Tumgik
#j'y ai jeté mon lot
Text
grosse envie de laisser tomber (tous ces gens qui sont contents d’être tes ami.e.s parce que c’est toi qui organise tout le temps tout et qui relance tout le temps pour tout)
9 notes · View notes
fallenrazziel · 5 years
Text
Les Chroniques de Livaï #387 ~ POUR TE PROTEGER, J'IRAI EN ENFER (septembre 845) Nadja Rosewitha
L'histoire de Livaï comme vous ne l'avez jamais lue. ​Le personnage le plus populaire de L'Attaque des Titans, le soldat le plus fort de l'humanité… Qui est-il vraiment ? Qu'a-t-il dans le coeur ? Qu'est-ce qui a fait de lui ce qu'il est ? Je me suis mise en devoir de répondre à ces questions en vous livrant ma propre vision de sa vie, de ses pensées, des épreuves qu'il a traversées, ainsi que celles des personnes qui l'ont côtoyé, aimé, admiré, craint, détesté. Si j'essaie le plus possible de respecter le canon, quelques libertés seront prises sur les aspects de sa vie les plus flous. Quelques personnages seront également de mon invention. Livaï, un homme que l'on croit invincible et inatteignable… Est-ce bien sûr ? Jugez-en par vous-mêmes.
Tumblr media
Je ne me suis jamais sentie si fatiguée. Mais c'est une bonne fatigue ; je me suis dépensée pour une bonne cause et cela ne m'était pas arrivé depuis longtemps.
Je palpe mes cuisses à l'endroit où les courroies ont exercé une pression particulièrement forte, et une décharge de douleur me foudroie. Je n'en laisse rien paraître et me contente de me laisser aller sur mon lit. J'ai envie de rire et de pleurer en même temps. Tout est allé si vite, ma vie est en train de changer totalement.
Odilie - ma voisine du dessus - me demande ce qui me prend. C'est l'heure du coucher dans le dortoir des femmes. Les gloussements ont commencé à envahir les lieux, ainsi que les filles en petites tenues. J'aime bien ces moments. Ce sont les seuls de la journée où on peut se laisser aller à un peu de féminité. Allongée en sous-vêtements sur mes draps, les bras en croix, je ne peux penser à rien d'autre qu'aux derniers évènements de la journée.
Quand nous nous sommes retrouvés sur le Mur Rose et que j'ai vu les titans - ce n'était pas la première fois -, j'ai pensé reculer pendant une minute. L'idée de descendre pour les tuer m'a terrifiée. Je ne voyais que leur gigantesques bouches baveuses, leurs énormes dents blanches... Je me voyais me débattre dedans... C'était horrible.
Mais ils étaient tous là ; Erd, Gunther, le caporal-chef et l'autre soldat qui s'appelle Claus. Ils m'encourageaient du regard, me poussaient à y aller, à ne pas avoir peur. Le caporal-chef m'a annoncé qu'il avait bataillé pour obtenir l'autorisation de venir ici, et que c'était pas le moment de me défiler. J'avais reçu le message. Je n'avais que faire d'une hypothétique carrière militaire ; ce qui m'importait, c'était qu'ils étaient tous persuadés que je pouvais le faire. Ils n'auraient pas bougé avant moi. Alors je me suis penchée par-dessus le parapet, j'ai respiré un grand coup, et je me suis jetée dans le vide.
Je n'avais jamais plongé d'une telle hauteur et la friction de l'air sur mon visage m'a fait monter les larmes aux yeux. Je me suis rétablie quelques mètres plus bas et j'ai observé mes cibles. Ils étaient encore plus hideux que je l'imaginais de là-haut. Je me suis rappelée un moment pourquoi j'avais évité cet exercice l'autre fois.
Ils étaient terrifiants. Une terreur venue de ma toute petite enfance. Sans doute commune à beaucoup d'entre nous. Mais je devais la vaincre. Mes camarades étaient auprès de moi, je devais leur faire une démonstration. Mes mains étaient moites et je craignais de perdre ma prise sur mes poignées. Soudain, une bouffée de fierté est venue gonfler ma poitrine ; j'étais en première ligne face à l'ennemi qui menaçait l'humanité. Je ne pouvais pas faire demi-tour.
