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#Sachets en Plastique non biodégradables
meganval · 2 years
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Prolifération des sachets en plastique non biodégradable au Bénin : sur les traces des hors-la-loi
Prolifération des sachets en plastique non biodégradable au Bénin : sur les traces des hors-la-loi
Il n’a jamais vécu un tel désastre dans la lagune de Cotonou depuis plus de vingt (20) ans qu’il y exerce la pêche. En lieu et place des poissons et des crevettes que Pierre AMOUSSOU pêchait, les mailles de son filet n’amassent désormais que des déchets plastiques majoritairement constitués des sachets en plastique non biodégradable. Ces déchets, le Bénin en produit cent trente-neuf mille…
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esidwaya · 3 years
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Usage des sachets plastiques : Vivement l’application de la loi n°017!
Usage des sachets plastiques : Vivement l’application de la loi n°017!
Depuis 2014, le Burkina Faso a adopté la loi interdisant la production, l’importation, la commercialisation et la distribution des emballages et sachets plastiques non biodégradables. En dépit de cette loi, l’usage de ces polluants plastiques continue de garnir l’environnement par le fait des populations. L’adoption de la loi n°017-2014 du 20 mai 2014 portant interdiction de production,…
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dionysiossmaragdis · 4 years
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Que peut-on faire pour protéger l’environnement?
1. Ne laissez jamais de déchets en rue, dans la nature, sur la plage ...
Jetez-le dans une poubelle. Si vous n'en trouvez aucune ou si elle déborde, gardez vos déchets jusqu'à la prochaine poubelle. En effet, si vous ajoutez vos détritus à une poubelle déjà pleine, ils risquent de s’envoler. Vous pouvez aussi simplement attendre d’être rentré à la maison pour les jeter.
Le plastique biodégradable et compostable n'a pas non plus sa place dans la nature. Ce type de plastique n'est décomposé proprement que dans les usines de compostage industriel, avec les bonnes proportions d'humidité, de chaleur, de bactéries et d'oxygène. Ceci n'est pas possible dans le composteur domestique, et encore moins dans la nature.
Les filtres à cigarettes se composent d'acétate de cellulose, une sorte de plastique. Alors ne jetez pas vos mégots de cigarettes ! En plus du plastique, les mégots de cigarettes contiennent également de nombreuses substances toxiques comme la nicotine, les métaux lourds et d'autres produits chimiques. Les fumeurs du monde entier achètent chaque jour 18 milliards de cigarettes. Les deux tiers d'entre elles sont jetées en rue ou par la fenêtre. C'est préjudiciable pour notre planète. Il en va de même pour les e-cigarettes qui ne sont certainement pas plus écologiques que les cigarettes à filtre.
2. Évitez les repas préemballés sur la route ou jetez l'emballage dans la poubelle.
3. Sortez vos immondices dans la rue juste avant l'arrivée du camion à ordures.
Cela réduit le risque que le sac se déchire et que les déchets se répandent.
4. Évitez les lâchers de ballons à une fête.
Les ballons sont de loin le plastique le plus mortel qu’un oiseau de mer puisse avaler ! Un animal sur cinq qui reçoit un seul fragment en meurt. Ne les utilsez pas.
5. Ramassez des déchets plastiques.
Ou peut-être pouvez-vous participer à un nettoyage de la plage sur le lieu de vos vacances ?
6. Triez au mieux vos déchets plastiques.
Tout le plastique ne peut pas être jeté dans le sac PMC. L'industrie a encore des progrès à réaliser afin d'améliorer le recyclage des différents types de plastiques. Mais aujourd'hui, de nombreux parcs à conteneurs offrent déjà la possibilité de collecter séparément les plastiques durs et les films plastiques, par exemple. Saisissez cette opportunité. Ce tri réduit la quantité de plastique qui se retrouve dans les déchets résiduels.
7. Utilisez des sacs et des sachets réutilisables.
Apportez un sac à provisions lorsque vous allez faire les courses et refusez les sacs en plastique. Apportez aussi des sacs réutilisables pour ranger vos fruits et légumes.
8. Évitez toutes sortes de matières plastiques jetables.
