Tumgik
#moi chui mignon
a-random-someone2 · 1 year
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@staff Les bots P0rn0 en remettent une couche! En moins d'une semaine j'ai du en reporter et bloquer au moins une vingtaine!
Et vous ne faites rien, chuis pas là pour voir des nanas et/ou des gars promouvoir leurs page 0nly f4ns ou que sais-je encore.
Moi j'veux juste scroller sur des fanarts d'un fandom que j'aime, voir des photos/vidéos d'animaux mignons, des messages de positivité pour prendre soin de sa santé mentale ou encore de très beaux artefacts du passé et ainsi partager ceux que je préfère avec mes ami•e•s.
Ça fait des mois qu'on vous dit qu'il y a un soucis et vous faites rien pour y remédier! Y en a marre à la longue! FAITES QUELQUE CHOSE PUTAIN!
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cequilaimait · 6 years
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Knut – 3. Mardi – Vogue sur les eaux – 3.2 La croisière (2/2)
Vingt minutes de marche plus tard, pendant lesquelles Knut et Justin se grognèrent dessus et firent le concours de celui qui avancerait le plus vite – ils étaient adorables à se chamailler comme ça et en jouaient l’un et l’autre pour obtenir le plus de faveur possible du reste du groupe –, la petite troupe arriva sur le quai où les attendait leur bateau. La croisière-brunch était offerte par Franciska et Henrik. Le Strömma partait à midi pile, tous les samedis et dimanches, ainsi qu’à quelques autres occasions dans l’année, pour une petite croisière de trois heures sur la baltique autour de Stockholm. Pour environ cinq cents couronnes, soit une cinquantaine d’euros, on avait le droit d’accéder au buffet tout en disposant d’une table, avec nappe, couverts et banquète, comme au restaurant.
Dès leur monté à bord, Knut se débarrassa de son manteau pour enfin afficher aux yeux de tous sa tenue du jour, puis fit un véritable caprice pour s’installer pile entre Lillemor et Viktor, « sa maman et son papa » comme il le disait, à la table des enfants, qui malheureusement ne possédait que deux places face à face. Forcé de poser ses fesses à côté de Justin, il grimaça, lui fit tout de même un mini câlin vu que sinon, personne ne voulait lui en faire un, et se leva dès le bateau parti pour rejoindre la pièce centrale et attendre les premiers plats qui étaient déposés au compte-goutte.
Assis à côté de la fenêtre, Justin pu admirer le paysage. Son siège était confortable. Le navire avançait doucement sans le moindre remous, la mer semblait calme comme un lac et de nombreuses îles vertes se dispersaient partout autour. La scène était reposante et presque hypnotisante. Les paysages à la sortie de Stockholm étaient luxuriants, paisibles, magnifiques. Cet archipel semblait provenir d’un autre monde. De nombreux Suédois possédaient une maison d’été sur un de ces lopins de terre flottant, où ils venaient se ressourcer lorsque les beaux jours revenaient. Même les Eklunds, qui ne manquèrent pas de montrer joyeusement à Claude et Justin leur petit « chez-eux » dès qu’ils passèrent devant. Les bâtissent étaient majestueuses, à l’ombre d’arbres qui ne l’étaient pas moins.
Ne voyant toujours pas Knut revenir, signe que le buffet n’était pas encore totalement dressé, le petit Français en profita pour boire plusieurs gorgées d’eaux gazeuse et pour discuter un peu du chaton Suédois avec Lillemor et Viktor. Une question lui brulait les lèvres depuis la veille.
