Tumgik
#et parce que j'en ai marre qu'il fasse froid
soeurdelune · 14 days
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avatars (400 x 640): maude apatow, signés lune/soeurdelune
inspirations: paris, texas (1984, dir. wim wenders) ; the florida project (2017, dir. sean baker) ; florida blues by cruel youth, california dreamin' by bobby womack ; california by chappell roan.
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chifourmi · 11 months
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En ce moment tout va bien dans ma vie sauf avec ma meilleure amie. Depuis que je suis revenue du Canada en janvier, notre relation a complètement changée. On a déjà eu 2 grosses discussions pour qu'elle puisse m'expliquer pourquoi elle m'en voulait. Suite à ça, j'ai bien compris ce que j'avais mal fait et j'ai tout fait pour me racheter. Je ne venais pas assez lui proposer qu'on se voit? Ok. Je lui ai proposé pleins de dates. Elle m'a dit qu'elle trouvait dommage qu'on ne se parle plus autant qu'avant par messages? Je comprends, moi aussi. Du coup j'ai commencé la conversation presque tous les jours ces temps ci.
Sauf que de son côté, elle ne fait plus AUCUN effort. Quand je lui propose de faire quelque chose elle me dit directement "je ne suis pas là tel jour et après 15h les autres jours 😅", genre AUCUN signe de joie ou d'envie, c'est direct je te balance mon horaire avec cet emoji de la mort (elle sait très bien que je le déteste en plus).
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Mais le pire c'est que je n'ose plus rien lui dire parce qu'à chaque fois que j'essaye de comprendre si c'est à cause d'un de mes comportements qu'elle agit de telle ou telle manière, elle dit que je me victimise??? Mais frérot j'essaye de comprendre pourquoi t'es aussi froide avec moi, tu veux que je fasse comment autrement?? Si tu me parles mal et que tu me traites comme de la merde c'est logique que je me demande si j'ai fait quelque chose de mal PTDR. Mais le PIRE c'est qu'avant elle m'avait dit "bah t'avais pas remarqué qu'on était distantes?? Tu faisais exprès de rien voir?" parce qu'elle essayait clairement de me faire comprendre qu'elle avait un problème avec moi. Mais après elle ose me dire que je me victimise parce que je me remets en question?? Alors que c'est elle qui me pousse à me remettre en question??
Puis la dernière fois elle m'a sorti "oui si c'est pour qu'il y ait à chaque fois un climat de tension, j'ai pas trop envie d'aller au concert avec toi" mais meuf oui y a des tensions mais on est obligé de se dire les choses pour avancer et moi j'en ai marre que tu me parles trop mal donc j'ai besoin de te dire les choses, c'est pas de ma faute si tu ne veux pas les entendre et les accepter. Ok oui j'ai fait des erreurs mais moi au moins j'accepte d'entendre les reproches, je me remets en question et j'essaye vraiment de m'améliorer??
Donc je ne comprends pas. Est-ce que notre amitié est totalement fichue pour elle? Est-ce qu'elle avait déjà tiré un trait sur moi avant nos discussions??
J'en ai trop marre qu'il reste ce gros point négatif dans ma vie. Je deviens complètement FOLLE, quoi que je fasse c'est jamais ce qu'elle veut. En plus notre amitié compte beaucoup trop pour moi, c'est vraiment une des rares personnes pour qui je pourrais donner corps et âmes pour sauver notre relation mais j'ai l'impression que c'est absolument pas réciproque pour elle. En plus là dit comme ça on dirait que c'est une meuf bien toxique mais elle n'était pas comme ça avant!! Je ne sais pas quoi penser de tout ça, je ne comprends RIEN et ça m'énerve.
