Tumgik
visionflou · 4 months
Text
Here we go again
Tumblr media
Critique de Comme un lundi, 2024, Ryo Takebayashi. Publié le 24 mai 2024.
Rébarbatif notamment depuis plusieurs années, le voyage temporel et notamment le concept de boucle temporel est représenté régulièrement au cinéma. Bercé par les codes donnés par Un jour sans fin, ce film japonais est une douce poésie comique dirigé par un symbole de pigeon. 
Vous n’allez pas être subjugué ou transformé pendant votre visionnage, car toutes les actions des personnages sont prévisibles et attendus, mais il se dégage une certaine douceur, vulnérabilité et camaraderie de ce petit groupe bloqué dans leurs bureaux. Le Japon est connu pour l’intensité de l’implication de ses travailleurs, menant fréquemment au karoshi (burnout). L’ambition de Takebayashi est ici de montrer un environnement étroit qui progressivement va s’ouvrir sur le monde, mais surtout sur les autres grâce à la boucle temporelle et la recherche de sa source. Comme un lundi est une expérience immersive dans les métiers de bureaux où la productivité prime sur la santé physique et mentale et où tout à chacun devrait faire attention aux détails.
0 notes
visionflou · 4 years
Text
Le regard délicieusement addictif de François Truffaut
Tumblr media
(Vrai) Découverte d’un des fondateurs du courant artistique de La nouvelle vague. Un courant dont j’ai entendu parlé à de nombreuses reprises et dont j’avais vu des extraits hors contextes ou pendant mes cours de français pour illustrer une idée. En regardant me faisant un marathon de quatre films du réalisateur, je suis entrée dans un monde plein de poésie, de lenteur, de passion et de noir et blanc. Mais pas que.
Tumblr media
                  Tirez sur le pianiste
1960. Noir et blanc. Charles Aznavour dans le rôle principal. Il incarne, Édouard, un ancien pianiste célèbre qui joue désormais dans un café de quartier. Son frère est recherché par des voyous et vient lui demander son aide, ce qui va alors emporter notre protagoniste dans une succession de problèmes. On suit les aléas de sa vie quotidienne : son passé  et sa carrière de pianiste déchu, son présent avec les femmes et ses problèmes d’argent.
L’une des premières scènes est gros plan sur Bobby Lapointe qui nous chante l’une de ses créations, ce qui nous emporte au milieu du Paris des années 60 et nous plongent dans une nostalgie que personnellement je n’ai même pas connu. Les personnages sont attachants car ils dégagent une bienveillance et Truffaut installe une certaine proximité entre eux et nous. Tout paraît avoir été pensé sur le moment : les costumes, les décors et même certains dialogues. Tout semble si simple et décontracté et capturé en toute simplicité par la caméra.
                 « On est 4 frangipus dans la famille. Que des mâles »
Néanmoins cette caméra suit les mouvements des personnages de manière amatrice. Il y a du mouvement, c’est instinctif, brut. Certaines scènes manquent de lumière, de visibilité, de clarté et nous empêchent de comprendre la scène. Et souvent l’image est approximative et le son inaudible voire désagréable. En contradiction avec la prise de sons en studio qui était à l’époque la manière traditionnelle de faire, les sons sont pris directement en prise de vues réelles. Ce qui occasionnent de nombreux dialogues inaudibles ou les sons parasites de l’extérieur prennent le dessus.
Un moment partagé entre des images et une histoire agréable où le rythme établie est démolie par certaines erreurs techniques qui nous sortent du film et lui font perdre sa magie initiale.
Tumblr media
                Jules et Jim
1962. Noir et blanc. Le Paris du début du siècle, juste avant la Première Guerre mondiale. Une histoire amicale, fusionnelle autour d’un couple d’amis Jules, autrichien et Jim, français. Ils sont artistes et sont inséparables.
Ils écrivent des poèmes. Ils sont inconstants en amour et tombent amoureux d’une nouvelle femme toutes les semaines. Ils font tout ensemble et partage une complicité étonnante. Catherine est une femme envoûtante, sûre de ce qu’elle veut et son charme a su charmer la douceur de Jules, qu’il va épouser par la suite.
Ils vont alors former un trio amicale fusionnelle. Jules et Catherine veulent se marier en Autriche, mais la guerre éclate et chacun des deux hommes doit combattre pour leur partie. Ils n’ont plus de nouvelles l’un de l’autre. Et vivent dans la peur de se tuer l’un l’autre.
Tumblr media
Décrire ce film est assez compliqué. Il vous plonge dans une histoire d’amour entre trois personnes. Il y a de la sincérité, de la poésie, de la séduction, de la bienveillance. Les acteurs nous amènent avec eux dans la valse de leur quotidien où se mêlent amour et amitié. Catherine, interprétée par Jeanne Moreau, est renversante. C’est une femme forte, indépendante, compliqué, qui se laisse guider par ses émotions et par ce que lui dictent son cœur. Elle incarne la liberté de penser, de réfléchir et d’agir. Les deux hommes de sa vie, lui vouent une vénération démentielle et acceptent ses caprices avec un consentement primitif. 
