Tumgik
#theudric
mercury0silver · 2 years
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from an eberron oneshot, the two halflings on the bottom were my boys. they stuffed themselves in a trenchcoat and pretended to be a human
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bullesetplumes · 3 years
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30 jours pour écrire, jour 3, "que dit l'étoile du matin au soleil qui se lève ?"
La route avait été longue jusqu’à la ville. Théobald était arrivé juste à la tombée de la nuit, s’évitant ainsi une nouvelle fois de dormir à la belle étoile. Cela ne le gênait que peu, ce fils de fermier devenu Chevalier de la Reine, que de dormir à même le sol, tant que le ciel restait dégagé. Il avait pourtant pressé le pas, se hâtant avant que les gardes ne ferment les portes, pour profiter d’un bon lit, ainsi que d’un repas constitué d’autres choses que de viande séchée et d’eau de rivière.
Parti depuis la capitale, Théobald avait, lors de son adoubement, choisi de se rendre dans les Éventrées, la frontière Est du royaume, afin de renforcer l’un des avant-postes, où son oncle avait élu domicile. Ce choix lui avait valu d’être mandaté par la Reine en personne, afin de transmettre les nouveaux ordres.
Les tensions à l’Est n’avaient fait que s’accroître durant les dernières années, alors que le Royaume de Birnagam, leur voisin, belligérait au sud. La guerre allait toucher à sa fin et les conseillers de la Reine l’avertirent de prendre les mesures s’imposant afin de contenir les envies de guerre du roi conquérant, en consolidant les frontières.
Dans cet état d’esprit, Théobald avait pris la route. Les Eventrées, chaine de montagne aux sommets toujours recouverts de neige, formaient une excellente ligne de défense. Ainsi, les garnisons y étaient réduites en temps de paix. Les monts avaient la réputation de n’avoir jamais été pris, et cela, depuis l’avènement du Royaume après les Grandes Guerres. La lettre, cachetée du sceau royal, devait prévenir Theudric, oncle de Théobald, des mouvements de troupes du royaume voisin, ainsi que des renforts en route. Le jeune chevalier était parti en amont d’un ost armé qui allait venir renforcer les différents forts le long des routes escarpées de la montagne.
L’amnistie entre Birnagam et les royaumes du Sud devaient avoir lieu dans les semaines à venir, d’après les espions de la Reine. Le temps pressant, Théobald n’avait fait que peu de halte. Il avait parcouru le chemin depuis la capitale jusqu’à Haubourg d’un temps record, puis une nouvelle fois, de Haubourg à Thècle, où il avait choisi de faire sa halte.
On l’accueillit à l’auberge comme on accueillait chacun des chevaliers royaux, en grande pompe et en espérant que la présence d’une des plus fines lames du pays serve à attirer plus de clients. Le Joyeux Freluquet était un établissement plus que correct. On présenta à la table de Théobald une soupe de légumes copieuse, ainsi que deux tranches de pain de seigle. En guise de plat, on servit un poulet bien gras, ainsi qu’une cervoise brune épaisse, spécialité de la région.
Le ventre rond, le jeune homme voulu quitter la table afin de se rendre dans sa chambre. Il dut batailler pour qu’on lui donne une chambre sommaire ; la nuit étant déjà bien entamée, et repartant à l’aube, il n’allait l’occuper que peu de temps ; ainsi, pas la peine de se déranger de dresser une chambre plus grande. Il abdiqua au bout d’une dizaine de minutes, acceptant bien malgré lui de voir le matelas de paille remplacé par un de plume, bien plus confortable d’après le gérant de l’établissement.
Fatigué, par la route et l’exaspérante ténacité de l’aubergiste, Théobald s’écroula sur le lit -de plumes- dès lors ses chausses ôtées et sa prière du soir effectuée à Vela, la déesse du voyage et Gor, le dieu de la guerre. Chaque soir, il priait la première d’arriver au terme de l’épuisante course et le second de ne pas lancer le pays dans une guerre.
L’hiver s’était montré rude deux années durant, et les maladies avaient proliféré. Une guerre viendrait faucher les derniers hommes et les dernières femmes encore valides. La Reine, vieillissante, devrait envoyer sa seule héritière, la princesse Margot, à la guerre. Toutes ses considérations, Théobald les tenaient de son maître scribe, le Prêtre Guillaume, qui lui avait appris à voir plus loin que le bout de son épée.
Les heures passèrent, mais le jeune homme peinait à se reposer. Il blâma tout d’abord les plumes du matelas, lui qui n’avait pas l’habitude d’une telle coquetterie ; puis la bière, trop épaisse par cette chaleur. C’est l’esprit occupé que Théobald sombra dans le sommeil.