« Il est vraiment croyant ? »
« C’est un véritable cul-béni ! », répondit la jeune adolescente du tac-o-tac, sans même avoir besoin d’y réfléchir. « À la limite du casse-couilles, même. C’est le seul môme que je connaisse qui était CONTENT d’aller à la messe, et le seul que mamie ait réussi à convaincre de l’accompagner ! Ah ça, ils étaient mignons, le dimanche matin, quand ils allaient tous les deux faire leur promenade ! Mais je n’y peux rien si ça le rendait heureux. J’ai toujours pensé que, s’il était aussi content, c’était bien plus parce qu’il passait du temps avec sa grand-mère qu’avec le bon Dieu. Et puis l’année dernière, il est entré dans sa phase hystérique. Matin et soir à genoux devant le mur. Ça, le jour où il voudra faire une gâterie à une fille, il connaitra déjà bien la position. Enfin, le connaissant, c’est pas près d’arriver… »
 Dommage pour la nappe. Justin pouffa tellement fort qu’il en fit déborder son verre. Heureusement, Lillemor précisa tout de suite que, depuis quelques semaines, il s’était enfin calmé un peu et était moins insupportable avec ça.
Enfin, Knut pointa à nouveau le bout de son museau, une assiette pleine dans les mains, ce qui poussa les autres à se lever à leur tour pour se servir. Le buffet était tellement rempli de denrées locales que Justin en devint presque fou. Du pain, des salades en tout genre, des patates, des cuisses de poulet marinés, des boulettes, des saucisses, du bacon, de la quiche et trois sortes de saumon différentes. Il y avait de quoi nourrir un régiment. De retour à table, l’adolescent ne put contenir sa joie :
« Non mais TROIS sortes de saumon ! Mon p’tit cœur était pas préparé à ça… Knut, t’es d’accord ? Ça fait trop bouffe pour chat ? »
« Moui, chui d’accorch… », confirma le petit blond aux yeux bleus, la bouche pleine. « Mjau ! »
Puis vint rapidement le moment tant attendu du dessert. À part la panacotta qui était complètement ratée, le reste était un délice. Gâteau au chocolat, tarte aux baies, cookies, crème caramel, gâteau de crêpes… et forcément, les petites brioches réglementaires de la Sainte Lucie. L’heure du café coïncida avec le milieu du trajet et le début du déclin du soleil. Le bateau n’avait plus qu’à rebrousser chemin pour ramener tout le monde à bon port. Préférant un thé, Justin succomba en laissant fondre sur sa langue plusieurs morceaux de chocolat. En un seul mot : le bonheur. Ravi, il se jeta sur la joue de Franciska pour la remercier pour cette journée, et sur celle de Claude, pour la remercier de l’avoir emmené dans cette magnifique aventure. Puis, histoire de digérer et de se dégourdir les pattes, il proposa aux autres de faire avec lui un petit tour sur le pont. Seul Viktor accepta de le suivre. Ravi de voir le petit ami de sa sœur déguerpir quelques secondes, Knut prétexta un mal de ventre pour s’asseoir à côté d’elle tout en posant sa tête sur ses genoux, en tirant la langue.
À peine dehors, Viktor lâcha un méchant mouvement d’humeur et tapa ses bagues contre la coque du navire avant de proférer un grossier « Torsk [1]» qu’il ne prit même pas la peine de traduire. La question de Justin après la visite du musée l’avait obsédé. Comment ce gamin d’un an son cadet et qui ne le connaissait même pas avait pu tomber aussi juste avec seulement un regard ? Assis sur un rebord, frigorifié par une légère brise, il se mit à pleurer, ses mains couvrant ses yeux. Ses larmes passèrent rapidement à travers ses bagues. La paume de Justin sur son épaule le réconforta un peu. Assez pour parler, entre deux gémissements. En effet, quelque chose n’allait pas. Il se sentait sale. Il aimait Lillemor, plus que tout. Mais elle ? Il ne savait pas. Il ne savait plus. Il ignorait même s’il méritait son amour, si jamais elle consentait à le lui accorder encore. Et Knut… C’est sa réaction qui l’avait fait craquer. Ce regard qu’à chaque fois il lui lançait. Cette manière de toujours se glisser entre eux…
« J’suis sûr qu’il me déteste et qu’il fait tout pour qu’on se sépare, même s’il fait semblant du contraire… Après, j’pourrais pas lui en vouloir, mais putain, ça fait chier… »
Justin comprenait. Comme il comprenait beaucoup de chose. Dès les présentations, la veille, dans la salle du club, il avait compris. Aucun des cinq membres n’était pleinement heureux. Enfin, personne sur cette terre ne l’était vraiment, comme il osa le murmurer en serrant Viktor dans ses bras. Tout le monde faisait semblant. Lui aussi, ça lui arrivait, quand les émotions négatives le submergeaient et le renvoyaient à ses souffrances. On ne guérit jamais complètement. On accepte la souffrance, et on avance. On n’a pas le choix.