(17/06/2023)
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mina-thms · 3 years
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Psychotic Love
Chapitre 7 : talent caché
Chapitre 1 : le dossier | Chapitre 2 : la demande de stage | Chapitre 3 : le patient | Chapitre 4 : la première discussion | Chapitre 5 : coup de cœur | Chapitre 6 : jeu d’énigmes | Chapitre 7 : talent caché | Chapitre 8 : garde de nuit | Chapitre 9 : calmants douloureux | Chapitre 10 : sentiments ambigus | Chapitre 11 : conversation intense | Chapitre 12 : effrayant passé | Chapitre 13 : sentiments dévoilés | Chapitre 14 : règlement enfreint | Chapitre 15 : étrange ressentiment | Chapitre 16 : jalousie maladive | Chapitre 17 : intimement liés | Chapitre 18 : échec et mat | Chapitre 19 : suicide | Chapitre 20 : état de choc | Chapitre 21 : sortie illégale | Chapitre 22 : cavale improvisée | Chapitre 23 : cachette improbable | Chapitre 24 : crise de panique | Chapitre 25 : horribles révélations | Chapitre 26 : cœur brisé | Chapitre 27 : vérités | Chapitre 28 : réconciliation troublante | Chapitre 29 : évadé retrouvé | Chapitre 30 : une fin anticipée
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Après que Lexa eut fini de visiter le bâtiment complet, elle décida de suivre son planning et de rester jusqu'à 19H30 car, c'était à cette heure-là qu'elle finissait, le vendredi, comme indiqué sur le planning. Elle était donc assise en ce moment sur un canapé aux côtés d'Aedan. Lexa sortit de son sac un calepin ainsi qu'un crayon et commença à dessiner les traits du jeune homme. Au bout de quelque temps à rêvasser, le jeune homme remarqua les coup d'œil de Lexa vers lui et tourna alors son regard vers le calepin. Il eut une expression surprise en voyant le magnifique dessin de la jeune femme. — C'est magnifique, s'exclama-t-il doucement pour ne pas déranger les autres tout en décroisant les bras. — C'est gentil. Tu peux le garder, si tu veux, déclara-t-elle en rougissant. Elle déchira la page et la donna à Aedan qui la plia et la mit dans la poche de son jogging. — T'en as d'autres des talents cachés comme ça ? Il croisa à nouveau ses bras et en laissa sa tête reposer contre l'appuie-tête du canapé. — Eh bien euh.. j'écris également beaucoup d'histoire d'amour à l'eau de rose même si je ne crois pas que l'amour soit toujours quelque chose de beau. La jeune femme souriait maintenant doucement. — Donc, quelle est ta vision de l'amour, exactement ? Il s'assit correctement et regarda attentivement Lexa. — Pour moi, l'amour n'est pas quelque chose qui est toujours beau. Il doit y avoir des hauts et des bas dans une relation. S'il n'y a que de l'amour, je pense que je m'ennuierai très vite. Il faut de la passion, de la jalousie, des engueulades, des réconciliations et bien sûr de l'amour. Mais s'il n'y a pas toutes ces émotions et bien d'autres, je ne vois pas comment une relation pourrait tenir. Car, je pense que ce sont ces émotions qui forgent et renforcent la relation entre deux personnes, expliqua-t-elle doucement avec un petit sourire sur le visage. Mais je n'ai encore jamais trouvé quelqu'un qui me fasse ressentir tout ça. Elle émit un petit rire tout en tortillant ses mains. — C'est une intéressante vision de l'amour que tu as, réagit Aedan en décroisant les bras. Il se leva et marcha en direction du jardin. Il s'arrêta lorsqu'il remarqua que Lexa ne le suivait pas. — Tu viens ? ajouta-t-il en se retournant. Lexa se leva et s'approcha de lui. — Tu es censé te reposer pendant cette heure. Pas te promener dans le jardin, réprimanda doucement Lexa en le suivant dans le jardin. — Je ne respecte pas beaucoup les règles à vrai dire. Et franchement, à quoi cela servirait-il de se reposer en pleine journée ? Nous sommes peut-être mentalement instables mais nous ne sommes pas des vieillards. Enfin, pour la plupart. Lexa soupira de désespoir gagnant un sourire narquois de la part de l'homme plus âgé. Elle ne voulait pas entrer dans un débat avec lui alors, elle changea de sujet. — Enfin bref, et toi ? As-tu un talent caché ou quelque chose comme ça ? Lexa marchait maintenant à côté du jeune homme dans le jardin. — Pas vraiment. J'arrive à persuader les gens facilement et à lire en eux comme dans des livres ouverts, mais je ne suis pas sûr qu'on puisse appeler ça un talent caché, expliqua-t-il en regardant intensément Lexa. Il essayait de la déchiffrer mais n'y parvint pas. — Waouh… donc tu arrives à savoir ce que je pense de quelque chose ou des trucs comme ça ? Lexa était très impressionnée, ne pensant pas une seconde que ce qu'il racontait était faux et dépourvu de bon sens. — Plus ou moins, les réactions faciales en disent beaucoup sur les gens. Mais, avec toi, je n'y arrive pas. Je n'arrive pas à te percer à jour. C'est comme si quelque chose m'empêchait de savoir ce que tu penses, grinça-t-il