Fourchettes, couteaux, cuillères, touillettes et cotons-tiges... aucun de ces produits ne doit forcément être en plastique. Mieux vaut utiliser une bouteille réutilisable, par exemple en verre. Évitez également les gobelets jetables. Même ceux en papier sont généralement recouverts d'une fine couche de plastique. Il est préférable d'apporter votre propre tasse. Utilisez un rasoir réutilisable muni de lames remplaçables. N'utilisez pas de pailles. Buvez votre boisson dans un verre ou apportez votre propre paille réutilisable en verre, en acier ou en bambou dans un café ou un restaurant. Et saviez-vous qu'il existe également des couches lavables et réutilisables ?
9. Évitez les emballages plastiques.
Au lieu d'acheter des tranches de fromage préemballées, vous pouvez aussi faire couper le nombre de tranches désiré. Aujourd'hui, il existe (déjà) des magasins proposant des produits sans emballage tels que les noix, les céréales, les pâtes et les haricots . Il vous suffit d'apporter vos sacs ou pots réutilisables. Dans la mesure du possible, préférez les briques en carton ou les Tetra Pak au plastique pour vos jus de fruits, produits d'entretien, détergents... Et pourquoi ne pas cuisiner vous-même au lieu d'acheter des plats préparés emballés ?
10. N'achetez pas d'eau dans des bouteilles en plastique.
L'eau du robinet en Belgique est d'excellente qualité. Si vous voulez encore une meilleure qualité, installez un filtre ou utilisez une carafe filtrante.
11. Roulez moins en voiture et choisissez un poids plume.
Étonnamment, l'usure des pneus de voiture produit une grande quantité de micro-plastiques : 10 à 28 % des microplastiques présents dans les océans du monde proviennent des pneus de voiture. Les pneus d'une voiture légère s'usent moins. Assurez-vous également que les pneus sont gonflés à la bonne pression.
12. Évitez les microbilles dans les produits de soins personnels.
L'industrie fait des efforts pour remplacer les microbilles en plastique, mais vous pouvez déjà vous tourner vers les cosmétiques, les gels douche et le dentifrice qui en sont dépourvus.
13. Évitez les vêtements synthétiques et/ou achetez un filtre pour votre machine à laver.
Les vêtements synthétiques tels que les polaires libèrent de petites fibres plastiques dans l'environnement lorsqu'ils sont lavés. Plus d’un tiers de la pollution plastique présente dans les océans proviendrait de la lessive. Il vaut mieux éviter les vêtements synthétiques. Vous pouvez aussi installer un filtre dans votre machine à laver ou mettre vos vêtements synthétiques dans un sac à linge spécial. Moins de fibres plastiques sont également libérées lorsque les lavages réalisés sont de plus courte durée et se font à plus basse température (20°C-30°C).
14. Soyez prudent avec la peinture.
Les résidus de peinture contribuent également à la présence de micro-plastiques dans l'environnement. Par conséquent, ne rincez pas votre pinceau sous le robinet, cette eau de rinçage doit aller au parc à conteneurs. Et ramassez la poussière qui se dégage lors du ponçage des surfaces peintes.
(d’après Glo.be)
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togola12 · 5 years
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Pour l’atteinte de l’objectif mondial de réduction du taux de réchauffement de la planète,  la contribution de tous les pays est nécessaire. À travers des mesures pratiques,  le Mali peut y contribuer valablement. 
Tout le monde crie à l’insécurité alors qu’il existe un mal plus grave et susceptible d’aggraver cet état d’insécurité. C’est le réchauffement climatique. Cette problématique constitue une des situations les plus craintives dans le monde. Tous les politiques travaillent de nos jours à la réduction de ce phénomène. À l’occasion de la COP 21, le 12 décembre 2015, l’Accord de Paris a été adopté. Lequel prévoyait le maintien de la température à un niveau inférieur à 2° Celsius. Le rapport du Groupement d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) en octobre 2018 est venu alerter sur les dangers que court l’humanité avec ce taux et a prévu plutôt une réduction à  1,5°C. Pour l’atteinte de cet objectif,  l’engagement de tous les pays est demandé.
Des programmes sur l’environnement dans nos écoles
Bien vrai que les pays africains contribuent moins à la pollution, mais vu qu’ils constituent les plus grandes victimes de ce phénomène,  ils ont  intérêt à ce que des solutions idoines soient trouvées à ce phénomène d’ici à 2050 ou 2100.
