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tokyofomo · 10 years
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JAPAN TOUR / INUJIMA Plus petite et nettement moins connue que Naoshima et Teshima, Inujima recèle pourtant de véritable trésors. Son paysage aux couleurs de suie témoigne aujourd'hui d'une histoire industrielle restée enfouie pendant près de soixante dix ans. On est d'emblée surpris par la couleur du sable, les façades de bois brûlé et les murs de brique noire, debout près d'un siècle après leur construction. C'est comme si la fonderie de cuivre, construite ici au début du vingtième siècle, avait noirci de sa fumée le paysage de l'île. Un peu plus loin, les cheminées de l'usine se dressent encore, partiellement érodées par les vents marins et recouvertes par la végétation environnante. L'harmonie entre l'architecture et son environnement, déjà prégnante à Naoshima et Teshima, atteint ici son point d'orgue. Cette idée est sans doute l'une des plus importantes leçons de l'architecture japonaise ; la nature n'est pas extérieure à l'architecture, elle en est la composante principale. Au début des années 2000, l'architecte Hiroshi Sambuichi a été chargé de transformer cette ancienne fonderie en un musée. Devenu l'emblème de l'île, le Seirensho Art Museum ne ressemble à aucun autre. Et pour cause, il prend racine dans les vestiges industriels et y puise jusqu'à sa raison d'être. Le musée se glisse entre l'une des cinq cheminées et les anciens murs de brique, laissés tels quels, à ciel ouvert. L'atmosphère qui se dégage de ces ruines au bord de l'eau est unique. Au loin, les cheminées s'élèvent entre les arbres. On s'en approche avant de s'enfoncer sous terre. La lumière du soleil ne disparaît jamais. Scénographiée, réfléchie par d'incroyables jeux de miroirs, elle nous guide jusqu'aux espaces d'exposition. Peu à peu, on prend conscience de l'intelligence du bâtiment, qui met à profit la cheminée principale et les anciens matériaux de la fonderie pour chauffer, rafraîchir et ventiler naturellement le bâtiment. Plus qu'un musée, c'est ici un véritable manifeste, qui raconte l'histoire industrielle du Japon et qui, tout en la mettant merveilleusement en scène, propose de réutiliser de manière durable l'architecture qu'elle a produite. ♥ Les Art Houses conçues par Kazuyo Sejima
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tokyofomo · 10 years
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JAPAN TOUR / TESHIMA Plus petite et moins connue que Naoshima, Teshima révèle une atmosphère plus rurale et presque méditerranéenne. Tout comme Naoshima, elle abrite un certain nombre de Art Houses (d'anciennes maisons reconverties en oeuvre d’art) disséminées dans toute l’île. Mais c’est surtout le musée dessiné par Ryue Nishizawa qui catalyse toutes les attentions. Situé dans un contexte paysager unique fait de rizières et de percées sur la Mer de Seto, il abrite une installation étonnante. L’édifice est avant tout pensé comme un parcours ; on emprunte un chemin serpentant à fleur de falaise avant de se déchausser et de pénétrer sous une coque de béton semblable à nul autre édifice. L’interdiction de prendre des photos rend l’expérience encore plus magique. Délaissés de tout appareil, les sens sont pleinement disponibles pour appréhender le bâtiment. Celui-ci consiste en une forme organique percée de deux « oculus » laissant filtrer la lumière du soleil et offrant par la même occasion des cadrages sur le paysage. Malgré ses parois, le musée épouse le contexte et les éléments naturels. Autre surprise, l’œuvre de Rei Naito. Invisible à première vue, elle se découvre au fur et à mesure que l’on pénètre à l’intérieur. Le dispositif consiste en un jeu de micro-fontaines