Tumgik
#Simone Korff-Sausse
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Les personnes qui manquent de confiance en elles mettent souvent en place toutes sortes de manœuvres de diversion pour détourner leur attention et la nôtre de leurs échecs. Elles manifestent une apparente indifférence à tout ce qu'on leur propose. Les autres risquent alors de prendre pour un manque d'intérêt ou une incapacité intellectuelle ce qui est en réalité une peur de l'échec telle qu'elles préfèrent passer pour plus bêtes qu'elles ne sont. 
Simone korff-sausse
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#ÉlogeDesPères Livre de #SimoneKorffSausse « Il n’y a plus de pères… » Et quand on parle de ce père justement, c’est en termes négatifs : il est absent, manquant, inconsistant. Il démissionne, prend la fuite, ne tient pas son rôle… S’il est présent, tendre, attentif, on le traite de papa poule, le voyant comme un double ou, pire, un concurrent de la mère. Pauvre père ! Quoi qu’il fasse, ça ne va jamais. À croire que tout le monde a la nostalgie du pater familias, autoritaire et distant, et qu’on ne supporte pas de le voir occuper une nouvelle place, se détacher d’un modèle qui n’a plus cours aujourd’hui. Le père dérange-t-il ? Pourquoi la société a-t-elle tendance à le nier et à tenir compte essentiellement de la mère ? Ce sont les questions que pose Simone Korff-Sausse, montrant que le père n’est pas un mythe et que les hommes contemporains, loin de démissionner, sont en train d’inventer des modèles de paternité tout à fait inédits. Ce changement en profondeur peut être considéré comme une révolution dont les conséquences sur la famille sont plus positives que certains ne le laissent entendre. #littérature #littératureMasculiniste #livre #livreMasculiniste #lecture #lectureMasculiniste  #LaCauseDesHommes #LaConditionMasculine #LaConditionDesHommes #Masculinisme #HommesContemporains #Homme #Mascu #Masculinité #Masculinités #Masculinites #masculinite #masculiniste #masculinistes #MasculinismeÉgalitaire #MasculinismePositif #virilité #virilite #paternité #paternite #ModèleDePaternité #père #pères https://www.instagram.com/p/CAKVBRfgGPP/?igshid=ca65mxd813ow
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fionaxxmt · 7 years
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Les personnes qui manquent de confiances en elles mettent souvent en place toutes sortes de manœuvres de diversion pour détourner leurs attention et la nôtre de leurs échecs. Elles manifestent une apparente indifférence à tout ce qu'on leur propose. Les autres risquent alors de prendre pour un manque d'intérêt ou une incapacité intellectuelle ce qui est en réalité une peur de l'échec t'elle qu'elles préfèrent passer pour plus bêtes qu'elles ne sont.
{Simone Korff-Sausse}
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monuniquearticle · 6 years
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6 ans avec un PN
6 ans avec un Pervers Narcissique.   Depuis quelques semaines, je parviens à mettre les bons mots sur les récents évènements que j'ai vécus. Mes cauchemars étaient (et le sont encore) moins pires que la réalité. Ce que j'ai découvert lors de mon retour en France, fut un immense choc mental. Je ne pensais pas une seule seconde me retrouver dans une situation pareille. Pour moi, cela n’arrivait qu’aux « faibles ». Je suis parti étudier un an dans un pays étranger et je ne m’attendais pas à devoir mener une enquête qui allait conduire à ma destruction lors de mon retour.   "Mais tu n'as que ce que tu mérites après tout ! T'as fouillé ! C'est pas bien de fouillé ! Il a bien fait de te rendre cocu" -- La mère du PN   Je ne m'attarderais pas sur mes découvertes. C'est trop douloureux, trop frais... Je n'en délivrerais que les mots clefs, ils sont largement suffisant pour comprendre: - Courses poursuites dans Lyon - Mails découverts sur son adresse officielle + une autre adresse factice - Réservations pour 2 personnes sur Airbnb dans toute la France (Paris, Lyon, Sète…) - Réservations de billets de train dans toute la France (Paris, Lyon, Sète…) - Ticket de caisse d'un bar à chicha de 18€ effectué sur Lyon le 17 Mars à 1h25 du matin - Photos de vacances d'une fille à Sète - Photos des papiers d'identité d'une russe - Appel téléphonique avec la russe - Confirmation de la relation - Découverte de l’inscription sur Tinder et Femmes-cougars.com...   "Je dis rien ma vie moi. Tout ce que je peux dire, c'est que vous avez fait bon travail de FSB (détective en Russe)" elle rit -- La Russe   Suite à ces découvertes, je regarde nos 6 ans de relation avec effroi. Le bilan est sans appel : J'ai vécu 6 ans avec un pervers narcissique, limite atteint de mythomanie et de schizophrénie. Tout prend du sens, dans le mauvais sens. Je n’ai pas tout découvert, en revanche, j’en ai assez compris. Quand on s'est rencontré, il était scénariste. J'ai joué le rôle de la marionnette et lui du magicien (ironique quand on connait mon passé professionnel ET qu'on se souvient du court-métrage qu’avait réalisé son ex québécoise à la suite de leur rupture!). Il travaille à l’armée à présent. Dans les services secrets soi disant. Je ne pensais pas percer à jour James Bond. Malgré les preuves que j’ai trouvés, il inventait un nouveau mensonge pour essayer de s’en sortir.   "Je ne t'ai pas menti, je t'ai simplement rien dit" -- Le PN   Il m'a façonné à son image: Je n'étais jamais assez mince (il voulait que j’atteigne 55kg), jamais assez féminine, jamais assez instruite (« Il y a des choses que tu devrais connaître »)... Puis lorsque je le prenais mal, c'était moi qui n'avait pas le sens de l'humour : "On ne peut jamais rire avec toi, tu dramatises toujours tout !". Chaque fin de soirées passées avec ses amis ou les miens, j'avais le droit à une liste de choses à corriger : "ne boit plus comme tu l'as fait, ça me fout la honte", "ils profitent de ta générosité, ne les voient plus"... En parallèle, il a séduit mon entourage en commençant par mon père, ma mère, mes sœurs, mes amis, (il s'est montré très serviable, même auprès des siens d'ailleurs), puis mon oncle et ma tante (ses précieux joyaux qui lui permettrait d'atteindre son objectif pro plus rapidement : Il veut travailler dans la police et devait apprendre le russe pour se faire, d’où sa coucherie avec la russe pour apprendre la langue.) « Le langage est son arme, plus redoutable peut-être que les violences physiques » -- Simone Korff-Sausse   Il se faisait toujours dragué et ne se cachait pas de me le dire. Il me disait de ne pas m'inquiéter. Je ne m'inquiétais pas. "Ce ne sont que des amies! T'es jalouse! Et puis je m'en fous de mon ex". Une fois, nous nous sommes rendu dans un restaurant à Macon où il m’avait raconté toutes ses conquêtes passées. Il était fier.   « Avec mon ex, ça a toujours été fusionnel. Je serais prêt à te quitter pour retourner avec elle » -- Le PN lors des premiers mois de notre relation.   