Tumgik
uneamedevastee · 2 years
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Je me suis retrouvée seule. Seule comme je l’avais pas été depuis longtemps. Seule et vide. Mais pourtant remplie. Remplie d’émotions que j’étais incapable d’identifier, de comprendre, et de gérer. Ça fait une semaine, une semaine que je suis pas moi. Une semaine qu’on me répète chaque jours que j’ai l’air fatiguée. Une semaine que j’ai des migraines à n’en plus finir. Une semaine que j’essaye de comprendre. Comprendre si c’est son suicide qui me fait si mal. Comprendre si c’est les examens et la fin de cette année si intense qui m’épuisent. Comprendre pourquoi je n’arrive plus à être forte, vivante, heureuse. Une semaine que je fuis, que je me tais, que je me mens. Une semaine que je rate mes réveils, que j’arrive en retard, que je m’habille avec les premiers vêtements que je vois, que j’oublie de me doucher, de manger. J’ai fuis jusqu’à ce soir. Seule dans cette si grande maison. Seule face à moi-même. Seule avec les images du matin. De cet enterrement insurmontable. Ces visages décomposés. Ces discours sublimes. Et moi en miettes, emprise de flashs de tous ces cauchemars où je nous voyais enterrer mon cousin il y a 3 ans quand il était encore dans le coma après son accident, des flashs de l’enterrement de ma grand mère il y a 2 ans et de celui de ma tante il y a 16 ans, des flashs où j’ai imaginé ma famille à la place de la sienne quand moi-même je voyais le suicide comme seule issue. Retours dans le passé, retour à la gamine de 17 ans coincée en hp parce qu’incapable d’y croire encore. J’ai fais une énième crise d’angoisse ce soir, une des pires. Des plus brutales et des plus puissantes que j’ai jamais vécu. Mon corps et mon cerveau qui explosent à l’unisson mais pourtant pas foutu de s’accorder. Ça m’a terrassée, tétanisée, terrifiée. J’ai cru étouffer, j’ai cru que ça ne s’arrêterai plus. J’ai eu peur, j’ai eu mal. Et malgré ça, je ne sais pas expliquer ce qui ne va pas. J’ai la vie de mes rêves, j’ai de beaux projets, je suis pleine de bonheur et entourée de bonheur. Mais c’est au delà de ça, au delà de moi. Je suis incapable d’expliquer, incapable de trouver les mots, incapable de comprendre tout simplement. Je sais pas ce que j’ai. Ça ne va pas, mais je ne sais pas pourquoi.
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uneamedevastee · 2 years
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J’ai pleuré aujourd’hui. Ça fait 1 semaine pourtant. Une semaine que j’ai reçu ce message, cette « triste nouvelle » comme elle a dit, y’avait pas de mots. Pas d’explications. J’ai pas compris d’ailleurs, même ce message je l’ai pas compris. « Clara nous a quittés hier soir » Instantanément plongée dans le déni, j’ai pas réfléchi, pas réellement lu, pas voulu voir, elle a quitté la formation, c’était la seule possibilité. C’est Marion qui a dû le lire, le comprendre. « Tu vas bien ? » c’est tout ce qu’elle m’a dit. Je sais pas ce que j’aurais pu répondre. J’ai pas eu le temps de ressentir, parce que j’y croyais pas, je voulais pas comprendre, c’était comme une autre réalité. J’ai commencé a y croire mardi, quand François nous a fait son discours, quand ma gorge s’est nouée sous ses mots « En temps que formateurs de Clara depuis 2 ans, bien sûr on culpabilise nous aussi, on se dit qu’on aurait dû voir, réagir », quand j’ai eu envie de vomir, de pleurer, face à sa si douce conclusion « vous avez le droit de pleurer, on l’a tous fait. Mais après souriez, elle a sourit jusqu’au bout alors le plus bel hommage qu’on puisse lui faire c’est de sourire pour elle. ». J’ai cette image de lundi aux examens, de la Clara habituelle, jolie, apprêtée, souriante. Mais j’ai pleuré pour la première fois aujourd’hui, quand j’ai demandé à ma tutrice si je pouvais prendre mon vendredi, non pas pour m’offrir un grand week-end mais pour aller enterrer une copine de formation, une nana de 22 ans qui s’est suicidée mercredi soir parce qu’elle avait plus la force de sourire encore. J’ai pleuré, j’ai tremblé, j’ai failli vomir, ça m’a broyer, ça m’est tombé dessus soudainement. Comme si j’avais enfin compris. Comme si j’avais enfin laisser la porte ouverte aux émotions que je refuse depuis 1 