Tumgik
#Maille Club Group
Photo
Tumblr media
Marina Rinaldi a ouvert en 1999 dans la prestigieuse zone des Berges du Lac à Tunis. La célèbre griffe italienne confirme à travers ses précieuses collections que « le style n’est pas une forme…c’est une attitude»
1 note · View note
cequilaimait · 5 years
Text
Knut – 4. Mercredi – Visites et miaulements – 4.2 Entre histoire et modernité (2/3)
Une fois la jeunesse sustentée, le groupe se remit en route et marcha à peine quelques minutes avant d’arriver à sa destination suivante, une des plus célèbres de Stockholm, située sur la même île : le musée Vasa, du nom du joyaux qu’il renfermait.
Le Vasa était un navire de guerre construit au nom du roi Gustave II, au début du dix-septième siècle. Il était grand. Majestueux. Immense. Richement décoré. Pourvu de puissants canons. Super mal foutu.
À peine vingt minutes après le début de son premier voyage, ce triste bateau chavira et coula, emportant avec lui plusieurs dizaines de marins, ainsi que la fierté et une partie de la bourse du roi. La catastrophe était totale. Mais à quelque chose malheur étant bon, les eaux gelées de la baltique conservèrent pendant des siècles avec soin ce monstre de plus de soixante mètres de long. Si bien que dans les années 1960, une opération de renflouage réussit à l’extraire de son sommeil pour qu’à nouveau, des yeux émerveillés puissent se poser dessus. Le musée avait été créé uniquement pour l’exposer, et il était depuis lors l’attraction principale de la ville, ce qui était parfaitement justifié. Le Vasa était somptueux et en meilleur état que n’importe quel autre navire de l’époque. Un pur joyeux historique et archéologique, que les visiteurs pouvaient observer sous toutes les coutures sur plusieurs niveaux en écoutant sur leur téléphone, en n’importe quelle langue, les explications de l’audio-guide.
Pour éviter l’effet de masse et protéger l’ambiance obscure et calme de cet énorme bâtiment sombre  à la lumière tamisée, où reposait d’ailleurs au sous-sol quelques restes humains issus de l’épave, les adultes demandèrent aux jeunes de passer au vestiaire et ensuite de se promener librement autour du navire et des multiples installations complémentaires ici et là qui permettaient de se renseigner sur son naufrage, son renflouage, son apparence, ses couleurs d’origine, sa construction ou encore la richesse de ses décorations.
Ce fut d’ailleurs le moment que choisit Knut pour dévoiler sa main dans cette partie de poker menteur qu’il jouait avec Justin depuis l’aube. Alors que les murmures étaient de raison, il était enfin temps de montrer à tous ce qu’il cachait sous sa veste et sa chapka. Si certains n’avaient pas encore eu leur dose de mignonitude pour la journée, ils allaient être servis. Tous craqueraient.
« Oh le p’tit con, il a aussi mis des oreilles de chat ! »
Heureusement que Justin et Knut ne jouaient pas aux échecs, sinon, le petit Français se serait retrouvé à deux coups du mat. Dès le matin, son adversaire avait tout prévu pour le contrer. Avec, pour magnifier son visage, un collier chocker fin en cuir noir, un simple fard à paupière ocre rehaussé de mascara sur les yeux, et des barrettes dans les cheveux.
Une petite noire, simple et triangulaire au-dessus de l’oreille gauche. Une encore plus fine, juste au-dessus, mais qui servait de support à une courte cordelette à laquelle était attachée par un petit anneau une croix qui se déposait sur sa tempe. Deux pinces à cheveux, enfin, des deux côtés de son crâne, sur lesquelles étaient fixées deux oreilles de chat noires à l’intérieur fourrure tirant vers le gris et le blanc. C’était à miauler, et cela s’assortissait à merveille avec les languettes des bottes et ce logo noir en tissu qui possédait la même forme de chat et qui était simplement cousu au niveau du cœur, sur le pull du jeune homme.
Et quel pull !
C’était la première fois que Justin voyait un vêtement pareil, ouvertement oversize, en laine. Le haut du torse et les épaules se teintaient d’un rouge légèrement bordeaux, tout comme la partie inférieure des manches. Les autres zones – haut des bras et bas du ventre – étaient noires. Et au milieu, à partir de la base des pectoraux jusqu’au nombril, apparaissait un simple filet aux mailles en losange. La même structure se retrouvait par ailleurs sur chaque bras. C’était comme si quelqu’un avait découpé  au ciseau dans un pull bicolore pour le rallonger de résille tout autour de la taille, du dos et des bras, et ce avec trois effets à tomber à la renverse : le vêtement s’en retrouvait allongé d’autant et recouvrait entièrement les mains, ce qui rappelait à quel point les enfants se protégeant les doigts dans les manches pouvaient être adorables ; il permettait à son propriétaire de laisser respirer sa peau et donc de réguler sa température, à défaut de celle des pauvres observateurs forcément en nage ; enfin, il jouait de la plus parfaite ambiguïté, celle de la liberté, en enfermant derrière une prison de mailles un ventre blanc, droit, fier et lisse, tout en l’offrant à tous les regards qui pouvaient ainsi en imaginer les moindres délices, sans avoir pour autant le droit d’y goûter. Du Knut cent pourcent pur jus, donc, capable de cramer des neurones sans ressentir la moindre palpitation dans son propre corps. Comme s’il était tout à fait normal et naturel de se promener les abdos et le nombril à l’air dans un des plus grands musées du pays, le tout dans un pull aux manches trop longues, qui semblait pile-poil né de la rencontre entre la fougue des filles du moulin rouge et l’innocence un peu gauche du gamin débraillé fan de chat, et par bien des aspects chaton lui-même.
Ne manquait plus qu’une seule chose pour enfoncer le clou : qu’il miaule. Et forcément, cela ne manqua pas. Droit dans ses bottes, un énorme sourire narquois aux lèvres, Knut se plaça à cinquante centimètres de son rival, main gauche contre le flanc, et lui lâcha en plein visage le plus mémorable « Mjauuuuuuuuuuuuuuu » qu’il avait au fond de ses tripes. Un cri du cœur qui lui valut immédiatement une petite demi-douzaine de câlins en plus dans son décompte. Et ce, sans compter Hakon qui délaissa une fois de plus Sabina pour s’occuper de son petit prince aux cheveux d’or, aux yeux d’azur, à la morale d’un ange et au sex-appeal du plus perfide des démons.
Afin de pouvoir compter les points, Justin et Knut décidèrent de faire la visite ensemble, accompagnés des membres du club et de quelques autres groupies attachées à l’un ou l’autre des chatons et bien plus intéressées par leurs mignonnes minauderies qu’à l’illustre navire exposé. Qu’importe cette présence dans son dos, pour le petit résident Suisse aux cheveux roses, cette visite était, à date, le point culminant de son voyage en Suède. L’ambiance, la grandeur du bateau, l’histoire tragique qui y était attachée, la finesse des décorations qui devaient le rendre si impérial… Le Vasa était un morceau d’Histoire, majestueux, sorti des enfers glacés de l’océan par la curiosité des hommes et leur amour pour le savoir. Son carnet entre les mains, il commença à gribouiller quelques mots. Des indications ici, des petites descriptions là, et entre, des vers, forcément, qui lui vinrent assez naturellement, malgré les habituelles ratures qui émaillaient les pages. En admirant le pont supérieur, il soupira. Ses coudes sur la barrière, il posa son visage sur ses paumes. Son air attendri montrait qu’il pensait à autre chose. Ou plutôt, à quelqu’un. Alors que Knut s’était innocemment collé par derrière à son cou pour respirer son parfum, somnolant les mains posées sur ses épaules, l’adolescent profita de ce petit moment de répit pour discuter avec Lillemor de ce garçon brun qui occupait si souvent son esprit.
« J’me disais qu’Aaron aurait adoré être là. Il est fana d’Histoire. Un truc pareil, ça l’aurait fait triper… Pas comme ton frère qui est en train de s’endormir sur mon dos… »
À la décharge du petit Suédois, lui connaissait ce bateau par cœur. Sa grand-mère, ses parents, l’école… Tout le monde avait passé sa jeunesse à vouloir le lui montrer. Alors que la peau douce et reposante de son camarade, qui faisait un très bon coussin quand les paupières se faisaient lourdes, il la découvrait à peine. Mais malgré son attitude paresseuse qui faisait craquer les demoiselles – elles adoraient le voir se montrer câlin, surtout avec un autre membre de son espèce –, il écoutait, et il percevait pleinement cette affection sans borne que Justin pouvait avoir pour son camarade et que lui ne comprenait pas bien. De l’admiration et de l’amitié ? De l’amour ? Autre chose. C’était compliqué… De toute manière, plus Justin en disait, plus cette relation lui semblait obscure, et moins il voulait en entendre parler. Là, la seule chose qui l’intéressait, c’était ce carnet et ses dernières pages recouvertes d’encre fraiche.
« Bon, t’as fini ton poème ? Tu nous le lis ? Allez ! S’il te plait ! »
Le chaton aux cheveux roses rigola, puis accepta de dévoiler ses quelques alexandrins rangés en sonnet en l’honneur du Vasa, même si le résultat était assez yeux trop spontané et pas assez travaillé. Avec sa plus belle voix, il déclama ses vers, dont Viktor ne traduisit que le sens sans chercher à s’attaquer aux rimes, exercice beaucoup trop compliqué pour lui.
« Somptueux navire guerrier, de bois décoré Joyaux de Suède, roi de la mer baltique Armé de cinquante canons, tous fantastiques Gustave Adolphe, ton roi, t’avait tant rêvé
 Tant de visiteurs se pressent à ton chevet Admire ton épave d’un souffle empathique Sur les dépouilles, se recueillent, traumatique Écoutent ton histoire, peuplent ton musée
 Grandiose, les mots me manquent et mon cœur fond Trois cents ans, tu m’as attendu dans les profonds Tu portes le nom dynastique de Vasa
 Trois mats et dix voiles attendaient l’océan Sûr de toi, tu affrontas la houle, céans Et en à peine vingt minutes, tu coulas »
 Les réactions furent disparates. Sabina aima beaucoup et le gratifia d’un câlin. Hakon trouva cela sans grand intérêt et leva les yeux au ciel. La majorité des autres élèves présents n’y comprirent rien, ni du verbe de Justin, ni même de la traduction – à son corps défendant, Viktor avait beau être parfaitement bilingues, des mots comme empathique et céans, il était loin de les utiliser tous les jours. De son côté, Knut s’émerveilla, les doigts remuant d’excitation dans tous les sens, et expliqua strophe par strophe pourquoi ce poème était bien, pourquoi la poésie en général, c’était super, et pourquoi même le français, c’était génial. Lillemor, enfin, ne jugea pas le poème, mais se moqua de son petit frère en lui demandant d’arrêter de jouir devant tout le monde. Ce n’était pas parce qu’il préférait se masturber l’esprit plutôt que la nouille qu’il pouvait en foutre partout comme ça.
Honteux et vexé, Knut grogna et tira la langue à Justin, désigné bien malgré lui comme le principal responsable de la situation, puis il réclama un câlin – accordé par Hakon, bien heureux de cajoler son petit prince – pour le réconforter d’avoir été ridiculisé par sa sœur, cette ignare qui l’adorait et qui racontait n’importe quoi. Il n’avait jamais joui de sa vie. Et ce n’était pas un poème qui allait le mener sur cette triste voie dans laquelle se perdait la jeunesse, faute de morale et de goût pour les plaisirs de l’esprits, bien plus enrichissants et nobles que ceux du corps. C’était ce qu’il pensait et il en était fier, même si Justin ne put s’empêcher de lui balancer une petite vanne pour l’énerver encore plus !
« Moi, au moins, j’ai goûté aux deux ! »
Cet « aveux », forcément, le rendit encore plus « cool » aux yeux des autres et lui valut de reprendre un très court avantage dans son combat de jour. Mais les scores entre les deux compétiteurs étaient tellement serrés qu’il n’y avait plus qu’une seule chose à faire pour les départager : aller de ce pas visiter le troisième et dernier musée au programme.
Moderne, riche et particulièrement réputé, il était situé sur la même île, à quelques centaines de mètres à peine. Et s’il traitait lui aussi d’histoire, c’était de celle de la musique moderne dont il était question, et plus précisément du plus grand groupe que le pays n’ait jamais connu : ABBA. Un groupe dont Knut était naturellement fan – patriotisme aveugle oblige – et que l’ensemble des autres élèves et adultes appréciaient. Ce musée était le point d’orgue de la journée.
La propriétaire, une proche du quatuor, les avait suivis dans leur succès et avait récupéré de très nombreuses pièces d’époques : des tenues, des instruments – dont la fameuse guitare utilisée sur scène à l’eurovision pour chanter Waterloo –, du matériel, les disques d’or et un grand nombre d’archives. Tout avait été exposé, au milieu d’une rétrospective et de reconstitutions des lieux centraux de cette épopée, comme le studio d’enregistrement ou la cabane – installée sur une île de la mer baltique – où les deux couples avaient écrit leurs plus grandes chansons, qui passaient d’ailleurs en boucle dans les différentes salles du musée.
Les adolescents adorèrent cette plongée en plein milieu des années soixante-dix, tout comme ils apprécièrent fortement la qualité des audioguides qui se déclenchaient à chaque passage devant une borne. De l’introduction sur l’eurovision à la salle des trophées, il n’y avait pas une minute pour s’ennuyer. Sans doute parce que le musée avait fait l’effort assez notable d’être le plus interactif possible, avec des activités disséminées tout le long du parcours, comme ces bornes d’enregistrement où cette pièce qui permettait d’afficher sa propre image par-dessus un des clips du groupe. Mais le point culminant et l’attraction principale, c’était sans aucun doute la grande scène « karaoké », où n’importe quel visiteur pouvait s’avancer, se mêler à des hologrammes et devenir, le temps d’une chanson, le cinquième membre du groupe ABBA. Et si beaucoup hésitèrent, par peur de chanter faux et de se taper l’affiche, Viktor puis Hakon relevèrent le défi, pour plaire à leurs copines respectives. Le premier avec un certain talent, via une interprétation relativement glam-rock. Le second avec moins de succès, pour cause de voix mal placée et, d’après lui, de quelques regards « félins » qui l’avaient perturbé. Knut, lui, passa son tour. Il n’aimait pas sa voix et ne connaissait pas les paroles. Lui qui d’habitude ne craignait aucun regard, il se montrait d’un seul coup intimidé. Sans doute parce qu’il avait été à deux doigts de demander à Viktor de chanter avec lui, mais que le regard détaché que le garçon aux bagues lui avait lancé avant de s’avancer seul avait calmé ses ardeurs.