Alors, j'y suis allée.
Les premiers mouvements ont été durs, laborieux. Ils me paraissaient tellement plus solides que les titans de bois... et ils l'étaient. Mais peu à peu, quand j'ai vu les monstres s'écraser au sol les uns après les autres, une euphorie incroyable m'a saisie. Ils pouvaient réellement mourir, contrairement aux monstres de l'enfance. Finalement, ils étaient bien lents et gauches ! J'ai entendu la voix de Gunther m'acclamer de loin et je me suis sentie si heureuse ! Parfaitement à ma place !
Quand je me suis arrêtée, j'avais décimé une bonne partie des titans, même si mes camarades en avaient aussi éliminé leur lot. Le caporal-chef m'a conseillé de garder la tête froide et de ne pas me laisser dominer par cette sensation si étrange qui saisit parfois les explorateurs en plein combat ; ma vigilance s'est relâchée durant ces longues minutes où j'ai tranché les membres de mes ennemis. J'ai failli plus d'une fois me faire attraper et se sont eux qui m'ont tirée d'affaire.
Ca ne se reproduira plus, chef ! que je lui ai répondu. Mais c'était formidable ! Je ne pouvais pas dire que je n'avais plus peur du tout, mais j'ai trouvé comment utiliser cette peur à mon avantage. Maintenant, je dois faire en sorte de la contrôler pour m'éviter de mourir bêtement, c'est mon objectif.
Le caporal-chef m'a jaugée, les poings sur les hanches, et m'a demandé si j'étais toujours partante. J'ai fermé la bouche, consciente que ma réponse allait conditionner le reste de mon existence. Puis, mes yeux ont accroché ceux de Gunther et il m'a lâché un grand sourire. Alors, j'ai murmuré un "oui" plein d'envie. Aller au combat avec vous, ce serait ma pus grande joie. Je veillerai sur vous tous. Tout sera parfait.
C'est une fois arrivée à Trost que les premières douleurs sont apparues. Je ne suis pas du genre à me plaindre alors je suis allée me reposer pour le reste de la journée - le caporal-chef m'avait donné son accord. Je l'ai vu filer droit au bureau du major avec les documents me concernant. Je savais que je serais une autre femme demain. Un soldat d'élite. Moi ? C'est à peine croyable !
Je tends mes jambes en l'air et pédale doucement sur le sommier du dessus. Ca me fait du bien mais Odilie proteste en criant que je vais la faire tomber avec mes enfantillages. J'en profite encore pendant que je le peux ! Bientôt, ce sera différent. Je serais sans doute moins insouciante. Mais qu'importe, je serais avec lui, c'est tout ce qui compte...
Quand Erd m'a demandé si c’était Mariele qui m'avait demandé de rejoindre le bataillon pour les surveiller, j'ai été obligée d'avouer. Mais je n'ai pas tout dit, oh non... Il était assez en colère, mais il ne réalise pas à quel point elle s'inquiète pour lui. Je l'ai fait pour elle, je ne peux rien lui refuser. Mais aussi... pour moi.
Pendant que les lumières s'éteignent - mais pas les voix chuchoteuses dans le noir -, je me glisse dans mes draps et repense encore à cette journée mémorable. A la façon dont il m'a regardée, quand nos mains se sont frôlées... Cela me fait cet effet depuis notre enfance ; nous étions toujours ensemble tous les quatre, Mariele, Erd, Gunther et moi. J'étais la plus grande et il n'avait pas besoin de m'aider à grimper aux arbres ou de me défendre face aux méchants chiens qui hantaient notre rue. Mais il essayait toujours. Je ne sais pas s'il a jamais eu les mêmes sentiments que moi, mais...
Gunther, pour te protéger, j'irai en enfer.
4 notes · View notes