Tumblr media
Ce film est une ode à l’amour et suit le quotidien d’un trio facétieux. Pourtant certaines longueurs viennent nous sortir de cet état de plénitude sucré dans lequel nous plonge ce film. Si vous souhaitez découvrir un film qui vous redonne foi en la fidélité amicale et à l’inconstance du cœur, ce film est fait pour vous. Le passage de la guerre néanmoins vient rappeler que l’époque n’est pas uniquement teintée de passion et d’embrassades mais que la Première Guerre Mondiale a été un moment sombre de notre histoire et que même si elle n’a pas déchiré l’amitié de Jules et Jim, elle a déchiré des familles, des pays et a engendré de nombreuses destructions matérielles et humaines
Tumblr media
                Farhenheit 451
1966. Couleur. Dans une société dystopique où la connaissance est considérée comme un danger, les livres sont interdits. Le métier de Montag, pompier, consiste à les repérer et à les détruire par le feu.
7 ans après son premier long-métrage « Les 400 coups » , qui, selon la documentation à son sujet, possédait également de nombreuses erreurs techniques malgré sa grande réussite et renommée. Le réalisateur a délicieusement évolué, que ça soit au niveau de la technique, de la diffusion de ses oeuvres ou des détails accordés aux décors et à l’accessoirisation. Le tournage de Farhenheit 451 se déroule en Angleterre et la qualité visuelle et sonore est clairement supérieure à celle présentée lors de ses premiers films.
L’esthétique brûlante de modernisme
Les décors. Les costumes. Le design. Tout est absolument grandiose. On beurre d’envie de posséder l’hybride voiture-camion de la brigade. On veut copier l’intérieur de la maison de Montag car malgré une esthétique très années 70’s prononcée, la décoration et l’ambiance est égale aux tendances actuels dans le monde du design et de la décoration. Dans une époque où les fleurs et le bohème était de rigueur, où les postes de télévision étaient seulement cathodiques : Truffaut nous expose un intérieur vibrant, minimaliste, moderne et confortable. Il a un une télévision dans la quasi totalité des pièces de la maison et l’univers de sa femme est dirigé par cette télé, comme si son existence entière en dépendait.
Tumblr media
En arrière plan, durant les dix premières minutes du film, on observe un étonnant train aérien. Et c’est l’une des plus belles choses que j’ai vu dans un film. Des courbes gracieuses, vêtu de blanc, accroché à une structure de béton blanche également, se déplaçant à vive allure comme un OVNI. C’est d’ailleurs à l’intérieur de ce train que Montag va faire la rencontre d’une femme blonde qui lui posera plusieurs questions sur ses autodafés et sur son éventuel envie d’enfreindre la loi et d’en lire le contenu.
Tumblr media
Quelques années après la seconde guerre mondiale le totalitarisme et la terreur nazie inspire les méchants  d’une manière tout sauf subtil. Grands, blonds, impassibles. Les membres de la brigade ne donnent pas envie de les inviter chez nous pour faire griller des merguez autour d’un barbecue. Ils se ressemblent tous et n’ont l’air absolument pas enclins à réfléchir en dehors de la loi : sont-ils des suiveurs sans âme ou peuvent-ils réfléchir en dehors des requêtes qu’on leur ordonne ? On ressent ce totalitarisme sans livres encore plus lors de la visite de Montag dans une école, ici les élèves n’apprennent qu’une seule chose : compter. En effet, ils ne peuvent rien apprendre d’autres car apprendre la lecture reviendrait à lire des livres et donc à s’éduquer comme des hors la loi.  
On observe également la déconstruction de l’amour au sein d’un foyer car les convictions commencent doucement à s’effriter doucement. Montag rencontre à plusieurs reprises l’intrigante blonde, qui va le faire flancher du côté obscur et franchir le pas de la lecture d’un livre. Tandis que sa femme s’abrutit chaque jour devant la télévision, Montag s’instruit de plus en plus et veut étendre son érudition pour faire comprendre à ses semblables que les livres sont bénéfiques pour la société et arrêter de vivre dans l’ignorance. 
Tumblr media
D’une certaine manière ce film est une critique de la société : on ne sait que ce qu’on choisit de croire et ce que la société nous impose. Si on reste dans ce schéma on restera au même niveau et on ne pensera jamais en dehors du moule. Si on ne s’émancipe pas des codes, on devient alors quelqu’un de banal qui suit le mouvement sans se poser la question du bien et du mal.
Tumblr media
               La femme d’à côté
1981. Couleur. Dans un petit village de campagne, deux maisons se font face séparée par seulement quelques mètres. Dans l’une des maisons, la famille Coudray, voyant celle d’en face déménager, se demande qui va remplacer leurs anciens voisins. Par un (mal)heureux hasard, le couple déménageant en face ne sont pas complètement des inconnus. En effet, les deux membres du couple Bauchard (incarné par Fanny Ardent et Henri Garcin) sont connus du mari Coudray, enfin principalement la femme, qui est son ancienne compagne. Et vivre si près de son premier amour passionnelle va faire tourner la tête, hors-mariage, des deux tourtereaux.
