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#avis des hommes sur le silence radio
guyboulianne · 4 years
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Les silences et les non-dits des gouvernements comploteurs, ainsi que les fausses nouvelles (fake news) et les mensonges propagés par les médias complotistes du marché grand public (mainstream), font en sorte que les gens sont en droit de se poser des questions bien légitimes. Surtout lorsqu’on nous ment sans vergogne quotidiennement, il devient alors impérieux et rationnel de rechercher la vérité à travers des informations et des éléments qui ne sont jamais très loin de se confirmer par eux-mêmes.
Un de mes correspondants m’a fait parvenir les photographies d’un gigantesque bâtiment de « type militaire » qui est actuellement en construction sur un vaste terrain de l’hôpital régional de Saint-Jérôme, le chef-lieu de la MRC de La Rivière-du-Nord, dans la région des Laurentides au Québec.
Issu de la fusion des différents centres de santé et de services sociaux (CSSS) de la région des Laurentides, le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) des Laurentides gère l’Hôpital régional de Saint-Jérôme, haut de 7 étages, avec tous les soins de technologies de pointes. L’hôpital ayant une vocation régionale, il rayonne dans toutes les Laurentides. Le CISSS des Laurentides dispose d’un budget d’environ 1 milliard de dollars et est réparti en 80 installations situées sur un territoire de 20 000 km².
Le très grand bâtiment a la dimension approximative d’une patinoire de hockey sur glace (soit environ 61 m × 26 m). La construction est posée sur un plancher de béton blanc et comporte un sous-sol dans lequel mon correspondant a réussi à se faufiler pour prendre une photographie (voir ci-dessous). Un homme de la construction lui a dit que le bâtiment est là pour rester pendant une durée de 10 ans. Un autre constructeur aurait dit à son père « qu’il va y avoir des lits dans le bâtiment ». Comme le dit ironiquement mon informateur, « il ne s’agit pas d’une boîte de nuit ou d’un club de danseuses nues ».
Mon correspondant écrit : « À mon humble avis il s’agit d’un camp. Je voulais filmer mais c’était trop risqué de ma part. La police est juste derrière l’urgence. J’ai fait mon possible, j’ai pris quelque photos. J’étais un peu nerveux, je sentais que je ne devais pas être là. Mais je trouve cela étrange que je sois le seul à faire cet acte. On dirait que ça ne dérange pas trop les gens, ils ne sont pas inquiets. » Il ajoute : « À Saint-Jérôme, tout est restreint et surveillé. Les policiers et les agents de sécurité sont présents. L’ambiance est très froide quand tu vas sur place. Disons que je n’y vais pas en courant. Ma tête se promène, je surveille pour regarder s’il n’y a pas d’agent de sécurité ou de policier. À mon avis, c’est un “déjà vu” ce phénomène. Durant la Seconde Guerre mondiale, entre 1939-1945. l’armée allemande faisait du porte à porte pour demander si vous étiez juif. Si oui … ils les embarquaient aussitôt dans un train qui allait directement les conduire dans des camps de concentration. »
Toujours selon mon correspondant : « Des camps sont installés un peu partout dans le Québec. Un ami m’a dit qu’il y avait ce genre de camp à Saint-Eustache, près de l’autoroute 640, évidemment près de l’hôpital. Même structure. Et j’ai une amie en France qui a vu ce genre de camp. Mais en ce moment, c’est le silence radio avec nos journalistes… ils/elles n’en parlent pas. »
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L’emplacement du camp COVID-19 qui serait possiblement bâti à côté de l’hôpital Hôtel-Dieu de Saint-Jérôme, au Québec.
En guise de ré-information …
Comme je l’ai écrit dans mon article 15 novembre dernier, tout porte à croire que les différents gouvernements construisent ou prévoient de construire des camps COVID sous le couvert de la santé publique, et que la détention sans l’accord ou l’avis préalable des autorités judiciaires compétentes deviendra la norme en tous lieux. [1]
Il semble que ce soit déjà le cas en Australie et en Nouvelle-Zélande. En effet, Ben Doherty rapportait ceci le 27 février dernier : « Des stratégies de distanciation sociale, volontaires dans un premier temps mais appliquées si nécessaire, pourraient être mises en œuvre dans tout le pays. Cela pourrait inclure la mise en quarantaine dans des sites sécurisés désignés (comme le village de Manigurr-ma dans le Territoire du Nord); isolement à domicile; l’exclusion, où les gens sont invités à s’exclure de la garde d’enfants, de l’école, des établissements d’enseignement, des lieux de travail et d’autres activités; ou des fermetures d’écoles et d’autres organisations. » [2]
Bloomberg écrivait plus récemment : « Les poussées d’Australie au Japon montrent que le monde n’a pas appris une leçon précoce de la crise des coronavirus: pour arrêter la propagation, les personnes atteintes d’infections à coronavirus légères ou sans symptômes doivent être forcées de s’isoler, à la fois de leur communauté et de leur famille. » (…) « Les leçons de l’Italie, de la Corée du Sud et d’autres qui ont réussi à contenir des épidémies à grande échelle montrent qu’il existe une approche éprouvée pour couper la transmission: les faire sortir de leurs maisons dans des installations centralisées pendant qu’ils guérissent de leurs infections, ce qui généralement ne nécessite pas plus de quelques semaines. » [3]
Confrontée à un nouveau cluster après 102 jours sans cas transmis localement, la Nouvelle-Zélande a rapidement mis en œuvre cette stratégie, plaçant environ 30 personnes — dont au moins deux enfants de moins de 10 ans — en quarantaine centralisée.
Il semble aussi que la France ne fera pas exception à cette nouvelle règle. Le 5 novembre dernier, le Sénat adoptait le Projet de loi autorisant la prorogation de l’état d’urgence sanitaire et portant diverses mesures de gestion de la crise sanitaire. Il fut décidé d’un amendement proposant l’ajout d’un article additionnel après l’article 4. Cet amendement N° 28 permet de déroger aux règles d’affectation et de transfert des personnes détenues prévues dans le code de procédure pénale. Sans être moi-même un juriste, le dernier alinéa de l’article me semble plutôt inquiétant. Il se lit comme suit :
« Les personnes condamnées et les personnes mises en examen, prévenues et accusées placées en détention provisoire peuvent, sans l’accord ou l’avis préalable des autorités judiciaires compétentes, être incarcérées ou transférées dans un établissement pénitentiaire à des fins de lutte contre l’épidémie de covid-19. Il en est rendu compte immédiatement aux autorités judiciaires compétentes qui peuvent modifier les transferts décidés ou y mettre fin.
