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ZIMOUN

Zimoun est un artiste suisse connu pour ses installations dantesques mêlant arts visuels et musique, sous couvert d’une touche architecturale.

Ses œuvres, remplissant parfois des salles entières, consistent en la motorisation d’éléments rudimentaires (fils de fer, bâtons, boîtes en carton), qui, une fois mis en accord, interagissent avec d'autres éléments. Cela produit ainsi une ambiance sonore spécifique à l’installation.

Son travail est intéressant car il met en relation des concepts opposés : l'ordre créé par la simplicité des techniques et ses installations épurées, modernes, et l’imprévisibilité des sons et mouvements, renvoi direct à la théorie du chaos.

L’impact visuel de son travail réside dans les mouvements aléatoires issus des moteurs, puisqu’il s’agit avant tout d'œuvres cinétiques, mais aussi dans la production massive d’unités motorisés identiques qui, mises ensemble, forment un tout.

L'œuvre prend tout son intérêt lorsque les unités s’activent de concert créant alors une symphonie visuelle et sonore submergeante.

Zimoun possède d'ailleurs un compte Spotify.

Source : zimoun.net

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MYCOLYCO

Encore dans le thème de la musique, l’artiste Mycolyco a une manière pour le moins assez surprenante de composer, puisqu’il fait de la musique avec des champignons.

Aussi mycologue et ingénieur sonore, il utilise un synthétiseur modulaire (permettant la création d’une infinité de sons), auquel il “branche” différentes espèces, les utilisant comme résistance.

Le courant traverse les champignons, dont les signaux biologiques créent des variations de tensions qui sont ensuite converties en sons.

Les champignons deviennent alors source de motifs sonores et visuels non figuratifs (l’artiste convertit aussi ces signaux en vidéos stroboscopiques), comparables au genre de musique “glitch”. L’artiste possède un compte Spotify sur lequel il exporte ses compositions sonores généralement en lien avec l’espèce de champignon utilisée.

Ce genre d'œuvre est passionnante, par son concept novateur qui ouvre un nouveau champ de possibilités dans la recherche de nouveaux médiums artistiques, mais aussi dans le lien établi entre la biologie et la technologie, renforcé grâce à un langage auquel nous sommes sensibles, celui de la musique.

Source : YouTube

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thispersondoesnotexist.com

Phillip Wang, ingénieur en informatique, est l’auteur de ce site internet, regroupant une multitude de portraits de gens à travers le monde. Seul hic, aucune des personnes sur ce site ne sont réelles, mais générées par des GANs.

Algorithmes originalement créés par le chercheur Ian Goodfellow, les GANs ou réseaux adverses génératifs, sont des intelligences artificielles capables de créer des images photo-réalistes à partir de banque d’images déjà existantes.

Le fonctionnement du site est simple : à chaque rafraîchissement de page, un nouveau portrait robot s’affiche.

Le site devient vite viral avec plus de 4.2 millions de visites depuis son lancement.

Ce projet était pour moi aussi intriguant que perturbant. Comme beaucoup d’autres utilisateurs, il était la première preuve concrète du potentiel jusque là caché des IAs. Cela annonce-t-il le déclin potentiel de l’humanité ?

Wang explique que le but de sa démarche était non seulement de sensibiliser les gens à cette thématique actuelle mais aussi donner une preuve que la désinformation à l'ère des médias de la communication est devenue plus facile et plus redoutable que jamais.

Sources : Article, Site

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Pour conclure,

Ces deux derniers artistes soulèvent inévitablement plusieurs questions :

Franchit t - on les limites établies concernant ce qui caractérise une œuvre d'œuvre d’art ? Ou encore qui est le véritable artiste dans ce genre de création ? l’humain ou la machine / le champignon ?

Une chose est sûre, un engouement se crée autour des œuvres nées d’algorithmes, et le marché de l’art suit, comme avec l’exemple du portrait d’ Edmond de Belamy.

Ce tableau, créé par le collectif français Obvious, représente un personnage fictif du XVIIIème siècle entièrement créé par une intelligence artificielle, et s’est vendu aux enchères pour 400 mille dollars en 2018.

Gardons aussi à l’esprit que si un travail est délégué à une machine, ( ou autre entité comme un champignon) mais commandité et mis en pratique par la volonté d’un homme dans une démarche artistique pour un public cible, alors ce travail peut être qualifié d’artistique.

Lesdites entités pourraient alors aussi acquérir le statut de médium propre à la réalisation de ces travaux.