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Azalea ssgc : Secret Squad of Ghost Citizen.
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azaleassgc · 5 months ago
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Première apparition de Stuffland sur Azalea avec 30min de live @Andidote - Bordeaux. - Casette C30 - Tracklist live :
✼ Intro ✼ Unfortunate bells ✼ Front board ✼ Grinding jaw's party ✼ Razor head ✼ 2% night ✼ Gipsy grime ✼ Nolife funk ✼ Dream machine ✼ Pedzouille ending
- 30 min (2x15min)
released November 25, 2024
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azaleassgc · 7 months ago
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- 30 minutes ambient.
Produced with Ableton Live and Max4live tools, based on a modular and generative mindset. Both compositions are based on the same instruments and effects and interact around different scales, modulations and repetitions of sequences and feedback effects, both compositions also use the same sequential base. No human intervention during the entire recording and no editing afterwards.
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released August 27, 2024 on Azalea ssgc.
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azaleassgc · 1 year ago
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2023
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AZK7004C30 DEATHCRAFT Comtes Sordides I : La Forêt Sans Oiseaux
1. INTRODUCTION
Elle avait les cheveux blonds. Elle marchait sur le chemin en cueillant les coquelicots épars dans les champs qui le bordaient. Le soleil ne pouvait pas la voir, et des nuages chargés de mauvais présages écrasaient l’horizon, pareil à de titanesques moutons. La môme dans sa robe trouée ne les voyait pas, rebondissant de-ci, de-là sur les papillons rouges, comme l’eau vive sur les rochers. Sans vraiment savoir comment, elle s’égara, ignorant que ce qui allait lui arriver par la suite allait la changer jusqu’au reste de ses jours. Un roncier avait étendu ses bras jusqu’à l’orée du bosquet devant lequel elle se trouvait désormais. L’enfant, toujours munie de son bouquet couleur pourpre, crut reconnaître un raccourci. Le vent qui s’échappait d’entre les troncs moites semblait l’inviter dans la pénombre de la hêtraie. Pendant un court instant, elle crut entendre un murmure. Elle s’engouffra alors dans cette forêt, cette forêt où aucun chant d’oiseau ne résonnait…
2. LES OMBRES
Il lui fallut quelques instants pour s’habituer à l’obscurité ambiante du bois. L’odeur fétide qui émanait des troncs moisis ne semblait pas l’intimider, pas plus que la brise glaciale qui habillait le sinistre silence ambiant. Un sentier semblait se dessiner à mesure qu’elle mettait un pied devant l’autre. Tenant son modeste bouquet dans les mains, elle avançait. Ce qui était de la méfiance se transforma en curiosité lorsqu’elle aperçut quelque chose d’étrange. Quand elle posa son regard au travers des cimes, il lui sembla distinguer plusieurs silhouettes. Les ombres apparaissaient subitement, puis disparaissaient parmi les buissons touffus dans un balai furtif. Au détour du chemin, une arche de lumière, le bois sinistre et ombragé débouchait sur une large clairière à l’herbe grasse et fournie. L’endroit semblait hors du monde, baignant dans une lumière aveuglante.
3. LA DAME DE LA CLAIRIÈRE
Éblouie, elle couvrit d’une main ses yeux clairs. L’air était chaud, et l’apprêté qu’elle avait ressenti jusqu’alors s’évanouit pour laisser place à un doux parfum. Comment les nuages épais qu’elle avait laissés derrière elle avaient-ils pu s’évanouir de la sorte ? Mais elle n’y prêta pas attention, car ce qu’elle découvrit au beau milieu de ce large trou de lumière était d’autant plus perturbant. À mesure qu’elle écartait ses doigts pour laisser passer la clarté, elle put distinguer une belle grande femme aux longs cheveux noirs. Qui était vêtue d’une robe si sombre que les rayons du soleil semblaient disparaître dans ses plis. La petite enfant, téméraire et naïve, n’y voyait là rien d’autre qu’une occasion de se faire une amie. Quand elle fut devant la dame mystérieuse, elle lui tendit son petit bouquet de coquelicots. L’inconnue accepta le cadeau et saisit le bouquet. «Merci», dit-elle, puis elle se pencha en avant pour déposer un baiser sur le front de la petite aventurière. 4. Éternité
Sans qu’elle sache vraiment pourquoi, elle fut projetée hors de son corps. La réalité devint transparente, lui laissant voir l’infinité des possibles. Alors qu’elle traversait l’univers, elle voyait les coquelicots faner, les empires se défaire, les étoiles s’éteindre. En ce lieu, le temps n’était pas, elle eut mille vies, avant et après. Elle s’éveilla dans la clairière, fixant le ciel comme si elle voyait au-delà. La femme n’était plus là, si elle l’avait un jour été. Les ombres, agglutinées dans les fourrés, restaient muettes, s’écartant à son approche tandis qu’elle quittait déjà la clairière. De retour Et la voilà maintenant cheminant inexorablement à travers ce bois sordide. Malgré leur aplomb, les grands arbres mornes semblaient s’écarter à son approche. À travers leur écorce, et jusqu’au fond de leurs troncs éventrés, ces derniers laissaient deviner des visages obscurs. Alors qu’elle avançait, leurs racines semblaient se dérober sous ses pieds comme une nuée de serpents grouillants. Autour d’elle, des particules d’eau en suspension dans l’atmosphère. La voici atteignant l’orée de ce bois funeste, et ni les nuages lourds, ni la brise qui balayait ses cheveux blonds, ne semblaient la reconnaître.
