samedi 17 juin 2023 :
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Emmanuel
Il faut que fasse ce post aujourd’hui, ce soir. Je viens d’être touchée, en plein cœur. J’ai pleuré, de reconnaissance.
Il fallait que je fasse ce post sur ce que j’ai vécu durant la campagne du pasteur Dag Heward-Mills à Libreville, jeudi et vendredi. Je repoussais l’écriture de ce post, pour prendre le temps de le faire, au moment venu. Cette campagne s’intitulait “Jésus qui guérit”.
Je bénis tellement le Seigneur. Je le bénis pour tout ce qu’il fait dans ma vie, pour les endroits dans lesquels il m’amène, je lui rends grâce, parce qu’à chaque prière que je fais, chaque demande que je fais, il répond, à sa manière, avec le temps qui lui correspond. Son plan est parfait. Si je lui demande de me fortifier, il le fait. Si je lui demande de me rassurer, il le fait. Si je lui demande de me confirmer une pensée, il ne se fait pas attendre, il me montre, il m’enseigne, il me guide, je loue le Seigneur, je loue son nom, je rends grâce pour la façon dont il me transforme, et me fait miroiter la joie d’être dans ses commandements.
Le week-end dernier, je parlais à mon homme de cette campagne. J’avais trouvé la biographie du pasteur sur EMCI, pour moi, ça attestait d’une certaine crédibilité. J’envoyais à No, je lui en parlais, je lui proposais de regarder une vidéo. Il me dit “Non”, assez catégoriquement. Bon. Moi ça m’intriguait quand même. Lundi, alors que j’étais au travail, je demandai à mon chéri les plans de sa soirée car j’avais invité un ami qui venait d’être quitté par sa copine, il me répondit qu’il irait en fait au stade de Nzeng Ayong pour la campagne du pasteur. What. Je lui en parlais depuis des jours ! Je ressentis une certaine irritation. Je lui en fis part. Je lui dis que j’aimerais y aller dans la semaine. Je ne crois pas avoir pensé à y aller en fait auparavant. Je ne sais pas pourquoi je lui ai dit cela. C’est comme si le fait que lui voulait finalement y aller m’avait motivée. Mais j’étais dans l’amertume, seule dans ma salle de classe. J’ai demandé au Saint-Esprit d’apaiser mon cœur, ce qu’il fit. Calmée, je demandai à mon homme s’il avait reçu qu’il devait y seul. Il me dit qu’il le pensait peut-être, que l’idée lui était venue ce jour, après avoir prié et lu la Bible. Avec douceur, je lui fis cette fois part de ma compréhension. Je sais qu’il faut écouter les commandements de Dieu, ce sont les plus importants. Alors je n’eus rien à redire à cela. Je dis à No que j’irais certainement avec mon ami Wilson dans la semaine, que je lui proposerai. Il me dit de venir ce soir, que ça lui serait sûrement profitable. Mais ce soir j’avais envie d’être au calme à discuter. C’était ok pour moi. Mon chéri partit donc pour le stade, tandis que moi je retrouvai chez moi mon ami pour manger et discuter. A 22h mon homme rentra, nous précisant qu’en fait il était arrivé à la fin, mais qu’il y avait de la force là-bas. Il avait cependant marché depuis le stade jusqu’à la maison, faute de taxis disponibles, il était très fatigué, mais il semblait touché aussi. Wilson partit, et je parlai un peu à No. Wilson ne pouvait pas se libérer jeudi, jour durant lequel j’aurais aimé aller écouter le pasteur. Mais je n’ai confiance qu’en Wilson et lui pour faire attention à moi dans le quartier un peu chaud de Nzeng Ayong, avec la foule. “Alors nous irons jeudi.”
Le lendemain et le surlendemain, trop occupé, il ne put partir. Le mardi soir, il me parla de ce qu’il avait reçu, ce qu’on peut retrouver dans mon post “Abba, Père”.
Le jeudi après-midi, donc, il vint me chercher au travail, et nous allâmes ensemble au stade. Je ne savais pas trop dans quel esprit j’allais là-bas. C’était la première fois pour moi que j’allais assister à un tel événement, une véritable croisade africaine, campagne d’évangélisation. Le genre d’événement que l’Occident voit d’un très mauvais œil, qui nuit à l’Afrique selon un très grand nombre d’Européens, de Français, même de mon entourage. C’est aussi ce que je pensais je crois, avant. Je n’y allais pas dans cet esprit. Mais j’avais comme une sorte de curiosité. Cependant, j’espérais trouver quelque chose. Quoi ? Je ne savais pas. Je n’allais pas chercher une onction spécifique. J’allais pour constater. Quelque chose.