Pour autant, si Justin comprenait Viktor, il n’était pas d’accord sur un point.
« Je ne pense pas qu’il te déteste. Je ne pense pas qu’il soit capable de détester quiconque, en fait, même s’il prétend le contraire. C’est un chaton. Comme moi. On ne sait pas détester. On peut se mettre en colère, ne pas aimer quelqu’un, en vouloir à la terre entière, mais détester ? Dans toute ma vie, je n’ai jamais détesté qu’une seule personne. Et elle n’était pas du genre à pleurer dans les bras d’un chaton… »
Ces quelques mots réconfortants, s’ils ne soulagèrent pas complètement la détresse de l’adolescent, réussirent au moins à le calmer un instant. Une fois ses larmes séchées, Viktor s’excusa pour sa réaction un peu violente et déplacée, puis jugea qu’il était mieux pour lui de rentrer se mettre au chaud. Justin, de son côté, préféra rester encore un peu dehors, à regarder le ciel et les quelques nuages qui le parsemaient. L’air marin lui donnait l’envie de rêver. Il n’en eu pas le temps. Trente secondes à peine après le départ de Viktor, une voix triste et agitée le poussa à ramener ses yeux plus près du sol. Bravant le froid avec son t-shirt déchiré et ses bras nus, Knut s’était assis à côté de lui, le menton posé sur son poing, lui-même soutenu par son avant-bras fixé sur son genou.
« J’le déteste pas, il est stupide de penser ça… Et t’as raison sur les chatons, merci de le lui avoir dit. »
Justin sourit. Knut avait tout entendu. Forcément. Depuis combien de temps se cachait-il immobile dans le froid, à écouter sans oser s’avancer ? Sans doute assez longtemps pour afficher sur son visage cet air légèrement tourmenté. Pour le petit Français aux cheveux violets, dans une telle situation, il n’y avait qu’une seule chose à faire. Partir à la chasse aux sourires à grand coup de chatouilles. Ce qu’il fit assez naturellement en se jetant sus son camarade, toutes phalanges dehors, pour une petite visite privée sur ses omoplates, abdominaux et pectoraux, bref, toutes les zones sous son t-shirt atteignables à coup de doigts. Knut en explosa de rire, avant de chercher à se venger en en faisant de même. Ses ongles couverts de vernis brillant masquaient à peine l’innocence du gamin en lui qui riait de bon cœur. Sous les fringues et le maquillage, Knut était toujours un enfant. Un gosse. Un gamin fragile, spontané et naturellement gentil, derrière un air grognon qui lui servait surtout de carapace.  Une fois leur petite chamaillerie terminée, alors qu’il reprenait son souffle, Justin pu le constater une fois de plus aux lèvres souriantes et au regard mélancolique de son camarade qui venait de reprendre sa place, sagement assis. Justin profita de ce petit tête à tête bercé par le vent et la vue des îles pour faire acte d’humilité.