4. LE BÛCHER
Elle marchait sur le chemin, plus comme une enfant, elle était quelque chose d’autre. Ses pupilles dilatées à l’extrême ne laissaient plus rien voir du bleu de ses yeux. Arrivant au village, tout le monde s’arrêta et accourut vers elle. Elle portait désormais une marque étrange sur le front. Les hommes criaient fort et les femmes pleuraient beaucoup, mais elle était calme, elle avait déjà vu ça. Elle monta d’elle-même sur le tas de bois qu’on mit en place au centre du village et quand on l’attacha au pilori, elle n’opposa aucune résistance. Quand elle ouvrit la bouche, tout le monde se tut pour entendre les dernières paroles de la sorcière. «Je n’ai trouvé que le silence». Malgré la fumée qui s’épaississait, ses yeux restaient grands ouverts. À travers le linceul suffoquant, elle voyait des visages déformés et des rictus simiesques. Ce jour-là, une enfant maudite fut brûlée vive. On raconte que le soir du drame, une ombre dansait non loin du village, rebondissant de ci de là sur les coquelicots épars, se dirigeant droit vers la forêt sans oiseau…
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azaleassgc · 1 year ago
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2022
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Deep listening autour de drones et chords.
Nouvelle sortie digital de Azabh Dread avec 10 titres drones. Enregistrements live, one shot, de 2020 à 2022. Prenez le temps de l’écouter et de parler avec vous-même.
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azaleassgc · 1 year ago
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2021
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AZAK7003 YAXX Le Charbon aux Lèvres
ENFIN ! K7003 YAXX Yaxx arrive en solo pour notre nouvelle cassette avec 30min de Breaks, Jungle, Dubbeton Hip-Hop Darko-Breton.
Comme pour la précédente cassette une affiche A3 réalisée par Maxime C. dit Klave est disponible.
imprimée sur papier 300g.
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azaleassgc · 1 year ago
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2021
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YAXX RECAP 2021
Cette année Yaxx a su s’occuper, c’est à dire faire comme d’habitude, créer et triturer des beats, des synths et monter des trucs en bois.
Igniza ep - BANDCAMP
On commence avec Igniza, sur le label de l’équipe toulousaine Egregore ! 4 titres + 1 remix signé Skwig :)
Stellar Sessions - BANDCAMP
Vol. 1 - Lo-fi Clouds Un peu plus tôt dans l’année Yaxx fait son apparition sur la compile de Lo-fi Clouds avec A350. Stellar Sessions Vol. 1 c’est 20 artistes – 20 tracks : lo-fi, hip hop, ambient, broken beat and bass music et disponible en cassette.
Qant ft. Yaxx, Duckem & Stacktrace : Scales EP - BANDCAMP
On continue avec cet EP sorti un mois plus tard sur EYESOME – label où les visuels sont réalisés par notre boss Klave – pour une rencontre entre Qant, Duckem et Stacktrace de Egregore. Sur cette sortie, coup de cœur de ce récap 2021 pour Qant & Yaxx – Scales.
Qant & Yaxx : Kepler - BANDCAMP
En parallèle de Igniza EP sortait une petite marmite, toujours avec Qant sur la 3ème édition de Club Hexagon du label Parisien [re]sources…
Zbeul Crusaders Zbeulance Collective - BANDCAMP
Plus récemment, Octobre, Yaxx livre un break à « 7C+ » sur Zbeul Crusaders, un various pour célébrer les 5 ans du collectif Chineurs de Toulouse qui à cette occasion change de nom pour : Zbeulance Collective. | Comme le dit le label lui-même : La Zbeulance, c’est un état d’esprit. Un bazar, un joyeux foutoir, une façon de voir la fête, libre, inclusive et décomplexée. C’est une énergie positive, collective.