Lorsque nous avons posé le pied sur la pelouse, j’ai senti. Le Saint-Esprit. C’était fort, vraiment très fort. Il y avait étrangement peu de monde. En fait, l’horaire avait changé, nous ne le savions pas mais nous avions deux heures d’attente devant nous. Mais comme tout arrive pour une raison, c’est ainsi que nous nous sommes retrouvés assez près de la scène, sur la pelouse. Nous avons pu nous reposer un peu avant le début. Je sentais, je ressentais la présence de Dieu ! Et pourtant, je ne me sentais pas très bien non plus. Je compris qu’il se passait quelque chose à l’intérieur, comme si des démons, le Diable, tentaient désespérément de me dissuader d’être ici, ou à défaut, de croire, de conserver ma foi. C’était très déroutant.
Les chants ont commencé. Je me suis placée devant No. Je ne le voyais pas derrière moi. J’avais mis du coton dans mes oreilles car le son était très fort et me faisait mal aux oreilles, encore fragiles de ma dernière otite. Les louanges ont pris de plus en plus d’ampleur, sur scène, dans la foule, et dans mon cœur. La joie a commencé à m’envahir, les doutes et appréhensions, à me quitter. Je dansais un peu, je chantais un peu aussi, puis un peu plus. La joie montait. Je commençais à comprendre que je devais être ici. Soudain, je reçus une forte pensée, je l’entendis clairement, elle n’était pas de moi : “Crois seulement. Le reste, à Dieu. Crois seulement, tu seras sauvée.” Cette pensée m’a atteinte durant toute le temps que nous avons passé sur cette pelouse, parmi ce peuple de Dieu, envahi de grâce, touché par l’Esprit, en communion totale. J’ai senti cette force.
Les prières ont commencé, j’ai levé malgré moi les deux mains au-dessus de ma tête, je sais ce que suis venue chercher, je comprends, je vois, je reçois. Le Seigneur m’a déjà annoncé ma guérison, maintenant il est là pour me montrer, il va me guérir, et pas seulement mon corps. En fait, tu peux être rassurée du fait que tu es guérie. Le Seigneur ne te dit pas forcément sur le moment quand tu pourras observer les effets. Mais il t’assure que tu es guérie, parce que tu es en lui, parce que ses promesses sont irrévocables ! Je reçois c’est fort ! Le pasteur Dag Heward-Mills a alors commencé sa prédication.
Ici j’aimerais à nouveau bénir le Seigneur, me prosterner devant lui pour lui rendre grâce, louer sa grandeur éternelle. Le Seigneur est vivant. Et il était présent au milieu de nous, des milliers de ses disciples.
Le pasteur nous demande de poser nos mains sur les parties de notre corps qui nous font souffrir. Sans même y penser, je prends mes mains l’une dans l’autre, je ferme les yeux, et je reçois cette onction de guérison vers mon eczéma. Je lève les mains au-dessus de ma tête, je sens comme une vibration à leur niveau, je sens que ça me traverse le corps. Des pensées parasites veulent me faire croire que c’est l’ambiance du lieu, les chants, l’éloquence du pasteur, mon esprit qui est troublé... Mais la brise légère qui traverse le stade, contrastant avec la chaleur qui me remplit le cœur me conforte. Je reçois !
“La maladie de ton père ne t’atteindra pas”. Oh comme je reçois cette parole. Moi qui parfois vivait dans la crainte des prédispositions à la dépression que mon père pourrait me léguer. Mais non ! Quelle crainte inutile. Jésus a pris cela à la croix. Elle ne me touchera jamais. Jamais !
Jésus a fait sortir le démon de l’enfant, dans Matthieu, dit le pasteur, mais c’est bien dans Marc 9:18 que la Bible précise que l’enfant grinçait des dents. Il grinçait des dents, le pasteur a rappelé cela. En allant chercher tout de suite la référence de la Bible, je tombe aujourd’hui sur plein de versets de la Bible qui précise ceci : ce sont des démons qui grincent des dents, qui font grincer des dents. Je reçois, même si peut-être ça ne m’était pas destiné, je reçois. Je grince des dents, jour et nuit, et c’est ce qui a prolongé mes inflammations aux oreilles. Je suis stressée, crispée, tendue, et je serre les dents. Depuis que je ne serre plus autant mes dents, cela a bien diminué mais j’avais conservé l’hyperacousie, qui est une forte sensibilité aux sons aigus. D’où le fait que je mette jeudi des cotons dans mes oreilles. Mais je reçois, je reçois qu’un démon en moi me tourmente depuis un moment, je reconnais sa marque.