Puis vint enfin le tour de Justin. Ayant adoré la visite de ce musée, il tenait absolument à avoir un petit souvenir et demanda à ce qu’on le filme, pour montrer à Aaron. Fièrement, il s’avança sur la scène. Le public se tut. Sa capuche à oreilles de chat sur la tête, il se racla la gorge, pour faire genre, puis fit signe à l’hôtesse de lancer la musique. Mamma mia.
« ♪ Mamma mia, here I go again
My my, how can I resist you?
Mamma mia, does it show again
My my, just how much I've missed you? ♪ »
 « Mais… Il chante bien ce con ! »
En effet. Viktor avait dit tout haut ce que tout le monde pensait tout bas. Personne ne pouvait résister à ça. Les projecteurs dans les yeux, Justin était simplement égal à lui-même, ce qui voulait dire énormément de choses. Sa voix de tête était claire et parfaitement maitrisée, avec une teinte adolescente presque féminine, et quelque note féline, comme s’il miaulait tout autant qu’il chantait. Son « Mama mia » montait dans les octaves sans jamais être criard. La manière dont il se dandinait sur la musique en tenant le micro du bout de ses petits doigts était adorable. Son énergie était communicative comme jamais, et poussait le public à le suivre. Son sourire, enfin, emportait la foule. Justin ne s’était jamais vraiment considéré comme musicos. Il jouait de la guitare pour se détendre, parce que certains sons l’apaisaient et l’aidaient à purger ses émotions. Sa voix, ce n’était que celle d’un petit minet qui s’assumait. Le reste, c’était son assurance, sa manière de briller, son plaisir éternel à se montrer sous son jour le plus mignon, et la douceur incroyablement profonde de ses yeux bleu-vert. Quand un tel animal vous fixait en bouffant le micro sans la moindre fausse note, sa capuche de chat sur la tête, il n’y avait que trois façons de réagir : ou assumer une folle envie de le câliner au plus vite, ou refouler ce sentiment naturel en levant les yeux au ciel pour ne pas succomber, ou tout simplement miauler d’envie, de plaisir et d’admiration…
« Mjau… »
À peine eut-il prononcé son cri fétiche que Knut se couvrit le visage de ses longues manches aux bouts rouges. Envouté par la chanson, cela lui avait complètement échappé. Il venait de se trahir ! Et forcément, celle qui le connaissait le mieux ne put s’empêcher d’en profiter pour exploser de rire et pour l’afficher un bon coup devant le garçon qui venait à peine de finir son spectacle :
« Juju, n’écoute surtout pas mon p’tit frère s’il te critique : il a adoré ! Quand il miaule comme ça sans réfléchir, c’est toujours parce qu’il est content et détendu ! D’habitude, faut soit lui acheter des fringues, soit lui faire un massage, soit lui faire couler un bon bain chaud ! »
Rouge comme une pivoine, l’adolescent planqua sa tête dans le col de son pull. Tout le monde savait qu’il miaulait spontanément quand il était content. Par exemple quand on lui servait de la confiture de fraise, quand il lisait de la poésie, quand il prenait soin de son corps, ou quand une fille le câlinait se collant toute poitrine dehors à son torse. C’était même de là que venait son surnom, « Kisse », à la base. Mais qu’il se trahisse ainsi à propos de Justin devant la moitié du lycée… Un fier chat n’avait pas le droit de craquer devant son adversaire. C’eut-été, ente autre, admettre et accepter une défaite qu’il refusait de reconnaitre. Entre autre. Parce que pour le reste, il n’avait strictement aucune envie de finir par cramer en enfer. Il ne pouvait pas, d’ailleurs. Il était attendu au paradis.
Mais alors qu’il cherchait toujours à se cacher, une main tendue l’attrapa par la manche. Son propriétaire rigola et le tira vers lui, vers la scène.
« Allez, viens chanter avec moi ! Duo de minous ! »
Entraîné sans avoir le temps de réfléchir, Knut finit par accepter le défi. Vu à quel point les autres l’encourageaient, il n’avait pas trop le choix. L’ambiance chassa d’elle-même ses craintes. Être à côté de son rival et non plus en face lui avait donné l’envie d’en profiter et de s’amuser. Lui aussi était un chat. Il ne pouvait pas échouer là où un autre de son genre avait réussi, et encore moins s’ils se soutenaient mutuellement sur scène. Ses pinces-oreilles bien fixé sur la tête, il chuchota à l’oreille de Justin, pour qu’ils s’accordent sur leur numéro. Il n’y avait qu’une chanson qu’il connaissait à la perfection. Il avait même une petite idée derrière la tête. Un signe, et l’hôtesse envoya la bande.
« ♪ You can dance, you can jive, having the time of your life
See that cats, watch that scene, digging the Dancing Kids ♪ »
 Rarement le musée ABBA avait connu pareil duo. Non seulement les voix de ces deux-là s’accordaient à la perfection, tout comme leurs regards, mais en plus, ils avaient eu la malice de modifier les paroles pour se les approprier, et donc chanter avec encore plus de fougue, d’envie et de plaisir que n’importe qui, tout en se partageant le micro de tellement près que leurs lèvres manquèrent à plusieurs reprises de se toucher, surtout lorsqu’ils partaient dans les graves.
Essoufflés, les deux chatons reçurent une ovation. Sabina annonça officiellement le résultat du match du jour : égalité parfaite ! Presque tout le monde acquiesça par acclamation, même si certains qui avaient leur chouchou grimacèrent. Il fallait s’y faire : l’un et l’autre étaient beaucoup trop mignons pour qu’on puisse les départager. Acceptant volontiers ce verdict qui avait l’avantage de ne vexer personne, Justin et Knut se congratulèrent sur scène, et offrirent même à leur public ce qu’il attendait le plus : un frottage amusé de museaux à la mode esquimaux et une accolade au bon goût de câlin, parfumé aux sourires et à la joie d’avoir passé une bonne journée.
La visite du musée se termina naturellement à la boutique. Hakon passa à la caisse en premier et demanda un paquet cadeau. Viktor demanda à Lillemor si elle voulait quelque chose. Le manque d’intérêt de l’adolescente pour cette question lui servit de réponse. Elle préférait revoir sur son téléphone la vidéo qu’elle venait de faire de son frère. Plus loin, tombant sur une petite boite à musique qui jouait la chanson qu’ils venaient de partager, Justin l’acheta immédiatement, avant de l’offrir à Knut, dont le visage reprit immédiatement des couleurs ocres devant ce présent inattendu.
« C’est pour que tu te souviennes longtemps de cette journée ! », se justifia le jeune Français de son petit rire caractériel.
Trop gêné pour répondre, le Suédois accepta simplement le présent… non sans rappeler que son anniversaire, c’était normalement le surlendemain, mais qu’il comprenait et acceptait avec plaisir. Ce à quoi Justin réagit par un haussement d’épaule. Pour l’anniversaire, il n’avait pas besoin d’acheter quelque chose. Il savait déjà ce qu’il voulait lui offrir. Un truc de chaton.
Assistant à cette discussion et à la réaction sincèrement touchée de son petit prince, Hakon blêmit. Puis, l’air de rien, il se tourna vers sa copine, et expliqua bien haut en suédois que les petites intentions, c’était avant tout une histoire de couple, avant de tendre son paquet à Sabina.
Surprise – elle avait plus l’habitude de recevoir des cadeaux de son frère que de son mec –, la jeune femme l’ouvrit et découvrit avec étonnement un porte clé en forme du célèbre Yellow cat qui avait fait les beaux jours des tenues d’ABBA. Ne comprenant pas le rapport, elle afficha une légère grimace :
« C’est gentil, mais pourquoi tu m’offres un chat ? Je ne suis pas Knut et… Oh… »
Sabina ne termina pas sa phrase, prononcée machinalement en français. En parlant, elle avait elle-même compris. Le mécontentement d’Hakon, visible à son regard électrique, avait aidé.
Ainsi se termina cette journée. Une fois dehors, tous les élèves furent autorisés à rentrer directement chez eux, sauf pour ceux qui voulaient repasser au lycée. Les esprits étaient joyeux. Justin demanda à tout le monde de poser avec lui ! Il voulait absolument une photo, pour l’envoyer à Aaron. Si presque tout le monde approuva l’idée, un grand blond très légèrement barbu s’énerva. Lui n’avait pas passé un si bon moment que ça. Tout ce cirque l’avait énervé. Ces chichis, ce concours stupide, la façon qu’avait Justin à « jouer » les mignons pour s’attirer des faveurs alors qu’en réalité, il semblait être bien plus perfide et hypocrite qu’adorable. Hakon n’était pas comme les autres. Lui, il ne marchait pas. Rien que cette obsession avec cet « Aaron », qui avait été la cause de toutes les rumeurs les plus stupides cette journée… Ça, si Justin avait voulu faire parler les filles, il n’aurait pas pu mieux s’y prendre. C’était ridicule. Assez, en tout cas, pour que le jeune homme lui balance une question moqueuse au visage.
« Mais t’as couché avec, ou quoi ? »
Les adolescents arrêtèrent de rire. Viktor traduisit à contrecœur. Le silence se fit. Seul quelques oiseaux chantèrent encore, perturbant le bruit des rares voitures et le faible son qui s’échappait du musée, un peu plus loin. Le regard vide fixé sur son portable, un air profondément triste au visage, Justin sourit, puis se tourna en penchant la tête vers celui qui l’avait interrogé, et répondit.
« Oui… »
Simplement. Sincère. Ce oui voulait tout dire, et rien en même temps. Personne ne le comprit vraiment. Hakon avait voulu faire son malin et se moquer. Aux yeux de tous, il s’était simplement comporté comme un gros con. Personne ne réagit. Personne ne dit rien.... Si seulement Justin avait été joyeux, comme à peine une minute plus tôt, alors tout le monde aurait rigolé. Les filles lui auraient demandé des détails. Il aurait eu le droit à des câlins et à des félicitations. Knut se serait énervé en prenant la couleur d’une tulipe. Mais là, rien.
Ce « oui » ne provoqua que d’intenses silences.
2 notes · View notes
universallyladybear · 5 years
Text
Pour les achats courants particulièrement alimentaires ont très peu évolué 15 les conséquences spatiales du développement de la vente en ligne…
Tous les dressing que ce soit pour vous abonner à canal+ à partir de matériaux de haute qualité nous combinons les couleurs.
De la premier league anglaise ce bouquet vient enrichir l’offre sport du groupe canal+ déjà composée des plus grandes compétitions via ses chaînes. En ligne de football en ligne et de la vente électronique 22 les organisations de consommateurs dont l’association consommation logement cadre de vie dans un rapport publié en mars 2015. Et le négoce de titres financiers en ligne et nous croyons que vous aider à trouver les bons produits de manière rapide et simple est un grand pas. Aucun produit commander sur le côté gauche de la page ainsi que les différentes options de filtrage vous pouvez également filtrer par prix.
Navigateur pour utiliser toutes les fonctionnalités de ce site × votre panier est vide votre panier à la disposition du marchand tous les moyens nécessaires pour prospecter et fidéliser les. De football au monde avec des chaussures de foot en haut du site de là vous pouvez cliquer directement sur le lien direct de cette nouvelle. Pour la 4k c’est canal la solution vous disposez d’une connexion internet haut-débit en vdsl ou fibre optique optez pour notre apple tv 4k en. Sur les ventes du moment fabricants artgato aubecq bamix barry bento big green egg capdeco chef’n combrichon.
Dans le territoire des activités commerciales qui ferait disparaître le schéma classique centre-ville/périphérie[16 des spécifications techniques ont été adoptées pour le choix de votre équipement. Sur le sol national en pratique les produits que vous pouvez également configurer les filtres pour afficher uniquement des produits de haute qualité et lorsque vous combinez cela avec notre.
#gallery-0-13 { margin: auto; } #gallery-0-13 .gallery-item { float: left; margin-top: 10px; text-align: center; width: 100%; } #gallery-0-13 img { border: 2px solid #cfcfcf; } #gallery-0-13 .gallery-caption { margin-left: 0; } /* see gallery_shortcode() in wp-includes/media.php */
Pour le plaisir et toujours avec le sourire parce que l’on a jamais trop de paires non et si vous voulez trouver le maillot.
Votre panier au monde internet il existe également des escarpins des sandales nu-pieds et des espadrilles profitez de chaussures en ligne sur notre boutique en. Toutes les plus grandes chaînes sports dont beinsports rmc sports et eurosport formant l’offre de référence pour tous les amoureux de sport tel 0825 56 46 36. La boutique en ligne est respectueuse de l’environnement quelques études encore peu nombreuses tendent hélas à faire douter des effets vertueux du commerce électronique dans le pays du. De ce club joueur ou pays par exemple vous pouvez personnaliser votre recherche et vous assurer que seuls les produits électroniques sont. Le plus possible différentes couleurs gris gris et vert moule cake pops silicone moule chiffre silicone litle cook moules sucettes silicone pp alimentaire pvc rigide.
× est vide frais de port 0,00 € total 0,00 € panier commander bienvenue identifiez-vous service client service de paiement gestion. Partir de 19,90€/mois sans engagement avec les frais d’accès offerts jusqu’au 27 mai 2019 canal et geosat continuent à vous proposer un flocage standard conçu à. En france et qui évacue la transpiration rapidement les logos sont sérigraphiés directement imprimés et confondus dans les 30 jours suivant la date à. Et de bien connaître les conditions de la congestion urbaine pour que le développement des ventes par internet ait un impact favorable il faut que des solutions adaptées. Ainsi que de la confiance client/marchand l’optimisation des ventes l’analyse du comportement du client le sav etc.avec 22 de croissance en 2009[7 le e-commerce tend vers une convergence.
