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L'intelligence artificielle, après avoir débattu avec elle-même, a fini par présenter un argument pour la légalisation, et un autre contre.
La légalisation du cannabis est devenue, au fil de ces dernières années, une question de société qui divise les Français et une partie de la planète. La société IBM a conçu Project Debater, un système d'intelligence artificielledéveloppé par le laboratoire de recherche israélien du géant américain, située à Haïfa. Après avoir débattu et perdu de peu contre Harish Natarajan en début d'année 2019 sur un tout autre sujet (le financement des écoles maternelles), l'IA a cette fois débattu avec... elle-même. Mais elle a été capable de dégager deux positions tranchées.
L'IA compare le cannabis à l'alcool et la nicotine, légaux, eux
Ce jeudi 13 juin en Israël, c'est depuis son laboratoire de recherche que l'intelligence artificielle a analysé quelque 1 037 arguments avancés par les participants (de huit à 36 mots chacun) à une conférence sur la légalisation du cannabis. 637 étaient en faveur de la légalisation, 388 contre. Project Debater avait donc de quoi faire. Dans son argumentaire en faveur de la légalisation, l'IA considère qu'il est « illégitime de la part des gouvernements de limiter les choix de consommation des personnes en se fondant sur le mal que peut leur provoquer la substance, en particulier dans la mesure où l'alcool et la nicotine sont actuellement légaux ». De plus, la légalisation permettrait de créer tout un écosystème, avec des entreprises et de nouveaux acteurs, que les gouvernements pourraient taxer, avec de nouvelles recettes fiscales à la clé, estime le robot.
Une IA capable de comprendre les subtilités du langage humain
Dans sa position inverse, l'intelligence artificielle précise que le cannabis est une drogue qui peut « nuire à la mémoire, augmenter la demande sur le marché noir ». Sa légalisation entraînerait « des coûts de santé publique élevés pour le traitement de la toxicomanie, de la psychose et d'autres effets secondaires de cette drogue dangereuse », justifie l'ordinateur. « Ce serait le début d'un processus de légitimation et de légalisation de drogues de plus en plus dangereuses », a-t-il ajouté. Une dirigeante d'IA Tech chez IBM Research IA nous fait comprendre que le principal défi pour l'intelligence artificielle a été de comprendre les subtilités du langage humain, afin de pouvoir dissocier un argument pour d'un argument contre.
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Suivre les actualités chinoises et leurs avancées politiques et technologiques, suscitent d'énormes questions concernant notre futur. S'imaginer le monde de 2100 n'est pas le plus facile, c'est même impossible au rythme des évolutions technologiques et politiques actuelles.
Article rédigé par Eric Van Vaerenbergh @EVANVAERENBERGH
Néanmoins, se poser la question de ce que pourrait devenir notre monde en 2100 est une fiction intéressante à essayer de s'imaginer. Une chose est certaine, la politique du "temps long" de la Chine face à la politique "temps court" de l'occident sera le plus important point faible des politiques occidentales. La patience chinoise et le patriotisme national sont redoutables. La Chine avec les technologies, vie de plus en plus instantanément, mais sur les points stratégiques, elle a une patience d'or et utilise le temps et l'usure pour arriver à ses fins. Les dirigeants chinois mettent une priorité et une fierté absolue pour que la Chine devient la puissance technologique mondiale et puisse effacer des siècles d’humiliations !
La chine apparaît de plus en plus conquérante sur le sol européen et soigne particulièrement les relations avec les pays qui contestent le pouvoir de bruxelles.
Pour atteindre cet objectif, la Chine va s'appuyer sur plusieurs projets stratégiques et transversaux pour devenir une surpuissante technologique ! En 2019, elle est déjà une surpuissance technologique en étant la meilleure au monde dans les projets suivants :
Les routes de la soie, représentant un projet de 1000 milliards de dollars et visent à améliorer les échanges commerciaux entre l’Europe et l’Asie.
La cryptographie quantique, la Chine a réalisé la première transmission au monde via un satellite d'un message crypté par la technologie quantique.
