#paul jaurion
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utopiedujour · 6 years ago
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Une importante publication évangéliste appelle à ce que Trump « quitte son poste »
Christianity Today appelle à ce que Trump « quitte son poste ». 80% des membres de cette église ont voté pour lui, espérant de sa part une interdiction de l’avortement. L’éditorial qualifie le président d' »être humain perdu et confus sur le plan moral« .
Trump a immédiatement réagi en qualifiant la publication d’extrême-gauche. La rédaction a répondu que ce n’était pas le cas, qu’elle était « centriste ou peut-être centre-droit »
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Il s’agit peut-être d’un tournant. J’analyserai de manière détaillée cet éditorial parce qu’il évoque bien des points que j’ai eu l’occasion de soulever sur la nature de l’électorat de Trump.
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utopiedujour · 6 years ago
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Jeff Daniels, retenez ce nom si vous ne le connaissez déjà
Ouvert aux commentaires. Non, il n’est pas mort, heureusement (j’aurais mis des dates), je mets ici cette vidéo (même si…
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utopiedujour · 7 years ago
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La Quinzaine Littéraire, N° 1206, « TU AURAS CESSÉ DE GAGNER TON PAIN À LA SUEUR DE TON FRONT », le 16 décembre 2018
Ouvert aux commentaires.
La seconde de mes chroniques mensuelles pour
« Tu auras cessé de gagner ton pain à la sueur de ton front » :
« Player Piano », le premier roman de l’auteur américain Kurt Vonnegut Jr. fut publié par Scribner en 1952. Étiqueté « science-fiction » par la critique maigrelette qu’il suscita à sa parution (« Je parle bien d’aujourd’hui », s’insurgea alors l’auteur), l’ouvrage se vendit mal.
La renommée ne viendrait à Kurt Vonnegut (1922-2007) que dix-sept ans plus tard, en 1969, quand Slaughterhouse 5 or the Children’s Crusade serait, lui, un succès de librairie assurant la gloire de son auteur. Vonnegut rapporte là, sur le mode du désarroi et dans le style de la dérision, son aventure de prisonnier de guerre américain, capturé lors de la bataille des Ardennes en décembre 1944 et ne survivant au bombardement de Dresde, où il a été emmené, que pour s’être enfermé parmi les carcasses dans une chambre froide, au troisième sous-sol d’un abattoir. Le livre était porteur du message pacifiste qu’attendait l’Amérique, tout spécialement sa jeunesse écœurée par la guerre menée en son nom en Asie et dont elle était à la fois le bras armé et la victime sacrificielle.
Si le titre de cet ouvrage fut traduit, conformément à l’usage, en Abattoir 5 ou la Croisade des enfants, Player Piano subit, vingt-trois ans après sa publication, l’avanie d’être appelé Le Pianiste déchaîné. Incongruité inexplicable – car il n’est question nulle part dans le roman d’un pianiste, a fortiori déchaîné – due sans doute à une confusion dans le chef de la traductrice entre « piano player », ce qui veut dire « pianiste », et « player piano », le nom en anglais du « piano mécanique ».
Cet automate réjouissant apparaît bien dans le roman en tant que symbole même du monde nouveau décrit par Vonnegut et dont il entend dévoiler la nature cachée aux yeux éberlués de lecteurs au nez toujours chaussé de lunettes aux verres devenus déformants, car reliques d’un autre âge.
La scène se déroule dans un bar où s’encanaille le héros du roman, Paul Proteus, transgressant par sa présence en ces lieux la séparation implicite mais devenue irréversible entre ceux qui ont été irrémédiablement remplacés par la machine et ceux qui travaillent encore au titre de ses servants : ses instructeurs et superviseurs.
Bien que Proteus soit l’un des ultimes barons d’un univers quasi entièrement mécanisé, adepte attardé de l’antique fierté de l’ouvrage bien faite, son cœur continue de « battre à gauche ». Il ne peut ainsi s’empêcher de se frotter aux travailleurs de jadis, devenus des désœuvrés sans lendemain.
Au moment où le projecteur se tourne vers le piano mécanique, Proteus, accoudé au comptoir, vient d’être reconnu par un vieux de la vieille qui l’apostrophe et qui oscille entre l’admiration qu’il porte à un vainqueur du nouveau monde automatisé et le ressentiment qu’il éprouve envers un complice de l’avènement d’une société fracturée en deux secteurs désormais séparés par un gouffre. Le vieux s’avisant de quémander du boulot pour l’un de ses fils, Proteus, dans ses petits souliers, improvise, cherchant désespérément une voie de sortie :
« “Il devrait peut-être se faire dépanneur.”
L’homme fit entendre un râle. Découragé, il se tassa. “Du dépannage. Entreprise de dépannage, soupira-t-il, combien de boîtes de dépannage une ville comme la nôtre peut-elle compter, hein ? Une boîte de dépannage, mais oui, pourquoi pas ? J’allais en ouvrir une quand on m’a viré. Et Joe aussi allait en ouvrir une, et Sam, et Alf, lui aussi. Nous nous débrouillons bien tous avec nos mains, et c’est pour ça que nous ouvrirons des boîtes de dépannage. Un réparateur par ustensile cassé dans la ville. Et pendant ce temps-là, nos femmes deviendront couturières : une couturière par femme dans notre ville.” »
Sur quoi le vieillard se dirige vers le piano mécanique qui se trouve là et, glissant une pièce dans la fente, il dit : « De la musique ! » Et commentant la manière dont les touches se meuvent d’elles-mêmes : « Regardez ! regardez ces deux-là qui montent et qui descendent, Docteur ! Juste comme si un type mettait son doigt. Regardez comme elles bougent ! »
Et, la musique s’étant tue : « Ça vous donne la chair de poule, pas vrai, Docteur ? de voir ces touches qui montent et qui descendent ? C’est presque comme si on devinait là un fantôme jouant de tout son cœur ! »
Ce thème des salariés d’autrefois, désormais laissés pour compte, sera repris dans les livres que Vonnegut écrira par la suite sous la forme générique du mépris qu’éprouvent ceux qui travaillent pour ceux qui ne le font pas ou qui ont cessé de le faire. Du moins quand ces derniers sont pauvres, le riche oisif ayant toujours suscité – sauf en de rares époques d’esprit rebelle – l’admiration respectueuse. Vonnegut offrira à ce mépris une ascendance inattendue pour nous qui ne sommes pas du Nouveau Monde : ce serait celui qu’éprouve le travailleur libre envers le travailleur asservi, dont la protestation devant son sort se manifeste par la résistance passive, la volonté d’en faire le moins possible : l’esclave enlevé autrefois de sa patrie, l’Afrique. « La terreur, la culpabilité et la haine que ressentent les Blancs pour les descendants des victimes d’un crime incroyable que nous avons commis il n’y a pas si longtemps : l’esclavage humain », dira-t-il lors d’un entretien en 1973.