mécontent en la regardant dans les yeux après s'être arrêté de marcher. Lexa hocha la tête doucement prenant en compte ses dires. — Tu ne penses pas que je… suis fou lorsque je te dis ça ? — Honnêtement Aedan, tu ne serais pas ici, si tu n'étais pas considéré comme fou. Cela fit rire Aedan qui secoua lentement la tête de gauche à droite. Ce qu'il appréciait chez Lexa était sa franchise ainsi que le fait qu'elle n'avait pas peur de lui dire ce qu'elle pensait. Elle était elle-même et il adorait ça. — Mais, je ne pense pas que tu sois fou par rapport à ça. Comment tu l'as dit, ce sont les expressions faciales des gens qui te permettent de lire en eux, ce qui est réel. Mais je ne comprends pas vraiment comment cela se fait-il que tu ne puisses pas lire en moi, parce qu'honnêtement, je ne cache pas vraiment très bien mes expressions. Et puis, j'ai vu des choses tellement bizarres depuis que je suis petite que ça ne m'étonnerait même pas. Elle mit ses mains dans les poches, ayant un peu froid, en raison de la brise fraîche qui venait de se montrer. — Oh… et quelles sont ces choses bizarres ? interrogea-t-il alors qu'ils arrivèrent devant un banc. Ils se mirent assis en face d'un magnifique cerisier japonais en fleur. — Tu vas me prendre pour une folle, si je te le dis, ricana Lexa doucement faisant lever les sourcils d'Aedan. — Honnêtement Lexa, tu ne serais pas ici, si tu n'étais pas un peu folle, surenchérit-il en ricanant, utilisant la même phrase que Lexa précédemment. Lexa éclata de rire et trouva son prénom magnifique lorsqu'il sortait des lèvres d'Aedan. — Non, en fait, commença-t-elle une fois qu'elle eut fini de rire. Ma mère qui se trouve être extrêmement bizarre fait, quelques fois, des rêves prémonitoires. Des choses étranges, si tu veux mon avis. Et, j'ai l'esprit très ouvert donc je crois en une sorte de surnaturel et aux extraterrestres, énonça-t-elle en se calant plus confortablement sur le banc alors qu'elle sentait le regard d'Aedan sur elle. — C'est cool de parler avec quelqu'un qui pense comme moi. Même si je dois avouer que je ne pense pas qu'on ait la même vision sur les extraterrestres, commenta-t-il alors que Lexa le regarda bizarrement. — Je ne vois pas les extraterrestres comme des petits hommes verts ou gris munis de grands yeux et d'une grosse tête si c'est ce que tu penses, ricana-t-elle doucement. Je pense juste que l'univers est tellement vaste que je ne suis pas sûre qu'on soit les seuls êtres-vivants y vivant. Elle leva son regard vers le ciel et son esprit divagua. Elle était fan d'astronomie étant plus jeune. Récemment, elle avait compris pourquoi elle en avait été fan et pourquoi son amour pour les étoiles avait grandement diminué. Bien sûr qu'elle aimait les étoiles et tout ce qui s'y rapportait, mais son amour pour ces astres était en parti déterminé par le fait de vouloir passer plus de temps avec son père qui adorait l'astronomie et tout ce qui se rapportait à l'espace et aux extraterrestres. Lorsqu'elle remarqua que ses pensées divaguèrent encore vers son père, la jeune femme ferma violemment ses yeux et les rouvrit quelques secondes plus tard comme pour supprimer ces pensées de son esprit. — On est donc sur la même longueur d'onde. Tu sais, je ne suis pas du genre violent normalement, enfin du moins pas avec les aides-soignantes. Je suppose que tu as entendu parler de l'aide-soignante que j'ai étouffé avec sa blouse ? commença-t-il alors que Lexa hochait la tête. Personne ne voulait écouter ma version des faits par rapport à cette histoire sauf une personne mais malheureusement, cette dernière n'a pas d'influence. Mais, elle n'était pas la femme qu'elle laissait paraître. Elle s'amusait à me mettre une énorme dose de morphine tous les soirs et essayait de se rapprocher de moi, si tu vois ce que je veux dire. Elle était vraiment dangereuse et j'en ai eu marre alors, j'ai fais ce que j'avais à faire. Il y avait une certaine aigreur dans la voix et Lexa ne savait pas si elle devait lui faire entièrement confiance car elle avait l'impression qu'il lui cachait autre chose sur cette histoire. Elle se demandait même si ce n'était pas une histoire inventée pour se mettre la jeune femme dans la poche. Mais ses doutes disparurent vite lorsqu'elle croisa le regard d'Aedan. — Et personne ne t'as laissé t'expliquer ? C'est bizarre quand même. Elle regarda l'arbre devant elle tout en réfléchissant. — Tu sais Lexa, lorsque les gens comme nous sont impliqués dans des accidents de la sorte, ils sont souvent considérés comme étant ceux en tords et n'ont donc aucunes chances, ni aucuns droits de s'exprimer, souffla Aedan doucement. Lexa s'apprêtait alors à poser la fameuse question qui lui brûlait les lèvres. — Qu'est-ce qu'il s'est réellement passé avec cette aide-soignante ? demanda-t-elle doucement consciente de la dangerosité de sa question.