La compagnie nationale chinoise State Grid installe des lignes électriques de 1100 kV en courant continu pour interconnecter les réseaux électriques chinois et européens et revendre de l'énergie électrique aux européens environ 3 fois moins cher ! Actuellement, une ligne de l'est à l'ouest de 1100 kV de tension continue relie sur 3000 km, les villes de Changji (Xinjiang) et Xuancheng (Anhui), en passant par Gansu, Ningxia, Shaanxi et Henan.
Le plus grand télescope du monde dans la province du Guizhou.
La volonté d’avoir un enregistrement des caractéristiques et informations génétiques de tous les éléments vivants de notre monde, l’institut de génomique à Beijing - BGI, est le plus grand centre de séquençage du génome au monde et stocke les données à la China national genebank avec plus d’une centaine de millions de séquençages réalisés. L’objectif final est d’avoir la meilleure médecine personnalisée au monde !
Les différents projets de coopération au développement dans certains pays africains afin d'implanter leurs technologies, voir leurs méthodes politiques !
L’amélioration génétique de l’être humain et de certains animaux avec par exemple, les expériences d’augmentations génétiques de l’intelligence sur les singes ! Le docteur Huang Junjiu, dont les recherches et le comportement étaient irréprochables, utilisait déjà crispr-cas9 dans ses recherches depuis 2012. Le docteur He Jiankui est venu dépasser certaines limites éthiques avec Lulu et Nana.
L’agence spatiale chinoise (CNSA) et leurs nouvelles et récentes ambitions spatiales annonce clairement une volonté de coloniser le cosmos. La mise en test dans certaines villes, d'un big Brother Chinois appelé IJOP (Integrated Joint Operation Platform) pour le contrôle de sa population basé sur de l'intelligence artificielle.
Wang Yifang, le directeur de l'Institut chinois de la physique des hautes énergies a confirmé la construction du plus grand accélérateur de particules de tous les temps, d'une circonférence de 100 km.
Le développement de détecteurs de neutrinos et de matière noire.
Les cellules-souches avec Zuo Wei de l’université Tongji à Shanghai qui réalise la réparation de poumons endommagés grâce aux cellules-souches contre l’emphysème, problème majeur en Chine à cause du tabagisme et du smog !
A Zuanghe dans la province du Liaoning, il y a la plus grande capacité de stockage électrique au monde qui est en construction. Le chercheur Zhang Huamin pourrait révolutionner le monde des réseaux électriques et résoudrait la problématique de l’intermittence des énergies éoliennes et photovoltaïques où la Chine est le plus grand producteur au monde de ce type d’énergie !
La Chine devient leader mondial dans le secteur de l’intelligence artificielle grâce en partie aux BATX ! La Chine est le pays le plus avancé au monde pour ce qui concerne la théorie fondamentale et les applications pratiques dans le domaine de l'Intelligence artificielle.
La recherche énergétique chinoise va dans le sens du développement de l'énergie nucléaire. 13 nouveaux réacteurs nucléaires sont en projet de construction pour compléter leur parc de 45 réacteurs et 43 autres sont prévus dans le futur avec un nombre de 100 au total annoncé par le forum nucléaire ! La Chine deviendra le plus gros producteur d’électricité au monde ! La Chine veut devenir un véritable acteur du changement climatique et fait totalement l'inverse de nos décideurs politiques européens ! La Chine ambitionne de son côté de construire un autre réacteur à fusion nucléaire 100 % chinois qui serait relié au réseau électrique qu'il pourrait commencer à alimenter vers 2040 ou 2050, ce qui serait bien avant les objectifs d’ITER.
Depuis Jiang Zemin, tous les présidents chinois ainsi que presque tous les conseillers sont ingénieurs. Xi Jinping a également étudié le génie chimique à Tsinghua. Le pouvoir politique a une approche des décisions, très technologique !
Le programme "mille talents" vise à attirer des talents vivant à l’étranger dans le but de rapatrier des chercheurs vivants hors de la Chine !
Le programme Changjiang school visant à identifier les meilleurs chercheurs potentiels vivants en Chine et n’ayant jamais été étudier à l’étranger !
