Saab, un Beretta dans une main, un Glock dans l'autre. Les unités de la garde nationale de Ben Gardane ne s'aventurent plus que lourdement armées lorsqu'elles patrouillent, quotidiennement, dans le vaste no man's land caillouteux qui tapisse les 500 kilomètres de frontière avec la Libye, plongée dans le chaos depuis la chute de Kadhafi en 2011. Ses hommes contrôlent systématiquement chaque véhicule qui croise leur route, sèment des clous dans le sable comme autant de bouteilles à la mer dans l'espoir de stopper les fuyards, et passent au peigne fin les hangars de stockage construits en bordure des oliveraies, qui constituent des planques idéales pour les djihadistes.
Cette vaste étendue caillouteuse est le royaume des contrebandiers et des djihadistes. - Crédits photo : Veronique de Viguerie
Des cartels d'islamo-trafiquants
«La véritable difficulté est logistique, explique le capitaine, la tête secouée par les violents soubresauts de la route: les véhicules ne tiennent pas deux mois sur des chemins pareils! Les contrebandiers connaissent tellement bien le désert qu'ils empruntent des pistes secondaires impraticables…» De la contrebande, il y en a toujours eu à Ben Gardane, plaque tournante du trafic transfrontalier. C'est même la seule source de revenus de ses habitants dont les espoirs d'une vie meilleure se sont fracassés sept ans après la révolution. Le soutien de la population locale est pourtant le meilleur des remparts aux tentatives d'infiltration de l'Etat islamique, qui mise sur le mécontentement et la frustration grandissante des populations locales oubliées du pouvoir central. Pour ménager ces alliés indispensables dans la lutte contre le terrorisme, les autorités ont longtemps toléré les trafics, notamment d'essence, avec la Libye.
Des milliers d'armes sont désormais en circulation dans le désert, et une nouvelle menace a émergé : celle d'une alliance entre contrebandiers et djihadistes
Mais depuis 2011, la donne a changé. Des milliers d'armes sont désormais en circulation dans le désert, et une nouvelle menace a émergé: celle d'une alliance entre contrebandiers et djihadistes. Menace que le gouvernement tunisien prend très au sérieux: «Il y a une convergence d'intérêts assez évidente», explique le colonel major Mokhtar Ben Nasr, président de la Commission nationale de lutte contre le terrorisme, créée en mars 2016 dans la foulée des événements de Ben Gardane: «Les premiers cherchent à faire passer des armes, les seconds veulent de l'argent et connaissent le désert comme leur poche. Selon nos dernières informations, certains contrebandiers se sont même lancés dans le trafic de combattants entre la Tunisie et la Libye. Nous sommes en état de vigilance maximale: tout ce qui bouge dans le désert est systématiquement pilonné.» Et le colonel major de détailler le système de surveillance «pratiquement étanche à 100 %» mis en place tout le long de la frontière, quadrillée par des tranchées et un système de vidéosurveillance financé par les Américains.
Une dernière transmission avant la nuit pour indiquer au commandement le lieu du campement. - Crédits photo : Veronique de Viguerie
Des armes planquées dans le désert
Pour lutter contre ce scénario catastrophe qui verrait l'émergence de cartels d'«islamo-trafiquants», les hommes de la garde nationale intensifient également les missions de renseignement humain auprès des bergers qui nomadisent dans le secteur, véritables vigies du désert. C'est d'ailleurs l'un d'eux qui, le premier, a donné l'alerte quelques heures avant l'attaque de Ben Gardane, après avoir découvert un chargeur de kalachnikov abandonné près d'un talus. Mais l'établissement récent d'une zone tampon autour de la frontière, qui a grignoté une part importante des zones de pâturages, n'a pas contribué à renforcer leur collaboration avec les forces de l'ordre…
Fouille d'un entrepôt en bordure d'une oliveraie, planque idéale pour les djihadistes. - Crédits photo : Veronique de Viguerie
A bord de son pick-up, le capitaine Saab s'emploie à réchauffer les relations. «Si tu as besoin de quoi que ce soit, on est là!», assure-t-il en tapant sur l'épaule du vieillard qu'il rencontre ce jour-là au milieu de son troupeau. Sous le turban blanc, sa frêle silhouette semble pétrifiée par ce déploiement d'hommes en armes qui a pris position autour du petit abri de bâches. L'an dernier, dans les massifs pierreux du centre-ouest de la Tunisie, deux bergers ont été égorgés par des combattants du groupe Jund al-Khilafa, lié à l'Etat islamique. Tout en caressant ses chevreaux, le vieil homme confie ses nuits sans sommeil depuis que l'insécurité gronde dans ces étendues désertiques, devenues le dernier sanctuaire de Daech. Au fil des années, les djihadistes y ont stocké d'importantes quantités d'armes, de munitions et d'explosifs. Prêts, pour une longue guerre d'usure…
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