semaine. J’arrive pas à me détacher de tout ça alors qu’on était pas si proches, on se connaissait en formation, on se voyait régulièrement, on discutait, on rigolait, mais jamais plus. Je me sens pas légitime, comme si je prenais la douleur de ses proches. Alors depuis 1 semaine j’ai mis les sentiments sur off. Depuis 1 semaine j’agis machinalement, sans réfléchir. Depuis 1 semaine je me sens épuisée, plus que je ne l’étais déjà, je m’égare dans mes pensées, j’ai mal au ventre, souvent envie de vomir, et je souffre d’une migraine insupportable qui ne disparaît pas, qui ne réduit pas. Vendredi j’ai peur de la réalité que je vais rencontrer, peur de voir la douleur sur des visages qui partagent ma vie depuis 1 an, ces visages qui me rendent heureuse et me permettent de bien démarrer ma semaine, peur de voir ce cercueil, celui où reposera une jeune de 22 ans qui a décidé un soir de partir. J’ai peur de la réalité de la mort. La mort que j’ai toujours pas compris, pas accepté. Comment c’est possible que du jour au lendemain, en une seconde tout s’arrête, comment une personne peut avoir existé pour soudainement ne plus être, ne plus être là, ne plus être avec nous, ne plus avancer, ne plus partager, ne plus vivre. Comment d’un coup une vie peut s’arrêter ? Qu’est-ce qu’il en devient de ce qui a été et de ce qui aurait pu être ? Comment on en vient au « plus jamais »? C’est quoi plus jamais ? Le néant ? Un trou noir ? Une autre réalité ? Je comprends pas. J’accepte pas. J’ai beaucoup de haine envers tout ça. J’ai failli avoir un accident vendredi, j’y ai pensé toute la nuit, j’ai pas dormi. J’ai vite compris qu’à 2 petites secondes près, seulement 2 secondes, j’aurais pris cette voiture lancée à fond en pleine face, je l’aurais pris et je sais que cet accident là aurait pu être très grave. 2 secondes, c’est quoi ? Si j’avais passé le rond point un peu plus vite, si j’avais ralenti plus tard dans la montée, si j’avais roulé à 55 au lieu de 50, et si et si. Je me serais pris cette voiture de plein fouet, en pleine face. Je dors pas très bien, je suis perturbée, j’ai beaucoup de choses dans la tête, ça pèse lourd. J’ai pas encore bien compris mes émotions, c’est un espèce de bordel sans nom. Mais aujourd’hui , pour la première fois, j’ai pleuré. Et ça m’a fait du bien.
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uneamedevastee · 2 years
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J’aimerais te dire que je vais bien. J’aimerais me le dire aussi. Face au miroir, face à ce reflet que je ne reconnais pas. Que je ne connais pas. Face à cette image brouillée. Ce visage imparfait, qui me déplaît. Ce corps amaigri. Face à moi. Me dire, avec un sourire, me murmurer, me hurler. Je vais bien. J’aimerais. Mais je suis épuisée. Usée. Fatiguée. C’est instable, ça tangue. D’une seconde à l’autre. Je vais bien puis je me perd dans mes pensées. Je vais bien puis je repense à ma tante, à ce vide jamais comblé, et pourtant, ça fera bientôt 16 ans. Je vais bien puis je repense à mon cousin, à son accident, je revois cet hôpital, je le revois sur le lit, sans même savoir si il allait rester en vie, cet accident qui a bousculé nos vies il y a bientôt 3 ans, déjà, l’impression que c’était hier, l’impression de pas avoir avancé depuis. Je vais bien puis je repense à ce gars, à ses mots, ses paroles, à tout ce qu’il a détruit, à ces nuits sans dormir, à ces heures entières assise dans le noir à me répéter qu’il avait raison, que je valais rien, que je n’étais qu’une véritable merde, que j’étais dégueulasse, insignifiante et que si il s’était mis avec moi c’était par pitié, à mon bourreau, celui dont j’ai cru me libérer définitivement il y a plus d’un an. Je vais bien puis mes pensées m’envahissent, m’assomment, m’écrasent. J’ai avancé pourtant, je n’ai jamais été si proche de mon rêve, j’ai tout ce que je voulais mais que je croyais inaccessible. Je me suis battue, j’y ai cru malgré moi. Je suis fière, mais ça ne suffit pas. Cette année a été difficile, moralement, physiquement. J’ai renoué avec mes angoisses, j’ai failli abandonner, j’ai eu peur, j’ai beaucoup pleuré, j’ai cru ne jamais pouvoir en être capable. Je vais bien, mais je suis épuisée. J’écris, c’est déjà