Anthropologue de formation, Vonnegut jeta sur son pays le regard d’un hérétique, dynamitant ses mythes les plus chers, comme à l’accoutumée aussi les plus complaisants, tel celui du sans-travail comme mauvaise herbe ne devant s’en prendre qu’à lui-même, thème aujourd’hui repris dans de fameux propos : « Du travail ? Je traverse la rue et je vous en trouve ! », écho persistant d’une mémorable brioche. Mais il alla plus loin encore : de ces addictions de toutes sortes dont on nous dit qu’elles sont l’aboutissement de calamiteux choix personnels ou, plus charitablement, qu’elles sont l’effet d’une maladie, Vonnegut affirme qu’elles n’ont qu’une seule cause : elles sont le fruit des inégalités, et la concentration de la richesse les répand. Voici ce qu’il en dit dans le même entretien de 1973 :
« Eh bien, des milliers de gens dans nos sociétés ont découvert qu’ils étaient trop stupides, trop peu attirants ou trop ignorants pour s’élever dans la société. Ils ont pris conscience qu’ils n’arriveraient jamais à avoir une belle bagnole, une belle maison ou un bon boulot. Car ce n’est pas donné à tout le monde, n’est-ce pas ? Il faut être très aimable. Il faut avoir belle mine. Il faut avoir des relations. Et ils ont réalisé que si vous êtes perdant, si vous ne vous élevez pas dans notre société, vous vivrez au sein d’une grande laideur, et que la police cherchera à vous y ramener chaque fois que vous tenterez d’y échapper. […] Alors, que faire ? On peut changer son esprit. On peut changer ce qui se passe à l’intérieur. […] Et cela me frappe comme étant à la fois atroce et risible que nous partagions dans notre culture cette attente qu’un homme soit toujours capable de résoudre ses problèmes. Il y a ce présupposé qu’avec un petit peu plus d’énergie, en étant un peu plus combatif, le problème pourra toujours être résolu. »
La violence de tels propos n’empêchera cependant pas Vonnegut, dans une nouvelle de 1961 intitulée « Harrison Bergeron », de ridiculiser une société qui tenterait d’éliminer toutes les formes d’inégalités en imposant un handicap à quiconque décollerait du niveau standard : enlaidissant délibérément les plus beaux en leur faisant porter un masque de « personne ordinaire », alourdissant les ballerines les plus gracieuses de sacs de chevrotines ou vrillant le cerveau des plus intelligents par des sons inopportuns en vue d’interrompre le cours de leurs raisonnements trop brillants. Cette satire offrira à Vonnegut l’occasion de confirmer la thèse éminemment pessimiste qui fit sa renommée : à la plupart des problèmes auxquels la condition humaine est confrontée, il n’existe décidément aucune solution.
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utopiedujour · 7 years ago
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Kanye West à la Maison-Blanche, le 14 octobre 2018 – Retranscription
Retranscription de Kanye West à la Maison-Blanche, le 14 octobre 2018. Merci à Éric Muller !
Bonjour, nous sommes le 14 octobre 2018, et si vous me connaissez essentiellement par les livres que j’écris, dont le dernier s’appelle Défense et illustration du genre humain, le précédent s’appelait Se débarrasser du capitalisme est une question de survie, un autre livre avant s’appelait Le dernier qui s’en va éteint la lumière, vous serez surpris si je vous dis que mes deux prochaines vidéos, dont celle-ci, seront consacrées à M. Kanye West, le rappeur, et à Mme Taylor Swift qui est une chanteuse de variété américaine. Si vous êtes familiers de mon blog et de mes vidéos, vous serez moins surpris parce que je parle souvent de variété, et en particulier de la chanson américaine sous sa forme du style dit Country & Western et de manière générale de la Folksong, la chanson populaire, dont une des variétés, la Protest song, la chanson de protestation. Mais si je vous parle de ces deux personnalités du monde de l’entertainment, du divertissement, c’est essentiellement en rapport avec l’actualité de M. Donald Trump, président des États-Unis.
Que s’est-il passé ? Il y a deux jours, M. Kanye West a été invité à la Maison-Blanche et, pendant une vingtaine de minutes, il a eu un dialogue avec Donald Trump. Si je parle de dialogue, en fait, c’était un monologue de ce rappeur bien connu, personnalité qui a bien réussi dans son domaine, qui est à la tête d’une compagnie qui fait des millions de dollars. C’est quelqu’un qui ne vient pas de nulle part : ses parents sont des personnalités aussi à leur manière. Son père était un Black Panther – les Black Panthers, vous le savez sans doute, c’était un mouvement révolutionnaire, dans les années 60 aux États-Unis, qui essayait d’intervenir au niveau de ce qui restait de la ségrégation raciale et des autres types de disparité vis-à-vis de la communauté d’origine africaine, cette part de la population américaine qui est venue essentiellement par le trafic d’esclaves au cours de quelques siècles, et dont la déségrégation a conduit à des événements absolument dramatiques dans l’histoire des États-Unis, en particulier une guerre civile au 19ème siècle qui a produit plusieurs millions de morts [P.J. : c’est une erreur : le chiffre officiel pour la Guerre de sécession est de 620.000 morts].