Jour après jour, ils vont céder au plaisir des retrouvailles, s’aimant et se déchirant, vivant leur amour caché et bravant tous les interdits. Ils n’ont presque jamais de répit, car leurs habitats respectifs sont de l’autre côté de la rue. Leur ancienne histoire d'amour va se confronter à leur vie actuelle et ramener des problèmes et des nouvelles interrogations. Peut-on céder à la passion et faire comme si nos travers d’autan n’avaient jamais existé ?
Tumblr media
La subtilité de leur amour se dessine au fur et à mesure que le film avance et on tombe amoureux de leur amour, malgré le fait qu’ils abandonnent tout en faisant ça, tout ce qu’ils ont construit tombe dans une trappe temporelle, car quand ils sont ensemble, rien ne compte, excepté la passion. Pourtant, on se lasse un peu de cette idée peut-être trop simple, et ce qui nous faisait sourire au début, nous laisse indifférent, car le mimétisme scénaristique a été répété trop souvent sous nos yeux. 
L’amour est beau, mais leur amour est trop répétitif. Le film est agréable à regarder, mais la prévisibilité de nombreuses scènes et des choix des protagonistes nous laissent pensifs et l’on vient à se questionner sur notre patience, ou sur la réelle longueur d’une histoire passionnelle.
Tumblr media
Merci Truffaut d’avoir contribué à l’invention d'un genre cinématographique à contre-courant de ce qui se faisait dans l’Hollywood opulent des années 50. J’ai découvert grâce à quatre de ses films, l’intérêt grandissant et la place quasiment magistrale qu’il réservait au thème de l’amour. Revisiter le regard des hommes vis-à-vis de thèmes centraux dans nos vies, et les amener dans une « simplicité » remarquablement exécutée, quand il comprit enfin comment utiliser son matériel. 
Blague à part découvrir mes premiers films de la Nouvelle Vague (excepté le dernier) à travers ses yeux, fut une belle mise en bouche et je suis curieuse de me plonger dans le regard d’autres réalisateurs du même mouvement, afin de clarifier mon avis et d’étendre ma culture cinématographique.  
0 notes
visionflou · 4 years
Text
Laylow est aux commandes de la matrice Trinity
Tumblr media
Laylow - Trinity  
29 février. Sortie du dernier album du rappeur Laylow. Il nous livre un album complet où tous les morceaux se répondent pour nous offrir une douceur auditive, seulement accessibles pour les plus aguerris. Au sein d’un milieu devenu hyper compétitif, Laylow, qui fait partie de la scène du rap depuis 2013, s’impose avec un OVNI inclassable et majestueux. 
Un vaisseau spatial de 22 morceaux qui nous donnent le ton avec l’interlude de début Initialisation : « Bienvenue dans le programme Trinity. Veuillez composer votre code personnel à trois chiffres afin d'accéder à votre interface. Authentification en cours. Accès autorisé. Initialisation du programme Trinity ».
Tumblr media
L’univers et l’esthétique
La multiplicité de rappeurs et la quête de profits autour d’artistes aux talents éphémères ou mainstream, apporte souvent un manque de cohérence entre les paroles, les visuels au sein des clips musicaux mais surtout au niveau de la pochette.
Commençant d’abord par le nom de son album, Trinity, référence évidente à la protagoniste du même nom dans la trilogie Matrix. Laylow puisse ses inspirations au coeur de l’univers cyberpunk : genre SF très apparenté à la dystopie et à la hard science-fiction, mettant souvent en scène un futur proche, avec une société technologiquement avancée. Quelques exemples cinématographiques avec Metropolis (1), Blade Runner (2), Strange Days (3), Minority Report (4) et Total Recall (5)
Tumblr media
Les mondes cyber-punks sont empreints de violence et de pessimisme sur le futur : ils sont souvent lugubres, grinçants avec des personnages dépeints comme des antihéros désabusés, cyniques avançants seuls en quête de sens. Au coeur du genre, l'idée de la fusion de l'humain et du spirituel avec la machine, donnant ainsi naissance à des êtres hybrides, constitués de chair et de métal.
L’esthétique de sa pochette creuse ce concept : un visage humain qui semble mélangé à une machine qui est déjà positionné à l’intérieur de sa bouche et qui attaque désormais son visage. Sa bouche est ouverte, comme si elle criait : peut-être pour signifier des sentiments douloureux.
Les morceaux promotionnels continue de nous aiguiller sur l’esthétique voulue par l’artiste. On y dévoile la futur forme de l’album, sous forme de disquette dans Megatron, ainsi que son image principal : la bouche. 
Tumblr media
Dans Poizon, l’omniprésence de la technologie futuriste nous ancre encore plus dans son univers.    
Tumblr media
L’ esthétique cyberpunk a été judicieusement choisi car il sert le projet dans son fond alliant la complexité du fond avec l’étrangeté de la forme. De plus souvent l’univers cyperpunk est choisi comme un moyen pour critiquer une ou plusieurs facettes de la société.
Une plume percutante
Amour. Pessimisme. Technologie. Héros solitaire. Coeur brisé. Les paroles des morceaux sont délicieusement posés sur des prods électriques, et l’hyper utilisation d’auto-tune et de modificateurs vocaux finit de l’ancrer dans l’imagerie mi homme - mi robot. Il adapte d’ailleurs son rythme phrasé afin de s’adapter à cet excès d’auto-tune afin que les deux se complètent.