Au Mali,  je pense qu’il convient dans ce cadre de miser sur l’éducation.  À ce titre, je suggère l’insertion dans les programmes scolaires du fondamental jusqu’à l’Université des modules sur les causes, les conséquences, ainsi que les solutions au réchauffement climatique.  C’est dans un tel cadre qu’Angus Mackay, responsable du programme sur les changements climatiques à l’UNITAR, l’Institut des Nations Unies pour la formation et la recherche, affirme :
« Nous sommes arrivés à la conclusion que l’éducation est probablement le moyen le plus fondamental et le plus rentable de faire face au changement climatique. Parce qu’il s’agit d’innovation et d’inspiration, c’est probablement le moyen le plus simple de faire évoluer les choses.»
Privilégier les énergies renouvelables
À côté du secteur éducatif,  en matière de consommation d’électricité, il importe de s’orienter vers les énergies renouvelables. L’utilisation de ces sources d’énergie est non seulement favorable à l’environnement, mais nous évitera également de revivre le calvaire de la saison chaude de 2019 qui a d’ailleurs coïncidé avec le mois de carême.
Revoir les politiques d’achats des véhicules
Outre tous ceux-ci, mon pays doit cesser d’être un réservoir des vieux véhicules provenant de l’Europe. Les fumées dégagées par ces engins polluent énormément l’atmosphère et contribuent au réchauffement de la planète.
Sensibiliser autour de la déforestation
Une lutte implacable contre la déforestation doit être également menée en appliquant à la lettre les sanctions prévues et en développant une culture de la plantation des arbres qui ne se limitera pas uniquement au cadre des grandes journées de célébration de l’environnement comme j’ai l’habitude de le constater chez nous, mais qui s’étendra sur toute l’année. En effet, depuis la venue du nouveau ministre de l’environnement, de l’assainissement et du développement durable, Housséini Amion Guindo, des efforts sont consentis en ce domaine notamment à travers l’initiative de la société civile dénommée Brigade Verte censée veiller sur l’environnement. Une initiative bénéficiant de l’accompagnement dudit département et qui devrait s’étendre sur le reste du pays d’après le ministre en charge.
Reformer le domaine agricole
L’utilisation des produits chimiques dans l’agriculture doit être mesurée et les céréales doivent être adaptées à l’irrégularité des saisons et aux canicules. Pour ce faire, je trouve urgent de réformer la politique de la Compagnie malienne pour le développement des textiles (CMDT) dans sa politique d’utilisation des produits chimiques qui, selon un ancien de ladite compagnie, sont très néfastes pour l’environnement et la biodiversité.
Assainissement
En matière d’assainissement,  je suggère la mise en application des lois en la matière notamment le décret interdisant la production, l’importation et la commercialisation des sachets plastiques non biodégradables en République du Mali. Un décret adopté depuis 2014. L’arrêté interministériel sur l’interdiction des dragues dans le lit du fleuve Niger doit également être appliqué à la lettre pour la préservation de la biodiversité tout court et par ricochet sous-marine.
Le respect des engagements
Les financements promis par les pays développés pour couvrir les dépenses d’adaptation doivent arriver  comme prévu. La question environnementale doit être placée sur le même pied que la sécurité. À ce titre, la police environnementale ne doit pas être une simple idée, mais devenir une réalité concrète permettant d’inquiéter tous ceux qui se montrent réfracteurs aux normes établies en matière de lutte pour la préservation de l’environnement.
Sans être exhaustives,  ces mesures peuvent permettre au Mali,  qui n’est pas un pays assez industrialisé,  de contribuer à l’objectif mondial de réduction du réchauffement climatique à 1,5°Celsius.
Le réchauffement climatique et l’insécurité
Le réchauffement climatique est un danger que la plupart des citoyens ignorent.  Or, il peut occasionner maints autres maux plus graves comme nous a laissé entendre Antonio Guterres à l’occasion de la journée internationale de la biodiversité :
« Nous avons besoin d’écosystèmes sains pour atteindre les Objectifs de développement durable et faire face au changement climatique : ils peuvent compenser a hauteur de 37 % la hausse de la température mondiale ».
Comment le Mali peut contribuer à l’atteinte de l’objectif de 1,5°C  Pour l’atteinte de l’objectif mondial de réduction du taux de réchauffement de la planète,  la contribution de tous les pays est nécessaire.
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reseau-actu · 6 years
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Cet Etat est le deuxième producteur de déchets de plastique dans les mers du globe. Face aux conséquences néfastes sur les écosystèmes et la santé humaine, il est urgent d'agir.