_ Pour terminer Egregore Collective · Takeover Zbeul Crusaders w/ YAXX - SOUNDCLOUD
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azaleassgc · 1 year ago
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2021
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4 tracks aux inspirations dubstep, dub, expérimentales, indus, etc, etc, sélectionnées parmi les nombreuses heures de rec à se perdre dans les machines et la bière.
Pour accompagner cette sortie venue des vallées Pyrénéennes, une affiche A3 par un des Maître Az Maxime C. dit Klave.
Imprimée sur papier 300g.
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azaleassgc · 1 year ago
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2020
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Broken Spirit est un EP de quatre pistes construites autour d’une seule et même composition. Les quatre versions sont jouées live et rec en – one shot – sans modification additionnelle. I ; II ; III et IV tournent autour de la confrontation entre la clarté d’une mélodie et sa répétition rythmique, un arpège et le brouillard non linéaire des nappes sombres, le territoire drone. _
Broken Spirit is a four track EP built around a single composition. All four versions are played live and rec one shot without any additional modification. I ; II; III and IV revolve around the confrontation between the clarity of a melody and its rhythmic repetition, an arpeggio and the non-linear fog of dark layers, the drone territory.
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azaleassgc · 1 year ago
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2020
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STREETLIGHT VOL. 1
Notre champion Komoa Yaxx participe à la compile Streetlight Vol 1 de Repertoire records qui parait le 24 juillet 2020 ; en téléchargement gratuit sur Bandcamp. C’est avec le titre Elsa que Yann nous partage une autre facette de ses productions.
Le mot du label : Backstory
We get tonnes of great demos from new artists, so much so that we found it frustrating when we had to turn music down simply because it’s unfeasible to release it all on vinyl. So we’ve trawled our inbox from the last year and reached out to the artists that have caught our eye (or ears, should we say!). We picked the best of the bunch to be mastered by DJ Sappo to form the inaugural Streetlight compilation.
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azaleassgc · 1 year ago
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youtube
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2020
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La source d’inspiration la plus évidente de Lovecraft pour Les Montagnes hallucinées est l’unique roman d’Edgar Allan Poe, Les Aventures d’Arthur Gordon Pym, dont la fin se situe en Antarctique. Lovecraft fait deux fois référence à l’histoire « dérangeante et énigmatique » de Poe dans son texte, et emprunte directement la mystérieuse phrase « Tekeli-li » à l’œuvre de Poe. Dans une lettre adressée à August Derleth, Lovecraft écrit qu’il tente de rechercher à la fin de sa nouvelle un effet similaire à celui atteint par Poe dans Arthur Gordon Pym.
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Après un live à Fréquence Naturelle #2 et un guestmix pour l’émission SONIC PROPER de Best Available Technology sur NOODS Radio, le voyage Deathcraft – Les Montagnes Hallucinées prend fin avec cette cassette de 2x40min. La Side A présente une version alternative du live et la Side B contient toutes les pistes du projet.
Production : Deathcraft Graphisme : Azalea Quantité : 25 + digital Date de sortie : 20.07.20 Live : Fréquences Naturelles - Toulouse, FR.
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azaleassgc · 1 year ago
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NOODS RADIO : Sonics Proper w/ Best Available Technology invite Azabh Dread (Deathcraft) « Dark drift and moody broody drum machines etc. Guest mix Azabh Dread » https://www.mixcloud.com/NoodsRadio/sonics-proper-wbest-available-technology-1st-march-20/
Tracklists Azabh Dread : projet Deathcraft – Les Montagnes Hallucinées
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azaleassgc · 1 year ago
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2018
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Komoa & Qant IPEV – FKA Sub Garden
Nouvel EP pour notre breton, le seul et l’unique KOMOA accompagné de Qant dit Le Parisien ou Le Rouge, un habitué des collaborations avec K. On les trouvait il y’a un an sur un EP pour Indigo Movement avec le titre Topeia ainsi que sur la compil’ Egregore Unighted 002 avec le titre Tehran Paranoïa sous l’alias South Pole Squad.
IPEV : Deep water roller. Comme un documentaire animalier. FKA : Late night kush.