créant des gouttes d’eau qui ruissellent délicatement sur le béton enduit. La texture du sol et le jeu de pentes subtiles donnent l’illusion de voir l’eau se déplacer comme par miracle. Le musée offre un écrin magistral pour cette installation d’une grande sensibilité. L’émotion que dégage l’ensemble est difficilement explicable tant l’expérience architecturale touche au sublime. Les visiteurs déambulent dans l’espace en découvrant les différentes perspectives permises par la structure courbe, effleurent le béton comme pour prendre la parfaite mesure de sa matérialité et de sa sensualité, s’assoient, s’endorment… Cet endroit est une invitation à la sérénité et au recueillement. Nous sommes restés deux heures à contempler et éprouver la symbiose entre art, architecture et nature. De loin, la plus intense émotion spatiale qu’il nous a été donné de vivre en tant que jeunes architectes. Après avoir été la déchetterie à ciel ouvert d’un Japon brutalement confronté à la modernité d’après-guerre, Teshima a retrouvé sa noblesse magnifiée par la main de l’homme, celui là même qui avait contribué à l'ensevelir… ♥ Le restaurant Shima Kitchen dessiné par l'atelier Ryo Abe
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tokyofomo · 10 years
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JAPAN TOUR / NAOSHIMA Délaissant le bus pour le bateau, nous avons quitté le Kansai pour partir à la découverte de trois îles situées dans la Mer Intérieure de Seto : Naoshima, Teshima et Inujima. La première est aussi la plus célèbre des trois. C'est ici que Soichiro Fukutake a initié au début des années 1980 un projet fou pour ressusciter ces îles en plein déclin économique et démographique. Son idée : faire de l'art contemporain un moteur pour l'archipel en mettant à profit leur cadre naturel et historique exceptionnel. Ne cessant de se renouveler et de s'étendre au fil des années, le projet fou de Fukutake a peu à peu donné forme à des relations inédites entre nature, art et architecture, tout en profitant aux communautés locales. Le ferry constitue le seul moyen d'accéder aux îles. Tandis qu'à Teshima et Inujima l'on débarque en toute simplicité sur un ponton, on accoste Naoshima au pied d'un terminal maritime conçu par l'éminente agence SANAA. S'il n'est pas dépourvu d'élégance, de transparence et de fluidité, ce bâtiment reste néanmoins largement en deçà des quelques merveilles réalisées sur l'île par l'architecte Tadao Ando. Ce dernier a joué un rôle essentiel dans le processus de régénération de l'île, en proposant à plusieurs reprises une architecture juste, capable de sublimer le paysage naturel de l'île, son cadre bâti et des oeuvres d'art majeures qui ont trouvé ici un écrin sur mesure. Creusé dans la montagne, le Chichu Museum abrite ainsi les Nympheas de Monet, une oeuvre de Walter de Maria et trois de James Turrell. Cinq oeuvres, pas une de plus, mais dont chacune fait corps avec l'espace imaginé pour elle, délicatement éclairée par un légère entaille faite dans la chair de l'île. Un peu plus loin, c'est l'une des plus anciennes maison de l'île qu'il a investi d'un volume en béton, glissé sous la structure en bois conservée, invisible de l'extérieur mais dont la présence charge l'intérieur d'une véritable tension. Chacune des oeuvres de l'architecte est ici l'occasion d'une nouvelle expérience spatiale, dans le plus profond respect de son environnement. Le travail que Tadao Ando a réalisé ici s'étend sur près de trente ans et n'est sans doute pas terminé, mais on peut d'ores et déjà affirmer que son architecture fait désormais partie de l'île. ♥ L'oeuvre Minamidera, réalisée par James Turrell et Tadao Ando, dans le cadre du projet Art House. Une expérience spatiale inoubliable.