ça. C’est déjà comme un retour à moi. Je n’y arrivais plus, je ne savais plus aligner les mots, je voulais faire beau. Dans quelques mois, je serais enseignante. Et déjà maintenant j’accompagne chaque jour des cavaliers, des personnes dans leur recherche d’un épanouissement, dans leur recherche d’eux même à travers le cheval, les compétiteurs en quête de challenge et de dépassement de soi, les débutants en recherche d’un loisir qui les rendra heureux, les adultes qui refusent de lâcher leur passion, les jeunes pour qui être près d’un cheval est le plus bel exutoire. Mais comment je peux les aider ? Comment je peux les faire avancer quand moi même j’ai perdu des morceaux de moi à certains moments de ma vie ? Comment on fait quand on a jamais appris à être heureux autrement que par soi-même ? Je suis bancale. Comment je peux leur apporter la stabilité, la fiabilité, la force qu’ils recherchent ? J’ai peur, peur de rater quelque chose, peur de manquer à mon devoir, peur d’oublier à un moment que ces cavaliers ne sont pas réellement là pour le sport, mais pour tout ce qui orbite autour. Je pensais avoir réparé mes failles, avoir fais un bon en avant, avoir enfin quitté mes angoisses, mes traumatismes. C’est irrationnel, c’est encré, c’est moi. Je dois composer avec, jusqu’au bout je crois. Je dois avancer, parfois péniblement, parfois légèrement. Je dois y croire encore parce que je sais que de belles choses m’attendent et que je ne suis qu’au début d’une vie douce, épanouissante et solaire. Je sais. J’y crois. Alors j’aimerais te dire que je vais bien, mais aujourd’hui je suis fatiguée. Alors aujourd’hui je laisse couler ces mots pour me libérer. Demain en me réveillant je prendrais une grande inspiration et ça ira, puisque ça ne peut qu’aller. Puisque je n’ai jamais été aussi proche de mon rêve, puisque ma vie n’a jamais été aussi belle. Et demain j’aimerai le jour qui se lève.
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uneamedevastee · 2 years
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Romy, le calme et la tempête. Romy, le contraste, la contradiction, les multiples facettes. Romy ou Rebelle, je ne savais quel prénom choisir. Romy la douceur, Rebelle l’intrépide. Elle est les deux. Romy « l’ange de l’espoir » comme le dit cette si belle chanson, mon ange de l’espoir. Née 1 an après l’un des plus gros drames de ma vie, ma rédemption. Celle qui fait partie aujourd’hui de chacun de mes rêves, celle sans qui le ciel est terne. Celle qui prend une place infinie dans ma vie avec sa douceur, sa folie, son excentricité. Romy, mon miroir et mon opposé. Hypersensible, hypersociable, hyper expressive, aventurière, peureuse, toujours partante pour des câlins à n’en plus finir ou une partie de jeux déchaînée, charmeuse, douce. Toujours aux extrêmes, contradictoire, difficile à cerner. Toujours présente, couchée près de nous, par un coup de museau sur nos jambes, par une patte posée sur la cuisse avec un regard à en faire tomber le monde entier. Romy, capable de se faire aimer de n’importe qui, capable de s’adapter à tout, toujours partante, toujours joyeuse, constamment à écouter ce qu’il se dit. Romy, la voleuse, la gueularde, la compliquée, la sauvage, la têtue. Romy et ses milles facettes. « L’ange de l’espoir » Celle qui m’a fait réfléchir, pleurer, rire comme jamais personne avant. Romy la généreuse, la délicatesse, la douceur. « La rose aimée » le coup du destin, l’enchaînement de signes, le bon moment, le bon être. Romy, la personnalité complexe, et infiniment passionnante. Celle qui me fallait. Celle que j’avais dans les bras au moment où on m’a dit « alors tu prends laquelle ? » sans vraiment savoir, sans réfléchir, c’était elle sans même m’en rendre compte. 2 semaines, les yeux clos, le poil ras. C’était elle. Ma promesse à la vie, mon espoir, mon regain. Le rayon de lumière dans un ciel couvert. Mon éclaircie. Mon calme et ma tempête. Celle qui m’a donné la force de faire les bons choix, d’avancer, de me libérer des dernières chaînes, des derniers poids. Ma légèreté. Mon ange de l’espoir. Ma Romy. 1 an déjà depuis le choix qui a bouleversé mon existence. 1 an d’une vie rythmée par ce petit être de 15kg. 1 an de ma nouvelle vie, de notre vie.
