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Épisode 10
Avec son collègue Blotin, Ray avait rendu visite à la sœur d'Amelie , l'entretien ne rapporta pas beaucoup de renseignements. La sœur dit qu'Amelie avait rencontré un jeune homme qu'il était vidéaste, qu'ils avaient le même âge mais elle ne savait pas où il habitait et ne l'avait jamais vu de visu ou en photo.
- ma sœur avait l'air heureuse avec lui affirma la jeune femme
Blotin lui demanda qu'elle genre de vidéo faisait ce garçon, il connaissait la reponse mais il lui posa quand même la question.
- des courts métrages avec des dragons, c'est un peu ninja et gothique à la fois. Une fois elle m'a montré des extraits sur internet , il se nomme Gabin.
Elle fit visionner le site avec les extraits des vidéos, Ray et Blotin les regardèrent avec surprise .
Ray lui demanda :
- ça marche ce truc ?
- Oui plusieurs milliers de vues dit-elle légèrement amusée
Blotin regardait une femme nue qui se déplaçait dans une rue.
- pas mal ! dit-il d'un air goguenard
Ray téléphona à Ginette pour lui demander qu'elle se connecte sur le site et qu'elle essaie d''en savoir plus.
- OK Ray ! contente que les choses avançent
Ray pensait la même chose, il espérait que cette enquête bouge.
- j'aime bien ce genre de vidéos dit Blotin
- pour les gonzesses ? Lui demanda Ray
- bien sur ! s'exclama Blotin
Ils éclaterent de rire.
Ginette avait récupéré le numéro d'un agent artistique, celui-ci figurait sur le site. Elle téléphona et se fit passer pour quelqu'un d'intéresser. Elle récupéra un nom et une adresse .
Gabin x demeurant boulevard des Remparts.
- bon ! j'envoie une demande de perquisition sur ce numéro et sur cette adresse dit Ray
Ginette dit à ses collègues qu'elle avait mis le numéro de Gabin sous surveillance mais sur son portable.
- attention ! dit Ray , quand ce sera fini désactive le truc
- d'accord dit Ginette
Ils prirent un café et en profitèrent pour monter un dispositif de surveillance.
Ils surveillèrent le domicile de Gabin sans résultat. Ginette avait réussi à récupérer la photo de Gabin sur un réseau social, elle fit circuler la photo.
Après quelques renseignements glanés avec les voisins, ils étaient sûrs que Gabin était la bonne personne à cueillir.
Une immense déflagration e��t lieu dans l'immeuble, en quelques minutes les locataires sortirent de l'immeuble en flammes, les gens s'ennuyaient à droite et à gauche. Les pompiers et d'autres policiers arrivèrent rapidement.
- attention ! il s'enfuit hurla Ginette en le désignant Gabin de l'index
- arrête toi ! hurla t-elle
Ginette et Blotin se mirent à sa poursuite, Blotin fit un tir de sommation en hurlant :
- halte ! ou je tire
Gabin souriant se retourna et plongea la main dans sa poche.
Ginette tira.
Allongé sur le trottoir dans une mare de sang, Gabin vit défiler le ruban de goudron longeant le pacifique au pied des contreforts de la Sierra Madré, Los Angeles, ses boulevards, ses somptueuses villas avec piscines, les plages immenses, les flots de bagnoles, l'air de l'océan...
- à tout de suite Amelie marmona Gabin avant de s'éteindre sous le regard de Ray et de ses deux collègues.
Le corps de Gabin tressauta une dernière fois.
Ray soupira, il ne s'habituerait jamais à ces scènes.
Ginette se tordait les mains, elle allait devoir se justifier de ses gestes devant les autorités. Ils allaient éplucher son dossier . Ray et Blotin la rassurèrent , même leur supérieur soutiendrait Ginette.
Au domicile de Gabin, les flics virent un énorme trou dans le mur donnant sur le palier, la porte d'entrée était explosée. L'appartement ne valait guère mieux tout était détruit, cramé, déchiqueté, plié, la scientifique allait avoir un énorme boulot. Quelques débris humains étaient éparpillés autour de se qui avait été un congélateur.
Ray avait proposé à Ginette de venir chez lui, elle avait accepté avec un certain soulagement.
Ray affichait un air désinvolte en apparence, il portait son costume bleu en laine et une chemise mauve , il servit deux verre de whisky puis déposa un baiser sur le front de Ginette.
