recidivelocale
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Récidive locale
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Passionné de concerts, de films et de séries, je retranscris et partage mes sensations et mes émotions. Entre ces critiques, viennent se glisser des instantanés de vie où la folie ordinaire a toute sa place. contact : [email protected]
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recidivelocale · 5 days ago
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Machine à énerver
Quand dans ma tête cogne la rage, Quand tout me lessive dans le garage, Je sors ma clef comme une arme, Et j’ouvre mon coffre sans une larme.
Liste de merde : ce tambour que je raille, Ces deux roulements qui m’assaillent, Tout ce qui m’use, qui m’oppresse, Je les enferme dans ma détresse.
Liste de merde, calcaire très dur, Tes tâches y brillent, ton nom y dure. Liste de merde, poison des jours, J’y cloue tes sursauts, tes balourds.
Liste de merde, t’y voilà pris, Ton nom griffe l’encre, et c’est écrit. Liste de merde, verdict sans appel : Effacé, rayé, plus de rappel.
Et quand je relis l’inventaire, Je n’y vois que la foutue machine à laver ! Qu’elle se démonte sans me déplaire, Et qu’un jour enfin, elle veuille marcher.
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recidivelocale · 2 months ago
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Memento
Te v’là r’venu, Poussière familière, Avec ton marteau rouillé Comme un chœur en colère. Mais j’suis silence de cathédrale, T’as quoi, toi, pour cogner ? La foi ? L’élan ? Ou juste Un tic nerveux artificiel ?
T’as le bras, t’as l’air… Mais la main tremble, Et détruire, c’est pas dire. Vivre, c’est pas parler, non — C’est s’égarer dans le labyrinthe des jours .
Et même la lune… elle se tire, Elle aussi, elle a compris. Tes rêves sont mes cauchemars, défaits, Semés par un vent sans merci. Larga Manu, Nemini Parco, Memento Mori.
Je vis au milieu des ruines, Les nuits m’y redessinent en pire. Chaque jour racle, chaque nuit rouvre, Et j’apprends. Mais pas à guérir.
Y reste, tout au fond — un fond très fond — Une pièce de rédemption, peut-être. Alors vas-y, frappe, Mais sache une chose :
Détruire, C’est rien. Casser un être ? C’est un art … que tu n’as pas.
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recidivelocale · 2 months ago
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De battre mon cœur a commencé.
Projet Hanmari avec Yurie Hu.
Le petit faucheux 27 juin 2025
Tel le sang nourricier, puissant et palpitant, il jaillit dans nos veines, s’élance dans nos artères, animé par le battement profond de nos cœurs — guidé par les doigts sûrs et inspirés de Yurie Hu.
Sa musique, à la fois tendre et foudroyante, s’écoule en nous comme une rivière furieuse, descendant les pentes escarpées de notre chair. Nos oreilles deviennent artères, et chaque note pulse, vivante, irriguant nos pensées, éveillant nos âmes, au rythme vibrant du clavier, où le noir et le blanc s’accordent comme le rouge du sang à la lumière du cœur.
Elle nous emplit, elle nous abreuve. Elle touche l’intérieur, les recoins oubliés, les organes eux-mêmes semblent frémir sous son souffle. La musique de Yurie Hu est une transfusion d’émotions, un flux vital, sincère, brûlant, qui répare, qui élève.
Et dans cet élan de vie offert, la poésie s’unit à la mélodie mélancolique : un poème de Kim So-wol, maître des mots de la Corée du siècle passé, que Yurie Hu fait renaître, goutte après goutte, dans le sang même de la musique.
« Maman, sœur, allons vivre au bord de la rivière.
Dans la cour scintille le sable doré, 
De l’autre côté de la porte arrière chantent les feuilles mortes.
Maman, sœur, allons vivre au bord de la rivière. »
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recidivelocale · 2 months ago
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Bad religion
Tu confonds ta tiare et une couronne.
Mais bien enfoncée dans tes ondulations d’asphalte,
Elle n’est pas prête de se désencastrer de ton crâne.
Comme de longues épines aux perles de sang,
Les clous de la douleur laisseront les stigmates sordides.
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recidivelocale · 2 months ago
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Non retour
Sur le chemin du non retour
A demi endormi, je traine ma carcasse
Dans ce sac mortuaire, glissant sur la neige
Je laisse une trace ininterrompue
Comme laisserai un escargot d’argent.
Sur le chemin du non retour
Je ne peux me réveiller, fatigué,
Dans ce sac de misère, sans vie.
Le froid mordant harponne mon corps
Comme des millions de d’aiguillons acérés.
Sur le chemin du non retour
J’irai me réchauffer à l’ampoule de tes yeux
Seule source de chaleur, pour mon cœur glacé d’effroi.
Faible lumière au creux de mes mains
Comme un soleil à l’agonie.
Le bout du chemin est sans retour
Je ne vois pas d’issue, je suis sans voie.