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writtenrowena · 6 years
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The road less traveled is not the one I’ll travel (Pensées du 28 février et du 7 mars 2018)
Arrête de rêver des étoiles, les étoiles sont pour les autres.
Le 28 février.
Je rentre à la maison après mes partiels. Il n'y en a aucun que j'ai vraiment réussi. Sûrement plusieurs qui seront mauvais.
Une fois de plus j'écris depuis un train. Jusqu'à Strasbourg, j'ai lu en écoutant de la musique, pendant une heure et demi. À chaque fois que je levais la tête et que je regardais dehors, il faisait un peu plus sombre, à chaque fois je remarquais la lune, et à chaque fois elle semblait avoir changé de place, de taille, d'intensité. Quand je regarde la lune, je suis toujours obligée de penser à ce qu'elle est vraiment. Il y a un satellite éclairé par la lumière du soleil et je le vois depuis une planète. Au milieu du tout, au milieu du rien. Quand j'étais petite, mon père m'avait dit que la même lune était visible de partout, où que l'on se trouve. Il a éveillé il y a des années mon intérêt astronomique, qui ne sera jamais assouvi.
Je lis un roman sur une fille dépressive en psychiatrie. Je l'ai commencé il y a deux jours, j'ai lu 70 pages dans mon lit hier soir. Je relève ce que je trouve être des maladresses stylistiques de l'auteur, des mots de trop surtout. En même temps le style est très proche de ce que j'écris ici. Le contenu, par moment, est similaire, et des idées, des fois, réveillent des pensées éloignées par les mois passés, mais encore proches, encore écorchées. J'ai du mal à arrêter de le lire, et après, j'ai du mal à m'y remettre. J'ai l'impression de lire les plaies ouvertes d'une fille quelconque, et je suis aussi une fille quelconque. Je pleure dans le noir de mon lit, veille d'examen, veille de retour à la maison. Triggered.
Quand je prends place dans le deuxième train, celui qui va dans la vallée, je suis en avance. Toutes les lumières ne sont pas encore allumées, le wagon est vide. Je m'assois. Il y a d'autres gens qui entrent et d'un coup je sens que quelque chose cloche. Il y a un problème. En tout cas, mon cerveau en a convaincu mon corps.
Ce n'est rien que le changement. Je suis passée d'un train à un autre, j'ai dû marcher dans la gare et dans la foule. Et je suis ici, désœuvrée, frémissante. Est-ce que je lis ? Est-ce que je remets de la musique ? Est-ce que je sors mon ordinateur pour écrire de Pensées ? Je ne peux pas lire, je ne peux pas retourner dans ce livre, j'hésite à le faire disparaître. Je ne peux pas remettre mes écouteurs, je les ai assez portés aujourd'hui. Si je sors mon ordinateur, il sera bancal sur mes genoux car à la place que j'ai si intelligemment choisie, il n'y a pas de table. Rien que lister ces questions et les problèmes respectifs me dérange. J'entends la conversation téléphonique qui a lieu à l'autre bout du compartiment, les chuchotements et la musique des gens, les froissements du tissus de la veste d'un autre. Et d'un coup, tous le bruits sont des parasites. Chaque grincement du train exagérant un peu plus la confusion de mon esprit. Je vous promets que je n'invente pas.