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tokyofomo · 10 years
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JAPAN TOUR / KYOTO Dernière étape de notre voyage dans le Kansai, Kyoto. La ville succéda à Nara en tant que capitale impériale, et ce pendant plus de mille ans, avant d'être détrônée définitivement par Tokyo. A l'arrivée première surprise, le nombre considérable de touristes. Contrairement aux autres villes, Kyoto constitue l'attraction majeure d'un séjour au Japon pour les visiteurs étrangers mais également une immersion dans le Japon historique pour les Japonais. Gardienne des traditions et autres savoir-faire ancestraux, chacun semble y projeter son idéal de la culture japonaise... Il n'est pas étonnant de voir des jeunes filles parader en yukata, armées de leur téléphone, chaque lieu iconique devenant un spot à selfie! Dans une ville réputée pour la beauté de ses édifices religieux, la spiritualité en est un peu gâchée. Heureusement il suffit de s'aventurer dans les rues, délaisser cartes et guides pour découvrir une ville suivant un autre rythme. De même certains sites échappent à la cohue générale et se révèlent être chargés d'émotion. Soudain l'esthétique bouddhiste invoquant l'harmonie avec la nature fait sens. Au crépuscule, la ville revêt un autre visage. Enigmatique et mystérieuse, elle se dissimule dans de microscopiques allées sombres ou derrière des parois opaques. Il n'est pas rare de croiser des geishas se rendant à des soirées privées où l'on pressent que des décisions politiques se jouent en coulisses. Cette atmosphère cabalistique est évidemment incarnée par l'architecture traditionnelle des machiya et autres nombreux édifices en bois. Kyoto aurait pu devenir une vile-musée mais la modernité est passée par là, en atteste la Tour de Kyoto ou encore l'improbable gare de Hiroshi Hara. Inspiré par le quadrillage de la ville et autres abstractions, l'architecte a développé un langage conceptuel qui a inévitablement suscité nombre de critiques. Cependant, cette réalisation a eu le bénéfice de ranimer une ville quelque peu engoncée dans son passé, sa permanence et son fantasme.. ♥ L'atelier de teinture d'indigo Aizenkobo dans le quartier de Nishijin
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tokyofomo · 10 years
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JAPAN TOUR / NARA Nara fut la capitale du Japon pendant quelques décennies seulement, avant d’être rapidement supplantée par Kyoto. Aujourd’hui la ville est surtout connue et visitée pour son grand parc, le Nara Koen, inscrit au Patrimoine Mondial de l’Unesco. C'est en son sein que s'élève sur près de cinquante mètres de haut le Todai-Ji, plus grand bâtiment en bois au monde. Sous cette structure monumentale, dont l'édification d'origine aurait conduit le pays au bord de la faillite, trône le Grand Bouddha de Nara. Impassible, les jambes croisées sur un lotus, il accueille du haut de ses quinze mètres les centaines de visiteurs qui pénètrent ici chaque jour. Mais ce qui confère avant tout une ambiance singulière du Nara Koen, ce sont ses habitants. Considérés comme les messagers des dieux et donc sacrés, plusieurs centaines de daims vivent ici en liberté. Il n'est ainsi pas rare de les croiser au détour d'un distributeur de boissons ou au sortir d'un magasin de souvenirs. Ils y guettent les touristes qui défilent et surtout les confiseries que ces derniers leur tendent en toute inconscience. Devenus avec le temps accros à ces biscuits à 150 yen, ils n'hésitent désormais plus à s'attaquer directement aux commerces qui les distribuent. Mais si par hasard vous croisez l'un de ces junkies sans une miette à lui offrir, il se contentera très certainement de ce que vous aurez sous la main... ♥ Le bois sculpté de la Nandai-Mon, la porte principale menant au Todai-Ji
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tokyofomo · 10 years
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JAPAN TOUR / OSAKA Fief de l’architecte Tadao Ando, Osaka se démarque de Tokyo par son atmosphère nettement moins policée. Dans les quartiers de Dotombori et Amerika-Mura règne une ambiance délétère. Les girls bars s’y succèdent et éclairent de leurs néons colorés des rues bruissantes d’activité. Les groupes de jeunes punks n’hésitent pas à investir l’espace public, skateboard dans une main, bière dans l’autre. De nombreux restaurants arborent quant à eux des enseignes géantes à l’effigie de ce qu’ils servent ; crabes, sushi, pieuvres et bœufs géants se dressent ainsi fièrement au dessus des entrées. Dans des quartiers plus reculés, des bâtiments