Des scientifiques chinois ont breveté un système de gravure à 3 nm permettant de créer des transistors de la taille d'un brin d'ADN humain
On peut le constater, les ambitions de la Chine sont immenses, et se situent tous dans des domaines technologiques stratégiques mondiaux et transversaux. Des obstacles se présentent sur la route du gouvernement chinois et un article de Dominique Baillard de RFI indiquait « la Chine apparaît de plus en plus conquérante sur le sol européen et soigne particulièrement les relations avec les pays qui contestent le pouvoir de Bruxelles. Jean-François Dufour, le directeur de DCA Chine-Analyse, est convaincu que « Pékin a une stratégie délibérée pour diviser les Européens ». La célèbre stratégie « Diviser pour régner » pourrait bien être la stratégie du régime chinois !
La stratégie chinoise révèle au grand jour les faiblesses technologiques européennes avec certains faits très interpellant qu’il faut souligner. Certains pays européens ont utilisé leur droit de veto en faveur de la Chine pour certaines décisions européennes ! Une certaine soumission au régime totalitaire chinois de certains pays européens serait-il occupé de s'installer ?
La maîtrise de la technologie est le seul moyen de conserver un certain pouvoir et de continuer à diffuser dans le monde, nos valeurs démocratiques occidentales face à une surpuissance technologique sous un régime totalitaire !
On doit se souvenir, après la prise de contrôle du port du Pirée en 2016 par l'armateur chinois Cosco, Athènes a mis son veto, en juin 2017, à une résolution de l'Union européenne à l'ONU condamnant les atteintes aux droits de l’homme dans ce pays, une première. Également, en 2015, Athènes, Budapest, Zagreb et Dubrovnik ont fait le forcing pour éviter une référence directe à Pékin dans une déclaration de l'Union européenne sur une décision de justice invalidant ses revendications juridiques sur la Mer de Chine méridionale.
Tout récemment, l'Australie a été séduite par la technologie chinoise de contrôle de masse de la population. Josh Sattler des autorités australiennes a déclaré que les procédés utilisés n’étaient pas intrusifs. Dans la ville australienne de Darwin, des pressions ont été exercées pour que le programme du parti communiste chinois soit mis en œuvre. En 2018, les responsables locaux ont conclu un accord d’« amitié » avec le district de Yuexiu, à Guangzhou, en Chine.
Le contrôle social du Big Brother Chinois arrive en Australie
Selon John Garrick, maître de conférences à Charles Darwin University, l’accord a été qualifié par les médias chinois comme faisant « partie intégrante de l’initiative des nouvelles routes de la soie lancée par le président chinois Xi Jinping ». Le développement du big Brother chinois est clairement une volonté mondiale de la Chine. Tous ces projets se font sur « le temps long » et avec la patience asiatique culturelle qui est redoutable ! Le monde est occupé sur le temps long de s’« Asianiser ». Un récent sondage IFOP démontre que de nombreux européens seraient prêts à accepter un régime totalitaire face aux différents défis mondiaux que nous réserve le 21e siècle !
Les enjeux climatiques sont souvent repris comme exemple où certains restent convaincus qu’il faudra des mesures totalitaires pour sauver la planète et faire changer les habitudes des humains ! Certains collapsologues et certains hommes politiques n'hésitent pas à annoncer un effondrement de notre monde qui selon eux, ne pourrait être évité qu'avec des mesures totalitaires. Comment le peuple ne sera pas tenté de basculer à vouloir donner raison à une surpuissance technologique telle que la Chine si nos politiques occidentales n’arrivent pas à démontrer leur efficacité pour résoudre les défis mondiaux ?
L’Afrique, nouvelle cible du régime chinois, est actuellement occupée d'accepter leurs technologies. Nous européens, arriveront nous à résister ? Le régime totalitaire chinois est fortement critiqué par l’occident et de nombreux pays d’Asie, il a néanmoins démontré son efficacité à faire évoluer un pays très pauvre en un minimum de temps !
Dans son discours annuel national, XI n’oublie pas de le rappeler à sa population, avec des chiffres précis pour appuyer les choix politiques du parti communiste et d’une certaine manière féliciter le pays ! Depuis les réformes de 1978 de Deng Xiaoping, 700 millions de Chinois sont sortis de l’extrême pauvreté. Selon la World Bank et China Statistical Yearbook 2005 et GPF calculation, 90 % de la population chinoise vivait avec moins de 1,9 USD par jour en 1980 et en 2010 moins de 10 %, soit une diminution de 80 % sur 30 ans.
