#oraisons mauvaises
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mauvais--sang · 7 months ago
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corydon8 · 2 years ago
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WALTER KENNEDY
PIRATE ILLETTRÉ.
Le capitaine Kennedy était Irlandais et ne savait ni lire, ni écrire. Il parvint au grade de lieutenant, sous le grand Roberts, pour le talent qu’il avait dans la torture. Il possédait parfaitement l’art de tordre une mèche autour du front d’un prisonnier, jusqu’à lui faire sortir les yeux, ou de lui caresser la figure avec des feuilles de palmier enflammées. Sa réputation fut consacrée au jugement qui fut fait, à bord le Corsaire, de Darby Mullin, soupçonné de trahison. Les juges s’assirent contre l’habitacle du timonier, devant un grand bol de punch, avec des pipes et du tabac ; puis le procès commença. On allait voter sur la sentence, quand un des juges proposa de fumer encore une pipe avant la délibération. Alors Kennedy se leva, tira sa pipe de sa bouche, cracha, et parla en ces termes :
— Sacredieu ! messieurs et gentilshommes de fortune, le diable m’emporte si nous ne pendons pas Darby Mullin, mon vieux camarade. Darby est un bon garçon, sacredieu ! jeanfoutre qui dirait le contraire, et nous sommes gentilshommes, diable ! On a souqué ensemble, sacredieu ! et je l’aime de tout mon cœur, foutre ! Messieurs et gentilshommes de fortune, je le connais bien ; c’est un vrai bougre ; s’il vit, il ne se repentira jamais ; le diable m’emporte s’il se repent, n’est-ce pas, mon vieux Darby ? Pendons-le, sacredieu ! et, avec la permission de l’honorable compagnie, je vais boire un bon coup à sa santé. »
Ce discours parut admirable et digne des plus nobles oraisons militaires qui sont rapportées par les anciens. Roberts fut enchanté. De ce jour, Kennedy prit de l’ambition. Au large des Barbades, Roberts s’étant égaré dans une chaloupe à la poursuite d’un vaisseau portugais, Kennedy força ses compagnons à l’élire capitaine du Corsaire, et fit voile à son compte. Ils coulèrent et pillèrent nombre de brigantines et galères, chargées de sucre et de tabac du Brésil, sans compter la poudre d’or, et les sacs pleins de doublons et de pièces de huit. Leur drapeau était de soie noire, avec une tête de mort, un sablier, deux os croisés, et au-dessous un cœur surmonté d’un dard, d’où tombaient trois gouttes de sang. En cet équipage, ils rencontrèrent une chaloupe bien paisible de Virginie, dont le capitaine était un Quaker pieux, nommé Knot. Cet homme de Dieu n’avait à son bord ni rhum, ni pistolet, ni sabre, ni coutelas ; il était vêtu d’un long habit noir, et coiffé d’un chapeau à larges bords de couleur pareille.
— Sacredieu ! dit le capitaine Kennedy, c’est un bon vivant, et gai ; voilà ce que j’aime ; on ne fera pas de mal à mon ami, Monsieur le capitaine Knot, qui est habillé de façon si réjouissante.
M. Knot s’inclina, en faisant des momeries silencieuses.
— Amen, fit M. Knot. Ainsi soit-il.
Les pirates firent des cadeaux à M. Knot. Ils lui offrirent trente moidores, dix rouleaux de tabac du Brésil, et des sachets d’émeraudes. M. Knot prit très bien les moidores, les pierres précieuses et le tabac.
— Ce sont des présents qu’il est permis d’accepter, pour en faire un usage pieux. Ah ! plût au ciel que nos amis, qui sillonnent la mer, fussent tous animés de semblables sentiments ! Le Seigneur accepte toutes les restitutions. Ce sont, pour ainsi dire, les membres du veau, et les parties de l’idole Dagon, que vous lui offrez, mes amis, en sacrifice. Dagon règne encore dans ces pays profanes, et son or donne de mauvaises tentations.
— Bougre de Dagon, dit Kennedy, tais ta gueule, sacredieu ! prends ce qu’on te donne, et bois un coup.
Alors, M. Knot s’inclina paisiblement : mais il refusa son quart de rhum.
— Messieurs mes amis, dit-il…
— Gentilshommes de fortune, sacredieu ! cria Kennedy.
— Messieurs mes amis gentilshommes, reprit M. Knot, les liqueurs fortes sont, pour ainsi dire, des aiguillons de tentation que notre faible chair ne saurait point supporter. Vous autres, mes amis…
— Gentilshommes de fortune, sacredieu ! cria Kennedy.
— Vous autres, mes amis et fortunés gentilshommes, reprit M. Knot, qui êtes endurcis par de longues épreuves contre le Tentateur, il est possible, probable, dirai-je, que vous n’en souffrez point d’inconvénient ; mais vos amis seraient incommodés, gravement incommodés…
— Incommodés au diable ! dit Kennedy. Cet homme parle admirablement, mais je bois mieux. Il nous mènera en Caroline voir ses excellents amis qui possèdent sans doute d’autres membres du veau qu’il dit. N’est-ce pas, Monsieur le capitaine Dagon ?
— Ainsi soit-il, dit le Quaker, mais Knot est mon nom.
Et il s’inclina encore. Les grands bords de son chapeau tremblaient sous le vent.
Le Corsaire jeta l’ancre dans une crique favorite de l’homme de Dieu. Il promit d’amener ses amis, et revint, en effet, le soir même, avec une compagnie de soldats envoyés par M. Spotswood, gouverneur de la Caroline. L’homme de Dieu jura à ses amis, les fortunés gentilshommes, que ce n’était qu’à l’effet de les empêcher d’introduire en ces pays profanes leurs tentatrices liqueurs. Et quand les pirates furent arrêtés :
— Ah ! mes amis, dit M. Knot, acceptez toutes les mortifications, ainsi que je l’ai fait.
— Sacredieu ! mortification est le mot, jura Kennedy.
Il fut mis aux fers à bord d’un transport pour être jugé à Londres. Old Bailey le reçut. Il fit des croix sur tous ses interrogatoires, et y posa la même marque que sur ses quittances de prise. Son dernier discours fut prononcé sur le quai de l’Exécution, où la brise de mer ballottait les cadavres d’anciens gentilshommes de fortune, pendus dans leurs chaînes.
— Sacredieu ! c’est bien de l’honneur, dit Kennedy en regardant les pendus. Ils vont m’accrocher à côté du capitaine Kid. Il n’a plus d’yeux, mais cela doit bien être lui. Il n’y avait que lui pour porter un si riche habit de drap cramoisi. Kid a toujours été un homme élégant. Et il écrivait ! Il connaissait ses lettres, foutre ! Une si belle main ! Excuse, capitaine. (Il salua le corps sec en habit cramoisi.) Mais on a été aussi gentilhomme de fortune.
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1five1two · 4 years ago
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M. Saint Martin .. Illustration for Les Oraisons Mauvaises by Rémy de Gourmont. 1922.
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ladyniniane · 3 years ago
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Entre mère et fille
Voilà la scène dont je te parlais @lilias42 !
Note : Tous mes écrits sur Fire Emblem seront désormais regroupés sous le tag “Fire Emblem 4 mariages et 1 enterrement”, et non ce n’est pas un poisson d’avril :P. (J’ai hésité à mettre “5 mariages” mais ça le fait moins et puis on perd la référence. Donc je me concentre sur l’intrigue principale). 
Et donc...
Les perles du chapelet, fraîches et lisses, coulaient entre les doigts de Gladys. L’objet avait appartenu à une de ses aïeules, cheffe de famille elle aussi. La chaîne fut interrompue par une médaille portant ses armoiries d’un côté, l’astre céruléen de l’autre.
« Astre d’espoir, dame de compassion et de de joie… veille sur leurs âmes. Permets-leur de contempler ton lumineux visage et de se reposer à tes côtés… ».
C’était comme lâcher un message dans le vent en espérant qu’il arriverait à destination. Elle disséminait ses vœux, les confiait au hasard. Le doute l’assaillait parfois, Gladys s’imaginait la Déesse assoupie à côté de ses saints. Restait cependant l’espoir que quelqu’un l’écoute, puisse prendre soin des mânes d’Owain et d’Eadric, de son beau-père et de son père, du sergent et du seigneur.
Tous deux l'accompagnaient à chaque oraison, flanqués de leurs cortèges de remords.
Des coups à la porte l’arrachèrent à ses dévotions. C’était sa mère, aussi l’invita-t-elle à rentrer.
-Je priais pour papa, expliqua-t-elle alors, perles encore entremêlées entre ses doigts.
Amalia parlait sa langue, savait qu’elle désignait Owain, l’homme qui l’avait élevée et à qui elle était liée par les puissants liens du cœur.
-Il serait très fier de toi, la femme s’assit à ses côtés et posa une main sur son épaule, emplie de sollicitude.
Glissa plissa le front, esquissa une moue dubitative.
-Je ne sais pas… j’ai toujours l’impression de le renier en présentant le seigneur comme mon père et de l’autre côté, je m’en veux quand je pense ça, souffla-t-elle tout bas.