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azaleassgc · 1 year ago
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2018
_ IM031 Komoa Couzou ep Indigo Movement
Aujourd’hui est un commencemant, Yann Le Roux dit Yaxx Le Moal de la maison Graldlon dit le disciple des Azalea, Roi de Plougrescant, molets d’acier, briseur de chaines, tourneur de roues, père des Breizhad ; Breur Gwen Le Roux, héritié Le Blevennec des terres Armoriques, protecteur des Korrigan, créteur d’Ankou ; fils Domi Le Roux & Genev Le Blevennec dit les coupeurs de cheveux, conquérents des Enez, nous presente son premier EP. Couzou. L’ep commence sur Grin, ne cherchez pas à comprendre le nom, il n’y a rien à comprendre ; comme tout breton il peut facilement inventer des mots. Grin commence sur une intro aux ambiances venues des profondeurs – Pour ceux qui suive déjà un peu Komoa ou Yaxx, vous aurez compris qu’il est pas la pour vous faire sourir ou imager un monde fleuri – Cette ambiance, solidement annoncée par l’évolution filtrée d’un synth, vous annonce dès les premières mesures le groove énervé, en colère, qui va vous couler le long de la nuque pendant plusieurs minutes. Au lancement, ce groove d’introduction se transforme pour prendre place sur une énorme basse enveloppée par un jeu d’ambiance angoissant. Le tout tenu par un fil, grâce à la piste de hi-hat simple et intelligemment travaillée ; assez pour ne pas vous perdre. Après quelques tours, une percussion venue d’ailleurs – oui, venue d’ailleurs, clairement – vient accentuer cette sensation d’inquiétude et de combat à la fois, quelque chose de menaçant est en cours. Ankou ?
Couzou, dont on taira l’origine, évitant un ainsi ce qui pourrait être vu comme un acte de trahison pour les Le Blevennec, commence sur une ambiance plus industrielle et rythmée par une loop de perc et une de hihat amplifiant la teinte industrielle. Au drop, surprise, changement d’ambiance avec un retour aux origines de Komoa, comme un retour de l’esprit de Ankou, ce truc mystique qui qualifi les productions Komoa… C’est reparti pour plonger dans les profondeurs. On apprécie particulièrement la sombre ambiance bretonne qui règne sur ce morceau. Non ? La couche industrielle revient peu à peu et joue avec l’ambiance générale du son, accentuée par des nappes de synthé aérées qui montent petit à petit jusqu’a nous faire sortir de cette tempête.
Tooopeia, en collaboration avec Qant, un type assez tordu pour vivre à Paris et qu l’on avait rencontré sur Toulouse l’année dernière pour une soirée de l’équipe Egregore. Depuis il oeuvre pas mal avec eux et nous fait également profiter de ses talents de mastering, un homme à tout faire (et à suivre). Pour Topeia il fait remonter Komoa des profondeurs pour ajouter des notes et mélodies moins… sombres, tout en gardant cette tonalité « meditate ». La production reste dans le même environnement que les deux premières, lent et envoûtant mais avec une touche de groove en plus grâce à la qualité du beat et l’ensemble de samples le ponctuant. C’est sans hésiter une collaboration réussie pour Komoa & Qant qui, on vous le confirme, en privé, se sont bien trouvé en terme de mode de production et choix artistiques, un duo à suivre. Pour finir on vous invite à écouter le Egregore Unighted 002 – Azalea x Sympa pour découvrir « Ker » de Komoa (oui, encore un mot inventé) et Tehran Paranoïa de South Pole Squad a.k.a Komoa & Qant.
Le mot du label :
Next up, debuting on IM, straight outta Toulouse, France, we welcome @komoa .The French have been killing it recently, and people like Komoa and Qant, are the best example. Yung Komoa joins the #indigoshuttle with 2 tracks, « Grin » and « Couzou », accompanied « by « Topeia », a collaboration with another member of the IM familia, Qant. Stompin’ subheavy sounds, these should be tested in every decent soundsystem. Get to know!
Mastered by Hebbe Veerstegh Release Date: August 29th, 2018
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azaleassgc · 1 year ago
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2018
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INTERVIEW : MALA
FR / ENG
L’art de l’interview est un exercice assez délicat pour peu que l’on n’en fasse pas souvent. On s’en était bien sortis avec Egoless, un peu moins bien avec Las et Mikael malgré la gentillesse extrême des deux, et très bien avec Darren de Unity Through Sound, même à distance. Alors quand SKS et Tibz de « The Quiet Office » nous ont annoncé que nous pourrions interviewer Mala lors de la soirée « Outlook Edition » en Juillet dernier à Toulouse… l’enthousiasme laissa vite place au stress. Monsieur Mala, M-A-L-A : DMZ, Deep Medi, Anti War Dub, tout ça tout ça… On a décidé de rester simple au final dans nos questions : mettant bien l’accent sur le fait que nous n’étions en aucun cas des journalistes, mais seulement des fans se posant des questions sur le mouvement Dubstep et sur la musique. Au final on a passé un excellent moment, encore merci à lui d’avoir pris le temps de nous répondre. Et surtout merci à The Quiet Office pour ce si bon souvenir. J’ai pété ma montre sur Goblin, et on a pris Two Faced sur le son du Bikini, on peut mourir en paix.
