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n°1
- Est-ce que ça va ?
- Oui, pourquoi ça n’irait pas ?
- A toi me le dire. Regarde-toi dans ce miroir et dis-moi ce que tu vois.
- Je vois une jeune femme, petite, jolie mais pas non plus magnifique ayant aussi des qualités comme des défauts.
- Est-ce que tu l’aimes ?
- Oui je l’aime. Même si elle n’est pas parfaite, je l’aime…..
- Mais ?
- ………
- Relève la tête. Affronte-toi et finis la phrase.
- Mais….. Je la déteste aussi.
- Je repose donc une fois ma question. Est-ce que tu vas bien ?
- ….. Non….. Je ne vais pas bien.
- Alors dis-lui, sois enfin honnête avec toi-même.
- Toi. Toi, la fille en face de moi. Je te hais. C’est vrai et tu ne t’imagines même pas à quel point. Pourquoi ? Pourquoi souffres-tu autant ? Qu’est-ce que tu as fait pour mériter ça ? Es-tu destinée à vivre pour les autres ? Ne peux-tu pas résister plus, anesthésier ton cœur et ne penser qu’à toi ? Ne peux-tu pas vivre en paix ? C’est vrai tu en as faites des erreurs mais regardes-toi. Tu me fais pitié. J’ai honte de toi car tu es trop sensible, trop à l’écoute, trop observatrice et trop consciente des choses, du monde, des problèmes qui t’entourent. Tu es égoïste. Mais pas de la bonne manière. Tu souffres pour les autres, tu ne veux leur laisser aucune douleur, tu veux tout absorber pour tout le monde, tout assumer et affronter, porter tout les fardeaux du monde. Et tout cela toute seule.
Je ne peux pas t’en vouloir, tu as l’habitude. Même si tu es aimée par tes proches et qu’ils te rendent heureuse, tu as souffert et tu souffres toujours beaucoup plus qu’on ne le pense. Tu gardes le silence, tu mens aux gens qui t’entourent, tu fais semblant, tu souris le plus possible et tu gardes tout au fond de toi le malheur que tu ressens. Certains sont aveugles, ne remarquent rien. D’autres profitent et te blessent par derrière ou même face à toi. Puis d’autres ignorants, te confient encore plus de malheurs. Malgré tout cela, tu restes toujours silencieuse, même si tu es au courant de tout, tu souffres quand même à leur place. Tu ne veux pas qu’ils aient mal comme toi alors tu veux les aider et les rendre heureux même si tu dois passer après. Au final, tu deviens heureuse quand tu leur enlèves de la peine. Tu es heureuse mais tu as mal. Tu fais beaucoup pour les autres et quand tu veux réaliser tes rêves, très peu te soutiennent. D’après les autres tu as beaucoup de défauts, tes rêves sont irréalisables et celle que tu es vraiment n’est pas forcément appréciée. A cause des propos et des actions, tu n’as pas confiance en toi, tu te remets en question tout le temps, tu doutes de toi, parfois tu ne crois plus en tes rêves et tu en viens à te haïr et te considérer comme la personne la plus imparfaite du monde en te demandant si ils n’ont pas raison.
Mais tu sais quoi ? Je suis quand même fière de toi. Tu t’es quand même relevée à chaque chute et tu as continué à avancer toute seule, sans aucune aide. Je ne sais pas comment tu as fait pour endurer tout ça. Je te considère comme faible mais au final tu es plus forte que je le pensais. Tu as souvent pensé à la fin mais à chaque fois tu as effacé cette pensée de ta tête. Tu ne peux pas partir, tu ne peux pas les laisser souffrir tout seul, tu ne peux pas abandonner tes rêves et tu veux vivre en étant heureuse. En réalité, tu as peur. Tu as peur de mourir en ayant mal pour les autres. Tu veux mourir légère, sans douleur, en ayant accompli tes rêves pour ne pas avoir les pires regrets possible. Des fois tu te demandes si en respectant cette règle, tu mourras un jour. Je ne sais pas comment tu arrives à être heureuse avec tout ce poids sur tes épaules, tu m’impressionnes.
Si je devais te donner un conseil ce serait de continuer. Malgré toute la douleur que tu peux ressentir et malgré toutes les fissures présentes sur ton cœur, continues de les aider, même sans qu’ils le remarquent, fais le quand même. Prends leur le plus de souffrance que tu peux, vas au-delà de tes forces et supportes la. Continues de chuter, relèves-toi à chaque fois encore plus déterminée. Avances, peut-être et triste, mais avances et réalises au prix de ta vie tes rêves. Mais surtout, toi, mon reflet, n’abandonnes pas.
La vie est dure. Elle est très dure pas vrai ? Mais je l’aime, tu l’aime. Parce que sa dureté et la douleur qu’elle te donne te rendent plus forte et te fais te sentir vivante. Parce qu’elle te fait ressentir des émotions, des sentiments uniques et vivre des choses, moments inoubliables ainsi que merveilleux. Même si tu souffres, la vie n’a pas de prix. La mort par contre en à un, elle te retire tout ce qui fait de toi une humaine. On t’a souvent dit que tu étais trop gentille en tant que reproche. Moi je trouve que c’est ta meilleure qualité même si je ne veux pas que tu le sois. Ne sois pas gentille mais humaine.
- Tu ne veux pas être gentille ?
- La gentillesse fait partie de l’humanité alors non je ne veux pas l’être car je veux être bien plus que ça. Etre humaine est une chose extraordinaire. Si tout le monde faisait preuve d’humanité, j’aurais peut-être moins de personnes à aider.
Et toi alors, cher lecteur ou chère lectrice ? Que penses-tu de toi ? Ne voudrais-tu pas être juste humain ou humaine ? Crois-moi, même si la peine fait partie de moi, vivre comme je suis me rends plus heureuse que jamais. Fais-moi confiance, ça en vaut la peine.
PS : Envois-moi de façon anonyme ta réponse aux questions par mail à [email protected].
J’attends ta réponse :)
28/05/2020 Anonyme-RN
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