Alors, qu’a dit ce M. Kanye West ? Il a tenu des propos dont il serait tentant de dire qu’il s’agissait d’un simple délire, qu’il s’agissait d’un radotage – le terme américain qui est utilisé par pas mal de journalistes, c’est rant. Par ailleurs, d’autres commentateurs, des commentateurs conservateurs, ont dit qu’on avait employé ces termes, qui relève de la psychiatrie, de la maladie mentale, uniquement parce que c’était un artiste qui était en faveur de M. Trump. Il est vrai que Kanye West est une des très très rares personnalités du monde du spectacle à tenir des propos enthousiastes à l’égard de M. Trump. Mais il est vrai qu’on a pu être déconcerté par le discours tenu par ce monsieur. Il a tenu un discours qui n’est pas inattendu d’une personne, je dirais, qui est très émotionnelle, très, je dirais, motivée par l’affect, quelqu’un qui en a gros sur le cœur. Les questions qui étaient débattues en principe, qui avaient justifié la réunion, c’était l’attitude des États-Unis vis-à-vis de la population noire en terme d’incarcération – vous savez qu’il y a beaucoup plus, proportionnellement parmi les Afro-américains, beaucoup plus de gens qui sont en prison ; les Afro-américains sont beaucoup plus pauvres que la population en général; quand on parle de food stamps, c’est-à-dire de ces coupons qui permettent d’acheter de la nourriture dans les magasins, une très grande partie des gens qui obtiennent ces coupons sont d’origine africaine, qui viennent de la population africaine, et ainsi de suite. M. Kanye West a tenu quelques propos à ce sujet, mais par ailleurs, il a surtout tenu un discours qui a frappé quand même par son incohérence – je crois qu’on peut dire ça sans affirmation partisane, sans s’affirmer, je dirais, pour M. Trump ou contre. Il est frappant qu’il y avait énormément d’incohérences, qu’il a dit énormément de coq-à-l’âne, il est passé d’un sujet à l’autre avec rapidité. Et là, c’est une chose qu’on peut observer en particulier parmi les personnes qui n’ont pas de formation particulière dans la parole en public. Il faut apprendre effectivement à parler d’une certaine manière si l’on veut convaincre. Il faut placer son discours sous la forme d’une démonstration pour qu’elle soit véritablement convaincante vis-à-vis d’autres. Sinon ça peut apparaître, effectivement, comme un discours incohérent.
M. Kanye West a fait allusion au fait qu’il a été diagnostiqué, à une époque, comme étant bipolaire – comme on dit maintenant. On appelait ça autrefois « maniaco-dépressif » -, il a attribué ce diagnostic à une erreur de jugement, en disant qu’en fait, il avait été épuisé mentalement à cette époque, qu’il avait trop travaillé, il n’avait pas assez dormi… Malheureusement, son discours révèle, je dirais, des symptômes, des symptômes de ce diagnostic : ce n’est pas par hasard qu’on le lui a appliqué. Et la chose ne date pas d’aujourd’hui, parce qu’il a effectivement été traité en hôpital psychiatrique, il y a deux ans, à une époque où on a considéré qu’il tenait des propos absolument délirants et qu’il devait être traité. Par ailleurs, on sait que c’est une personne qui a eu des problèmes d’addiction aux opioïdes, donc aux substances de type morphine.
Alors, qu’a-t-il dit, je dirais, d’abord, de cohérent ? Il a défendu sa communauté, il a tenu des propos qui sont intéressants dans le sens où il n’a pas véritablement encensé M. Trump. Il a tenu un discours très intéressant en disant : « C’est le président qu’on a, et si nous voulons véritablement prendre au sérieux son slogan « Make America Great Again » (Faites à nouveau des États-Unis quelque chose de grand), eh bien il faut faire avec le président qu’on a, et le soutenir, et faire en sorte qu’il devienne un bon président et que l’on puisse véritablement s’identifier à ce slogan ». Et ce slogan, il a dit… Il a montré une casquette qu’il a fait faire customised, fait faire spécialement avec ce slogan, et il a dit « Pour moi, c’est une sorte de cape de Superman. Ça me donne des ailes, ça me donne du pouvoir de m’identifier à cela ! »
Alors ça, je dirais, c’est la partie cohérente, si l’on veut, de son discours. Par ailleurs, il a tenu des propos d’extrême-droite de type absolument classique. Et en particulier, il demande la suppression du vingt-troisième amendement de la constitution américaine [erratum  : treizième amendement] qui est celui, précisément, qui avait annoncé l’abandon de l’esclavage, ce qui est quand même paradoxal de la part d’une personnalité de la communauté afro-américaine.
Mais il a tenu par ailleurs des propos qu’on peut juger véritablement incohérents. En particulier, il a parlé de sa femme Kim Kardashian, qui est une personnalité du monde de la télé-réalité, qui est une personne dont on dit qu’elle est « célèbre pour être célèbre », c’est-à-dire qu’on fait allusion au fait de son charisme, de cette qualité particulière qui est celle de personnes dont on n’explique pas nécessairement leur célébrité autrement que par le fait qu’elles sont effectivement célèbres. Un certain pouvoir, quelque chose qui rayonne de la part d’une personne. Il y a une notion en comptabilité qui est à peu près du même ordre, c’est le goodwill, c’est la différence inexplicable entre la valeur actionnariale d’une compagnie sur les marchés boursiers et la valeur [économique] effective de l’entreprise.