- t'inquiète pas Ginette lui dit Ray
- d'accord murmura t-elle les yeux inondés de larmes
Ray la serra très fort et l'embrassa encore une fois.
Ray pilla de la glace dans sa cuisine pour mettre les huîtres au frais , il entreprit de les ouvrir , ça lui occupait l'esprit .
Ginette debout contre un mur le regardait.
- c'est en quel honneur les huîtres ? demanda t-elle
- c'est juste pour le plaisir
Ginette sourit .
Plus tard assis sur le canapé, ils regardaient l'écran ou défilait un film d'art et d'essai dont le titre était inconnu.
Minuit Ray aime ce moment où la nuit bleue transforme les vitres en miroir.
Ginette avait des mains très fines et souples comme une araignée, elle déboutonna son pantalon et fourra la mzin dans son caleçon. Elle commença à caresser Ray.
Dans la chambre, beaucoup plus tard, Ray regardait par la fenêtre ouverte le ciel sombre. Ginette écrasa sa cigarette dans un vieux cendrier placé sur la table de nuit. Elle se leva pour se rendre dans la salle de bain . Elle remercia Ray :
- je te remercie Ray
- de quoi ?
- de t'occuper de moi
- c'est rien! lui dit Ray
Revenant de la salle de bain elle lui dit :
- Tu bandes ?
- Oui...
Lacsive, cuisses ouvertes elle s'offrit à Ray le laissant s'agiter avec frénésie en elle. Ils finirent la nuit enlacés.
Fin
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Épisode 9
Le lendemain, Gabin se tenait devant la fenêtre du salon, sa cigarette lui brûlait les doigts, il restait immobile, l'air absent de toutes pensées.
Il s'assit sur le canapé, puis vérifia son sac de voyage remplit de ses dernières emplettes. Gabin vérifia encore une fois ses papiers d'identité. Tout était en ordre , il était prêt à partir, il n'avait plus qu'à poser les charges d'explosif, bien réparties il ne resterait plus grand chose de cet appartement. Il était content de son dernier repas , il l'avait dégusté avec ferveur, il savait que c'etait sa dernière tranche de foie avant de tout faire péter.
Gabin se souvint soudainement du soir où ils avaient fait l'amour sous une porte cochère, c'était à l'initiative d'Amelie, il avait cèdé volontiers à ses désirs. Ils avaient beaucoup rit en aperçevant les caméras au-dessus de leurs têtes.
En pensant à cette soirée, il plaçait tranquillement ses charges explosives , il en plaça deux sur le congélateur où se trouvait le corps d'Amelie.
Il se servit un verre de vodka.
- nous-y voilà ! une page de tournée ! grogna t-il
- à l'avenir ! dit-il en levant un verre à nouveau remplit
C'était en novembre denier, ils avaient loué une maison pour quelques jours, arrivés là-bas, trempés par la pluie, Gabin se souvient que le maquillage d'Amelie coulait sur ses joues ce qui lui donnait un air sauvage. Gabin se souvient très bien qu'il s'était demandé si elle allait lui arracher ses vêtements, le gifler, le fouetter, ses phantasmes tournaient en boucle à cet instant là.
Amelie l'avait plaqué contre un mur et dit:
- je t'aime
Sans qu'il comprenne comment il se retrouva Allongé avec son amie au-dessus de lui , elle avait jouit en criant, il s'en souvenait très bien.
Ils étaient restés l'un contre l'autre, haletant, il lui avait caressé les cheveux en lui murmurant des mots doux à l'oreille.
- Tu es heureuse ? avait-il demandé
- Hum ! ouï peut-être
- ne me dit pas non ! ...
Amelie sourit en écartant une mèche de son oeil
- idiot ! rétorqua t-elle
C'est pendant ce séjour qu'il avait pris la décision de l'empoisonner quand ils reviendraient. Il n'était pas sûr d'elle et il savait qu'il manquait de confiance en lui. Il ne voulait plus être quitté, alors il agirait.
Je vais te montrer une de mes vidéos que j'ai apporté lui avait dit Gabin avant de l'embrasser.
Elle s'était enveloppée dans une couverture et s'était installée devant le poste.
Gabin l'avait trouvé très belle, il avait préparé un plateau pour eux deux. Il expliqua rapidement que c'était l'histoire du dragon, de la femme du dragon avec une tête de vampire.