Hors de question de laisser une phrase tombée dans les mauvaises oreilles pulvériser tous ses efforts.
Les deux hommes avaient éclairé son existence chacun à leur manière. Leur confiance lui avait donné la force d’oser déployer ses ailes. Ses souvenirs d’eux étaient emplis de bienveillance et de tendresse. Ils l’avaient chérie avec la même intensité.
Mais Gladys ne pouvait en dire de même.
Le sergent l’avait vue grandir. Il était associé à ses premiers rires, aux bras puissants qui la soulevaient pour la faire tournoyer. Gladys se rappelait de la fraîcheur de l’air matinal, de combien elle se sentait fière et puissante montée sur son poney. Et puis il y avait eu le premier arc, la première épée, leurs leçons et le bonheur d’Owain devant ses progrès. Le guerrier était certes exigeant, mais jamais avare en compliments. Il l’avait vue trébucher et l’avait aidée à se relever, avait séché ses larmes, lui avait appris comment lutter et survivre. Il était la chaleur des veillées au coin du feu, les promenades le long de l’eau et les joyeuses discussions d’une famille unie : son père. Le seul à mériter ce titre. C’était la raison pour laquelle elle avait l’impression de tourner le dos à son passé commun, à ses origines. Gladys se rappelerait toujours de l’année de ses quatorze ans. Le roi était tombé à Duscur et elle pleurait Owain.. La douleur restait gravée dans ses muscles, une cicatrice invisible mais profonde. C’était sa première expérience du deuil, de cette suie qui noircissait l’épiderme, des lèvres brûlées par le sel.
Le seigneur avait quant à lui été un mentor, un tuteur, une présence rassurante à ses côtés, une voix patiente lors de leurs soirées d’études. Elle le revoyait la guider à travers les pièces du château, la préparer à naviguer dans ces eaux troubles. Elle aimait leurs échanges, la manière dont il  la considérait sans hésiter à l’inciter à se remettre en question. La présence de Gladys emplissait ses yeux d’étoiles, elle était sa fille, sa joie. Sa fierté lorsqu’il lui avait donné son second prénom avait été contagieuse : « Tu seras désormais Rusla, la dame rouge. Peut-être connais-tu déjà son histoire, c’était une féroce guerrière, sur terre comme sur mer ».  Mais Eadric ne pouvait prendre la place du défunt. Il resterait un oncle, un adulte de confiance, un dirigeant qu’elle admirait, trop vite parti au front, comme de la brume qui se dissipait en matinée. L’intensité de son affection l’effrayait, car elle ne pouvait lui rendre la pareille. Lui qui avait tant attendu avant de connaître la joie d’être père…n’aurait-il pas été déçu, trahi, s’il avait su la vérité ?
Pas de déluge de larmes, pas de cœur saignant, mais une peine rentrée, méditative. Une mélancolie lancinante, comme un jour de pluie au ciel d’acier et le vent froid murmurait : « Ah, nous nous sommes quittés trop tôt ! ». C’était la tristesse  inexplicable qui la prenait parfois dans cet instant suspendu, lorsque le soleil avait disparu à l’horizon et que le jour vivait ses derniers instants. La brise agitait les arbres languides, les ombres s’étendaient. Que la nature devenait sombre ! Et elle restait là, cœur serré, étreinte par une abattement inexplicable.
Son nouveau statut donnait à ce deuil des allures de performance. Gladys se savait scrutée, ceux qui  la traitaient d’arriviste, de menteuse, de vile renarde dans la bergerie n’attendaient que du grain à moudre. Elle ne se souciait pas de son père, n’était là que pour le titre et l’argent, c’était bien connu.
Gladys avait mis en scène sa douleur, choisi le rôle de la vaillante châtelaine  qui trouvait la force de surmonter sa peine pour conduire ses troupes au combat. Elle pleurerait, mais plus tard, et attendait de ses gens qu’ils fassent la même chose. Elle ferait d’abord honneur à la valeur de son père et du royaume. C’était aussi quelque part la vérité, ce qui avait contribué à son succès. Cependant, elle dissimulait l’intensité réelle de son chagrin. La mort planant au-dessus de leurs têtes faisait désormais oublier tout cela.
Parfois, dans le secret de son cœur, elle demandait pardon au seigneur pour tous ces calculs. « Je voudrais vous pleurer comme je l’ai fait pour mon père adoptif. Vous avez tant fait pour moi. Mais je ne peux pas. ».
Aussi était-ce uniquement par respect  pour sa générosité et sa patience qu’elle avait ceint ses hanches d’une ceinture noire et entremêlé un ruban de jais dans ses cheveux et pas pour qu’on la voie. Même si  la dame en elle ne pouvait s’empêcher de relever les avantages de cette démonstration d’affliction.
-Tu n’es pas une sainte, ma fille, Amalia caressa  gentiment ses cheveux, il est normal d’avoir des sentiments contradictoires dans une situation compliquée. Ne sois pas si sévère avec toi-même.
Gladys se laissa alors étreindre, blottir contre l’épaule maternelle, baigna dans la force, la sérénité de cette femme que rien ne pouvait ébranler.
-Merci d’être là… je te suis infiniment reconnaissante de m’avoir accompagnée.
-Ne te sens pas redevable, objecta Amalia, c’est ma décision. Et ne t’en fais pas, ta mère est solide.
Ce n’était pas une vantardise mais une simple constatation. Celle d’une femme que la maladie n’avait pu vaincre, qui avait su se métamorphoser, dont la bravoure égalait celle des chevaliers. Les soldats impériaux avaient goûté à sa férocité : que cela soit par les flèches, la masse ou l’épée. Gladys n’avait jamais peur lorsqu’elle chargeait, car elle savait qu’Amalia était à ses côtés.
-Je te protégerai toujours, conclut alors sa mère, même si le futur t’amène à monter encore plus haut. Je serai toujours à tes côtés.
Gladys retrouva alors le sourire et resserra son étreinte, apaisée et rassurée. Cette dernière caressa doucement son dos. Les batailles, le sanglant chemin qui les avait menées jusqu’ici furent alors oubliées. Elles étaient de retour chez elles et les champs dorés s’étendaient à perte de vue.
Amalia se souvenait de sa sidération en apprenant ce que sa fille avait fait pour la protéger et s’était alors jurée de ne plus jamais lui faire défaut. Elle se dépassait, ne s’imposait aucune limite. Amalia se revoyait à l’âge de Gladys : simple cuisinière, sans ambitions, elle n’avait jamais manié une arme, recevait des ordres plutôt que d’en donner et sa plus grande bataille avait été l’enfantement. Sa fille était une étincelle, pleine d’énergie et d’ambition. Elle réveillait son envie de voir ce qu’il y avait de l’autre côté de l’horizon.
Toutes deux se séparèrent et les soucis du présent reprirent alors leur place.
-C’était une bonne surprise que le prince vienne participer à la patrouille, apprécia Gladys, il a dit d’ailleurs qu’il voulait de nouveau me voir. Faut qu’il s’en souvienne, mais cela pourrait toujours être utile.
-En effet, approuva la plus âgée, il ne nous reste plus qu’à espérer qu’il ne rechute pas.
-Oui.. Mais de l’autre côté, il est bien entouré, nuança sa fille, et si cela aboutit, cela nous fera un appui  de choix, surtout que nous ne sommes sûres de rien avec cette anguille de Felix…, lâcha-t-elle avec un geste agacé.
Seul le temps leur dirait de quoi le futur serait fait. Se raccrocher à une issue positive malgré les doutes était l’ une des seules manières de rendre supportable cette situation. Des soutiens si hauts placés étaient de plus une bénédiction pour une maison mineure comme la sienne.
Changer de rang avait introduit une part de calcul dans sa vie. Gladys voyait désormais les choses en termes de coûts et d’avantages. Lorsqu’elle avait lancé des distributions gratuites de repas et servi la soupe elle-même, c’était avant tout parce qu’elle se souciait du sort des plus démunis. Mais elle notait aussi désormais l’impact positif pour son image.
De même, Dimitri n’était pas seulement une nouvelle rencontre potentiellement intéressante. La jeune femme trouvait que les choses en perdaient un peu de leur spontanéité. Cependant, elle avait choisi cette voie et ne comptait pas se lamenter pour si peu. Surtout quand elle n’était pas la plus à plaindre.
-Il m’a tout l’air d’être un sacré énergumène. Vu ce que notre enquête a donné, on ne sait même pas s’il va prendre la suite de son père, commenta Amalia avec un geste de la main agacé.
Felix n’avait en effet pas encore été intronisé. Il ne montrait aucune volonté d’agir en duc, n’avait pas adressé de déclaration aux vassaux de son père, et leurs informateurs le décrivaient comme un loup solitaire et revêche,avide de combat, qui n’avait guère le caractère d’un seigneur. Pour compliquer la situation, son oncle continuait actuellement de gouverner les terres en l’absence de Rodrigue et avait une fille dotée d’un emblème.
