Tumgik
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Bienvenue !
Bienvenue dans cette version immersive dans la Maison. Que vous ayez lu l’histoire publiée ou non, cette expérience tentera de vous faire vivre de l’intérieur les aventures des personnages. Chacun de vos choix orientera la narration vers une nouvelle direction, et bien évidemment il n’y a pas de mauvaise réponse, seulement des issues différentes.
!!! : Si vous êtes sur mobile, sachez qu’il n’y a pas la possibilité de n’afficher qu’un billet par page, donc scrollez lentement si vous voulez éviter le spoil !
Quelques précisions tout de même. Tout d’abord, le livre était découpé en douze mois, ce qui n’est plus le cas ici ; l’histoire s’étale toujours sur une année, mais les choix arriveront de façon irrégulière. Ensuite, pour un souci au niveaux des choix, les personnages sont nommées par une initiale ; notez juste qui est qui et tout ira très bien [grand sourire].
Ensuite, sachez que la version de ce Tumblr est loin d’être définitive : des idées de contenu supplémentaire sont déjà en préparation - d’où la présence volontaire de certaines pages “à suivre…” hihihi. D’ailleurs, si à un moment l’accès à cette page est bloquée par un mot de passe, c’est bon signe ! : c’est que je suis en train d’ajouter diverses choses par-ci par-là.
Enfin, pour celleux qui n’ont pas lu le livre : rassurez-vous, cette immersion ne vous gâchera pas le plaisir papier, puisque le livre contient de nombreux passages qui n’apparaîtront dans aucune des histoires possibles.
Sur ce, bonnes lectures !
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Sensualité matinale des corps nus qui se réveillent, enlacés depuis le début de la nuit. Sentir l’autre contre soi, sentir sa chaleur, sentir son cœur qui bat, sentir son désir et ses mains qui descendent toujours plus bas. Balade hasardeuse dont le chemin est à découvrir, mais le lieu à atteindre ne fait aucun doute. Bifurcations par-ci par-là, retournements de situations et de corps : être tantôt dessus, tantôt dessous, tantôt à l’horizontale, tantôt contre le mur. Tourniquet des positions, tout tourne vite, si vite. Faire l’amour à trois cent soixante degrés, c’est chaud, c’est très chaud. Il va encore falloir changer les draps.
L’été touche lentement mais sûrement à sa fin : les journées se font plus clémentes, les soirées se font plus douces ; le monde reprend le temps de respirer. Dans le jardin, le vent s’invite à nouveau pour jouer avec les feuilles des arbres, leur souffler que leur fin est proche. Pourtant, sur les transats, avec un mojito à portée de lèvres, l’humeur est loin d’être au déclin. La dolce vita, sans souci non. « Je peux te poser une question ? », ou peut-être que si. « Est-ce que tu as vraiment apprécié Tokyo ? Ou c’était juste pour me faire plaisir ? J’ai l’impression que tu as fait ça pour me faire plaisir. », mais qu’est-ce tu racontes encore ?
Rassurer.
Être honnête.
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« … Je te rends ta liberté. Pars, sans te soucier de moi, car tu as besoin de partir, toujours et encore, et je ne veux pas être là pour t’enchaîner. J’ai fait de la Maison une prison, je m’en rends compte à présent. Pars, reviens si tu veux mais ne reviens pas pour moi, ou pour quelconque raison qui t’empêcherait de vivre le grand voyage dont tu as toujours rêvé. »
Quel beau solstice que celui de l'hiver. Il y aura toujours des gens pour dire que l'hiver c'est la mort, le sommeil éternel de la nature, l'attente de la renaissance. Pour ceux qui vivent vraiment ce qu'est novembre, décembre est tout sauf la mort. Décembre c'est la paix, la liberté, l'enfance ; c'est le sapin et le calendrier de l'Avent, c'est accueillir les personnes que l'on aime et pardonner celles que l'on n'aime pas ; c'est les journées à contempler les flocons au coin du feu. L'hiver, c'est vivre dans l'insouciance, dans l'innocence retrouvée. Vivre dans le calme jusqu'au matin où « Oh mon dieu viens voir ! Regarde comment il a neigé cette nuit ! », et en ouvrant les volets il y a du blanc à perte de vue, avoir la certitude que tout ira mieux.
Pas de discours inutiles, pas d’émotions superflues : les choses se passent toujours comme elles sont censées se passer. Pas de nostalgie au coin du feu à se raconter les meilleurs souvenirs, pas de dernière dispute qui viendrait tous les entacher. Il y a eu des hauts et des bas, une apogée et un fond très profond : c’est la vie. Aujourd’hui tout va bien, l’hiver a ramené la clarté et la paix. Un long et dernier baiser est échangé, et la porte de la Maison se ferme entre les deux âmes. Sans se retourner, l'oiseau prend son envol, ne laissant dans son sillage que les traces des roues d'une valise. Et soudain, coup de théâtre, l'oiseau hésite et sprinte vers le nid.