S.Pri Noir. Jok’air. Alpha Wann. Lomepal. Wit. Il a invité dans sa matrice, 5 rappeurs afin de l’aider à retrouver son chemin. Ce qui est étonnant c’est que là où son univers est tellement tranché qu’un nouvel arrivant pourrait nous faire sortir de la bulle dans laquelle il nous a enfermé, les featuring paraissent tellement naturels que cela en devient déconcertant. Ses invités servent son projet et, le temps d’un couplet, apportent une respiration à l’ambiance déchainée et mélancolique de Laylow.
Ce qui nous enchante c’est aussi l’histoire dépeinte tout au long de l’album. Trinity est un programme dont Laylow va finir par tomber amoureux. Il nous décrit alors son périple en tant qu'héros solitaire en quête de rédemption personnel mais également de réponses à son coeur brisé.Les skits permettent notamment une respiration importante. Un skit est une forme de sketch, moment parlé, qu’on trouve entre les morceaux pour marquer une pause ou bien incrusté dedans. Il s’en sert comme de passerelles entre les différents tracks de Trinity.
Dans ses EP précédents, le thème hybride s’installait progressivement au fur et à mesure des morceaux, comme si RAW et RAW2 n’étaient qu’une mise en bouche crescendo avant la concrétisation que symbolise Trinity.
Tumblr media
Un projet complet, qui s’écoute dans l’ordre
L’histoire du projet nous fait questionner le concept de réalité. Trinity est un programme de stimulations émotionnels. Mais au fur et à mesure de notre écoute, elle se personnifie, et on se met à questionner la barrière entre réalité et simulation.
Les projets de rap et de musique, en général, ont des similitudes dans les morceaux ou dans les thèmes traités qui permettent de regrouper le tout dans un album. Ici pour comprendre l’histoire qui nous est raconté, il est nécessaire d’écouter le dans l’ordre dans lequel il nous est presenté.
On distingue trois types de morceaux différents, si on évince les interludes qui, elles, nous donnent des indices sur l’avancée de l’état émotionnel de Laylow et s'il est, oui ou non, dans la réalité.
Tumblr media
Les thèmes du projet restent néanmoins des thèmes récurrents dans le milieu du rap : amour, pessimisme, héros solitaire, coeur brisé, vices, inégalités, argent.
Mais ce projet doit s’écouter et se comprendre comme un refus des codes actuels de la musique et en particulier du rap : il s’affranchit des règles, les déconstruit afin de mieux les reconstruire  sous nos yeux. Il nous diffuse sa vision de la musique, et aussi de la société.
Tumblr media
La personnification
Trinity est-elle réelle ? C’est l’une des questions principales que nous voulons élucider en écoutant le projet. Les interludes ainsi que certaines intros et outros nous aident à cerner cette Trinity.
Trinity est un logiciel d’intelligence artificiel plus développé : elle recrée les émotions perdues à cause d'une société devenue trop lisse malgré ses nombreux défauts. Ici il faut se concentrer sur les émotions, car elles occupent un thème central du projet.
Le 1er morceau Inititialisation nous confronte à une voix robotique féminine qui nous souhaite la « bienvenue dans le programme Trinity » puis dans l’outro du 3ème morceau Dehors dans la night, elle enclenche « un programme d’entrainement » face à la mélancolie du morceau précédant, comme le ferait une intelligence artificiel, elle décrypte les sentiments et s’adapte aux besoins de son utilisateur.
Son projet portant le nom de Trinity est-ce le logiciel qui est personnifié ou le projet tout entier ? Trinity, en simulant une relation amoureuse, permet à Laylow l’exploration de l’ensemble de ses émotions. Il nous déroule  le tapis vert fluo liant fond et forme, pour notre plus grand plaisir. Dans l’un des clips promotionnels, TrinityVille, on y rencontre pour la première fois Trinity (ou l’image dont Laylow la perçoit). Mais pendant le morceau elle disparait comme le ferait un glitch ou un bug informatique puis réapparait dans la scène suivante juste avant de re-disparaître encore.
Tumblr media
Pour conclure
A travers une esthétique millimétré, Trinity se place comme une étonnante nouveauté. Cependant la nouveauté peut-être controversé si l’on ne prend pas le temps de l’apprécier : entrez dans sa matrice, écoutez ses émotions et concentrez vous sur la musique. C’est dans cette simplicité d’esprit qu’il faut écouter cet album. Trinity est une oeuvre d’art, que vous l’aimiez ou non.
Sources pour termes techniques
Wikipédia, Actus SF,  SURL, Rap Genius
0 notes
visionflou · 4 years
Text
Shutter Island
Un « classique » en matière de thriller psychologique, réalisé par Martin Scorcese. L’ayant déjà vu, l’intrigue ne m’est pas inconnue et le revoir avec un oeil neuf me permet d’affiner mon avis sur ce film.
Tumblr media
Les couleurs de la pellicule d’un film ont leur importance sur la « chaleur » voulue par le réalisateur. La pellicule de cette histoire est dominée par des couleurs froides, le vert et le bleu notamment. Le vert est omniprésent pendant toute la narration, mais des flashbacks viennent s’entrecouper à l’histoire initiale : la pellicule devient alors bleutée.