-Il faudra bien étudier la manière dont nous voulons nous débrouiller avec lui. Ce n’est pas le genre à aimer les sangsues, il faudra la jouer fine. Voyons pour l’instant où ce début avec Dimitri nous mène, décida Gladys.
*
Le moment où elles se retrouvaient toutes à la fin de la journée était l’un des plus importants, un grain de normalité au milieu de tous ces préparatifs. Maeve vint la première, un sourire serein sur ses lèvres, comme si elle emportait avec elle le souvenir d’une expérience agréable.
-Je suis heureuse de te voir comme ça, comment s’est passé ton entraînement ? Questionna Amalia.
-J’ai travaillé dur, Maeve eut un hochement de tête volontaire, et en sortant j’ai fait un tour par la serre. Nous devrions y aller, il y a des fleurs magnifiques.
La magicienne détourna le sujet, ne voulant plus inquiéter Amalia. Elle s’en voulait d’avoir été si nerveuse après Gronder. « Je dois être leur égale, s’admonesta-t-elle, pas un fardeau ».
-J’irai la voir avec toi, promit alors Gladys, je suis très curieuse de voir comment tout ça fonctionne ! !
Des plantes nourries par la magie… elle rêvait déjà d’en construire une semblable dans son domaine. Chaque découverte suscitait une effervescence de plans, de projets. Hélas, la réalité de ses finances  la rappelait à l’ordre.
Amalia admit de son côté que Maeve l’avait surprise. Elle se souvenait de l’adolescente tombée du nid, propulsée dans un monde brutal, dont les larmes fendaient  le masque souriant et qui venait parfois chercher près d’elle la chaleur d’une mère. Un fossé la séparait de la femme courageuse, qui avait surmonté son dégout de la violence par altruisme d’aujourd’hui. Le prix de cette transformation se dévoilait quand Maeve ne parvenait pas à contenir son inquiétude..
Mais elle n’était sans doute pas différente de Vigdis. Il était facile de l’imaginer comme  la lune, suspendue hors d’atteinte, au-dessus des turpitudes du monde. Mais ses broderies racontaient une toute autre histoire. La seule différence était qu’elle enfouissait tout.
L’intéressée les rejoignit d’ailleurs d’un pas souple et léger, s’étira et s’assit. “Est-ce qu’elle s’entraînait encore à cette heure ? S’interrogea la guerrière. Il faudra que je lui en touche un mot”. Néanmoins, les circonstances n’étaient pas adéquates.
-J’ai réfléchi au motif que je voudrais sur ma bourse, plaisanta alors Amalia, j’aimerais une marmite.
-Parfait, Vigdis eut un sourire en coin, croisa les doigts et se pencha vers l’avant, que dois-je mettre à l’intérieur ? Du ragoût ou du bouillon ?
-Ou alors un plat de saghert à la crème, renchérit Gladys avec une diction exagérement distinguée.
Prise de court, Amalia laissa échapper un rire franc.
-Je ne me moquais pas de toi, bien sûr, expliqua-t-elle à Vigdis, Je sais que cela compte beaucoup pour toi et j’ai conscience de la valeur de ce cadeau. Tu es une artiste et tu m’offres ton temps. Je t’en remercie.
Elle et sa fille savaient coudre, comme tout le monde, mais leurs connaissances se limitaient à des réparations fonctionnelles.
L’épéiste lui offrit en réponse un petit hochement de tête pudique accompagné d’un fin sourire reconnaissant.
-C’est juste que j’ai du mal à choisir, expliqua la dame, quel motif m’associerais-tu ?
Le regard de son interlocutrice s’égara un instant dans ses rêves. Puis elle prit une grande inspiration et déclara, solennelle, comme si elle se lançait dans le vide :
-Une bougie.
-Oh ! Très bonne idée ! Renchérit alors Maeve, c’est un symbole de chaleur et d’espoir, c’est ce qui égaie le foyer et nous guide dans le noir.
Vigdis approuva silencieusement, heureuse que son amie ait compris et développé..
-C’est tout toi, maman, appuya Gladys.
-Dans ce cas, Amalia sentit croître sa gratitude, heureuse de se voir décrite ainsi, c’est ce que je veux. Je te fais confiance.
-Comptez sur moi, approuva cette dernière, je donnerai le meilleur.
-Nous avons toutes nôtre motif dans ce cas, célébra Gladys en effleurant le renard qui ornait la sienne, d’ailleurs en parlant de ça…est-ce que quelqu’un a une idée de ce qu’est le saghert ? Comme c’est un plat de la capitale, je n’en connais que le nom.
Amalia secoua alors la tête tandis que Maeve réfléchissait.
-C’est un gâteau à la pêche avec de la crème et des baies de Noa par-dessus, décrivit Vigdis, prosaïque, j’en ai mangé quand j’étais ici. C’est bon si tu aimes les gros desserts sucrés. Ça donne de l’énergie en tout cas.
-ça a l’air délicieux ! Maintenant je regrette d’en avoir parlé, j’ai de nouveau faim, grimaça Gladys.
“Et nous ne risquons pas d’en manger tout de suite” fut la réponse qui effleura les lèvres de Vigdis. Mais elle se trouva maladroite. Ce genre de réflexions évidentes n’apportait rien, à part alourdir l’ambiance. Elle se corrigea alors :
-Nous en mangerons un jour, c’est sûr.
Elle constata avec soulagement que  l’ensemble ne parut ni faux, ni forcé. Peut-être parce qu’il reflétait son désir de gagner et sa prise de conscience du matin : « le soleil finira de nouveau par se lever ».
Les accords du luth retentirent alors. Maeve était revenue avec son instrument. Gracieusement installée sur la chaise, la tête inclinée avec élégance, les mains douces et légères, elle éveilla le luth. Sa voix s’éleva alors si haut qu’elle rejoignit les oiseaux dans le ciel. Soudain, elles n’étaient plus dans une chambre sombre et spartiate de Garreg Mach mais dans un jardin ou un palais. Le ciel était empli d’astres, le monde tranquille. Jusqu’à la prochaine bataille.
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leplanatrois · 5 years ago
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The Climb, de Michall Angelo Covino (2019) : “Aller au cinéma… au hasard”
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Ne vous est-il jamais arrivé de songer à ce que peuvent se raconter les cyclistes au cours de leurs longues ascensions ? Hélas, le temps de les doubler en voiture est toujours trop court pour satisfaire une telle curiosité. Heureuse compensation, il y a la première scène de The Climb. Pour le spectateur songeur et désoeuvré, entré par hasard dans la salle de cinéma - c’était mon cas - c’est un bonheur considérable que de se faire happer dès les premiers instants d’un film, a fortiori quand s’agit d’un plan séquence. Contrairement aux idées reçues, de telles dispositions ne sont pas mauvaises pour aller voir un film. Entrer dans une salle au hasard est peut-être la meilleure façon de ne pas être déçu. Vidé de toute expectative, le spectateur ne vient pas se contempler dans le reflet d’un écran, et pourtant, c’est là qu’il s’y verra le mieux. Si le premier plan de The Climb a de quoi inquiéter le spectateur venu chercher je ne sais quoi de précis, il enthousiasmera celui qui a pour goût de se laisser guider à l’envi. Quelle satisfaction n’éprouve-t-on pas quand, quelques scènes avant la scène fin du film, on voit Covino en faire de même dans une scène parenthèse, à la fois transition brillante et clin d’oeil cinéphile ?  Douce ironie qui nous ramène au début de ce film excellent :  un plan fixe, une route, un paysage de montagne... Comment dire alors ce qui va surgir du fond de l’horizon ? Un film français ? Un drame ? Une comédie ?... Chose rare, le vide fait fonction d’accroche. C’est le bain de tous les possibles pour le spectateur, et pourtant, le cinéaste ne tarde pas à prendre la main.
L’incipit.
Deux petits points apparaissent, tout au fond de l’écran… Ce sont eux, les personnages principaux. L’un s’appelle Kyle, l’autre Mike. A ce stade, il est encore impossible de les distinguer, tant le cinéaste semble vouloir nous les présenter ensemble. Dans l’effort de la montée, ils échangent un dialogue rythmé à la Steinbeck, en bons camarades que relie une commune condition. Puis ils arrivent enfin, essoufflés, engoncés dans leur panoplies de cyclistes... On peut enfin les reconnaître.  La caméra recule… Elle va les suivre ; et elle va les suivre longtemps. On ne peut que songer à la cruauté du cinéaste qui fait ainsi pédaler ses acteurs ; a condition bien sûr ne pas savoir que les cinéastes, c’est eux. Mike avoue à son ami qu’il a couché avec sa future fiancée, et le spectateur jubile tant la scène est bien faite. S’en suit tout un jeu de dépassement entre les deux amis, le tout  dans un plan calibré à la seconde qui, chose rare mais récurrente dans The Climb, allie prouesse technique et finesse du discours. Le cyclisme du dimanche, rituel petit bourgeois par excellence, caractérise les personnages aussi bien qu’il donne l’enjeu du film. Pour le spectateur, tout s’éclaire : The Climb sera la chronique de deux amis devenus adultes, prêts à entrer dans les rangs d’une vie bourgeoise à l’américaine, une vie rythmée par ses rituels (vélo du dimanche, enterrement de vie de jeune garçon, mariage, messe, noël, halloween, vacances au ski, enterrements…), traversée par une seule obsession : l'ascension sociale ; et par une seule peur : la déchéance. En ce qu’elle pose la possibilité pour un personnage de dépasser l’autre, et pour l’autre de ratrapper l’un, sans oublier de souligner l'aspect ridicule de cette compétition, la première scène de The Climb apparaît comme un instant prophétique qui dit tout le reste du film sans pour autant le révéler. Mike ratrappe Kyle, Kyle ratrappe Mike, au fond, il ne va être question que de ça.