Lorsqu’il ouvrit les yeux, il faisait toujours nuit. De plus, il constata que les volets étaient ouverts. Il s’en surprit, lui qui avait toujours eu le sommeil léger, il se serait réveillé d’entendre claquer le bois. Il regarda dehors, mais tout était sec ; pas la trace du moindre orage. Les rayons de la lune donnaient sur son lit, et las, il entreprit de refermer la persienne.
« Ne fais pas ça ! » clama une voix derrière lui. Le jeune chevalier sursauta, et se retournant, porta la main à sa ceinture. Il se rappela le milieu de la nuit, et l’épée trônant sur l’unique chaise de la pièce.
Au bout du lit était assise une jeune femme, recroquevillée sur elle-même. La peau sombre, elle regardait Théobald de ses deux yeux amande sans cligner des paupières. D’épais cheveux bruns tombaient en cascade de chaque côté de ses épaules. Le damoiseau n’aurait pas su l’expliquer, mais de cette jeune femme semblait émaner une aura étrange, comme si, malgré l’obscurité de la pièce, celle-ci brillait d’une pâle aura. Un jeu de son esprit fatigué, et des lueurs de la lune, pensa-t-il.
« Que fais-tu là ? » S’armant de courage, il était, après tout, un chevalier royal et elle une simple bonne à en juger par sa tenue : une chemise de lin simple, trop ample, et un pantalon s’arrêtant à mi-cuisse, tenant plus de la culotte que d’un vêtement. « Tu ne devrais pas être ici. » La jeune inconnue fit une moue boudeuse, détournant son regard de Théobald.
« Tu peux parler, alors parle, ou j’appelle la garde. » Il ne bougeait pas, n’osant pas provoquer la visiteuse, de peur qu’elle cache une lame. Il s’imaginait déjà transpercé, ne pouvant prévenir son oncle des rumeurs de la guerre, échouant dans une tâche aussi simple que celle de remettre une lettre. On lui avait dit de se méfier des espions et des assassins, mais le fait de fermer la porte et les volets lui avait semblé suffisant.
« Je suis tombée, c’est tout. » La voix, cristalline, était teintée de jeunesse. S’il fallait se comparer, elle devait être deux ou trois printemps plus jeunes que Théobald.
« Tu es tombée ? » Répéta le chevalier, surpris de la réponse. « Tu es tombée d’où ? » Il se sentit stupide de poser la question. Il n’y avait pas de balcons au Joyeux Freluquet, alors la seule réponse possible…
« Du ciel » La jeune femme semblait gênée de sa réponse, ramenant encore un peu plus les genoux vers sa poitrine. Il sembla à son interlocuteur même qu’elle rougissait d’embarras. Théobald, lui, ne put contenir son rire.
« Allons bon ! C’est tout ce que tu as trouvé ? Du ciel ! » Il se sentit plus à l’aise ; de toute évidence, il ne s’agissait pas d’une espionne ou d’une assassin ; sinon, il ne serait plus de ce monde. Peut-être une voleuse, prise la main dans le sac ? Cela ne correspondait pas malgré tout pas à sa position sur le bord du lit. « Comment donc es-tu tombé du ciel ? » Continua-t-il, amusé. L’inconnue le regarda du coin de l’œil, avant d’enfoncer sa tête entre ses genoux et commença à pleurer. Théobald se sentit à son tour gêné. Il n’avait pas eu l’intention de se moquer d’elle ; sa réponse était juste invraisemblable, alors pourquoi la prendre au sérieux ? Faisant un pas en avant, il tenta un sourire.
« Allez, ne pleure pas, je ne voulais pas me moquer. Les gens qui tombent du ciel, ce n’est pas courant. Dis-moi ton nom au moins, que si l’on me demande, je puisse indiquer que je t’ai vu… ou pas, comme tu voudras. » Il se sentit couillon de parler ainsi, mais Guillaume, dans son enseignement, avait inculqué la tendresse à Théobald, déjà doux de naissance.
« Je m’appelle Ylene. » Répondit-elle en levant les yeux à nouveau vers Théobald. Un instant, elle lui rendit, timidement, son sourire. « Je me penchais pour regarder, mais j’ai basculé. »
« Qu’est-ce que tu voulais voir ? » Demanda doucement Théobald, se rapprochant du lit. Ylene ne répondit pas de suite, se mordant la lèvre inférieure, réfléchissant visiblement à la réponse à donner.
« Je n’ai pas le droit de dire. » Dit-elle après quelques secondes.
« Allons bon ! » Répéta le garçon. « Il va falloir me dire, Ylene. Je m’appelle Théobald, et je suis au service de la Reine. Je pourrais te faire enfermer pour être entré dans ma chambre, tu sais. » Parlant doucement, il vint s’asseoir à côté d’elle. De là où il était, il pouvait sentir son parfum, ce qui l’étonna. Il n’aurait pu dire exactement ce qu’elle sentait, si ce n’est que cela lui rappela les nuits d’été, la fraîcheur du matin, juste avant que le jour ne se lève. Son odeur lui rappela le jasmin et la lavande des parterres de fleurs entourant la maison de ses parents, elle lui rappela les réveils à l’aurore, et les marches au petit jour.