Alternance et contraste
1954. La première scène du film est sur un ferry où nous rencontrons les personnages principaux. Deux inspecteurs, Teddy Daniels (Leonardo di Caprio) et Chuck Aule (Mark Ruffalo) ont été appelés suite à la disparition d’une patiente, jugée comme extrêmement dangereuse. Ils n’ont pourtant jamais travaillé ensemble. Rachel Solendo est le nom de la patiente disparue. Le Docteur Cawley leur informe que c’est une veuve de guerre qui a noyé ses 3 enfants. Et elle vit dans un déni profond. Le seul indice est un morceau de papier ou est écrit « La loi de 4. Qui est 67 ? ».
La trame policière est fréquemment interrompues par des bribes de souvenirs de Daniels et nous permettent de dessiner peu à peu son passé : sa femme est décédé suite à un incendie déclenché par un certain Andrew Laeddis, 2 ans auparavant.
Tumblr media
Pendant la fouille de l’île, une tempête se déclenche et les 2 compères se réfugient dans un caveau familiale situé dans le cimetière de l’asile. Daniels fait alors part de ses inquiétudes au sujet de l’asile : il y soupçonne la pratique de la lobotomisation sur les patients. Peu après et profitant des conditions climatiques, Daniels et Chuck se dirigent vers le bloc et vont finir par se séparer. Daniels va faire deux rencontres qui va semer le doute au coeur de ses certitudes : « Quand on vous déclare fou, tout ce qu’on fait tient de cette folie »
Toutes ses interactions futures à celle qui a eu dans le bloc C, le fera profondément douter de sa présence ici. Il essaie de s’échapper, se croyant alors au milieu d’un guet-à-pent, qui vise à lui faire croire qu’il est fou, brouillant ainsi ses propres certitudes.
Le phare, symbole de la lumière
Son arrivée au phare (qui l’a tant fasciné depuis le début) va marquer le dénouement de l’histoire.
Un phare éclaire les bateaux dans la nuit, afin qu’il ne se heurte pas aux rivages. Ici on peut clairement comprendre la métaphore, qui va éclairer ses incertitudes au milieu du brouillard. En effet depuis le début du film, Daniels est sujet à de violentes migraines, qui le contraigne à s’allonger régulièrement, ce qui le fait replonger dans son passé (les fameux flashbacks).
Shutter Island reste un thriller policier et psychologique, où on observe les rouages d’une enquête banale où les nouvelles pistes se succèdent et s’étoffent les unes entremêlés aux autres. Nous devons organiser un véritable ping-pong mental pour essayer de comprendre qui est la victime de l’histoire.
Tumblr media
(spoiler) De la bienveillance au milieu de la folie
Au fur et à mesure de la narration on observe que Teddy Daniels n’est jamais complètement seul : il y a toujours plusieurs personnes avec lui pour qu’il soit en « sécurité ». A partir du moment où il va commencer à douter et chercher la vérité, il va devenir un danger pour lui même mais aussi pour les autres. Des conseils et des indices sont prodigués à Daniels tout au long du film.
Que ce soit la vision de sa femme dans ses souvenirs : « tu es bloqué, tu ne peux plus partir, tu aurais du me sauver », le Dr Crawley : « refus d’admettre la gravité de ses actes » ou encore l’une des patientes interrogés qui inscrivit « Run » sur son calepin. Lors de sa visite dans le bloc C, George Noyde lui disait « tu es un rat dans un laboratoire », « tu n’auras jamais la vérité et la peau de Laeddis, tu ne peux pas avoir les deux ».
Une fois à l’intérieur du phare son « partenaire » lui révèle que Teddy Daniels est un anagramme d’Andrew Laeddis et que c’est lui le 67ème patient.Chuck Naule est son psychiatre depuis 2 ans. Pour lui éviter la lobotomisation, on lui a laissé vivre son fantasme : il est un gentil Marshall venu sauver une patiente perdue. Alors qu’en réalité le but était qu’il se sauve lui même. Le Dr Cawley lui montre alors les photos de ses enfants tués par sa femme, et ses souvenirs remontent. Malheureusement il a échoué l’expérience, et après 2 ans d’essais, il régresse toujours et revit le même schéma utopique encore et encore. Il va donc se faire lobotomiser pour ne plus représenter une menace.
La dernière phrase du film, prononcé par Daniels, laisse songeur sur sa réalité : « Qu’est ce qui serait pire : vivre comme un monstre ou mourir comme un homme bien ? » La question nous brûle les lèvres : Revit-il encore le même schéma ou préfère t-il se faire lobotomiser pour oublier ses crimes ? (fin spoiler)
Tumblr media
Un thriller psychologique sombre, qui nous tient en haleine jusqu’à la fin. Un jeu d’acteur des plus justes pour Leonardo di Caprio qui joue un double rôle. Mais également un questionnement sur notre notion de bien et de mal, et des limites que nous nous fixons face à la folie humaine.
0 notes
visionflou · 4 years
Text
L’accusé
Tumblr media
Thriller. Réalisé par Oriol Paulo. Produit par Netflix. 2016 Ce film est caché au milieu de la multiplicité de choix de la plateforme et c’est une belle surprise.