Le style.
Parce qu’il est tourné majoritairement en plans séquences, The Climb pose d’emblée la question du style. C’est à juste titre que le spectateur hésitant craindra la pédanterie d’exploits techniques un peu trop revendiqués, surtout quand ils servent à la promotion du film… Qu’il se rassure cependant, car si toutes les scènes de The Climb sont des prouesses techniques, elles n’en ont pas la lourdeur, tant elles servent le discours avec pertinence. Le cinéaste en herbe reste sans voix : pas de contorsions inutiles, pas de poses affectées. La caméra se déplace avec la fluidité toute naturelle d’une prose réaliste.
D’où cette idée : tout comme il y a selon Proust “une beauté grammaticale [chez Flaubert] qui n'a rien à voir avec la correction” il doit y avoir chez Covino une beauté technique qui n’a rien à voir avec l’exploit. Cette beauté, en apparence si simple, ne s’obtient qu’au prix d’un travail pénible et douloureux : un travail technique. Ainsi, tout comme Flaubert s’est débattu avec les règles de grammaire pour “faire jaillir du coeur d’une proposition l’arceau qui ne retombera qu’en plein milieu de la proposition suivante,” et ainsi assurer “l’étroite, l’hermétique continuation du style.” , Covino use des compétences, visiblement très nombreuses, de son chef op, pour faire du plan séquence la prose même de son film. Qu’il s’agisse de la montée en vélo ou des tours de maison, ces plans nous surprennent tous autant qu’ils sont, moins par leur technicité que parce qu’ils nous tirent hors des sentiers battus. A les voir, l’étudiant rêve d’un travail d’analyse qui s’attaquerait à chacune de ces séquences, et mettrait à jour le style Covino, tout comme Proust a mis à jour le style Flaubert.  A défaut de mener ici un tel travail, il y a quelques exemples que l’on pourrait déjà donner, et qui inspireront peut-être quelqu’un..: Il s’agit de cette habitude qu’a le cinéaste de faire commencer la scène sur élément secondaire, de telle sorte que le spectateur se retrouve sans cesse trompé sur qu’il s'imagine en être le centre. Certes, c’est un film choral, mais la manière dont s’enchevêtrent les voix n’en est pas moins organisée en motifs. Ainsi la séquence de l’enterrement commence sur le visage du prêtre en train de faire ses oraisons, ne faisant entrer que le personnage principal que progressivement, petit à petit, par le fond du champ, exactement comme on peut voir dans l’incipit, avec l’arrivée des vélos. 
Valentin Ricart
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eglise22 · 5 years ago
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Mois de Marie : J7
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Jean-Paul II invite à contempler les cinq « Mystères de Lumière »
Mgr Bertone, secrétaire de la congrégation romaine pour la Doctrine de la Foi, explique le geste de Jean-Paul II :
À côté des Mystères joyeux, douloureux et glorieux, contemplés traditionnellement au cours de la prière du Rosaire, Jean-Paul II invite les fidèles, dans sa Lettre apostolique Rosarium Virginis Mariae, à contempler le jeudi ces cinq « Mystères de la Lumière ».
Voici les éléments les plus saillants de la Lettre de Jean-Paul II :
Le pape ne veut pas bouleverser la structure actuelle du Rosaire, qui, on le sait, contemple les Mystères joyeux, pour ainsi dire, les mystères de l'origine, de l'Annonciation, de la Visitation de Marie, de la Nativité du Christ, Mystères de joie, même si les deux derniers, la Présentation de Jésus au Temple et le Recouvrement de Jésus au Temple font déjà allusion à la Passion du Christ et au mystère de la Croix ; les Mystères douloureux, qui se concentrent sur l'histoire de la Passion et de la mort de Jésus, et enfin, les Mystères glorieux, qui partent de la Résurrection et arrivent à la contemplation de la première créature dans la gloire du Ciel, Marie, couronnée Reine du ciel et de la terre, aux côtés de son Fils. Le pape, sans bouleverser ce cadre des Mystères traditionnels, ajoute cinq autres mystères, qu'il appelle Mystère de la Lumière. Pourquoi les appelle-t-il ainsi ? Parce que Jésus-Christ est La Lumière du monde, selon l'invocation de la veillée pascale, et dans sa vie publique, Jésus rayonne de la lumière de la Révélation pleine et définitive sur Dieu, sur l'homme, sur le cosmos, et sur les destins du monde.
Quels sont ces nouveaux mystères de la Lumière ? Avant tout le Baptême de Jésus au Jourdain, durant lequel le Père, du Ciel dit : « Voici mon Fils, en qui j'ai mis ma complaisance » : c'est la révélation de la mission du Fils de Dieu. Puis la révélation de Jésus thaumaturge aux Noces de Cana et le miracle des Noces de Cana, et avec ce miracle (qui n'est pas seulement un miracle matériel, la transformation de l'eau en vin, mais le signe de la transfiguration et de la sanctification de toute la réalité créée et surtout de la personne humaine transfigurée par le Fils de Dieu) suscite la foi des disciples, la foi dans le vrai Dieu. Le troisième mystère est l'annonce du Règne de Dieu par des paraboles et des signes de salut. Par conséquent d'une certaine façon, la vie publique de Jésus est un Mystère en soi, la prédication même de Jésus. Le quatrième Mystère est la Transfiguration de Jésus, qui est traditionnellement située sur le Mont Thabor. Et enfin, le cinquième Mystère, c'est l'Institution de l'Eucharistie, comme don pascal de Jésus, et comme Sacrement qui rassemble et condense tous les Sacrements du salut donnés par le Christ à l'Eglise pour le salut de l'humanité.
Dans ce document sur le Rosaire, le pape redonne sa pleine valeur à cette prière, qui est une prière christologique, et comme nous le savons par expérience lorsque nous récitons le Saint Rosaire avec dévotion, elle dit cette parole : « Béni est le Fruit de ton sein, Jésus ». Jésus unit la première partie et la seconde partie de l'Ave Maria. Et c'est justement entre la seconde et la première partie que le pape reconnaît la validité et la bonté d'une tradition de nombreux groupes de prière d'ajouter au nom de Jésus, qui est au centre, au cœur du Rosaire, Jésus qui a été annoncé, Jésus qui a été crucifié pour nous, Jésus qui est mort pour nous…, et donc, qualifier en quelques mots brefs le Mystère que l'on contemple, et que l'on médite. Et il veut aussi célébrer l'adoration trinitaire avec le Gloire au Père et par d'autres oraisons jaculatoires qui accompagnent habituellement la récitation du chapelet.
Mais Jean-Paul II indique aussi deux intentions particulières, surtout pour cette année du Rosaire : la paix et la famille. Pour ce qui concerne la paix, le rosaire a toujours accompagné les moments tragiques et dramatiques de l'histoire de l'Eglise et de l'histoire de l'humanité avec une supplication fervente à Marie, appelée Reine de la Paix. En ce moment historique précis, le pape invite donc à implorer le don de la paix pour toute l'humanité, et surtout dans la terre de Jésus. Et puis la prière en famille, la prière pour les familles : le Rosaire est traditionnellement une prière des familles chrétiennes. Le pape veut relancer le Rosaire comme prière de la famille réunie dans la louange de Dieu, dans la prière d'intercession. Le Saint Père entend donc faire prier pour les familles, afin que la famille soit reconnue dans son projet intégral, d'amour indissoluble et fidèle, selon le projet de Dieu.
Cette prière du rosaire a un cœur christologique, parce qu'elle évoque dans un sens contemplatif les mystères de la vie, de la mission du Christ, enveloppés dans l'horizon de la mission de Marie, Mère du Christ, Mère de l'Eglise, principale coopératrice de l'Œuvre de la rédemption, à l'aube du Christianisme. Le pape souligne la nature contemplative de cette prière, qui n'est pas en elle-même une prière liturgique, mais qui prépare à la prière liturgique et au caractère central du Christ dans la célébration liturgique : le centre du Rosaire c'est justement le Christ, et Marie accompagne et inspire notre prière, prie avec nous et nous conduit au Christ, Unique et Universel Sauveur.