En l'absence de pouvoir technologique et avec une décroissance économique et sociale, quel gilet jaune dira non à de telles perspectives d'évolutions ? Si le décrochage technologique européen continue à s’accentuer, et par la patience et la politique du « temps long » chinoises, nous pourrions petit à petit voir des éléments utilisés par le régime totalitaire chinois s’installer dans nos pays démocratiques.
L'Australie est le premier exemple au monde pour nous rappeler que nous devons rester prudents. Quand on visualise le documentaire, si ce n'est pas de la propagande antichinoise, « le monde selon Xi Jinping » paru sur ARTE, il est glaçant par rapport à nos approches culturelles occidentales. Xi estime que la Chine doit sauver et préserver le monde ! Dans ce documentaire, il se considère être le sauveur du monde et certaines têtes pensantes du parti communiste chinois sont convaincues que pour rétablir une stabilité géopolitique mondiale, l’humanité devra passer par un régime totalitaire pour solutionner les enjeux vitaux planétaires avant de pouvoir retrouver un régime démocratique !
Martin Lee Chu-ming, une personnalité anti-communiste qui aida à fonder le parti démocrate uni de Hong Kong en 1990, qui a côtoyé le parti communiste chinois de près et qui n'a pas toujours eu d'excellentes relations avec le parti, reste convaincu que la démocratie viendra un jour en Chine. Viendra-t-elle après une prise de pouvoir planétaire sous régime totalitaire hi-tech ?
Si nous ne voulons pas subir un régime totalitaire en 2100, nous devons absolument conserver un certain leadership technologique européen pour équilibrer la balance géopolitique mondiale. La maîtrise de la technologie est le seul moyen de conserver un certain pouvoir influent et de continuer à diffuser dans le monde, nos valeurs démocratiques occidentales face à une surpuissance technologique sous un régime totalitaire !
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Le biologiste Miroslav Radman détient les clés de la longévité : en rajeunissant nos protéines, il est parvenu à lutter contre le vieillissement. De notre envoyée spéciale à Split (Croatie), Anne Jeanblanc
C'est assis face à l'Adriatique que Miroslav Radman aime réfléchir. Au loin, cet éminent biologiste généticien - ancien chercheur à Harvard puis directeur de recherche au CNRS et à l'Inserm, dont il a obtenu le Grand Prix en 2003, et qui vient d'intégrer l'Académie des sciences américaine - peut voir l'île de Solta, à 5 ou 6 milles au large de Split, où il est né dans un petit village de pêcheurs. Dans son dos s'élève l'Institut méditerranéen des sciences de la vie (MedILS), qu'il a créé et qu'il dirige depuis 2013. Dans cette « villa Medicis de la science » consacrée à la lutte contre le vieillissement, le chercheur, qui porte allègrement ses 75 printemps, n'a qu'un but : allonger nos existences.
Les derniers résultats de ses travaux (1) prouvent que le vieillissement n'est pas une maladie et qu'il est possible d'ajouter vingt à trente ans de « bonne vie » à l'existence. Ils ont été publiés en mars dans Open Biology, revue de la Royal Society britannique. Les plus importants de sa carrière, souligne cet homme à la joie communicative, qui fait parfois quelques paniers de basket sur le chemin qui sépare le bord de mer de son bureau. Il y explique avoir identifié le moyen de réparer les injustices biologiques, notamment celles qui sont à l'origine de maladies - cancers, par exemple - provoquant une mort prématurée quand elles atteignent les individus dans la force de l'âge.