« Ces dispositions sont applicables jusqu’au 31 août 2021. » [4]
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Des camps COVID au Canada et au Québec
Nous savons déjà que le 8 octobre dernier, le député indépendant de Lanark-Frontenac-Kingston, Randy Hillier, a parlé du plan de détention infâme du gouvernement lors d’une période de questions provinciale devant le gouvernement de l’Ontario. Il a sonné l’alarme face au projet du gouvernement libéral Trudeau d’étendre les installations d’isolement / de quarantaine COVID d’un océan à l’autre. Il s’est levé et a interrogé le gouvernement de Doug Ford de l’Ontario, lui demandant combien de personnes seront détenues et combien de camps de concentration doivent être construits. Il s’est dit préoccupé par leur utilisation actuelle — pour contrôler la propagation du Covid-19 — et a souligné dans la documentation que ces sites pourraient être utilisés pour « d’autres besoins » à l’avenir. [5]
Il est vrai que le gouvernement canadien est à la recherche de fournisseurs de services tiers pour élaborer une stratégie de « sites de quarantaine / isolement fédéraux » supplémentaires qui, s’ils sont construits, pourraient être utilisés pour « d’autres besoins » pendant les deux prochaines années, si cela est jugé nécessaire pour sauvegarder la santé publique. Des contrats gouvernementaux sont en cours pour fournir les sites en biens et services. La sollicitation de fournisseurs est répertoriée sur le site internet Achatsetventes.gc.ca du Gouvernement du Canada sous forme de lettre d’intérêt (LI) et de demande de renseignements (DDR) pour des « sites fédéraux de quarantaine / d’isolement ».
D’ailleurs, une base d’un camp COVID-19 capable d’héberger près de 100 personnes infectées par le coronavirus a été installée au sud de Portage la Prairie, au Manitoba (Canada). Les installations étaient auparavant utilisées comme camp de travail hydroélectrique et ont été réaménagées pour répondre aux besoins de la Fédération des Métis du Manitoba (MMF). Une clôture menaçante à mailles de chaîne avec du fil de fer barbelé sur le dessus a été érigée autour du périmètre du camp. Jack Park, ministre de l’Énergie et des Infrastructures de la MMF, nous raconte l’état du camp : « Les camps sont prêts et capables d’accueillir toute personne affectée par la pandémie COVID-19. Nous les avons entièrement équipés, désinfectés et prêts à démarrer si quelqu’un en a besoin. Nos services sont disponibles. » [6]
Plus près de chez nous, le chroniqueur Claude Gélinas émettait l’hypothèse que le gouvernement du Québec prépare actuellement des « camps de détention » pour les citoyens. Il utiliserait un langage si commun qu’il ne serait pas destiné à attirer l’attention au moment de trouver un fournisseur pour la prise en charge d’un tel service. L’avis d’appel d’offres # ODIM-2021-0019 (# de référence 1402404 dans le SEAO) a été publié le mercredi 28 octobre 2020 par le Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de l’Ouest-de-l’Île-de-Montréal (CIUSSS-OuestMTL) et porte le titre « Ressource Intermédiaire avec services professionnels de réadaptation long terme pour dix (10) usagers adultes ayant des problèmes de Santé mentale » et les soumissionnaires doivent avoir envoyé leur offre pour le 5 janvier 2021 (pour une ouverture de la « ressource Intermédiaire » le 1er avril 2021).
Dans la description de l’avis, le « camp de détention » est appelé une « ressource intermédiaire ».  Ce terme inoffensif cache quelque chose de plus grave. En fait, la Ressource intermédiaire devra pouvoir accueillir dix (10) usagers dans des chambres individuelles.
Le 9 novembre dernier, j’informais mes lecteurs qu’un de mes correspondants m’avait fait parvenir les photographies de bâtiments en construction à l’extérieur de l’enceinte de l’ancien pénitencier de Saint-Vincent-de-Paul, à Laval au Québec. Comme l’indiquait ce dernier, ces bâtiments ressemblent étrangement aux camps COVID-19 qui ont été construits à Treherne et à Winnipegosis, au Manitoba. Bien que nous n’ayons encore aucune preuve qu’il s’agit de camps COVID, il est tout de même étrange que de tels bâtiments soient présentement en fabrication au sein d’un vieux pénitencier. [7]
Comme je l’ai écrit en introduction de cet article, tout questionnement est légitime. Nous espérons donc obtenir des réponses claires et précises à ce sujet de la part des autorités concernées.
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RÉFÉRENCES :
Guy Boulianne : « Sous le couvert de santé publique, la détention sans l’accord ou l’avis préalable des autorités judiciaires compétentes deviendra la norme ». Publié le 15 novembre 2020.
Ben Doherty : Australia’s coronavirus pandemic plan: mass vaccinations and stadium quarantine. The Guardian, 27 February 2020.
Sharon Chen, Dong Lyu, Angus Whitley, and Lisa Du : Forced Isolation May Be the Only Way to Stop Resurgence of Virus. Bloomberg News, 13 août 2020.
Sénat : « Projet de loi autorisant la prorogation de l’état d’urgence sanitaire et portant diverses mesures de gestion de la crise sanitaire ». Session ordinaire de 2020-2021, 30 octobre 2020.
Guy Boulianne : « Révélations Choc — Le Parti communiste chinois déploie les troupes de l’Armée populaire de libération (APL) en Colombie-Britannique ». Publié le 16 octobre 2020.
Guy Boulianne : « Un camp secret COVID-19 capable d’héberger près de 100 personnes infectées par le coronavirus est prêt à l’emploi au Manitoba ». Publié le 5 novembre 2020.
Guy Boulianne : « Des camps COVID-19 sont-ils en fabrication à l’ancien pénitencier de Saint-Vincent-de-Paul ? Est-ce possible ? Dossier d’investigation … ». Publié le 9 novembre 2020.