Mercredi 16 octobre 2002. ZENIT.org
Prière
Notre Dame de la Transparence
Vierge au sourire - Oise
Notre Dame de la Transparence,En Toi et à travers Toi Dieu nous parle :Donne-nous un cœur simple, remplis-nous d'allégresse
Ô Vierge du Fiat et du Magnificat,rends nos cœurs transparents comme le tien.
Notre Dame de l'humilité cachée dans la foule, enveloppée dans le mystère,aide-nous à porter la bonne nouvelle au mondeet à nous immerger dans le mystère du Christpour en communiquer quelques chose à nos frères.
Jean-Paul II
Le Chapelet
Nous pouvons nous joindre au chapelet récité à Lourdes sur KTO ou à la radio sur RCF à 15h30.
Nous sommes dimanche et nous prions les mystères glorieux :
La Résurrection L'Ascension La Pentecôte L'Assomption Le couronnement de Marie
Ce jeudi, nous prions avec les mystères lumineux :
le Baptême au Jourdain
Les noces de Cana
La prédication de Jésus
La Transfiguration
L'institution de l'Eucharistie
Une intention
Voici un tweet du pape François, daté d'aujourd'hui : Ce n'est pas facile de vivre dans la lumière. La lumière fait voir tant de mauvaises choses en nous : les vices, l'arrogance, l'esprit mondain. Mais Jésus nous dit : « Aie courage, laisse-toi illuminer, car moi, je te sauve ». N'ayons pas peur de la lumière de Jésus !Avec Marie, avec le pape François, prions.
Un chant
mon âme exalte le Seigneur
Une illustration
Vierge au sourire - Oise
Dans le nord de l'Aisne, une petite bourgade abrite, sous le porche de sa belle église, une Vierge qui compte parmi les plus jolies de son temps le dernier tiers du XIIIe siècle. Plus encore que l'ange de Reims, célèbre mais quelque peu grimaçant, cette belle Marie pourrait concourir au titre du plus beau sourire du XIIIe siècle. Elle aussi s'inspire manifestement d'un ivoire. Détail pratiquement unique dans la statuaire, les deux bêtes serpentiformes qu'elle écrase. On les retrouve dans quelques Vierges d'ivoire.
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jbgravereaux · 8 years ago
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Le chemin d'enfer                   PAROLES ET MUSIQUE DE LÉO FERRÉ
                                                                                                                                Je ne sais pas l'an que je viens de vivre Dans la feuille morte où vient de passer Toute la veinure et l'âme du givre
Tout le délaissé de tout ce passé Je ne sais pas l'heure et l'heure me tire Et me tire au bord de la vérité
Si pour le meilleur j'ai laissé le pire Le pire m'a mis le meilleur au cœur La morale aux fers et tout cet empire
De désirs non eus et de beaux malheurs Justice soit faite au bas de la carte Où mon astrologue a vêtu ma peur
Cette peur prescrite il faut qu'elle écarte Le grain de l'ivraie au mieux des saisons Réclamant son dû et puis qu'elle parte
Accrocher mon œil à l'œil du pardon                                                             Paradis construit d'âmes linéaires                                                                           Je sens dans le creux de vos oraisons
Le parfum lassé d'un brin de bruyère Comme d'un automne à peine exaucé Quand l'hiver se range au bord des rivières
Et que des miroirs coulent verglacés Dans le feu dormant rose des contraintes Je sais que sommeille un désir glacé
Tout est sur la brèche et même la plainte Qui va s'échapper comme un jour descend De ce cheval triste et fou qu'on éreinte
Sur le long charroi que la mort surprend Cette plainte-là comme un diadème Ceint sa tête un peu d'étoiles de sang
De toute éternité c'est dans le thème Que la Nature doit traduire au mieux De la finitude et de son dilemme
Vivre sur l'horrible et gagner au jeu De la marguerite effeuillée quand même "Je t'aime " c'est du meurtre à petit feu
ô Nietzsche agrippé naseaux de Turin Ce fiacre roulant dans le fantastique Et la Folie te prenant par la main
J'entends dans la rue une hippomusique ô Nietzsche l'entends-tu? C'est du chagrin Avec le mors au cœur, c'est une clique
Et ses tambours voilés frappent le temps Sur le pavé des cours et de ta gloire Avec des chevaux se remémorant
Avec des chevaux à l'avoine noire Mâchant de la mort le sourire aux dents Ces dents comme des trous dans la mémoire
Et sur la treille aux grappes de velours Je millésime un cru de couturière Un bordeaux de dentelle au creux du jour
Sur le chemin d'enfer je fais la guerre Aux standards accueillis aux tambours A ceux qui n'ont jamais l'âme légère
Or j'allais par les champs L'épouvantail Me fit des signes et j'allai droit à l'ombre Comme inscrite au fusain sur un vitrail
J'avais l'air d'un corbeau comme lui sombre Et m'étonnai qu'un si pauvre attirail En croix troué pût remplacer le nombre
Eh! mon corbeau que dis-tu de ma trogne? Comment? me dis-je lui si près de moi Et il n'attend même pas qu'on y cogne!
L'échine ravaudée avec les doigts Qui tricotent la peur sous la besogne Les gens gagnent le grain que je leur dois
Comment t'appelles-tu fripier des brumes? Je m'appelle l'Ennui de mon perchoir Je contrôle la nuit quand on l'allume
Je fais les rêves gris les propos noirs Je suis un astre éteint qui se consume Un professeur qui ferait ses devoirs
Un jardin où la rose n'a pas d'âme Mais l'épine au côté pour s'en aller Les soirs de mai quand le rose l'enflamme
Je suis un vieux poisson désespéré Une tête d'oiseau dans une femme Avec mon bec dans son miroir gelé
J'ai vu dans la craie d'incroyables ixes Avec des chapeaux de lune et de vent Et poétisant des savants prolixes
J'ai la mathématique du divan Et quand tu vas dormir pour toi je mixe Le bonheur et la Mort qui va devant
Avec le jour au bout comme un suffixe                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                   Le Chemin d’enfer par Marcel Kanche et I-Overdrive Trio : http://www.deezer.com/track/57966531                                                                                                                                                                        http://www.leo-ferre-by-scl.com/html-l/lechemindenfer.html   ,                                                                                   http://leoferre.hautetfort.com/archive/2008/12/01/a-propos-du-chemin-d-enfer.html                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                        CHRISTINE LETELLIER, “LÉO FERRÉ L’Unique et sa solitude”, p241..: ...Malgré échecs et ruptures, la foi en l’amour est toujours présente, même si elle est au plus bas et que l’amour n’est plus alors que la moins mauvaise des conditions de vie possibles pour l’être humain: “Vivre sur l’horrible et gagner au jeu/ De la marguerite effeuillée quand même/ ‘Je t’aime’ c’est du meurtre à petit feu”, écrit LÉO FERRÉ dans LE CHEMIN D’ENFER, poème empreint d’une très grande lassitude.                                                                                                                                                                                                                                                 Mais LÉO FERRÉ n’accepte jamais les défaites et les retourne pour qu’elles deviennent source de bonheur. Tout comme il valorise ce qui est généralement déprécié, il ne veut voir que l’aspect positif des choses: “La défaite première (…) est toujours le premier pas vers quelque gloire que ce soit.” Les épreuves de la vie ne sont jamais que transitoires et confèrent au bonheur sa plus haute conception tout en fouettant la volonté pour ne pas qu’elle se lamente ou se complaise en son infortune mais pour qu’elle oeuvre ardemment à son bonheur: “Si pour le meilleur j’ai laissé le pire/ Le pire m’a mis le meilleur au coeur”...                                         
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egliseherault · 5 years ago
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La prière du cœur
NDLR Ces notes proviennent de la « Petite Philocalie de la prière du cœur », traduite et présentée par Jean Gouillard (Seuil – 1979). Cet ouvrage est constitué d'extraits de la Philocalie, une anthologie des écrits de la tradition spirituelle de l'Orthodoxie. Ce sont les fameux Récits d'un Pèlerin russe qui ont révélé la Philocalie au grand public. « Philocalie » signifie « amour de la beauté », de celle qui se confond avec le bien ! Les quelques phrases que je vous présente ont pour simple but d'encourager celles et ceux qui parmi nous pratiquent cette prière du cœur (que l'on peut aussi appeler « prière de Jésus », mais aussi « méditation silencieuse », « oraison », « prière de quiétude »…). Mais peut-être cette (saine !) lecture permettra à d'autres (et pas forcément les plus « cathos ») de se lancer avec persévérance et bonheur dans l'aventure ? (c'est moi, jlc, qui souligne)
De quoi s'agit-il ? De l'invocation de Jésus comme moyen d'entretenir le souvenir de Dieu. Il y a un prestige du Nom dans la tradition scripturaire ; il a un caractère on peut dire sacramentel. Il est toujours mobilisable à condition d'apporter à son invocation l'humilité et la foi voulues. La prière de Jésus est toujours très précieuse pour chasser les pensées mauvaises ou étrangères et pour fixer l'attention – deux effets qu'elle partage avec d'autres formules – mais elle a, en outre, pour résultat d'introduire Jésus dans le cœur. Dès les premiers siècles, chez les Pères du désert, et plus largement dans la tradition monastique en Orient, la prière continuelle présente ces deux aspects d'invocation et d'attention.