Envoyée spéciale en Indonésie
Armés de gants, de pinces ou de masques, tous vêtus de leur tee-shirt jaune siglé d'un «I'm a Trash Hero», une vingtaine de bénévoles se retrouvent sur la plage touristique de Padang Galak, à Bali, en Indonésie. Leur mission: empêcher les déchets de plastique de sombrer dans une mer sans fond. Sita, 34 ans, professeur d'anglais, fait équipage avec sa fille, sa mère et sa tante. Trois générations de «trash heroes», du nom d'un mouvement international qui compte 13 antennes en Indonésie. «C'est la moindre des choses que de faire ce nettoyage de plage en comparaison avec tout ce que la Terre-Mère nous offre: notre nourriture, notre eau, notre oxygène. N'oublions pas que nous faisons partie de quelque chose de plus vaste que nous», confie la jeune femme.
» LIRE AUSSI - Les déchets qui jonchent les plages de Bali ternissent le paysage
Les touristes ne sont pas les seuls à être dérangés par cette pollution à laquelle, tel l'arroseur arrosé, ils contribuent. Au milieu des volutes d'encens qui virent, volent, virevoltent, Undung, né à Bali en Indonésie il y a 42 ans, prie les dieux hindous pour une pêche miraculeuse. A l'horizon, le soleil décline. Le vent se lève, il est temps de partir. Aidé d'autres pêcheurs, Undung pousse sa barque à balancier colorée sur le sable de la plage de Kedonganan vers les flots de l'océan Indien, pour une pêche nocturne. Mais de ces sombres étendues, l'équipage remonte, dans ses filets, les déchets que la société de consommation croit, à jamais, disparus. «Parfois, pendant la saison des pluies, surtout de décembre à février, avec mes deux équipiers, on n'arrive même pas à soulever notre filet tellement il est lourd de plastique. On est obligé de le rejeter par-dessus bord», tempête Undung. Ses yeux marron virent au noir: «Depuis quelques années, on pêche de moins en moins de poissons et de plus en plus de détritus.»
En mer, le plastique se dégrade en nanoparticules ingérées par les poissons qui se nourrissent de plancton. - Crédits photo : WEYL LAURENT
8 millions de tonnes déversées chaque année
Cette histoire singulière maille tout un archipel. L'Indonésie est le pays qui déverse le plus de déchets de plastique dans l'océan, après la Chine (1). Pas étonnant que le Programme des Nations unies pour l'Environnement (Pnue), ait choisi, en février 2017, de lancer sa campagne mondiale Océans propres dans cet Etat du Sud-Est asiatique, le 4e plus peuplé de la planète avec 265 millions d'habitants. Objectif: mettre un terme aux déchets de plastique, dont 8 millions de tonnes sont déversées chaque année dans les océans du globe, l'équivalent d'une benne à ordure par minute (2). A cette occasion, l'Indonésie s'est engagée à réduire, de 70 % d'ici à 2025, cette pollution.
Isabel et Melati Wijsen ont fondé l'association Bye Bye Plastic Bags pour lutter contre la pollution plastique des océans. - Crédits photo : WEYL LAURENT
Sans attendre, d'autres initiatives citoyennes essaiment à travers le territoire indonésien. La plus connue est Bye Bye Plastic Bags, une association fondée, en 2013, par Isabel et Melati Wijsen, deux sœurs néerlando-balinaises alors respectivement âgées de 10 et 12 ans. Leur conscience écologique est née à la Green School, une école privée créée par un couple d'expatriés nord-américains désireux d'apprendre à la jeune génération à vivre en harmonie avec la nature.
A l'issue d'un cours sur l'engagement, inspirées par la maxime de Gandhi «Soyons le changement que nous voulons voir dans le monde», Isabel et Melati ont commencé par ramasser les déchets de plastique qui parsemaient leur chemin vers la plage de sable noir volcanique de Seseh que viennent ourler les vagues bleues. Très vite, elles ont embarqué de nombreux autres jeunes pour des nettoyages d'envergure. Puis, les deux sœurs ont lancé une pétition en ligne visant à interdire les sacs plastique, dont la durée de vie s'élève à 450 ans.