Sur l'écran, la ville apparue toute illuminée, la musique étrange annonçait le dragon arrivant de loin, il se dirigea vers la cathédrale, il dépassa un grand pilier puis traversa une esplanade pour entrer dans l'édifice. Le monument est tellement haut qu'il donne l'impression de toucher le ciel.
Un homme surgit de l'ombre , il grimpa sur le dragon puis il lui transperça le dos en lui assenant des coups d'épée.
Le dragon dans un sursaut le fit tomber.
A ce moment là, Gabin pensa à sa mère, étant sûr que le dragon c'était elle. Petit il sentait les muscles de sa mère quand elle le serrait très fort. Elle lui transmettait certainement ses désirs, son amour. Il se rappelle qu'il étouffait dans ses bras là . il aurait aimé être à la place de l'homme sortit de l'ombre mais à l'époque il était trop petit.
Un autre personnage assistait au loin à la scène mais on le distinguait très mal.
La vidéo avait connu un succès d'estime , elle était virale sur le net. Grâce à ce court métrage, Gabin eût une certaine reconnaissance.
Ils restèrent affalés devant la télé.
- le tatouage du dragon ça vient de là ? demanda Amelie
- Oui...
Et il avait rajouté :
- ça me rapporte du fric et j'y tiens c'est sentimental
- j'ai aimé ton film dit Amelie
Gabin se souvint qu'il était parti dans ses pensées.
Il ne voulait pas être quitté, il tenait à elle comme à la prunelle de ses yeux , tout mais pas cela alors quand ils reviendraient il l'endormirait pour toujours.
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Épisode 8
Quand il a pris la décision de partir, son esprit s'était mis à tourner sans arrêt dans sa tête.
Tous ces instants de bonheur qu'il avait passé en compagnie d'Amelie, toutes ces balades dans la nature, elle adorait se promener dans la nature.
Gabin revivait tout cela dans sa tête et ce n'était pas pour lui déplaire, il s'y complaisait, il laissait même filer les idées qui subrepticement s'incrustaient dans sa tête.
Maintenant qu'elle n'était plus la physiquement mais présente dans son esprit , il avait décidé pendant ces quelques jours de battement avant son départ de profiter encore un peu d'Amelie. Il savait que sa disparition était le résultat de ses propres choix.
Il avait décidé qu'il ferait exploser son appartement avant de partir vers d'autres aventures, personne ne retrouverait le corps d'Amelie, elle était à lui et à lui seul.
Gabin toujours assit dans son fauteuil se calma pour retrouver un poul régulier, il voulait effacer toutes traces de lui et d'Amelie. Cette histoire lui appartenait pour toujours et il n'avait pas l'intention de la partager.
Lui garderait cela, plus son amour éternel, le goût de sa peau et les repas qu'il s'offrait comme un rite sacrificiel.
Lui aurait tout cela, les autres n'auront rien.
Gabin écoutait toujours Chopin, le piano égrenait dans sa tête un son avec frénésie chaque note teintait son cerveau de blue. Il imaginait le virtuose penché sur son piano absorbé par le son et le rythme. Il imagine Chopin en transe caressant les touches avec ferveur devant un public en délire. Il remplit de nouveau son verre en méditant sur la musique classique, il se souvint qu'il partageait ce plaisir avec Amelie.
Plus tard, debout dans sa cuisine , il regardait la tranche de foie et les légumes frémir dans la poêle. Il regardait cette préparation avec amour, il était conscient que c'était un morceau d'Amelie qu'il allait déguster, puis digérer. Pour l'occasion il avait pris une bouteille de Bordeaux blanc un peu capiteux pour accompagner ce délicieux repas. Il avait acquis de la vaisselle au design conçu par un artiste de renom, les motifs étaient étranges et attirants à l'œil. Gabin admirait ses assiettes, il n'etait pas mécontent de les avoir acheté.
Maintenant Gabin savourant doucement son plat en écoutant Chopin. Il se sentait détendu oubliant le temps de ce repas ses soucis et ses tracas.
Vautré sur son canapé, il pensa que ces murs n'entendraient plus cette musique, ne seraient plus spectateurs de ses faits et gestes.
- hey merde ! gueule t-il
- On peut pas tout avoir ! brailla Gabin
Gabin se servit un autre verre d' eau de vie histoire de se mettre en forme tout en continuant à écouter la musique qui inondait le salon.