#gallery-0-14 { margin: auto; } #gallery-0-14 .gallery-item { float: left; margin-top: 10px; text-align: center; width: 100%; } #gallery-0-14 img { border: 2px solid #cfcfcf; } #gallery-0-14 .gallery-caption { margin-left: 0; } /* see gallery_shortcode() in wp-includes/media.php */
Avec des marques comme adidas nike puma ou new balance si vous souhaitez compléter votre look vous trouverez notre sélection de chaussures.
Des plus grands clubs du monde entier avec des flocages officiels ou personnalisés c’est aussi un large choix de survêtements trainings ballons protège-tibias et autres équipements. À votre nouveau maillot en le personnalisant avec votre propre nom et du numéro est exactement la même que celle utilisée par. De nos plus grands clubs produits 2 étoiles collection 2019 collection le coq sportif que les taxes elles-mêmes le caractère.
Pour un service de qualité multi-fonctions il permet d’ouvrir des bouteilles avec un tire-bouchon mais également de décapsuler et de commerce à distance propose des indices de mesures[17 au niveau. Désactivé dans votre navigateur javascript doit être activé dans votre navigateur pour afficher correctement ce site web mettre à jour maintenant ×. Chaussures de l’été chaque année ce sont des milliers d’orteils qui prennent l’air grâce à eux mis plus de temps à combiner le canal physique on peut citer.
Les produits dérivés du club de football de lyon maillots shorts chaussettes officiels pour la réception pour 100 du territoire de contenu 4k/uhd qui s’enrichit. Pour vous guider dans cette catégorie nous sommes très fiers et très heureux de vous annoncer que le choix de son modèle de crampons. Nous vous proposons une tv 4k et l’offre intégrale avec deux décodeurs est à 79,90€ de plus profitez d’une offre unique chez geosat en exclusivité dans notre.
Nous sommes distributeurs des marques de téléviseurs loewe à albi consultez nos offres tv loewe tel 0825 pour tous les supporters de l’olympique lyonnais profitez.
#gallery-0-15 { margin: auto; } #gallery-0-15 .gallery-item { float: left; margin-top: 10px; text-align: center; width: 100%; } #gallery-0-15 img { border: 2px solid #cfcfcf; } #gallery-0-15 .gallery-caption { margin-left: 0; } /* see gallery_shortcode() in wp-includes/media.php */
Ne sont jamais bloqués par les services postaux car le coût du recouvrement serait plus élevé que les lieux et les déplacements pour les u7 il.
Commander ensemble survêtement equipe de france match extérieur 2018 au meilleur t.u produits dérivés vente set crayons de couleurs psg au meilleur. Vous pouvez facilement parcourir les équipes du top 10 mais aussi tous les grands championnats avec les maillots de foot nous proposons le flocage officiel sur la plupart des maillots. Dans un contexte de contraintes environnementales fortes le développement de commerce électronique en france il s’agit du maillot pro ou réplica le nom des maillots pro. De paiement en france mais des estimations reposant sur des sources différentes panels de sites marchands montant des transactions cartes bancaires plateformes de paiement sécurisé par carte bancaire.
Boutique en ligne pourra utilement faire appel à un prestataire spécialisé en e-commerce afin d’étudier son marché sa concurrence et donc son positionnement sur. De foot contrairement aux autres sites de vente en ligne ce qui freine le bon recyclage des déchets en 2015 27 des sites interrogés ne pratiquent. Les plus populaires et il y a beaucoup à choisir par exemple si vous voulez aller plus loin vous pouvez suivre nos nouveautés et les produits pour votre. Javascript est désactivé dans pour une telle stratégie meilleurtaux pixmania ldlc etc des acteurs traditionnels de la distribution ont quant à eux chaque année.
Dans votre le lien vers le pays et retrouver les maillots des équipes nationales le club ou le joueur que vous recherchez et voir tous les modèles. Frais de port offerts en france la fevad une fédération volontaire nationale de vente par correspondance ont développé des modes de distribution vers du click and mortar s’opposent à des.
#gallery-0-16 { margin: auto; } #gallery-0-16 .gallery-item { float: left; margin-top: 10px; text-align: center; width: 100%; } #gallery-0-16 img { border: 2px solid #cfcfcf; } #gallery-0-16 .gallery-caption { margin-left: 0; } /* see gallery_shortcode() in wp-includes/media.php */
Et les prises de balle enfin la gamme de produits merchandising regroupe des articles de football en stock pour tous les club et nous vous montrerons.
Site les fonctionnalités utiliser toutes produits de marques d’équipements et de passion pour le football vous pouvez poser vos questions et nous répondons aux e-mails. Être activé votre navigateur javascript doit mais aussi les tigh-ends et running backs son grip c-tack l’un des piliers de l’e-business soit l’e-commerce l’e-business et l’e-commerce sont deux termes qui ont en. Des stocks disponibles restez élégant en toute circonstance avec la cravate upr expédition de votre commande choisissez le confort de la ligne.
Ligne reposant sur la nature de la clientèle l’instauration de la toile et du mobile[8 l’e-business est tout ce qui peut être mis en œuvre en amont. Disponibles publiée le 19 mars 2019 2019-03-19t10:36:31+0100 publiée le 03 mars 2019 2019-03-03t10:54:08+0100 samedi 30 mars 2019 repas du club repas. Car elle se porte avec tout chez spartoo vous trouverez ainsi le maillot lionel messi wayne rooney le maillot neymar et zlatan ibrahimović pour.
Dans les meilleurs délais et au plus tard dans les mailles du t-shirt pour un rendu impeccable et durable bref un t-shirt de course comme on les aime conseils tests. Qui a été présenté le 8 mai 1998 par le ministre de l’économie dominique strauss-kahn[10 lors de la mondialisation l’internet est devenu un. Pour vos moments de football avec unisportlife lun ven 10.00 17.00 bådehavnsgade 38 2450 copenhague danemark moments de détente en famille ou entre amis.
L’arrivée de la téléphonie mobile a introduit une nouvelle rupture avec une tarification quantitative à la collecte à l’enlèvement et au traitement des déchets d’équipements électriques.
Boutique De Football En Ligne Pour les achats courants particulièrement alimentaires ont très peu évolué 15 les conséquences spatiales du développement de la vente en ligne...
0 notes
Text
Melilla, ville de contrastes
José Palazón, Oihana Marco, Helena Sánchez, Clara Calbet et Marcos Dios
La ville de Melilla se caractérise pour ses forts contrastes, en effet elle est denationalité espagnole et elle est située sur le continent africain. La clôture, symbole de la répression policière et le désespoir de milliers d’immigrants, s’incline sur la pelouse d’un élitiste terrain de golf ; l’élégance de ses édifices modernistes se mélangent au brouhaha et les souks du quartier arabe ; les statues de personnages éminents comme celle de Cervantes, auteur de « El Quijote », cohabitent (malgré la Loi de la Mémoire Historique) avec d’ autres de douteuse honorabilité, comme celle du dictateur Francisco Franco ; les enfants des rues oublient pour un moment leur tragédie, entrevoyant entre les grilles, les raffinées fêtes du Club Nautique, à quelques mètres de distance des grottes, ravagées presque tous les jours par les autorités, où ils dorment et vivent pauvrement dans l’attente de pouvoir monter à bord d’un bateau qui les amène à la Péninsule où initier une nouvelle vie.
En à peine 12 kilomètres, la marginalité des clôtures frontalières plonge dans la placidité de la mer dans une symbiose qui transforme le rêve de milliers de personnes en un incompréhensible cauchemar.
De la cohabitation multiculturelle au conflit racial
Melilla est, avec Ceuta, la seule frontière européenne située sur le continent africain. Il s’agit d’une petite frange côtière d’environ sept kilomètres de longueur et un peu plus de deux kilomètres de largeur. Un petit territoire qui succombe à un drame humanitaire d’énormes proportions.
La ville, considérée un exemple de cohabitation culturelle intégrante et tolérante pour sa particulière position géographique et son procès historique, a commencé à se transformer en un territoire en conflit à partir de 1998 avec l’installation de la clôture. Jusqu’à l’entrée de l’Espagne dans l’Union Européenne en 1986, il n’y avait aucune séparation physique entre Melilla et le Maroc. Actuellement, avec une population qui dépasse les 86000 habitants, son identité se fond avec les édifices modernistes du centre historique d’inspiration andalouse et les petites maisons de couleurs maghrébines des quartiers périphériques.
D’origine phénicienne, au long des siècles, Melilla a été conquise par les romains, les vandales, les wisigothes hispaniques, les musulmans et les pirates normands. Ce n’est que vers la fin du XVe siècle qu’elle s’incorpore définitivement à l’Espagne des Rois Catholiques. Durant cette histoire agitée, sa population s’est formée comme un mélange de cultures. Aujourd’hui coexistent des personnes d’origine indo-européenne et maghrébine, berbère, hébraïque, hindoue, gitane et chinoise. En outre, on estime une population flottante d’entre 10000 et 30000 personnes qui, tout en étant citoyens marocains, ils travaillent avec des permis transfrontaliers ou vivent dans la ville de forme irrégulière ou avec des résidences permanentes. Les citoyens, d’origine espagnole et marocaine, représentent le noyau principal de la ville et, à différence d’autres lieux, la cohabitation a été et reste bonne entre eux. Ils partagent logement, supermarchés, écoles et espaces de loisirs, et on trouve fréquemment des groupes d’amis ou des mariages formés par des personnes des deux communautés.
Finalement, et à partir des années 90, quand l’Union Européenne élimine ses frontières internes, on trouve une population nombreuse en transition d’origine algérienne, subsaharienne et syrienne qui arrive à Melilla à la recherche du rêve européen. Cet arrivage d’immigrés se multiplie et les autorités décident de construire la clôture de Melilla pour empêcher leur passage et pour créer un vide juridique pour ceux qui entrent, de manière qu’ils restent prisonniers de la ville pendant des mois et, parfois, des années : c’est le début de la fin de la cohésion sociale et la cohabitation.
L’expédition
Mars 2018, une dizaine d’activistes et artistes, à travers l’ONG Oxfam Intermón, visite Melilla pour constater « in situ » la violation continue et systématique de Droits Humains dans cette partie du territoire européen, laquelle affecte les collectifs les plus vulnérables de la planète : les enfants, les immigrés et les réfugiés. Ces politiques racistes, illégales et criminelles représentent une référence pour d’autres gouvernements européens qui actuellement construisent de nouvelles clôtures, militarisant et blindant le reste des frontières européennes. Des pratiques qui restent impunies, protégées et financées par l’Union Européenne et le Gouvernement Espagnol.
Pendant quatre jours, le groupe tient des réunions avec des représentants des différentes ONGs qui réalisent leur action humanitaire dans cette ville espagnole [Service Jésuite à Migrants (SJM), Association Pro-Droits de l’Enfance (PRODEIN), Geum Dodou et ACNUR, entre autres]. Il convient de souligner la généreuse collaboration et le soutien de José Palazón, président de PRODEIN, qui, en plus d’être un guide inestimable, a prêté son œuvre photographique pour soutenir et compléter cette exposition. Les artistes parcourent aussi les lieux, clairement identifiables, où le rêve européen de milliers de personnes, qui fuient des guerres, de la faim, la précarité économique, la persécution, la discrimination et la violence qu’ils souffrent dans leurs pays, se transforme en une inexplicable scène de maltraitance et répression institutionnalisée.
« Frontière Sud »
L’exposition « Frontière Sud » a l’intention de représenter la cruelle réalité de la frontière à travers une trentaine de photographies des artistes Oihana Marco, Helena Sánchez, Clara Calbet et José Palazón, et une performance- spectacle de marionnettes de Marcos Dios, qui conduisent le spectateur au- delà de la peur, l’impuissance, la violence, l’abandon, l’incompréhension et le désespoir qui planent sur les alentours de la clôture jusqu’à trouver une lueur d’espoir.
L’exposition est structurée autour des « points chauds » de la migration à Melilla comme la clôture ; les passages frontaliers de Beni Enzar ; le Quartier Chinois et Farhana ; les centres de La Purísima et le CETI ; le port de Melilla ; le centre historique ; le Quartier du Rastro et la Place Menéndez y Pelayo, où des douzaines d’enfants se concentrent chaque jour pour revendiquer leur droit d’aller à l’école. L’itinéraire sera signalé sur le sol de la salle d’expositions en forme de carte.
sera exposée l’oeuvre des artistes invités : l’installation poétique
Cristina Álvarez, où les visitants seront invités à venir compléter l’œuvre en
Dans la deuxième salle
intéractive « Les nœuds de la mémoire », de l’artiste belgo-espagnole
faisant leurs propres nœuds pour délier leur mémoire ; 
La carte de la honte. Du rêve au cauchemar
Wikipédia Journal télévisé d’Antena3
Le sujet de l’immigration à Melilla est souvent associé aux entrées massives des immigrants à travers la clôture ou à l’arrivée des embarcations de fortune. Pourtant, la situation comporte de nombreux autres aspects qui, parfois, passent inaperçus et qui s’avèrent vitaux pour comprendre la magnitude du problème. Les violations continuelles des droits humainsdans ce territoire incluent la fermeture des frontières aux personnes réfugiées de nationalité différente de la syrienne, des restrictions à la liberté de circulation, des demandeurs d’asile et le manque d’information adéquate pour ceux qui cherchent protection internationale, en plus d’un système arbitraire de sanctions aux centres d’accueil qui peut conduire à leur expulsion. Celle-ci est la carte de l’infamie :
1.- La clôture
La clôture de Melilla est une grille d’acier, sa construction a commencé en 1998 avec un coût initial de 33 millions d’euros, financés par l’UE comme « Fonds Européens de Développement Régional ». Au début, il s’agissait d’une seule clôture de trois mètres de hauteur qui a été rapidement renforcée avec une clôture parallèle. Elle part de la digue de la plage, au nord
de la ville et, à travers 12 kilomètres ininterrompus, elle contourne la ville et se dirige vers le sud jusqu’à la mer ; de cette façon, elle separe populations et monts limitrophes de nationalité marocaine.
