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L'Homme, ou l'éternelle insatisfaction.
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La depigmentation volontaire, qu'est ce que c'est ?
        La quête du beau est devenue un impératif absolu. L’atteindre permet de jouir d’une position privilégiée au sein d’une société organisée autour des apparences, et où le regard de l’autre est primordial. « Il faut souffrir pour être belle » ; Le célèbre proverbe n’aura jamais été aussi vrai. Reste à savoir pourquoi de nos jours, Beauté et Clarté vont de pair. De ce phénomène, de nombreuses questions émanent : Pourquoi vouloir changer ce que la nature a établit ? Savent-elles seulement, ces utilisatrices, quels sont les effets internes et externes des produits qu'elles utilisent ?
Origines de la dépigmentation volontaire de la peau et propagation en Afrique.
          A l'heure où la beauté des peaux noires commence à immerger, la dépigmentation volontaire et artificielle de la peau apparait plus que jamais comme un fléau sanitaire et social. Même si ce phénomène existe depuis fort longtemps, il faut savoir qu'il est très grandissant en Afrique, en Europe et aux USA.  On ne le retrouve pas seulement chez les femmes, mais aussi chez les jeunes filles adolescentes et les hommes.
      Certains accusent le diktat du modèle occidental, d’autres, déplorent certaines mœurs africaines : d’après un proverbe mandingue « Une Femme claire, c’est le remède de la maladie », celle à la peau plus blanche est censée porter bonheur, contrairement à celle à la peau plus sombre : Elle porte malheur ! La superstition des Hommes.
      "L'Homme Blanc" a toujours représenté supériorité, beauté, élévation aux yeux de "L'Homme Noir". Et ces pensées se sont érigées au rang de Vérité Absolue. Idolâtré, "l'Homme blanc" sera imité : Coloniser les pays, c’est bien ; Coloniser les esprits, c’est mieux. Le modèle occidental exerce son diktat sur des populations fragilisées par l’ignorance.
            La dépigmentation de la peau communément appelée "tchatcho" au Mali, « bojou » au Bénin, « xeesal » au Sénégal, "Tchoko" ou "Décapage" au Cameroun, « kobwakana » ou « kopakola » dans les deux Congo et « produit » en Côte d’Ivoire est née dans les années 60 aux Etats Unis dans la communauté noire-américaine. Le pouvoir blanchissant de l'Hydroquinone fut découvert sur des ouvriers travaillant sans protection dans le milieu du textile ( Délaver les jeans ) et du caoutchouc ( Anti oxydant ), également utilisé dans les peintures et les huiles. Dès lors, il fut utilisé afin d'éclaircir, volontairement cette fois-ci, la peau de ses utilisateurs.
      C’est par les hôtesses de l’air, puis des femmes d’affaires qui ont séjourné aux Etats-Unis ou en Europe, que les produits éclaircissants ont d’abord été introduits en Afrique, auprès d’une classe sociale privilégiée dans un premier temps. La dépigmentation a commencé en ville avant de se répandre par la suite dans les campagnes. Quelque temps après, elle s’est étendue également aux personnes pauvres qui s’orientaient vers les produits cosmétiques à moindre coût et donc, beaucoup plus toxiques. Les femmes utilisent de l’eau de javel ou des tessons de bouteilles pour se frotter la peau dans le but d’éliminer la mélanine qui se trouve en surface, avant d’appliquer le produit qui se chargera de la destruction de la mélanine en profondeur.
       Après lecture, cela pourrait vous paraitre ahurissant. Incroyable mais vrai !
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Pourquoi renier sa beauté naturelle ?
Pourquoi vivre dans une éternelle insatisfaction ?
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Une campagne d'analyse réalisée cette année sur des produits cosmétiques a révélé que près de 75 % des produits analysés renferment des substances non autorisées, avec notamment des concentrations en hydroquinone représentant un réel danger pour l'utilisateur.
Sur 60 échantillons prélevés au hasard et analysés en laboratoire, 45 échantillons (75 %) se sont avérés non-conformes en raison de la présence de substances interdites ou de dépassement de la teneur maximale fixée par la législation Suisse.
17 produits, soit 28 % contenaient de l'hydroquinone, substance interdite dans les produits cosmétiques avec concentrations parfois importantes, comme le montre la figure ci-dessous.
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Les risques d'une utilisation prolongée & abusive de corticoïdes.