On amène des gens qui se roulent par terre, crient, serrent leurs mains, devant le pasteur. Je les vois passer dans les allées, portés par la sécurité. J’entends la pensée “Crois seulement”. Je me rappelle qu’en Afrique plus qu’ailleurs les démons sont présents, la sorcellerie. Je crois. Je commence à prier pour eux, pour tous ceux qui, présents ici, cherchent l’onction de guérison. Les anges de Dieu sont là, ils sont présents, il y en a tellement ! Le Saint-Esprit s’étend sur nous.
Le pasteur continue, avec foi, et force. “Jésus, restaure et sauve mon âme !” Ah. La guérison n’est pas seulement celle du corps, et c’est fort, Jésus vient toucher notre âme, vient panser nos blessures, et surtout, il vient prendre nos péchés. Nous sortirons justifiés. J’entends, je comprends, et je crois les paroles inspirées du pasteur qui assure que nous n’allons peut-être pas voir de suite les bénédictions du Seigneur ce soir, mais que nous allons être transformés. Je ressens que Jésus touche mon âme de son amour.
J’entends les “Amen” de No derrière moi. Parfois, je suis tellement concentrée dans ma prière, que j’oublie qu’il est là. Nous sommes venus pour notre bénédiction individuelle. Cependant, le savoir derrière moi me remplit aussi de joie. Nous vivons enfin cela à deux, pour la première fois, nous qui allons vivre toute notre vie ensemble. J’en profite pour rendre grâce d’être là, en couple ce soir.
Soudain, quelque chose se passe en moi, physiquement. Je ne me sens pas de l’expliquer dans un post, mais quelque chose m’arrive. Un peu comme des larmes que je n’avais toujours pas versées jusqu’ici, mais de manière différente. J’avais une telle foi à ce moment. Et j’eus une révélation. Jésus a guéri mon corps, a restauré mon âme, à présent, il m’envoyait et me confirmait une promesse. J’en parle dans le post d’aujourd’hui que j’ai écrit tantôt. Une telle promesse. J’entendis aussi que ma place était ici, cette place qui était encore si indécise il y a trois ans ! Il y a trois ans j’ai dit à mon entourage qui me questionnait à ce sujet, que je ne saurais dire à quoi j’aspirerais à trente ans, après mes trois ans au Gabon. Dieu m’envoya que ma place, celle à laquelle il m’avait destinée, aujourd’hui (car selon son plan je serai peut-être amenée plus tard à être ailleurs), ma place était bel et bien ici, auprès de ces gens qui croient, auprès de mon homme, qui a la foi, et qui m’aide spirituellement à faire grandir la mienne, et surtout, auprès de Jésus, qui guérit. Quelques larmes ont coulé, je les ai accueillies avec joie. Jésus n’est pas ému par tes larmes, il est ému par ta foi obéissante, et j’ai senti que véritablement il l’était.
Nous sommes partis, bénis, remplis, nous sommes montés en voiture, et pendant un certain moment nous n’avons pas trop parlé. Puis, mon homme m’a parlé de certaines choses, des choses saines, saintes, selon l’Esprit. Pas selon certaines conceptions que j’avais pu évoquer dans le passé, par rapport à des relations. J’avais une telle douceur dans le cœur, j’ai reçu ses paroles avec beaucoup de calme, et j’ai expliqué que j’étais en train de changer. Oui. Je change, mais cela ne me fait plus peur car le Saint-Esprit m’indique avec beaucoup de paix la direction. Je l’ai rassuré comme j’ai pu. Il a raison de profiter de ces moments pour me parler, parce que, touchée par l’Esprit, j’entends beaucoup mieux sa parole, plus clairement.