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Un camp COVID-19 est-il bâti sur le terrain de l’hôpital Hôtel-Dieu de Saint-Jérôme, dans la région des Laurentides ? Dossier d’investigation Les silences et les non-dits des gouvernements comploteurs, ainsi que les fausses nouvelles (fake news) et les mensonges propagés par les médias complotistes du marché grand public…
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blog-bishop · 4 years
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I love vinyle #718 Moments de vie, avec Kenneth Gilbert
Petit hommage à Kenneth Gilbert, musicien disparu le 16 avril 2020, dont on ne parlera pas beaucoup, qui n’a pas partagé la Une de Libé avec le chanteur Christophe. Et pourtant, il la méritait, lui aussi. J'ai acheté le 8 mars dernier ce très bel album, en vinyle :
Les maîtres du clavecin - rameau - chambonnières - couperin - dumont - d'anglebert, HM 334.
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Enregistré en 1973. La face A, avec Rameau est de toute beauté, et pour la date, l'interprétation sonne extrêmement moderne. Prise de son superbe. La face B contient des compositeurs réputés austères (du moins dans mon, panthéon personnel) mais les pièces choisies ici ne le sont pas. Cette collection DHM vendue jadis à bas prix, car sans pochette, avec tout de même une notice sous forme de flyer, renferme d'autres trésors de l'époque baroque et médiévale, mais pas seulement, dont je reparlerai peut-être, car j'en ai une dizaine. Le danger avec un album axé sur le clavecin seul, c’est bien sûr de resentir une certaine monotonie. Pas une once d'ennui ici.
Je sais peu de choses sur Kenneth Gilbert, qui en interview parle plus volontiers des autres que de lui  J’en apprend un peu plus en écoutant une vieille émission de radio. Claveciniste et organiste, canadien d'origine, élève de Ruggero Gerlin, ami de Scott Ross qui fut son élève, Gilbert raconte que celui-ci, jeune homme, transformait son piano avec des punaises pour qu'il sonne comme un clavecin. Malgré un goût évident pour le paradoxe, un côté excentrique façon Glenn Gould, cet aspect ne s'entendait pas dans le jeu de Ross. Il s'effaçait derrière la musique. Au contact de Ross, Gilbert, modeste, affirme qu'il a beaucoup appris. C'est lui, néanmoins, qui lui conseilla d'aller voir du côté de d'Anglebert. Ross eut le temps d'enregistrer ces pièces avant de disparaître.
Kenneth Gilbert possédait quelques instruments d'époques : Un Clavecin italien de 1676 restauré à Boston par Frank Robert, assisté par Hubert Bedart (Facteur et élève de Gustav Leonhardt). Un Clavecin Albert Delin. Un clacevin Couchet-Taskin restauré par Hubert Bedart. Sur ce dernier, Gilbert a enregistré tous ses disques pour DG, Archiv (Les Bach) et HM, donc aussi Les maîtres du clavecin. Cette info n'est pas mentionnée sur mon vinyle, qui dit juste : clavecin Post Ross (!?).
Avis sur la musique : Il faut se laisser guider, disait Gilbert, laisser parler l'instrument. Il y a quelque chose de mystique là-dedans, mais que tous les musiciens ressentent. Quand on joue des compositeurs baroques au piano, il ne faut surtout pas imiter le clavecin. Hypothèse sur le Rappel des oiseaux de Rameau, que l'on trouve sur le disque : titre mystérieux, que Gilbert suppose ironique. (voir vidéo) Il y a presque à un moment comme des appels de clairons, comme un appel militaire pour rappeler les oiseaux, les soldats indisciplinés qui pétillent, bavardent entre eux ? Soudain un silence, puis le pépiement reprend. Comme dans la nature.
Discophile et grand amateur de Wagner (!), (il a transcrit le Prélude de Tristan au clavecin), Kenneth Gilbert ne se réécoutait jamais. Je le paraphrase : « Un disque est un moment de ma vie, qui devient un moment de la vie des autres. »
J'ai passé un grand moment avec ce disque, n'hésitez pas s'il vous passe sous la main, à vous le glisser dans l'oreille, vous ne le regretterez pas.
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d'autres infos : https://fr.wikipedia.org/wiki/Kenneth_Gilbert
quelques hommages : https://www.francemusique.fr/musique-baroque/disparition-du-claveciniste-kenneth-gilbert-83135 Redifuseront-ils un concert ? https://www.resmusica.com/2020/04/17/deces-du-claveciniste-kenneth-gilbert/ https://www.diapasonmag.fr/a-la-une/le-claveciniste-kenneth-gilbert-est-mort-30076
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toutpeutetrefaux · 7 years
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C'était un soir de février 2014. Il faisait froid, comme un hiver à Strasbourg... Je portais un chemiser crème, un jean et des sous-vêtements dépareillés sous mon gros manteau. Je suis allée boire une bière avec Rémy dans ce pub irlandais sans grand intérêt Boulevard de la Victoire. Il me propose de finir la soirée chez un pote à lui sur qui j'ai des vues depuis ma séparation récente. J'ai accepté, évidemment. Je pouvais sentir cette petite boule de stress se former dans mon ventre. C'était la première fois que j'allais tenter une approche avec un autre homme que mon ex, le seul et unique homme avec qui j'avais couché jusqu'alors.
Je me laisse guider par Rémy qui le connait bien. Rémy est le "parrain" de A., celui qui l'a bizuté puis pris sous son aile à son entrée à l'école d'architecture. On arrive au pied de cet immense immeuble donc je ne distingue pas le sommet à travers l'épais brouillard qui habille souvent Strasbourg. On prend un ascenseur puis en tournant à droite une porte ouverte nous attend. On rentre sans frapper et je pose mon sac à main dans l'entrée. C'est l'effervescence à l'intérieur. C'est bientôt l'élection des BDE et c'est ici le QG de l'équipe rouge. Il y a de la mauvaise musique et beaucoup d'alcool. Chacun donne son avis sur des choses sans importance en rapport à une campagne dont tout le monde se fout. Il est là, il me sourit. Il est plus petit que moi mais très beau garçon. Je m'asseois sur le canapé en tissu beige. Je n'ai pas franchement ma place ici. On me sert à boire et je reste là sans rien dire, l'air idiot. Rémy me propose de sortir sur le balcon pour fumer un joint. Je le suis sans hésiter. L'idée d'échapper à cette hystérie générale me convient tout à fait. Je sens instantanément la morsure du froid sur mon visage. A. nous rejoint vite, ayant sûrement compris la raison de ma venue. On fume, donc, et on a une conversation innintéressante. Il est déjà 1 heure du matin. 