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Effets des produits éclaircissants dans l'organisme et sur la peau.
 Les constituants de la peau.
             La peau est un tissu souple et extensible, qui sert de barrière à l'organisme. Elle renouvelle sans cesse ses cellules mortes,  ce qui permet une protection contre les agressions extérieures. Elle est composée de différentes couches, nécessaires à la protection (kératine), à la pigmentation (mélanine) et à la nutrition (vitamines, lipides).  la mélanine noire protège l’épiderme contre les rayons nocifs du soleil souvent à l’origine des maladies de la peau ou de son vieillissement. «La peau constitue, de ce point de vue une barrière et, elle est censée nous protéger des agressions extérieures. Toutefois, depuis trois décennies, force est de constater que la dépigmentation de la peau est devenue une pratique qui perdure en dépit des multiples campagnes et messages de stigmatisation ou de sensibilisations qui mettent en exergue sa nocivité sur le plan de la santé physique et mentale».
            Dès lors, la défense et l’utilisation de la «Femme noire, Femme africaine, à la peau noire ébène, belle et séduisante», que chantait le président poète Léopold Sédar Senghor appartient au «passé». Et, «place à une certaine industrie des cosmétiques peu scrupuleux assujettie aux logiques commerciales du produit à outrance et d’une beauté factice aux conséquences lourdes». Alors que, «dans la dermatologie il y a des alternatives à ces produits nocifs, mais c’est très cher. Les industriels mettent en avant leur image, le packaging, peu importe la nocivité des actifs utilisés».
Schéma détaillé de la structure de la peau : ( Cliquez pour agrandir )
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Composition des produits éclaircissants :
*Les principaux constituants de ces produits sont :
-Hydroquinone
-Dérivés de Mercure
-Corticoïdes
Les produits à base d'hydroquinone :
         Rappelons que l'hydroquinone est autorisée uniquement dans les produits cosmétiques pour « préparations pour ongles artificiels », à la concentration maximale de 2% et dans le cadre d'un usage professionnel. Les effets secondaires observés lors de l'utilisation de l'hydroquinone dans le blanchiment de la peau sont un hyperchromie périorbitaire, des achromies vitiligoïdes, une ochronose exogène, des lésions du visage simulant un lupus érythémateux et des dermatites de contact.
Les produits à base de dérivés de Mercure :
       Une nouvelle étude mondiale menée par l’organisation Pesticide Action Network (Pan) Africa,à basée sur des données recueillies dans huit pays, dont le Cameroun, montre que de nombreux produits utilisés quotidiennement contiennent encore de fortes doses de mercure. Et les produits de dépigmentation sont les plus exposés, d’après l’étude .
 Les produits à base de Corticoïdes :
          Avec une prévalence de l'ordre de 67%, le Sénégal, à l'instar d'autre pays du contient africain, souffre du phénomène de la dépigmentation par les corticoïdes généralement observé chez les femmes âgées de 20 à 40 ans. Les corticoïdes, à l'origine de l'atrophie et l'amincissement de la peau, sont détournés des circuits pharmaceutiques officiels pour en faire des crèmes éclaircissantes imposées par divers réseaux parallèles, à la composition rarement précisée et de surcroît proposées par des revendeurs dépourvus de toute compétence officinale.
        Conséquences sur la peau et dans l'organisme :
      Les patients qui connaissent des complications à la suite d'une pratique intense de dépigmentation de la peau sont presque exclusivement des personnes originaires d'Afrique subsaharienne, des Antilles anglophones (Jamaïque), de Haïti et très exceptionnellement des Antilles françaises (Guadeloupe et Martinique). 
     On retrouve les mêmes cellules chez tout les types de peau. Cependant, les peaux noires ont 8 à 10 fois plus de mélanocytes que les peaux blanches, et 5 fois plus que les peaux asiatiques. Elles sont ainsi plus résistantes au soleil, et vieillissent moins vite (moins de rides).La destruction de la mélanine, cette protection naturelle contre les rayons X du soleil peut être fatale. Privée ainsi de vitamine D, la peau est vulnérable à toutes les agressions. Les dangers pour la santé sont donc multiples et parfois même irréversibles.