AZA : Que pense-tu de la culture Dubstep en France ?
MALA : J’ai eu la chance de voyager dans beaucoup de pays au cours de ma carrière. J’en ai visité plus de 67, et encore je ne suis pas bien certain du nombre exact. Il y a des pays où je ne suis allé qu’une fois, d’autres deux, d’autres où je reviens souvent et certains… où je n’arrive même pas à m’en souvenir. Je viens souvent en France, une à deux fois par an je pense. Selon mon expérience personnelle et sans vouloir représenter qui que ce soit: l’Espagne, la France et l’Italie se ressemblent beaucoup dans la manière qu’ils ont eu d’assimiler ce mouvement que les gens ont baptisé « Dubstep ». Il y a un public qui résonne à cette même-fréquence, mais on dirait que cela n’a jamais réellement grossi. Le nombre de personnes soutenant ce mouvement reste le même, d’années en années en fait. C’est ma troisième fois à Toulouse, quant à Paris je ne me souviens pas du nombre exact de visites… j’ai également joué au Worldwide Festival à Sète et oui, parfois tu croises les mêmes têtes, mais souvent des nouvelles !
Donc je ne pense pas que la scène soit en train de mourir ici ou de stagner: il y a quand même du mouvement mais on dirait que ça ne touche pas un public plus large. Je ne suis pas en train de dire que la France est un environnement bien ou mauvais pour venir jouer, vous l’avez bien vu ce soir à Toulouse c’était génial : le système son était excellent et surtout le public… tellement d’énergie (rires) ! J’essaye de ne pas comparer les pays dans lesquels je joue: je profite juste de ce qu’ils sont, mais pour Toulouse je dois bien avouer qu’il y a une sacrée vibration !
AZA : Tu as joué « Way Mi Defend » de Kahn ce soir : était-ce un VIP ou la version d’Ishan Sound ?
M : C’était la version d’Ishan Sound, effectivement !
AZA : Au niveau de ton passé musical, d’où viens-tu ? Qu’est-ce qui t’as motivé à faire de la musique ?
M : Tout ce qui a forgé mon état d’esprit et ma personnalité vient du Hardcore/Jungle des années 93-94. J’ai réellement été bluffé par ça en écoutant les radios pirates de l’époque. Au fond de moi-même, je suis un Junglist, tout vient de la Jungle. En écouter est ce qui m’a poussé à m’investir dans la musique. Je me revois gamin, pendant Nöel quitter le repas pour m’enfermer dans ma chambre: allumer la radio, régler la fréquence et entendre ce fameux « Tchhh Tch Tchh Tchh « . (se met à imiter le amen break en rigolant) Tu vois ce que je veux dire ? Ce breakbeat totalement fou. Je me disais : « Mais qu’est ce que c’est que ce bordel ? » C’est vraiment là où j’ai commencé à explorer le son et ça m’a emmené vers tellement de directions. Voilà mon passé musical: la Jungle, les radios pirates et la culture indépendante.
« Tu joues ton dubplate au concert alors que tu l’as pressé le jour même, tu écoutes et tu testes. Puis le lendemain, tu repars au studio modifier le morceau, car peut-être que le snare était trop fort mais la basse pas assez épaisse par exemple… »
AZA : Le label DMZ fête ses 12 ans cette année et la dernière sortie date de 2013. Beaucoup sont inquiets notamment à cause de l’inflation du prix des vinyles ces dernières années ce qui rend impossible l’acquisition du catalogue DMZ pour les « nouveaux venus ». Alors voici un peu la question que tout le monde se pose : existe-t’il un avenir pour Digital Mystikz ou c’est une aventure définitivement bouclée ?
M : Avec le recul, je me rend compte que tout ceci n’a jamais été une histoire « d’appartenance » simplement parce-que j’ai fait parti de cette création. Les gens disent certaines choses sur comment cette aventure les a affectés. Pour moi il est très important de comprendre que DMZ ne m’appartient pas. Tu ne peux revendiquer cette « appartenance » simplement parce-que tu as été impliqué dans cette création ou simplement parce-que le retour que tu as eu par rapport à ta participation fut intense. Au final c’est un peu l’histoire de la vie. Tout est un un cycle : donner, prendre, donner, prendre… c’est un mouvement continu. DMZ n’appartient au final ni à Loefah, ni a Coki, ni a Pokes, ni à moi-même. DMZ appartient à tous les producteurs de cette époque, à tous les djs, à tous les journalistes, tous les photographes, à tous ceux qui sont venus aux concerts… Pour moi DMZ représente toutes ces personnes là. J’ai toujours vu cette aventure comme une cour de récré géante où les gens explorent et expérimentent. Pas seulement de manière classique où les artistes viennent jouer leurs morceaux, mais plus dans la manière de construire cette musique en réaction au système-son de nos soirées. Tu joues ton dubplate au concert alors que tu l’as pressé le jour même, tu écoutes et tu testes. Puis le lendemain, tu repars au studio modifier le son, car peut-être que le snare était trop fort mais la basse pas assez épaisse par exemple… vous voyez ce que je veux dire?