Piste. Pour cela, « Miro » a choisi une voie peu explorée. « Les biologistes s'enivrent de la complexité de la vie au lieu d'admettre qu'ils n'y comprennent rien. Moi non plus, d'ailleurs, avoue-t-il. Alors j'ai décidé de remonter jusqu'à une période où l'on avait au moins l'impression de piger. J'ai relu des publications de Paul Bert, un physiologiste élève de Claude Bernard, vers 1860 à Paris, et d'autres qui n'ont "que" 50 ou 60 ans et qui évoquent l'existence de canaux de communication entre les cellules. »
Il avait commencé à emprunter un chemin de traverse avec ses études sur Deinococcus radiodurans, une bactérie extrêmement résistante aux radiations, découverte par hasard par un GI dans sa boîte de corned-beef en 1956. Le microbe a évidemment suscité l'intérêt des scientifiques. C'est en 2006 que l'équipe de Radman a fini par découvrir comment ses protéines réparatrices réussissent à reconstituer rapidement, à l'identique et de très nombreuses fois, un génome « éparpillé façon puzzle ». Les cellules - bactériennes ou humaines - sont capables de souder une dizaine de cassures d'ADN ; celles de Deinococcus, plus de mille. Le rôle des protéines est donc majeur : ce sont elles qui exécutent toutes les fonctions de la vie, en particulier la réparation des gènes (qui commandent leur synthèse).
« Les dommages atteignant les protéines sont bien plus importants que ceux touchant l'ADN des gènes dans le développement des maladies », affirme le chercheur : l'ADN peut se réparer, puisqu'il est constitué de deux brins portant la même information sous deux formes différentes. Un peu comme les vieilles photos, avec un négatif et un positif. Si l'un est abîmé, l'autre permet de le reproduire. La protéine, elle, n'a pas cette faculté de correction des défauts. Si elle est défectueuse ou lésée, soit elle est éliminée (décomposée avant d'être resynthétisée, ce qui nécessite du temps et de l'énergie), soit elle fonctionne mal. Elle peut aussi s'accumuler dans la cellule ou dans l'espace extracellulaire sous forme d'agrégats, par exemple dans le cerveau des malades d'Alzheimer.
La crème qui mettra fin aux taches cutanées
Un cosmétique anti-âge - antistress, antioxydant et anti- pollution - capable de rajeunir les cellules de la peau pourrait être commercialisé en 2020. C'est le fruit des recherches de François-Xavier Pellay, bio- logiste, biochimiste, bio-informaticien, compagnon de longue date de Radman et soutenu par le groupe Naos. Cette crème renforcera la barrière cutanée, signant ainsi la disparition des taches brunes dues à l'agrégation de protéines oxydées. Le produit a déjà été testé, avec des effets positifs.
Cellules solidaires. Les scientifiques connaissent bien les « prédateurs » des protéines, notamment l'oxydation, ce mécanisme qui fait rouiller les molécules biologiques comme le fer. « Nous vivons dans une marée de radicaux libres, ces éléments instables et agressifs issus de l'utilisation de l'oxygène de l'air par notre organisme », précise le chercheur. Certes, l'évolution a sélectionné les protéines qui y résistent le mieux. Mais, avec le temps, les stress, l'exposition aux rayons solaires et aux produits chimiques ainsi que certaines mutations fréquentes, elles peuvent se déformer, perdre leur stabilité et don- ner prise à l'attaque des oxydants.
Dans ces conditions, ne serait- il pas plus judicieux d'agir sur les ouvriers qui construisent et réparent l'organisme en permanence (les protéines) que sur les donneurs d'ordre (l'ADN des gènes) ?
C'est alors qu'intervient la pa- rabiose, qui signifie littéralement « vivre à côté ». Ce terme a été créé par Paul Bert, le premier à étudier les effets de la connexion chirurgicale de la circulation sanguine de deux souris. La même opération, réalisée à nouveau il y a un demi-siècle avec deux souris génétiquement identiques - une jeune et une vieille -, montre que la seconde rajeunit tant que le sang de la première circule dans ses vaisseaux. Mais elle retrouve vite son état initial. Les défauts provoqués par le vieillissement ont donc seulement été compensés, leur expression a été entravée. « Je me suis intéressé à ce phénomène et à des travaux bien ultérieurs montrant que les cellules étaient reliées entre elles et qu'elles échangeaient différentes molécules et même des organites », explique le chercheur.
Avec ses équipes, il a montré qu'une cellule défectueuse pouvait être « épaulée » et contrôlée par ses voisines en bonne santé. La parabiose cellulaire, c'est donc la solidarité. Elle homogénéise le fonctionnement des cellules du même organe ou tissu. Grâce à elle, les millions de cellules précancéreuses ou cancéreuses présentes chez la plupart des individus âgés ne formeront jamais de tumeur. L'organisme peut vieillir sans développer de pathologie.
