unefille-d-avril

[unefille-d-avril]

Enough

the heat in your blood is enough to warm your body sometimes flames feel like home, and the smell of burned bodies and charred skin blocks your nose sit heavy in your skin, sometimes you remember how he tried to put you out, how he pressed himself into you until skin melted and gave birth to bone Sarah Kamanba

[unefille-d-avril]

i. stay this land made him a soldier before he was born a prisoner of war in his mother’s skin his father an ache his heart carries &she reminds him of home - split skin & splintered bone yes, it hurts but he’s never wanted to stay before ii. home he smells like home but theses days home smells like war & smoke; she’s tired of burning & the ashes she carries in her bones are heavy & all her body knows is to run some nights her body is battleground, landmines going off under his touch he carries bombs beneath his tongue & kisses her like it’s his last breath

Sarah Kabamba

[unefille-d-avril]

Je mentirais si je disais que tu me laisses sans voix en vérité tu rends ma langue si défaillante qu’elle oublie dans quelle langue parler

Rupi Kaur, Lait et miel (Milk and honey)

[unefille-d-avril]

Âmes de ceux que j’ai aimés, âmes de ceux que j’ai chantés, fortifiez-moi, soutenez- moi, éloignez de moi le mensonge et les vapeurs corruptrices du monde ; et vous, Seigneur mon Dieu ! accordez-moi la grâce de produire quelques beaux vers qui me prouvent à moi-même que je ne suis pas le dernier des hommes, que je ne suis pas inférieur à ceux que je méprise !

Charles Baudelaire, À une heure du matin (Le Spleen de Paris, X)

[unefille-d-avril]

Ce que les hommes nomment amour est bien petit, bien restreint et bien faible, comparé à cette ineffable orgie, à cette sainte prostitution de l’âme qui se donne tout entière, poésie et charité, à l’imprévu qui se montre, à l’inconnu qui passe.

Charles Baudelaire, Les foules (Le Spleen de Paris, XII)

[unefille-d-avril]

J’avais eu tort de m’apitoyer sur moi-même. J’avais un refuge où mon coeur se restaurait ; la vraie misère, c’est de n’avoir nulle part nulle mère, nul endroit où reposer sa tête.

Sophie Divry, Quand le diable sortit de la salle de bains (via prosedumonde)

[unefille-d-avril]

En tout cas je devais préserver ce qu'il y avait de plus estimable en moi : mon goût de la liberté, mon amour de la vie, ma curiosité, ma volonté d'écrire.

Simone de Beauvoir

[unefille-d-avril]

“Parmi les choses les plus précieuses que je possède il y a les mots que je ne t'ai jamais dit.”

— Erich Fried

[unefille-d-avril]

libérée de son vol une femme s’attarde auprès d’elle-même croisement du son et de la forme sous l’effloraison le mirage arraché du désert des hommes érige en ses ellipses un rêve d’être méprise pour celle qui hante la rose au mystère du matin depuis l’aube de l’éternité en l’esprit de Saturne Guy Gervais

[unefille-d-avril]

[unefille-d-avril]

Set your life on fire. Seek those who fan your flames.

Gialal al-Din Rumi