iconiques de Tadao Ando se cachent au milieu d’un habitat générique qu’ils mettent étrangement en valeur. Au nord de la ville, l’Eglise de la Lumière se dresse modestement à un carrefour, en plein quartier résidentiel, derrière des arbres et des fils électriques. Plus au sud, la Row House, premier bâtiment de l’architecte, n’est pas aisée à trouver. Sa minuscule façade en béton banché fête cette année ses 36 ans et sa modernité est toujours d’actualité. Il est étonnant de constater que ce modeste édifice a révolutionné simultanément le langage de l’architecture japonaise et internationale. Le génie de Ando réside précisément dans son habileté à avoir assimilé les codes historiques pour développer sa propre écriture formelle : radicale, dépouillée et intemporelle. A proximité de la Row House se situe le sanctuaire shinto Sumiyoshi Taisha, une des seules constructions manifestes de l’architecture japonaise avant l’influence chinoise. Par chance le sanctuaire organisait ce soir là un matsuri pour célébrer la pleine lune. Un vieux monsieur nous convainquit d’y assister et nous accrocha en un rien de temps deux fanions à nos boutonnières, ce qui nous permit d’admirer la cérémonie depuis l’espace VIP ! Le temps se suspendit… Contrairement aux célébrations bouddhistes davantage introspectives, les matsuri shinto sont de vraies manifestations collectives où les arts de la danse, du chant et de la musique sont à l’honneur. ♥ Les restaurants de takoyaki et d’okonomiyaki
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tokyofomo · 10 years
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JAPAN TOUR / KOYA SAN Faute d'hébergement à Kyoto, nous avons changé de cap et pris la direction du Mont Koya. Partant d'Osaka, le train qui y mène s'enfonce progressivement dans les montagnes, laissant derrière lui des chapelets de ville qui s'étiolent au fil du voyage. Perchés sur une colline, au bout d'un funiculaire, une centaine de temples bouddhiques coexistent ici avec ce qui tient plus du hameau que du village. Les principaux habitants sont donc les moines bouddhistes, qu'il n'est pas rare de croiser hors des temples, de noir et de blanc vêtus, claquant le sol sur leurs sandales en bois. Au coeur de Koya San, l'Okuno-In renferme près de deux cent mille tombes, disséminées parmi les cèdres centenaires. Sous la pierre et la mousse, les âmes qui reposent ici accompagnent l'âme de Kobo Daishi. Fondateur du Mont Koya et de l'école bouddhiste Shingon, il est entré en méditation éternelle en 835 et repose depuis dans son mausolée de l'Okuno-In. Lorsque la nuit tombe et que la brume se faufile à travers les arbres, le sanctuaire prend une dimension fantômatique et spirituelle. Un moment particulièrement intense. L'une des forces de ce site est d'avoir su conserver sa beauté et son mystère en lieu et place d'un tourisme de masse... ♥ L'auberge Kokuu, tenue par un couple charmant et conçue par l'agence Alphaville
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tokyofomo · 10 years
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JAPAN TOUR / KANAZAWA Après cinq mois incroyables et très intenses passés à Tokyo, nous voici sur les routes japonaises pour un voyage d'un mois et demi. Compte tenu de notre organisation légendaire, l'itinéraire et le programme se dessinent au jour le jour! Première étape, la ville de Kanazawa située dans la préfecture d'Ishikawa en bord de mer du Japon. Connue pour ses savoirs-faire ancestraux (laque, peinture à la feuille d'or, céramique...) qu'elle a réussi à preserver, la ville a écrit une nouvelle page de son histoire en 2004 avec l'ouverture du Musée du XXIème siècle réalisé par SANAA. Un autre musée dédié à D.T. Suzuki a quant à lui ouvert ses portes en 2012. Ce sublime édifice a été conçu par l'architecte Yoshio Taniguchi. Tandis que le premier impressionne par sa collection d'oeuvres et la neutralité de son architecture, le second fait le choix d'en dire à peine sur l'oeuvre du philosophe pour se concentrer sur l'éveil à la contemplation à travers l'émotion spatiale. Le choix des teintes des matériaux, les lignes pures, le rapport au paysage tout y est d'une justesse extrême. Kanazawa n'a évidemment pas le rayonnement de Tokyo mais la commune a eu la sensibilité de miser sur son patrimoine qu'elle valorise (un grand nombre de quartiers anciens ont été ainsi préservés) tout en s'ouvrant à la scène contemporaine. Ainsi l'un des objectifs du musée du XXIème est d'être "un musée ouvert sur le monde, qui relie les traditions locales à l'avenir". Promesse tenue. ♥ La boutique Kihachi, spécialisée en bols de bois laqués.