« Le principe de tous les maux, c'est la distraction » ( Poemen).
« Il faut se souvenir de Dieu plus souvent qu'on respire » (Grégoire de Nazianze, IVième siècle).
« Tout ce que peut penser l'homme, du ciel jusqu'à la terre, est vanité. Celui qui persévère dans le souvenir de Jésus, celui-là est dans la vérité » (Apophthegmes pseudépigraphes).
« Efforce-toi de tenir ton intellect, pendant la prière, sourd et muet : ainsi tu pourras prier »… « La rancune aveugle la faculté maîtresse de celui qui prie et répand les ténèbres sur ses prières »… « Tandis que tu pries, veille fortement sur ta mémoire afin qu'au lieu de te suggérer ses souvenirs, elle te porte à la conscience de ton exercice, car l'intelligence a une dangereuse tendance à se laisser saccager par la mémoire au temps de la prière » … « Tu ne saurais posséder la prière pure si tu es embarrassé de choses matérielles et agité de soucis continuels, car la prière est démission des pensées » … « Tu aspires à voir la face du Père qui est aux cieux : ne cherche pour rien au monde à percevoir une forme ou une figure au temps de la prière » ( Evagre le Pontique, mort en 399).
L'intellect exige absolument, quand nous avons bouché toutes les issues par le souvenir de Dieu, une activité qui occupe sa diligence. On lui donnera donc le « Seigneur Jésus » pour unique occupation. Mais qu'il ne cesse de considérer cette parole dans ses demeures intérieures pour ne pas dévier vers des imaginations (Diadoque de Photicé, Vième siècle) .
Lorsque l'Esprit établit sa demeure dans un être humain, celui-ci ne peut plus s'arrêter de prier, car l'Esprit ne cesse pas de prier en lui (Isaac de Ninive, VIIième siècle).
Pour Jean Climaque (vers 580-650) comme pour Evagre, la prière est la plus haute expression de la vie solitaire. Elle se développe sur une élimination des imaginations et des pensées. D'où la nécessité de la monologie, l'invocation courte inlassablement reprise qui paralyse la dispersion et alimente le souvenir constant de Jésus. « La solitude (hésychia) est un culte et un service ininterrompu de Dieu. Que le souvenir de Jésus ne fasse qu'un avec votre souffle ; alors vous comprendrez l'utilité de la solitude » … « Ne vous lancez pas dans de longs discours afin de ne pas dissiper votre esprit. La prolixité dans la prière emplit l'esprit d'images et le dissipe tandis que souvent une seule parole a pour effet de le recueillir » …« Le premier degré de la prière consiste à chasser par une parole simple les suggestions. Le second, à garder notre pensée uniquement à ce que nous disons et pensons. Le troisième, c'est le rapt de l'âme dans le Seigneur » (Jean Climaque).
« L'esprit est incapable, livré à ses moyens, de vaincre l'imagination démoniaque. Qu'il n'aille pas s'y risquer ! Nous avons des ennemis si rusés qu'ils feignent la défaite pour nous faire trébucher sur la vanité, mais devant l'invocation de Jésus ils ne tiendront ni ne ruseront une minute de plus »… « Toute leur ambition et tous leurs efforts visent à empêcher notre cœur d'être attentif » … « Car le Malin, étant un esprit pur, n'a pour égarer les âmes que l'imagination et les pensées ». « L'invocation constante de Jésus, accompagnée d'un ardent désir plein d'une joie suave, a pour effet de baigner l'atmosphère du coeur de joie et de paix, à la faveur de la rigoureuse attention. Mais la purification elle-même du cœur n'a d'autre auteur que Jésus Christ, Fils de Dieu et Dieu lui-même »… « Celui qui fixe le soleil en aura nécessairement les yeux irradiés. Pareillement, celui qui ne cesse de s'enfoncer dans l'atmosphère du cœur ne pourra être qu'illuminé » (Hésychius le Sinaïte, Xième siècle).
« Impossible de prier purement à celui que travaille une passion d'ambition ou de grandeur. Car les attaches et les pensées vaines que cela comporte tressent autour de lui des liens qui retiennent celui qui voudrait prendre son essor au temps de la prière. Tel l'oiseau prisonnier » (Elie l'Ecdicos, XIIième siècle).
« Tout ce qui se présente à l'âme de sensible ou d'intellectuel, et jette le cœur dans l'hésitation ne vient pas de Dieu, mais a été envoyé par l'ennemi. C'est l'enseignement des Pères. Quand tu verrais ton esprit attiré au-dehors ou vers le ciel par quelque puissance invisible, n'y crois pas, ne le laisse pas entraîner mais ramène-le aussitôt à son œuvre » (Grégoire le Sinaïte, 1255-1346).
« L'attention qui cherche la prière trouvera la prière. Si quelque chose suit l'attention, c'est bien la prière. Appliquons-nous donc à l'attention »… « Toutes les méthodes, règles et exercices n'ont d'autre origine et raison que notre impuissance à prier dans notre cœur avec pureté et sans distraction. Lorsque par la bienveillance et la grâce de N.S. Jésus-Christ, nous y sommes parvenus, nous abandonnons la pluralité, la diversité et la division et nous nous unissons immédiatement, au-dessus de tout discours, à l'Un, au Simple, à Celui qui unifie » ... « Si vous voulez apprendre à prier, considérez la fin de l'attention et de la prière et ne vous égarez pas. Sa fin est la contrition du cœur, l'amour du prochain. Son contraire est évident : pensée de convoitise, murmure de calomnie, haine du prochain et toute disposition semblable �� (Calliste Xanthopouloi, fin du XIVième siècle).
« Dieu est en dehors de tout le sensible et l'intelligible, au-dessus de tout cela ; l'esprit donc qui veut s'unir à Dieu par la prière doit sortir à la fois du sensible et de l'intelligible, dépasser tout cela pour obtenir l'union divine. D'où la parole du divin Nil (Evagre) - « Dans ta prière, ne te figure pas la divinité, ne laisse pas ton esprit subir l'empreinte d'une forme quelconque, mais tiens-toi immatériel devant l'Immatériel et tu comprendras » (De la prière, 56) (Nicodème l'Hagiorite 1749-1809).
NDLR Il est vrai que notre recherche de Dieu se nourrit de nos émotions, de nos souvenirs, de notre pensée et de notre réflexion. Et nous vivons de sa présence dans la rumination des Ecritures. La contemplation du Seigneur, cependant, transcende le sensible et tout discours. Elle s'accueille dans une pensée réduite à cet essentiel qu'est l'attention. Cette forme de prière, simplissime et accessible à tous, requiert seulement notre abandon dans la confiance et notre persévérance.
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reiyel40-blog · 6 years ago
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Chapitre 15 – Scandale
     Enervée, je tapais du poing sur la table en placo, usée et branlante. Je vis Assia retenir son souffle devant le suspens, ne sachant pas si le meuble antédiluvien allait céder ou résister.
 « - Ecoutez-moi bordel ! Je suis sûre que c’est le vampir qui a fait le coup ! C’est le même mode… »
« - Bon sang mademoiselle, calmez-vous ou je vous coffre pour trouble à l’ordre public. » s’énerva l’agent de police.
 « - Le même mode opératoire. J’ai entendu une voiture partir en direction du château. Je suis sûre qu’il y a des indices là-bas, vous devriez aller perquisitionner. » repris-je avec véhémence, sans m’émouvoir de ses menaces.
« - Le vampir est mort ! Et de toute façon, cette affaire ne regarde pas les civils ! » rétorqua le policier, de plus en plus rouge de colère.
« - Ca ne serait pas arrivé si vous faisiez votre boulot ! » criai-je, aussi écarlate que lui. J’avais bien conscience que le pauvre homme n’y était pour rien. C’était à l’institution que j’en voulais. Malheureusement, comme on ne peut pas gueuler contre une notion abstraite, je m’en prenais au premier de ses représentants que j’avais croisé.
« - Trop c’est trop ! Sortez d’ici ! » répliqua-t-il en se levant brusquement, faisant tomber la chaise sur laquelle il était assis. M’empoignant le bras, il me traina hors du commissariat. Assia suivait, silencieuse. Sans plus de façon, il me jeta dehors et me claqua la porte au nez.
Ivre de rage, je tapais du pied sur le bitume en pestant contre l’incompétence des fonctionnaires, sombre cliché dans lequel je me vautrais pour évacuer ma frustration. Assia me laissa débiter tout mon soul, sachant pertinemment combien il était vain de tenter de me raisonner quand je décidais de jouer les idiotes. Fatiguée d’avoir vidé mon sec, je m’écroulais sur le parvis d’une maison voisine. Mon amie s’assit à mes côtés, ne disant rien. Je lui savais gré de ne pas me juger alors même que je venais de me conduire comme une parfaite imbécile.
« - S’il ne veulent pas fouiller, alors allons-y ! » dis-je soudain.