Arrêt à une gare, je ne sais pas laquelle, parce que je ne regarde plus dehors depuis que j'écris. J'espère avoir assez à écrire jusque chez moi, parce que si je ne me concentre pas sur quelque chose le voyage sera extrêmement désagréable. Je voudrais bien que quelqu'un m'explique, un jour, pourquoi je suis parfois si rapidement dans cet état.
Il n'y a pas de vraie raison. Les examens sont passés, je devrais me sentir absolument libérée. Mais il y a eu le livre d'une part, et le changement de trains de l'autre. Et ça a suffi à me dérégler, à me perdre. J'ai perdu la cohérence.
Écrire quelque chose. Écrire n'importe quoi.
Les deux autres s'embrassent entre leurs disputes. Je me concentre sur le bruit de mes doigts sur mon clavier.
Il faut que j'appelle à la maison si je veux que quelqu'un vienne me chercher. Il vaut mieux, si je ne veux pas marcher treize minutes dans le froid avec mon sac de voyage. J'irais bien faire pipi mais les WC des TER sont fermés à cause du gel.
Je pense avec espoir à la tisane que je pourrais boire, une fois arrivée. Est-ce qu'il y aura un bon repas ? Du bon pain ?
J'espère qu'on me parlera gentiment, et qu'on m'accueillera vraiment.
J'espère le chat.
J'espère le confort parce que je ne peux plus être dans ce wagon.
Il y a de la neige dehors. Est-ce que mes chaussures basses feront l'affaire ?
Le train ralentit. Je continue d'écrire, pour ne pas perdre le fil de quelque chose.
Souvent en ce moment je me dis qu'aussi passionnant que ce soit, le droit ne me rendra pas heureuse dans la vie. Il est trop éloigné de mes idéaux.
Ce sujet-là est vaste et blessant, je ne veux pas l'aborder ici, maintenant.
J'ai l'impression que le train n'arrivera jamais. Laissez-moi arriver, j'en ai marre d'être en chemin.
Le 7 mars.
Deuxième semestre, les cours ont repris. J'entends les gens regretter ce retour à la normale ; après un mois intensif de révisions et d'examens, ils souhaitent des longues vacances. Je ne me joins pas à eux, parce que quelque chose remplit activement mes journées, sans que j'aie à me forcer à des heures de révisions intensives. On commence de nouvelles matières, c'est excitant. Je peux m'amuser à nouveau à organiser mes cours, à prendre des notes tranquillement, sans avoir rien d'autre à faire ou à penser.
Souvent, je voudrais être ailleurs. J'ai probablement davantage envie de partir que la plupart des étudiants qui se plaignent de ce début de semestre.
Je voudrais partir et faire complètement autre chose de ma vie. Autre chose que des études et un métier tellement évident. Ce n'est plus changer de matière qu'il me faut, mais changer d'environnement. Je ne sais pas comment cela pourrait arriver. J'ai ce sentiment que cette nécessité de vivre des aventures et une vie ailleurs est contrarié pour toujours par mon manque absolu de talent en quoi que ce soit. Je n'ai pas moyen de me faire une vie comme je veux parce qu'il faudra pour cela gagner de l'argent, et je n'ai aucun autre moyen de m'enrichir que la voie classique des études et du succès professionnel. J'ai passé et je passerai ma vie à construire tout ce que je serai aux yeux de la société sur un parcours scolaire réussi. Ça me fait chier.
Je n'ai pas grande envie de cette vie qui m'attend, qui me regarde et qui semble toute faite, toute simple, prête à ce que je lui tombe dans les bras. Si c'est mon destin de finir avocate, alors que tout mon être me veut artiste alors que mon cerveau ne suit pas, pourquoi doit-on lire sur internet des histoires de road less traveled tellement belles, et tellement critiques de la vie classique ? Je n'y peux rien moi, ou pas grand chose, si je suis là où je suis. Il y a les choses pour lesquelles je suis douée et celles où je ne le suis pas, les choses vers lesquelles mon esprit semble tendre, mais qui me sont refusées, par manque d'intelligence ou de talent. Pourquoi ces choses ne sont-elles jamais compatibles ? Qu'est-ce que je sais bien faire ? Plus ou moins cuisiner, étudier, écrire. Qu'est-ce que je tendrais à faire ? Des photos, de l'écriture, de la cuisine. De toutes ces choses, seules les études me seront utiles.