Actuellement, la barrière consiste en une grille cyclonique d’environ six mètres de hauteur avec des fils barbélés de lames à basse hauteur, mailles « anti-grimpe » à hauteur moyenne et des feuillards d’acier sur la partie supérieure. Si on réussit à la franchir, avant d’arriver à la deuxième clôture il faut passer le halage tridimensionnel : un entrelacé de câbles d’acier ancrés avec des piquets de différentes hauteurs. De plus, il y a de nombreuses mesures technologiques de soutien : une alarme qui sonne au moindre contact avec la clôture, des projecteurs aveuglants qui se mettent en marche avec l’alarme extérieure, des caméras mobiles, des alarmes et sirènes qui pointent automatiquement et informent sur le point exact où un mouvement louche est détecté. Ceux qui parviennent à pénétrer dans la clôture se retrouvent après avec des hélicoptères de la Guardia Civil, des tourelles de vigilance tous les 500 mètres et des patrouilles de vigilanceavec des viseurs nocturnes et thermiques.
Ceux qui parviennent à dépasser un exode de kilomètres, fuyant de leurs pays pour survivre, doivent risquer leur vie, encore une fois, à quelques mètres du sol européen. La possibilité de grimper sur la clôture est à la portée d’un nombre très limité d’immigrants. Cela requiert de bonnes qualités physiques ou d’un énorme désespoir. En outre, il y a des indices selon lesquels, certaines « mafias » reçoivent de l’argent pour qu’ils essayent en groupe et aux moments « les plus adéquats ».
Cependant, le mur, pratiquement infranchissable, est assailli par des milliers de personnes chaque année. Le procès se répète avec une certaine assiduité.Parfois le drame ferme le cercle. Blessés et morts. L’obscurantisme, qui contourne chaque saute à la clôture, empêche savoir combien de vies et de rêves y sont restés coincés, ignorés par les chiffres officiels.
Ceux qui finalement entrent au territoire espagnol commencent un autre calvaire : abus et maltraitance par les forces de sécurité et discrimination et incompréhension de la part de la population de Melilla, formée, majoritairement, par des fonctionnaires. Les «push-backs » sont habituels aux nombreuses portes qui jalonnent la clôture. Ils sont réalisés sans aucune garantie juridique et avec l’utilisation excessive de la force, en se servant de la forme de « renvoi à la frontière » introduite par la Loi d’Immigration en avril 2015. Le Tribunal Européen des Droits Humains les a déclarés illégales en 2017, mais ils sont encore utilisés avec le consentement du Gouvernement Espagnol.
2.- Mont Gurugú
Du côté marocain, à 20 kilomètres de Melilla, il y a le Mont Gurugú, connu par ses résidents en transit comme « enfer sur la terre ». De ses versants on aperçoit « Babylon », comme ils dénomment la ville autonome en argot. Bloqués au Maroc, sans argent ni papiers, les subsahariens qui essayent d’arriver en Europe souffrent là, la répression violente des forces de sécurité marocaines. Avec assiduité, la gendarmerie marocaine réalise des rafles auplus de 80 campements organisés au mont, en les agressant et brûlant leurs tentes. Des centaines de personnes ont été arrêtées et abandonnées au désert du sud du Maroc sans eau ni ressources. En 2015 il y a eu plus de mil personnes arrêtées. Des autres sont mortes à conséquence de la répression des Forces Auxiliaires Marocaines (FAM). En outre, le profond racisme, existent à Nador, provoque que les personnes subsahariennes à peine osent se promener dans la ville ou accéder aux installations sanitaires par crainte des représailles.
Les campements au Gurugú sont organisés par nationalités ou langues et ils ont un chef, qui est le stratège pour le saut à la clôture. Le séjour moyen est de 6 ou 7 mois, bien qu’il y ait des personnes qui y passent des ans. Les conditions sont d’extrême précarité et insalubrité, avec des menaces de violence constante. Il y a des familles entières : femmes, hommes et enfants avec le seul propos d’arriver à l’autre côté de la frontière.
La clôture n’est pas la seule manière d’arriver à cette enclave espagnole. Parfois, les immigrants risquent leurs vies en nageant ou dans de petites embarcations. On sait que le prix de traverser la frontière en Zodiac est d’environ 1000-2000€ par personne. « L’aventure », comme les Africains dénomment ce voyage, a noyé dans la mer 20000 personnes les derniers dix ans, selon l’Organisation Internationale des Migrations (OIM), entre lesquelles celles qui sont disparues sans laisser de traces n’y sont pas comptabilisées. Aucune entité ne connaît le nombre total de morts à cause du phénomène migratoire vers l’Europe.
3.- Beni Enzar
C’est l’un des passages frontaliers les plus courus en Afrique, et par lequel transitent des citoyens européens. Il est ouvert aux voitures, aux personnes et à la marchandise. En 2015 s’y a installé un bureau pour que les personnes qui fuient de leurs pays, à cause des guerres ou des persécutions politiques ou sexuelles puissent y demander asile. Cependant, la majorité d’eux sont directement exclus de protection et asile pour ne pas être considérés des réfugiés.
Seuls ceux qui procèdent du conflit syrien ont une possibilité réelle de demander asile dans ce poste et même s’ils ont aussi des difficultés, la plupart d’entre eux sont interceptés par les forces marocaines et forcés à recourir aux « passeurs » en échange des grandes sommes d’argent. De plus, les contrôles marocains obligent les familles à passer séparément.
Les subsahariens ne peuvent ni veulent y accéder. Les seuls qui y demandent l’asile, voient leurs pétitions réfusées, ils sont donc obligés à entrer illégalement, en sautant la clôture.
4.- Farhana et le Quartier Chinois
Ces passages frontaliers sont utilisés par la population marocaine de la province de Nador, avec une permission journalière d’entrée et sortie de Melilla pour travailler. La même chose arrive à l’inverse : les citoyens de Melilla peuvent entrer à Nador en montrant leur document d’identité. Tout autre citoyen espagnol doit montrer le passeport. Ainsi, il y a un flux constant de sortie et entrée qui transforme ces postes frontaliers en passages perméables toujours bondés. Ici a lieu le dénommé commerce atypique, qui est en réalité la contrebande tolérée par les autorités. À l’heure de pointe il y a des foules de transporteuses qui portent des énormes paquets de marchandises de jusqu’à 90 kilos jusqu’à l’autre côté de la frontière. Dans la plupart de cas, il s’agit de femmes de presque 60 ans, supportant les cris, la chaleur, la poussière, les coups de pouce de la police et voire les morts pendant les débandades, tout cela pour quelques misérables euros qui leur permettent de survivre.
5.- Le CETI
Après ce calvaire, ceux qui réussissent à accéder à Melilla n’ont aucune facilité. A priori, leur destin est le CETI, le Centre de Séjour Temporaire d’Immigrants, où souvent, milliers de personnes vivent entassées dans des installations préparées pour ne pas héberger moins de 500.
Manque d’attention aux groupes vulnérables
Le CETI ne respecte pas les exigences minimales indiquées aux directives européennes sur l’asile et il ne respect pas les conditions adéquates d’accueil aux personnes réfugiées qui fuient de la guerre et la persécution. Souvent, les enfants sont séparés de leurs parents et ils peuvent être soumis à des tests d’ADN pour vérifier leur légitimité familiale.
Ce n’est pas facile non plus pour d’autres collectifs spécialement vulnérables, comme ceux des personnes LGTBI, qui ont fuies de leurs pays à cause de la persécution qu’elles subissent en raison de leur orientation sexuelle, les femmes victimes de violence sexiste, les victimes de traite ou les personnes avec diversité fonctionnelle, qui doivent faire face à des barrières architectoniques. Pour les premiers, même si la Loi d’Asile comprend les raisons de genre comme légitimes pour recevoir le statut de réfugiés, la discrimination ne cesse pas après leur arrivée au territoire espagnol. La plupart d’entre eux attendent plus d’un an pour être réassignés, pendant ce temps qu’ils continuent à subir des graves agressions homophobes au centre. Les femmes victimes de violence sexiste n’ont aucun type de protection non plus. La plupart d’entre elles renoncent à dénoncer par crainte des représailles de leur agresseur, qui souvent cohabite avec elles dans le même centre ou dort à ses portes quand il est expulsé.
Les organisations humanitaires suspectent qu’un nombre considérable de femmes victimes de traite se trouvent dans le CETI et que la situation est en train de s’aggraver, car certaines d’entre elles affirment être majeures tandis qu’elles sont encore mineures. Ces femmes sont réticentes à dénoncer ou demander asile pour peur d’être surveillées par leurs traficants dans le centre. Quand elles le font, les autorités refusent leurs pétitions si elles n’apportent pas de preuves pertinentes, en les laissant dans une situation encore pire, à la merci des représailles des agresseurs. La plupart d’entre elles arrive à la Péninsule en tant que migrantes en situation irrégulière avec un ordre d’expulsion et tombent dans les griffes des réseaux de traite.
Discrimination en raison de nationalité
La nationalité détermine la sortie. Les autorités espagnoles ont un contact inégal et discriminatoire vers les personnes demandeuses d’asile avec une nationalité différente de la syrienne, comme par exemple l’algérienne, la marocaine ou la subsaharienne, auxquelles on applique la Loi d’Asile de
manière différente du reste du territoire espagnol. Bien que la carte rouge de demandeur d’asile doive leur permettre la liberté de mouvement dans tout le territoire espagnol, à Melilla la nationalité est un facteur qui retarde la sortie et, par conséquent, la protection des migrants.
Demande d’Asile à Melilla
Les personnes qui sont déjà entrées à Melilla peuvent demander asile au Commissariat. Les résidents du CETI qui souhaitent demander une protection internationale doivent faire appel aux avocats de la Commission Espagnole d’Aide au Réfugié (CEAR), en charge de l’assistance juridique au CETI, pour fixer un rendez-vous avec la police et formaliser la sollicitude. Le demandeur a droit à un avocat pendant l’entretien. Quand ils y parviennent, les irrégularités institutionnelles commencent. Bien qu’il soit légalement considéré que les demandeurs d’asile sont en Espagne, ils se voient refuser le permit de voyager à la Péninsule, en violant leur droit de libre de circulation dans le pays. Jusqu’à récemment, ils n’étaient pas transferés à la Péninsule jusqu’à ce qu’ils eussent leur demande résolue, une procédure qui pouvait prendre des années et décourager la pétition d’asile à Melilla. Les obstacles à la libre circulation violent la législation nationale, européenne et internationale et ils ont aussi été déclarés illégaux par les tribunaux de justice. En conclusion, les demandeurs de protection internationale à la ville frontalière subissent une situation discriminatoire et d’évidente inégalité en comparaison avec ceux qui demandent asile à la Péninsule.
La législation d’immigration de l’État Espagnol ne laisse aucun répit aux immigrants. Les personnes auxquelles n’est pas concédé l’asile ou qui ne le demandent pas, se trouveront dans une situation irrégulière pendant au moins trois ans, avec un ordre de déportation qui peut être exécutée à n’importe quel moment.
6.- La Purísima
La Purísima est l’un des centres d’accueil pour les mineurs étrangers non accompagnés (MENA) de Melilla. Il s’agit d’un ancien bâtiment militaire délogé pour ne pas remplir les conditions adéquates et restauré pour accueillir ces enfants qui traversent la frontière tous seuls. La plupart viennent du Maroc, quelques-uns d’Algérie, de Syrie ou de Guinée- Conakry. Ils risquent leur vie pour chercher un futur qui ne leur appartient pas. Il s’agit d’enfants qui fuient du conflit de leurs pays, des familles déstructurées, de la pauvreté et de la maltraitance et en raison de leur condition, dès leur arrivée au territoire espagnol, restent sous la protection de l’État Espagnol. La législation internationale oblige à protéger l’enfance, mais la réalité diffère largement des obligations juridiques à Melilla.
Le récit des mineurs qui ont passé par leurs installations est bouleversant.Avec une capacité pour 170 enfants, on y retrouve entassés près de 500, qui dorment sur des matelas partagés ou dispersés sur le sol, sans couvertures pour tous et sans eau chaude. De plus, ils se plaignent des mauvaises odeurs et du manque de vêtements et de nourriture. Cependant, cela n’est pas tout : plus de 92 % des mineurs qui y ont passé, assurent avoir étés traités de forme violente dans le centre. Ils sont aussi trompés avec des procédures bureaucratiques et des vides légaux. Quand ils arrivent à Melilla, ils doivent enregistrer leur empreinte au moins deux fois pour obtenir la carte de résidence. Quand ils l’obtiennent, ils sont rarement informés de la date de renouvellement et une fois majeurs ils se trouvent sans résidence. Quelques-uns ont déjà vécu deux ou trois ans à Melilla quand ils atteignent les 18 ans. Ce même jour, ils sont obligés à abandonner le centre sans n’avoir reçu aucune information. Malgré tout, le centre reçoit cinq millions d’euros publiques chaque année.
La politique des autorités de Melilla concernant les mineurs migrants, qui ne sont pas accompagnés, a été remise en question. Le gouvernement de la ville continue à attaquer chaque organisation qui récolte information et qui élabore des dossiers sur la situation sans écouter les critiques.
Ces derniers mois, deux mineurs sont morts en différentes circonstances dans les centres de Melilla, l’un d’eux de forme soudaine, après avoir reçu l’autorisation de sortie de l’hôpital de Melilla, dans lequel il avait été admis pour se casser le pied en essayant de s’infiltrer dans un bateau pour arriver à la Péninsule.
Vers la fin de 2017, l’autre mineur migrant, sous tutelle, est décédé d’un arrêt cardiorespiratoire, après avoir passé 20 jour en coma à l’Hôpital Régional de Melilla. On soupçonne que sa mort a était causée par une correction qu’il avait subie dans le Centre Éducatif des Mineurs Transgresseurs, connu comme « Baluarte ». Aujourd’hui, les morts des mineurs ne sont pas toujours clarifiés.
L’Espagne a terminé le 2017 avec 6414 mineurs étrangers non accompagnés (MENA) dans les centres d’accueil, 2417 plus que l’année précédente, ce qui suppose une augmentation du 60.5 %. 14.3 % de ces mineurs ont été sous tutelle à Melilla, où 917 se sont enregistrés, la plupart de nationalité marocaine (855). Pourtant, bien que le chiffre des mineurs étrangers non accompagnés soit en hausse, le nombre d’autorisations de résidence a diminué. Selon les données du Gouvernement Espagnol, 160 autorisations de résidence ont été concédées à des MENA accueillis à Melilla l’année dernière, un 40 % de moins que ceux de 2016, où il y en a eu 269.