Je vis Assia secouer la tête en signe de dénégation.
« - On y est déjà allé, souviens-toi, et on a rien trouvé. » répondit-elle, pragmatique.
« - Alors quoi ?! On va laisser les choses comme ça ?! » rétorquai-je, rouge comme une tomate, en me levant.
Elle me dévisagea d’un air dédaigneux, comme elle seule savait le faire. Cet air qui me remettait à ma place quand je dépassais les bornes.
« - Désolée. » soufflai-je, de mauvaise grâce, en me rasseyant à ses côtés.
« - Réfléchissons plutôt. » dit-elle en hochant légèrement la tête, signe qu’elle acceptait mes excuses. « Je sais qu’on a juré de retrouver le coupable, mais soyons réalistes, nous n’arrivons à rien. »
« - J’ai juré Assia, je ne renoncerais pas. Je tiens à mon karma. »
Elle se retint de justesse de lever les yeux au ciel, mais je vis l’amorce du geste. Je ne lui en tins pas rigueur.
« - Franchement, à part parler aux victimes, je ne vois pas comment nous pourrions… »
Elle s’interrompit en voyant mon air triomphant.
« - Non… Non… Très mauvaise idée ! » m’avertit-elle, prenant un air horrifié.
« - Et pourquoi pas ? C’est Dumitri qui nous a mis sur la piste, peut-être pourrait-il nous aider… Qu’a-t-on à perdre ? »
« - Euh… Notre dignité, notre crédibilité, des sous… Je continue ? » énonça-t-elle vivement.
Je balayai ses arguments d’un revers de la main.
« - Bah, tu n’es pas obligée de m’accompagner pour le rituel. Je peux m’en charger seule. »
Je vis l’hésitation traverser ses yeux, puis la résignation.
« - Tu vas le faire de tout façon hein ? Autant que je sois là. J’ai hâte de voir ton air déconfit quand rien ne se passera. » dit-elle en haussant les épaules.
« - Ce n’est pas très sympa ça ! Tu as bien avoué que j’avais vu son esprit quand je te l’ai décrit. »
De nouveau, un haussement d’épaule. Elle était plutôt rationnelle, et il lui en coutait d’admettre que les esprits existaient, même si la description de Dumitri que je lui avais faite collait parfaitement à la photo de l’adolescent publiée dans son oraison funéraire.
Je me levai, déterminée, ayant un nouveau but, et l’entraînai à la terrasse d’un café. Nous y serions mieux pour tenter de trouver un médium compétent, qui nous aiderait à entrer en contact avec l’esprit de la victime.
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reseau-actu · 7 years ago
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Le secrétaire d'État chargé des relations avec le Parlement aurait connu une jeunesse mouvementée, selon Le Journal du Dimanche.
Ancien maire de Forcalquier devenu député puis délégué général de La République en marche et secrétaire d'État chargé des relations avec le Parlement, Christophe Castaner est aujourd’hui un homme qui fait partie d’un cercle rapproché du président de la République. Et pourtant, qui aurait cru qu’il a connu une jeunesse mouvementée ? Ce dimanche 3 juin, Le JDDlève le voile sur sa face cachée, enfouie dans son passé mais dont certains détails font encore partie de sa vie.
Des jeux de cartes et mauvaises fréquentations
En 2008, Christian Oraison, un caïd des Alpes-de-Haute-Provence, a été abattu de plusieurs balles. Cet homme, surnommé le « Grand Blond » avait été formé par Gaëtan Zampa, l'un des parrains de la French Connection de Marseille des années 1970, mais peu de gens savent qu’il était aussi un proche de Christophe Castaner, révèle Le JDD. « (Christian) Oraison, c'était mon grand frère, mon protecteur », avoue le chef d’En marche au JDD. Et d’ajouter : « Il m'appelait l'étudiant ». Outre, cette fréquentation, le jeune Christophe Castaner s’adonnait aux jeux de cartes. « Le poker était un truc réservé à un milieu interlope », se souvient-il. « A l'époque, il avait quitté le foyer familial », précise Le JDD. « J'ai été sur le fil du rasoir », reconnaît Christophe Castaner.
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Macron en SS : le coup de gueule de Castaner
De ses années méridionales, il a conservé « quelques discrètes cicatrices » et un souvenir : sa chaîne en or, autour du cou. Il s’agit d’un cadeau de sa mère, qu’il a refusé d’enlever malgré les demandes de tous les communicants. « Je ne l'ai jamais quittée. Je la cache en mettant une cravate parce qu'il paraît que sinon, ça fait trop kéké », confie au JDD l'ex-porte-parole du gouvernement.
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leblogdemarinaetjm · 8 years ago
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MERCREDI 9 AOUT 2017 (Billet 2 / 4)
Nous avons reçu hier matin des nouvelles de notre amie Noëlle (A.), celle qui, avec Gaëtan (son mari), a « trecké » au mois de juillet dans les Pyrénées. Tout s’est bien passé, « malgré l’alternance de fortes chaleurs et d’orages de grêle qui a mis à mal leur moral et leurs jambes » (sic).
Ils nous ont envoyé un selfie pris au sommet du Mont Valier (2838 mètres quand même !) avec en arrière plan la croix sommitale en fer forgé qui prouve bien « qu’ils l’ont fait » ! Bravo. Encore un endroit où nous n’aurions jamais pu nous croiser ! Ils nous épatent.
Extrait de son second mail :
« … Je suis entrain de lire un livre qui m'enthousiasme : "La cour des miracles " de Michel ONFRAY. 
Résumé :
"Quand on croit à la politique, on a la manie du prie-Dieu, de la messe, du sermon, des excommunications, de l’eau bénite, du catéchisme, du bûcher, du bouc émissaire, du bréviaire, des burettes, des oraisons, mais surtout : des génuflexions.
Quand on n y croit plus et qu'on est devenu un athée de la politique, on devient libre. Dès lors, on voit comment le cinéma politico-médiatique a pour fonction de nous laisser croire qu'un changement d'homme apportera un changement de politique, alors qu’il n’en est rien : il était évident que le nouveau président de la République serait un pion de l’État maastrichien. Le mécanisme est programmé pour ça.  
On pouvait, comme moi, ne pas se plier à ce simulacre de démocratie, ne pas prendre au sérieux cette palinodie. Regarder cette campagne en voltairien et la raconter au jour le jour n’en demeure pas moins un geste politique : car déchirer le voile des fictions contribue au démontage de la servitude volontaire."
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Nous apprécions beaucoup Michel Onfray, surtout depuis qu’il a commencé à être considéré comme « personne non grata » par toute la Presse de Gauche, après en avoir été une de leurs idoles. On exagère un peu les termes mais en gros, c’est un peu ça. Reprendre par exemple de vieux articles de Libération au moment où il crée en 2002 son « Université Populaire » à Caen et n’importe lequel qui parle de lui aujourd’hui.
Du coup, très souvent présent dans la Presse dite de Droite, nous lisons régulièrement des interviews croisés de lui et d’autres « penseurs » dans nos Fig Mag du week-end.
D’abord il écrit très bien (pour vous en convaincre, lisez à haute-voix ne serait-ce que le résumé qu’il a fait de son livre – voir plus haut) et sait parfaitement décrire sa pensée.
Quant au reste, ça dépend des sujets traités. Evidemment nous ne partageons pas sa position sur l’athéisme mais on comprend très bien la métaphore de « La cour des miracles ».
Ci-dessous le début d’une interview qu’il a accordée à Alexandre Devecchio à l’occasion de la sortie de son livre.
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Avec « La cour des miracles », vous expliquez avoir voulu regarder cette campagne [présidentielle] en Voltairien. Etes-vous plutôt Voltaire ou Rousseau?
Michel ONFRAY. - Avec l'âge et le temps, on devient voltairien. Rousseau, c'est le philosophe qui croit naïvement que l'homme est naturellement bon et que, s'il est mauvais, c'est qu'il le devient accidentellement à cause de son contact avec la société qui, elle, est mauvaise. Il suffirait donc, d'un coup de baguette magique, de changer la société pour que l'homme redevienne ce qu'il serait naturellement, c'est à dire bon.
Or la fréquentation de ses semblables nous apprend, avec le temps, que bonté et méchanceté sont inégalement répartis, que la société contribue aussi bien à produire le bien que le mal et que certaines sociétés qui ont voulu le bien ont commencé et continué à l'instaurer en faisant le mal - je songe aux jacobins robespierristes et à ceux qui s'en sont ensuite réclamé.
Avec l'âge, on se permet aussi de penser librement les grands auteurs et de les interroger parce qu'on y découvre des paralogismes. On se demande alors pourquoi, si l'homme est bon, il peut un jour devenir méchant ! Car la société n'est pas un produit qui n'a rien à voir avec les hommes puisqu'elle est agrégation d'hommes justement. Dès lors on comprend que l'homme n'est pas naturellement bon.
Vous étiez rousseauiste à vingt ans. Etes-vous devenu cynique ?