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tokyofomo · 10 years
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FRANCISMES 2 - BARS & RESTAURANTS / La culture culinaire française est réputée et bien implantée à Tokyo. Comme pour les boutiques, les noms français sont un gage de qualité et donnent souvent lieu à de savoureuses formules. ♥ Les boulangeries " Vie de France " où il est interdit de fumer, pour " préserver la bonne odeur de pain et de café "
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tokyofomo · 10 years
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Avec TNA à Tomioka / La ville de Tomioka (dans la préfecture de Gunma, à environ 2h au nord-ouest de Tokyo) abrite une ancienne filature de soie, classée depuis le mois dernier au patrimoine mondial de l'UNESCO. Construite en 1872, cette filature conçue par les ingénieurs français Paul Brunat et Auguste Bastien fut la toute première du genre au Japon. Son architecture de bois et de brique repose sur une hybridation entre une charpente traditionnelle japonaise et un assemblage de briques à la française (un matériau alors très peu répandu au Japon). A environ 10 minutes de la filature, la nouvelle station de train Joshuu Tomioka vient d'être livrée par l'agence TNA. Vêtue de brique, la station conçue par Makoto Takei et Chie Nabeshima se fond dans la matérialité de son environnement, tout en affirmant son identité contemporaine. La brique couvre le sol, se transforme en assises et délimite les espaces sans jamais les clôturer complètement. Sur ces éléments en trois dimensions que les usagers s'approprient sans difficulté, de fins poteaux blancs viennent se greffer et supportent une simple dalle qui abrite l'intégralité des espaces. Ce faisant, la station prolonge l'hybridation architecturale que la filature avait amorcée, en associant cette fois-ci des socles en brique - qui enracinent le projet dans l'histoire industrielle de la région - à une structure métallique qui s'inscrit dans le plus pur esprit de l'architecture contemporaine japonaise. ♥ Le site de l'agence TNA
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tokyofomo · 10 years
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S XS XXS / Malgré son statut de mégalopole tentaculaire, Tokyo est étrangement petite. Les échelles sont diverses et s'entrechoquent au sein des quartiers. Il est ainsi commun de voir se côtoyer échoppes et gratte-ciels. Cette "smallness" s'incarne sous de nombreuses formes. L'étroitesse des immeubles jamais tout à fait mitoyens créent des failles urbaines laissant glisser le regard et la lumière. Les venelles à priori résiduelles abritent des usages inattendus. La taille minuscule des restaurants (izakaya), de certains bars (yokocho) semble faire corps avec le contexte: ici un viaduc ou encore un sous-sol d'immeuble constitue une potentialité infinie. De notre point de vue le petit est péjoratif, vécu comme une contrainte et synonyme de l'asphyxie de nos villes contemporaines. Ici, il incarne le réconfort, la proximité, la sociabilité. Les tiers lieux permettent de recréer une échelle individuelle dans une ville si vaste, de relâcher la pression à l'abri des regards, de cotoyer d'autres milieux, de faire des rencontres surprenantes mais surtout de se libérer du cadre d'une société parfois rigide. ♥ Small Tokyo, un ouvrage collectif passionnant publié par Flick Studio
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tokyofomo · 10 years