Vers 2 heures tout le monde commence à partir. Vers 3 heures Rémy s'en va, me laissant seule dans ce grand appartement avec A. Il me demande de rester pour lui donner mon avis sur une affiche électorale de sa création et me ressert un verre de Vodka. Nous sommes désormais assis côte à côte sur le canapé beige. Au bout d'un certain temps il me propose de regarder un film. Je trouve ça curieux mais j'accepte. Il met "Good Morning England". Je regarde vaguement, en boule sur le canapé. Je suis épuisée, totalement saoule et défoncée. J'ai envie de rentrer chez moi, ce film ne m'intéresse pas même si je fais mine du contraire. C'est alors qu'il passe son bras droit autour de mes épaules. Je me tends instantanément. Je fais quoi? C'est bon signe non? Il s'intéresse à moi? Je tourne ma tête vers lui, il s'approche doucement et m'embrasse. Je me sens à la fois stressée et heureuse d'avoir réussi mon coup. Il s'affaisse un peu de côté et je m'allonge à moitié sur lui, toujours en l'embrassant. C'est étrange de vivre cette situation avec quelqu'un d'autre que mon ex. Il enlève son T shirt et dévoile son torse imberbe et bronzé. Je commence à déboutonner maladroitement mon chemisier. Il m'arrête et me propose d'aller dans sa chambre pour ne pas se faire surprendre par ses collocs. Je le suis donc le long de ce couloir interminable jusque dans sa chambre. La lumière est crue, loin de l'ambiance tamisée du salon. C'est le bordel, évidemment. Il y a deux genre de vieux canapés collés en guise de lit. Les draps sont mal mis et dépareillés. Il y a une odeur qui me déplaît mais je ne saurais dire quoi. On s'installe donc sur le lit en se déshabillant. C'est le second pénis que je tiens dans ma main de toute ma vie, sans trop savoir qu'en faire. Je commence à le sucer, pour avoir l'air expérimentée. Il m'arrête vite et me fait un cunnilingus. Je n'ai jamais aimé ça. Je ne ressens rien et je dois prétendre le contraire. En clair, ça me fatigue. Au bout de quelques minutes il remonte et essaie de me pénétrer. Je lui dis qu'il faut mettre une capote. Il prend de l'héroïne régulièrement et il a couché avec énormément de filles donc ça me stress. Il insiste, disant qu'il n'en a pas. Je lui dis que j'en ai une dans mon sac laissé dans l'entrée. Il me pénètre pour toute réponse. A ce moment là je me dis que ça y est, je suis séropositive. En quelques minutes il jouit et s'allonge sur le dos. Je lui répète que j'aurais aimé mettre une capote. Il me demande si je prends la pillule. Ce à quoi je réponds oui (en réalité je porte un stérilet mais la question n'est pas là). Il ricanne légèrement en me regardant d'un air hautain. Il ne comprend pas pourquoi je l'emmerde avec cette histoire de capote a priori. Je reste là sans rien dire de longues minutes, réfléchissant comment j'avais pu en arriver là. Je me rends alors compte qu'il s'est endormi. Je me faufile alors lentement, très lentement jusqu'au bord du lit. Je voulais partir en douce. J'étais mal à l'aise vis à vis de cette situation. Je suis en train de me redresser lorsqu'il m'attrape par les hanches et me plaque contre le lit, dos à lui, en petite cuillère. Il essaie de me sodomiser et je lui dis clairement "non". Mon sexe est meurtri par l'acte précèdent qui n'avait pas été franchement délicat. Je veux partir, maintenant. Il met un peu de sa salive sur sa main et me "mouille" le sexe avec avant de me pénétrer sans sommation. Je m'accroche au rebord du lit et je tente de me tirer en gémissant de douleur. Il se redresse et me met à plat ventre sur son matelas. Il s'appuit de tout son poids sur moi. M'enfonçant le visage dans l'oreiller et m'ordonnant de me taire par peur de réveiller ses collocs. J'ai mal, j'ai peur et je pleure. Enfin je crois. Je fixe un objet sur sa table de chevet. Un radio-réveil ou un cendrier je ne sais plus. Les secondes paraissent des heures. Au bout d'un moment il s'arrête. J'imagine qu'il a jouit. Il s'allonge de nouveau et dans un souffle me demande si je veux rester dormir là. Je réponds non et me lève pour me rhabiller. Je remets mes vêtements dans un silence de mort, sous cette lumière crue et sous son regard distant. Je recupère mon téléphone sur l'étagère à l'entrée de sa chambre. D'ailleurs j'ai failli me tromper car il a le même. Il me raccompagne à la porte, me fait la bise et claque la porte.
Je suis sonnée, perdue... Je reste plantée là quelques secondes puis je tourne les talons direction l'ascenseur. Lors de la longue descente j'essaie de comprendre ce qu'il vient de se passer. Puis je sors, je tente de retrouver le chemin de ma voiture. Je titube mais je ne suis pas saoule. En réalité, je boite. Parce que j'ai très mal à l'entre-jambe. Je retrouve ma voiture et je rentres chez moi. Une fois arrivée je vomis en grande quantité et je me douche sous l'eau bouillante. J'y reste très longtemps, en boule dans le coin de ma douche les yeux dans le vide.
C'est donc ça, un coup d'un soir avec un joli garçon? Triste réalité. Grande désillusion.
Ce n'est que plusieurs mois plus tard que je prendrais conscience de m'être faite violer. Ce n'est que 2 ans après que je commencerais à faire des crises d'angoisse liées à cet évènement, de plus en plus fréquemment. Ce n'est que maintenant que je me rends compte qu'il faut que ça s'arrête, qu'il faut que je guérisse.
Ce soir de février 2014 je me suis faite violer par un beau garçon qui s'appelait A.
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mitch-3 · 5 years
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...Butch Cassidy #4...
