albertinedesnuits

[albertinedesnuits]

Je comptais sur le soleil pour brûler mes peines

Mais le froid de l’hiver, de ton regard, de ton cœur me hante

Ces capricieux frissons glaçant mon sang dans mes veines

Au souvenir de nos baisers, de nos caresses abracadabrantes

Je comptais sur le temps pour te noyer dans l’oubli

Mais mon âme insolente est figée dans le passé

Elle a consenti à rester prisonnière d’une boucle infinie

Des images obscènes de nous deux elle refuse de chasser

Ai-je fait une overdose de dopamine ?

Tu es la drogue que je consomme sans modération

Tu te débarrasses de moi comme une nocive épine

Et ça ne fait qu’attiser le brasier inextinguible de ma passion

Hadile

[albertinedesnuits]

Je n’ai pas eu droit aux mielleuses promesses

Je n’ai pas goûté aux paroles de tendresse

Je n’ai pas eu droit à un dernier adieu

Il est parti sans éteindre son feu

J’envie les cœurs brisés par l’amertume des déceptions

Ceux qui se sont fait avoir par de belles chansons

Moi ? Idiote, de plein gré, je suis montée à l’échafaud

Je me suis offerte sans pudeur à mon bourreau

J’ai eu droit à des sourires forcés de temps en temps

À un silence poignant, des regards méprisants, presque tout le temps

Hadile

[albertinedesnuits]

C’est à l’encre de tes yeux que je puise mon inspiration

Leur lueur cosmique condamne mon esprit à l’éternelle divagation

J’aimerais baigner nue dans leur reflet si clair

J’aimerais les déchiffrer, résoudre tous leurs mystères

Briser ton mur de glace qui me rend la vie si morbide

Mais je te dégoûte et c’est une réalité bien sordide

Hadile

[albertinedesnuits]

Cette voix qui enveloppe les chansons comme une délicate caresse

Cette voix qui n’a rien à foutre de mon amour, de ma tendresse

Cette voix que je ne cesse d’écouter en boucle dans ma tête

Cette voix épousant ses lèvres toutes aussi parfaites

Cette voix se réduisant au plus acéré des silences

Lorsqu’elle remarque avec dégoût ma stupide présence

Hadile

[albertinedesnuits]

D’une musicalité agréable et sans pareille tu as orchestré ma vie

Des sons étouffés qu’étaient mes jours tu as fait une troublante symphonie

Des sonorités délicieusement mélancoliques meublèrent le silence de mon ennui

Ton charmant ténor quand tu chantes me noie dans les ténèbres des insomnies

Les sonates que jouent mes battements de cœur sont si sincères

Mais branché sur une autre fréquence tu ne les entends guère

Hadile

[albertinedesnuits]

Laisse moi te raconter une histoire

Dès que je t’ai vu la première fois

Je savais qu’il était trop tard

Je savais que mon cœur serait ta proie

Que mes jours seraient à la fois sombres et pleins de couleurs

Que mes nuages enragés baigneront dans un soleil de bonheur

Que je serais éternelle victime des sauts d’humeur

Que je souffrirais et que tu ranimerais mes espoirs

Que tu me détruirais, tu me ferais choir et déchoir

Qu’avec toi je n’aurais droit qu’à des danses macabres

Paradoxalement, elles seraient aussi rayonnantes qu’un candélabre

La réciprocité de l’amour n’est pas une condition nécessaire

Je t’aimais infiniment et ça me suffisait largement

Parce que je l’ai écrite toute seule, notre histoire fût éphémère

Parce que j’ai été trop bête, à jamais j’ai perdu mon amant

Hadile

[albertinedesnuits]

[albertinedesnuits]

Comme les cendres amères d’une pauvre cigarette

Comme un vieillard mourant et bourré de dettes

Comme les feuilles mortes d’un septembre gris

Comme un désespéré poussant d’inaudibles cris

Je suis vide de sens, je trimballe le peu d’esprit qui me reste

Le regard terne, morbide, je parcours la rue, comme mon âme, déserte

Le rien, le vide, le néant déguisent mes sentiments

Un séjour éternel aux enfers s’avère très tentant

Hadile

[albertinedesnuits]

À grands flots, ton amour se déverse dans mon cœur

Produisant un cataclysme émotionnel, une agonisante douleur

Il m’enivre par ses doux murmures, sa force tourbillonnaire

Il laisse des inguérissables blessures, des joies éphémères

Mais sans les piments de la souffrance, il devient très amer

Tantôt une panacée religieuse, tantôt le vin de Lucifer

Choisis tes ingrédients, prépare ta potion

Sois mon mielleux poison et joue de mes émotions

Hadile

[albertinedesnuits]

Ne dit on pas que les contraires font paires ?