« Excuse-moi si mes propos sur la religion ou autre chose t’ont vexé. Et merci de bien vouloir partager ta chambre avec moi, même si on ne t’a pas trop laissé le choix. Moi aussi, ça m’aurait fait chier qu’un inconnu se ramène et fasse le guignol devant moi ! Enfin sauf toi. Toi, ça m’aurait insupporté ! Au moins jusqu’à ce que tu me chatouilles ! Après j’aurais kiffé ! »
Les regrets sincères de Justin touchèrent Knut qui, de sa petite voix légèrement cassée, répondit sur le même ton, en se grattant la base du nez de toute la largeur de l’index.
« C’est moi qui suis désolé. C’est Lilly qui a raison, je n’aurais jamais dû être méchant avec toi alors que je ne te connais pas. Ce matin, avant que tu te réveilles, elle m’a passé un de ses savons… Même Pappa et Mamma ne savaient plus où se mettre tellement elle était en colère. J’espère que t’as remarqué qu’aujourd’hui, j’avais été plus gentil ! »
Ça, son interlocuteur l’avait bien remarqué. Il aurait fallu être aveugle et sourd pour ne pas réaliser que le chaton suédois avait passer la journée à se retenir de sortir les griffes. Devant cet aveux, Justin explosa de rire, tête baissée, et enlaça son camarade par l’épaule, sur laquelle il tapota à plusieurs reprises en murmurant « c’est rien, c’est rien » entre deux spasmes. Au moins, là, il comprenait mieux l’histoire du petit déjeuner au lit et tout ce qui avait suivi. Mais du coup, il regrettait beaucoup d’être un chat et non pas une petite souris nichée dans un trou duquel il aurait pu assister à toute la scène. Rien que de l’imaginer, et de se figurer la tête d’un Knut à moitié traumatisé en train de se faire hurler dessus au réveil lui fila la patate pour le reste de la journée. C’était fou comment ce petit adolescent pouvait obéir à sa sœur. Il lui vouait un culte comme d’autres à la Vierge. Elle parlait, il obéissait. Il y avait de quoi trouver de nouvelles idées de business. « Votre fils est blond, difficile et un peu Suédois ? Achetez une Lillemor ! Il sera toujours aussi blond et difficile, mais au moins, il fermera sa gueule ! Vous pourrez ensuite lui parler de poésie, et il vous fera un gros sourire ! »
La transition entre les excuses et les vers s’était faite toute seule, à travers un extrait d’un poème de Victor Hugo, « En hiver la terre pleure », que le petit Français avait déclamé sans même y réfléchir, et qui allait si bien avec la chute du soleil au loin :
« En hiver la terre pleure ; Le soleil froid, pâle et doux, Vient tard, et part de bonne heure, Ennuyé du rendez-vous. »
 « Encore ! »
Knut aimait autant écouter la poésie que la lire ! Posant doucement sa tête sur les genoux du Français, ses doigts rougis aux ongles noirs recroquevillés, il ronronna pour indiquer qu’il en voulait bien plus. Qu’importe l’auteur, qu’importe l’époque, il avait besoin que des vers le bercent alors qu’il fermait les yeux. Voyant le bel animal greloter à cause du froid, Justin lui déposa son gilet sur le dos et s’exécuta, à la recherche dans sa mémoire de quelques alexandrins qu’il avait appris par cœur et qu’il aimait déclamer. Du Hugo encore, forcément. Il fallait que le poète, épris d’ombre et d’azur… Un peu d’Aragon, tant qu’il n’y avait pas d’amour heureux, et que rien n’était jamais acquis à l’homme. Et puis Ronsard ! Ah, Ronsard… Mignonne, allons voir si la rose… Vint tout de suite après un rêve familier. Celui de Verlaine. De loin un des poèmes que Justin préférait le plus au monde, et qu’il déclamait toujours avec une pointe de douceur et d’amour triste dans la voix. En l’écoutant, Knut souriait, paisiblement. Le bonheur tenait à peu de chose. Quelques sons, une berceuse. Il osa une étrange demande.