Les images sont belles. Le directeur de la photographie nous montre la complexité de sa vision et nous met en alerte quasi constante. Le style est vif, coupant, comme la lame d’un couteau, comme sa narration dynamique. Les plans s’enchainent parfaitement, comme si c’était écrit depuis le début, que les images étaient faites pour être vues ainsi.
Nous arrivons dans un bel appartement.  Nous sommes face à un homme d’une trentaine d’année portant une chemise bien repassée. Quelqu’un sonne à la porte : c’est une femme quinquagénaire aux cheveux blond platine. Grâce à peu d’indices nous comprenons que la femme est avocate et que le jeune homme est accablée du meurtre d’une femme.
Elle est affirmée et veux plus de détails afin d’éviter la prison à son client. Elle veux tous les détails. On ne bouge pas de la pièce, excepté pour se plonger dans l’histoire et savoir ce qu’il s’est réellement passé : innocent ou coupable ?
Tumblr media
L’histoire racontée par Adrian Doria
Adrian Doria est une victime. Laura était sa maîtresse. Laura est la femme assassinée. Mais il ne se souvient de rien. Pourtant quelques semaine avant l’incident, Laura et lui se sont échappés dans un chalet en pleine nature. Sur le chemin du retour, une biche surgit et leur voiture, ainsi que celle en face ont un accident. La voiture en face s’est pris un arbre et son jeune conducteur est mort. Aucun d’eux ne veux risquer d’appeler la police et de révéler au grand jour leurs tromperies. Ils se débrouillent pour tout camoufler et une fois cet incident clos, décide de ne plus se fréquenter.
Le jour de l’assassinat de Laura, celle-ci le contacte car on essaye de la faire chanter vis-à-vis de cette nuit là. Ils doivent se rendre dans une chambre d’hôtel et payer le mystérieux individu en échange de son silence. Une fois sur place, il est frappé par derrière, s’évanouit et à son réveil, Laura est morte.
Tumblr media
L’histoire questionnée par Virginia Goodman
Virginia Goodman écoute. Elle pose des questions, demande des précisions. Remet en question certains moments du récit. Se souvient-il d’avoir vu des indices sur son maitre chanteur ? Les parents du jeune homme décédé ce sont manifestés ? Regrette t-il ses actions ?
Elle répète régulièrement la même phrase « Les détails, faites attention aux détails ! ». Elle pose des questions, elle fait son boulot, mais elle prend cela comme un jeu : « Vous voulez jouer ? Jouons ! »
Tumblr media
L’histoire voulue par Tomas Garrido
La colère d’un père face à la perte de son enfant et son envie de chercher la vérité. Tomas Garrido fait partie de l’histoire car il est omniprésent dans la vie d’Adrian, persuadé qu’il a tué son fils ou qu’il sait quelque chose. Cet homme désespéré harcèle Adrian et frôle la folie. Mais est ce réellement de la folie ou s’approche t-il de la vérité ?
Le verdict
Le film porte bien son nom : L’accusé. La pellicule est relativement sombre, beaucoup de couleurs froides, notamment quand est plongé dans son passé. Elle redevient plus lumineuse quand on est de nouveau dans le présent.
Ce thriller espagnol est bien réalisé, bien ficelé, et la fin nous fidélise et nous conforte dans l’idée que nous venons d'apprécier un divertissant de bonne qualité. Même si je l’ai trouvé légèrement trop prévisible à mon goût.
0 notes
visionflou · 5 years
Text
Museo del Prado
Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media
0 notes
visionflou · 5 years
Text
Le traitre
Tumblr media
Famiglia, drogue, argent. 2019. Sortie d’un énième film traitant de mafieux, mais qui vient démanteler l’idée que l’on pourrait avoir de ces barons de la drogue (tiré d’une histoire vraie et réalisé par Marco Bellochio). Un mélange entre l’histoire visuelle crée par le réalisateur et des images d’archives.
Le générique nous donne le ton : nous sommes dans une réunion des grands noms du milieu où se mélangent les costumes 3 pièces et les robes de grand créateurs agrémentés de flutes de champagne. Un photographe veux prendre en photo les chefs de cette belle famille. Le nom des acteurs apparaît à chaque flash de l’appareil photo et permet de savoir -avant de débuter pleinement le film- de situer les personnages principaux.
Ce film se décrirait plutôt comme une ambiance globale, un état d’esprit. La musique nous rappelle celle des comédies des années 50, elle suit les émotions des personnages de manière démesurée (joie, tristesse, meurtre…). Les transitions entre deux scènes sont vives et tranchantes : on peut passer de l’assassinat d’un mafieux au baptême d’un bébé dans une normalité déconcertante. On suit l’histoire et la déchéance que va subir Tomaso : ses coups durs, ses coups bas et ses pertes au sein de sa propre famiglia. Il va se faire arrêter par les fédéraux (aux vues de ses activités peu légales) et va tenter de se sauver en dénoncer la totalité de la Cosa Nostra.
Tumblr media
Certaines scènes du film sont extrêmement marquantes.