Alors, par rapport, justement, à ce qu’avait pu dire sa femme Kim Kardashian à l’époque où elle avait rendu visite à la Maison-Blanche, c’est-à-dire où elle avait demandé une grâce présidentielle pour une personne (pour une femme noire qui s’est trouvée très très longtemps en prison pour des crimes essentiellement liés à la drogue), elle avait plaidé auprès de Trump pour que cette personne soit libérée (ce que Trump avait fait), mais il y avait là, je dirais, une plaidoirie de type cohérent. M. Kanye West a demandé, de la même manière, que l’on libère une personnalité du monde noir de Chicago, un certain Larry Hoover, qui est une personne qui est en prison avec six [peines] successives d’emprisonnement à vie, en justifiant uniquement à partir d’un argument très très curieux qui consiste à dire : « Je sais qu’il existe une théorie des mondes alternatifs, des mondes parallèles, et dans un autre monde, je serais M. Larry Hoover et lui serait moi, et à partir de là, il faudrait donc le gracier. »
C’est un argument… J’ai présenté à différentes époques (et vous trouverez même ça sur Wikipédia), une sorte de défense du principe d’interprétation de la physique quantique qui voudrait qu’existent peut-être des mondes parallèles, mais je n’utiliserais pas ce principe pour justifier le fait qu’il faille libérer une personne dont les crimes sont bien établis sous prétexte que, dans un monde parallèle, ça pourrait être moi ! Dans ce monde-ci, il existe un monde moral, qui a des règles morales, qui sont peut-être tout à fait différentes dans des mondes parallèles, mais qui ne justifient pas qu’on libère quelqu’un parce que « dans un monde parallèle, il pourrait être moi », personnellement, et que les choses s’expliqueraient de cette manière.
Par ailleurs, un autre ensemble d’arguments particulièrement incohérents : M. Kanye West a présenté l’image d’un avion, d’un avion futuriste, en disant qu’il serait beaucoup mieux pour l’image des États-Unis que M. Trump voyage dans cet avion-là plutôt que dans celui qu’il a en ce moment. Or les journalistes sont allés voir qu’est-ce que c’est que cette image : cette image, c’est une image effectivement de fiction, qui apparaît dans la thèse d’un ingénieur. Il ne s’agit pas du tout, comme le disait M. Kanye West, d’un avion à propulsion par l’hydrogène, il s’agissait simplement d’une représentation futuriste d’un avion. Ce M. Kanye West a donc fait un plaidoyer dont les Républicains retiendront essentiellement le fait qu’il était en faveur de M.Trump, et dont les Démocrates souligneront essentiellement, par ailleurs, qu’il s’agit d’une personne qui a des problèmes mentaux tout à fait manifestes, qu’il s’agit d’une personne qui devrait traiter d’abord, par priorité, ses problèmes de psychose, plutôt que d’essayer de donner des conseils sur la politique américaine.
Mais, j’ai regardé différentes tribunes libres, de gens de droite et de gauche, comme dans le cas de M. Brett Kavanaugh (récemment nommé à la Cour suprême), le clivage, la polarisation est absolument totale : on donnera raison à une personne ou à une autre simplement en fonction de où on se situe dans cette polarisation de la vie politique américaine. Les gens plutôt de gauche insisteront sur le fait qu’on a écouté pendant vingt minutes une personne qui a essentiellement des problèmes de santé mentale qui devraient être traités d’urgence, et de l’autre côté, on a des gens qui vous diront, du côté républicain, qu’il s’agissait là, simplement, d’un artiste persécuté parce qu’il est en faveur de M.Trump.
Comment est-ce que le public va juger cela ? Difficile à dire, mais j’ai le sentiment qu’une fois de plus, c’est en fonction d’aprioris, d’aprioris personnels de type psychologique, que la décision sera prise.
Alors, comme je vous l’ai dit, le cas de Mme Taylor Swift, je vais le traiter séparément.
En attendant, passez une bonne fin de dimanche, et à très bientôt.
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utopiedujour · 7 years ago
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Trump contre Kim Jong-un : le QI, en fait, ça compte ! le 26 mai 2018
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Paul Jorion : Trump ou la star du porno ? le 26 mars 2018
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utopiedujour · 7 years ago
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On va remarcher sur la lune
Ouvert aux commentaires.
Et cette fois-ci, ce seront les Chinois. Et comme ils vont construire leur station lunaire sur la face qu’on ne voit pas, on ne pourra pas savoir ce qu’ils y font exactement, hi ! hi !
Comme je ne sais pas comment on dit « embed » en chinois, je vous donne juste le lien.
Si la conquête spatiale n’est pas votre tasse de thé mais que vous êtes fan de musique synthwave rétro-futuriste, allez voir quand même : vous serez bluffé par la bande-son !
P.S. N’hésitez pas à me conseiller des morceaux de synthwave rétro-futuriste à mettre sur le blog (j’ai un peu épuisé les ressources du Country & Western – oui, je sais, vous êtes au courant), c’est amha, le Wagner pour aujourd’hui.
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utopiedujour · 7 years ago
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LES TROIS BOULETS QUE TRAÎNE L’EUROPE, par François Leclerc
Billet invité.
Les pays européens continuent de traîner trois boulets sans savoir comment s’en débarrasser. Le nœud Gordien entre les bilans des banques et la dette publique, la masse des prêts non performants (NPL), et leur endettement.
Des solutions ont déjà été avancées pour chacun d’entre eux, sans succès. Les banques seraient incitées à se délester partiellement des titres souverains si ceux-ci n’étaient plus considérés comme sans risque, impliquant à ce titre un renforcement coûteux de leurs fonds propres.
Les NPL pourraient être titrisés, avec diverses formes de garantie des tranches les plus risquées. Et l’on pourrait en venir à des restructurations de dette – en priorité leur rééchelonnement – si un pays devait bénéficier d’un plan de sauvetage.
Mais le marché de la titrisation reste hanté par l’épisode des subprimes, et les investisseurs le boudent. D’autant que, le temps aidant, la qualité des NPL se détériore. Et la restructuration de la dette poserait sur le rendement des banques qui bénéficient grâce à elle de fonds propres très peu onéreux.
Wolfgang Schäuble est parti pour rejoindre la présidence du Bundestag, mais ses épigones veillent au grain. Le clan qui s’est constitué autour de lui avec l’Autriche et la Finlande est conscient qu’il va falloir donner un peu de grain à moudre aux autorités françaises, raison de plus pour bétonner par ailleurs. L’ancien ministre des finances allemand avait échafaudé un « mécanisme de restructuration de la dette souveraine », qui est repris par son homologue néerlandais, Wopke Hoekstra, dans le cadre d’un plan plus étoffé.
Une annulation de la dette décidée au cas par cas ne devrait intervenir qu’en troisième instance, une fois le stock des NPL réduit et un accord intervenu pour assurer les dépôts bancaires à l’échelle européenne. Chacune de ces deux dernières mesures devant faire l’objet au préalable d’un compromis âprement négocié.