La maladie apparaît en cas d'inflammation, car il est alors urgent d'ouvrir le passage pour que les cellules tueuses de bactéries aillent au contact des microbes. Des enzymes détruisent donc les canaux intercellulaires, interrompant la parabiose. Si cela ne dure que quelques jours, les conséquences sont limitées, mais si l'inflammation s'installe de façon durable (comme souvent chez les personnes âgées), les cellules ne communiquent plus avec leurs voisines. Chacune va montrer sa réalité et les (fréquents) défauts vont se transformer en maladie.
« Protéines médecins ». Nous avons tous nos « maillons faibles », souvent transmis par nos parents. L'idéal serait de savoir là où ça risque de casser. « Certaines protéines sont porteuses d'une mutation silencieuse, parfois pendant cinquante ans et plus, mais qui finit par s'exprimer », note Radman. Ce bon vivant que la nature semble avoir doté de maillons forts veut désormais vérifier que ses découvertes concer- nent la majorité des pathologies. Car on pourrait alors donner un diagnostic prédictif à chaque bébé grâce à l'étude de ses protéines et leur sensibilité à l'oxydation. Un examen peu aisé à réaliser, mais qui le deviendra. Connaître ses facteurs de risque sera déjà un bon moyen pour les contrer.
Première application de ces recherches : une crème pour la peau, bientôt commercialisée (voir page ci-contre). D'autres produits contenant des « protéines médecins » capables de détecter et de soigner les défauts de leurs congénères devraient suivre. Il est probable qu'un nombre limité de ces molécules suffira pour compenser la plupart des méfaits dus à l'oxydation. Parfois, une simple molécule « sparadrap » permettra de protéger un site sensible à la rouille. Augmenter la parabiose prolongera le temps de latence de la maladie. Et donc notre existence§
1. Dont l'un avec Anita Krisko, brillante chercheuse, docteure en science et bio- informaticienne, qui a été la première à le suivre lors de la création du MedILS. Il a aussi écrit « Le code de l'immortalité » (HumenSciences, 224 p., 21,50 €).
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La puissance des sociétés d’Internet préoccupe les républicains et les démocrates américains. Des enquêtes ont été ouvertes notamment par le très redouté département de la Justice.
En présentant un plan pour scinder les quatre plus grandes entreprises technologiques américaines, début mars, la démocrate Elizabeth Warren n’a pas simplement fait émerger, de façon opportuniste, un thème de campagne pour l’investiture à la présidentielle. Depuis le scandale Cambridge Analytica, le débat sur les moyens à mettre en œuvre pour contenir la puissance des Facebook, Google, Amazon et, dans une moindre mesure, Apple, divise à l’intérieur des deux camps politiques américains. Pour des raisons profondément différentes, des partisans démocrates et républicains se rejoignent pour agiter cette solution extrême, censée permettre de reprendre le contrôle d’une situation de domination inédite aux conséquences incertaines. En juillet, des représentants des quatre géants ont été auditionnés au Congrès, dans le cadre d’une enquête sur l’évaluation de ces conséquences.
» LIRE AUSSI - États-Unis: des élus veulent démanteler les Gafa
L’administration Trump, elle aussi divisée sur le sujet, est passée à l’action sous l’impulsion d’un président qui juge lui-même ces géants «très très monopolistiques». Outre les investigations de l’agence chargée de la protection des consommateurs (FTC), le puissant département de la Justice a lancé fin juillet une enquête sur d’éventuels abus de position dominante d’entreprises numériques, se gardant toutefois de les citer nommément.
L’objectif? D’une part, déterminer si les monopoles construits sur certaines activités freinent l’innovation, en écartant, par différentes tactiques stratégiques, des concurrents ou en tuant dans l’œuf de futurs concurrents. De l’autre, voir si les consommateurs peuvent in fine en pâtir, en termes de prix, sans parler du traitement de leurs données personnelles. Deux points très compliqués à déterminer.