« Un dernier baiser. Merci, merci de me laisser partir. »
Il pleut des flocons sur la ville, il neige des larmes dans leurs yeux.
« Je reviendrai. »
Les murs ont des oreilles. Ils entendent tout, et retiennent tout. Si on pouvait écouter les murs murmurer, on saurait qu'ils racontent notre histoire, de nos souvenirs les plus mémorables à tous ceux que l'on a oubliés. Le feu qui crépite est la seule mélodie ce soir, et c'est la meilleure pour entendre les murs. Dans le silence de cette fin d'année, la Maison se remémore aventures et anecdotes. La cuisine expire un nuage de sucre glace, tandis que le chambre frissonne encore du plaisir de toutes les premières fois. Le salon retentit encore des échos du piano, et la salle de bains transpire les émotions les plus intenses. ''Quelle année n'empêche ! Douze mois intenses hein. C'est un beau nombre, douze, mais pourquoi douze et pas deux ou cent cinquante ?'', sera la pensée de conclusion avant que l'horloge n'ait le dernier mot. Sous les douze coups de minuit, la Maison tremble de tout son être, exulte de plaisir. Tout va bien. Tout ira bien. Cette nouvelle année sera exceptionnelle. Vite, mon portable.
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« … C’est moi qui vais partir. La Maison a sauvé mon existence de tant de façons imaginables, et tu as redonné une confiance en moi que je n’avais pas eue depuis des années. Mais aujourd’hui, je peux prendre mon envol et quitter ce lieu qui compte plus pour toi que pour moi. »
Quel beau solstice que celui de l'hiver. Il y aura toujours des gens pour dire que l'hiver c'est la mort, le sommeil éternel de la nature, l'attente de la renaissance. Pour ceux qui vivent vraiment ce qu'est novembre, décembre est tout sauf la mort. Décembre c'est la paix, la liberté, l'enfance ; c'est le sapin et le calendrier de l'Avent, c'est accueillir les personnes que l'on aime et pardonner celles que l'on n'aime pas ; c'est les journées à contempler les flocons au coin du feu. L'hiver, c'est vivre dans l'insouciance, dans l'innocence retrouvée. Vivre dans le calme jusqu'au matin où « Oh mon dieu viens voir ! Regarde comment il a neigé cette nuit ! », et en ouvrant les volets il y a du blanc à perte de vue, avoir la certitude que tout ira mieux.
Pas de discours inutiles, pas d’émotions superflues : les choses se passent toujours comme elles sont censées se passer. Pas de nostalgie au coin du feu à se raconter les meilleurs souvenirs, pas de dernière dispute qui viendrait tous les entacher. Il y a eu des hauts et des bas, une apogée et un fond très profond : c’est la vie. Aujourd’hui tout va bien, l’hiver a ramené la clarté et la paix. Un long et dernier baiser est échangé, et la porte de la Maison se ferme entre les deux âmes. Sans se retourner, l'oiseau prend son envol, ne laissant dans son sillage que les traces des roues d'une valise. Et soudain, coup de théâtre, l'oiseau hésite et sprinte vers le nid.
« Un dernier baiser. Merci, merci de m’avoir permis de vivre tout ça. »
Il pleut des flocons sur la ville, il neige des larmes dans leurs yeux.
« Je ne t’oublierai jamais. »
L'air pur remplit mes poumons. Je suis une personne neuve. Le plus beau des rêves ne pouvait pas être réalité, mais faisons comme si nous allions nous retrouver, un jour, toi et moi, sur un quai de gare. Après tout, nous sommes des trains, nous filons à travers le monde à pleine vitesse, ne faisant que de rares arrêts, transportant une foule de bagages. Nous sommes des trains et l'humanité a pris forme dans une gare : chaque jour, de nouveaux trains sont fabriqués chaque jour, d'autres sont mis hors service, et on en répare certains quand ils sont cassés – comme des humains. Les trains sont prévus pour aller en ligne droite, mais parfois ils déraillent, prennent du retard, n'arrivent jamais à destination – comme des humains. Professeur, est-ce que nous sommes dans une gare ? Bien sûr, nous sommes toujours dans une gare. Nous sommes toujours en train d'attendre notre prochaine destination, d'ailleurs on dit bien ''en train de'', le train est l'unique modèle de mouvement et d'action. Parce que tout s'est toujours passé et se passera toujours dans une gare. Les arrivées, les départs, les joies, les peines, les premiers et derniers regards. Les espoirs et les promesses, et les déchirures. Tout. Tout se passe dans une gare et c’est pour ça que j’attends le prochain train qui filera vite, vite vers l’avant, vite pour essayer de faire remonter le temps. Jusqu'à retrouver les racines de l'arbre de ma première cabane, de ma première Maison.