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...alors que je déguste ma bière, absorbé par les mélodies de l’accordéoniste et de la violoncelliste, un homme d’origine métisse s’approche et me susurre à l’oreille: « Demain, dans la matinée, retrouve moi au 233 de la rue principale, il y a un pickup ford bleu dans l’allée. Juan m’a averti de ton arrivée », puis disparaît aussi vite qu’il est apparu. Discrètement je tourne la tête et j’aperçois son ombre s’evanouir sous la lumière d’un lampadaire. Applaudissement, rappel, le pubic est enthousiaste, je quitte la salle de concert alors que les musiciens entament leur dernière chanson. Je regagne l’ Hostel Bahia Ballenas, pensif. Je me couche éreinté par cette longue journée, je m’endors. Le lendemain je me présente à l’adresse convenue. Le même homme que la veille m’ouvre la porte, m’invite à entrer et à m’installer. Je m’assois dans un fauteuil Argentine d’un velour bleu pâli par le soleil. « voulez-vous un café me dit-il. Volontier lui répond-je ». J’aime humer l’odeur du café de bon matin, ça me détend, ça m’apaise. L’homme entame la conversation: « Donc vous êtes à la recherche de l’objet mystérieux qui pourrait aider notre communauté, vous êtes sur les traces de Butch Cassidy, c’est bien cela ». J’acquiece d’un signe de tête. Après un silence, il reprend: « J’ai peut être quelques informations à ce sujet. J’ai obtenu un enregistrement sur bande magnétique, je vous la fait écouter ». Il installe la bande sur le support d’un Stacam 58, studio recorder et de son index massif enclenche la touche play. Il s’avère que cet enregistrement a été réalisé à la radio locale lors du passage dans la région d’Henri Wilson Allen alors qu’il effectuait des recherches à propos de Butch Cassidy pour le roman qu’il éditera en 1967. Il est question de la relation de Butch avec un certain, Antonio Soto Calenjo anarchiste-syndicaliste qui préparait l’évasion d’un de ses amis emprisonné à Ushuaia. Il se sont lié d’amitié, lié par le même ressenti, c’est à dire que la loi n’est pas du bon côté, elle écrite par quelques uns pour quelques uns. Il préparèrent ensemble un plan d’évasion. Un matin du mois de mars 1904 alors que les baleines rassemblées dans la baie de Valdés, entonnent leurs chants, réalisent des figures et éructent de l’eau par leurs évents. Butch et Antonio sellent leurs chevaux, quittent Puerto Píramídes en direction de la terre de feux. Quelques personnes aperçurent leurs silhouettes disparaître dans la brume matinale. L’homme appuie sur stop et me dit: « À vous de voire mais il me semble que cette piste est intéressante ». Je rejoignais son avis. Je me lève et m’apprête à partir, « Au faite quel est votre nom » lui demande-je. « Cela importe peu, je suis un descendant de Cacique Inacayal et nous sommes unis par la même cause » me répond-il. Il me raccompagne et portant son index à la bouche, referme la porte. Je passe à la gare acheter un boleto de bus. Le dessin de la montre prend du sens. A mon tour de me rendre à la latitude 51*37’1´´S- longitude 69*12’50´´O...
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etquandgronde-blog · 7 years
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2. C'est Théo qui m'a réveillée. J'aurais pas voulu dormir, parce que je savais que j'allais mal le faire. N'empêche que j'ai dormi quand même. Et Théo hurlait dans le salon. Je me suis levée et je lui ai dis de fermer sa gueule. Il m'a répliqué que j'avais dit un gros mot, et qu'il le dira à papa. On s'est regardé ensuite, sans rien ajouter. On lisait dans les yeux l'un de l'autre. Souvent, je ne voyais rien dans ses yeux, mais là, je voyais une putain de détresse. Mon portable a sonné, je ne voulais pas répondre parce que je ne connaissais pas le numéro. Au bout du fil : - Madame Combesse ? - Combes, c-o-m-b-e-s, y'a un S mais il se prononce pas, que je lui répond. - Ha, excusez-moi. Dans ma tête, je chantonne légèrement pour que mon esprit ne s'égare pas et reste fixé sur la voix à l'autre bout de la ligne. - J'appelle au sujet des derniers papiers pour - Oui, quoi ? - Auriez-vous un proche qui pourrait vous accompagner jusqu'à nos locaux ? - Non. - Ha. Peut-on se fixer rendez-vous, chez vous ou bien
- Non. Un petit silence gêné passe et ça me fait un peu rire à l’intérieur. - Mais c'est qu'il nous faut la signature pour la crémation, et - Ouais, ouais, je sais. A quelle heure je peux venir ? - J'ai un créneau à 16h. - 17h. - 16h30. - Ok. Et je raccroche. Elle me tapait sur le système. Théo me regardait toujours. J'aurais bien voulu lui expliquer, qu'il me dise quoi faire. Mais un petit garçon de 7 ans, ça connaît pas ces choses là, alors j'ai ébouriffé ses cheveux en souriant de mon mieux.
Quand Eli s'est levé, on regardait des dessins animés débiles sur la télé, en mangeant son beurre de cacahuète à la cuillère. Théo se marrait et ça, c'était important. Eli s'est moqué de moi quand il a vu ce que l'on regardait, et puis il m'a embrassé sur la joue. Je lui en veux pas, j'ai même souris un peu aussi. Il est allé se faire un café et je l'ai suivi dans la cuisine. Je lui ai demandé pour la morgue, il a dit « ok » et je l'ai respiré dans le cou. Il sent bon. Et je retourne me lover contre mon petit frère. - T'as pas cours, aujourd'hui, Bichon ? - Nan, on est Dimanche, hein. Et m'appelle pas Bichon, j'suis pas un bichon. C'était con, ce dessin animé. J'ai éteins la télé. Théo l'a rallumée, tant pis. Je savais qu'il allait falloir que je l'occupe toute la matinée et un peu de répis ne me ferais pas de mal. - On bouge quelque part ? Lance Eli de la cuisine. Je répond pas, parce que j'ai envie de rien faire. Une bande d'extra-terrestre est en train de débarqué sur New-York, et une gamine doit retrouver sa machine à voyager dans le temps pour sauver le monde, mais c'est son chien qui l'a. Il fait pas vraiment bon de se balader dans New-York par les temps qui courent. - Je vous emmène sur les bords de la Seine, ok ? Le chef des aliens est super con mais super méchant. J'ai pas vraiment envie de sortir, parce qu'on ne sait jamais si on ne va pas tomber sur un méchant de ce genre là. - Si tu veux, que je lui répond finalement. Théo, tu es d'accord ? - La Seine avec les poissons ? - Oui, s'amuse Eli en lui ébouriffant, à son tour, les cheveux.