Afin de faire avouer Tomaso, la police ainsi que les fédéraux nous montre rapidement quelques techniques relativement violentes avant de le faire avouer. Rien ne va fonctionner, tout cela se passant sur fond de musique classique. Solution ultime trouvé : prendre deux hélicoptères, d’un côté Tomaso et dans l’hélicoptère juste en face sa femme tenu par les bras, criant et pleurant. Le contraste entre la violence généré par l’éventualité d’une mort de sa femme et la musique entraînante est puissant et va faire glisser la suite du film vers les aveux du « chef des deux mondes ».
Le monologue de la soeur de Tomaso est court mais intense. Elle le renie après l’assassinat de son mari, qui a été tué après les aveux de celui-ci.Son visage est mi éclairé par la lumière du soleil et mi tapi dans l’ombre, dans la pièce où le corps de son mari est exposé. Ses yeux brillent de colère, elle parle un italien vif tranchant, elle est haletante. La caméra effectue un gros plan fixe sur son visage et on arrive pendant quelques secondes à capter toute la puissance de la colère de cette femme qui vient de perdre son mari. Mais si nous lisons entre les lignes : cette femme représente toute la colère de la Cosa Nostra.
La scène du tribunal (après les accusations de Tomaso) où l’on rencontre pour une seconde fois (hors le générique) tous les membres de la famiglia est très intense. Chaque grande famille a son chef ainsi que ses hommes de main dans des cellules où ils peuvent observer les chefs d’accusations lancés à leur égard, sans provoquer de débordements. Au moment de l’entrée de Tomaso dans le tribunal, les hommes sont silencieux, la caméra les filme un à un, parqués dans leurs « cages » et au moment ou le traître s’assoit c’est une effusion de cris et d’insultes à son égard. Quand le juge arrive enfin à les calmer, les femmes des membres de la famille arrivent sur le balcon des spectateurs et renchérissent sur leur colère et leur déception. L’un des piliers de leur communauté n’a pas hésité à les trahir et la confiance n’existera plus.
Tumblr media
Ce film ne sublime pas la mafia, il la dépeint simplement et nous montre que tout peut s’écrouler en un instant, et que l’on ne peut faire confiance à personne, même au sein de l’une de plus puissantes organisations du monde comme la Cosa Nostra.
0 notes
visionflou · 5 years
Text
1917
Tumblr media
Le thème de la guerre, est récurrent au cinéma car il dépeint une époque vécu où se mêlaient violence, pouvoir, stratégie et morts. 1917 nous plonge au coeur de la Première Guerre Mondiale.
Le film de 2019 démarre sur les chapeaux de roues avec une quête simple paraissant impossible mais qui doit être accomplit dans un laps de temps extrêmement court. Nous suivons donc la ballade d’un duo de jeunes soldats sur un ton joyeux, en extrême contraste avec les paysages sordides jonchés de cadavres et de carcasses, où toute formes de faune et de flore ont totalement disparus. Ce contraste  fonctionne extrêmement bien et on oublie presque que les atrocités qui nous sont montrés ne sont pas directement le fruit de l’imagination du réalisateur (Sam Mendes) mais se base fortement sur un passé historique.
Les décors sont d’un affolant réalisme et vont sans cesse nous surprendre dans la finesse des détails et dans le réalisme des scènes. Ces décors nous plonge dans un univers que je n’ai jamais connu et pourtant j’ai l’impression de voir une retranscription quasiment parfaite d’une période de tension, de violence et de cruauté. Les décors dans les ruines d’Ecroust sont d’un niveau nettement inférieur à l’ensemble du film et vient ralentir le rythme déjà établi ce qui est dommage : le jeu de lumières est mal exécuté et on sent derrière la caméra les ingénieurs lumières en sueur, en train d’effectuer un ballet expérimenté pour essayer de nous donner en vain une once de réalisme.
Tumblr media
L’acteur principal est charismatique et attachant, et nous amène avec lui dans sa quête de survie, au milieu d’un quasi No Man’s Land.
Le casting est évolutif et nous laisse découvrir de belles surprises sur le trajet que doit accomplir nos héros. Ces acteurs -déjà connu du grand public- ne font pas de longues apparitions, mais cette durée quasiment expéditive nous réjouis.
On ne peut évidemment pas parler de ce film sans parler de l’une de ses prouesses techniques qui lui ajoute un charme déconcertant : les plans séquences. Nous pourrions quasiment parler de chef d’oeuvre à ce niveau d’exécution.
Les transitions sont fluides, l’absence de transition et même de fondu d’une scène a l’autre amène de la grandeur et nous plonge pleinement au cœur de cette guerre. 
Tumblr media
Les seules petits défauts à mon humble avis sont globalement toutes les scènes dans la ville d’Ecroust qui viennent ralentir le film : la rencontre avec la personne française ou les quelques coups lancés entre quelques soldats ennemis. Les décors et le scénario à ce moment là sont redescendus mais ne nous empêche pas de replonger directement dedans une fois le rythme retrouvé. Il y également et, malheureusement, une certaine prévisibilité dans la plupart des enchaînements et des actions. La musique est un indicateur essentielle au coeur de ce constat car elle suit les émotions du personnage principale et son intensification nous laisse présager de l’arrivée imminent d’un danger ou d’un bouleversement. Pour finir je conclurais sur la beauté et la qualité technique : l’enchaînement de l’action et l'élégance des visuels que nous offre le directeur de la photographie Roger Deakins est l’un des atouts majeurs de ce film, qu’il est primordiale d’aller voir au cinéma pour en savourer toutes les subtilités.