Convaincues que l'éducation est la clé du changement, les fondatrices de Bye Bye Plastic Bags interviennent régulièrement dans les écoles et ont publié une brochure de sensibilisation. Face à tant de détermination, le gouverneur de Bali les a reçues et s'est officiellement engagé à bannir ces sacs d'ici à la fin de cette année. L'aura des deux sœurs dépasse les frontières de leur île: plus de 1,3 million de personnes ont visionné leur conférence Technology, Entertainment and Design (TED), et elles sont invitées à témoigner de leur expérience dans le monde entier.
«Changer l'état d'esprit des enfants est plus facile que de changer les habitudes des adultes qui ont grandi sans penser aux conséquences négatives du plastique dans les océans»
Isabel et Melati Wijsen
A les rencontrer, à la sortie des classes, dans la maison de leurs parents qui ouvre sur un jardin luxuriant cerclé de rizières, on oublie la candeur de leur âge. Les deux adolescentes sont rompues aux interviews. «Les moins de 14 ans ne représentent peut-être que 25 % de la population mondiale, mais ils sont 100 % de l'avenir», déclament-elles. Avant de préciser: «Changer l'état d'esprit des enfants est plus facile que de changer les habitudes des adultes qui ont grandi sans penser aux conséquences négatives du plastique dans les océans. Heureusement, on connaît désormais l'urgence à appliquer la règle des 3 R: Réduire (nos déchets), Réutiliser (les produits au lieu de les jeter), Recycler (les matières premières).»
A l'évocation des promesses du gouverneur de Bali, le ton posé d'Isabel et Melati devient houleux: «Il suffirait d'une loi, au niveau local ou national, pour interdire les sacs à usage unique et imposer, par exemple, des sacs en filet de coton réutilisables. Pourquoi cela prend-il autant de temps? C'est trop frustrant.»
La prise de conscience de la pollution plastique des océans est loin d'être une cause acquise en Indonésie. - Crédits photo : WEYL LAURENT
Les poissons ingèrent le plastique
L'enjeu est vital pour l'être humain: près de la moitié de la population mondiale dépend directement des océans pour sa subsistance (3) et le poisson est l'une des denrées alimentaires les plus échangées à l'échelle de la planète (4). Gede Hendrawan en est bien conscient. Directeur du groupe de recherche sur l'environnement marin et côtier à l'université Udayana de Denpasar, il mène, depuis 2014, des recherches sur la pollution plastique marine. Les résultats énoncés par le professeur nous plongent dans l'abîme: «80 % des détritus que nous avons récoltés au large de Bali sont composés de matière plastique, et 50 % d'entre eux mesurent moins de 0,2 millimètre. A cause des rayons ultraviolets et du sel de mer, ils se dégradent sous la forme de nanoparticules. Or, les poissons les ingèrent, car ils ne font pas la différence avec le plancton, à la base de leur chaîne alimentaire.»
«Au final, nous risquons de manger le plastique que nous jetons dans les océans»
Gede Hendrawan, directeur du groupe de recherche sur l'environnement marin et côtier à l'université Udayana de Denpasar
D'après lui, les «larmes de sirène» - comme on surnomme ces résidus - ont un impact négatif, non seulement sur la reproduction des poissons, mais aussi sur leur croissance. «Et dire que nous avons retrouvé entre 5 et 20 morceaux de plastique dans 100 % des estomacs des sardinelles analysées (une espèce de poissons très répandue autour de Bali), s'inquiète le scientifique. Au final, nous risquons de manger le plastique que nous jetons dans les océans. Ce qui pourrait s'avérer néfaste pour la santé humaine.» Les emballages que l'on voit flotter à la surface des océans ou s'échouer sur la plage ne seraient ainsi que la partie émergée de l'iceberg.
Depuis le développement commercial, dans les années 1950, de cette matière issue de la pétrochimie, l'être humain est entré dans l'ère du tout jetable. A tel point qu'il est en train de plastifier la planète. En témoigne le «7e continent». Et les lugubres prévisions de la Fondation Ellen MacArthur: «Si rien ne change, les océans devraient contenir, d'ici à 2050, en poids, plus de plastique que de poisson.» Le plongeur britannique Rich Horner en a déjà fait l'expérience. Début mars, dans une vidéo devenue virale sur la toile, il s'est filmé sur un site célèbre pour ses raies manta, à Nusa Penida, une petite île à l'est de Bali, entouré de sacs, bouteilles, gobelets, pailles, tubes, sachets à usage unique… Comme il le décrit en voix off: «So much plastic.»