Ouais ! Lança Théo en levant les bras au ciel et en courant dans sa chambre. J'éteins la télé et Théo est déjà prêt, ses bottes enfilées par dessus son pyjama, son manteau d'hiver sous le bras et son super héro destructeur à la main. Le temps de nous habillés et on pars. Eli nous dit de l'attendre à la voiture, et je lui dis qu'on pourrait tomber sur un méchant stupide mais méchant. Théo brandit son jouet. - DESTRUCTOR EN ACTIOOOOON Je souris, je suis rassurée, alors on va l'attendre en bas. Théo regarde les nuages derrières et moi je regarde les gens. Ils ont l'air triste, les gens. Triste ou con, j'hésite. Je regarde par la fenêtre et je me met à pleurer, mais ça, c'est hors de question parce que Théo pourrait m'entendre, alors j'allume la radio et puis c'est un vieux morceaux de Nina Simone alors ça me fait du bien. Eli ne dit rien, il laisse mon frère compter les nuages et il me laisse pleurer. On avait tout les deux mis nos ceintures avant qu'il ne démarre, cette fois. Il l'a remarqué parce qu'en rentrant dans la voiture, il a sourit. Il nous laisse penser. J'aime bien quand il laisse ce silence-là, ce silence qui structure une pensée, qui aide à voir plus clair. C'est un silence vital que s'il se brise, la réalité n'en est que plus floue. On roule sous le soleil matinal de Paris. Les gens ont toujours l'air con. Ou triste, j'hésite encore. Ils sont comme moi, en fait. Les gens et moi, tous, on est tous pareil. Je le dit à Eli.
- Nan, c'est faux, qu'il me dit. Je sais qu'il s'apprête à sortir une théorie, et que pour finir j'aurais tort et là j'ai vraiment pas envie d'avoir tort, je veux avoir raison, avec raison d'avoir tort, je veux ne pas me tromper sur rien. - … Et la vie c'est un vrai cadeau, Alice, c'est quelque chose qui nous pousse à... Bla bla bla bla, je l'aime, Eli, mais je n'aime pas ses théories. - Ok, ok, d'accord, que je dis pour le faire taire et parce que je ne veux pas argumenter sur la vacuité et la fatalité mortifère de la vie. Il rigole alors, selon lui ce n'est pas une question de volonté, c'est comme ça et puis c'est tout. Je suis vexée, je monte le son de la radio. Ça emmerde Eli qui le baisse. Je le remonte. Il baisse le son à nouveau. Il éteint l'auto-radio avant que mes doigts n'aient réussis à atteindre le bouton de volume.
Maintenant, on entend Théo qui compte les nuages. Je regarde dehors, je suis remplie de colère contre eux deux, contre ces gens qui ont l'air aussi cons que tristes ou aussi tristes que cons, contre moi, contre la voiture. Je repense à mon père et je me demande ce qui arriverait si on coupait l'un des tuyaux auxquels il est branché. Je remarque une pub pour un film, l'affiche est belle mais j'ai pas eut le temps de voir le titre. - J'ai pas eu le temps de voir le titre, que je dis. Eli répond qu'il ne comprend pas. On se gare et Théo se met à courir sur les quais. Je lui dis de faire attention, avec son pyjama qui traîne, mais il ne m'écoute pas et se bat déjà contre des ennemis qui m'ont l'air bien méchants mais quand même plus bêtes que méchants. Mon frère se bat toujours pour la bonne cause, mais là je ne sais pas pour quoi il se bat. Il s'amuse, et c'est important. Je demande à Eli si c'est lui, mon Superman. Il rigole un peu. Ça me fait rire.
On se regarde et on rit tout les deux. On marche un moment, on dit rien, on se tient la main. Je me demande à quoi il pense. Je n'ose pas poser la question. Il veut savoir si je souhaite qu'il m'accompagne cet après-midi. J'explique que j'ai pas envie d'y aller à cause de l'autre chouette du téléphone, et que je sais que s'il vient, ça sera bien, ça se passera bien. Je cueille une fleur sur le bas côté, Théo joue encore un peu plus devant nous, je regarde Eli qui me sourit, je regarde ma fleur et je souris. Elle est belle, ma fleur. C'est une pâquerette. - Une marguerite, corrige Eli.
Je sis fatiguée et j'aimerais m’asseoir mais je n'ose pas lui dire car je ne voudrais pas passer pour une casse-pied.
Je regarde les gens sur le bord de l'eau, ils ont l'air moins tristes et moins cons. Il y en a qui rient un peu fort pour que tout le monde le sache. Soudain je me sens mal à l'aise, ma tête tourne et je n'entend plus rien. Je crois que la terre s'écroule sous mes pieds alors je m'écroule avec elle. Je me fais mal, c'est comme si la douleur se trouvait à côté et non sur moi. J'entends Eli qui me demande si ça va, je répond oui, mais je ne suis pas bien sûre de moi. Il me soulève et me porte comme une princesse avant de m'étendre sur le gazon, en criant à Théo de nous rejoindre et qu'on faisait une pause ici. Je crois que je lui ai fait peur. Théo n'a rien vu, il se rapproche, il s'assoit et s’attelle à l'importante tâche de trouver un trèfle à quatre feuilles.
Je voudrais dire à cet homme qui me regarde d'un œil inquiet que je suis désolée de lui avoir fait peur, et puis rien ne sort. Il me demande si ça va mieux, je répond oui parce que de toute façon, je n'ai jamais su dire non à cette question et puis je change de sujet en demandant à mon frère s'il voulait une glace. - Il est midi, on va manger quelque chose de plus consistant, je lui offrirais une glace plus tard.
Théo est content, c'est important, et retourne se battre contre de nouveaux ennemis en attendant. - Je vais chercher à manger. Un sandwich au jambon pour toi, et une part de quiche pour le petit, ça ira ?