« Papa ! Maman ! Je suis de retour ! »
Fin ?
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« Écoute, je ne comprends pas ce qu’il te faut de plus. Tu voulais partir, on est parti, c’était génial, et nous revoilà à la Maison où tout va bien. Profite des beaux jours, profite du mojito et tout se passera bien. », d’une sècheresse qui rappelle ce qu’on a essayé d’éviter ces dernières semaines. Oups. Je pourrais me rattraper, mais le mal est fait, le mur du mensonge est fissuré, et la vérité qui va s’en échapper ne sera pas belle à voir.
Suite de l’histoire.
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« Et si on le faisait, ce voyage ?! », la carte du désespoir. Mais mon jeu est découvert, « Non, tu dis ça pour me faire plaisir. Tu n’as pas vraiment envie de partir, tu veux juste rester là, tranquillement, à attendre quelque chose que peut-être je ne peux pas t’offrir, et que si ça se trouve tu ne sais même pas précisément ce que c’est. Mais tu veux rester, alors on restera. », main abattue, j’ai perdu cette partie.
Suite de l’histoire.
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L'automne annonce toujours le déclin : la chute des feuilles, de la température, de l'humeur, etc. Au sein de la Maison, on considère qu'octobre est le dernier mois de l'année, après il y a trente jours de pause on ne sait pas trop pourquoi, et l'année redémarre dans la fraîcheur de l'hiver à venir. On sait la vérité : novembre est une imposture et c'est le 31 octobre que tout se termine. Pourtant en cette année si particulière, tout ne s'est pas terminé. Qu’est-ce qui fait que tout a changé ? On a commencé à quitter la Maison, temporairement, définitivement. Rien n'a de sens cette année. Et je sens que rien n'aura de sens ce mois-ci non plus.
Inspiration. L'air est épais. Expiration d'une parole intelligible. Brouillard sur le balcon, brouillard dans ma tête. Les limbes de novembre ont tout envahi en quelques jours. Chaque année, pareil. Aaarh. Lourdeur des pas, mollesse des pensées. Où aller, que faire, que faire quand le corps ne suit pas et n'a aucun esprit à suivre ? Routine engluée, dysfonctionnement, la pâte de dentifrice est plus consistante. La vie est comme une phrase sans syntaxe, on croit comprendre, mais non. C'est long, jusqu’aux premières neiges. Le blanc sauvera du gris. Tiens, il faut faire la lessive. C'est drôle, le fil des pensées, funambule sans filet, qui file un réseau, un réseau qui lui filera entre les doigts au premier courant d'air frais. Faux-semblants et reflets, le miroir renvoie de l'inconnu. Je ne reconnais ni moi, ni toi. Qu’est-ce que cette année a fait de nous ? dis-moi, dis-moi pourquoi les personnes changent. Cette Maison était tout pour nous, c’était notre paradis ; quelle est cette pomme dans laquelle nous avons croqué ? Est-ce que les rêves sont-ils tous voués à nous réveiller ? La réalité n’a qu’une issue possible.
Il était une fois une histoire vieille comme le monde – comme l'Univers, pour être précis. Quelle est sa caractéristique principale ? : il grandit. L'expansion. Tout se dilate. Tout se dilate, donc tout s'éloigne. Les galaxies, les planètes, les humains : nous nous éloignons tous. Et aujourd’hui, toi et moi, nous nous éloignons aussi. Cette gravité qui nous retenait ne nous retient plus, et nous dérivons dans cet univers si laid qu'est la vie ''réelle''. À l'instar des comètes, nous filons sans croiser personne ; jusqu'au jour où nous nous transformons en astéroïdes et percutons un autre astre. Toutes les bonnes choses ont une fin, même nous. Et il était aussi une fois une histoire bien plus contemporaine : le déménagement. La personne qui part s'en va, et laisse sa place à celle qui arrive, et la remplace.
« Je vais être honnête avec toi. Nous deux, ça ne va plus, depuis longtemps. Je ne sais pas pourquoi nous avons changé, mais nous avons changé, nous avons eu des désirs contradictoires, nous voulions des directions différentes pour notre avenir. On ne peut pas tout choisir, on ne peut pas vivre deux vies en même temps. Et je pense qu’il est temps que nous prenions chacun notre propre chemin, sans l’autre. C’est pour ça que je te propose la chose suivante… »
Quitter la Maison.
