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Happy 84th Birthday to Ridley Scott

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ROBIN HOOD (2018) Faudrait savoir: si le PRINCE OF THIEVES (1991) avec Kevin Costner et Alan Rickman et le ROBIN HOOD (2010) de Ridley Scott sont toujours aussi vivement critiqués, pourquoi nous resservir encore une interprétation sur grand écran? Ce n’est pas qu’on a peu confiance en Taron Egerton, très convaincant dans les KINGSMAN (2015-2017) et sûrement dans ROCKETMAN (2019), le biopic à venir sur Elton John, mais dans cette relecture moderne de Robin Des Bois: ROBIN HOOD cuvée 2018 la joue donc “Origins”, horriblement moderne malgré que l’histoire se déroule en plein Moyen-Âge. Comprenez bien que cette Angleterre d’antan est un fourre-tout visuel incohérent, où les soirées bourgeoises de Nottingham ressemblent EXACTEMENT aux soirées jet-set actuelles, costumes haute couture à l’appui: pourquoi pas, si le film essaye de se “Terry Gilliamiser”... Mais non, ROBIN HOOD, c’est des émeutes faisant le parallèle incertain avec les manifestations que l’on connaît: bordel, même les soldats de Nottingham disposent de BOUCLIERS ANTI-ÉMEUTE au design similaire de ceux vus au journal télévisé de 20H! Même la scène d’ouverture, réussie en termes de rythme et d’action, n’est qu’une copie pure et simple d’une mission militaire américaine: le montage suit, et on est plongé dans... un véritable film de guerre. SI ROBIN HOOD a le budget, il fait n’importe quoi avec: les choix créatifs hétérogènes enterrent le long-métrage dans une incohérence visuelle, à laquelle s’ajoute un insupportable scénario aux punchlines répliquées à l’envi. Transformant le futur justicier de Sherwood en malaisant Bruce Wayne à la double identité revisitée, ROBIN HOOD se paie le “luxe” de décrédibiliser son soi-disant héros, avec cette scène ridicule où le personnage principal hausse la voix pour que la guerre civile cesse -car traumatisé par ses actes militaires-, clamant haut et fort qu’il préfère se sacrifier, parce que la violence c’est mal. Et il vous faudra en plus supporter l’imbécilité d’un Marianne sapée en cosplay de luxe tout sauf réaliste -jurant avec les gueux de la ville-, ainsi que l’inadaptée architecture nazie du commissariat de Nottingham, où le méchant Shérif y fait ses discours comme un Hitler britannique, lui habillé en costume-cravate -ou presque-: pire, c’est l’acteur du Christian de 50 SHADES OF GREY (2015) qui s’annonce comme successeur du dit Shérif, révélation post-séquence à nouveau plagiée sur le lore de Batman, avec ce traitement narratif rappelant Double-Face. Un grand bordel plein de fric qui met un terme au débat: le meilleur ROBIN HOOD de ces trente dernières années est bel et bien celui de Ridley Scott. Une purge énervante, certes, mais on ne peut en vouloir à Taron Egerton et Jamie Foxx, qui font ce qu’on leur dit de faire: la faute viendrait-elle du réalisateur Otto Bathurst? Parce que là, c’est nullissime! CROTTIN DES BOIS /20

[isagra]

Gareth David-Lloyd is Green  -  Don´t forget: Digital HD and DVD 5th November!!!