0 notes
visionflou · 5 years
Text
Chema Madoz
Tumblr media
Madrid // 2019 Ballade dans le Jardin Botanique, au coeur de la ville. Le pavillon Villanueva est connu pour ses expositions éphémères sur quelques semaines qui mettent en avant des artistes, photographes, sculpteurs… très souvent natifs du pays ou d’origine hispanique. L’exposition regroupe 60 photographies et s’intitule « La nature des choses ». Tout est si simple, et tout est si intense. Aucune couleur, tout est traité dans un noir et blanc profond.
Tumblr media
Chema Madoz met en scène des objets du quotidien et les détourne avec intelligence, comme si ce qu’il prenait en photo était un pur produit de son environnement. Il n’y aucun cartels explicatifs. Chacun peut se faire sa propre interprétation, mais la disposition nous laisse à penser qu’il réfléchit aux idées d’ouverture, de liberté, de sensualité, de contraste entre la nature et la consommation. Les deux salles qui lui sont dédiés sont remplis d’une atmosphère paisible et naviguer entre tous ses clichés est un plaisir. 
Tandis que certaines photographies capturent tout en douceur la poésie du quotidien, d’autres se veulent plus absurde et il met en scène des choses qui sont aprioris incompatibles (ex : un rideau qui s’ouvre sur la nature ou un cheval qui s’étouffe dans des fleurs). Ce surréalisme relie souvent les mêmes thèmes, où la nature prédomine, même elle peut émerger là où on ne l’attend pas.
Tumblr media
Plusieurs de ses clichés représente l’idée que chacun et chacune d’entre nous laisse une trace de notre passage sur Terre. Il représente alors cette trace en mélangeant des éléments urbains dans un milieu naturel comme si les deux cohabitaient déjà depuis longtemps.
La simplicité et la naïveté émane des rendus de Chema Madoz, et certains de ces formats impressionnants finissent de nous éblouir, dans un merveilleux noir et blanc.
Tumblr media
0 notes
visionflou · 5 years
Text
Martin Eden
Tumblr media
Voir un film sans avoir lu le livre est un affront pour certains, mais reste une manière pour d’autres de découvrir une belle histoire. Ma seule connaissance du personnage résidait dans le titre du même nom de Nekfeu, dans son album Feu. Je découvre avec des étoiles pleins les yeux le film de Pietro Marcello.
Une étrange ressemblance avec les aspirations du personnages de Bel-Ami, la volonté de vouloir monter l’échelle sociale pour s’élever en société. Mais ici Martin Eden ne cherche pas à gravir les échelons par le biais de sa sexualité mais par son élévation personnel : il va s’instruire par la lecture, enrichir son vocabulaire, comprendre les codes qui lui sont étrangers. Tout cela possède évidemment son déclencheur : une femme. Une femme dont il est tombé immédiatement amoureux et veut être digne de son rang. Le film peut déstabiliser car il mélange des images d’archives (comme si elle faisait partie intégrante du film) et des images se voulant d’époque mais qui paraissent fausses. Plus on s’engouffre dans le film et plus on oublie ces changements et tout nous aurait filmé à la même époque (début du XXème siècle). 
Le personnage principal, interprété par Luca Marinelli, est attachant par sa curiosité, déstabilisant par son sourire, travailleur et acharné comme un ouvrier, sans jamais perdre la volonté qui l’anime depuis le début. En effet, il aspire à écrire et donc à devenir écrivain. Après ses « études » en autodidacte, il s’exile dans la campagne italienne afin de se retrouver avec lui-même et son écriture et son acharnement est agréablement enviable.
Tumblr media
Ce film est un petit moment de bonheur à regarder, car il mélange la poésie de l’italien, les doutes, les joies et les peurs d’un personnage foncièrement optimiste, mais avant et surtout une belle histoire d’amour. Le seul défaut du film est la mollesse du personnage féminin, la femme qui fait basculé la vie de Martin : Ruth. On observe l’hyper-activité et l’envie du jeune homme de se hisser vers un monde dont il ne connaît rien, et on est face à une femme, certes d’une fidélité à toute épreuve, mais d’un manque de charisme absolu. Elle est belle, blonde, mais son jeu d’acteur est sur une fréquence différente de celle de son partenaire. Sa beauté ne suffit donc pas à en faire un personnage attachant, auquel on pourrait éventuellement s’identifier. Un énorme contraste avec l’acteur principal qui tire le film vers le bas. Il y a également une volonté politique dans ce film, qui créera des tensions entre divers personnages : Martin est socialiste tandis que Ruth et sa famille sont d’une extrême droite rigide, étroitement lié à leurs situations sociales respectives.
Ce film est long à démarrer, mais après avoir capté la volonté du réalisateur à nous montrer l’histoire d’un homme fictif résolu à changer de vie, au milieu d’un monde impitoyable qui ne l’attend pas, et ce malgré une histoire d’amour quasiment impossible sur le papier, on en ressort pensif, en nous demandant si le succès fait le bonheur ? Où si sa quête de pouvoir n’était en réalité qu’un mécanisme pour se plaire à lui même ?
0 notes