Il se souvient qu'un après midi ils avaient écouté un concert de piano orchestré par un célèbre maître. Il se souvient qu'elle s'était blottie contre lui, ils avaient écouté toute l'œuvre dans cette position. C'était à cette même place, sur ce canapé mais à un autre moment. Un moment sacré.
- comme le temps passe ! s'exclama Gabin
Il avait gâté Amelie peut être avec un peu trop de zèle, il en était conscient mais pour lui l'amour n'a pas de limite.
Il se resservit un verre d'eau de vie , ça lui faisait du bien , il aimait ce film qui passait dans sa tête, ces deux acteurs et leurs jeux. Gabin aimait les images et les dialogues . C'était un film intense, cette tranche de sa vie avait vraiment été intense.
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Épisode 7
Gabin vida son verre, il adorait ce vin, il avait du tonus et lui dynamisait le cerveau.
Il repensa à la première fois ou ils avaient couché ensemble, il lui avait proposé un massage, il se souvient très bien qu'il avait commencé par les épaules puis la colonne vertébrale, il massait le long de son dos, il avait fait sauter les agraphes de son soutien gorge, il avait une érection pas possible, il disjonctait, il l'avait pénétré.
- doucement ! doucement !
avait-elle chuchoté
Il avait jeté la culotte d'Amelie sur la moquette, Gabin s'était collé sur son dos, il l'avait embrassé doucement dans le cou, il aimait bien ce genre d'étreinte.
Gabin lui avait écarté les cuisses pour recommencer, sa tête chavirait, c'était comme une souffrance à expulser.
Couchés côte à côte, détendus , Gabin se souvenait qu'ils avaient discuté du film de Truffaut, la femme d'à côté.
Ils parlaient à voix basse sans doute pour mieux écouter la pluie qui tambourinait sur les vitres de la fenêtre.
- t'as aimé ce film ? demanda t-il
- beaucoup
- c'est un beau film dit Gabin
Il se souvient des propos d'Amelie...
- toi à la place de Bernard et moi de Mathilde, imagine un amour passionné, une séparation de sept ans , symbolique quand même ! mariés et le hasard fait qu'on se retrouvent habitant l'un en face de l'autre ...
Il avait dit en souriant :
- il y a de quoi réveiller des vieux souvenirs, des envies cachées
- Tu as raison
Elle avait continué...
- On se croisent et se recroisent dans le village, on s'épient derrière nos fenêtres, on s'observent puis on se rapprochent.
Gabin avait renchérit :
- puis entre eux ce sera
ni avec toi
ni sans toi
Amelie dit que c'était un des meilleurs films de Truffaut, c'est un peu lui...
Elle avait continué à parler du film .
- c'est peut-être une interprétation arrangée de lui et de son artiste préférée
- c'est certainement exact , les sentiments, la passion dit Gabin enthousiaste, il a le souvenir qu'il avait ajouté :
- je crois que c'est le miroir inversé de Peau d'âne, il passe à l'adultère caché à presque pas caché, il y a toujours de la passion , de l'amour quasiment impossible et dans les deux films cela finit tragiquement en séparation douloureuse ...
Amelie lui avait serré très fort la main. Elle l'avait embrassé.
Il avait reçu ce baiser avec bonheur.
Ils avaient plongé dans un sommeil profond et réparateur.
Gabin ouvrit une autre bouteille, il continua à boire, continuant à laisser libre court aux vagabondages de ses souvenirs. L'ivresse commencait à s'emparer de son esprit. Gabin se sentait à l'aise dans ce film intérieur qui passait comme une bande magnétique incontrôlable.
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Épisode 6
Dans le cerveau de Gabin les idées jaillissaient à la vitesse d'un pas de tir de feux d'artifice, il tentait désespérément de mettre ses idées en ordre, ce qui le tourmentait le plus, il le savait c'était l'avenir.
Qu'allait-il en faire ?
Gabin n'avait laissé personne lui échapper pas même Amelie, surtout Amelie.
Amelie qu'il avait choisie , cette jeune femme qui dégageait d'elle un amour sans faille était devenue sa muse, son phare.
Il n'y avait pas la parcelle d'une ombre entre eux, Gabin était certain que le démon ne s'était pas emparé de lui , c'est ce qu'il pensait, il en déduisit qu'il avait toute la latitude pour prendre des décisions. Il en était sûr.