Le gouvernement français avait déjà réagi, en s’opposant vivement à l’automaticité de toute restructuration dans le cadre d’un plan de sauvetage afin de protéger ses banques d’une dévalorisation de leur stock de titres souverains. Le gouvernement italien également, car une telle mesure pourrait mettre à bas l’ensemble de son système bancaire, imposant à chaud sa consolidation par son rachat.
La belle construction du ministre néerlandais verra-t-elle le jour ? Il n’est pas interdit de penser que le côté repoussoir d’une restructuration de la dette, comme c’est le cas flagrant en Italie, servirait les intentions de ceux qui veulent en venir à leur fin, le respect des obligations de réduction de déficit et d’endettement  !
Dans l’immédiat, une première mesure est avancée à Berlin. Tout nouveau plan de sauvetage comporterait un rééchelonnement de trois ans des maturités des titres déjà émis par le pays en bénéficiant. L’idée serait que les fonds de celui-ci ne seraient pas utilisés pour financer le coût du service de la dette. Censé n’expédier que les affaires courantes, le gouvernement allemand n’en avance pas moins ses pions. Ils ont pour nom Jens Weidmann, qui concourt pour la présidence de la BCE, Klaus Regling, installé à la tête du MES, Werner Hoyer, qui dirige la banque d’investissement (BIE) et Elke König, à la tête du Conseil de résolution unique qui est en charge de la faillite ordonnée des banques. Un joli carton.
1er mars, lancement de décodages Ma chronique va entamer une nouvelle vie. À partir du mois prochain, vous la trouverez tous les jours à l’adresse décodages
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utopiedujour · 8 years ago
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Exilés à Athènes, par Panagiotis Grigoriou
Billet invité. Également sur son propre site greekcrisis.fr.
Les apparences dominent, et quelquefois même elles peuvent être sucrées. Car d’habitude, elles s’avèrent plutôt amères. Ainsi, comme lors de la pseudo-grève générale, jeudi dernier, initiée par les derniers syndicats simulacres (sans doute les derniers des syndicats tout court). Seul le petit monde qui manifestait devant le pseudo-Parlement (jeudi et vendredi derniers), faute de pouvoir agir autrement, fut si beau et si triste, ceci seulement, car il incarne singulièrement et enfin le réel. Bientôt Noël !
Retraités manifestants devant le “Parlement”. Athènes, le 15 décembre 2017 (presse grecque)
La grève supposée générale n’aura concerné que le secteur public (hôpitaux compris) et encore, les médias, et alors partiellement les transports en commun. Les “syndicats”, lesquels prétendent encore à la blague unitaire (étant évidemment et historiquement divisés), ils n’ont cette semaine que partiellement fait converger leurs “troupes” vers la Place de la (défunte) Constitution. Les apparences dominent… en se ridiculisant.
Lorsque toute une société est attaquée, disloquée de la sorte, et son pays avec, quand la prédation devient d’ailleurs la seule règle appliquée, d’en haut comme d’en bas, cette pratique de division sociale (et sociétale) de la part des “syndicats”, ne relève d’autre chose que de la programmation très exacte des tenants du pouvoir en matière d’ingénierie sociale et de contrôle de la société (en canalisant au besoin “ses” formes de “contestation”).
Les dirigeants des dites centrales syndicales (désormais autant haïs que les politiques par une large population grecque, il faut autant le préciser), participant comme on sait (à l’ultime ?) festin des maîtres néolibéraux ; cela, à l’instar de l’ensemble du méta-monde des politiques et des partis. Et en Grèce, ce phénomène est enfin très précisément palpable car SYRIZA nous a ouvert les yeux, comme il a définitivement fermé nos dernières lucarnes d’espoir quant à agir par le biais des institutions politiques prétendument disponibles, gauche(s) et droite(s) comprises et notamment confondues.
Manifestation place de la “Constitution”. Athènes, le 14 décembre 2017 (presse grecque)
“Centrales syndicales: Où allons-nous ?” (Presse grecque) du 14 décembre 2017
Retraitées et manifestantes. Visages du réel, Place de la “Constitution” le 15 décembre (presse grecque)
Retraités et manifestants. Visages du réel, Place de la “Constitution” le 15 décembre (presse grecque)
Ces dirigeants, car il faut également le répéter, en tirent accessoirement certaines conséquentes miettes existentielles, rien que pour eux comme pour leurs familles, et ils poursuivront ainsi dans leur parasitisme jusqu’au moment où l’énorme parasitisme, celui d’en haut, finira par imposer tous les automatismes totalitaires nécessaires pour en finir définitivement avec les sociétés, les pays, les démocraties, les nations et les cultures.
Il y a fort à parier qu’au sein du méta-monde contemporain en gestation forcée, les pantins syndicaux et politiques actuels (au demeurant souvent incultes, iniques, cyniques et alors grossiers à l’image des… “nôtres” ici), ne seront même plus indispensables en tant que façades… Le Smartphone (et ses épigones sous forme d’implants) seuls suffiront aux masses paupérisées (dans la mesure où elles ne seront pas exterminées physiquement car intellectuellement, elles le sont largement déjà), l’argent liquide n’existera plus, et seule la fluidité des données (qui ne sont surtout pas… données), “assureront” alors les derniers “liens” entre “existences”.
L’affiche de ce décembre par laquelle la prétendue Confédération des Travailleurs en Grèce (GSEE) appelait à manifester, comportait cette phrase-clef, implicitement adressée aux dirigeants politiques (SYRIZA) : “Vous l’avez achevé – Pauvreté, Imposition, Chômage”, s’agissant évidemment autant du pays, des droits, des conventions collectives, des existences… entre autres. C’est vrai… sauf que les syndicats participent depuis d’ailleurs bien longtemps de cet achèvement, tout en prétendant le contraire. Et c’est alors émouvant et anthropologiquement marquant que de constater combien les visages plus humains que jamais des manifestants de base, surtout de base, incarnent nos stagnantes et alors sanglantes réalités sociales, entre désillusion, douleur et colère… si possible dans la dignité.