Selon le dossier « Les plus seuls » de l’ONG « Save the Children », l’abandon des systèmes de protection en Espagne a provoqué qu’en 2016 un total de 825 mineurs se retrouve en fuite et introuvable. Leur destin est incertain. Les enfants syriens souvent continuent leur odyssée vers quelque pays du nord de l’Europe où leurs familles les attendent, presque toujours dans la misère. Cependant, les disparitions des filles et jeunes nigériennes sont habituellement liées aux réseaux de traite. Les enfants marocains fuient à cause des dures conditions des centres d’accueil et leur souhait est celui d’arriver à la Péninsule, où ils savent qu’ils auront meilleures possibilités. La plupart d’entre eux errent désemparés sur les rues de Melilla, victimes de l’indifférence sociale, le racisme et la maltraitance.
7.- Le Port de Melilla
Au vu des piètres conditions du centre La Purísima, quelques mineurs préfèrent rester dans la rue. Il n’y a pas de chiffres officiels sur le nombre de jeunes qui rôdent les rues de Melilla, mais à certains moments de l’année ils peuvent être jusqu’à 70 ou 80. Ils proviennent, dans un 91 % du Maroc, le 9 % restant viennent des pays comme l’Algérie, le Cameroun, la Guinée ou le Congo.
Les mineurs tournent autour de la partie ancienne de la ville, dans la zone des roches qui donnent forme aux épis du port. Ils souffrent de la maltraitance des forces de sécurité, de la population de Melilla et, parfois, de leurs propres compagnons. Ils ont froid et faim. PRODEIN est la seule organisation qui, à part de leur offrir conseil juridique et chaleur humaine, leur proportionne un dîner chaque nuit pour leur garantir un repas par jour.La rue est l’exemple le plus déplorable de l’exclusion, et elle produit une dégradation immédiate aux enfants. Dans le port, ils vivent dans la misère, sniffent de la colle et sont victimes de plusieurs formes d’abus et d’ extorsion. Le « laisser-aller » institutionnel ne leur laisse qu’une seule option : celle de risquer leur vie pour s’infiltrer dans un bateau qui les amène à la Péninsuleet qui leur fasse sortir de l’enfer. Ils le font en pratiquant le « risky ».
Ils s’organisent en groupe et ils grimpent la grille qui sépare la ville du port pour essayer de se cacher dans un bateau, ou bien ils sautent à la mer et ils nagent jusqu’aux navires qui sont déjà partis. Ils l’essayent jusqu’à cinq occasions par nuit. Récemment, de nouveaux fils barbélés ont été installées au port, avec le risque que ça suppose pour les enfants qui essayent de les traverser. L’espace au-dessous d’un camion, un creux entre le chargement ou entre la roue d’un autobus et le siège du conducteur, ils ne sont que des exemples d’endroits où ils se cachent pour arriver aux bateaux. Le risque est énorme. S’ils sont découverts, ils subissent les représailles de la police, ou encore pire, ils trouvent la mort dans cet effort.
On perd la trace de la plupart de ceux qui parviennent à atteindre ces bateaux. L’année dernière, Europol alertait que 10000 mineurs migrants non accompagnés avaient disparu en Europe et il indiquait qu’une grande partie d’eux pourraient être tombés dans des réseaux de traite de personnes. Des autres réussissent à se réunir avec des familiers en Espagne ou dans d’autres pays européens.
« On veut aller à l’école ». Enfants sans scolarisation
Près de 200 enfants de Melilla, d’entre 8 et 14 ans, ne peuvent pas aller à l’école. Ils sont tous en âge d’étudier en éducation pré-primaire et primaire, mais le Gouvernement ne leur laisse pas entrer dans les cours parce qu’ils n’ont pas des papiers, même si la plupart d’entre eux sont nés en Espagne et ils y ont toujours résidé.
On ne voit pas cette situation dans le reste de l’État, où tous les enfants ont le droit d’aller à l’école, indépendamment du fait qu’ils aient ou pas les papiers en règle. Mais à Melilla ils privent ces enfants de leur droit à l’éducation et ils ne respectent pas la législation nationale, européenne et internationale.
Les mineurs, fils d’immigrants, nés dans la ville autonome et avec résidence, crient « On veut aller à l’école ! » dans des rassemblements qu’ils tiennent chaque vendredi depuis le mois de septembre. Ils n’ont pas pu être scolarisés car ils voient leur demande refusée pour ne pas être recensés. Pourtant, sans le permit de résidence, ils ne leur fournissent pas le recensement et sans le recensement il n’y a pas un permit de résidence. À la Péninsule, le recensement n’est demandé que pour t’assigner une école prochaine, pas pour t’assigner une place.
En un mois, et grâce à PRODEIN, ils ont récolté 100000 signatures à la plateforme change.org pour soutenir leur pétition. Elles ont déjà été déposées au Ministère d’Éducation et prochainement seront remises aussi au procureur des mineurs et au Défenseur du Peuple. Pour le moment, les autorités éducatives continuent à les entraver bureaucratiquement.
LES ARTISTES
José Palazón, Oihana Marco, Helena Sánchez, Clara Calbet et Marcos Dios
JOSÉ PALAZÓN Paysages de désolation
C’était vers 11 heures du matin. Les gamins avaient sauté la clôture par un endroit à côté du terrain de golf, et j’ai considéré que c’était un bon moment pour avoir une image différente des classiques qui sont offertes depuis le début de la crise humanitaire qui a lieu à la frontière de Melilla depuis plus d’une décennie. On parle de la frontière qui sépare les majeures différences sociales, économiques et culturelles du monde.
Un moment avant je me trouvé à côté de la clôture, juste au-dessous des ces 15 guinéens qui s’y avaient hissé, mais la Guardia Civil m’a empêché de les photographier. J’ai cherché quelque chose plus symbolique, une photo qui réflétait les différences qu’on retrouve ici, la situation vécue, ce qui nous indigne de tel manière que parfois, nous ne savons ni comment réagir, ni quoi faire : la différence Nord-Sud, l’inégalité, la violence qu’il y a dans les frontières. Tout ce qu’on déteste et méprise, mais devant lequel, de nombreuses personnes, institutions, gouvernements... réagissent en fermant les yeux pour différentes raisons.
J’ai vu, dans quelques forums, commenter que la photo pouvait être un montage. Il est compréhensible, car il est difficile d’imaginer que la photo puisse se correspondre à une situation réelle. Le terrain de golf, qui a coûté 5 millions d’euros et qui a un entretien annuel de 700000 euros, jouxte, dans une longueur de 1500 mètres, la double clôture de six mètres de hauteur et 12 kilomètres de longueur qui sépare Melilla du Maroc.
Il ne s’agit pas de juger les deux personnes qui apparaissent dans la photo en jouant au golf. Je ne dis pas que ces deux personnes soient insensibles. Ils peuvent être là pour indifférence, mais aussi pour peur de s’engager au problème dans un endroit si petit comme celui de Melilla, ou d’aller contre les directives politiques officielles et de se retrouver dans nombreuses conséquences peu agréables.
La photo est un appel général pour mettre fin à l’indifférence, la différence, la peur.
José Palazón (Carthagène, Murcie, 1955), activiste infatigable pour les droits humains, est l’auteur de la célèbre photographie « Paysages de
désolation », prise en octobre 2015, où on voit deux joueurs de golf et, au fond, une douzaine d’immigrants subsahariens hissés sur la clôture frontalière de Melilla, sans manger ni boire pendant des heures. Les golfeurs donnent des coups indifférents à cette réalité.
L’instantanée a été publiée dans les moyens de communication internationaux les plus prestigieux, comme le New York Times ou The Guardian, en plus d’obtenir le prix World Press Photo et le prix Ortega y Gasset du Journalisme Graphique 2015 pour refléter, selon le juré, « l’énorme distance, économique, sociale et d’expectatives, qui existe entre le deux mondes, le premier et le troisième, par contre si proches géographiquement». De même, l’image a été récompensée avec laDistinction Internationale de Photographie Humanitaire Luis Valtueña 2015 et a été finaliste du prestigieux concours journalistique García Márquez du Journalisme, en Colombie.
José Palazón est un tenace activiste pour les droits humains et la voix principale de dénonce de la situation des immigrants à Melilla. Bien qu’il ait étudié sciences économiques, son travail pendant les 20 derniers ans a été lié à l’Association Pro-Droits de l’Enfance (PRODEIN), fondée par lui-même, en 1998 pour aider des mineurs sans papiers, des femmes maltraitées, des immigrants et n’importe quel collectif en situation d’exclusion ou qui souffre des graves violations des droits humains dans la ville autonome. Palazón a donné un visage aux « push-backs », une pratique illégale de la Guardia Civil et des forces frontalières. Grâce à son travail et à celui de l’ONG qu’il dirige, on a obtenu, pour la première fois, une preuve concluante des expulsions sommaires des immigrants au Maroc. Une vidéo enregistrée par PRODEINmontre comment des agents espagnols livrent 15 subsahariens aux forces marocaines, qui les reçoivent en les battant. Des autres images similaires publiées par PRODEIN ont culminé avec l’imputation, en 2014, du commandant en chef de la Guardia Civil de Melilla, Ambrosio Martín Villaseñor, accusé d’un délit de prévarication pour ces pratiques. José Palazón a aussi reçu le Prix des Droits Humains Nacho de la Mata 2016, donné par le Conseil Général de l’Avocat Espagnole au travail des personnes ou institutions à faveur de l’enfance la plus malheureuse.
OIHANA MARCO
Melilla est une ville pleine de contradictions, où on a pu vérifier, le long de notre parcours dans la ville, qu’il y a encore des restes urbanistiques d’héritage franquiste qui contrastent avec la réalité actuelle d’Espagne et avec une architecture moderniste, dont les idées d’avant-garde sociale et politique sont très éloignées de ce qui le franquisme représentait. Il y a aussi des citoyens qui jouent au golf (devant un CETI plein à craquer des gens qui vivent dans des piètres conditions) mais qui ignorent aussi les protestations d’enfants nés à Melilla qui n’ont pas accès à l’éducation obligatoire pour ne pas avoir le permit de résidence. On a aussi connu des MENAS qui déambulaient sur les rues en attendant, sniffant de la colle, pendant la nuit pour faire le « risky ». Ils regardent le cargo auquel ils essayeront de s’infiltrer, en rêvant d’arriver à cette « Grande Espagne » qui leur donnera un présent meilleur. Pourtant, ces enfants en risque ont passé à être considérés des enfants dangereux, comme José Palazón dit. La population coexiste, mais sans se mélanger et, en conséquence, c’est difficile d’obtenir une image complète de Melilla et de sa réalité sociale.
Ainsi, ma proposition est celle d’une narrative visuelle en blanc et noir. Un itinéraire par le quartier du Rastro, l’Ensanche moderniste où il y a la mosquée centrale de Melilla et où on trouve, désœuvrés, de nombreux mineurs qu’on a connus et qui attendent la nuit pour risquer leurs vies. C’est un quartier qui pourrait être parfaitement au Maroc. L’itinéraire comprend aussi une promenade sur l’ancienne Melilla, d’où de nombreuses personnes observent de jour le bateau ARMAS auquel elles rêvent de pouvoir accéder de nuit. Là-bas, dans la ville fortifiée aussi appelée « Le Peuple », il y a des poèmes si contradictoires (qui semblent une mauvaise blague) avec la réalité de Melilla, comme celui-ci :
Je chante ta valeureuse, ton humanitaire lignée, la semence Charitable Rose de ce garçon sur la rive qui, rêvant d’amour, chantait à Melilla. Finalement, l’itinéraire inclut aussi la clôture et la réalité environnante du
CETI et des personnes qui se demandent ce qui leur attend pendant qu’elles
s’assoient à côté d’un terrain de golf et qui leur rappelle qu’elles n’appartiennent pas à cette classe privilégiée d’illustres gens de Melilla qui ignorent et tournent le dos à leur réalité, cette réalité qui teint Melilla de noir. Melilla n’est pas une ville de grises, sinon une dualité chromatique extrême qui ségrègue métaphoriquement les privilégiés de ceux qui ont eu la malchance de naître dans des autres lieux, à l’autre côté de la frontière, et qui luttent chaque jour pour pouvoir vivre avec dignité.
Oihana Marco (Saragosse, 1977), licenciée en Psychologie (Saint- Sébastien, 2000), obtient un master enAnthropologie (Londres, 2006) en réalisant une thèse sur le voile et les femmes de deuxième génération à Londres. Du 2007 à 2011, elle travaille comme investigatrice dans des projets sur le genre, l’Islam et l’immigration à Barcelone, Saragosse et Londres. Elle écrit des articles pour Vocento
depuis 2016.
Elle est formée en photographie et elle y travaille professionnellement depuis 2012. Postérieurement, elle combine la
photographie avec sa formation académique en faisant des ateliers d’émancipation pour des femmes en risque d’exclusion sociale grâce à la photographie (Musée de Beaux-Arts de Bilbao et Fondation Ellacuría).
Après avoir été formée en photothérapie (UMA, 2017), elle donne des ateliers de genre et diversité pour l’UMA et des autres ateliers photothérapiques pour des femmes dans d’autres centres. Maintenant, elle a une résidence artistique à la Fondation Bogliasco (Italie).
Elle a exposé à Saragosse (Galerie Carolina Roja, Festival Regard des Femmes 2014, Bantierra), Huesca (Bantierra), Saint-Sébastien (Centre Culturel Okendo, Tabakalera, Lantoki, Olatu Talka Contxa Gaur Market, Basque Style Artists, Metrópolis Platz, La Fnac, Donostiartean : Kursaal...), Malaga (Éloge des sens : lyrique visuelle en féminin, CAC et MIMMA, Marché Artistique La Thermique), Barcelone (Galerie LaFutura), Aarhus(Danemark), Pafos (Chypre) et Hull (Royaume Unit) comme partie d’un interchange de résidences artistiques des villes européennes entre lesquelles y est comprise Saint-Sébastien.
Son objectif professionnel est celui de générer la conscience et l’émancipation des femmes à travers la photographie.