Laisser B partir au Japon.
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« Par contre je n’ai aucune idée de la destination : Stockholm, Rome, New York, Tokyo encore, à toi de décider ! »
À suivre...
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« On pourrait partir pour de bon, tu sais. Faire ce voyage m’a fait prendre conscience que je n’ai besoin de rien d’autre que ta présence. Ici, ou n’importe où. »
À suivre...
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« Au début oui, l’idée me faisait plus peur qu’envie. Mais je dois admettre que c’était fabuleux ! Je garde d’excellents souvenirs de nous et du pays. Merci pour cette expérience. », je conclus par un tendre baiser à la menthe. Notre couple est revenu sur la bonne voie, la voie de la force et de la complicité. Tout ira bien, vraiment bien.
Et tout est bien allé. Notre retour a été célébré par nos fameuses soirées, éditions d’automne : les roulades dans les premiers tas de feuilles mortes, la camembert party autour d’un petit feu de camp improvisé, les derniers repas sur la terrasse pour dire au revoir au bienveillant soleil. Bien évidemment, octobre s’est terminé par une grande fête pour Halloween.. Notre réveillon à nous, et surtout LE jour légal pour être un enfant. Pas que nous avions arrêtés hein, mais ce soir, au moins ce soir, personne ne viendra nous lancer un regard en coin parce qu'on achète une tonne de bonbons, ou qu'on pouffe de rire à chaque costume ridicule que l'on essaye. La cuisine a tourné comme à son habitude à plein régime, mais cette fois c’était nos plats fétiches qui étaient au rendez-vous : brochettes de sucreries enrobées de chocolat fondu, chouquettes à la carotte fourrées de multiples fromages, et la pièce maîtresse du dîner, l'annuel cake potiron-coco, une recette d'automne transmise de génération en génération, qui fait le secret des 31 octobre réussis. Côté décoration, de fausses toiles d'araignée, des monstres de carton et des citrouilles-bougies creusées à la main. La pancarte indiquant aux enfants de ne pas venir n'a pas été oubliée, et ce fut une excellente soirée.
Novembre est toujours un mois compliqué, un creux entre la chaleur de l’automne et le réconfort de l’hiver. Un mois qui passe habituellement comme un brouillard épais, mais cette année une lumière pour les guider s’est allumée. « Et si on partait pour la fin d’année ? », partir ne semble plus si effrayant après tout. Peut-être même qu’on pourrait...
Peut-être même qu’on pourrait ne jamais revenir.
Partir définitivement de la Maison.
Planifier un autre voyage.
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J’avais tort de m’inquiéter. Il fallait le faire, ce voyage vers l’Orient. Un air de vacances flotte toujours au milieu des babioles éparpillées, des photos et des cartes postales, de ta nudité sous les draps. Les yeux fermés, je ne me lasse pas de redécouvrir tes courbes, tes creux, tes reliefs. Les grains de beauté qui forment un triangle sur le haut de ta cuisse gauche, et la sensualité de tes clavicules saillantes. Les petits rires qui s'échappent de tes lèvres rosées quand je caresse tes tétons, et le soupir satisfait quand j'atteins enfin ton intimité. Dans la chaude lumière de fin d'après-midi, les rayons du soleil font scintiller ta peau luisante de désir. Tu es sublime, le corps gracieusement cambré face à moi, étonnamment en paix dans ce chaos de tissus et de sueur. Face à moi, enfin, ce n'est pas droit dans les yeux que je te regarde. Le lubrifiant coule à flot sur le premier sextoy, qui me pénètre dans un délicat "Ah !".
Outre les nouvelles couleurs des murs, la Maison aux teintes vives d'il y a un mois s'est laissée envahir par une douceur aux teintes bien plus plus pastel. « C'était quand même quelque chose Tokyo ! », prouvent les photos. Des balades dans les jardins, des prises de vue des hauts buildings, quelques bars et beaucoup de repas. Et plein de sourires. Traces indélébiles d'un bonheur permanent. Et puis il y a eu ce dont j’ai toujours rêvé, cette sorte de plan à trois qu'on a fait : une rencontre dans un bar, aucune gêne à nous entraîner dans sa maison et nous faire visiter la ville. Ces moments suspendus hors du temps, où enfin nos corps et nos esprits étaient alignés, comme si... comme si ce tiers avait brodé notre lien d’une agréable nuance. Comme au bon vieux temps finalement.