Si j'avais pu, j'aurais fait de la physique, mais depuis le CE1 je suis à la traîne en maths. Pas de sciences pour moi. Arrête de rêver des étoiles, les étoiles sont pour les autres.
Plus que tout, je voudrais être reconnue pour ce que je suis, plus pour ce que je suis censée être, et vers lequel je me dirige constamment. Je me bats constamment contre ce que je deviens, en désapprouvant ce que je suis.
Dans les médias ils parlent des rêveurs, en présentant des grands artistes ou des gens qui ont un impact. Tu n'es pas rêveuse, toi, tu es étudiante en droit franco-allemand. Ce que cela t'apporte ? Du divertissement surtout, rien d'autre, tu as mis quatre mois à réaliser quels étaient les débouchés possibles. Rien d'inspirant. Les rêveurs sont sur Instagram et les universitaires te déversent leurs connaissances sur la tête. On te parle de trouver ta place.
Je vais rendre la société heureuse, succès professionnel, carrière, avec un peu de chance. Je suis capable de réussir de l'exacte manière qui semble attendue. (Techniquement, je ne travaille pas assez pour y arriver vraiment, mais théoriquement je suis sûre que je pourrais. J'espère que ce n'est pas trop hautain que de dire ça.) Mon père sera fier, il me l'avait bien dit, c'est bien le droit. Coup de gueule et quasi-exagération. Mon père sera fier de moi, quoi que je fasse.
Sortez-moi d'ici avant que j'étouffe, avant que je parte, loin de vous, loin du monde.
Il y a des gens avec du vrai talent photographique, on les appelle des photographes. Je ne serai jamais photographe, comme je ne saurai jamais jouer de la guitare, comme je n'écrirai jamais ailleurs que sur ce blog à quatre lecteurs.
Je n'aurai jamais assez d'argent pour voyager, je me tuerai avant. (Pas la peine d'appeler SOS suicide où je ne sais quoi, j'ai promis de finir ma licence d'abord).
Je ne sais pas quoi faire. Je suis paumée. On me conforte dans ma vie actuelle, à me dire que c'est très bien et beau et respectable. Je m'en fous, parce que je n'en veux pas. Ça m'ennuie, et je vous regarde, et le monde va de travers. Je veux établir un plan de sortie. Je vais essayer d'apprendre la photo, et d'apprendre la fiction. Je voudrais raconter des histoires. Je voudrais être plus gentille. Je voudrais devenir quelqu'un que les gens n'oublient pas tout de suite. Je ne veux pas être évidente, parce que je ne le suis pas. Ce que mes profs et mes connaissances ne réalisent pas, c'est que je refuse que quoi que ce soit ne soit tracé au point où j'en suis.
Je vais finir ma licence. Après je m'en irai. Je ferai ma vie moi-même, loin du chemin mille fois marché qui tente de m'inviter avec ses promesses de lauriers. Rappelez-moi que ma licence obtenue, je fuirai. Le travail de maintenant n'est que la nourriture pour atteindre l'avenir, et l'avenir sera un festin.
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J'ai commencé par faire mes valises en me demandant ce qui me semblait nécessaire, j'ai de suite pris mes robes, ma collection de Johnny Depp et quelques affaires. J'avais environ deux heures pour trouver le moyen de m'enfuir, avec le plus de sacs possibles et mon rat, mais je ne savais pas où aller, je commençais à stresser, à pleurer, comment est-ce que j'allais m'en sortir ? Je n'avais plus personne, et si j'oubliais des choses ?
Ma première pensée fut pour Coralie, elle ne me parlait plus et je n'avais plus son numéro non plus. Ah oui, j'ai été bien maline de supprimer mes contacts à cause de Thibaud. J'ai appelé Schmitt, il ne répondait pas, il devait être en cours. J'avais vraiment besoin d'une voiture, je ne pouvais pas partir autrement, j'aurais jamais pu tout prendre. Alors j'ai pensé à Camille, j'ai cherché dans mes contacts mais je n'avais plus son numéro non plus. J'appelle Dimitri, pas de réponse. J'appelle Elisa, pas de réponse. Je ne me décourageais pas, je continuais de faire mes valises et d'envoyer des sms à Elisa et Dimitri pour avoir les numéros de Camille et Coralie. Je cours dans la salle de bain, je pense à prendre mes chaussures, mon lisseur... en fait, je ne crois pas avoir pris quoi que ce soit de réellement nécessaire, mais je n'étais pas vraiment capable de penser. Ça y est je m'étais décidé à partir, est-ce que j'allais vraiment le faire ? Est-ce que j'allais vraiment abandonner Thibaud ? Est-ce que même j'aimais encore Thibaud ?