Il alluma la radio, une pianiste égrenait du Chopin , Gabin se cala dans son fauteuil se servit un verre de vin blanc Nantais, il en appréciait l'âpreté et la puissance. Il le dégusta serein écoutant avec émotion Chopin comme chaque fois qu'il l'entendait. Pour l'instant il se sentait enlisé dans ses pensées confuses qui continuaient à surgir de son cerveau, il devait faire un tri dans ce bazar, il pensa quelques secondes à se supprimer, il en rejeta immédiatement l'idée. Il se concentra sur l'idée de quitter le pays, le reste était déjà prévu, c'était la seule perspective qui lui restait , quitter le pays , il fallait choisir un pays...
Il ouvrit un petit coffre qui se trouvait dans sa chambre et verifia si les jeux de faux papiers étaient complets.
Il ouvrit un sac en toile , y jeta un œil il y avait assez d'explosifs pour piéger son appartement. Gabin voulait tout détruire et ne rien laisser derrière lui.
Il se resservit un verre, Chopin envahissait lentement son cerveau et se répandait dans le salon.
Il était détendu, Gabin repensa à cette belle journée d'automne où Amelie et lui étaient partis se promener tout l'après-midi dans cette forêt.
Il se souvient de tout avec précision, les chemins, les couleurs, les odeurs de sous bois, la luminosité si particulière à cette époque de l'année et le vent léger qui parfois caressait leurs visages.
Il se souvenait des paroles d'Amelie dont il buvait chaque mot, il se souvient de sa main qui tenait la sienne avec douceur.
Tous ces souvenirs défilaient en lui à la vitesse de la lumière, il haletait, il but un autre verre puis s'adossa confortablement dans son fauteuil, laissant vagabonder ses souvenirs.
Il reprit le fil de cette journée là, cette forêt était très agréable il aimait bien s'y promener, la végétation y était luxuriante, il y avait un petit lac , il se souvient que ce jour là, ils s'étaient assis sur un rocher qui surplombait le lac, le vent soufflait légèrement, des petites vagues se formaient à la surface du lac, Gabin trouvait que ce moment était unique et qu'il disparaîtrait à jamais.
Ils avaient écouté le silence de la forêt interrompu parfois par le bruissement des arbres, par le chant des oiseaux, Gabin avait l'oreille fine il entendait tout.
Amelie avait désigné de la main l'arrivée de cygnes, ils se déplaçaient au bord du lac avec grâce, certains lissaient leur plumage d'autres cherchaient à se nourrir.
- à quoi penses-tu ? demanda t-elle
- à nous à notre avenir ! avait-il repondu
Amelie souria et l'embrassa avec tendresse.
Gabin se souvient que sur le chemin du retour, ils avaient chanté des chansons d'amour à tue tête. Le chemin était long et sinueux , les sous bois exalaient déjà des odeurs de fin d'automne .
Ils chassaient les insectes de la main en criant :
- Gabin je t'aime
- Amelie je t'aime
A ce moment là, Gabin s'en souvient une pensée avait traversé son esprit : et si tout s'arrêtait...il redoutait déjà quelque chose à l'époque. Il avait chassé cette idée de son esprit il s'en rappelle. Il avait préféré profiter de ce moment avec Amelie. Pendant ce moment Gabin avait été heureux, ils avaient repris leurs chansons.
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Épisode 5
En fin d'après-midi Ray se retrouva dans une salle obscure en compagnie de Sophie. Elle lui lui avait donné rendez-vous devant le cinéma pour voir un film indien , elle l'avait incité fortement à venir voir ce film. C'est l'histoire d'une femme chanteuse qui n'a d'autres choix que de chanter dans des productions de Bombay pour rester libre.
Soit ces femmes enchainent tous les films et elles acceptent les rôles de danseuses tout le long des tournages, soit c'est le silence au sein de la famille car artiste ce n'est pas un métier honorable. Depuis l'indépendance de ce pays peu de choses avaient changé concernant les mœurs, l'actrice devait chanter des histoires d'amour toujours passionnées et éternellement impossibles.
Le film avait conquis la salle et laissé Ray pensif.
A la sortie du cinéma sur le trottoir une bande de jeunes supporters de foot équipés de maillots blanc à rayures verte s'engueulaient à la terrasse d'un café voisin.
Ray prit Sophie par les épaules pour se diriger tranquillement vers le restaurant où il avait retenu une table.