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uneamedevastee · 2 years
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Je suis en formation pour devenir monitrice d’équitation. Et parfois je me demande pourquoi. Parfois je prend ma voiture et je n’ai simplement pas envie d’y aller. Parfois il est tard, il fait déjà nuit, il fait froid, dehors c’est la tempête le vent et la pluie se déchaînent. Et j’ai pas envie, et je me dis qu’un métier de bureau aurait été un choix plus raisonnable, plus facile. Parfois j’ai mal partout, je suis épuisée de ma semaine de 45h, épuisée de voir les jours défiler sans en avoir un pour me reposer pendant 3 semaines de suite, épuisée de travailler jusqu’à 22h le soir. Mais au milieu de la tempête, surviennent de grandes étincelles. Et parfois tout s’illumine. Quand je vois mes cavaliers prendre soin de leur chevaux avec des yeux débordants d’amour. Quand les enfants arrivent au manège en marchant à côté de leurs poneys sans tirer sur les rênes pour que Pikachu ou Tornado marchent plus vite. Quand tous les chevaux viennent me voir pour leur moment câlin au milieu de la carrière. Quand on surpasse une peur encrée chez un cavalier. Quand je monte 5min sur un poney pendant le cour et qu’en descendant il ne me lâche plus du regard et me suis. Quand mes cavaliers me supplient de rester quand je serais une « vraie monitrice ». Quand les babys me racontent des histoires improbables sans aucun contexte. Quand mon groupe d’ado me demandent de faire du travail à pieds. Quand Sun, ce cheval fuyant le contact humain s’endort contre une cavalière ; quand on trouve le point sensible de Primvert, la ponette qui ne montre pas ses émotions ; et quand Ayat, celle qui tape au sanglage fini par éduquer les cavaliers sur la douceur. Quand je vois un cavalier avancer de petite victoire en petite victoire. Quand le groupe est bienveillant et se soutient coûte que coûte. Quand les jeunes et les chevaux me donnent toute leur confiance. Une étincelle dans une journée difficile. Le moment qui fait tout basculer. L’étincelle qui fait que ce métier me passionne, celle qui fait que je travaille avec les chevaux depuis 5 ans, celle qui fait que je n’imagine jamais réellement pouvoir faire autre chose. L’étincelle qui fait que je réapprend chaque jour, que je grandi avec mes cavaliers, que je donnerai tout pour ces poneys. L’étincelle qui me fait oublier la tempête, le froid, la fatigue. L’étincelle qui me lève chaque matin et me sort du canapé pour le cour de 20h le jeudi.
Je suis en formation pour devenir monitrice d’équitation. Et il est rare que je ne demande pourquoi, tant c’est une évidence.