« Un des tiens, maintenant ! »
Couvert d’un simple t-shirt manches longues, Justin était frigorifié. Assez pour avoir envie de se lever, de danser et de chavirer. Et pourtant, il ne s’en souciait guère. L’instant était trop précieux, trop beau, trop pur. Sa main gauche dans les cheveux et la droite glissée entre le vêtement et le nombril du jeune Suédois, à la recherche d’un peu de chaleur scandinave, l’adolescent aux yeux verts et bleus se racla la gorge à la recherche d’un peu de force et obéit. Il recita tout d’abord « un bouquet de némésies », un sonnet qu’il dédiait à ses maîtres poètes. Puis « le cri », une de ses créations préférées, en hommage à ses miaulements et dont la chute parfaitement prononcée fit pouffer Knut. Enfin, les yeux chargés, il se lança dans un de ses tout meilleurs poèmes. Une ballade qu’il avait écrite en seconde, qu’il déclama de sa voix la plus pure et posée.
« Froids carreaux, petite fenêtre Sur laquelle mon front posé Tu m’absorbes de tout mon être M’entends-tu ces mots murmurer ? Ô rage, ta fougue écrasée M’a fait subir pareil écueil L’automne est là, déprimée De cet arbre tombe les feuilles »
 La première strophe était belle. Knut en trembla. Il ronronna pour la suite.
« De ses parures à disparaitre Sur le sol gris, tout est jonché Sa froide lueur me pénètre Sublime squelette éthéré Je le fixe, comme absorbé Il se pourrait bien que je veuille Un instant lui ressembler De cet arbre tombe les feuilles »
 Une brise sembla décoiffer Knut. L’arbre nu ainsi décrit s’imprima sur sa rétine. Justin tremblait lui aussi.
« Tant la souffrance me pénètre Je prie pour ne plus exister Rejoindre là-haut mes ancêtre Telle sera ma destinée Lui ne geint pas, le mérisier Il n’est pas las au bord du seuil L’oiseau sur sa branche est niché De cet arbre tombe les feuilles »
 Il faisait froid. Le ciel était couvert. Leurs cœurs battaient et tremblaient à l’unisson. La voix de Justin était aussi triste que ses mots. Ne restait plus que l’envoi. Cette demi-strophe finale qui concluait toute ballade…
« Monstre, laisse-moi disparaître De son bois sera mon cercueil En olivier je veux renaître De cet arbre tombe les feuilles »
 Comprenant de quoi il était question, Knut se passa le poing sur les yeux. Il trouvait ce poème magnifique. Il en comprenait le sens, la portée et tout le désespoir. Prendre réellement conscience que Justin en était l’auteur le paralysa. Il avait froid. Il était gelé. Le ciel chargé de nuages avait lâché quelques gouttes de pluie, qu’il sentait tomber en de minuscules plocs sur sa joue. Ouvrant les yeux pour le constater de lui-même, il s’étonna de ne voir que du bleu au-dessus de la ville de Stockholm, que le bateau avait fini par rejoindre. L’écume venait donc d’ailleurs. Se retournant légèrement vers son camarade, il en perçut l’origine.
Justin pleurait. Un sourire ferme sur le visage, les yeux rivés au loin et la gorge nouée, deux larmes s’étaient échappées de ses paupières et coulaient comme un petit ruisseau sur son visage, jusqu’à se rejoindre en un point unique, au bout de son menton, duquel chutait goute à goute sa tristesse, comme une minuscule cascade au cœur asséché.
Une fois le bateau arrivé, tout le monde se rhabilla chaudement et descendit à quai. Il faisait déjà nuit. Il était à peine trois heures de l’après-midi. Foutu globe mal fichu, rouspéta Justin dans un sourire, avant de se faire sermonner par Knut qui l’invita à retourner en Suisse s’il n’était pas content, comme si leur petit interlude calme et paisible n’avait jamais existé.