Il y a un mois jour pour jour, je me faisais une joie de retrouver les miens et hâte de le revoir afin de concrétiser tous les projets qu'il m'avait fait miroité... Avant de rentrer, il m'a menacé de me quitter à la suite d'une de mes crises de jalousie annuelles : Il allait boire un verre avec une russe (une autre, pas sa prof, une autre qu'il avait rencontré 5 ans auparavant). Il la fait, il m'a quitté puis est revenu sur sa décision pour un "break" car il avait besoin de temps... Ça faisait un an que j'étais partit pour la Norvège. Du temps, il en a eu. Il n'a pas cessé de me menacer. Il voulait que je réfléchisse, il voulait que je change, il voulait me « punir » de qui j’étais car selon lui j'avais les pires défauts de la terre : le défaitisme, le pessimisme, la jalousie, le téléphone... Il est vrai, j'ai été chiante. J'en voulais toujours plus : je voulais toujours l'avoir au bout du fil, je voulais toujours avoir de ses nouvelles, je voulais toujours qu'il me rassure sur qui j'étais, je voulais toujours qu'il m'apaise à cause du stress de mes examens et du choix de ma carrière... Quand j’étais avec lui, j’étais bien ! « Et ensuite je te fouterai la paix. Tu veux plus de moi. Tu ne m’aimes plus. Ok je vais pas t’emmerder même si je t aime. Sache un truc, fait moi pas des coups bas. Tu viendras pas chialer le jour ou t’auras un mec de merde et que tu me regretteras, crois moi. Jamais plus t’auras un mec comme ça. Pense s y bien. (…) Ciao gamine ! » -- Le PN au moment de ma fuite.   Mais je n'étais pas amoureuse de cet homme. On n'aime pas un pervers narcissique, on aime son illusion. Il n'y a pas d'amour. Un PN ne sait pas aimer. Il n'a pas conscience de l'amour. Il aime par intérêt. Il m'a aimé par intérêt : Il a vu la belle maison de mes parents, le statut professionnel prestigieux de mon oncle et ma tante, vu que je faisais tout pour me plier à ses critères physiques... Lors d’un nouvel an avec ses amis, il a fièrement décrété dans la voiture que je conduisais, qu’il était fier de moi car j’avais été la plus belle de la soirée. C’était une soirée déguisée et il m’avait dit que toutes les filles s’habillaient « en sexy » et que je devais en faire de même. Je voulais me déguiser en arbitre, mais il a préféré le costume d’ange déchu avec un corset pour souligner ma taille. J'étais sa couverture sociale. Je me suis fait opérée des yeux car il ne supportait plus mes lunettes. La russe a des lunettes. Il ne cessait de se comparer à ses amis. Ses "vrais" soit disant. "Quand il sera médecin, il gagnera beaucoup, mais moi j'ai amassé bien plus d'argent que lui au moment où je te parle", "Il s'achète toujours des voitures minables, moi je vais investir dans une voiture que personne n'a car je suis un original", « Il passe son temps à voyager mais vit encore chez ses parents ! », « Si tu devient grosse comme elle, je te quitte »… « Depuis qu’il est à l’armée, il n’a eu que ça en tête : du blé, du blé et du blé ! » -- La sœur du PN   Il ne cessait de me répéter que lui il était "populaire", qu'il était "aimé" et qu'il avait des amis dans toute la France contrairement à moi. Oui, c'est vrai. J'ai peu d'amis. Mais ils me suffisent. Je n'ai pas besoin d'en avoir beaucoup. Ce sont des vrais amis à qui je dis tout. Lui ne se confie à personne. C'est une personne seul et vide, sans valeurs, adulé par ses parents et ses relations sans amour.   "Ah bah si tu veux du prolétariat, tu vas à Palavas-les-Flots, ça c'est sûr !" -- Le PN, deux ans avant son escapade amoureuse à Sète avec la russe.   Pendant 6 ans, il m'a donné des miettes me faisant miroiter le gâteau qu'il n'avait pas. Si je n'ai pas eu ce gâteau, c'est à cause de moi. Il m'a confié que je n'avais pas été assez chiante et que c'était la raison pour laquelle il m'avait trompé. En effet, il aimait bien quand j’étais derrière lui, sans arrêt à lui répéter de ne pas fumer, de lier ses paroles à des actes, de lui rappeler de ne pas être trop radin avec moi… Mais c'est justement ce qu'il me reprochait au moment de ses menaces de séparation : "t'es trop chiante, j'en ai marre qu'on s'appelle tout le temps, t'es accro au téléphone". Depuis le début j'étais accro à lui. J'étais dépendante affective de lui et non amoureuse. C'est le premier homme qui m'a porté l'attention que je voulais. Je ne sais pas ce qu’est l’amour. Nous avions les mêmes centres d'intérêts, les mêmes points communs, les mêmes projets... et pourtant il a attendu des années avant de révélé son coté Hyde.   "Je vais tuer ce coté Hyde de moi. Je vais enlever ce masque que tu n'aimes pas et faire taire mes démons" -- Le PN   Je sais qu'il trouvera une autre victime car il m’a déjà oublié dans la culotte russe. Cela ne sera peut-être pas la russe d’ailleurs, car elle se fiche éperdument de lui selon ses dires (elle est polygame, mais musulmane sur Facebook... Ce qui, à mon sens, est contradictoire je crois). Elle lui ressemble : maquillée, maquillée et maquillée... Son apparence est son pouvoir. Elle obtient des hommes ce qu'elle veut. Il lui a tout offert. Les hôtels, la chicha... tout. Le PN attache une grande importance à son apparence physique, toujours impeccable, toujours parfait. Tout est dans le paraitre. Avec moi, il ne souriait jamais car il n'y avait personnes d'autres à qui plaire.   "Tu ne comprends pas ! Moi je suis sans arrêt en quête de la perfection !" -- Le PN   À présent, il m'insulte. Puis s'excuse, Puis dit m'aimer. Et m'insulte à nouveau... "Pauvre fille!", "T'es qu'une gamine!", « C’est toi la folle ! ». Il s’est enfermé dans un schéma narratif auquel j’ai mis fin. Je souhaite à présent faire mon deuil. Je pense être sur le chemin de la guérison car j’en parle beaucoup autour de moi. La parole, quand elle n’est pas perverse, est libératrice. J’ai identifié les raisons pour laquelle j’avais attiré quelqu’un d’aussi malveillant. Tout le monde peut être victime d’un PN et seul les personnes ayant été victime d’un PN sont capables d’identifier un PN. Un PN peut mettre des années à se déclarer, 6 ans dans mon cas. Avant de le bloquer il a confirmer : « J’ai quand même réussi à tenir 6 ans ! » « C’est un beau parleur mon fils ! » -- Le père du PN. Tout sourire de m’annoncer ça lors de mon premier diner dans leur famille. À présent, je m’en veux d’avoir été aussi naïve et immature. J’étais en quête de plaire à quelqu’un, je voulais à tout prix recevoir de l’amour, des compliments… Je me suis montrée trop altruiste, trop gentille, trop généreuse, trop dévouée, trop empathique… « Le pauvre ses parents divorcent et sont violent l’un envers l’autre. » me disais-je. Je me rends compte que nos points communs étaient finalement assez banale. Il y avait beaucoup de différences entre nous. Je suis une femme des montagnes Norvégienne et lui un homme des bars à chicha des quartiers Guillotière. Je me suis montrée protectrice et rassurante, comme une mère. Un PN ne connaît pas son identité à cause de l’éducation qu’il a reçu, à cause d’une mère qui ne lui a donné aucune limite. Il avait le droit de se droguer, d’en faire pousser et d’en vendre. Le PN dont je vous parle est policier à présent. "De toute façon, tu ne retrouveras jamais quelqu'un d’aussi bien que moi" -- Le PN Grâce à cette expérience, je m’estime un peu plus. Je me trouve plus forte, plus intelligente aussi. J’ai écouté mon instinct (ou mon ange gardien… si c’était toi alors merci) qui m’a guidé sur les pistes de la trahison. Je suis heureuse d’avoir découvert toutes ces choses, heureuse d’avoir « fouiller » madame ! Heureuse de ne pas être comme vous : seule et avachie dans une maison vide d’amour. Heureuse d’avoir fait preuve de sang froid et de discernement, heureuse de ne pas avoir plongé dans la folie (si je n’en avais pas autant parlé autour de moi, j’aurais succombé à la psychose), heureuse de savoir qui je suis, heureuse de mon éducation (certes, imparfaite, mais aux valeurs si précieuse et rare), heureuse que cela soit tombé sur moi (je n’aurais pas supporté qu’une de mes amies soit victime