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Boredom. Comme dans kingdom, le royaume de l'ennui. La banlieue tous les weekends se termine souvent par ce moche sentiment d'inutilité. En dehors de l'action. Ici je dépense, je bois, je mange, j'arrache de l'herbe et je regarde mon téléphone. Je prends des photos, ça c'est bien. Et parfois je compose des mélodies, des bouts de chansons comme I miss your kiss avec la musique pi toute, pi j'efface et j'oublie. Mes weekends débutent dans l'allégresse de reconnecter avec mon chêne, mon chum, mes fleurs et se terminent en queue de poisson, quand je vérifie mon billet de loterie et que je réalise que je n'ai rien accompli. Non, ce n'est pas pour moi cette vie. Ma vie est ailleurs, en ville? Je cherche une vie intéressante où je me sentirais enfin utile à quelqu'un, quelque chose, mais peut-être que ça me lasserait aussi à la longue? Le moment fort de ces 2 jours: j'ai réussi à faire du lait d'amande. Je sais, je vois la moitié du verre de lait végétale vide en premier. Je pense faire renaître mon personnage de femme de peu de mots, celle qui exprime ses opinions avec des gants de boxe roses, parce qu'elle me divertit, elle m'occupe. Car c'est à travers elle que je peux dire ce que je pense vraiment. Elle. Pas moi. Je dois me conformer. Tout en ressortant du lot… Je ne sais pas comment faire de l'argent. Je veux dire, faire assez d'argent pour ne plus en devoir à personne tout en assumant ma charge. Idiote, bornée ou rebelle? Je joue mal mes atouts dans cette société capitaliste, avec comme résultat que je perds plus souvent que je gagne même si j'ai la santé et assez d'amour pour être heureuse. Dimanche manchot. Dimanche sur le dos avec alcool.
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(via GIPHY, par moi) Le weekend dernier j’ai filmé le ciel et mon coeur battait la chamade tellement c’était beau.
#giphy#orageelectrique#electricstorm#cielorageux#coeurbattant#heartbeat#storm#eclair#heatflash#lightning
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Je t'aime Montréal! Tu sens bon et je capte tes sons. Quand je m'ennuierai je te ré-écouterai.
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WTF
Troisième semaine en ville. Choc culturel du début de la semaine, encore. Il y a une épicerie zéro déchet près de mon appartement estival, j’en suis encore toute étourdie. OMG ma ville tu as tellement bien grandi en mon absence. Intimidée et éblouie par tant d’innovations récentes, je suis. Mais le titre de ce texte est WTF parce que j’ai réalisé, en fin de semaine dernière - dans l’autre ville/campagne - que l’auto-fiction, ça m’écoeure. En fait j’ai plus du tout l’ambition de me raconter ici en long, en large, en creux ou en vide. Ça m’a sauté aux oreilles puis tombé dans le mal de coeur dès les premières phrases d’un texte style journal intime lu, à la radio par une “magnifique” “autrice-dramaturge”. Ma réaction fut brutale: j’ai fermé illico l’application sur laquelle j’écoute la reprise de l’émission de radio (#FOMO). J’avoue, je suis jalouse du succès des autres, TOUS les autres. C’est vrai aussi que je suis écoeurée de me lire, donc lire la petite vie des autres m’écoeure également. Il y a certainement de la pudibonderie vintage dans cette réaction (tsé faut pas être centré sur son nombril), mais foncièrement l’autofiction me déprime, et ce, depuis le livre Folle de Nelly Arcand. La goutte avait débordé du vase et pourtant je l'ai fait aussi. C’est un peu comme Facebook: je sais que j’aime pas ça, que c’est pas tellement bon pour ma santé mentale, mais je le fais quand même. Écrire ici est un exercice, c’est juste de la pratique. C’est mauvais et je le tolère. L’oeuvre, les oeuvres sont ailleurs. Ah! oui, le weekend dernier fut très productif, j’ai quand même pondu une phrase motivationnelle et je la donne gratuitement...
Je suis libre d’être ici, alors je n’ai pas besoin d’être ailleurs.
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Je passe aux aveux. Je suis une licorne depuis ma naissance. Pas cheval de feu, ce signe chinois portant malédiction aux petites filles nées ailleurs, à une autre époque. Je ne rêve pas, je fais semblant de vivre comme si tout allait bien. Et je suis la première à croire aux histoires que je raconte. Tout va bien. Pour le moment, tout va bien Je lis "ļicorne" sur Wikipedia et je me reconnais dans tout. Surtout quand les interprétations symboliques se contredisent, ça me convient. Sauf que je ne suis ni rose, ni invisible. Faut pas charrier.