“Vous l’avez achevé”. Affiche GSEE, Athènes, décembre 2017
Manifestants PAME (syndicat communiste). Athènes, le 15 décembre (presse grecque)
Manifestants PAME (syndicat communiste). Athènes, le 15 décembre (presse grecque)
Notons enfin, que ces manifestations de la semaine dernière ont mobilisé près de 20 mille personnes à Athènes (l’agglomération est peuplée de plus de quatre million d’habitants). Visages (encore) humains des réalités vieillies manifestantes (comme manifestant), lorsque les gens ne savent pas réagir autrement que par les méthodes issues du siècle passée, manière aussi dont les derniers simulacres sont savamment et pernicieusement cultivés par les syndicats (et les partis), afin de ne (plus) jamais inventer autre chose.
Comme l’écrit ailleurs le Canadien Patrice-Hans Perrier, “Il semblerait que la faillite des idéologies de la gauche des lumières coïncide avec la déréliction d’un néolibéralisme qui table de plus en plus sur la division sociale pour imposer sa loi. C’est dans ce contexte que l’on peut affirmer que les avatars du marxisme culturel ont fini par être récupérés par les marchés financiers.”
Ce sont alors les apparences qui dominent, et quelquefois même, elles seront… même sucrées, surtout derrière les vitrines athéniennes. Nous leur accordons brièvement notre regard, et nous n’achetons pas. La frénésie (quasi-mondialisée) des achats pour Noël ne touche en Grèce qu’une partie seulement de la population, cela enfin se comprend.
Décorations de Noël, avenues vides. Athènes, décembre 2017
Décorations… de Noël. Athènes, décembre 2017
Et pour rendre les apparences mieux vraisemblables aux yeux des citoyens décervelés (ils existent aussi en Grèce en dépit de l’apocalypse Troïkanne), à part les décorations des avenues de la capitale au demeurant vides de circulation, il y a ce nouveau… monument devant le bâtiment historique de l’Université. On peut y lire en grec et en anglais : “Connaissance, Lumière, Hospitalité, Participation, Rêve”. Belle sémantique certes, mais en vrai impossible, car… achevée par la déréliction d’un néolibéralisme qui récupère alors le tout culturel au profit des marchés financiers. Les marketistes de la municipalité d’Athènes et leurs sponsors apparentés en savent quelque chose.
Sauf que lorsqu’on regarde le… monument de plus près, on y distingue également cette autre phrase, rajoutée au feutre, donc à la main bien humaine : “Merde à tous”. Non loin de là, une affiche invite les Athéniens ayant encore de quoi nourrir de peu leur esprit, à voir cette pièce de théâtre… intitulée : “Exilés à Athènes”, incitation accompagnée de l’image de la chouette décapitée.
Je note que cette pièce de théâtre est articulée autour du récit littéraire “Crise”, d’Arkadios Lefkos (1905-1983) . L’auteur, issu de la génération des années 1930 (de son vrai nom Konstantinos Kostoulakis) était né à Réthymnon, en Crète, il a étudié le droit pour travailler d’abord en tant qu’avocat avant de devenir fonctionnaire. “Crise”, son roman publié à Thessalonique en 1934 est alors sa plus grande œuvre.
Ce texte est alors un récit cru, noir et sarcastique, publié en pleine période de crise économique, sa parution a d’ailleurs aussitôt surpris les cercles littéraires pour son style, tout à fait personnel de l’auteur. Il fait référence à l’histoire d’un petit employé au salaire de misère, et le personnage relate à la première personne, non sans se moquer avec tant d’autodérision, toute la tragédie de sa situation économique dramatique, et en même temps, il dénonce avec virulence ceux qui vivent dans l’aisance, rien que parce qu’ils ont eu le culot de voler l’argent public. Comme en son temps, la crise aurait presque les mêmes causes, sauf qu’elle ne touche pas tout le monde de la même manière, profiteurs compris.
“Connaissance, Lumière, Hospitalité, Participation, Rêve”. Athènes, décembre 2017
“Merde à tous”. Athènes, décembre 2017
“Exilés à Athènes”. Athènes, décembre 2017
Notons enfin que l’absence d’éléments lyriques, l’immédiateté du récit, son audace quant à raconter certaines situations extrêmes, son réalisme absolu, font de ce roman un texte remarquablement vrai et autant porteur de vérités amères, avec enfin beaucoup d’humour et de sarcasme. Le roman est épuisé en librairie depuis plusieurs années après trois éditions réussies, et il est considéré comme une référence pour de nombreux critiques et érudits de la littérature grecque du siècle dernier.
Les jeunes comédiens, le vieux Arkadios Lefkos, en somme nos poètes et essayistes, tels Odysséas Elýtis (Prix Nobel de littérature en 1979) et Yórgos Seféris (Prix Nobel de littérature en 1963), alors tous… “Exilés à Athènes” parfois en leurs temps et certainement en notre temps, incarnent sans doute nos derniers remparts face aux apparences qui dominent (syndicats et partis politiques compris), remparts contre ce néolibéralisme qui table de plus en plus sur la division sociale pour imposer sa loi. Car pour l’instant, nous n’avons pas d’autres (remparts).
Piètres politiciens et citoyens alors en lambeaux. Le poète Elýtis écrivait que “la Grèce ne sait qu’engendrer d’excellents marins comme d’excellents poètes et c’est tout” (“Chronique d’une décennie”, 1934-1944). L’histoire très récente confirme hélas cette intuition du poète. Ou sinon considérons alors cette seule et unique “simplicité grecque : sur une table, deux poissons et un plat d’herbes bouillies, le tout entouré… de chats”, d’après le poète Seféris (“Journal”, 8 août 1940).
Cap vers Corfou depuis l’Italie. Décembre 2017
Port d’Ancone. Italie, décembre 2017
Mer Ionienne, Nord de la Grèce. Décembre 2017
On se souviendra ainsi (et alors déjà avec nostalgie) des marins grecs et italiens, comme de notre traversé à bord du “Cruise Europa”, et on remerciera dieu Poséidon comme a/simmétrie et l’Université de Pescara pour l’invitation au début de ce mois. Mais depuis… c’est bientôt Noël !