L’ampoule ne fonctionne plus
Mon faible soleil d’hiver est mort
Sur le ponton des naufragés sans âme.
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recidivelocale · 3 months ago
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Lâcher-prise
C’est venu doucement. Comme une lumière pâle derrière un rideau. Le lâcher-prise.
J’ai regardé ce que mes mains avaient fait. Pas avec les yeux de celui qui façonne. Mais avec ceux de quelqu’un d’autre. Un passant. Un souffle arrêté devant une vitrine.
Je n’ai pas jugé. Je n’ai pas pesé. J’ai regardé. Simplement. Comme on regarde une pierre posée sur un seuil.
C’était possible, cette distance douce. Je ne l’ai pas trouvée seul.
Elle était là. Présente. Pipelette. Et je lui dois ça.
Merci.
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recidivelocale · 3 months ago
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Oiseau de feu
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Plumage d’un pinceau
Dans la chaleur suffocante
L’oiseau a pris vie.
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recidivelocale · 3 months ago
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Moi, moi-même et je
Sois honnête avec moi. Vraiment. Tu peux l’être. Je veux dire… je peux l’entendre. Allez, dis-moi tout. Dis-moi qui je suis. Confirme-moi, moi. Rassure-moi. J’ai besoin…
Assez parlé de moi. Parlons de toi. Toi… que penses-tu de moi ? Sincèrement. Qu’est-ce que tu vois ? Quelqu’un de stable ? De brillant ? De confus ? Moi, je ne sais plus. Mais toi, tu sais peut-être.
J’ai des désirs, j’ai des besoins, j’ai des envies floues que je déguises en certitudes. Je veux. J’ai besoin. Mais je ne décide pas. Je m’adapte. Je flotte. Comme si... choisir, c’était trop violent.
Je suis fatigué
Moi, moi-même et moi. Je suis jamais seul, tu sais. Je suis toujours avec moi. Collé à moi. Soudé. Comme de la glue. Une colle bien épaisse. Même toi, tu ne pourrais pas me décoller.
Sans toi, je suis là, affalé, à penser aux patates et à moi. Oui. Des patates comme moi, Andouille. Et je réalise… je suis destiné à devenir des frites. Pas des patates nobles. Non. Des frites. Baigné dans l’huile tiède de mes contradictions.
Mon bateau tangue, mais je ne rame pas. Pourquoi ramer ? Je préfère dériver. Je suis si bien… perdu.
Les seuls amis qui me restent… Ce sont mes excentricités. Elles me parlent. Elles m’écoutent. Elles me disent que je suis quelqu’un de spécial. Et moi je les crois. Parce qu’elles viennent de moi. Évidemment.
Je demande aux autres de m’aimer, pour apprendre à me supporter moi-même. J’emprunte leurs regards pour me construire une silhouette. Sinon je disparais. Ou je deviens... encore plus flou, évanescent.
Alors dis-moi… Toi. Que penses-tu de moi ?
De moi, de moi, de moi
Moi, moi-même et je
Je
Je
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recidivelocale · 4 months ago
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cherry blossom
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recidivelocale · 5 months ago
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recidivelocale · 5 months ago
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recidivelocale · 5 months ago
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recidivelocale · 5 months ago
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Bouleau printanier
Encre de chine sur papier de riz.
48x34cm
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recidivelocale · 5 months ago
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recidivelocale · 7 months ago
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Projet papillon.
Moment suspendu lors de la projection d'un film de Guediguian.
Experience qui démontre que le temps est superlatif.
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recidivelocale · 7 months ago
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La cuisine
Vous pensez que les ustensiles de cuisine ne sont pas chaleureux ?
Détrompez-vous !
Quand je suis un peu morose et que les frimas de l’hiver se font ressentir, je pense à ma maison de campagne dans le sud. Je pense aux casseroles, bien rangées l’une dans l’autre, les plats correctement empilés, les couverts bien ordonnés et les assiettes l’une sur l’autre.
De l’autre coté du meuble, l’écumoire et la louche en cuillère, le couteau dans son fourreau et les poêles enlacées crées un tourbillon d’images si intense qu’il m’est difficile d’en sortir.
J’ai un sentiment de bien-être, une douce chaleur me parcours, je suis ravivé.
Je peux reprendre mes activités.
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recidivelocale · 7 months ago
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Mon cœur pataphysique.
Pour vivre, on a mit dans mon cœur une ombrelle, elle ferme un foramen, un petit trou entre les deux oreillettes. Elle ressemble à une antenne parabolique.
Elle semble reliée à mon holter implanté au creux de ma poitrine, qui lui compte les battements cardiaques, il transmet l’info à un boitier qui lui-même l’envoie à un serveur de surveillance de l’hôpital, si loin de mon boitier, de mon holter, de mon ombrelle et des lents battements de mon cœur qui me disent que je suis en vie.
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