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Vie d'artiste
Enfin une bonne nouvelle cette semaine. Une première résidence d'artiste obtenue, pour un projet de co-création en arts numériques, c'est formidable! J'ai très hâte d'être à nouveau payée pour ce que je fais de mieux. Ça fait mon été, ou plutôt 4 semaines de mon été. Alors que débute une autre belle fin de semaine dans le monde parallèle de la banlieue lointaine, je dresse un bilan plutôt positif de ma 2e semaine montréalaise. En effet, même si aucun cent n'est encore entré dans mon compte de banque, j'ai travaillé non-bénévolement pendant... hum... je ne les ai pas encore entrées dans mon logiciel comptable, alors approximativement je dirais: un gros 9 heures. Plus une vingtaine d'heures à faire du montage vidéo bénévole et du travail créatif et de la lecture pour mes propres projets artistiques.
Ces temps-ci je lis sur Hannah Arendt et sur le génocide cambodgien. Je suis obsédée par l'idée de responsabilité. Les humains ne se sentent pas responsables de tuer lorsqu'ils le font pour obéir à des supérieurs, si c'est leur travail. On se rapporte au-dessous un étage à la fois et tout en haut de la hiérarchie, des hommes fous s'en remettent à Dieu pour justifier leurs gestes. Dieu ou "la nation". Ridicule. Ni Dieu ni aucune nation n'a jamais demandé de tuer des être humains. L'usage de la violence est le choix personnel d'un être malheureux (qui l'ignore) et qui trouve réconfort en créant à l'extérieur de lui ce qu'il ressent à l'intérieur. Mais c'est juste une hypothèse.
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Sans rendez-vous
Je me suis habituée à ne pas devoir me rendre à quelque part pour travailler. Par moment, entre le lundi 9h et le vendredi 17h, une vague d'émotions se jette sur moi pour me culpabiliser. Me punir de ne pas me conformer. C'est une vague qui vient de la mère... et probablement un peu de mon père qui est devenu travailleur autonome à l'âge que j'ai aujourd'hui, avec encore deux enfants à la maison. Quand je revenais à la maison, je voyais mon père "travailler sans travailler", dans son bureau aménagé au sous-sol. Mais quand je pense à lui à cette époque je le vois surtout avec des outils dans les mains, en train de rénover et jardiner. Son visage de comptable était celui d'un homme triste et préoccupé, sauf lorsqu'il accueillait ses clients dans son bureau via l'entrée spécialement aménagée. Une entrée qui a finalement peu servi car ses clients étaient des amis utilisant l'entrée principale de la maison.
Jamais mon père ne s'est vanté d'avoir un nouveau gros client. Il ne se vantait de rien d'ailleurs. Il avait quelques fidèles clients qui lui permettaient de répondre aux désirs de sa femme au foyer (et accessoirement, effacer les dettes de sa fille monoparentale de 35 ans). Je me rappelle qu'il nous parlait parfois des injustices dont certains de ses clients étaient victimes. Certaines de ses clientes. Dont cette lectrice de nouvelles (la plupart des clients de mon père lui étaient référés par son frère, réalisateur à Radio-Canada) qui fut remerciée car devenue trop vieille pour les pauvres yeux des patrons sexistes. Il l'avait vue dépérir en quelques années, sans rien pouvoir y faire. Je pense qu'il nourrissait de l'amertume face à plusieurs aspects de la vie.
Mon père était un authentique cordonnier mal chaussé. Il n'avait aucun intérêt pour ses propres finances personnelles. Je pense qu'il souhaitait que je me trouve un bon mari qui me permette d'être libre en m'adonnant à des activités distrayantes, comme il l'avait fait pour ma mère. Je ne crois pas qu'il imaginait sérieusement que je pourrais, moi sa seule fille, être indépendante financièrement et pourvoir aux besoins de ma famille. Encore moins accumuler un fond de retraite. Il est décédé dans les mois qui ont suivi ma séparation.
Mon père avait toutes les difficultés du monde à se faire payer, mais puisqu'il connaissait la situation financière de ses clients, il a souvent travaillé bénévolement. Je fais pareil. Je pense que mon père m'a transmis cette perception toute catholique de l'argent, incluant la culpabilité d'en faire et d'en avoir. Et ma mère, la culpabilité de ne pas en faire.
Ça devrait s'annuler, mais non.
Je quitte le café où deux femmes lisent et commentent à haute voix le journal pour retourner envoyer des cv. Parce que je ne sais pas quoi faire de plus utile entre 9h et 17h en ville un mercredi.
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Je ne sais plus où tu vis

C'est un graffiti tout simple dans une ruelle de Montréal. Je vis où je peux. En ce moment je risque un été en ville, la semaine, et la campagne les weekends. Gros deuxième lundi. J'ai travaillé bénévolement six heures d'affilée suivies de deux heures payées. Je fais du montage vidéo mais je ne suis pas experte. Je me débrouille. Dans plusieurs domaines, je peux faire le travail. Mais quand les gens ont un budget professionnel, je les réfère aux meilleur.es. Alerte à l'apitoiement! En tous cas c'est une excellente stratégie pour échouer que de demeurer au stade d'amateur dans une douzaine de métiers. Et déménager souvent, afin de me perdre de vue. Je ne veux pas savoir où je vis.