Sensualité matinale des corps nus qui se réveillent, enlacés depuis le début de la nuit. Sentir l’autre contre soi, sentir sa chaleur, sentir son cœur qui bat, sentir son désir et ses mains qui descendent toujours plus bas. Balade hasardeuse dont le chemin est à découvrir, mais le lieu à atteindre ne fait aucun doute. Bifurcations par-ci par-là, retournements de situations et de corps : être tantôt dessus, tantôt dessous, tantôt à l’horizontale, tantôt contre le mur. Tourniquet des positions, tout tourne vite, si vite. Faire l’amour à trois cent soixante degrés, c’est chaud, c’est très chaud. Il va encore falloir changer les draps.
L’été touche lentement mais sûrement à sa fin : les journées se font plus clémentes, les soirées se font plus douces ; le monde reprend le temps de respirer. Dans le jardin, le vent s’invite à nouveau pour jouer avec les feuilles des arbres, leur souffler que leur fin est proche. Pourtant, sur les transats, avec un mojito à portée de lèvres, l’humeur est loin d’être au déclin. La dolce vita, sans souci non. « Je peux te poser une question ? », ou peut-être que si. « Est-ce que tu as vraiment apprécié Tokyo ? Ou c’était juste pour me faire plaisir ? J’ai l’impression que tu as fait ça pour me faire plaisir. », mais qu’est-ce tu racontes encore ?
Rassurer.
Être honnête.
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« Et si on refaisait un threesome ? », sans crier gare. Et je sais exactement avec qui.
« Allô ? Oui je sais que ça fait longtemps, mais j'aimerais que tu reviennes à la Maison. Je t'attends. », le clin d'œil est parfaitement audible. Ça promet.
Transitions. La ronde des astres est à vitesse maximale, tout change, on met un dernier coup d’accélérateur avant que la torpeur automnale ne s'installe et fige le monde dans une décrépitude sans saveur. La ronde des corps aussi bat son plein, translations horizontales de doigts qui s'insèrent, translations verticales de fesses qui se soulèvent, translations circulaires entre les différentes positions : l'amusement est là, clairement. Le point commun entre l'ambiance actuelle et les plans à trois, c'est que les hiérarchies deviennent artificielles : on essaie de nous faire croire que la rentrée va instaurer un ordre stable, mais le chaos de la nouveauté est impossible à arrêter ; et c'est pareil au lit, où l'arrivée d'une tierce personne dépolarise totalement l'échange. La ligne droite du pouvoir, si rigide habituellement, se courbe et devient cercle ou triangle, se divise et devient enchevêtrement de possibles. Il peut y avoir de la versatilité à deux – c'était le cas –, mais à trois… l'infini commence à trois. Quelle brillante idée d'avoir décroché le téléphone ; ''décrocher'', c'est le mot : mon esprit n'est plus suspendu à ce semblant de couple maintenu par les seules forces de ton auto-persuasion et de ma lâcheté, mon esprit n'est plus au crochet de cette illusion, il pend, se balance comme mon corps entre des bras. Je sens la liberté des éventualités flotter dans mes cheveux tombants, je sens une langue dans le creux de mes reins qui fait tourner la page ; en m'oubliant, je t'oublie. Et en jouissant, ce n'est plus ton nom que je crie.
Le doux soleil doré se couche sur la Maison, teintant le salon de reflets ocre et chaleureux. L'astre enflammé réchauffe notre peau encore humide d'une douche plus que sensuelle. La lumière vire au rouge vif, comme s'il fallait tout expulser avant de disparaître. Saturer le monde au maximum, le faire dégorger de ses nuances et sombrer dans les monochromes nocturnes. Les derniers rayons enveloppent le jardin d'une aura de chaleur qui ne durera pas : l'été arrive irrémédiablement à sa fin – et le travail solaire aussi. L'horizon, ce mystère, cette ligne on ne sait pas vraiment où qui délimite le jour de la nuit, le visible du caché, le réel de l'hypothétique, la vie de la mort. Il y a quoi après l'horizon ? il y a quoi dans cette limite que tu dessines du regard entre nous trois ? Est-ce que je t'aime encore ? ton absence aurait-elle été plus néfaste que prévue ? Peut-être bien que je t’en veux, peut-être bien que l'inviter c'est pour te punir. Je l'embrasse, tu nous regardes, mais tu ne dis rien. Et, dans un dernier éclat de diva, le soleil vient franchir sa frontière, laissant le ciel et moi nous noyer dans une bouillie irisée lacérée de traînées blanchâtres. Tu te lèves, marche vers la pénombre de la cuisine, et soudain fait volte-face. « Ça suffit ! Je n’en peux plus ! Tu ne peux pas faire comme si je n’existais pas ! Choisis ! »
Choisir B.
Choisir C.