Une guerre sans merci
Aux États-Unis, une bonne partie de la théorie de la concurrence se fonde en effet sur l’idée qu’un monopole ou une position dominante augmente le prix payé par le consommateur. Or, l’utilisateur de Facebook ou de Google ne paie rien. En Europe, l’affaire n’est pas plus simple. L’anticoncurrence se concentre sur une approche où la position dominante se mesure en fonction des parts de marché acquises par une entreprise dans un périmètre donné. Quand ces parts de marché sont trop élevées, la Commission en vient à y voir le signe d’un abus, mais toute la difficulté reste de le prouver. Les enquêtes sont souvent longues et fastidieuses. Il a ainsi fallu cinq années d’investigations sur Google, qui installait d’office ses services de recherche sur le système d’exploitation mobile Android, avant d’en arriver à une décision pour laquelle le géant du numérique a fait appel.
En outre, l’accusation de concentration d’un marché autour des GAFA est contredite, du point de vue de la concurrence, par le fait que les Gafa eux-mêmes se livrent une guerre sans merci. Sur le marché de la publicité digitale, le duopole Facebook-Google profite de l’arrivée d’Amazon pour se dérober aux accusations d’abus de position dominante, puisque ce nouvel entrant a réussi à leur rafler des parts de marché. «Plusieurs de nos concurrents sont assis autour de la table avec moi», a ainsi répondu Matt Perault, le directeur des politiques publiques de Facebook face aux députés américains. Il a également cité l’acteur chinois TikTok. La Chine est un mot qui revient souvent dans la défense des GAFA. Un démantèlement des entreprises américaines les plus innovantes laisserait un boulevard aux géants technologiques chinois, qui rêvent de pouvoir étendre leurs frontières numériques, arguent-ils.
» LIRE AUSSI - La Chine, le casse-tête des géants du Web
C’est pourtant bien sur la question de l’innovation et des données personnelles que la toute-puissance des géants est la plus attaquable. En établissant les conditions d’accès à un marché, où ils opèrent également en tant que vendeurs, Apple et Amazon enfreignent le principe de «fairness» défendu par la Commission européenne mais aussi par les règles commerciales en vigueur aux États-Unis. Le fait que Facebook ait racheté tous ses concurrents et domine aujourd’hui le marché du réseau social en Europe et aux États-Unis suscite aussi des inquiétudes légitimes.
Couper la tête d’une hydre
Face à ceux qui veulent «laisser faire» et ceux qui souhaitent «tout démanteler», une autre voie émerge. Certains économistes et penseurs choisissent de s’attaquer au problème de la toute-puissance des Gafa en s’intéressant au carburant de leur croissance: la donnée. Celle-ci est en effet au cœur d’un modèle économique inédit, qui défie la loi universelle des rendements décroissants. Théorisée par Ricardo, cette règle veut que l’ajout d’une unité de travail ou de capital dans un processus de production ait, au-delà d’un certain niveau, un rendement inférieur au précédent ajout de la même unité de travail ou de capital.
La conséquence directe de ces rendements croissants se traduit par une concentration d’acteurs à la croissance exponentielle
Dans l’économie des GAFA, ce palier n’existe pas: obtenir les données du premier million d’utilisateurs coûte très cher et rapporte peu, mais obtenir le million suivant coûte moins cher et rapporte plus. La conséquence directe de ces rendements croissants se traduit par une concentration d’acteurs à la croissance exponentielle. Face à cela, le démantèlement apparaît à certains comme une solution aussi efficace que de couper la tête d’une hydre. En revanche, s’attaquer au nœud du problème, à ce qui crée la valeur des GAFA et la retire à d’autres acteurs, ouvre de nouvelles perspectives économiques. Parmi les pistes envisagées, celle d’une copropriété de la donnée entre entreprises, individus et collectivités commence à faire son chemin. Les réflexions de la Prix Nobel d’économie en 2009, Elinor Oström, permettent en effet d’envisager d’autres modes de gouvernance dans la gestion de ressources. Et de renouer avec les utopies initiales d’Internet, où la valeur économique s’ancrait dans le partage des idées et le flux des données, et non leur appropriation par quatre géants américains.
