Tumgik
appellemoiguigui · 2 years
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C'est dur que de penser que tout cela peut s'arrêter maintenant. Je suis à quelques mètres d'elle et je ne sais pas où elle est. Elle est au téléphone avec moi pendant que je m'approche d'elle. Je sens dans sa voix le débit se perdre dans les nœuds de sa gorge.
Puis plus rien, aucun bruit.
Je compose le code, ouvre la porte et, m'avance doucement. Je regarde autour de moi, le pas lent. Droite, gauche, personne. Puis tout à coup... elle.
Le temps vient de s'arrêter. Je sens le vent frapper ma peau, le froid détruire mon visage.
Le temps vient de s'arrêter. Je reste là, ému, à la regarder.
Elle est devenue toute rouge, sourire gênée.
Deux sublimes nattes ornent son visage et descendent le long de son pull rouge, puis de son pantalon blanc. Elle rayonne dans ce froid glacial.
Je ne sais pas si je lui plais, je me sens bien comme je me sens mal. Elle est enfin là, devant moi, après ces semaines de découvertes. La voilà, la deuxième rencontre.
En vrai, cette fois.
J'ouvre la porte... l'invite à rentrer. J'ai l'impression que mon regard ne se lassera jamais d'elle. Son visage, la forme de ses joues, ses dents, sa bouche qui m'attire déjà tant.
Puis son dos, ses magnifiques fesses, ses jambes ; je n'ai pas de mots, elle est tout simplement sublime. Ma valise la suit, moi aussi, tout timide et probablement très rouge aussi.
Je ne vais rien vous cacher, je ne vais pas forcément très bien. Je ne sais pas trop comment m'y prendre. C'est la première fois que je ressens tout ça.
Je parviens tout de même à tant bien que mal prononcer quelques mots afin qu'elle puisse s'assoir sur le canapé. C'est elle qui fait le premier pas.
« Tu sais, tu peux venir t'assoir toi aussi... je n'ai pas le sida »
Quel soulagement.
Je ne sais pas si c'est cela, mais pour moi, à cet instant, elle m'envoie une sorte de clin d'œil léger. Auquel, bien entendu, je réponds.
Très rapidement, je me rapproche un peu d'elle. Et l'invite à faire de même. Nos cuisses se touchent, puis nos mains se prennent l'une dans l'autre. Elle est gelée et moi brûlant.
 Étrangement, nos corps respectifs se régulent l'un l'autre, comme si nous étions depuis toujours destinés à être collés. À cet instant-là, je me souviens les fois où je lui avais dit que parfois, les mots ne suffisent plus. C'est ce qu'il se passait maintenant.
Les sentiments, après avoir tenté de s'exprimer davantage dans les mots, en vain, avait trouvé dans le silence leur plus belle manière de crier.
Sa tête tomba sur mon épaule. C'est la première fois que j'ai la sensation du poids d'un corps sur le mien. C'est étrange. Étrange, mais agréable. Très agréable.
On se sent aimé, bien, accepté. Puis vint l'accumulation de quelques-unes de nos premières fois. Nos mains qui s'entremêlent, sa tête sur mon épaule et désormais, notre premier câlin.
Elle m'arrive au niveau du dessous de l'épaule. C'est bon de l'avoir (enfin) dans mes bras. Elle est silencieuse, moi un peu moins. J'aime bien parler.
Parfois, en dépit de son cou, elle lève la tête pour me regarder. Elle est si belle. Je ressens dans ses yeux, dans ses joues, dans son sourire, la puissance et la douceur de son amour.
Nous ne nous sommes pas encore embrassés, je ne sais pas si nous allons nous lancer maintenant. Mais je n'y pense pas. Avant, je pensais que c'était la seule manière d'évoquer et de montrer son amour. Mais ses yeux, son corps et son âme venait de me prouver tout autre chose.
Mes doigts, profitant de l'instant où ses yeux se noyaient dans les miens, venaient jouer sur son visage. Ses cheveux, puis ses joues et enfin, ses lèvres ; mes mille et unes caresses s'y perdaient. 
J'avais ce besoin irrépressible de l'embrasser qui venait envahir ma bouche et ma langue. Tant, que j'avais du mal à le cacher. Mes lèvres semblaient trembler à n'en plus pouvoir.
Alors, après avoir tendrement posé mon pouce entre sa lèvre inférieure et sa lèvre supérieure, mes lèvres vinrent se poser sur les siennes. Ce moment a duré une éternité que je ne suis pas près d'oublier.
C'était doux, absolument féérique.
Je ne dirai pas que c'était comme dans un film, car dans un film ce sont des acteurs, puis c'est bateau. Et c'était réel. Mais c'était ce qu'on racontait, dans le fameux « vrai amour », dans la romance de cinéma. Ce fameux scénario auquel elle m'avait avoué n'avoir jamais cru.
« Ils avaient raison »
On s'est embrassé, longuement. C'était beau. Nos bouches allaient doucement, comme pour ne rater aucune saveur de l'autre. Puis nos langues se sont croisées, elles ont appris à se connaître longuement, tendrement. Avec toute la minutie et l'amour de notre nouveau monde.