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« Oui, promis, on fera un voyage. Il faut juste que tu me laisses un peu de temps à l’idée de quitter la Maison, je n’avais jamais envisagé ça, et c’est quelque chose. », tu comprends. Au moins un compromis est passé, un terrain d’entente est trouvé. Temporisation.
En mai, fait ce qu'il te plaît. Trouve-toi un coin sympa, une bonne compagnie et c'est parti ! Prends la main de la personne que tu aimes et allez-vous étendre sur la terrasse. Respirez les rayons du soleil qui se chargent d'un léger goût estival. Appréciez la brise légère et les petits bruits des oiseaux. OU ALORS. Allez cuisiner un gâteau, les fruits sont de plus en plus délicieux aujourd'hui. Faites une bataille de farine, à poil si possible parce que c'est tellement plus drôle. Et dégustez-le avec un bon thé et une bonne série. OU ALORS. Restez chacun de votre côté, avec un bon livre ou de la bonne musique. Ne vous lancez pas de petits regards, profitez des bienfaits de la solitude. Écoutez le rythme de votre respiration, la mélodie de votre cœur, l'horizon de vos pensées. On n'est pas bien en paix, là, comme ça ?
L'Eurovision. S'il y a bien un événement à ne pas manquer ce mois-ci, c'est celui-là. On se hype un peu à l'avance en regardant les vidéos officielles de tous les pays en lice, on zappe les demi-finales pour ne pas se spoiler les prestations tout en se tenant évidemment au courant de qui va en finale ou pas, et le grand soir, on fait tout en grand : maquillage aux couleurs du pays favori – la Suède d'un côté du canapé, la France de l'autre –, popcorn et champagne, et sous la couette c'est parti ! Et ça chante au rythme des couleurs, et ça danse dans le salon quand beaucoup trop de coupes ont été vidées, et ça angoisse face aux nombres qui défilent bien trop lentement. Hélas cette année encore sera placée sous le signe de la défaite – malgré tout, dans la joie et la bonne humeur qui a caractérisé ce mois : le pire a été évité.
« Je m’ennuyais, alors j’ai refait un tour sur ce site de voyages au Japon. Je sais ce que tu vas dire, mais je pense vraiment que ça peut nous faire du bien de sortir de cette routine où on tourne en rond. », tu insistes. On pourrait très bien faire des fêtes, inviter les personnes de mon anniversaire, profiter de l’arrivée du printemps pour décider comment aménager le jardin, parler redécoration de la Maison, ou même baiser je sais pas. Je ne sais pas, non, vraiment, je ne te comprends pas.
Partir au Japon.
Inviter une troisième personne.
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On devrait se refaire un threesome, comme avant. Et je sais exactement avec qui.
« Allô C. ? Oui je sais que sur la fin c'était pas terrible, mais j'aimerais que tu reviennes à la Maison. J'avais moi aussi besoin de partir, et ça va mieux, on a fait notre voyage. Je t'attends. », le clin d'œil est parfaitement audible. Déso pas déso mon amour mais il est temps de mettre une fin à notre duo.
Transitions. La ronde des astres est à vitesse maximale, tout change, on met un dernier coup d’accélérateur avant que la torpeur automnale ne s'installe et fige le monde dans une décrépitude sans saveur. La ronde des corps aussi bat son plein, translations horizontales de doigts qui s'insèrent, translations verticales de fesses qui se soulèvent, translations circulaires entre les différentes positions : l'amusement est là, clairement. Le point commun entre l'ambiance actuelle et les plans à trois, c'est que les hiérarchies deviennent artificielles : on essaie de nous faire croire que la rentrée va instaurer un ordre stable, mais le chaos de la nouveauté est impossible à arrêter ; et c'est pareil au lit, où l'arrivée d'une tierce personne dépolarise totalement l'échange. La ligne droite du pouvoir, si rigide habituellement, se courbe et devient cercle ou triangle, se divise et devient enchevêtrement de possibles. Il peut y avoir de la versatilité à deux – c'était le cas –, mais à trois… l'infini commence à trois. Quelle brillante idée d'avoir décroché le téléphone ; “décrocher”, c'est le mot : mon esprit n'est plus suspendu à ce semblant de couple maintenu par les seules forces de ton auto-persuasion et de ma lâcheté, mon esprit n'est plus au crochet de cette illusion, il pend, se balance comme mon corps entre des bras. Je sens la liberté des éventualités flotter dans mes cheveux tombants, je sens une langue dans le creux de mes reins qui fait tourner la page ; en m'oubliant, je t'oublie. Et en jouissant, ce n’est plus ton nom que je crie.