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uneamedevastee · 3 years
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2 ans après, toujours les mêmes images. Toujours les mêmes mots, bloqués dans ma tête, cet appel, la place de parking où ma mère s’est mise pour me l’annoncer, les premiers mots, ceux qui auront eu raison de ce traumatisme, de cet état de choc que j’ai mis un temps indéfinissable et interminable à quitter. « C’est Nolan ». Il en aura pas fallu plus, j’ai su, j’ai compris. C’était grave, ses larmes me le disaient, ta vie était en jeu, sa voix tremblante le trahissait, elle avait peur de me voir rechuter dans mes sombres abysses, sa façon de chercher ses mots l’exprimaient. J’ai jamais eu un temps de réaction aussi long, jamais sombré dans un déni si profond, jamais fuis à ce point. Incapable de croiser le regard de ma mère, incapable de rejoindre mes grands parents chez moi, incapable d’envoyer un message à ta mère. La seule chose possible, aller me réfugier dans mon monde, dans mes écuries, dans mon autre famille, celle qui volait pas en éclats à cet instant. J’y suis restée des heures, isolée, esseulée. Assise sur ce banc, tétanisée, les larmes qui coulaient sans s’arrêter, sans contrôler. C’était impensable, impossible, insupportable. J’avais envie de hurler, j’avais envie de ressentir une douleur physique vive, brutale, j’avais envie de frapper dans quelque chose, j’avais besoin d’exploser, d’imploser, de tout éclater. J’avais mal, tellement mal. J’étais en colère, contre toi, contre la fenêtre, le balcon, le sol même d’avoir osé de percuter, contre tes potes, l’alcool, cette fille que tu allais rejoindre. Je comprenais pas, je réalisais pas, j’y croyais pas. C’était impossible. Absolument impossible. Impensable. Je voulais pas. Ça ne devait pas être réel. Je me suis même surprise à prier, prier pour tout, pour toi. Prier, supplier. Que tu puisses vivre, que tu ailles bien, que tu te réveilles dès demain, que ça ne soit qu’un mauvais souvenir à ressortir pendant un repas de famille pour en rire après quelques années, que tout ça ne soit jamais arriver, que ma vie entière et particulièrement cet instant n’aient été qu’un essai peu concluant, qu’un vague rêve pouvant être réinitialisé. C’est dingue les souvenirs que j’ai de ce jour là. Je ressens tout, le goût de sang de ma langue mordue, les yeux explosés, brûlants, les mains moites, la sensation de suer mais d’être transie de froid, les tremblements incessants de mes doigts sur les clopes que j’enchaînais comme si ça allait m’aider à respirer, à me calmer. Et surtout la sensation de douleur dans la cage thoracique, l’incapacité totale de respirer, rien d’autre que des bribes d’air en saccadé. L’impression insoutenable de suffoquer. De m’étouffer sous un regard, quelques mots. Ma vie renversée. Mon coeur balancé avec toi du haut du 4eme étage de cet immeuble, cet immeuble que je n’ai pas cessé d’imaginer depuis. Mes espoirs écrasés avec tes cervicales sur le béton de cette cour. Mon bonheur éclaté avec tes organes sur le sol gelé de cette nuit de novembre. Nos vies en suspend, rythmées par le métronome de tes machines, irrégulières, incessantes mais encrées dans mon esprit comme une mauvaise chanson dont on arrive jamais à se séparer. L’épreuve de trop. Le sentiment de ne pas pouvoir se relever cette fois ci. L’impression de ne plus en avoir ni la force, ni le courage, ni même l’envie. Chaque jour avait sa dose de peines, ses messages quotidiens de ta mère, sa routine, le travail et toi, cet hôpital que je connais par coeur, ces infirmiers devenus bien trop familiers. Je me souviendrai toujours de cette phrase « garde le sourire plus rien n’est grave » ton mantra, cette phrase aux milles significations. Ton sourire, éteint, ton sourire dans le coma avec toi. Mon sourire, épuisé. Mais plus rien était grave, tu avais raison. Toi dans ce lit, toi dans le tourbillon entre vie et mort, toi branché à ces machines, nous branchés à de rares espoirs vite essoufflés. C’est vrai, à côté, plus rien n’était grave. Plus rien ne faisait de sens. Sans toi, ça marchait pas.
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uneamedevastee · 4 years
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« On attendra l’hiver pour s’écrire qu’on se manque, que c’était long hier. Que c’est long de s’attendre. » -julien doré
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uneamedevastee · 4 years
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“Je suis en manque de toi, de tes sourires, de tes fous rires, et puis de tous les rêves que tu faisais naître en moi…”
— V. H. SCORP
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uneamedevastee · 4 years
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Tu me manques déjà.
Tu as à peine passé le pas de la porte
Que mon coeur se serre.
Tu me manques déjà.
Le cendrier fume encore
Ton oreiller a toujours la marque de ton sommeil
Ta chaise est encore reculée
Je sens toujours tes bras autour de moi
Tu es encore parti.
Comme toujours.
Tu me manques déjà.
C’est fou.
C’est fou comme les minutes semblent déjà
Durer une éternité.