C'était étrange, vraiment intense. Nous avions tout oublié, si ce n'est l'instant présent. C'était le bonheur absolu. Le temps passait tellement vite autour de nous, mais pas nous. On vivait au ralenti. Nos cœurs allaient si vite, mais notre idylle prenait son temps.
C'était parfois maladroit. Nos dents se chevauchaient, nos langues se perdaient. Mais rapidement, on a appris à mieux s'embrasser. On a appris à s'aimer. À s'aimer complètement.
Ce jour-là, notre premier jour, ça a été extrêmement compliqué de se quitter.
J'avais le goût éphémère de ses lèvres gravé sur les miennes. La saveur de ce souvenir inscrit pour toujours dans mon esprit.
Elle était là, et je venais de la rencontrer.
Mes espoirs avaient été plus que dépassés. Je n'avais qu'une seule hâte, la revoir. Puis continuer à la découvrir encore, la serrer de nouveau dans mes bras.
Passer ce dimanche dans le creux de son cœur. Au chaud.
Je l'aime. Définitivement.
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appellemoiguigui · 4 years
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Ceux qui dansent sont pris pour des fous par ceux qui n'entendent pas la musique.
_Nietzsche
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appellemoiguigui · 4 years
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appellemoiguigui · 4 years
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“nous on s'embrasse quand les mots n'existent plus pour décrire ce que l'on ressens sur l'instant présent.”
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appellemoiguigui · 4 years
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Tu ne m’as pas sauvée,
Comme j’en rêvais plus petite
Tu as fais plus que ça,
Tu m’as donné envie de
Me sauver moi même.
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appellemoiguigui · 4 years
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❤️❤️❤️
Pour toi, qui te demande si tu seras heureux un jour
Il y a 3/4ans de ça, j’étais assise sur le même lit dans ma maison de vacances, j’écoutais des musiques assez bad mood avec des paroles bien tristes et je rêvais de liberté et d’indépendance.
Aujourd’hui j’ai quitté celui qui me rendait malade, je déménage seule dans mon premier appart à Lille, je pars étudier dans l’école de commerce de mes rêves, je suis fière, je suis heureuse.
Mais je n’oublie pas que j’en ai bavé comme jamais.
J’ai passé des nuits entières à pleurer dans mes draps sans faire de bruits pour éviter de réveiller mes parents. Je me suis prise des réflexions déplacées, des regards hautains, des paroles crues, des gifles en plein visage.
J’ai eu des centaines de déceptions, des milliers de chagrins qui me paraissaient insurmontables. Je me demandais souvent la raison de mon existence, ces genres de questions qui ne font que t’enfoncer dans la tristesse et la solitude.
J’ai longtemps eu de mal à admettre que j’étais quelqu’un de bien, de jolie mais surtout de valeur. Me lever le matin devenait une corvée, les journées étaient interminables.
Moi aussi j’ai eu une routine sans fin qui devenait oppressante, j’ai eu des parents pas toujours compréhensifs. Ils ne m’ont jamais réellement pris au sérieux d’ailleurs.
Moi aussi j’ai cru que cette période de ma vie ne s’arrêterait jamais. Qu’elle continuerait de s’accrocher à moi comme on s’accroche à la vie.
Aujourd’hui je suis certaine que c’est fini. Mon heure est venue. Je rentre dans le monde des grands.
J’ai un peu peur, j’appréhende beaucoup mais j’ai énormément hâte.
Moi, il m’a fallut quitter mes parents, ma sœur, mes meilleurs potes, mon copain pour me sentir vivante.
Toi il te suffira peut-être de faire une balade en forêt, de partir en week-end, de voyager, ou rigoler pour réaliser que finalement ta vie n’est pas encore finie mais qu’au contraire, c’est le début de grandes aventures.
Je me souviens rechercher quelque chose sans savoir quoi,
maintenant je sais.
J’aspirais au bonheur,
et aujourd’hui je crois l’avoir enfin près de moi.
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appellemoiguigui · 4 years
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J’ai mal au coeur.
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appellemoiguigui · 4 years
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J’ai mal au coeur.
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appellemoiguigui · 4 years
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Je suis désolé, je suis désolé. Je suis désolé.
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appellemoiguigui · 4 years
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Je suis désolé Maman. Je t’aime, et je suis désolé.
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appellemoiguigui · 4 years
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C’est terminé, cette nuit j’arrête tout.
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appellemoiguigui · 4 years
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Je signe définitivement la fin de ma vie, j’en peux plus.
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appellemoiguigui · 4 years
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Fais moi une petit place là haut.
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appellemoiguigui · 4 years
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appellemoiguigui · 4 years
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appellemoiguigui · 4 years
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appellemoiguigui · 4 years
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Ah ça... un délire sérieux
Y’a des meufs elles ont de c’est attitudes avec des mecs en couple🤦🏼‍♀️
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