Vendredi, je suis retournée au stade avec Wilson. J’avais une telle joie d’y retourner. D’abord, le Diable a tenté de m’en empêcher, j’étais épuisée par la semaine de travail. Mais en parlant de l’onction incroyable que j’avais reçue la veille, et de la puissance avec laquelle la communion se fait là-bas, avec le Saint-Esprit, je me suis fortifiée, j’ai donné le goût à Wilson, et nous sommes partis. Les louanges nous ont remplis de joie, la prière nous a touchés, parfois je voyais Wilson qui levait ses mains, priait, il cherchait Jésus. Cela m’a touchée. J’ai vu une amie, puis un autre ami qui vient les dimanches à l’orphelinat. Dieu me montre mes frères et sœurs en Christ. Nous avons dansé sur les louanges, puis, comme j’avais mal aux pieds, nous sommes allés plus loin mais sur la pelouse, car auparavant nous étions sur le béton. Le pasteur a commencé sa prédication. Pour moi, c’était différent d’hier. Comme si je n’étais plus là pour l’onction de guérison, parce que j’avais reçu, j’avais la ferme assurance que j’étais guérie. Cette confirmation m’a remplie de joie. Le pasteur nous a à nouveau demandé de fermer les yeux, de placer nos mains sur une partie du corps qui souffre, et il a prié. Il a commencé par dire “Je sens que quelqu’un qui souffre, au niveau des yeux, va être touché !”, et moi, j’ai ouvert les yeux. A dix mètres, il y avait un homme, en bleu, il avait la main gauche levée, et le pouce et l’index de sa main droite sur les yeux. Quand mon regard s’est posé sur lui, j’ai pleuré. J’ai senti qu’il était guéri, j’ai reçu qu’il était guéri ! Alléluia. J’avais envie d’aller lui dire ! Je n’avais pas besoin. Il est guéri ! Alors je me suis mise à prier pour les autres dans le stade, à prier pour mes proches aussi. Je sentais la paix, la grâce du Seigneur, je me sentais baignée dans le sang du Christ. Inatteignable. J’aurais aimé rester encore, mais Wilson me pressa. L’heure. Il avait raison, il y avait beaucoup de monde qui allait sortir après. En sortant, il me dit qu’il comprenait ce que je disais tout à l’heure, la puissance du lieu, l’onction ! Mais il me demanda presque dans la minute si nous pouvions aller boire une bière. Je n’étais pas du tout disposée à la fête, mais alors pas du tout. Cependant, j’étais aussi dans un état de douceur relatif au Saint-Esprit en moi, alors je lui expliquai donc gentiment. Nous prîmes un taxi, et il continua à parler de choses... du monde. Sauf qu’une femme monta dans le taxi, et alors que nous étions en train de parler de Jésus et de la campagne au stade, elle entama une véritable évangélisation ! Sur la véritable identité des églises, comme au stade, sur Jésus, qui est le Christ pour tous, sans distinction, c’était fort ! Nous sommes descendus et avons marché avec Wilson. Au moment de se quitter, je lui dis : “Essaie quand même de prier sur ce que tu as reçu en rentrant.” Il me répondit “Toujours ! Et le plus important, c’est même de lire la Bible. J’ai dans le sac là un petit ouvrage du Nouveau Testament, et à la maison, la Bible ouverte dans la chambre. C’est important.” Sa parole m’a fortifiée. Il m’a aussi écrit en rentrant “Vraiment merci pour cette sortie vers la voix du Christ”. Je ne sais pas s’il voulait écrire “voix” ou “voie”, peu importe. J’ai alors compris l’importance d’élever vers Christ ses amis, il n’y a pas de plus belle preuve d’amitié que de les sauver, en les aidant à se placer sur son chemin, sa voie, sa vérité. Cela m’a aussi fortifiée.
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“Il faut que fasse ce post aujourd’hui, ce soir. Je viens d’être touchée, en plein cœur. J’ai pleuré, de reconnaissance.”
C’est ce que j’ai écrit pour commencer ce post. Je suis devant mon ordinateur, j’étais en train de passer des commandes pour mon retour en France. Dans mon téléphone, j’ai un album, dans mes photos, avec des captures d’écran de certains produits. Un des albums s’appelle “Eczéma”. J’ai cherché certains produits, et, machinalement, j’ai passé toutes les photos de l’album. Je suis tombée sur des photos très dures de ma peau à vif, il y a quelques mois. J’ai regardé mes mains aujourd’hui. J’étais en train d’écouter des louanges, et passait le chant “Emmanuel”. J’avais mis la musique quand même forte.
La musique.
Forte.
Mais,
Aucune douleur aux oreilles.
Ma peau est presque unie sur mes mains, à peine un peu sèche.
Je ne dis pas que les épreuves ne reviendront pas, je ne dis pas que le plan de Dieu, si je me refuse encore à lui obéir, ne sera pas à nouveau, par mes péchés, de laisser le Diable agir pour m’éprouver.
Mais ce soir, je n’ai aucune crainte, aucune peur, j’ai l’assurance, la joie, la confiance, la foi, que Dieu m’a guérie, je témoigne de ses bienfaits, je rends grâce de sa grandeur, de sa miséricorde, je prouve au monde que je suis guérie. Et si je le suis physiquement, imaginez un peu à l’intérieur !
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