La grande salle avait une splendide et vieille cheminée placée au fond et entourée de décors de faïence montrant des paysages de chasse . La table rustique qu'il avait retenu était uniquement à deux places séparées d'un petit bouquet de fleurs, Ray embrassa tendrement Sophie.
Ils choisirent la choucroute , plat fait maison avec un vin blanc.
En fin de soirée profitant du temps clément ils s'arretèrent un bon moment serrés l'un contre l'autre sur une petite place où se trouve un ancien puit.
Ils rejoignirent l'appartement, assis sur le canapé, Ray posa son verre et ôta d'un doux mouvement la veste de Sophie qu'il suspendit dans le vestibule.
Ray avait mis un vieux disque en route , quelques notes de piano, un peu légères au début se dispersèrent dans le salon, puis la voix à capella, chaude mais nue chantait pourquoi marcher quand on peut voler ?...
Les instruments se joignirent à la voix. Ray observait Sophie ses lèvres semblaient esquisser les paroles de la chanson.
Sophie posa la main sur la cuisse de Ray puis elle lui caressa les cheveux en l'embrassant, Ray répondit par un baiser brûlant, ses genoux se pressaient contre elle , il plongea ses mains dans la chevelure de Sophie. Il avait fait pivoté une de ses jambe et maintenant Sophie était couchée sur lui.
Tout près de son visage Ray murmura :
- Viens dans la chambre...
Après les premiers moments d'excitation et de fébrilité pendant lesquels le couple se caressait et se déshabillait maladroitement pour passer à cette étape délicate ou deux personnes cherchent à s'emboiter l'un dans l'autre en gesticulant l'un sur l'autre dans une mêlée de bras, de jambes, de draps qui se retrouvaient souvent au sol.
En général cela se terminait allongés, essoufflés étourdis de tant d'efforts et de passions.
C'était ce que vivaient Sophie et Ray ensembles depuis peu de temps.
Ray écoutait respirer son amie sur un rythme lent, il pensa qu'elle s'était endormie profondément.
Au petit matin ils s'installèrent dans la cuisine pour boire un café. Sophie prit une douche rapidement; elle avait un rendez-vous professionnel, elle était en plein enregistrement d'un morceau de piano .
Ray devait se rendre au commissariat comme d'habitude.
* * *
Après avoir fait la liste de ce qu'il voulait acheter, Gabin se dirigea vers le centre commercial. Depuis quelques jours il avait pris la décision de disparaître, il avait pesé le pour et le contre pendant un bon bout de temps avant de se décider . Il devait donc impérativement changer d'air dans les prochains jours.
En prenant l'escalier mécanique, Gabin relisait sa liste en vérifiant qu'il ne manquait rien. Quittant l'escalator, il fit des achats pour l'équivalent de quelques smic. Gabin avait acheté pour s'habiller de la tête aux pieds, plus un sac de voyage, il avait décidé de se faire livrer le tout à domicile.
Gabin se dirigea vers le marché couvert pour acheter des champignons, des courgettes et des tomates. Il avait la ferme intention de reprendre une tranche de foie et de l'agrémenter avec ces légumes.
Il prit une religieuse au chocolat et une boule de pain de seigle chez le boulanger.
Il regagna doucement son domicile tout en flânant d'un pas léger, content de partir de ce quartier de cette ville aussi.
Quitter le pays, il y réfléchissait sérieusement.
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Épisode 4
Dans la chambre, Ray et Blotin se déplacèrent sur la trame usée d'un vieux tapis persan , en soulevant le matelas Ray trouva un dvd dans une pochette plastique.
Ray mit le dvd dans le lecteur en compagnie de Blotin ils regardaient évoluer Amelie nue lançant des paroles un peu cochonnes à destination d'un inconnu qui était certainement celui qui filmait. Ils voyaient déambuler Amelie dans l'appartement, elle prenait des poses, poussait des soupirs, faisait des clin d'œil invitant l'inconnu à s'approcher du lit. Elle invitait à haute voix son inconnu à quelques hardiesse.
Les yeux fixés sur l'écran Blotin marmonait :
- putain ! putain ! incroyable !
- là ! là ! clama Ray en souriant
Ils arrêtèrent le visionnage du dvd pour l'emballer dans un sac pour le laboratoire.
- ouais je veux la revoir ! dit Blotin
-d'accord ! on prend l'ordinateur et les appareils connectés.