      Parmi les effets secondaires que l'on peut observer, il y a :
-Le diabète
-La stérilité
-Risque de malformations pour le bébé ( Femme enceinte )
-Hypertension
-Infections de la peau ( Galle, mycoses, brulures, taches, cicatrices, champignons, vergetures, points blancs )
-Complications rénales & neurologiques
-Cancer de la peau
-Cancer du sang ( Leucémie )
-Problèmes osseux
-Cécité
-Cicatrisation plus difficile ( Opérations chirurgicales difficiles parfois même impossible )
-Hypersensibilité aux rayons UV
-Odeurs nauséabondes ( Odeur de poisson frais )
- ... Etc
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Un des lieux de notre enquête. Le nom de l'établissement est net et précis,  " Teint Métiss". * Pour un éclaircissement rapide et uniforme du teint * 
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Réactions diverses et autres témoignages
      La majorité des personnes se dépigmentant volontairement la peau sont des femmes, mais on retrouve également des hommes, notamment originaires de République démocratique du Congo, du Cameroun, d'Angola et même de pays d’Afrique subsaharienne anglophone comme le Nigeria, selon le dermatologue Antoine Petit.
Ce dernier, spécialiste de la question, a participé à une campagne initiée par la Mairie de Paris, en 2009, contre ce phénomène.  
«Je ne suis pas un grand militant, mais tout ce qui délie la parole autour de ce sujet, sans voyeurisme et sans dénonciation, est bienvenu», indique-t-il.
Selon lui, il serait difficile de quantifier le phénomène, notamment en France.  
«Utiliser des produits à but éclaircissant est extrêmement répandu. Mais les patients qui ont des complications médicales à la suite d'une pratique à outrance représentent une petite frange de ces personnes», reprend-t-il.
«Entre 25 et 70% des femmes adultes dans les villes de la plupart des pays d’Afrique subsaharienne francophones utilisent régulièrement des produits éclaircissant. Dans l’enquête des consultantes en dermatologie d’ascendance africaine à Paris, c’est certainement plus de 20% voire plus de 50%, quand on discute vraiment avec elles», ajoute-t-il.  
«D’un point de vue phénoménologique, on peut parler d'addiction. On applique ces crèmes pour se sentir bien. Pourtant, les consommateurs en perçoivent les inconvénients et continuent quand même. Ça entre complètement dans la définition simplifiée de l’addiction.»
Antoine Petit a également traité des familles entières.
«J’ai eu quelques cas d’enfants dépigmentés à Paris. Les motivations avancées par les parents étaient la pureté, la propreté,  la luminosité. Sans oublier le champ d’interprétation historique, culturel, sociologique et idéologique.»
«L'emballage de ces produits ne donne aucune information. Les taux d'hydroquinone ou la présence de clobétasol —puissant corticoïde— ne sont pas clairement indiqués et il y a énormément de contrefaçons», soupire Antoine Petit.
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Des statistiques alarmantes.
Avec une prévalence de l'ordre de 67%, le Sénégal, à l'instar d'autres pays du contient africain, souffre du phénomène de la dépigmentation par les corticoïdes généralement observé chez les femmes âgées de 20 à 40 ans.
 8 sénégalaises sur 10 ( 80 % ) pratiquent le xeessal*, d’après la presse locale.
      Juliette Sméralda est allé beaucoup plus loin afin d’expliquer cette absence totale de fierté raciale. A l’aide d’une enquête, elle a tenté de vérifier le rapport qu’entretenaient les sujets avec leur patrimoine génétique. L’intérêt étant d’évaluer le savoir de chacun sur la ou les raisons objectives qui expliqueraient la couleur sombre de leur peau. A la question « Savez-vous pourquoi vous avez la peau noire ou foncée ? », seulement 5 sur 87 ont mentionné la notion de « mélanine ». 52  se sont dirigés vers la croyance (Dieu/nature/parents), soit ont tout simplement reconnus leur ignorance sur ce sujet-là.
Selon une étude que nous avons réalisé dans la ville de Yaoundé au Cameroun, Il semblerait que près de 90% des femmes qui utilisent des produits éclaircissants le font pour un ordre esthétique. Les plus courageuses vont jusqu'à avouer que c'est dans le but d'attirer les hommes.
     Elle seraient encouragées dans 74 % des cas, par leurs amies qui « avaient une opinion favorable » et 30% des conjoints de ces femmes avouent faire partie de ces personnes là qui poussent les femmes à l'utilisation de ces produits. 41 % d'entre elles déclarent suivre la mode, ainsi qu'imiter les relations ».Seulement 11% déclarent les utiliser dans un but thérapeutique.