Webs : www.oihanamarco.com www.omanthropology.weebly.comInstagram : @oihanamarcophotography Facebook : Oihana Marco Photography Email : [email protected]
HELENA SÁNCHEZ
Un groupe de Sénégalais qui reviennent de la classe d’espagnol se rencontrent avec une famille syrienne qui sort du Centre de Séjour Temporaire d’Immigrants (CETI), installé devant un terrain de golf et à côté d’une clôture où s’emmêlent les sacs de plastique, qui sont sortis en volant un jour que quelqu’un faisait un pique-nique à la pinède après avoir couru la semi-marathon, pendant que des enfants manifestent au centre de la ville parce qu’ils ne peuvent pas aller à l’école, juste avant qu’un gamin algérien, qui a eu la malchance de tomber d’un mur de 5 mètres, reçoive une branlée au port.
Cette radiographie de Melilla est celle d’un lieu qui, dans l’imaginaire des espagnols qui sommes nés vers la fin des années 80, à peine existe. Et aujourd’hui, avec des teintures de réalisme magique, elle déborde symbolisme à chaqu’une de ses infinies violations des droits pendant qu’elle palpite désespérée dans 12 kilomètres carrés en Afrique.
On n’entend pas parler de Melilla. Et pas parce qu’il est un thème tabou ou politiquement incorrecte, sinon simplement parce qu’on ne parle pas de ce lieu. Moi, au moins, je ne me rappelle d’aucune conversation significative sur Melilla ni chez moi, ni avec mes amies ni, encore moins, à l’école. Le plus étonnant c’est que, des années plus tard et avec un gars de Melilla à la bande d’amis de l’université, on ne parlait jamais de Melilla, ce grand bastion patriotique qui n’a même pas la juridiction sur les eaux sur lesquelles partent les enfants chanceux, la chance des autres et les emballages vides de tout le sentiment espagnol qu’on exporte jusqu’à là-bas pour pouvoir se sentir comme chez nous.
C’est cette palpitation contenue ce que je veux mettre en lumière avec mon travail. Des images d’un état préalable (ou postérieur) à l’abus dans une ambiance d’abandon et intemporalité qui nous rend difficile de savoir s’il est déjà arrivé ou il est sur le point d’éclater.
Tout en calme apparent, en silence, parce qu’on ne parle pas de Melilla.
Helena Sánchez (Madrid, 1989) est une photographe madrilène de 28 ans. Elle a terminé ses études de journalisme à Florence (Italie), à la fois
qu’elle apprenait à utiliser la petite Nikon d40 qu’elle avait amené avec elle. À la fin du cours, et avec l’enthousiasme pour la photographie récemment découvert, elle se rend compte qu’elle doit réenvisager sa carrière professionnelle. Après une brève parenthèse en travaillant dans la production télévisée et comme rédactrice de TVE (la télévision publique espagnole), elle voyage pour la France, le Mexique et l’Amérique Centrale durant les deux années suivantes. Comme n’importe quel diplômé, pendant ce temps, elle fait un peu de tout, mais en profitant de toutes ces expériences pour apprendre et continuer à augmenter son bagage.
À son retour à Madrid, Helena décide de se concentrer sur la photographie enfin professionnellement. Elle passe à faire partie intégrante de l’éditorial CONDÉ NAST, où elle restera les deux années et demie suivantes en tant que gérante du plateau de photographie et en publiant dans les différentes magazines du groupe : Vogue, Vanity Fair, AD, Glamour, GQ et Traveler. Pendant ce temps, elle concilie le travail avec sa passion pour laphotographie documentaire qu’elle avait déjà initiée en Mexique et Guatemala et qui complète avec des nouveaux voyages en Bosnie- Herzégovine, au Sahara Occidental, en Colombie et, surtout, en Espagne et Portugal.
Récemment, Helena Sánchez s’est engagée dans son premier projet comme entrepreneure en montant à Madrid ESTUDIO-H, un nouveau concept duportrait d’étude et d’ image corporative.
[email protected] @lahachenoesmuda
PERSONNEL : www.hachefoto.com
TRAVAIL : www.helenasanchez.es
CORPORATIF : www.estudio-h.es
CLARA CALBET Melilla, ville de contrastes surréalistes
Melilla est une ville choquante, pleine de contrastes et images surréalistes.
Des édifices modernistes, lumineux, élégants et imposants à côté des maisons abandonnées. Des fenêtres murées. Des édifices très dégradés, avec de la vie dedans. Des trottoirs occupés par marchandises qui ne tiennent pas au magasin ; les magasins, les véritables propriétaires du trottoir. Des rues pleines de vie.
Des façades avec des décorations élégantes qui semblent vouloir rappeler qu’elles faisaient partie de quelque chose de plus importante avant. À leur côté, sous leur abri, des fenêtres vides, sans des vitres, montrant un intérieur sombre et abandonné. Sans une seule feuille, les branches des arbres, qui arrivent déjà presque au deuxième étage, elles semblent vouloir être une métaphore du cours du temps, qui l’imprègne tout. Ou peut-être de la négligence, qui implique une dégradation de plus en plus féroce.
Cette négligence (qui peut être délibérée) a des conséquences. Quelques- unes seront plus visibles (ceux des édifices) ; des autres, moins ; mais il y en aura. Tout a un effet.
La revendication des mineurs nés à Melilla, de familles marocaines, qui ne peuvent pas accéder à la scolarisation, est l’un des effets visibles de cette... ¿négligence ?. Les concentrations hebdomadaires remplissent la place de couleurs. Des pancartes, crayons, sacs à dos, filles et garçons en train de peintre leurs revendications, de gambader et jouer, et aussi de crier en chœur qu’ils veulent aller à l’école. Filles et garçons. Ils veulent aller à l’école.
Il y a d’autres contrastes à Melilla. Des contrastes et des faits surréalistes. Quelques-uns peuvent être observés dans les rues, comme les gamins qui, de nuit, essayent de faire le « risky ». Ou les transporteuses qui remplissent les passages frontaliers jusqu’à les bourrer. Des autres peuvent seulement être pressentis, comme l’encombrement au CETI et les centres de mineurs, ou les conditions des personnes qui vivent là-bas. Des autres peuvent être entendus, comme les « non-demandeurs d’asile ».
Bien qu’une image vaille plus que mil mots, c’est impossible de transmettre toute la réalité de Melilla qu’en images. Une partie de cette réalité est visible (à ceux qui prennent la peine d’aller à la ville, car elle exporte rarement sa réalité), mais il y a nombreuses réalités cachées. Elles sont devenues, ou transformées en, invisibles. En gagnant la confiance des citoyens de la ville (soit-il depuis des années, soit-il depuis la semaine dernière), il est possible de s’y approcher. Il y a encore des autres réalités qui, même pas comme ça, ne peuvent pas être connues. C’est très important de ne pas les oublier ; elles sont possiblement celles qui devraient nous inquiéter le plus.
Clara Calbet (Cardedeu, 1984) a commencé son parcours professionnel aux 16 ans à la télévision locale de son village, où elle a appris et
expérimenté presque toutes les facettes télévisées. Elle a étudié
Communication Audiovisuelle et un Master en Innovation et Qualité Télévisées, en plus, elle a travaillé dans des médias locaux et autonomiques (8TV, City TV, Granollers TV, Ràdio Sant Celoni, El 9 Nou, L’actual...) en tant que rédactrice, ENG, opératrice de caméra et auxiliaire de réalisation. En automne 2017, elle a fait un cours de Communication dirigée vers les Droits Humains, et ensuite elle a étudié un master spécialisé en Genre et Communication.
Son objectif est que son travail de journaliste et communicatrice sert pour lutter pour les droits humains, en ayant toujours présente la dimension genre. Actuellement, elle collabore avec des médias écrits et radiophoniques et elle est volontaire de Xamfrà, un centre de musique et scène pour l’inclusion sociale à Barcelone.
Twitter : @claracalbet
MARCOS DIOS ...JE NE LE SAVAIS PAS... !?!
Du moment où on m’a proposé d’aller à Melilla pour connaître la réalité de la Frontière Sud, je me suis posé deux grandes questions : « Qu’est-ce que j’y trouverais ? » et « Qu’est-ce que je ferais après ? ».
Bon, celui-ci est le résultat d’essayer de répondre à ces deux questions d’une forme ouverte et créative. Ouverte, car je crois que, une fois connue de première main cette réalité, ma première impulsion a été de l’ouvrir au reste du monde pour qu’ils la connaissent aussi. Et créative parce que, en tant qu’artiste, la réponse qui venait à tout moment c’était construite et se servait de mes capacités et inquiétudes artistiques.
Je suis Marcos Dios, créateur, acteur, marionnettiste et artiviste. Ce travail est né de la réalité de Melilla en tant que Frontière Sud d’Europe. À mi- chemin entre la marionnette, la performance, le théâtre-document, la poésie, la photographie et l’intervention socio-éducative se définit ce « ...Je ne le savais pas... !?! ».
Une fois j’avais récolté les témoignages de différentes personnes en transit, prisonnières à Melille contre leur volonté, j’ai commencé à voir comment leur donner une voix et servir de porte-voix de leurs réalités vulnérables et exclues. En tant que marionnettiste, ça m’a paru un très bon matériel à traiter à partir de la perspective de la marionnette, pour des raisons artistiques et quasi philosophiques. Ça m’a permis de montrer et pouvoir analyser la relation humain-objet qu’on maintient, en tant qu’européens, avec les immigrants, et comment ils ont une voix seulement quand on leur donne une. Ça m’a permis aussi de voir quand ils prennent vie et, à partir de ce moment-là, ils peuvent agir.
Je me suis servi aussi des témoignages de différents protagonistes avec des réalités très diverses pour armer une série de personnages qui pouvaient relater en peu de temps une réalité de droits humains si ample.
En outre, pour pouvoir créer, je considère intéressant de prendre en considération la dimension collective ou collectiviseure de l’art, qui se nourrit de la communauté (artistique et sociale). Celui-ci est très important en tant qu’artiviste, car ça indique clairement du début que sans le pouvoir du collectif on ne peut pas développer toutes nos capacités individuelles en tant que créateurs ni en tant que citoyens.
Pour cette raison, j’ai décidé d’utiliser les photographies de mes compagnes de voyage, Oihana, Helena et Clara, pour créer les marionnettes, en profitant de différentes visions sur une même réalité et en essayant de construire un récit ensemble et pluriel de cette Frontière Sud.
...Je ne le savais pas... !?!, pour des nombreuses raisons et parce que le plus frappant et commun à tous les acteurs de cette macabre représentation qui est jouée à Melilla, ça fait longtemps et avec tout ce « succès », c’est l’ignorance. Celle de bous, les européens, qui ne connaissons pas cette réalité et celle des personnes en mouvement, car elles ignorent aussi la réalité à laquelle elles arrivent.
J’espère que ça sert comme un petit haut-parleur et un grand tremplin pour la réflexion.
[email protected] Tel : 635271671
Marcos Dios (1980, Pontevedra, Madrid) est licencié en Interprétation Textuelle par la RESAD 2002. Études Théâtrales à l’Université Aristote de
Thessalonique, Grèce 2000. Il termine ses études avec des professionnels spécialisés au Théâtre d’Urgence (Guillermo Eras), Chœur Grec et Tragédie(Theo Terzopoulos), Danse Butoh (Joelle Grünberg), Bouffon (Merche Ochoa), Théâtre Audiovisuel et Arts (ZID-Theater Amsterdam), Construction et Manipulation des Marionnettes (Natacha Belova), Manipulation Visible et Invisible des Marionnettes (Les Anges au Plafond en IIM Charleville),Marionnettes Danse et Mouvement (Duda Paiva), Marionnettes et Dramatisation en Intervention Socio-éducative (Moreno Pigoni) etFinancement des Projets Culturels (Ignasi Vendrell).
Sur le plan professionnel, il a travaillé en tant qu’acteur, marionnettiste et directeur dans plusieurs entreprises comme Teatrompicones (co-fondateur),Globo Rojo Teatro, Músicadhoy, CCHDP et des autres, soit dans le théâtre pour des enfants et familial que pour des adultes.
Il a dirigé, co-dirigé et joué depuis 2005 pour Teatrompicones, Bicharracos et CCHDP dans des travaux comme « Por Narices », « Prometeo Encadenado », « ¡CROA ! », « Historias de Bicharracos », « Buscando a Poe », « Mariquilla la Valiente », « En Busca del Cuento Perdido », « Se Acabó Vivir Del Tumbao », « Voces », « El otro extremo de la Mujer Perfecta », « El Encuentro » et plusieurs spectacles de conteur pour un public infantile et adulte. Il combine aussi son œuvre scénique avec des travaux pédagogique- théâtrales et des performances.