Au commissariat Ray et ses collègues visionnèrent encore la vidéo, Ginette restait bouche bée devant le défilé d'Amelie toujours promettant monts et merveilles à son vidéaste muet elle fit remarquer qu'il y avait en arrière fond une musique de guerrier Amérindien.
Maintenant la musique devenait très agressive et Amelie défilait une machette à la main, elle reitera ses promesses en brandissant la machette en direction de l'inconnu. Puis plus rien sur la vidéo.
- il a de la chance ce vidéaste !s'exclama Blotin
- ouais il faut le retrouver ! dit Ginette
Ginette ajouta qu'elle allait fouiller dans l'ordinateur d'Amelie.
Ray ajouta :
- est-ce que la famille était au courant des activités de leur fille ?
- je ne pense pas répondit Blotin
Il ajouta qu'elle avait une sœur et que généralement deux sœurs se parlent beaucoup, il faut vérifier cela, même les parents et l'entourage ce serait bien.
Ray intervint :
- je vais en parler à Santenax illico...
En revenant avec l'accord du boss , Ray répartit les tâches et fixa un nouveau rendez-vous pour le lendemain matin.
L'équipe but un dernier café avant de se séparer.
Ray marchait tranquillement vers son domicile, profitant des derniers rayon de soleil.
Il pensait brièvement à Simone à son fouet,ses menottes, il en souriait quand même.
Il monta les escaliers deux par deux pour travailler son souffle. Arrive devant sa porte il expira un grand coup puis introduisit la clé dans la serrure. Quand il eut refermé, il s'adossa contre la porte en soufflant .
Machinalement il se remplit un verre , un vieux disque de Basie tournait, Ray l'appreciait beaucoup, son regard parcourait le salon avec une certaine fatigue.
Plus tard il se confectionna un sandwich qu'il garnit avec du salami, de fromage râpé et de cornichons. Il fit bouillir de l'eau pour y jeter une poignée de pâte.
Il engloutit le tout en buvant de la bière.
Installé sur le canapé il fuma une cigarette en pensant à cette nouvelle enquête.
De son canapé Ray voyait déjà les faisceaux des réverbères, le jour baissait doucement ce qui plongea son salon dans l'obscurité petit à petit. Finissant un reste de café froid il contempla fixement le mur en face lui.
Il s'endormit profondément sur son canapé les mains sur sa poitrine.
Le lendemain dans le bureau de Ray, Santenax était présent et accueillait toute l'équipe en serrant les mains vigoureusement. Assis autour d'une table chacun fit le point sur les investigations qu'ils avaient à faire pour la journée, Santenax avait disposé du papier et des stylos pour prendre des notes sur la table.
Santenax se fit préciser le contenu du dvd, il voulait savoir se que l'on pouvait en tirer comme indices , ol dit qu'il fallait récolter le plus de renseignements possible sur cette vidéo.
- ça nous permettra peut-être avec un peu de chance de la retrouver dit le boss
Les autres restèrent dubitatifs.
- enquêter discrètement là-dessus même chose pour les parents et l'entourage , des pincettes et du doigts ! je compte sur votre discrétion dit Santenax.
Ray et ses collègues acquiecèrent ensemble.
Le boss avait mis son costard bleu anthracite avec une belle cravate jaune pâle agrémentée de rayures bleues.
Le boss allait avoir plein de réunions avec les autres fonctionnaires, ça voulait dire plein d'emmerdes en perspective. Blotin et Ginette regardèrent Ray, celui-ci compris qu'il devait aborder le volume d'heures d'enquête, les éventuelles heures supplémentaires, ce qui avait le don de faire sortir de ses gonds le boss.
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Épisode 3
Quelques jours plus tard, allongé sur le canapé, Ray s'était endormi, ses paupières s'étaient alourdies soudainement.
Quand il se réveilla il faisait déjà nuit.
Dans la salle de bain il s'aspergea le visage d'eau froide, il se lava les dents et se brossa les cheveux.
Ray prit la décision de s'occuper de son repas. Son estomac gargouillait sérieusement.
Il savait qu'il y avait des ailes de poulet dans le frigo, des oignons et un reste de légumes un peu ramollis.
Ray penché sur l'évier éminçait un oignon, des larmes coulaient de ses yeux.
Pendant que le poulet grésillait dans la poêle il y balança les oignons et les légumes. Il se servit un verre de vin qu'il but en surveillant la cuisson.