youtube
Une décharge à ciel ouvert
A écouter Enri Damanhuri, directeur du groupe de recherche sur la gestion de l'air et des déchets à l'Institut technologique de Bandung, «le principal problème vient de l'absence, en Indonésie, d'un système de traitement des ordures digne de ce nom, système qui est à la charge des gouvernements locaux. En zone urbaine, seulement 70 % sont ramassées, et 40 % en milieu rural». Le professeur pointe également du doigt «l'habitude ancrée chez les habitants de jeter les emballages autour d'eux, comme à l'époque où les aliments étaient empaquetés dans des feuilles de bananier. Sauf que le plastique, devenu omniprésent, n'est pas biodégradable.»
À Bali, des scientifiques étudient l'impact du plastique sur la reproduction et la croissance des poissons. - Crédits photo : WEYL LAURENT
Selon l'étude qu'il a menée à Bali, 268 tonnes de détritus (plastique confondu) sont produites chaque jour. Sur ce total, 44 % finissent dans la nature, notamment dans les rivières et les fleuves qui se jettent dans les océans. 30 % sont brûlés, or le plastique dégage une fumée toxique. Et 26 % sont recyclés. Enracinés sur la décharge à ciel ouvert de Bali, les chiffonniers appelés les Pemulung (au nombre d'environ 2 millions en Indonésie) sont le premier maillon de la chaîne de ce recyclage, en l'absence d'une logistique de tri à la source.
Dans une odeur pestilentielle, sous la chaleur moite et le bourdonnement incessant des nuées de mouches, ils sélectionnent les emballages de plastique, le carton et le métal souillés. Une matière première qu'ils vendront à des intermédiaires du recyclage. Alors que la nature ne produit pas de déchets, l'être humain la marque de sa funeste empreinte.
Telle une cicatrice, le Citarum balafre l'île de Java, avant de se jeter dans la mer du même nom, charriant ses immondices
Direction le Citarum, le fleuve le plus pollué au monde (5). Telle une cicatrice, ce cours d'eau de près de 300 kilomètres balafre l'île de Java, avant de se jeter dans la mer du même nom, charriant ses immondices. Soucieux de lancer l'alerte, Gary Bencheghib, 22 ans, et son frère Sam, 20 ans, deux Français expatriés en Indonésie depuis leur enfance, ont pagayé sur le Citarum pendant quinze jours en août 2017. Leur embarcation de fortune: deux kayaks fabriqués à partir de bouteilles d'eau. Une façon ingénieuse de prouver que ce que l'on considère habituellement comme un détritus peut être une précieuse ressource.
«L'idée était de prendre, à la source, le problème de la pollution plastique marine, explique Gary, parce que c'est là qu'on peut encore agir, avant que les déchets se dispersent et se désagrègent en mer. Grâce au pouvoir de l'image, nous voulions créer un choc visuel: à certains endroits du fleuve, il y avait tellement de déchets flottants qu'on ne pouvait même plus avancer.» Tout au long de leur expédition, menée sur 70 kilomètres, les deux frères ont réalisé des vidéos qu'ils ont postées sur le site internet et la page Facebook de leur association Make a Change World.
Sur l'île de Java, une chaîne de solidarité s'est nouée pour nettoyer le Citarum, fleuve le plus pollué au monde. - Crédits photo : WEYL LAURENT
L'éducation est la clé du changement
«Les jeunes peuvent changer le monde dans lequel ils vont vivre», estime celui que les riverains du Citarum ont baptisé «No plastic man»! La preuve: après avoir vu leurs vidéos, le ministre de l'Environnement a annoncé, fin septembre, son intention de nettoyer le fleuve. Le directeur des affaires maritimes, puis le chef des armées lui ont emboîté le pas, jusqu'au président de l'Indonésie, Joko Widodo qui, en décembre, a pris l'engagement - présomptueux - de «rendre potable l'eau du fleuve, d'ici à 2025». Cet hiver, 4400 militaires ont été déployés pour coordonner ce chantier titanesque qui implique toute une collectivité: non seulement le gouvernement national et l'armée, mais aussi les gouvernements locaux, les industries qui rejettent leurs produits chimiques toxiques dans le fleuve jusqu'aux pemulungs et aux habitants riverains du Citarum et ses affluents. Chacun fait sa part, à l'instar d'Indra Darmawan.