Et dans tout ce que je viens d’expliquer je n’ai pas encore parler des ingénieurs du son qui s’occupent du mastering, du pressage… On a Jason ici au studio Transition, tout le monde passe par lui à un moment pour presser des dubplates. (ndlr: Jason Goz travaille dans le studio Transition de pressage/mastering de dubplate à Londres, il est l’un des ingénieurs du son les plus demandés et connu dans le Dubstep). Tout le monde a joué son rôle dans cette histoire! Donc quand tu me demandes quel sera le futur de DMZ je ne peux réellement y répondre étant donné que je n’ai jamais contrôlé cette destinée. Je ne faisais que parti d’un tout, et je serai toujours reconnaissant d’y avoir participé. Nous avons construit DMZ en étant un petit groupe d’amis très proches. Nous avions une direction commune en tant que groupe mais individuellement, nous avions aussi des directions propres, c’est la vie, c’est naturel. Donc essayer de m’approprier tout ça reviendrait à ne pas comprendre mon rôle dans DMZ, ou bien dans le mouvement Dubstep. Je me sens très chanceux de vivre cette aventure jour après jour et ça ne me concerne pas seulement moi, mais tout le reste.
« Le Fatman de Truth me rend toujours aussi fou à chaque fois que je le joue. Je ne fais jamais semblant quand je joue un morceau, alors au fond ça n’a pas d’importance si la personne est un inconnu de 19 ans ou qu’elle en ait 40 et soit très populaire. »
AZA : Tu as sorti en 2017 deux morceaux de Bukez Finezt sur Deep Medi et annoncé un ep pour Egoless (entre autres) en 2018. Ces deux producteurs ont fait leurs preuves depuis déjà des années mais appartiennent à cette « nouvelle génération de producteurs » dans la scène. Est-ce que l’on peut s’attendre à plus de surprises de la part de producteurs de cette génération sur Deep Medi ?
M : J’ai toujours joué et sorti de la musique sur Deep Medi de la même manière en fait. Par « même manière » j’entends que la musique est plus forte que tout le reste. Outre le son, il y a aussi un aspect important: c’est la relation qui se construit avec l’artiste dans le temps. Mais c’est la musique qui reste ma priorité. Il y a des producteurs avec lesquels je travaille depuis maintenant plusieurs années, comme Dre et Tris de Truth. J’ai rencontré ces gars-là en 2007. Ça fait 10 ans qu’on se connait, maintenant ! On a partagé tellement de choses ensemble dans beaucoup de pays différents et dans tellement de concerts… Ce sont des gars adorables et de très bons techniciens. Je pense que le cas de Truth est un bon exemple pour répondre à ta question. En fait, ils étaient déjà prêts à jouer leur musique et à la sortir sur des labels avant même que je les rencontre! Ils faisaient leur truc en Nouvelle-Zélande depuis longtemps déjà. Le plus important est d’être ouvert d’esprit. Puis surtout ouvert aux opportunités et être prêts à découvrir de nouvelles musiques. Je me dois d’aimer la musique que je joue, sinon pourquoi est-ce que je la jouerai ? Certains morceaux restent plus d’un an en dubplate dans mon sac. Le Fatman de Truth me rend toujours aussi fou à chaque fois que je le joue. Je ne fais jamais semblant quand je joue un morceau, alors au fond ça n’a pas d’importance si la personne est un inconnu de 19 ans ou qu’elle en ait 40 et soit très populaire. Ce sera toujours la musique qui primera avant tout. Dans un sens, c’est une nouvelle connexion qui se crée, et vous allez de l’avant avec cette nouvelle connexion à chaque fois!