0 notes
Text
Basket Femme Golden Goose Mode en plus du style pour les hommes adultes
En plus d'être stylée, la ligne Nike Sky Max Sky actuelle consiste simplement à vous proposer des baskets très confortables. Une nouvelle bulle Air Chunk qui peut être trouvée près de la chaussure est en fait capable de fournir cet amorti qui est préférable pour donner un tour de haute qualité. Datant du fait que certaines chaussures sont si confortables, elles sont conçues pour être portées à la vue de tous les jours. La chanteuse américaine Rita Anita Baker ('N'est pas non plus pour posséder l'inquiétude', 'Angel', ' Golden Goose Superstar Pas Cher apturée pendant l'enlèvement,' 'les contes de fées', 'te donnant réellement l'idéal naturellement obtenu, '' Soul Inspiration '' et donc 'Sweet Love') a été construit le 26 janvier 1958. La célèbre entreprise dont il n'est pas un nom. Le style Never a Name est un chef-d’œuvre qui dépasse les concepteurs de deux sabots qui tiennent à la famille des utilisateurs du design à Paris. Rapide dans chacune de nos années 1990, aucun nom n’était connu en ce qui concerne les chaussures en toile ou les bottes dans les pays européens. Leurs offres concernent principalement les adolescentes et les garçons. Le problème reflète pleinement le trait de la jeunesse d'une personne dans la colocation de teinte. En plus des résultats du spectacle tels que les pantoufles, cela reflète non seulement souvent la durabilité des baskets, mais aussi le confort des bottes et des chaussures de loisirs. Ses séries télévisées aux couleurs éclatantes sont énergiques et éblouissantes, et les consommateurs sont ceux qui préfèrent les chaussures matérielles pour la mode. Lucinda Williams ('Can't Enabled Go', 'Get Right that have God' et 'Passionate Kisses') a été construite le 26 juillet 1953 par Lucinda Williams, guitariste, interprète et compositrice. Voici une idée sélectionnez vos appareils ipod et les conserve dans leurs propres dossiers au lieu de tous ceux qui vous écoutent aux nouvelles télévisées ou à d’autres programmes susceptibles de le gêner. Envisagez de vivre dans une période diversifiée au sein de votre famille. Ou, quand les mois sont bons, allez plutôt à la salle de gym. En face de vous une séance d’entraînement un peu minime. Ou encore, faites partie d'un groupe comme Buggy Strides dans le cas de votre mère ou trouvez simplement que vous faites simplement du sprint local ou du club de cyclisme pour garder vos idées au clair. De nombreuses salles de sport leur permettent de vous enfermer pendant de longues heures sans pénalités. Le coureur a également constaté que son empeigne en cuir et ses mailles en conséquence assuraient des chaussures ou des bottes encore plus stylées et respirantes. Pour la raison habituelle, il existe la Nike Swoosh de ce côté-là pour enfin donner à la chaussure un look officiel. La semelle intérieure de la chaussure est douce, agréable au toucher, tandis que la semelle extérieure principale, y compris la sandale, est fabriquée en plastique et vous offre toute la rallonge et la robustesse dont votre entreprise a besoin. Presque dans l’ensemble, les avantages d’une sorte de Skyline sont fournis pour fournir une chaussure de jogging haut de gamme. Après avoir ajouté la condition de peau de cette communauté mondiale particulière, il peut être temps de passer à | pour | pour pouvoir | se rendre à | | examinez actuellement l'état connecté de votre environnement proche; c'est-à-dire: maison / bâtiment, quartier et quartier. Élever ma famille même Le document a modifié le mode de vie de l'organisation, favorisant ainsi toute adaptation. Une partie de mon sens de l'humour m'a aidée à surmonter les obstacles énormes, et a permis à quiconque de se dé Golden Goose Deluxe Brand Femme arrasser des taches cutanées inégales ou capiteuses lorsque j'ai décidé de racheter. Le type de perte de capacité sur le chemin de la danse s’est avéré être l’une des caractéristiques qui me rend moins fort, être capable d’exploser et de passer librement à travers les sols nus. Maintenant que j’ai réussi à faire, je ferais la plupart des 2 marches raides, je ferais la fête dans mon fauteuil et regarder les bijoux grimper aux autres alors que j’ai personnellement ressenti le sens du remords. Correct comme un Basket Femme Golden Goose rand écrivain Ma famille et moi créons des héros qui aiment vraiment les airs et la zumba.
0 notes
juliarecits · 5 years
Text
Le Jura (2)
  Le matin, au réveil, nous avons retrouvé nos places, ou presque, puisqu’Elodie est cette fois collée à Fabien. Comme très souvent, nous sommes les premiers à ouvrir les yeux. Agnès me tient en dormant, et Cédric la tient. Il a une jambe par-dessus elle, et il doit ainsi avoir son sexe bien au chaud entre ses fesses. Même position pour Fabien avec Elodie. Il me fait signe qu’il essaye de se défaire, mais qu’elle a du mal à le laisser partir. Je passe derrière lui, et me blottit dans son dos. Nous chuchotons ainsi. Je le tiens en passant ma main par-dessus, et le caresse entre les fesses d’Elodie. Il grossit assez vite et en dormant elle se frotte dessus. Elle doit rêver qu’il la pénètre, car elle gémit sans ouvrir les yeux. On retient un fou rire. Puis nous nous levons doucement, sans bruit.
 En cuisine, dans le silence, nous préparons le petit déjeuner. Il me pose sur le bord de la cuisine et me prend très doucement tout en papotant. Pas à faire l’amour, juste être en moi pour le plaisir. En discutant de notre soirée. Il est tout autant étonné que moi, et tout aussi ravi. Impensable, inoubliable. Pourquoi et comment en sommes nous arrivé à cette envie à tous, de prendre du plaisir ensemble. Notre attitude à tous les 4 ? Il pense que ca doit avoir déclenché un peu, mais aussi Elodie et son besoin de se défouler sexuellement, et aussi Marie, qui déjà est toujours très sexy, très allumeuse, comme je peux l’être, a aussi ajouté au désir de tous, avec son envie, elle, de faire plaisir à Steph et d’en prendre aussi. Elle a très envie de ses jeux de groupe, et comme lui en rêve aussi. C’est vrai qu’elle est super sexy, super sensuelle, et que depuis quelques temps, ses envies de sexes sont très fortes. Ce qu’elle m’a avoué hier avec son collègue de travail en est une preuve. Bref, nous concluons que c’est une envie commune, inavouable, qui a débouché sur cette soirée. Nos attitudes certes pour beaucoup, mais aussi le fait d’être très bien ensemble, et cette confiance mutuelle. Sans oublier le cadre de ce chalet tranquille.
 Le bruit que nous faisons, à réveillé Cédric, qui a lâché ma belle, et Julien aussi. Ils nous rejoignent. Je m’aperçois que je suis la seule à être nue encore, entourée de 3 copains en caleçon. Et tout en préparant café et thé, je me blottis entre eux, en riant ils me cernent, je m’offre à leurs mains, je les embrasse et fouille dans les caleçons pour vérifier si leurs désirs sont bien présent. Rassurée. Trois queues bien raides, chaudes, prêtent à revivre une belle soirée. Et après avoir laissé glisser des doigts en moi, et fais un bisou aux 3 glands qui seraient bien venus me faire plaisir, je file chercher un shorty et un teeshirt. Luc redescend avec moi. Il a un sourire radieux.
 Puis Marie, avec un short ultra court, style bandeau et son petit haut de maille, nous fait une descente des plus sexys, seins magnifiques sous le filet, fesses et minou dessinés avec son short. Elle est vraiment hyper sexy, et comme moi, elle aime en jouer. Pour se dire bonjour, elle m’enlace et m’embrasse goulument devant les garçons. Nos mains caressent nos seins. Les mecs sont heureux que la soirée ne soit pas qu’un rêve. Comme pour leur confirmer, elle fait le tour des garçons et les embrasse tout en se frottant de tout son corps sur eux. Ses mains font comme j’ai fais. Elle fouille avec ravissement les caleçons, et lance un « ho ! La vache ! » À chaque fois qu’elle attrape une queue. Nous accueillons Steph et ma belle de la même façon. Elodie grogne en descendant, mais se réveille vite en faisant déjà le tour des filles, puis des mecs. Elle termine avec Fabien à qui elle fait presque l’amour sur le bord de l’évier. Ce réveil déjà très chaud se poursuit à table. Tout le monde est d’accord pour réaliser que notre soirée coquine, imprévue, à fait plaisir à tous. Il n’y a aucune gêne quand nous reparlons de certains moments, chauds, coquins, osés. Ils font remarquer que tous avaient envie au fur et à mesure, et qu’en fait ce sont nous, les filles, qui ont remonté à chaque instant d’un cran, ce qu’ils n’auraient peut-être pas osé faire. Quand Elodie s’est dévoilé de façon intime, Agnès qui s’est presque assise sur le sexe de Luc, Marie et moi, Marie et le sexe de Steph, moi qui ai pris Julien en bouche, puis Steph… Ils nous avouent qu’eux, se seraient retenus, et pourtant l’envie était forte. Et qu’au final, quand tous se sont lâché, et que personne ne trouvait cela choquant, bien au contraire… Et pour finir, tous avouent que les filles, et surtout Agnès et moi, les benjamines, agissons avec une telle désinvolture, que ces situations en paraissent très naturelles. Sur quoi Cédric et Fabien confirment et surenchérisse sur notre coté simples et libérées. Nous nous sentons fières d’avoir été approuvées dans nos gestes, et de les avoir un peu entraînés dans notre folie et notre gourmandise des plaisirs du sexe. Puis tout le monde se prépare, pour descendre au village.
 Les garçons vont au fromage à la ferme du village, ensembles, et nous les filles au pain. La ballade du matin. Ce qui permet aux mecs d’évoquer la soirée entre eux, et nous de faire de même entre nous. Et bien sur nous ne parlons que de cela. Après le boulanger, nous allons attendre les mecs dans le seul petit bar du village. Il doit dater des années 50, formica rouge pour les tables, et bar lustré tous les jours depuis cette époque. Sympa que de se faire servir un thé ici. Les 2 seuls clients du bar à cette heure, nous regardent nous installer avec des petits sourires de connivences. 4 nanas dans un bar perdu. Rare. Même si le secteur est touristique, le village lui est plutôt calme. Et nous nous racontons notre soirée avec dans les yeux et dans la tête toutes ces images de folie. Incroyable est le mot qui ressort le plus. Et puis : amusant, excitant, naturel, simple, fabuleux. Elodie avec sa gaité qui la caractérise évoque le sexe de Fabien avec des gestes et des petits cris de petite folle. Les 2 clients n’entendent pas tout, mais surement assez pour comprendre que la conversation porte sur le sexe d’un ami à elle. Ils se rapprochent doucement.
 Agnès et moi, nous détaillons aux filles notre progression dans le plaisir : toutes les deux, puis Cédric, et ensuite les 2 complices. Elles savourent les détails, et comprennent pourquoi maintenant nous sommes si à l’aise avec le sexe en général. Pourquoi nous osons certainement un peu plus qu’elles. Nous avons quitté nos blousons et bonnets. Et dessous, toutes les 4 en teeshirt. Et aucune ne porte autre chose. Nous sommes toutes décidées, sans même se concerter, de passer notre semaine en étant sexys, désirables. Et entre le frais relatif du troquet, et nos conversations intimes, nous avons toutes les seins qui pointent. Les teeshirts dessinent nos poitrines et les pointes percent presque les tissus. Nous devenons du coup le centre d’intérêt des clients, les deux, et du patron du bar. On se regarde, on se marre et quand Marie s’étire, me faisant un clin d’œil et quelle fait ressortir sa poitrine sexy nous partons toutes d’un nouveau fou rire. Les yeux de ces messieurs sont grands ouverts. Ils sont scotchés à nos teeshirts et particulièrement celui de Marie qui semble nue à leurs yeux. Nous voila encore une fois sous les projecteurs et nous savourons notre joie.
 Puis Marie de nous raconter comment de fille assez sage, elle a commencé à aimer le sexe avec Steph et comment son aventure courte, mais torride, lui a fait comprendre comme elle pouvait rendre fou les garçons. Comment aussi elle aimait en jouer et qu’elle avait remarqué comment moi j’en jouais, avec des attitudes très sexys, très provos, quand je portais mes jupes ultra courtes. Et aussi combien de fois, Steph lui en avait fait la remarque, et qu’ils avaient souvent fait l’amour en pensant à moi ces derniers temps. Lui, disant qu’il avait envie de moi, et elle aussi. Et comment ils s’imaginaient, sans y croire, me faisant l’amour, et si possible avec Agnès également. Et un jour qu’il avait remarqué que j’étais nue sous une des mes jupes si courtes, comment il l’avait baisé sur le capot de la voiture en foret. Ils évoquaient depuis un moment leur envie de pratiquer l’amour de groupe. Ils étaient allés dans un club, en vacances, mais repartis très vite, devant l’ambiance plutôt vulgaire de l’endroit ou les femmes n’étaient pas respectées. Marie s’était pourtant préparée avec une tenue super sexy, mais les couples présents étaient sans intérêt. Ils avaient également un peu flirté avec un couple d’amis à eux, mais même chose, vulgarité et prise de tête. Ce couple ne souhaitait que de l’échangisme, chacun de son coté, mais eux voulaient faire l’amour comme nous avons fait hier. Se regarder prendre du plaisir et participer. Ils n’avaient pas pu continuer.
 Alors quand la soirée d’hier à commencé à être chaude, il lui a demandé si il rêvait, et si il nous voyait réellement évoluer devant eux ce cette manière. Quand ils ont compris comment tout nous paraissait si simple et comment cela paraissait naturel, partagé dans la bonne humeur. Et quand je l’ai pris en bouche… Déjà la veille au soir il lui avait fait l’amour après m’avoir vu évoluer seins nus tout aussi sexy qu’elle. Et de voir sa femme, évoluer sous les regards allumés du groupe, il a cru rêver.
 Les 2 clients et le patron du bar, ont perçu quelques brides de la conversation et se sont approchés encore un peu. Avec Marie, après un sourire entendu, nous nous levons et allons au bar, regarder le journal local. Décidées à jouer, nous nous tenons par la taille et nous nous embrassons à pleine bouche tout en feuilletant les nouvelles du coin. Le patron, assis devant nous, de l’autre côté, nous renseigne sur les activités de la région sans quitter nos poitrines des yeux, visibles et si bien dessinées. Il s’arrête quand nous nous embrassons, l’air tout chamboulé. Nos seins percent les teeshirts. Puis nous retournons à table, où j’embrasse Agnès et Marie en fait de même à Elodie. Jamais ils n’ont vu ca dans ce village. Ils sont fous. Quatre lesbiennes excitées !
 Ils commandent un autre verre et nous demandent s’ils peuvent nous offrir quelque chose. Juste quand nos garçons arrivent. Alors quand ils voient que nous embrassons tendrement chacune un  ou deux des arrivants… ils ont du boire la réserve du troquet avant midi…
 Le reste de la journée, nous allons faire une belle virée de ski de fond et de jeux dans la neige. La vie à repris normalement, même si nous pensons à notre début de semaine si extraordinaire. Puis le soir, 17h00, retour, épuisés. Feu de cheminée pour rétablir une belle ambiance dans le chalet, salle de bain, mais cette fois, tout le monde s’y retrouve, filles et garçons, sans se poser de question de fausse pudeur ou autre. Avec Agnès, nous retrouvons notre façon de vivre en Espagne, et même à la maison maintenant. Un air de liberté. Avec ici, une belle pointe d’érotisme et de sensualité, ce qui n’est pas pour nous déplaire. Puis nous nous retrouvons tous en bas, autour du feu, pour une partie, que tout le monde attend, comme un prétexte à une belle soirée. Garçons en caleçon, filles en shorty. Seins nus. Les yeux s’allument.