de ce chantage) et heureuse de t’avoir rencontré. Toi. Mon Pervers Narcissique. « Les choses arrivent pour une raison » t-ai-je toujours dit. Et bien je tire les leçons de ce que tu m’as fait vivre. « Je n’ai plus des cornes sur la tête à cette heure, mais des bois comme le renne ! » -- Moi Des bons moments avec toi, il y en a eu. Ils étaient si rares et précieux… Les larmes roulent le long de mon être. Mon souffle est coupé quand je revois ces images… Tous ces flashs de mensonges. Je les retrouve dans mes cauchemars, en moins pire… En voulant caché ta personnalité, tu as tout gâché. Tous ces évènements m’ont coupé le souffle. Je trouverais mon oxygène ailleurs. Loin. Loin de toi. Petit à petit, l’amour que je pensais te porter deviendra de plus en plus vague… comme le fut tes paroles, vagues et flous. Les lames glacées que tu m’as enfoncées dans le cœur finiront pas fondre le long de mon corps pour ne devenir qu’une flaque d’eau dans laquelle je pataugerais. J’ai peur de faire face au monde sans toi. J’ai peur de ne plus avoir mon repère, mon pilier qui était toi. Mais tu es mort. L’illusion dont j’étais amoureuse est morte. J’étais amoureuse de ton masque, de Docteur Jekyll. Mais celui que tu es réellement, ce Mr Hyde comme tu dis, je ne l’aimais pas. Tu es mort, ton illusion est morte. Ma parole est d’or tandis que la tienne est dorée : Quand on gratte un peu, on se rend compte de ton imposture. « Tuez-le, il s’en fout. Humiliez-le, il en crève »    
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reseau-actu · 7 years
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Enfant roi : un petit tyran en grande souffrance
Il coupe la parole aux adultes, négocie leurs décisions, impose un mode de fonctionnement en sa faveur : l'enfant roi a tout d'un dictateur. Intolérance à la frustration, aux intimidations et aux menaces, il épuise tous ses adversaires, à commencer par ses parents. Si de nombreux spécialistes assurent que l'enfant roi est rarement un « traumatisé », ils s'inquiètent des conséquences à long terme sur son psychisme, surtout lorsque son comportement devient pathologique, passant d'un enfant roi à un enfant tyran.
De l'enfant roi à l'enfant tyran
Le concept d'« enfant roi » désigne un enfant maintenu « dans l'illusion de la toute-puissance infantile », selon la psychanalyste Simone Korff-Sausse (1). Ses symptômes sont nombreux : « intolérance à la frustration, sentiment permanent d'insatisfaction, agitation motrice, instabilité, absence totale de retenue, troubles du comportement, dépression masquée, sentiment de toute-puissance », précisent les thérapeutes Hannelore Schrod et Janine Renier (2). Lorsque son état devient pathologique, il devient un « enfant-tyran », dont les symptômes « témoignent plus d'intensité, de souffrances, de désespoirs, que ceux de l'enfant roi et, au-delà des mots, s'expriment par des passages à l'acte violents », selon Schrod et Renier.
Dans son dernier ouvrage De l'enfant roi à l'enfant tyran, le docteur en psychologie Didier Pleux (3) décrit ce passage de l'enfant capricieux « qui pousse à bout » à l'enfant tyran qui domine par la violence : « L'enfant roi gagnera petit à petit une série de combats familiaux, contestera les règles, les refusera, les changera et agressera quiconque voudra rétablir l'ordre. Puis il sera seul au pouvoir. L'omnipotence virera vite au despotisme. » Violences physiques et verbales, agitation motrice, intimidations, victimisation comme mécanisme de défense… Didier Pleux décrit un comportement tyrannique qui s'illustre dans un « individualisme exacerbé ». L'enfant finit par prendre des décisions qui ne lui appartiennent pas, comme le choix du repas ou du programme télé du dimanche soir par exemple.