Les événements galopent, mais pour nous ici le temps s’arrête, faute d’espoir et de projection dans le futur, en réalité cette projection dans un futur si possible lumineux, elle fait défaut à quasi toute l’humanité sauf que dans de nombreux pays et sociétés… c’est une évidence cachée sous le tapis du consumérisme alors encore massif et réellement existant.
De nombreux Grecs ont décroché ne pouvant plus suivre le flot toxique des médias (et encore moins manifester devant l’amas toxique des “parlementaires”). Ils essayent de survivre, ou même lorsqu’ils ont encore un semblant de salaire fixe, ils organisent désormais leur vie autour de cette réalité. Tel mon ami M., fonctionnaire Éducation nationale ; il ne connait pas nos problèmes de survie économique, mais il est autant et parfaitement conscient du gouffre dans lequel nous nous trouvons.
Animaux adespotes (sans maître). Italie, décembre 2017
Dégouté de ce qu’il constate autour de lui (autant dans son service), il essaye de faire de son mieux, dégoûté aussi des pseudo-politiques (nous étions ensemble et jadis de toutes les luttes… trahies), il se rend désormais fréquemment dans un monastère orthodoxe non loin d’Athènes, où c’est par une certaine spiritualité (certes orientée mais néanmoins efficace) qu’il trouve enfin ce minimum d’équilibre psychique que la dite « société » détruite, détruit à son tour.
Et de mon côté… je dirais que mes lecteurs finissent ainsi par me connaître. Entre mes humbles analyses et observations à travers ce blog (depuis le 24 octobre 2011… 2245 jours et 650 articles), puis, mon autre activité laquelle en réalité lui est liée (“Greece Terra Incognita”), c’est aussi essentiel… en attendant les participants pour 2018. Pour la nouvelle saison, l’option “Cyclades” disparaît, et pour cause.
À travers toute une mer… d’apparences qui dominent, il m’est impossible que d’y monter autre chose que de la marchandisation des espaces et des lieux, en tout cas, entre juillet et octobre, donc les Cyclades c’est ‘non’. Les esprits curieux me suivront j’espère plutôt en cette Grèce continentale, le plus souvent au Nord du pays et parfois dans le Péloponnèse, là où sur la petite table de l’unique taverne du village, il y aura un mézé et un plat d’herbes bouillies, le tout entouré… de chats et de mots.
En attendant, une nouvelle campagne de soutien à ‘Greek Crisis’ sera bientôt lancée en cette fin d’année et pour le début 2018 ; les amis savent, les lecteurs comprennent.
Les apparences dominent, et quelquefois même, elles peuvent être sucrées ou amères. Athènes sous un vent du sud, temps bientôt dit celui des Fêtes, faute de pouvoir agir autrement, c’est en famille et en amis que nous irons incarner alors singulièrement notre réel de proximité.
Bientôt Noël, non sans Yórgos Seféris, celui que notre jeune Hermès… dit Trismégiste, semble déjà vouloir découvrir. “Exilés à Athènes” !
Livre de Yórgos Seféris et Hermès de Greek Crisis. Athènes, décembre 2017
* Photo de couverture : Apparences sucrées. Athènes, décembre 2017
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utopiedujour · 5 years ago
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Si vous habitez en ville, et avez l’intention de chanter de votre balcon à 20 heures…
C’est vraiment très sympathique comme initiative – ou de remercier les soignants – et je vous encourage chaudement (moi j’habite un lotissement et ça ne s’applique pas trop, ou il faudrait vraiment avoir du coffre
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) mais un Rennais qui a l’intention de le faire me demande de vous mettre en garde : « Achtung ! Les postillons ne se déplacent pas qu’horizontalement, mais aussi … verticalement ! »
Pensez-y en termes de distanciation sociale !
P.S. N’oubliez pas Le temps des cerises !
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utopiedujour · 5 years ago
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Mémoires d’outre-tombe, par Juannessy
Ouvert aux commentaires.
Bonjour Paul Jorion,
j’essaie de trouver l’énergie qui me fuit, mais qui me permet encore de suivre épisodiquement le blog, pour vous écrire en ce moment assez particulier que j’aurai eu la chance de connaître encore avant le grand saut.
Je suis un peu navré de la dérive d’actualité de beaucoup de commentateurs (les commentatrices semblent de plus en plus en retrait *) qui prennent leurs réflexions ou ressentiments pour vérités opérationnelles et se regardent plutôt dans la glace. Dans le flot des « réactions » à l’actualité grave et aux actions des « responsables », j’ai retrouvé pas mal des grandeurs et désespérantes bêtises auxquelles j’ai pu être confronté en une vingtaine d’occasions en situation de crises dans ma vie professionnelle, avec des dilemmes étrangement comparables par leur nature sinon par leur intensité, à ceux qui se révèlent à l’échelle nationale et internationale aujourd’hui. il y a toujours des juges là où l’urgence exige des acteurs et de la symbiose bienveillante.
Mais la prière que je souhaite vous adresser aujourd’hui, et que vous avez heureusement commencé avec Vincent Burnand-Galpin, à « labourer », c’est effectivement de ne pas céder aux discours bavards prétentieux du moment, pour saisir toutes les opportunités (y compris les bonnes intentions affichées d’Emmanuel Macron), pour forger vraiment l’avenir souhaitable sans céder aux facilités de récriminations de comptoir. De ce point de vue la prise de connaissance anticipée des chapitres forts de votre livre à paraitre est absolument nécessaire et potentiellement positive et reçue. Vous avez commencé cette démarche et cela est bon.
Ma demande est que les prochains jours soient essentiellement consacrés à la valorisation opérationnelle de ce travail. C’est LE moment, même si le respect de relations avec votre éditeur peut y faire un certain obstacle.
C’est un « confiné  » depuis bientôt 10 mois qui vous fait cette ultime requête, pour que ces années de réflexions du blog n’aient pas été vaines, et surtout que je puisse léguer à mes enfants et petits enfants, non pas une assurance vie, mais une espérance de vie de femme et d’homme dignes.