Certains artistes avec lesquels je travaille sont très prolifiques et dans tellement de styles différents. Donc dans un certain sens, c’est impossible de prétendre que ces artistes là te sont « exclusifs » et t’appartiennent simplement parce que tu sors certains de leurs morceaux sur ton label. Il faut vraiment que les gens comprennent que les artistes ont besoin aussi de leur liberté. Les relations évoluent également, c’est pourquoi Truth ont leur propre label maintenant et continuent d’en sortir sur d’autres. Et malgré tout ça ils représentent totalement Deep Medi du début à la fin. Je vois ça comme une véritable bénédiction, on est vraiment dans l’optique de sortir que de la bonne musique. Certains vont dire de Bukez Finezt « qu’Il fait de la musique grinçante », « qu’il fait du brostep », « qu’il fait ceci ou cela… » et oui: il en fait. Mais est-ce que tu as écouté l’autre surface de sa musique ? Moi, oui. Bukez Finezt… mon dieu je l’adore. D’un point de vue créatif il est sur une autre planète, très prolifique et vous pouvez écouter son excellent mixage dans tout ce qu’il fait. Et tout comme Egoless il ne joue que des sets « live » en concerts, et ils sont parmi les meilleurs à mon sens. De vrais scientifiques du Dub, comme on en fait plus. Donc pour répondre à ta question : cela n’a pas d’importance que tu sois un nouveau ou non pour que je sorte ton morceau sur Deep Medi, si je le ressens et que ça me plait alors j’agirai.
AZA : La prochaine question concerne le fameux « Topper Top » ! 2, 3 rewinds ce soir, 6 ou 7 aux dix ans de Deep Medi l’an dernier à Brixton… C’est clairement l’un des morceaux phares de l’année, que l’on aime ou pas. Il doit bien y avoir une histoire derrière tout ça non ? Surtout que le catalogue Deep Medi est très discret en terme de genre « Grime » pur et dur.
M : Encore une fois je ne peux que parler selon mon point de vue. Si vous voulez en savoir plus il faudra demander à Spyro, Teddy, Lady Chann, Killa P et aux autres ! J’ai entendu ce morceau pour la première fois il y a deux ans sur une boat-party Deep Medi à l’Outlook Festival. On jouait tous ensemble : deux morceaux chacun tous à la suite et c’est Kahn qui a joué ce dubplate. 4 pull-up plus tard : le public était fou et je lui ai demandé « Qu’est ce que c’est que ça ?? » J’ai de suite pensé que c’était une production de lui, mais non ce fut Sir Spyro. J’ai donc cherché un moyen de rentrer en contact avec lui car je ne le connaissais pas du tout ! Par chance, j’ai découvert que son agent bossait pour la même boite que le mien. C’est comme ça que j’ai essayé de joindre Spyro. Je me suis d’abord présenté à son agent et j’ai simplement demandé si je pouvais récupérer le fichier du morceau pour le presser en dubplate. Quelques heures plus tard, je recevais le fichier et l’après-midi même je le pressais. Depuis je l’ai joué autant que je pouvais tellement j’adore ce morceau. C’est drôle car mon agent Steph connaissant son agent depuis longtemps, donc la connexion était déjà présente d’une certaine manière. Trois semaines plus tard, nous avons décidé ensemble d’en faire une sortie sur Deep Medi. Et voilà. Spyro est quelqu’un d’adorable, je suis fier de cette histoire car nous nous sommes rencontrés par le biais de la musique, de SA musique. Encore une fois, voilà pourquoi je me concentre exclusivement sur la musique.
AZA : Tu presses encore des dubplates ? Toujours avec Jason ?
M : J’en presse bien sur, quasiment tout le temps. Et oui, toujours avec Jason. Je suis très curieux d’apprendre comment différents ingénieurs du son travaille. J’en ai testé beaucoup. Par exemple il y a 5 ans, j’ai pressé un dubplate avec un ingénieur du son de New-York qui travaillait beaucoup avec des rappeurs, il était notamment connu pour avoir bossé sur certains albums de Jay-Z. J’étais donc curieux de voir comment il allait le presser, à cause de qui il était, d’où il venait et de ce qu’il faisait. Le morceau sonnait très bien, mais il n’était pas calibré comme nous le jouons sur les sound-systems.
AZA : Quelles étaient les différences ?
M : Pour moi, tout venait de la relation Kick/Basse. Le kick du morceau résonnait beaucoup plus que la basse. On aurait dit que la basse ne dirigeait presque plus le son. J’aime que la basse guide réellement le tout, même si le kick doit avoir suffisamment de punch pour passer à travers la basse correctement. Quand tu écoutes ce que nous faisons, tu peux te rendre compte assez facilement que les kicks et la basse sont traités quasiment au même niveau. Parfois la basse sera intense, mais le kick arrivera à passer à travers, il y a tout un jeu là dessus. Dans tous les cas, je ne féliciterai jamais assez Jason pour tout le travail qu’il fait. Au final on a beaucoup d’ingénieurs différents maintenant, et c’est important car certains sons résonnent différemment et même mieux avec différents ingénieurs.