Pas cynique, non, mais tragique. (…)
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Et bien vous savez quoi, ça nous donne furieusement envie de l’acheter ce bouquin !
NB Vous vous demandez peut-être où travaille Alexandre Devecchio. Il est journaliste au Figaro. Et toute l’interview est remarquable. Par contre, si vous voulez rire (jaune) et avoir la preuve de ce que nous avancions au sujet de l’auteur et la Gauche, lisez l’article assassin qu’a écrit Laurent Joffrin dans le Libération du 2 juin 2017 sur Michel Onfray et son analyse politique de la campagne présidentielle.
Le lien vers l’article :
http://www.liberation.fr/politiques/2017/06/02/les-elucubrations-d-onfray_1574077
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Pour conclure : merci Noëlle. Grâce à toi nous avons passé presque 2 heures à nous documenter sur « La cour des miracles » et à rédiger ce Billet.
Comme disait à ses élèves Bernard Sichère, le prof de philo (puis philosophe-écrivain à son tour) qu’a eu JM au Lycée Descartes à Rabat : « Pensez bien, pensez mal… mais n’arrêtez jamais de penser ! ». Peut-être voulait-il dire qu’à un moment, chacun trouvera sa vérité… Non ?
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eglise22 · 5 years ago
Text
Mois de Marie : J7
Jean-Paul II invite à contempler les cinq « Mystères de Lumière »
Mgr Bertone, secrétaire de la congrégation romaine pour la Doctrine de la Foi, explique le geste de Jean-Paul II :
À côté des Mystères joyeux, douloureux et glorieux, contemplés traditionnellement au cours de la prière du Rosaire, Jean-Paul II invite les fidèles, dans sa Lettre apostolique Rosarium Virginis Mariae, à contempler le jeudi ces cinq « Mystères de la Lumière ».
Voici les éléments les plus saillants de la Lettre de Jean-Paul II :
Le pape ne veut pas bouleverser la structure actuelle du Rosaire, qui, on le sait, contemple les Mystères joyeux, pour ainsi dire, les mystères de l'origine, de l'Annonciation, de la Visitation de Marie, de la Nativité du Christ, Mystères de joie, même si les deux derniers, la Présentation de Jésus au Temple et le Recouvrement de Jésus au Temple font déjà allusion à la Passion du Christ et au mystère de la Croix ; les Mystères douloureux, qui se concentrent sur l'histoire de la Passion et de la mort de Jésus, et enfin, les Mystères glorieux, qui partent de la Résurrection et arrivent à la contemplation de la première créature dans la gloire du Ciel, Marie, couronnée Reine du ciel et de la terre, aux côtés de son Fils. Le pape, sans bouleverser ce cadre des Mystères traditionnels, ajoute cinq autres mystères, qu'il appelle Mystère de la Lumière. Pourquoi les appelle-t-il ainsi ? Parce que Jésus-Christ est La Lumière du monde, selon l'invocation de la veillée pascale, et dans sa vie publique, Jésus rayonne de la lumière de la Révélation pleine et définitive sur Dieu, sur l'homme, sur le cosmos, et sur les destins du monde.
Quels sont ces nouveaux mystères de la Lumière ? Avant tout le Baptême de Jésus au Jourdain, durant lequel le Père, du Ciel dit : « Voici mon Fils, en qui j'ai mis ma complaisance » : c'est la révélation de la mission du Fils de Dieu. Puis la révélation de Jésus thaumaturge aux Noces de Cana et le miracle des Noces de Cana, et avec ce miracle (qui n'est pas seulement un miracle matériel, la transformation de l'eau en vin, mais le signe de la transfiguration et de la sanctification de toute la réalité créée et surtout de la personne humaine transfigurée par le Fils de Dieu) suscite la foi des disciples, la foi dans le vrai Dieu. Le troisième mystère est l'annonce du Règne de Dieu par des paraboles et des signes de salut. Par conséquent d'une certaine façon, la vie publique de Jésus est un Mystère en soi, la prédication même de Jésus. Le quatrième Mystère est la Transfiguration de Jésus, qui est traditionnellement située sur le Mont Thabor. Et enfin, le cinquième Mystère, c'est l'Institution de l'Eucharistie, comme don pascal de Jésus, et comme Sacrement qui rassemble et condense tous les Sacrements du salut donnés par le Christ à l'Eglise pour le salut de l'humanité.
Dans ce document sur le Rosaire, le pape redonne sa pleine valeur à cette prière, qui est une prière christologique, et comme nous le savons par expérience lorsque nous récitons le Saint Rosaire avec dévotion, elle dit cette parole : « Béni est le Fruit de ton sein, Jésus ». Jésus unit la première partie et la seconde partie de l'Ave Maria. Et c'est justement entre la seconde et la première partie que le pape reconnaît la validité et la bonté d'une tradition de nombreux groupes de prière d'ajouter au nom de Jésus, qui est au centre, au cœur du Rosaire, Jésus qui a été annoncé, Jésus qui a été crucifié pour nous, Jésus qui est mort pour nous…, et donc, qualifier en quelques mots brefs le Mystère que l'on contemple, et que l'on médite. Et il veut aussi célébrer l'adoration trinitaire avec le Gloire au Père et par d'autres oraisons jaculatoires qui accompagnent habituellement la récitation du chapelet.
Mais Jean-Paul II indique aussi deux intentions particulières, surtout pour cette année du Rosaire : la paix et la famille. Pour ce qui concerne la paix, le rosaire a toujours accompagné les moments tragiques et dramatiques de l'histoire de l'Eglise et de l'histoire de l'humanité avec une supplication fervente à Marie, appelée Reine de la Paix. En ce moment historique précis, le pape invite donc à implorer le don de la paix pour toute l'humanité, et surtout dans la terre de Jésus. Et puis la prière en famille, la prière pour les familles : le Rosaire est traditionnellement une prière des familles chrétiennes. Le pape veut relancer le Rosaire comme prière de la famille réunie dans la louange de Dieu, dans la prière d'intercession. Le Saint Père entend donc faire prier pour les familles, afin que la famille soit reconnue dans son projet intégral, d'amour indissoluble et fidèle, selon le projet de Dieu.
Cette prière du rosaire a un cœur christologique, parce qu'elle évoque dans un sens contemplatif les mystères de la vie, de la mission du Christ, enveloppés dans l'horizon de la mission de Marie, Mère du Christ, Mère de l'Eglise, principale coopératrice de l'Œuvre de la rédemption, à l'aube du Christianisme. Le pape souligne la nature contemplative de cette prière, qui n'est pas en elle-même une prière liturgique, mais qui prépare à la prière liturgique et au caractère central du Christ dans la célébration liturgique : le centre du Rosaire c'est justement le Christ, et Marie accompagne et inspire notre prière, prie avec nous et nous conduit au Christ, Unique et Universel Sauveur.
Mercredi 16 octobre 2002. ZENIT.org
Prière
Notre Dame de la Transparence
Vierge au sourire - Oise
Notre Dame de la Transparence,En Toi et à travers Toi Dieu nous parle :Donne-nous un cœur simple, remplis-nous d'allégresse
Ô Vierge du Fiat et du Magnificat,rends nos cœurs transparents comme le tien.
Notre Dame de l'humilité cachée dans la foule, enveloppée dans le mystère,aide-nous à porter la bonne nouvelle au mondeet à nous immerger dans le mystère du Christpour en communiquer quelques chose à nos frères.
Jean-Paul II
Le Chapelet
Nous pouvons nous joindre au chapelet récité à Lourdes sur KTO ou à la radio sur RCF à 15h30.
Nous sommes dimanche et nous prions les mystères glorieux :
La Résurrection L'Ascension La Pentecôte L'Assomption Le couronnement de Marie
Ce jeudi, nous prions avec les mystères lumineux :
le Baptême au Jourdain
Les noces de Cana
La prédication de Jésus
La Transfiguration
L'institution de l'Eucharistie
Une intention
Voici un tweet du pape François, daté d'aujourd'hui : Ce n'est pas facile de vivre dans la lumière. La lumière fait voir tant de mauvaises choses en nous : les vices, l'arrogance, l'esprit mondain. Mais Jésus nous dit : « Aie courage, laisse-toi illuminer, car moi, je te sauve ». N'ayons pas peur de la lumière de Jésus !Avec Marie, avec le pape François, prions.
Un chant
mon âme exalte le Seigneur
Une illustration
Vierge au sourire - Oise
Dans le nord de l'Aisne, une petite bourgade abrite, sous le porche de sa belle église, une Vierge qui compte parmi les plus jolies de son temps le dernier tiers du XIIIe siècle. Plus encore que l'ange de Reims, célèbre mais quelque peu grimaçant, cette belle Marie pourrait concourir au titre du plus beau sourire du XIIIe siècle. Elle aussi s'inspire manifestement d'un ivoire. Détail pratiquement unique dans la statuaire, les deux bêtes serpentiformes qu'elle écrase. On les retrouve dans quelques Vierges d'ivoire.
via Paroisse Saint-Tugdual de TREGUIER https://ift.tt/3cmHpbD
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