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Vendredi soir. Autre vie, autre décor. Une vraie fin de semaine en banlieue/campagne commence. Une heure et demie de trafic pour arriver chez moi, face à ce décor de cour arrière au naturel. Mon chum m'a accueillie avec un drink au gin très rafraîchissant. Non je ne tondrai pas les herbes folles, nous sommes de vrais rebelles, nous, on laisse pousser… Ici je ne suis plus une chômeuse, je ne fouille plus les sites de recherches d'emploi. La paix s'installe et je n'angoisse plus. C'est un peu la faute de la nature si j'ai toujours pas de travail, mon plus grand désir ici étant de prendre soin de mon chêne, de mes gloires du matin, mes begonia, mes rosiers, mes asclépiades, mon mûrier, etc… Aider la nature à prospérer fait plus de sens que bien des descriptions de tâches. Mais je sais c'est un leurre et je me fais passer un sapin.
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Si tu n'as pas le pouvoir de solutionner un problème, c'est pas ton problème.
Moi
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Dans le métro de Montréal
Côte-Vertu à Laurier. Ensuite un bus. Beaucoup de temps et j'ai pas pensé traîner un cahier pour écrire.40% de batterie sur mon cell. Merci Tumblr d'être là quand j'ai (toujours) envie d'écrire. Quatrième matin montréalais. La brume se disperse peu à peu, mes objectifs se précisent. À court terme: trouver un emploi. Je ne suis pas une licorne, je dois me le répéter... La pensée magique est profondément ancrée en moi et ses effets sont dévastateurs. Je repense à ma conversation avec mon amie T., avant-hier. Je lui avais donné rendez-vous à midi mais j'ai texté une mauvaise adresse. J'essaie d'avoir un horaire rigoureux, j'ai échoué pour cette rencontre qui devait se limiter à l'heure du lunch. Bref, je repense à ce qu'elle me confiait : élevée par des parents âgés, elle a passé son enfance à se faire dire que les études n'étaient pas importantes pour elle car elle était belle. C'est vrai qu'elle était magnifique, T., une véritable mannequin, grande et mince, elle l'est encore, grande et plus enveloppée à 48 ans. Elle a toujours eu cette prestance de femme séduisante, séductrice, une démarche lente et subtilement sexy. Quand je sors avec elle, je me sens invisible aux regards masculins. Mais à 48 ans, la vie professionnelle de T. est laborieuse et c'est une femme en colère contre cette éducation sexiste qui l'a brainwashée, dit-elle. Tu sais quand tu crois que ta vie sera faite d'un bonheur familial dans une belle maison avec un mari qui te prend en charge? Et que ta vie professionnelle te permettra de t'amuser, de "faire ce que tu aimes faire"? Parce que pour nos parents, la beauté d'une jeune fille ouvrait toutes grandes les portes à la vie de princesse, quel soulagement pour eux d'imaginer ça pour leur petite fille. Après l'avoir pouponnée ils vont pouvoir la confier à un adulte, un autre père, comme si une belle jeune femme ne devait rester qu'une enfant. Criss. C'est long, le changement de mentalités, des siècles de sexisme. Ma génération est entre-deux. Moi je n'étais pas belle. Alors j'ai développé des talents artistiques sans trop de convictions. Il parait que je n'avais pas suffisamment confiance en moi pour être vraiment bonne. Faque j'ai pas vraiment réussi tout ce que j'ai essayé de faire. Actrice, choriste, musicienne, camerawoman, attachée politique, réalisatrice, assistante à la réalisation, poète esti, gestionnaire, architecte d'information, designer UX, scénariste en fiction interactive, femme d'affaires, mère, blonde, amante, et je pense que j'en oublie. C'est parce que j'y ai vraiment cru, moi, à l'affirmation: " Tu peux faire tout ce que tu veux!" Ouais, ben oui. Faire tout ce que je veux. Et arriver à l'été de mes 51 ans avec un cv de marde en zigzag, des compétences artisanales dans mille et une choses et la pauvreté pour le reste de mes jours. Criss. Échec. Eject.
Un été à Montréal pour me donner une chance de sortir de ce qui dure depuis près de deux ans déjà, je ne suis pas à la retraite criss, ni en vacances sur le dos de mes restants de REER. Je veux juste travailler. Pi surtout pas brailler sur mon sort. Juste trouver la sortie et cesser de croire ce qui est faux.
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Salut
Ça me tentait d’écrire ailleurs que sur Face de bouc pi les autres. Quelque chose qui ressemblerait plus à un blogue, afin de raconter mon été spécial. Après 6 ans de vie banlieusarde, entre la ville et la campagne mon coeur balance. Montréal est-elle aussi formidable que dans mes souvenirs? Suis-je vraiment une autre personne lorsque je vis en ville? Je vais tester ça. Et m’offrir une chance pour trouver un travail, ce que je peine à réussir à 30 km de Montréal. Ça et un peu de poésie, de photos et d’auto-fiction, bien sûr.
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