Comment te conquérir? Comment te plaire ?

Je suis perversité et tu incarnes l’innocence

Mais ta magie s’exerce dans un unique sens

Comment te tendre des embûches? T’attirer vers mes pièges ?

Comment t’ensorceler? Comment te jeter des sortilèges?

Mais tes yeux sont plus puissants que n’importe quel maléfice

Charmant sorcier, apprend moi donc à user de tes malins artifices

Hadile

[albertinedesnuits]

Après la foudre, les éclairs, le torrent passionnel

S’ensuivent l’ambiance accablante , l’accalmie mortelle

Après les flammes, les étincelles, les baisers ardents

Prennent place les sourires froids, les regards fuyants

Mais moi je me consume dans les braises d’un amour contrarié

Mais moi pour un instant dans tes bras je ne cesse de prier

Hadile

[albertinedesnuits]

Je veux revenir à notre bulle dans les bois

Où se brisent tes barrières, où s’enfreignent tes lois

Où la glace qui te protège fond par la chaleur de notre désir

Où tu succombes à l’interdit, au péché, au plaisir

Où tu me dévores comme si j’étais ton dernier repas

Où tu deviens attentionné, où tu me prends dans tes bras

Où j’admire la lueur de tes yeux étoilés,

leur beauté cosmique

Où nos corps sont submergés de sensations chaotiques

J’aimerais ne jamais quitter cet endroit, notre endroit

Et que tu arrêtes de me balancer ce sourire forcé, distant et froid

Lorsqu’on se croise loin de notre bulle dans les bois

Hadile

[albertinedesnuits]

Nos langues valsaient sous le clair de lune

Tes lèvres en feu réduisant les miens en ruines

La chaleur sensuelle de nos étreintes, de nos caresses

Le contraste poétique entre ta violence et ta tendresse

En alternant tes gifles et tes baisers, mon âme s’envolait

Dans un univers céleste et irréel, elle somnolait

Hadile

[albertinedesnuits]

Brise moi, détruis moi, abandonne moi

Et je t’attendrais à genoux

Gifle moi, étrangle moi, embrasse moi

Sois violent, féroce et fou

Tire mes cheveux, déchire ma chemise

Les yeux bandés, je serai ta soumise

Marque moi, fais de moi la tienne

Partout je te suivrai telle une chienne

Des menottes, une laisse comme accessoires

Ton élixir crémeux je désire boire

Hadile

[albertinedesnuits]

Aussi explosif qu’une exponentielle

Mon amour pour toi tend vers l’infini

Dépassant les limites du désir charnel

Dans mon cœur, bordélique tel une entropie

Nos charges sont opposées

et tu m’attires

Aussi attractif que la gravitation ?

Non tu es pire

Ton regard, source d’un champ magnétique

Dans mon corps, produit des décharges électriques

Mais le courant ne semble toujours pas passer

Néglige ta résistance et court-circuitons nous d’un baiser

Hadile

[albertinedesnuits]

Je ne tomberai plus jamais dans ton piège

Dans mon cœur, personne ne trouvera siège

J’ai souffert, j’ai fait pleuvoir assez de larmes

J’ai supporté les pluies, les orages de drame

Dorénavant immunisée contre les coups de foudre

Difficile, telle une équation impossible à résoudre

Je bâtirai des mûrs, j’imposerai des limites

Je détruirai l’amour, ses flèches et ses parasites

Froide et forte, tous mes sentiments je viens d’éteindre

Nouvelle moi, nouveau départ, plus rien à craindre

Hadile

[albertinedesnuits]

Je me suis jetée dans les gouffres d’un amour infernal

Je me suis embrasée par les les flammes de ton cœur hivernal

Je me suis amusée à mutiler mon âme, à asphyxier ma poitrine

À m’envelopper de larmes, de noirceur, à déguster tes épines

Si seulement je pouvais être comme toi aussi indifférente et froide

Mais le brasier passionnel me rend aussi ivre et folle qu’une ballade

Rien ne peut l’éteindre, l’amadouer, le rendre plus tendre

Rien sauf un baiser de tes lèvres pour me réduire en cendres

Hadile