Je n'ai pas la force de lui expliquer que je n'aime pas qu'il prenne des décisions pour moi avant de me demander mon avis alors je hoche la tête en disant que ça sera parfait. Et puis en vrai, j'aurais choisi un sandwich au jambon, alors je relativise. - N'oublie pas de prendre un truc pour toi aussi. Il rigole et puis il me dit d'attendre là et de faire attention. Il pense que je vais faire quoi, partir ? J'ai envie de pleurer. Théo ne me regarde pas, alors je pleure en regardant les petites vagues provoquée par un bateau. J'entends le piaillement des gens autours de moi, j'écoute les bruits de leurs sourires, de leurs caresses faussement maladroites, de leurs rires qui éclatent, qui se réverbèrent, le bruit de leurs pas, de leurs sacs, des fermetures éclairs et je les détestes. Je ressens tout le mal que j'ai sous la peau, je repense à ma mère, à mon père, je suffoque à l'idée même de l'avenir et je hais tous ces gens. Une dame s'approche de moi et me demande si ça va. Je devais avoir les yeux rouges et gonflés, ou alors j'ai reniflé trop fort. Je dis oui en hochant légèrement la tête. Je ne sais pas si elle m'a entendue, mais elle me sourit d'un air désolé et elle s'en va. Oh, elle me manque déjà. J'ai envie de la rattraper mais elle est déjà loin et j'ai déjà oublié à quoi elle ressemble.
Eli revient avec la nourriture et me lance un joyeux sourire pendant que j'appelle mon frère pour manger. On étale tout sur une écharpe pour ne pas salir le repas, et je raconte que quand j'étais petite, petite comme Théo ou plus encore, je croyais qu'on faisait ça pour ne pas salir l'herbe. Tout le monde rigole, et je rajoute que quand même, je trouve ma version plus poétique que la leur. Théo prend sa pizza et pars la manger avec sa princesse alien imaginaire qu'il a sauvé tout à l'heure. Ils ont l'air d'avoir beaucoup de chose à dire. Nous on mange en silence, alors que j'aurais pleins de chose à lui dire, si je le pouvais. Je regarde mon sandwich, il y a des œufs dedans. Je demande à Eli si ce sont des œufs de poules, et ça le fait rire. J'aime son rire, il me fait des vibrations dans le cœur. - Ça pourrait très bien être des œufs d'autruche. Ou de pingouin. - Ça ne se mange pas, ça, Alice. - Si si, ça se mange. Bon, je ne sais pas pour les pingouins, mais les autruches, hé, ça se mange bien même. J'ai lu ça dans un bouquin. J't'assure. - Ouais, mais y'a pas d'autruche, là ! - Bah ça pourrait. - Pas ici. Alors il se tait, et moi aussi. Il m’énerve avec son air de je sais tout. Je le lui dit. - Tu es méchante. Je lui demande pardon. Il dit d'accord et il se met à regarder l'eau. - Tu ne manges pas ? Je secoue la tête. J'ai mal au ventre, mal aux tripes, mal au crâne, mal aux ongles et aux talons. J'ai envie de pleurer mais non. Il met sa main sur ma nuque. Je sais qu'il voudrait que je lui parle de ce qu'il se passe dans ma tête, il pense que c'est nécessaire de parler, que ça fait cicatriser. Encore une théorie.
- Veux-tu que l'on rentre ? - Non. Je regarde ce que fait Théo. Il s'était assis sur une souche, les pieds ballottant dans le vide, à regarder l'eau d'un air un peu vague.
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reseau-actu · 6 years
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nfoEquitable a regardé et écouté attentivement le reportage d’Envoyé spécial qui a entraîné une polémique entre l’ambassade d’Israël, les organisations juives et France Télévisions. Voici pourquoi le reportage pose problème. 
  1) Le reportage n’est pas équilibré
La société des journalistes de France 2 ainsi que l’ancien correspondant de la chaîne, Charles Enderlin, ont twitté qu’ils avaient trouvé le reportage « irréprochable » et « équilibré du point de vue de l’éthique journaliste » (sic).
Ce n’est pas notre avis.
      Un décompte du « temps de parole » fait apparaître au contraire un déséquilibre évident.
Le reportage d’une durée de 30 minutes est une mise en cause des méthodes de l’armée israélienne à la frontière entre Israël et Gaza.
Pendant 28 minutes, le reportage ne donne la parole qu’à des Palestiniens présentés comme des victimes de tirs injustifiés de l’armée israélienne (ainsi qu’à un Israélien, membre de l’organisation d’extrême gauche « Breaking the Silence », qui va dans le même sens).
La séquence dans laquelle le porte-parole de l’armée israélienne a la possibilité de s’exprimer ne fait que 2 minutes !
Son interview – tronçonnée en quatre petits morceaux – totalise 57 secondes !
    C’est cela, un « reportage équilibré » à France 2 ? C’est comme cela qu’Envoyé spécial considère avoir donné « la parole à tous » ? C’est ça, « l’éthique journalistique » ?
  2) Le reportage évoque des « manifestations » alors qu’il s’agit de combats violents en zone militaire
Même si le commentaire évoque parfois des « émeutes » et  des « émeutiers », le reportage fait aussi référence à des « manifestions ».
Cette présentation des faits est amenée lors de l’interview de Nadav Weiman, l’ancien soldat qui aujourd’hui milite à Breaking the Silence, organisation spécialisée dans la dénonciation de supposées violences commises par des soldats israéliens à l’encontre des Palestiniens, le plus souvent sur la base de témoignages anonymes d’anciens soldats impossibles à vérifier (l’un des témoignages de Nadav Weiman a d’ailleurs été réfuté par son ancien commandant).
    Interviewé par le journaliste, l’ancien militaire témoigne :
« – Nous, nous ne tirions pas sur des manifestants non-armés. Ce n’était pas autorisé. Mais ces dernières semaines, ces derniers mois, l’armée à tiré sur des centaines de Palestiniens non-armés. Et certains ont été tués. »
Le journaliste lui montre alors une scène d’émeute sur une vidéo. Nadav Weiman poursuit :
« … Le sniper voit très clairement que cet homme n’a pas d’arme, que c’est juste un manifestant. Mais dans nos règles d’engagement, il est dit que le meneur de la manifestation, on peut lui tirer dessus. »
Question du journaliste :
« – Vous êtes formés pour tirer sur le leader d’une manifestation, même s’il ne porte pas d’arme ? »
Réponse du militant :
« – Oui, ces gens qui manifestent, côté Gaza, ne sont pas une menace… »
Manifestation, émeute, combats… Ce sont des distinctions importantes. Car tirer sur de simples « manifestants » est évidemment répréhensible. S’il s’agit d’émeutes, et même de combats (depuis les début des troubles, des centaines d’engins explosifs ont été jetés en direction des soldats, ce que ne précise pas le reportage) visant à forcer une frontière, la réaction des soldats est plus légitime. 