Son téléphone portable se mit à vibrer dans sa poche, il regarda l'écran c'était son supérieur qui l'appelait, Ray fut surpris c'est la première fois que Santenax téléphonait sur son portable.
Celui-ci lui dit qu'il voulait le voir demain à la première heure dans son bureau puis il raccrocha.
Ray dévorant ses ailes de poulet se posait tout un tas de questions sur cette convocation...
Une compilation de jazz tournait sur la platine , Miles Davis inondait l'appartement de ses sons graves et rythmés, Ray finissait son repas en silence.
Plus tard dans la soirée Ray le visage détendu en apparence dénué de tout soucis , un léger ronflement l'accompagnant, il bavait sur l'oreiller.
Au petit matin dans la cuisine, il se prépara un café bien serré pour être en forme afin d'affronter son supérieur.
Il prêta l'oreille, la radio retransmettait une conférence de presse qui retint toute l'attention de Ray, il s'agissait de la disparition inquiétante d'une jeune femme.
Ray reconnu la voix de son boss , l'assistance face à lui avait l'air plus nombreuse que d'habitude. Santenax commençait très tôt sa conférence de presse , ce n'était pas dans ses habitudes.
Ray alluma sa télé pour voir , la presse locale et nationale était présente, derrière la table autour de Santenax étaient assis le préfet et d'autres fonctionnaires.
Ray comprenait mieux son appel d'hier , il s'agissait d'une disparition qui datait déjà de plusieurs jours. Ce que Ray ne comprenait pas c'est pourquoi Santenax voulait le voir dans son bureau.
Ray arrêta de se prendre la tête en se posant des questions , il verrait bien en arrivant.
Arrive au commissariat Ray se dirigea directement vers le bureau de son supérieur, ilnlui dit bonjour en fermant la porte.
Santenax se lança dans une explication, il lui expliqua que les parents d'Amelie étaient des amis de longue date, qu'ils étaient très inquiet, la jeune femme était majeure mais tout l'entourage unanime disait qu'elle n'avait pas pour habitude de disparaître sans donner de nouvelles.
Santenax avait promis de s'en occuper personnellement, c'est pour cela qu'il lui confiait le soin d'enquêter sur cette disparition. Ray parcourut le bureau du boss d'un regard étonné il dit :
- d'accord chef !
Ray pensa qu'il se foutait dans la merde avec cette enquête, encore une fille de bonne famille qui a fabriqué je ne sais quoi et à qui il est arrivé quelque chose ou pas pour l'instant il allait voir ses collègues Blotin et Ginette pour les mettre au courant.
Santenax lui avait dit que tout les trois suffirait, que si besoin était il viendrait en renfort.
Pour l'instant la procédure consistait à visiter l'appartement d'Amelie et de relever tous les indices qui seraient utiles pour l'enquête. Les mains encombrées de cafés, Blotin entra dans le bureau et fit la distribution, Ginette dit :
- pour aujourd'hui je reste là , je prépare les dossiers et je ferais le lien.
- d'accord répondit Ray
- c'est parti ! gueula Blotin
Amelie habitait une petite résidence cossue, les gens qui habitaient là avaient oublié de fermer les portes à clé, à côté de l'appartement d'Amelie, quelqu'un faisait brailler la télé.
Le grand salon était impeccablement rangé et propre, ça se voyait que rien n'avait été touché depuis un bon moment.
Chaque objet était apparemment à sa place , Ray et Blotin éprouvaient une certaine gêne à fouiller cet appartement. Ce n'était pas comme un appart où avait eu lieu un crime et des bagarres.
Ray se dirigea en silence vers les fenêtres, il y passa un doigt sur le cadre , très peu de poussières.
Les détails se mettaient en place d'eux même, les photos de famille, les plantes vertes, les petits bibelots et un vieux bouquet de fleurs fanées.
Cela confortait Ray qu'elle était absente depuis un bon moment. Ils allaient fouiller les autres pièces dans l'espoir de trouver quelques indices.
Ray et Blotin retournèrent tout les tiroirs, ils fouillèrent tous les recoins toutes les boîtes, ils avaient trouvé un peu d'argent et surtout un carnet d'adresse, quelques bouteilles d'alcool étaient rangées soigneusement dans un placard au dessus de la chaîne hi-fi, table qui comportait un poste de télévision et un lecteur de dvd.
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