Puis je reçois une réponse d'Elisa qui m'envoie les numéros de Camille et Coralie, alors j'appelle mais toujours personne qui me répond. Là je me suis assise, j'ai posé mon portable, j'avais envie de laisser tomber, de déballer mes affaires et de les ranger, j'étais en larmes, j'étais tellement perdue et je ne savais plus comment faire et si je ne faisais pas au plus vite, Thibaud allait rentrer et me voir avec ces valises, il allait comprendre et être plus violent que jamais. Mais mon portable se met à vibrer, Dimitri me rappelait, merci seigneur, j'essaie d'être brève, je lui explique qu'il faut absolument que je parte, tout de suite. Alors Dimitri me propose de le rejoindre à sa fac mais je lui dis que je ne peux pas laisser mes affaires ici, j'ai trop peur. Il essaie de me rassurer en me disant qu'on allait trouver une solution ensemble puis il raccroche après m'avoir dit qu'il allait tout faire pour trouver une voiture dans sa fac et pour venir me chercher, il m'a dit « Prépare toi, on va arriver ».
Dis minutes après, Dimitri me rappelle pour me dire qu'il était devant. Soulagement. Alors je suis sortie et je me suis précipitée vers Dimitri, je crois qu'à ce moment, il était la personne que j'avais le plus envie de voir et j'étais vraiment heureuse de me rendre compte que je pouvais compter sur lui, quoi qu'il se passe. Il était venu avec deux amis à lui, ils m'ont aidés à prendre mes valises mais je n'ai pas pu toutes les prendre, je ne voulais pas les embêter à faire plein d'aller-retours et à s'encombrer avec plein de sacs. Ma chienne m'avait suivie dehors, je l'ai rappelée, je lui ai dit de retourner dans l'appartement, j'ai déposé les clefs sur le bureau puis je suis partie. 
Il était environ midi quand on est arrivé à la fac de Dimitri, ça me faisait un bien fou de les voir, mais aussi de me retrouver dans un autre environnement plus sain. Je souriais aux conneries que Dimitri et ses amis disaient. Mon arcade ne saignait plus mais j'avais des traces de sang mal lavées sur le visage et ma lèvre n'était plus que légèrement gonflée, j'avais un peu de difficultés à fermer la bouche complètement, mais ça ne se voyait pas.
Finalement Coralie m'a rappelée, je lui ai expliqué et elle m'a dit qu'elle venait me chercher, comme Dimitri avait cours cette après-midi, elle m'a aussi assurée que je pouvais vivre chez Schmitt et elle le temps que je voudrais. A ce moment, je remerciais la vie de m'avoir donner des amis aussi formidables.
Coralie est arrivée vers 13h00, on a récupéré mes affaires pour les poser chez elle et Schmitt, elle a mangé quelque chose, moi je n'avais pas faim et elle m'a amené au médecin qu'elle a payé. En rentrant je me suis rendue compte que je n'avais pris aucun sous vêtement et qu'en plus c'était une mauvaise idée d'avoir d'abord pensé à prendre mes robes, en hiver. Coralie m'a fait manger un million de trucs, on a passé la journée à regarder la télé, Schmitt est rentré lui aussi. Schmitt c'est cette personne qui sait jamais trop comment faire, qui sait pas quoi dire mais dont tu sais que tu peux compter sur lui, il te fait tout passer en regard. Puis je suis allée me coucher tôt, très tôt, j'étais épuisée de cette journée.