Entre deux pertes de forces, j’ai pu relire certains de mes commentaires dont celui que vous aviez relayé concernant les « derniers espoirs d’un père et grand père » et un autre concernant « l’écroulement ». Ma propre urgence ne me les fait pas renier .
Je vous embrasse ainsi que Vincent Burnand-Galpin pour avoir accepté de lier son destin à celui d’un  » vieux », je fais un petit clin d’œil à Dundee, et je retourne au sommeil.
Juannessy
* P.J. : Juannessy, ne vous fiez pas trop au genre apparent des pseudos, moi je vois les vrais noms par l’adresse mail
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utopiedujour · 5 years ago
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La reine et Monsieur Johnson
J’écrivais avant-hier en commentaire à l’immunité de groupe de Boris Johson :
Une chose est sûre en tout cas : avec ses 93 ans, la reine va soutenir le plan avec enthousiasme.
La reine quitte le palais à cause du virus
Je ne pense pas que la reine lise le Blog de PJ, je pense qu’elle y a pensé toute seule
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.
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utopiedujour · 5 years ago
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Césars, et compagnie
Je suis en train de regarder le film tourné en 1932 d’après le roman de Hemingway, L’adieu aux armes.
Pendant les dix premières minutes, le personnage d’un ambulancier joué par Gary Cooper tient à l’égard de jeunes infirmières des propos plus ou moins déplacés, fait des gestes plus ou moins déplacés. Le contrevenant est à chaque fois, vertement « remis à sa place » par ces demoiselles, et l’affaire en reste là.
L’actualité récente suggère que cette capacité de « remettre un homme à sa place » dans des circonstances de vie quotidienne (j’établis une distinction très nette entre cela et un climat de violence) a disparu, ouvrant à chaque incident de ce type une période de durée indéterminée durant laquelle il est possible de juger a posteriori que les choses se sont, après tout, en réalité très mal passées.
C’est très regrettable.
P.S. Merci à Claire Denis en particulier, pour ses propos aujourd’hui [je sais qu’elle m’aime bien, et je l’aime bien aussi
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].
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utopiedujour · 5 years ago
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France : La solution chinoise pas encore tout à fait prête, par Alexis Toulet
C’est la première fois que j’entends un message véritablement rassurant de la part d’autorités françaises.
La lutte par des moyens radicaux contre Covid-19 que la Chine a réussie doit être reproduite chez nous, c’est ma conviction et celle d’un certain nombre d’autres personnes qui commentent sur le blog.
Eh bien les intervenants dans l’émission C dans l’air d’hier 7 mars – tous professionnels de la santé – même avec des mots moins brutaux que ceux que nous pouvons utiliser ici, ne disaient pas autre chose ! Voir (1) à partir de 48’15 ».
Ce qu’ils suggèrent aussi en revanche, c’est en gros :
– Que ce ne sera pas aussi dur qu’on l’imagine : ils peuvent faire des descriptions fortement exagérées sur un mode humoristique de ce que pourrait être un contrôle social extrême « Un drone policier qui descend du ciel et prend votre température » puis ils rassurent non ce ne sera pas cela. Et encore, le fait que tout le monde ne s’arrêtera pas de travailler, par exemple les soignants, les travailleurs des réseaux électriques ou d’eau et ceux qui fournissent la nourriture « Personne ne mourra de faim chez lui ». Tout cela était déjà évident, les Chinois n’ont rien fait d’autre… et le rappeler sert à dédramatiser à l’avance
– Que ce n’est possible qu’à partir du moment où ça fait sens pour la population, parce qu’un régime démocratique peut s’organiser aussi bien qu’un régime autoritaire, à condition seulement que la population soit convaincue
C’est la première fois que j’entends un discours véritablement rassurant de la part de personnes représentant une autorité, ici une autorité d’expertise. Cela suggère fortement que le discours absolument décalé voire mensonger par exemple de la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye n’a en réalité que la fonction d’un écran de fumée destiné à protéger des gens qui préparent bel et bien une lutte « de type chinois » tant que les procédures et méthodes et moyens qui la permettront ne sont pas prêts.
Bref, les autorités françaises ne sont PAS constituées d’un ramassis d’ahuris comme leur communication pouvait le laisser craindre jusqu’à présent
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! Mais bien de gens qui ne racontent des salades que parce que la solution « chinoise » n’est pas encore tout à fait prête.
(1) L’émission de C dans l’air
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utopiedujour · 5 years ago
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Bourses US, la trêve n’aura été que de courte durée
En clôture
Pourtant la Federal Reserve, la banque centrale US, aura fait ce qu’elle a pu en abaissant aujourd’hui le taux au jour le jour de 50 points de base, soit ½%. Hélas rien n’y a fait. Jerome H. Powell, le président de la Fed a expliqué qu’il tentait par cette baisse de contrer les effets « du virus et les mesures prises pour tenter de le contenir ». Le malheureux n’a pas eu l’air de se rendre compte qu’il précipitait le mouvement qui le pousse vers la sortie en mentionnant ainsi le « canular-d’une-épidémie-de-coronavirus-véhiculé-par-la presse-communiste-pour- remettre-en-question-l’élection-de-Donald-Trump » !
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utopiedujour · 5 years ago
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Lenteurs dans l’affichage du Blog de PJ
Vous êtes plusieurs à me signaler les lenteurs dans l’affichage du Blog (j’avais moi-même noté), mais c’est de votre faute : vous êtes beaucoup plus nombreux à venir sur le site ! (Merci quand même
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 !)
On s’en occupe : le webmaster est en train de doubler la capacité du serveur. Ça devrait s’arranger sous peu.
Merci à celles et ceux d’entre vous qui m’ont contacté à ce propos.
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utopiedujour · 5 years ago
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Sandy Denny (1947 – 1978)
Sandy Denny. Morte à 31 ans. La personne qu’elle était, sa voix et ce qu’elle arrivait à faire passer par sa voix sont toujours là avec nous – grâce à quelques miracles de la technique moderne, n’hésitons pas à le rappeler
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