Ce qu’ils pensent de l’hypothèse du démantèlement
Margrethe Vestager. - Crédits photo : Crédit : Collection Personnelle
● Margrethe Vestager, commissaire européenne à la Concurrence: «Il y a un risque que, même si nous démantelons ces sociétés, elles redeviennent grosses très rapidement avec les effets de réseau »
Celle que l’on surnomme «la bête noire des Gafa» est responsable de quatre des plus grosses amendes de l’anticoncurrence contre l’expansion des géants du numérique. Pour autant, elle n’envisage le démantèlement qu’en dernier recours. Elle considère que l’Europe dispose de nombreux outils et à des degrés d’intensité variables afin de s’assurer que les prix restent bas et que la compétition soit préservée. La commissaire envisage plutôt la piste de réguler la donnée. «Celui qui les détient possède également les ressources pour l’innovation», affirmait-elle au festival SXSW en mars dernier.
Chris Hughes. - Crédits photo : Crédit : Collection Personnelle
● Chris Hughes, cofondateur de Facebook: «Il faut démanteler Facebook»
Le colocataire de chambre de Mark Zuckerberg à Harvard, Chris Hughes a publié en mai dernier une tribune accablante pour appeler au démantèlement de Facebook. «Il a fallu les retombées des élections de 2016 et Cambridge Analytica pour m’éveiller aux dangers du monopole de Facebook», explique Chris Hughes, qui est aussi un militant du Parti démocrate. Celui-ci estime que les parts de marché de Facebook dans la publicité digitale empêchent l’entrée de nouveaux concurrents. Chris Hughes s’est associé à Scott Hemphill et Tim Wu, deux experts en technologie et en droit de la concurrence, avec qui il prévoit de rencontrer les gouvernements et régulateurs de plusieurs pays à travers le monde afin de leur expliquer comment démanteler le géant.
Rohit Chopra. - Crédits photo : Crédit : Collection Personnelle
● Rohit Chopra, commissaire à la Federal Trade Commission: « Nous devrions tous être préoccupés par le fait que la publicité comportementale sur les grandes plateformes techno-logiques stimule les pratiques qui divisent notre société »
Parmi les cinq commissaires de l’autorité la plus puissante des États-Unis, ce démocrate est sans doute le plus vindicatif à l’égard des Gafa. Il a voté contre l’amende prononcée contre Facebook, qu’il jugeait insuffisante. «La FTC disposait d’assez de preuves pour poursuivre Facebook et Zuckerberg en justice», a expliqué celui qui estime que le démantèlement lui-même n’est pas suffisant. Conseillé par Lina Khan, jeune chercheuse et auteure d’un article très lu contre le monopole d’Amazon, Rohit Chopra veut reprendre la main sur l’ensemble des géants qu’il compare aux financiers de la Grande Récession.
Thibault Schrepel. - Crédits photo : Crédit : Collection Personnelle
● Thibault Schrepel, professeur associé au Berkman Center de l’université d’Harvard et professeur de droit économique à l’université d’Utrecht (Pays-Bas): «Diaboliser les Gafa est politiquement porteur, mais éloigné de toute démarche scientifique»
Dans son article «Antitrust without romance», le chercheur démonte la tendance actuelle de certains régulateurs européens et américains à user d’une rhétorique populiste et moralisatrice autour du démantèlement, au détriment des règles élémentaires de droit de la concurrence et des études actuelles de macroéconomie. Aucune étude concordante ne prouve d’après lui que le pouvoir des géants des technologies serait fondamentalement différent de celui des géants de l’industrie, et leur démantèlement pourrait avoir des effets délétères sur l’économie et in fine, le consommateur.
Carl Shapiro. - Crédits photo : Crédit : Collection Personnelle
● Carl Shapiro, économiste et professeur à Berkeley (Californie), substitut du procureur général adjoint à la division antitrust du département de la Justice américain (1995-1996 puis 2009-2011), conseiller à la FTC: «Le démantèlement des géants de la tech serait nuisible aux consommateurs»
L’économiste américain juge l’approche européenne face aux Gafa «interven-tionniste» et représentative d’une application des lois de la concurrence orientée par la pression politique, à la seule fin de satisfaire les compétiteurs des entreprises visées. «Tout appel (au démantèlement) doit répondre à la crainte que ce démantèlement de certaines de nos sociétés les plus performantes réduise l’efficacité économique», estime-t-il dans un article de recherche. Beaucoup critiquent en revanche l’approche de l’économiste en raison de ses liens passés avec Google.
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