Près de Jakarta, la capitale de l'Indonésie, ce «permulung» (chiffonnier) récupère les bouteilles en plastique qui pullulent, faute d'eau du robinet potable. - Crédits photo : WEYL LAURENT
«Enfant, je me baignais dans le fleuve. Nous pêchions dans ses eaux limpides. Depuis les années 1990, la pollution l'a transformé en une poubelle aquatique géante», témoigne cet homme de 46 ans. En 2001, Indra Darmawan a commencé à collecter le plastique qui recouvre le Citarum, tel un tapis. Autant vouloir vider la mer à la petite cuillère.
Aussi a-t-il fondé une coopérative qui rassemble aujourd'hui 58 pemulungs. A bord de barques, ces pêcheurs attrapent à mains nues une nouvelle espèce envahissante. «Si les riverains prennent conscience de la valeur économique de ce matériau, ils ne le jetteront plus dans le fleuve et feront un tri sélectif à la source», espère Indra Darmawan.
Convaincu, lui aussi, que l'éducation est la clé du changement, il a créé, dans son quartier, un lieu dédié au zéro déchet, qui abrite un jardin d'enfants. Les petits sont sensibilisés au tri sélectif: une fois par semaine, ils sont invités à lui rapporter un sac rempli d'emballages de plastique qu'ils échangent contre une brique de lait. A travers l'Indonésie, un réseau de banques de déchets est d'ailleurs en pleine expansion. Les mères de famille les troquent contre de l'argent, le plus souvent, mais aussi du riz, de l'électricité ou même un accès aux soins.
Une mondialisation de la mobilisation
Car c'est tout un pays qui se noie dans le plastique. Jusqu'au petit archipel reculé de Pulau Seribu, situé dans la mer de Java, au nord de la capitale Jakarta. L'ONG Divers Clean Action, cofondée en 2015 par Swietenia Lestari, alors étudiante à l'Institut technologique de Bandung, s'est donné pour mission de nettoyer les fonds marins où elle a passé son enfance. Chaque trimestre, d'autres étudiants inscrits dans des clubs de plongée suivent le sillage de cette jeune fille de 23 ans lors de vastes nettoyages, notamment sur les récifs coralliens qui souffrent de cette prolifération.
L'ONG de Swietenia Lestari fait aussi pression pour que les grandes enseignes de la mondialisation, comme KFC, interdisent les pailles à usage unique, cinquième déchet le plus ramassé en bord de mer (6): «J'ai emmené le directeur du marketing faire une plongée sur l'île de Panggang pour qu'il expérimente, par lui-même, les dégâts de cette pollution.» On imagine sa conscience à jamais imprimée: face à la surpopulation de leur île, les habitants gagnent des terres en s'accaparant la mer. Ils aménagent des décharges marines dans lesquelles ils jettent leurs déchets retenus par des filets. A terme, ils consolident ces polders artificiels de plastique avec des coraux morts. Les sirènes n'ont pas fini de verser des larmes.
(1) Jambeck Research Group.
(2) International Solid Waste Association (Iswa).
(3) Our Ocean.
(4) Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).
(5) D'après le classement des ONG Blacksmith Institute et Green Cross.
(6) Ocean Conservancy.
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meganval · 2 years
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Les sachets plastiques coulent à flots au Bénin. A quoi aurait servi la loi N°2017-39 ?
Les sachets plastiques coulent à flots au Bénin. A quoi aurait servi la loi N°2017-39 ?
Ils continuent par être produits, vendus et utilisés au quotidien au Bénin. Il s’agit des sachets plastiques non biodégradables.Malgré l’entrée en vigueur de la loi n°2017-39 du 26 décembre 2017, portant interdiction de la production, de l’importation, de l’exportation, de la commercialisation, de la détention, de la distribution et de l’utilisation de sacs plastiques non biodégradables en…
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esidwaya · 5 years
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Importation des sachets plastiques : les députés veulent une interdiction totale
Importation des sachets plastiques : les députés veulent une interdiction totale
Deux questions orales dont une avec débat étaient à l’ordre du jour d’une plénière à l’Assemblée nationale, le vendredi 22 novembre 2019. Il s’est agi de l’importation des sachets plastiques et l’occupation anarchique des forêts.
Les sachets plastiques, qu’ils soient biodégradables ou non, causent d’énormes dégâts à l’environnement. En plus de boucher les caniveaux, ils occasionnent la mort…
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