Un problème d'éducation, une souffrance insupportable
Mais ce petit « despote » est avant tout la victime d'un amour démesuré. « Je n'ai constaté aucune carence affective, mais au contraire une survalorisation de leur personnalité », assure Didier Pleux. Ces enfants souffrent d'un « excès de moi », décrit Didier Pleux, à défaut de l'autre, la figure d'autorité. Victimes de leur « hyperego », ils se construisent sans repères, dans l'échec social et scolaire. Dans un entretien accordé au Figaro , le docteur en psychologie prévient des effets néfastes sur l'épanouissement futur de l'enfant : « Les enfants qui n'ont pas de limites deviennent tout-puissants et très vulnérables. Il faut un changement radical de culture parce que, oui, il faut bien sûr une asymétrie dans la famille. »
L'essor de l'éducation dite « positive », qui se veut « bienveillante », aboutit à une écoute inconditionnelle de l'enfant, au détriment de son propre épanouissement. Selon les spécialistes, ne pas savoir se heurter au « non », faute d'avoir pu développer des stratégies d'adaptation, engendre une incapacité à supporter le réel. Cette frustration ou « le fait qu'une pulsion ne peut être satisfaite » – selon la définition de Freud (4) – devient dès lors une souffrance insupportable.
Le véritable risque, explique Aline Frossard, psychologue clinicienne à Beaumont (Haute-Savoie), n'est pas tant que l'enfant rejette la frustration en vivant dans l'illusion de la réalité, le risque, c'est qu'il y reste : « Il y a dans le développement de l'enfant une période – entre 2 et 5 ans environ – où l'enfant vit au travers d'une “pensée magique”, où ce qu'il désire ne peut qu'arriver. Il est dans ce que Freud appelait le principe de plaisir, qui prévaut sur le principe de réalité. À cette époque du développement, c'est normal. Mais si les parents ne mettent pas de limites, le principe de plaisir continuera de prévaloir sur celui de la réalité. Il dérivera alors lentement dans sa propre réalité, ce qui amène à une psychose infantile. »
Défaillance parentale
Si la carence éducative de ces enfants est évidente, comment l'expliquer ? Comment expliquer ce lien pathologique qui peut se développer entre parents et enfants ? Un adulte qui a vécu une faille narcissique dans l'enfance a nécessairement un sentiment d'abandon inconscient, qui l'empêche de mettre des limites à son enfant, parce que « s'il le brime, s'il le frustre, il projette son propre sentiment d'abandon, sa propre douleur originelle finalement », explique Aline Frossard. « Un jour, une mère m'a déclaré en pleine consultation : Ça m'est égal d'être tyrannisée, si ça peut faire du bien à mon fils ! Voyez comme le mécanisme est inconscient ! »
Malheureusement, l'effet sur l'enfant est totalement opposé à celui escompté, puisqu'il le prive de sécurité. « S'il n'y a pas de limite, l'enfant peut aller toujours plus loin, les parents n'ont plus la force de lui résister. Par conséquent, si l'enfant est plus fort que ses parents, qui va le protéger ? » interroge Aline Frossard.
Outre la souffrance pour le petit, à la fois victime et acteur inconscient, la psychologue et ses confrères Hannelore Schrod et Janine Renier redoutent des pathologies graves allant de troubles obsessionnels compulsifs à la psychose ou à la dépression. Quand bien même ces dérives ne sont pas systématiques, l'enfant roi se construira dans une confusion douloureuse entre réalité et plaisirs fantasmatiques. « L'enfant doit être reconnu, aimé, protégé, mais il faut aussi qu'il apprenne [...] qu'il y a une réalité, laquelle n'est pas forcément drôle. Ce n'est pas de la haute théorie, c'est du bon sens », rappelle Didier Pleux.
(1) « L'Enfant roi, l'enfant dans l'adulte et l'infantile », Le Journal des psychologues, Simone Korff-Sausse, éditions Martin Média, 2007
(2) « L'Enfant-roi et sa famille, l'enfant-tyran et sa famille, leurs environnements », Thérapie familiale, Hannelore Schrod et Janine Renier, éditions Médecine & Hygiène, 2008
(3) « De l'enfant roi à l'enfant tyran », Didier Pleux, éditions Odile Jacob, 2012
(4) « L'Avenir d'une illusion », Sigmund Freud, éditions Pierre Pellegrin, 1927
Article complet: Le Point - Actualité — http://www.lepoint.fr/societe/enfant-roi-un-petit-tyran-en-grande-souffrance-28-02-2018-2198597_23.php#xtor=RSS-221
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