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QUAND SHIGERU BAN SE MET AU FOOT / La semaine dernière, Shigeru Ban a reçu le prestigieux prix Priztker (équivalent au prix Nobel en architecture). Dans la foulée, il a été invité à réaliser un pavillon éphémère devant l'ambassade du Brésil à Tokyo. Bien loin des (trop) coûteuses infrastructures réalisées au Brésil à l'occasion de la coupe du monde, l'architecte japonais a choisi l'un de ses matériaux de prédilection : le carton. De simples tubes de carton suffisent à créer un petit parvis couvert devant l'ambassade, où l'on peut venir en toute liberté profiter d'un café, d'un maté et de délicieuses pâtisseries brésiliennes. L'élément le plus spectaculaire réside dans un mur constitué de tubes découpés, superposés et assemblés où sont mis en scène une série de ballons - officiels, évidemment. On pardonnera les quelques problèmes d'étanchéité, auquel le personnel tente de remédier tant bien que mal. Le carton demeurant un matériau sensible à l'eau, on peut se demander qui, de ce pavillon ou de l'équipe brésilienne, tiendra le plus longtemps dans cette coupe du monde. A suivre... ♥ Regarder les matchs à 4h du matin avant d'aller dormir
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tokyofomo · 10 years
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PAYSAGES URBAINS 2 - AU BORD DE L'EAU / Tokyo est une ville au bord de l'eau, ouverte sur une baie où se concentre une large partie de l'activité portuaire du Japon. Pourtant, la ville semble entretenir avec l'eau une relation ambigüe. Les parcs de la métropole lui font la part belle, ménageant des fontaines et des plans d'eau qui font le bonheur des habitants. Le Rainbow Bridge, qui rallie les polders d'Odaiba, constitue quant à lui l'un des plus beaux points de vue sur la baie et son paysage hétéroclite. Mais au delà de ces quelques espaces, les nombreux canaux qui traversent la ville sont souvent peu mis en valeur, jusqu'à être surplombés d'autoroutes qui finissent d'en effacer la présence. Il faut se rendre jusqu'aux berges de la rivière Tama pour finir de saisir tout le potentiel du paysage lié à l'eau ; un potentiel largement sous-estimé, mais qui finira sans aucun doute par s'affirmer... ♥ Le Canal Café à Iidabashi, restaurant flottant au bord de l'eau
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tokyofomo · 10 years
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PAYSAGES URBAINS 1 - CONTRASTES / Tokyo est une ville qui fascine par la richesse et la diversité de son architecture. Au sein d'un même quartier, se cotoient temples et buildings, autoroutes et vieilles maisons, magasins contemporains et fils électriques. Tokyo n'est pas uniquement la résultante d'un contraste entre tradition et modernité, elle est avant tout un collage étrangement beau d'époque, de style, d'imagination et de liberté créative. ♥ La Metropolitan Expressway
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tokyofomo · 10 years
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FRANCISMES 1 - BOUTIQUES / On fête cette année le 90ème anniversaire du partenariat culturel franco-japonais. A Tokyo, le respect pour la culture française se traduit de bien des façons. Les boutiques et marques de vêtements notamment se sont appropriées la langue française d'une manière souvent atypique. En voici quelques exemples... ♥ La marque " Mercibeaucoup jevousenprie "
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tokyofomo · 10 years
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HANAMI / L'arrivée du printemps au Japon est symbolisée par la floraison des fleurs de cerisiers. C'est un moment de l'année magique où la ville se pare de ses plus beaux atouts. Les parcs, les rues, les rivières deviennent alors des lieux de fêtes où les Tokyoïtes se retrouvent pour profiter de ce moment si beau et si éphémère. La frénésie est telle qu'il est parfois ardu de se frayer un chemin entre les bâches de pique-nique (les Japonais sont très bien équipés!), les stands de street food et les photographes (il existe une application pour connaître quels arbres sont en fleurs!). Vieille de plusieurs siècles, cette tradition est aujourd'hui une immense fête populaire et fédératrice ! ♥ Meguro kawa / Aoyama reien
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