C’est fou comme mon corps entier
Réclame le tien.
C’est fou comme je me sens vide
Sans toi.
Sans ton rire
Qui repeint les murs.
Sans tes baisers
Qui me font frissonner.
Sans ta présence
Qui (me) donne du sens.
Tu me manques déjà.
Un dernier regard.
Un énième sourire en coin.
Un « je t’aime » envolé.
Et un autre
A bientôt
Pour une nouvelle parenthèse
Hors du temps
Hors du monde
Avec toi.
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uneamedevastee · 4 years
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Minuit. Aujourd’hui on est le 17 avril.
17 avril, 17 novembre. 6 mois. Une demi année, une petite éternité.
Y’a une demi année m’a mère m’a annoncé à demi-mot que mon cousin, ou la personne la plus chère à mon coeur, avait eu un accident, et que malgré notre envie d’y croire, il aurait aucune chance de s’en sortir vivant ou alors il serait un légume à presque 21 ans. J’me rappelle parfaitement de chaque détail, de chaque mot, de chaque appel, de cet isolement que j’ai choisi pour fuir une réalité que j’étais pas capable de supporter, de ce dimanche où j’ai pas pu retourner bosser, de chaque larme qui a coulé, de la douleur, du vide, du néant, de cette sensation de tomber dans un cauchemar qui n’aurait aucune issue. Je me souviens de tout. Et j’me souviens de cette promesse avec Jade, cette promesse pour notre trio « on va se battre parce qu’il est trop fort pour avoir dit son dernier mot ». Je me souviens de l’attente, de l’enfer, et de l’attente encore, nos journées pendus à nos téléphones, assis autour d’une table sans un mot à juste attendre, un signe, un message, un espoir. Attendre de pouvoir aller le voir, attendre de le voir se réveiller, attendre de le sentir conscient, attendre d’entendre sa voix. Mais aussi attendre des véridiques, attendre des mots qui font plus mal les uns que les autres.
Le coma artificiel, et l’incertitude. La douleur, l’enfer, les heures à ses côtés. Lui caresser la main sans savoir si il le sent, lui parler sans savoir si il entend. Pleurer à son chevet, s’endormir contre son lit. C’était devenu un rituel, après le boulot à 14h30 tous les jours je prenais la route de l’hôpital. J’avais mis toute ma vie en suspens puisque de toutes manières j’arrivais plus à lui trouver du sens.
Et assez vite, notre miraculé. Notre invincible super héros. Une main pressée, un bras bougé, un œil ouvert. Un air paisible et serein, comme si il avait compris, comme si il savait. Il était là. Et je crois qu’on aura jamais autant pleuré. Il était branché à un million de médicaments et de machines, un tuyau dans la bouche et pleins d’autres dans le corps, attaché à son lit et présent que par le regard, mais il était là. Et je saurais jamais expliquer la sensation absolument inouïe de sentir sa main serrer la notre, son regard sur nous et de savoir qu’il y avait finalement de l’espoir. Mais aussi vite, les complications, les arrêts de son coeur chaque nuit et sa peur de s’endormir, son épuisement, sa fièvre, ses poumons détruits, les nombreux organes touchés, et le diagnostic : tétraplégique jusqu’au aisselles.
Ça a été un moment un peu hors de la vie, toute la famille était revenue à Nantes et on passait notre temps aux côtés de notre guerrier, jamais seul, on remplissait la salle d’attente, on y amenait notre goûter et nos mots croisés. On attendait notre message à 11h pour avoir des nouvelles de la nuit et notre visite de l’après midi. Entre les larmes et les joies chaque mini victoire finissait détruite par un grand pas en arrière. Et puis y’a eu sa souffrance, son regard sombre, sa douleur muette, ses grands gestes désespérés, ses appels aux infirmières, cette violence infinie en lui et la sensation insupportable d’avoir perdu notre nolan, notre doux soleil. Alors on s’est battu, on a tenter de trouver un nombre infini de moyens pour lui permettre de s’exprimer sans qu’on ait à tenter de lire sur ses lèvres. Y’a eu la trachéotomie, et ce moyen pour lui de faire venir plus vite les infirmières en l’ouvrant.