Le lendemain matin en regardant mon portable, j'ai vu que Thibaud m'avait envoyé plein d'sms, comme quoi il m'aimait, ne voulait pas me perdre, il m'expliquait qu'il allait commencer sa cure mais qu'il avait besoin que je lui relaisse une chance, que lorsqu'il arrêterait l'alcool tout irait beaucoup mieux entre nous. J'y ai cru, pas parce que j'avais confiance en Thibaud, mais parce que j'avais envie d'y croire ! J'avais envie que tout se passe bien, mon amour pour Thibaud n'a jamais disparu, il était toujours aussi puissant en fin de compte, Thibaud m'avait manqué toute la nuit, la seule différence, c'est que je le haïssais autant que je l'aimais, et je l'aimais réellement plus que tout ce qu'on peut imaginer. Alors j'ai décidé de ne pas aller en cours le matin mais d'aller parler à Thibaud. Au moment où je commençais à partir, Coralie est rentrée, elle m'avait acheté des sous-vêtements, des chaussettes et des collants pour mettre avec mes robes. Je veux encore lui dire merci pour tout.
J'ai rejoins Thibaud, on a parlé un peu, lui il buvait encore, et on est allé tous les deux à son rendez-vous dans le centre d’addictologie, un psychiatre nous a expliqué qu'il allait devoir lui donner un traitement qui pouvait être dangereux et donc que je devais rester près de lui parce qu’il pouvait faire des malaise ou des crises. Mais j'ai hésité, si j'acceptais ça voulait alors dire que je devais retourner avec lui. Thibaud, qui était déjà ivre, s'est alors énervé, après moi parce que j'hésitais à accepter. Il est parti, je suis restée seule avec les psychiatres, une psychologue est alors venue me voir, on a beaucoup parlé puis elle m'a dit : « Vous êtes une femme battue » et à ce moment j'ai réalisé. Merde, je pensais qu'on se disputait et que ça finissait mal, je pensais que des disputes il y en avait dans tous les couples, je pensais que de toute façon il n'était pas violent parce qu'il pouvait faire pire, comme il me disait chaque fois. Là ça m’a retourné, j’a compris que fallait que je me sorte de là, mais j'ai tout de même fini par accepter de retourner avec Thibaud, je retournais vivre avec lui, je ne me sentais pas prête à l'abandonner maintenant, je pensais qu'il avait encore besoin de mon aide pour guérir, j’étais sûre qu’il pourrait guérir et que tout irait mieux, il était malade et avait besoin de moi. J'y ai posé ma condition, je reviens simplement s'il se soigne définitivement. Et je pensais que le fait d'avoir réussi à partir une première fois, me permettrait d'avoir la force de le faire à nouveau s'il le fallait, maintenant que j'avais compris que je n'étais pas seule et qu'en réalité je n'avais jamais été seule. J'avais quand même laissé des affaires chez Coralie et Schmitt en les prévenant de la situation. 
Thibaud et moi sommes partis à Charleville-Mézières, chez ses parents, pour qu'il fasse sa cure lui-même et que ses parents le soutiennent. Tout s'est très bien passé même si pour la première fois je n'ai pas pris soin de lui, d'habitude pendant ses crises de manque, je restais près de lui, je le couvrais quand il avait froid, lui passais de l'eau froide sur le corps quand il avait chaud, je lui faisais des papouilles pour essayer de le calmer, de l'endormir, j'essayais de rester éveiller pour montrer que j'étais là s'il avait besoin de quelque chose. Cette fois je dormais juste et je le laissais se débrouiller. J'avais accepter de l'aider et pourtant je ne faisais aucun effort, j'en avais marre que mes efforts ne servent strictement à rien.
Mais au bout de quatre jours, tout allait mieux, il ne buvait plus, ne faisait plus de crise de manque, même s'il avait toujours des difficultés pour dormir, on recommençait à rigoler tous les deux, on se promenait dans les bois avec la grosse Isis, je lui reportais de l'attention et lui montrais de l'affection. Cela faisait une éternité qu'on n'avait pas eu de vrais bons moments à tous les deux. Durant cette semaine à Charleville-Mézières, je revoyais enfin celui dont j'étais tombée amoureuse et j'étais tellement heureuse de pouvoir le retrouver, on parlait à nouveau de tout et de rien, on regardait des films tous les deux alors que j'étais blottie dans ses bras. Alors on a pris le train et on est rentré à Reims, son père lui a dit qu'il était très fière de lui, et moi même j'étais super fière de pouvoir voir qu'il allait s'en sortir et que je pourrais à nouveau compter sur lui. Je le regardais comme au tout début. J’arriverai jamais à arrêter d’aimer Thibaud, c’était lui mon âme sœur. 
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