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Les médias également jouent un rôle très important dans la diffusion de ce fléau sanitaire. Ils mettent en scène des modèles à la peau, à première vue, magnifique, qui donne envie et pousse la femme à vouloir leur ressembler donc, à utiliser les même produits. Publicité mensongère de surcroît car ils omettent, volontairement sans doute, d'énoncer les risques ou même la composition de ces produits.
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Conclusion
En 2015, le marché de la dépigmentation vaudra 10 milliards de dollars, un enjeux économique pour certains qui ne veulent pas voir ce marché disparaître de si tôt.
Nous nous acheminons vers une auto-extermination de la race noire, une crise d'identité et à la déperdition des mœurs. Aujourd'hui, l’Africain n'a plus de repères pour s'orienter. Tous nos actes et pensées sont singés, mimés sur l'Occident et l'Amérique.
Les quelques rares femmes à avoir eu une illumination soudaine se tournent dorénavant 
vers des produits à base d'acides de fruits comme la canne à sucre, la carotte ou le citron aux propriétés reconnues comme éclaircissantes et également, très réputées, les racines de mûriers selon la cosmétologue propriétaire du salon de soi "Teint Métiss' " 
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           A première vue, l'on pourrait penser que ce phénomène ne touche que les femmes. A l'évidence Non ! Les hommes également s'y prêtent et ne s'en cachent pas.
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Pour plus d'infos, cliquez sur l'image.
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Nos Sources
http://ansm.sante.fr/Dossiers-thematiques/Securité-des-produits-cosmétiques/Risques-lies-a-ladepigmentation-volontaire/%28offset%29/2#cos
http://www.lefaso.net/spip.php?article38799
wwww.allodocteur.fr (france5)
www.universcience.tr
http://atelier.rfi.fr/forum/topics/depigmentation-africains
Manuel SVT 3ième Belin Programme 2008 (page73)
Manuel SVT 3ième Didier SPE 2008 (page 146)
Manuel SVT 3ième Belin code C03495 (page 123)
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ANNEXE
 Nous avons pu mener des expériences dans le laboratoire de SVT, notamment en ce qui concerne la culture de levures (avec de l’Agar Agar) ainsi que le test de produit éclaircissant (CARO LIGHT) sur des tissus jeans, des ongles et des cheveux
  A-    En ce concerne les cultures de levure, nous avons réalisé différents milieu de culture de levures, contenant différentes doses du produit éclaircissant :
1)      Culture témoin agar agar + levures
2)      Additionnée de 0.5 ml de produit éclaircissant
3)       Additionnée de 1 ml de produit éclaircissant
4)       Additionnée de 1.5 ml de produit éclaircissant
5)      Additionnée de 2 ml de produit éclaircissant
6)      Additionnée de 2.5 ml de produit éclaircissant
    Résultat obtenu :
  Interprétation : Pas de lien entre les différentes boîtes, résultats non cohérents. Apparition de moisissures et de champignons. Les résultats ne sont pas exploitables.
  Hypothèse : Les boîtes de pétri utilisées, n’étant pas stérilisées à l’avance auraient erroné le résultat.
Nous avons donc refait l’a même expérience, dans des conditions plus stériles, et avons décidé d’ajouter un milieu contenant uniquement de l’Agar Agar (pour observer son développement normal sans quelque ajout que ce soit)
  Expérience 2 :
  Résultats obtenus :
  Les résultats ne sont toujours pas cohérents, n voit clairement un développement de moisissure et de champignons, de colonies rouges…
  Interprétation :
L'apparition de colonies rouges met en évidence le fait que ces produits créent à long terme des mutations géniques d'où des risques de cancers de la peau
  B-    Les expériences menées sur les jeans, imbibés respectivement dans de l’eau distillée, de l’au de javel et quelques gouttes du produit éclaircissant n’a pas été concluante.
En effet, le jeans imbibé de produit éclaircissant  le produit contenant de la matière grasse) n’a pas séché après une semaine de repos
  C-    Les statistiques utilisées dans ce projet on fait l’objet d’une étude que nous avons nous même menée. En effet, nous avons élaboré un questionnaire que nous avons distribué dans la ville de Yaoundé dans plusieurs points de ventes au Marché NKOL-ETON, et un peu partout en ville dans des instituts de beauté ..
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