Plusieurs groupes se formèrent pour le reste de l’après-midi. Les Eklund et Knut voulurent assister à quelques processions et écouter, à la demande du fils, des chants dans les églises. Lillemor et Viktor s’éclipsèrent pour se boire un petit café, comme les Suédois aimaient tant le faire. Enfin, Claude Duvanel et Justin décidèrent de marcher un peu, à la recherche de boutiques, de rues perdues ou d’un petit quelque chose à découvrir avant de rentrer pour le diner.
Ce dernier se passa bien, puis vint rapidement l’heure de se coucher.  
Knut passa rapidement dans la salle de bain, histoire de se laver, de s’enlever avant de dormir la couche de maquillage qu’il avait au-dessus les yeux et d’enfiler quelques vêtements pour rejoindre sa couette. Déjà installé et prêt à roupiller, Justin ronronna en le voyant entrer dans la chambre.
Bien douché, le jeune lycéen voyait ses cheveux mouillés s’allonger, masquer ses oreilles, lui tomber sur le front et lui recouvrir le haut de ses paupières, dont la teinte une fois débarrassée de toute fioriture oscillait entre le rose – chaleur de l’eau oblige – et le crème pâle de sa peau. En tenant compte en plus de son air timide et fatigué, le contraste avec le Knut qui s’affichait en pleine journée était saisissant : celui-ci n’était qu’un petit garçon candide qui baillait en espérant retrouver au plus vite son matelas.
Preuve absolue qu’il avait oublié qu’il n’avait plus onze ans, mais presque seize ? Son doudou ! Un lapin au doux pelage brun en peluche qu’il venait de sortir de la machine à laver et qu’il tenait du bout de la patte dans la main, pour l’amener dans son lit afin de le serrer bien fort dans ses bras avant de s’endormir. Ce meilleur ami depuis l’enfance aux longues oreilles pendouillantes se nommait « Herr Rabbit[2] » et Knut l’aimait tellement que, même en voyage, il se sentait obligé de l’emmener avec lui au fond de son sac et n’arrivait jamais à trouver le sommeil sans lui faire un câlin. Après, ce lapin possédait aussi une autre utilité : il faisait un très bon projectile à balancer à la figure des petits Français qui rigolaient, comme le constata Justin en l’attrapant au vol, avant de le tenir contre lui et de respirer son bon goût de lessive. Loin de se moquer, l’adolescent aux cheveux colorés rassura son camarade en lui lisant un de ses propres poèmes, nommé « Les animaux », qu’il avait dédié à sa collection de peluches. D’ailleurs, il détailla par leur nom chacune de ces créatures qui protégeaient sa chambre et qui le soulageaient quand, seul, il tremblait trop pour céder à la volonté de Morphée.
Pour le reste, Justin dut bien admettre une chose : même décoiffé, mouillé, débraillé et fatigué, il fallait que Knut soit une bombe hormonale ambulante qui s’ignorait totalement. Encore, le boxer noir court qui mettait en lumière ses fermes cuisses pâles, c’était à rugir, mais il n’y avait pas de quoi fouetter un chat. Et pourtant, quel chat… Certes, ses pantoufles indigo et leur doublure intérieure en fourrure crème devaient bien réchauffer ses petits petons, mais eux-mêmes n’étant pas visibles… Par contre, le t-shirt… Il fallait l’esprit saugrenu d’un féru de mode pour prendre un tout simple haut blanc à manches courtes bardé de quelques rayures obliques roses – ce qui en soit était déjà adorable à un point assez peu imaginable – pour ensuite en découper à l’intérieur de multiples petits motifs en forme de cœur de tailles, de formes et de positionnements variables, ce qui permettait ici et là, d’une parcelle de hanche à un morceau d’épaule en passant par le torse et le ventre, d’admirer sa peau crème et doucement musclée d’adolescent. Autant d’innocence, c’était un appel au crime flagrant. Knut était un animal étrange à protéger. La pire idée qu’une personne aurait pu avoir à ce moment-là, aurait été de dévoiler sa nature à un brun grognon et blondinetphile. Et ce fut justement celle qui venait de traverser l’esprit de Justin.