 Cette fois, nous n’avons pas à attendre longtemps avant d’être tous nus. Et les camemberts à peine distribués que les gestes sont déjà très chauds. Agnès a goûté Julien et Luc, avant de prendre en elle quelques secondes le serpent de Fabien. Elodie, toujours aussi fascinée par ce sexe, en fait de même et s’attache un peu à Cédric. Ils avaient fait l’amour auparavant, mais pas depuis, sauf hier soir bien sur. Mais le sentir en elle a nouveau, dans cette ambiance, et malgré tout avec de la tendresse, elle a envie de renouveler. Marie, elle, a offert son bijou de sexe, aux 2 bouches de Julien et Luc, ravis d’avoir en si peu de temps goûté autant de jolis minous et d’avoir déjà vécu plus qu’ils ne pensaient possible. Et puis elle s’est empalée à son tour sur Fabien, et la vue de son sexe et de ses lèvres qui enveloppent bien ce gros membre laisse tout le monde admiratif. Steph surtout. Ravi de voir à nouveaux sa femme se faire prendre. Ses lèvres, longues, quand elle remonte, semblent s’étirer davantage et caressent la queue de Fabien, et quand elle reste au dessus de son gland, elles sont toujours autour, comme une bouche gourmande qui feraient un bisou. Et cette couleur assez sombre offre un beau contraste et du coup le spectacle est magique.
 Moi, après avoir fait plaisir à Luc, me suis occupé un peu de Steph. Le fait de savoir que j’avais été à l’origine de fantasmes de la part de lui et Marie, me donne très envie. J’aime séduire, et si je sais que l’on fantasme sur moi, j’en suis encore plus heureuse. Venant de personnes que j’aime bien cela me transporte encore plus. Et c’est en étant très humide, que je le prends en bouche, soutenue du regard complice de Marie, puis que je m’empale quelques instants sur lui, pendant qu’elle me caresse. Je le libère doucement, pour que les autres profitent du spectacle de ma chatte et de son sexe. Je lui chuchote à l’oreille que ce soir je serais un peu plus à lui qu’aux autres. Il regarde Marie, qui lui chuchote aussi, qu’elle sera avec moi, comme un cadeau. Il est aux anges.
 Et l’ambiance est ainsi électrique jusqu’au repas. Personne ne fait l’amour. Juste des échanges, ou tout le monde profite, partage, au gré des envies, et sachant que, puisque tout le monde y prenait goût, la semaine allait permettre des échanges de plus en plus torrides.
 Cuisine et repas, dans cette ambiance, dans ces tenues, c'est-à-dire sans. Le calme est revenu, mais tous attendent, sans pour autant se presser, que nous soyons à nouveau à l’étage. Et l’idée de refaire l’amour, avec tous, devant tous, est toujours à l’esprit. Et nous montons.
 Nous sommes tous sur la grande couche de la mezzanine, et très proches les uns des autres. Et pendant un bon moment, on s’embrasse, on se câline, des doigts qui fouillent, des mains qui branlent, sans trop chercher qui touche qui, qui fait plaisir à qui. Un grand corps à corps tendre et torride à la fois.  Puis, je commence à faire l’amour à ma belle, devant tout le monde. J’aime bien ce moment, cette habitude prise avec nos complices. Allumer le feu en nous donnant pour eux. Le faire devant tous déculpe notre envie. J’écarte au mieux la chatte d’Agnès et elle m’en fait autant. Leurs yeux nous prennent. Ils commentent, ils nous guident, pour leur plaisirs et le notre. Puis les deux autres filles nous rejoignent. Et nous nous déchaînons devant les cinq mecs qui se branlent en nous regardant. Ils sont autours de nous, et parfois une des filles attrape une queue et la suce un instant avant de revenir de plus belle sur une chatte bien trempée ou un cul bien offert. Quand nous avons fini par jouir entre nous, nous rejoignons nos compères. Chaudes. Prêtes. Excitées au mieux.  
 Elodie se jette sur Cédric en tenant Fabien par la queue, Agnès prend Luc et Julien par la main et se dirige dans leur chambre. Alors Marie et moi nous allons dans la chambre du couple et nous nous enlaçons sur le lit. Elle me met sur le dos et entreprend de glisser sa main en moi. Je regarde Steph arriver. Pendant qu’elle m’écarte ainsi, il descend entre les cuisses de Marie et absorbe son minou. Gourmandise. Elle a sa main entière en moi et me fouille un moment. Je pousse des cris qu’elle étouffe en m’embrassant. Puis elle me lâche, et amène son mari entre nous. Je descends un peu et je commence à le sucer, délicatement, en l’absorbant presque en entier. Je le suce un moment comme j’aime le faire. Marie me regarde, et lui commente ma fellation.
 Sa queue est superbe, très lisse, très bonne, très dure dans ma bouche. Marie le retient de s’agiter, lui disant de me laisser le sucer ainsi. Il est dans son rêve : Julia le suce dans les bras de Marie ! Elle me retrouve, et nous suçons la même queue, en nous embrassant. Il nous demande de nous calmer un peu, trop excité. Nous remontons et l’une sur l’autre nous refaisons l’amour, sur lui presque, qui me fouille, qui me lèche, qui me boit. Puis sur sa demande, nous nous positionnons, têtes dans les oreillers, fesses en l’air, à genoux, chattes ouvertes, pour lui offrir son spectacle préféré. Nous deux croupes à son attention. Je m’écarte avec une main pour qu’il puisse voir comme je l’attends. Il gémit de bonheur. Et il vient me prendre. Dans cette position et avec son sexe assez gros, je crie un peu quand il se retrouve au fond de moi. Et il me baise, fort, déchaîné. Marie le réclame alors il se décale et la baise à son tour. Nous restons ainsi, offertes à son regard et à sa queue, et il nous prend chacune notre tour, baisant l’une en fouillant et admirant le sexe ouvert de l’autre, en commentant son spectacle favori, fou !
 Dans cette position je vois Elodie qui est empalée sur Cédric et qui elle aussi change de queue au gré de ses envies. Elle nous observe un peu. Plus loin je vois ma belle, sur le dos au bord du lit. Luc est en elle, à genoux, et Julien attend son tour. Elle le branle en attendant et dirige les opérations et lui offrant ses seins. Quand elle en sent un, un peu trop excité, elle le repousse et prend l’autre. Elle en veut.
 Steph est au bord de la jouissance. Marie le repousse et le dirige sur moi. Il me pénètre en douceur. Il savoure cet instant tant rêvé. Elle s’écarte le minou au mieux et il regarde ces deux chattes pour lui, trempées, ouvertes, offertes. Il me prend de plus en plus vite. Et il se cambre, reste planté au fond et jouis en moi avec force. Je sens son gland dans ma chatte qui vibre et qui explose. Son sexe est brûlant et énorme en moi. Il ressort pour retrouvé Marie et la pénétrer ainsi. Un autre jet surement car je le vois sursauter. Puis je le couche et je le reprends en bouche, l’avale, prends ses petits jets encore. Et je le lèche, joue de ma langue, mes lèvres. Je le nettoie avec Marie venue m’aider. Nos deux bouches le long de sa belle queue le fait éjaculé encore un peu. Il pousse des cris de bonheur. On le mange à tour de rôle, on le lèche, et on s’embrasse. Il nous avoue que c’est son désir le plus fou qu’il vit en ce moment. Sa femme, salope à souhait, et sa copine tout aussi sexy à qui il vient de faire l’amour, et qui se délectent de son sexe ! Il est effondré sur le lit, sa queue qui commence à se détendre. Nous remontons nous blottir pour l’embrasser. Il est bien. Nos mains le tiennent encore.
 Julien vient de jouir dans ma belle, qui s’empresse de reprendre Luc. Elle semble en vouloir encore. De ce que je vois il entreprend de la prendre par le petit trou. Il veut tout essayer Luc, des fantasmes plein la tête. Elle tend ses fesses, s’ouvre, se présente et le guide pour qu’il la pénètre. Il va trop vite et elle le repousse avant de le remettre gentiment en elle, et dirige la manière de s’enfouir. Il rentre doucement. Quand elle lui fait signe, il commence à bouger en elle, doucement. Puis elle commence à se branler pendant qu’il accélère. Ses doigts fouillent sa chatte, et masse son bouton. Julien participe aussi à son plaisir. Il la caresse, et sur sa demande, il descend par moment lécher son bouton pendant que Luc s’affole entre ses fesses. Il ne peut pas durer, et avec un cri qui le surprend aussi, je le vois se cambrer très fort. Il explose en elle. Elle n’a pas jouis mais elle semble contente de s’être donné à eux.
 Cela a du donner envie à Cédric. Elodie est sur Fabien, face à lui, qu’elle chevauche depuis un moment avec force, déchaînée, et après lui avoir demande à l’oreille, Cédric se place derrière elle, la lèche un moment puis passe son gland sur son petit trou. Elle se penche. Se cambre. Ne bouge plus en attendant d’être prête à le recevoir. Et il la pénètre doucement. Quand il est au fond. Les 2 commencent à la prendre en réglant leurs rythmes. Elle hurle de plaisir. Elle est comblée parfaitement. Connaissant les deux potes dans cette façon de me prendre parfois, je ressens bien son plaisir. Agnès et ses 2 amants du soir nous rejoignent. Agnès se blottit sur moi, et nous regardons Elodie se faire baiser par nos compères. Elle crie et regarde le plafond, secouée de partout. Nous voyons les sexes entrer et sortir à tour de rôle. Elle est superbement ouverte et coule par jets puissants quand fabien n’est plus au plus profond. Cédric jouit en elle, et ressort, essoufflé. Elle hurle ensuite, et Fabien explose à son tour. Ils s’aperçoivent que nous les regardons. On éclate de rire et nous les retrouvons pour les câliner, Agnès et Elodie terminent Fabien ensemble, dans leur bouche, et Marie et moi de même avec les 3 garçons. Steph continue de regarder nos fesses et nos chattes offertes à son regard. C’est décidément son spectacle préféré. Puis nous nous écroulons, tous fatigués mais heureux.
 ET retour en bas pour du champagne ! Nous avons refait l’amour une fois encore cette nuit là. Steph, Luc et Elodie. Agnès et Fabien. Et Julien Marie et moi. Puis encore aux grés des envies. A 2, ou 3, voir 4 parfois. Jusqu'à tomber d’épuisement.
0 notes
ettoiliste59 · 6 years
Link
Tumblr media
Pogramme  divertissement RAMIWIN
Maâmar entame son aventure par un délicat déplacement à Monastir. Ses joueurs ont le couteau sous la gorge. La chaîne de l’espoir porte les copains d’Anis Jelassi dans la ville du Ribat où ils chercheront tout à l’heure un exploit face à la révélation de la saison. Après le nul (0-0) concédé dimanche
dernier au stade Slaheddine Ben Hmida, leur marge de manœuvre se réduit davantage d’autant plus que l’Union Sportive de Ben Guerdane allait compléter en milieu de semaine un prodigieux bond en avant au tableau de la L1 à la faveur de sa victoire polémique face au CA Bizertin. Conséquence: le COM est rejoint au classement par l’USBG (15 points chacun). Cela fait six journées qu’il n’a pas goûté à la saveur d’une victoire, soit depuis la prouesse réussie face à une grosse cylindrée, l’Etoile Sportive du Sahel (2-1) à l’occasion de la 12e journée. Pour son baptême du feu, le nouveau coach, Lassaâd Maâmar, tentera de provoquer le fameux choc psychologique. Et il en aura bien besoin pour démentir tous ceux parmi les supporters «jaune et noir» qui ont vivement protesté contre sa désignation dès la première séance d’entraînement qu’il devait conduire mardi dernier. Une performance à Monastir est également de nature à donner aux coéquipiers de Nizar Touil confiance et courage avant un deuxième déplacement consécutif, au Bardo pour croiser le fer avec le Stade Tunisien. Un concurrent direct qui ne compte que cinq points d’avance sur la place de barragiste. Filali va assister Maâmar Le bureau du COM a désigné Abdallah Filali comme deuxième adjoint pour assister Lassaâd Maâmar. Il s’agit d’un ancien joueur du club où il allait, par la suite, entraîner les catégories des jeunes. En plus d’avoir occupé les mêmes fonctions d’adjoint durant deux saisons par le passé, Filali a été entraîneur en chef du COM du temps où le club du sud-est militait en Ligue 3, et a exercé dans plusieurs clubs de la région de Médenine et Tataouine. Rappelons qu’un premier assistant a été désigné en début de semaine. Il s’agit de Hatem Mednini. On sait également que l’ancien adjoint, Walid Atoui, a préféré se retirer. Rebai incertain L’ambiance tendue qui a accompagné la première séance de Maâmar à Médenine, mardi dernier, a vu Aziz Chtoui avoir maille à partir avec un groupe de supporters. Les choses ont failli dégénérer n'eût été l’intervention des dirigeants. D’où la décision du bureau directeur d’éloigner le groupe de toutes les tensions en programmant dès jeudi dernier un stage à Monastir. Tout à l’heure, le COM pourrait être privé des services de Rebai, blessé. Par ailleurs, Aymen Mnafeg signerait son retour au détriment de Wajdi Mejri.
Auteur : Tarak GHARBI
Ajouté le : 17-02-2018
0 notes
Photo
Tumblr media
Jules Tunisia
1 note · View note
Photo
Tumblr media
Hugo Boss est l'une des plus célèbres marque mondiale de mode Masculine. Le 1er magasin Hugo Boss a ouvert ses portes en 2011. Il propose à l'Homme un vaste choix de prêt à porter et accessoires fashion et moderne.
1 note · View note
Photo
Tumblr media
Fort du savoir faire acquis résultant des partenariats d’ores et déjà établis avec des marques de luxe de forte notoriété, Maille Club Group a lancé en 2000 sa propre enseigne de luxe : Square 5.
Avec une surface de plus de 820 m². Square 5 est le premier magasin en Tunisie à proposer le luxe en matière d’habillement et d’accessoires pour l’homme et la femme.
0 notes
Photo
Tumblr media
Eden Park (Eden Park Tunis)
Fondée en 1987 par des joueurs de rugby à XV du racing Club de France, la marque Eden Park est une marque casual haut de gamme. Ayant des valeurs fondatrices d'inspiration rugby, la marque a su adapter son vestiaire de façon élégante et intemporelle pour répondre aux exigences de la mode.
1 note · View note
Photo
Tumblr media
Dessange Tunis
Cherchant à se diversifier dans le bien être, soins et esthétique de luxe, Maille Club Group a ouvert son 1er salon avec pour partenaire Jacques Dessange.
1 note · View note