Il la dévisagea, cherchant dans ses traits quelque chose de familier ; pour se rappeler s’il avait déjà vu cette femme, avec son visage dont l’enfance n’était pas complétement effacée. Puis, à nouveau, il se sentit couillon. Il voulut parler et ouvrit la bouche, puis la referma aussitôt. Il réitéra l’exercice plusieurs fois, avant de se souvenir comment fait-on pour parler.
« Il m’est une impression étrange, celle de te connaître. » Ylene eut un sourire timide, à nouveau, puis opina du chef.
« C’est parce que tu me connais, Théobald, fils de Théodoric, Chevalier de la Reine, que l’on surnomme le Chevalier Soleil. » Le soldat royal voulu déglutir, sans y parvenir. « Tu me connais, car je veille chaque jour sur toi depuis si longtemps que j’ai oublié quand tout cela a commencé. » La jeune femme lâcha la prise de ses genoux, et laissa s’étendre du bout de la paillasse ses longues jambes halées. Ses yeux se perdirent dans la nuit étoilée. « Je suis tombée parce que je ne te voyais plus. Alors, je me suis penchée, et j’ai voulu ouvrir le volet du bout des doigts ; mais j’ai trébuché, car je suis mal habile, Madame s’en moque toujours. »
Le silence qui plana dans la pièce sembla durer une éternité pour le jeune homme. Rien de tout cela n’avait de sens. On ne le nommait pas Chevalier Soleil, et comment cette demoiselle pouvait-elle venir du ciel ? Comment pouvait-elle savoir que son père se nommait Théodoric ? Il avait tant de questions en tête, mais Ylene ne lui laissa pas le temps de les poser.
« Je voulais te voir, car j’aime te regarder dormir, si paisible. Tu n’es pas comme les autres, Chevalier Soleil, tu brilles même dans la nuit. Chaque matin, tu te réveilles quand je m’endors, et chaque matin, juste avant de te lever, tu penses à moi ; et c’est toujours si tendre. »
Rien de tout cela n’avait de sens pour Théobald. Depuis tout petit, il ne s’était jamais souvenu de ses rêves. Guillaume lui avait expliqué que cela arrivait, que certains ne rêvaient pas.
« Je ne rêve pas, comment pourrais-je te parler alors ? » Rétorqua le chevalier, penaud de cette discussion sans queue ni tête. « Tu inventes tout ça pour que je te laisse partir, car tu es une voleuse ! » Un sourire illumina le visage halé de celle venue des cieux.
« Madame m’a trouvé, je vais pouvoir repartir. » Elle se dressa d’un pas léger, s’avançant vers la fenêtre. Tandis qu’elle s’éloignait de lui, Théobald se sentit triste. Il tendit la main en sa direction, se levant à son tour.
« Attends, que fais-tu ?! Ne saute pas ! » Il ne voulait pas la voir partir, cette petite voleuse. Il voulait entendre la suite de son improbable histoire. Ylene s’appuya sur le bord de fenêtre, se penchant tout en regardant vers le ciel étoilé.
« Je suis là ! » Chanta-t-elle de sa voix cristalline ; puis se retournant vers Théobald. « Nous nous reverrons, Chevalier Soleil, dans tes rêves, et ailleurs. » Sur sa peau se mit à briller mille étoiles, et les teintes sombres de sa peau prirent la même couleur que le ciel de la nuit. Son sourire sembla illuminer la pièce et le chevalier du lever le bras pour se protéger de la lumière.
Les premiers rayons du jour vinrent tirer Théobald de son sommeil. Il s’étira, reposé ; plus que s’il avait passé la nuit dehors, et se félicita d’avoir accepté le matelas de plume. S’habillant et descendant vers l’auberge, alors presque vide, il demanda son petit-déjeuner. Baillant du sommeil qui s’enfuit, Théobald remercia le patron lorsqu’il déposa la miche de pain, la charcuterie et les fruits devant lui.
« J’ai la plus étrange des énigmes en tête, et impossible de me souvenir de sa réponse. » Répondit-il quand l’aubergiste lui demanda comment s’était passé sa nuit. Lorsque le vieil homme lui demanda de quelle énigme il s’agissait, Théobald lui donna.
« Que dit l’étoile du matin au soleil qui se lève ? » Le patron le regarda un instant, haussa les épaules en affirmant qu’il n’en savait rien, et repartit à ses affaires. Le jeune chevalier le regarda s’éloigner, puis attaqua son repas. La route qu’il lui restait à parcourir serait longue, mais d’ici trois jours, il attendrait les Éventrées et pourrait remplir sa mission. Il lui sembla, cette nuit-là, qu’il avait rêvé pour la première fois depuis sa plus jeune enfance.
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