« Sérieusement, même en pyjama, t’es chou et t’as la classe ! J’peux te prendre en photo ? Un t-shirt comme ça, ça va faire craquer Aaron ! »
Comme à chaque fois qu’il en recevait, Knut rougit en entendant ce petit compliment. Il ne connaissait pas bien cet Aaron, mais il n’avait pas assez honte de cet accoutrement pour trouver quelque raison que ce soit de le cacher. Enfin, il précisa tout de même que si Justin l’avait vu dans son pyjama « préféré » que Lillemor lui avait formellement interdit de montrer à qui que ce soit, cela aurait immédiatement été une fin de non-recevoir.
« Pourquoi ? Tu dors à poil ? Moi oui, normalement ! Enfin pas là, j’suis en boxer pour pas te choquer, mais normalement, c’est tout nu… T’es d’accord, les couilles respirent bien mieux comme ça, non ? »
Rouge comme une pivoine, Knut démentit fermement. Jamais, oh non jamais il ne lui était arrivé d’imaginer ça ! Les seules fois où il se retrouvait nu, c’était quand il se lavait, quand il se changeait, et quand sa sœur prenait ses mensurations où s’improvisait son esthéticienne. L’idée de dormir sans rien sur le torse l’effrayait, sans qu’il ne sache bien pourquoi. Mais ce n’était rien à côté de ce que venait de lui balancer son colocataire pour la semaine au visage. Visage qu’il mit un petit moment à réussir à calmer, avant de passer à autre chose.
Assis sur son lit en tailleur, les pieds joints l’un contre l’autre et maintenus ensemble entre ses mains, dont il avait déjà nettoyé les ongles de toute trace de verni en prévision du look qu’il adopterait le lendemain, Knut fixa Justin, étendu avec nonchalance dans son boxer sur son matelas posé à même le sol. Enfin, après plusieurs minutes d’hésitation, et porté par le doux moment qu’ils avaient partagé cette après-midi, il finit par admettre à voix haute ce qui était encore complètement impensable la veille au soir :
« J’avoue, t’es un sacré chaton. On n’est pas encore copains, mais j’admets que t’es presque aussi mignon que moi. Même si tout le monde reconnaitra à la fin que c’est moi le plus chou, je t’accepte officiellement comme rival... »
[1] Littéralement « Cabillaud ». Utilisé pour parler des clients des prostitués.
[2] Monsieur Lapin
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tsukopathe · 35 years
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Hum, chuis partie loin là... des superhéros inspirés de mes chiens, Belle qui a 11 ans en Moby son gigolo de presque 3 ans. Ce dernier aura à peu près l'air aussi nounouille (oui mais il est mignon. Oui mais il est con. oui mais il est mignon. Oui mais...) que l'original, avec ma confiance en soi qui crève le plafond (à tort). Et mamie belle, elle a toujours le tonus et le sourire, je la kiffe <3 ! Je refuse de dire que Belle est enrobée, d'ailleurs je lui ai fait la même taille de tonneau que moi, donc prière de s'abstenir de tout commentaire désobligeant^^ #septembrhero #jour4 #supers #superhéros #comics #generationgap #mamy #gigolo #gigolojoe #duo #oc #myoc #sketch #sketchbook #blackandwhite https://www.instagram.com/p/B2AN8yHoiMf/?igshid=1az6o1se5r3dr
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captainmayazzura · 8 years
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Quand tu fais les yeux et le sourire du mignon à quelqu’un
Parce que tu te languis sa réponse.
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captainmayazzura · 8 years
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Quand les membres ont peur de toi
Mais qu’en fait tu les aimes et qu’ils flippent quand même parce que t’es un peu brutasse.
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