Le doux soleil doré se couche sur la Maison, teintant le salon de reflets ocre et chaleureux. L'astre enflammé réchauffe notre peau encore humide d'une douche plus que sensuelle. La lumière vire au rouge vif, comme s'il fallait tout expulser avant de disparaître. Saturer le monde au maximum, le faire dégorger de ses nuances et sombrer dans les monochromes nocturnes. Les derniers rayons enveloppent le jardin d'une aura de chaleur qui ne durera pas : l'été arrive irrémédiablement à sa fin – et le travail solaire aussi. L'horizon, ce mystère, cette ligne on ne sait pas vraiment où qui délimite le jour de la nuit, le visible du caché, le réel de l'hypothétique, la vie de la mort. Il y a quoi après l'horizon ? il y a quoi dans cette limite que tu dessines du regard entre nous trois ? Est-ce que je t'aime encore ? ton absence aurait-elle été plus néfaste que prévue ? Peut-être bien que je t’en veux, peut-être bien que l'inviter c'est pour te punir. Je l'embrasse, tu nous regardes, mais tu ne dis rien. Et, dans un dernier éclat de diva, le soleil vient franchir sa frontière, laissant le ciel et moi nous noyer dans une bouillie irisée lacérée de traînées blanchâtres. Tu te lèves, marche vers la pénombre de la cuisine, et soudain fait volte-face. « Ça suffit ! Je n’en peux plus ! Tu ne peux pas faire comme si je n’existais pas ! C’est C. ou moi ! Choisis ! »
Suite de l’histoire.
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Haussement d’épaules. À quoi bon ?
Tu te rappelles, de la vie avant la Maison ? Dans cette petite chambre au cœur de la ville, au septième étage d'un immeuble charmant, pas du tout industriel. C'était intime, c'était rapprochant ; quand on nous demandait si « Ça va, pas trop à l'étroit ? », tu répondais que « Non, car on n'a jamais été aussi proche ». Déjà à cet époque nous étions ce couple fusionnel toujours ensemble, sûrement bien plus qu'aujourd'hui où la liberté nous a rejoint. Main dans la main et yeux dans les yeux, les balades dans les ruelles et les tasses de thé en terrasse étaient quotidiennes. Mais il faut admettre qu'à force on était devenu ce duo cliché qui joue l'élitisme frais des petits bourgeois. Nous avions de l'argent à claquer, autant le faire avec style – ou ce qu'on croyait être du style. « Et si nous achetions une maison, notre Maison ? Pour être tranquille, un peu. » fut ta plus brillante idée. Ce serait l'espoir du nouveau départ, l'opportunité de recommencer de zéro. On a cherché, et on a trouvé. La plus belle des maisons de vacances. Si belle que pourquoi partir, après tout. Alors on est resté. J'ai commencé à agir comme si tout allait bien : tout était à refaire, il y avait un monde à bâtir. Et j'y ai cru, en nous, en cette force éternelle qui dépassait tout ce que j'avais vécu. Toi et moi, nous allions vivre ici pour toujours. J'y croyais. Apparemment j'avais tort.
L’été est là, dans toute son impérialité. La chaleur règne d’une main implacable, maîtresse dominatrice qui brandit les rayons du soleil comme des fouets ardents. Tout brûle, la Maison est en feu, d’un feu obscur et ravageur. Les flammes du doute se sont emparées des étages inférieurs, mettant en cendres les certitudes et les espoirs, avant de remonter le long de la colonne vertébrale en béton le salon : le salon, pièce où tout se passe, où tout se passait, commence à avoir très chaud. La fumée s’insinue partout, remonte vers les poumons, vers la chambre où s’allonger pour reprendre son souffle n’est plus envisageable. Ambiance toxique, irrespirable, de plus en plus épaisse. Chercher l’air libre au lieu d’un regard rassurant, et peut-être fuir tant qu’il est encore temps ? Vite, une issue de secours, une dernière porte de sortie.
Tenter de se réconcilier avec B.
Inviter une troisième personne.
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Tant de souvenirs s'étalent dans la Maison. Ça fait du bien de revenir, même si je ne m’attendais pas à ce que tu sois de nouveau là. « Te prendre dans mes bras, sous cette couette au parfum indescriptible, ça m'avait manqué. », ouais ouais, c’est ça. Un air de vacances flotte toujours au milieu des babioles éparpillées, des photos et des cartes postales, de ta nudité sous les draps.  Outre les nouvelles couleurs des murs, la Maison aux teintes pastel d'il y a un mois s'est laissée envahir par une fierté aux couleurs bien plus vives. « C'était quand même quelque chose Stockholm ! », prouvent les photos. Souvenirs du Pride Park illuminé jusqu'au bout de la nuit, avec ses stands arc-en-ciel de nourriture et d'objets en tous genres, et ses concerts endiablés retraçant la culture musicale LGBT+ à merveille. Selfies de la matinée passée à se maquiller pour la parade, dans cette petite chambre d'hôtel devenue vite en désordre, ensevelie sous la multitude de produits achetés pour l'occasion – et vas-y que je te tartine le visage de toutes les couleurs, et vas-y que je lance une pluie de paillettes, et vas-y qu'on rigole trop pour faire des traits précis. Vidéos du fabuleux défilé et de la soirée en boîte qui l'a suivi, avec cette musique à fond tout le temps et cette immensité de personnes toutes plus belles les unes que les autres. Traces indélébiles d'un bonheur permanent.