  3) Les personnes interviewées justifient la présence d’enfants dans ces émeutes
Comment des adolescents et même des enfants peuvent-ils se trouver au milieu de ces émeutes ? Les intervenants palestiniens interviewés dans le documentaire affirment que ces enfants viennent d’eux mêmes, qu’il n’est pas possible de les en empêcher.
    Ainsi, Abderrahman (25 ans), le grand frère de deux jeunes Palestiniens blessés (présenté comme le chef de famille depuis la mort du père) qui plaide son impuissance :
     « Je leur avais pourtant interdit d’y aller à cette marche, mais vous savez comment sont les enfants… Ils disent toujours qu’ils vont au foot ou faire autre chose. Jamais il ne m’ont dit qu’ils s’y rendaient. Ils ont voulu voir de leurs propres yeux. Ils ont voulu faire comme les grands, participer. Mais jamais je ne les ai poussé à y aller. Et quand bien même ils auraient lancé des pierres sur les soldats… Avec une pierre, on ne tue pas ! Ca ne mérite pas de se faire tirer dessus. Comment peut-on infliger une blessure pareille à un gamin ? C’est vraiment triste. Ces images sont insoutenables. Ils voyaient bien dans leurs viseurs que c’étaient des gosses. Et malgré ça, ils ont tiré. »
Il y aussi ce père venu en famille :
« C’est eux qui me supplient de venir. C’est eux qui me demandent ! »
Il se déclare heureux de la présence de sa fille :
    « Si ma fille ne vient pas, si nous ne venons pas, alors qui viendra ? »
  4) Le Hamas, grand absent du reportage
Les journalistes d’Envoyé spécial posent bien aux interviewés la question de la présence des adolescents et des enfants envoyés en première ligne. Ils semblent se satisfaire des réponses de leurs interlocuteurs. Le reportage se contente de « montrer la situation » et ne va pas plus loin.
Quel est le rôle du Hamas dans l’organisation de ces manifestations ?
Dans quelle mesure l’organisation terroriste – qui dirige la bande de Gaza d’une main de fer – contrôle-t-elle l’emploi de ces très jeunes civils dans les violences ? On ne le saura pas.
Durant leur séjour à Gaza, les journalistes n’ont pas interrogé de responsable du Hamas pour connaître son avis sur la question. En tout cas, il n’en ont pas fait bénéficier les téléspectateurs de France 2.
Pourtant, rien de ce qu’ils se passe à Gaza n’est étranger au Hamas. Les journalistes eux-même ne peuvent y travailler qu’avec l’assentiment de l’organisation islamiste qui contrôle l’information de manière très stricte.
Aucune ONG, aucune organisation humanitaire n’a pu être contactée non plus pour savoir ce qu’ils pensent de la participation des enfants aux combats contre les soldats.
Le reportage reste aligné sur la version suivante : La « Marche du Retour » est un mouvement de colère populaire « lancé par les habitants » de Gaza (nulle information sur ce que signifie la revendication de « droit au retour », à savoir un appel à éradiquer Israël par submersion démographique).
Une séquence au début du reportage pose ainsi le cadre de ce mouvement plus ou moins spontané.
A en croire Envoyé spécial, « chaque vendredi après la prière résonne cet appel au rassemblement ». D’où vient cet appel ? La caméra filme et enregistre un autoradio qui diffuse le message suivant :
    « La haute commission nationale pour la Marche du Retour et la fin du blocus vous appelle pour sortir en masse pour marcher et montrer votre colère. »
  S’ensuit un chant martial en arabe qui appelle à « marcher pour la Palestine ».
Quelle est cette Haute commission nationale pour la Marche du Retour et la fin du blocus, qui visiblement dispose d’un accès aux ondes pour battre le rappel ? L’enquête n’est pas allée plus loin que ces images furtives d’un poste de radio.
La question de l’utilisation par le Hamas des civils et des enfants comme boucliers humains n’a pas été abordée.
  5) Une interview a-t-elle été tronquée ?
L’un des jeunes « estropiés de Gaza », Atallah (17 ans) montre fièrement sa fronde à la caméra des Envoyés spéciaux de France 2.
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  « Ce sont mes frondes pour envoyer mes pierres sur les colons israéliens, mais eux nous répondent avec leurs balles », explique l’adolescent.
Problème : il n’y a plus d’Israéliens à Gaza depuis 13 ans.
De quoi alors parle le jeune homme ? Peut-être après tout ne connait-il pas bien la situation et désigne-t-il les soldats sous le terme « colons » ?
Mais en écoutant bien les propos en arabe du jeune Palestinien, on entend distinctement sous la traduction le mot « yahoud », qui signifie « Juif ».
Nouveau problème : à aucun moment ce terme n’apparait dans la traduction de l’interview.
Une chose est sûre : la traduction n’est pas totalement fidèle à ce qui dit le jeune émeutier. Il parle des Juifs, mais le téléspectateur n’en saura rien.
Que dit-il à leur sujet ? A ce stade, on en est réduit à des hypothèses. L’une d’entre elles a retenu l’attention d’InfoEquitable :
Les paroles de l’adolescent à l’encontre des « Juifs » risquant de dévoiler de manière trop évidente l‘antisémitisme dans lequel sont éduqués les Palestiniens, il aurait été jugé préférable de traduire le mot « yahoud » par « colon israélien », plus « politiquement correct ». Un jeune Palestinien qui annonce vouloir s’en prendre aux Juifs, ça ne passe quand même pas très bien à la télévision française. S’il veut attaquer des colons, ça passe mieux.
Ce n’est qu’une hypothèse. Pour lever le doute, InfoEquitable suggère à France Télévisions de vérifier la teneur exacte de l’interview et de rendre publiques les raisons pour lesquelles elle a été dénaturée.
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