Mais y’a aussi eu cette sensation insupportable de soulagement quand ils ont dû le rendormir parce que ses poumons allaient bien trop mal pour qu’il puisse suivre son respirateur, et alors ont suivi les soins intenses, l’enfer de voir souffrir celui qu’on pensait hors d’atteinte, et la douleur de se dire que finalement il était pas tiré d’affaire.
Et puis y’a eu Noël et ses miracles, je crois que de toute ma vie je n’avais pas eu plus beau cadeau. 2 jours avant à force de diminuer les médicaments il a fini par être réveillé, réveillé et de nouveau serein, avec ce truc dans le regard, cette lueur qui lui correspond tant, celle qui nous disait qu’il était de retour. Y’a eu ses 21 ans à l’hôpital. Y’a eu ces évolutions si rapides, trop rapides. Son envie folle de se battre et sa force inhumaine. Ses moments, chaque jour plus longs, sans respirateur. Ses capacités physiques si vites retrouvées, et la tétraplégique finalement à partir du bassin. Y’a eu les séances en fauteuil roulant. Mais aussi et surtout le mental en perte. Les rechutes bien trop violentes, les retours en arrière à chaque pas en avant. Y’a eu les désillusions, et l’acceptation de tout ce qu’il perdait, de sa vie qui ne serait plus jamais la même. L’acceptation de l’idée que le chemin serait infiniment long et que, non, dans 2 semaines il serait pas dehors. Y’a eu l’envie pour nous que tout s’arrête, que le cauchemar se finisse et qu’on puise enfin avoir un espoir viable. Le besoin de recevoir des bonnes nouvelles. Le quotidien chamboulé et devenu : l’hôpital.
J’me souviens du jour où j’ai pu le voir sourire, de celui où j’ai enfin entendu sa voix, de celui où je l’ai vu habillé et en fauteuil, et de chaque progrès, chaque message sans erreur et ceux écrits plus vites, de chaque blague sur sa situation, de chaque regard rempli de bonheur d’avoir frôlé la mort mais d’être bien trop fort pour y être tombé.
Et puis y’a eu le transfert de la réanimation vers la rééducation, toujours au chu. La kiné un peu plus poussée, les progrès plus fragrants. Et puis les macdo’hopital qui faisaient tant rire les infirmières, les balades en fauteuil, les rêveries sur le futur. Et après les quelques semaines là bas, le début du renouveau : le transfert en centre de rééducation. Et depuis les progrès immenses, le moral de battant. Et la réussite inespérée, une journée chez lui, accueillit comme le héros qu’il est.
Et je sais qu’après ce confinement je pousserais plus son fauteuil, je le regarderai faire ses transferts tout seul, il me dira fièrement qu’il s’est douché seul, il me montrera comme ses cheveux ont enfin poussés, il me racontera comme son ancien coloc l’a fait chier avec ses émissions et comme le nouveau est un « petit branleur ». Je sais que la vie est devant nous et qu’il est un miraculé comme il en existe peu. Il est ma force de vivre, mon super héros. Un immense morceau de moi, et je suis fière de pouvoir dire qu’il se bat comme personne depuis 6 mois, une demi année, une petite éternité. Et qu’il réussi à trouver un « espoir adapté » et des « objectifs à mobilité réduite ». Je suis fière de lui, fière d’avoir une famille si soudée et si forte. Une famille qui se relève après chaque épreuve qu’elle subit. Je suis heureuse et il est en vie.
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uneamedevastee · 4 years
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Le ciel est gris, mon humeur aussi.
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uneamedevastee · 4 years
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« Ce que tu comprends pas, c’est que t’es le genre de fille sur qui on écrit des chansons. »
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uneamedevastee · 5 years
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Il fait beau dans ma tête.
Il fait beau dans mon coeur.
Depuis toi.
Depuis que ton coeur bat sous ma joue,
Depuis que ton souffle s’écrase sur mes lèvres,
Depuis que ta main se perd dans mes cheveux.
Il fait beau dans ma tête.
Il fait beau dans mon coeur.
Je peux pas le dire autrement.
Je peux pas trouver d’autres mots.
Il fait beau.
Il fait toi.
Il fait ton sourire le matin.
Et ton rire qui résonne,
A m’en réveiller l’âme.
A m’en sortir de ma torpeur.
A en ouvrir les volets de ma vie.
Il fait beau dans ma tête.
Il fait beau dans mon coeur.