J'acquiesce. Ouais, ouais, c'était cool. Mais j'ai eu l'impression qu'on était juste des potes. C'était sympa toi et moi, mais je n'arrive plus à dire “nous”. Mon esprit n'a toujours été que focalisé sur la ville, impossible de me concentrer sur tes paroles, sur ta vie au Japon et sur tout ce que tu as bien pu me raconter. Tes anecdotes n'ont aucun poids face à la beauté des panoramas, face à la liesse qui s'empare d'une foule dans les rues. Et ça fait bien longtemps que j'ai appris à danser sans partenaire. À vrai dire, il y a eu juste un moment où on était vraiment ensemble, c'était pendant cette sorte de plan à trois qu'on a fait ; une rencontre pendant la marche, aucune gêne à venir nous embrasser et nous entraîner dans sa maison. Ce moment suspendu hors du temps, où enfin nos corps et nos esprits étaient alignés, comme si… comme si ce tiers avait retissé notre lien effiloché. Comme au bon vieux temps finalement.
Proposer un nouveau threesome.
Inviter C directement.
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Au grand jeu de l'Amour, tout le monde ne peut gagner. Sur cette vaste scène en noir et blanc, nombreuses sont les personnes qui s'engagent dans la bataille. Certaines avancent en ligne droite, plus déterminées que jamais à ne prendre aucun détour ; d'autres ont la folie de chemins transversaux et directions inhabituelles. Chaque être humain a sa stratégie : pour les uns il s'agira de former un mur cohérent de courage, pour les autres ce sera de galoper fougueusement au-dessus de tous les obstacles. Dans ce ballet sanglant il y aura des coups frontaux et des blessures plus subtiles, il faudra anticiper les trahisons et se relever après chaque assaut. Et pour quoi ? Pour protéger la reine et le roi, l'élu ultime et sa fidèle compagne. La protéger elle, elle qui voit tout, elle qui est partout, elle qui règle tout conflit d'une main impitoyable. Le protéger lui, le cœur sacré de cet organisme de combat, le dernier rempart avant de devoir ramper au sol. Au grand de jeu de l'Amour il y a toujours quelqu'un qui perd. Mais le vrai échec survient quand il n'y a aucune victoire : quand, par la force des choses et des aléas du destin, les deux camps se voient dans le devoir de rendre les armes. Match nul – et c'est bien nul.
Dans la lumière rougeoyante de fin d'après-midi, les rayons du soleil font scintiller ta peau luisante de désir. Le lubrifiant coule à flot sur le premier sextoy, qui me pénètre dans un délicat "Ah !". Déconnexion. Mon esprit est complètement au-dessus de tout. Je vois mon corps, à quatre pattes sur le lit, et mon visage vide d'expression. Les jouets défilent en moi, tu es extatique et moi je m'en fous. Tu combles un vide en moi qui n'est qu'anatomique, le néant de mon cœur reste un trou bien plus sombre. Ton bonheur t'aveugle, tu ne vois pas que tout est artificiel – tu ne me regardes même pas à vrai dire. Un plaisir créé de toutes pièces, parce que je n'ai pas la force de te dire non, parce que je ne sais pas si je veux te voir partir ou rester, parce que me déguiser est devenu si facile. Tu penses avoir le contrôle avec ce gode azur, ta salive éclabousse mes fesses, ça coule de partout sans aucune classe. Un anus c'est docile, c’est une petite fleur qui s'ouvre quand on la cajole assez. Tu veux me faire du bien mais tu échoues, et là, je me fais chier. Allez stop, « Bof, le plastique c'est pas mon truc je crois », je vais prendre une douche et bouquiner.
« J’ai réfléchi, encore. Peut-être que c’était la destination qui ne t’attirait pas, alors voilà ce que je te propose : Stockholm. C’est plus près, on part juste quelques semaines, en plus ce sera la Pride là-bas. C’est plus proche de ce qu’on a l’habitude de faire, donc pourquoi pas ? Qu’est-ce que t’en penses ? »
Partir à Stockholm.
Rester dans la Maison.
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