Depuis que je t’ai laissé entrer dans ma vie.
Depuis que les rayons de soleil réchauffent ma peau.
Ma peau blanche, pâle, transparente.
Qui contraste si bien avec la tienne.
Ta peau ambrée, métissée, bronzée.
Ta couleur soleil.
Ton regard soleil.
Ton rire soleil.
Tu es mon paradoxe.
Mon nouveau.
Mon envie.
Ma folie.
Tu es mon penchant,
Mon penchant pour la vie.
Mon penchant pour toi.
Mon penchant pour le beau temps.
Il fait beau dans ma tête.
Il fait beau dans mon coeur.
Depuis que je te regarde,
Des heures durant.
Fumer,
Et laisser traîner sur tes lèvres ce goût de beuh.
Sourire,
Et m’embarquer avec toi.
Me regarder,
Et m’y perdre quelques fois.
Me perdre dans tes bras,
Devenu un chez moi.
Le plus doux qui soit.
Et il y fait beau au creux de toi.
Il fait beau dans ma tête.
Il fait beau dans mon coeur.
Depuis toi.
Depuis que tu ralentis de débit de mes émotions,
Et le brouhaha de mon esprit.
Depuis que tu souffles sur mes peurs,
Et chacune de mes phobies.
Depuis que tu es mon premier sourire le matin,
Et ma dernière pensée avant le sommeil.
Depuis que tu caresses mes cicatrices,
Et comble mes failles.
Depuis que tu apaises mes brûlures,
Et ravive le feu en moi.
Depuis que tu calmes l’ouragan,
Et reste à chaque tempête.
Depuis que tu m’apprivoises,
Et m’apprend à danser sous la pluie.
Depuis qu’il fait beau dans ma tête.
Et dans mon esprit.
Depuis toi.
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uneamedevastee · 5 years
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Parle moi de tes silences, de ce que tu n'as jamais dis à personne. Montre moi des morceaux de ton âme que personne n'a jamais vu avant, des bouts de toi que tu caches, des souvenirs que tu gardes tout au fond de toi, des secrets dont tu as honte, des endroits que tu es le seul à connaitre. Parle moi de cette personne qui t'as blessé au point que tu ne saches plus respirer, de celle qui t'as appris à vivre, et de celle qui t'as appris à aimer. Parle moi de ton premier amour, de ses yeux, de sa voix, de son rire. Raconte moi tes fous rires, tes larmes, tes cris, les cicatrices qui font que tu es qui tu es. Parle moi de ta chanson préférée, de celle qui fait ressurgir de mauvais souvenirs, celle qui te motive et celle qui fait battre ton cœur plus vite. Parle moi, dis moi tout sur toi, je veux tout savoir, je veux te connaître mieux que tout le monde, mieux que toi-même. Sois avec moi la personne que tu es quand tu es seul dans ton lit le soir quand il n'y a personne pour te juger.
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uneamedevastee · 5 years
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“Elle a le chagrin dans la peau et la solitude sur les os.”
— Ray Celestin, Mafioso
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uneamedevastee · 5 years
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“And my god, I hope you wake up one morning to someone who loves you like you’re a sunflower and they’re desperate to keep you alive. I hope you dance with them in the small space of your kitchen floor, messy hair and tired eyes because you both been up all night watching movies again. I hope you laugh with them in a way you never did with anyone else, head tilted back and lips apart as you let out every sound your laugh can possibly make and I hope to god you don’t try to cover your mouth. And if you do, because that’s okay, I know I sometimes do, I hope they stop you. I hope they grab your hand before it ever comes in contact with your lips and I hope they hold it to their chest as they watch you with kind loving eyes. Because fuck, everyone knows you deserve it. And I hope you find someone who’ll accept you. I hope they accept your messy hair in the early morning of the day and I hope they accept the way you sometimes talk too much and can’t seem to stop when you’re nervous or how you still cry yourself to sleep on some nights. I hope they hold you and kiss you on the places where you’re most insecure at and I hope to god you let them. I hope you find someone who makes you happy, even when you feel like sometimes, life is too hard for you. And I hope that when you both come across a tough situation and it comes down to a choice where you are one of them, I hope they choose you. Every goddamn time, I hope they choose you.”
— A.M.// for you (via tullipsink)
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uneamedevastee · 5 years
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