AZA : En parlant de Dubplates, il y en a énormément qui trainent sur le net de toi. Certains les collectionne et beaucoup d’entre eux sont incroyables : compte-tu les sortir un jour ?
M : Probablement jamais. Pour être honnête avec toi, je ne les écoute même plus maintenant.
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Making an interview can be such an horrible thing if we never practice. We’ve been doing great with Egoless, a little bit less with Las & Mikael despite their extreme sweetness and really well with Darren from Unity Through Sound. But when SKS and Tibz from The Quiet Office confirmed us that we were about to interview Mala after his set at Outlook Edition in Toulouse last July… enthousiasm suddenly gave way to stress. The M-A-L-A : Anti War Dub, DMZ, Deep Medi, Dubstep… you know the legend. Someone we truly respect for so many years right now. So… we decided to stay simple in the way to approach this moment. We’ve been clear to him that we weren’t journalists, only fanboyz who had questions about Dubstep and the music. Finally everything went really well, thanks again to him for took some time to do this with us. And special thanks to The Quiet Office and their Outlook Edition this night, so much memories : I’ve broke my watch on Goblin, and we’ve heard Two Faced on the Bikini‘s famous soundsystem. We can die in peace, now.
AZA: What do you think about Dubstep culture in France?
MALA: I’ve been very fortunate to travel to many countries in my career. I think about 67. Some places I’ve been just once, some places is twice, some places I’ve been back so many time … I can’t remember. France is one of those places I can’t remember how many times I’ve been here to play. I usually come once or twice a year. And it’s interesting, ’cause from my experience and I can’t talk for everybody you know, I’m not trying to represent anything here, but Spain, France and Italy are very similar. In the way that they’ve embraced this movement of music that people call « Dubstep ». Because there is an audience that resonates with this frequency, but it seems like it’s never really grown. The size has always remained the same. This is my third time to Toulouse, I’ve been to Paris, I can’t remember how many times I’ve been to Paris, I’ve playing in Sete at Worldwide Festival and yes, sometimes you see the same faces but also see a lot of new faces, so it’s not like it’s dying or not evolving, there is movement but it never seems to grow to a larger audience. But it doesn’t mean that it makes it less or good environment to play music because you know tonight was incredible, the sound system was on point, the audience man you know… so much energy! I try not to compare places, and just enjoying for what it is. But for Toulouse it was a good vibe, man!
AZA: You played « Way Mi Defend » tonight, it was a VIP or Ishan version?
M: Ishan’s, man.
AZA: Musically, where do you come from ? What makes you want to make music?
M: The year and the style of music that really blew my mind was heard through pirate radio stations, in 93-94 it was Hardcore/Jungle, I’m a junglist it’s was a junglist ting’. Listening to this inspired me want to involved in music. I remember for christmas going to my bedroom, plugged in my stereo and moving the frequency dial and hearing some » tchhh tchh tchh tchh » you know what i’m saying? mad breakbeats. I was like… what’s that? From those days I began to explore the sound and it just took me in so many directions. It was jungle music man, pirate stations, it was the underground.
« You can play your dubplate in the dance the same day you cut them, then that same night after the dance you go back to the studio to make some edits… maybe you heard the snare was too loud in the dance… or the bassline wasn’t tight enough… »
AZA: DMZ is twelve years old now and still nothing released since 2013. For a newcomer to DMZ music, it can be really difficult to buy some of those plates because of the high prices of the market. So, everyone is wondering : Is there a future for DMZ?
M: When I look back at everything here, it’s never been about ownership, just because something is created and you’re involved or just because the feedback that is received as a result of you sharing something that you’ve been part of creating. People say certain things about how it affected them. For me it’s always important to understand that it’s not mine to own. It’s just part of life you know? it’s the cycle : to give, to take, to give, to take… it’s a movement. DMZ wasn’t just mine, loefah, coki and pokes it was about all the other producers, it was all the djs, it was all the mc’s, the journalists, the photographers, the audience, it was everybody that came together because to me when I look back DMZ was like a playground for people to explore : not just producers playing tunes but the way we were tuning the sound system, you know… you can play your dubplate in the dance the same day you cut them, then that same night after the dance you go back to the studio to make some edits.. maybe you heard the snare was too loud in the dance…or the bassline wasn’t tight enough… you know what I’m saying? In all of what I’ve just said I didn’t talk about the mastering and engineer… we’ve got Jason (at Transition) everyone cut dubplates with jason at one point. Everyone played their part! So for me when you ask me that question about DMZ in the future it’s like I was never controlling the destiny anyway… I am just thankful to have been part of something. DMZ started as a group of close friends. We had a common direction as a group and individually we had our own direction, this is life, it’s natural. So to take complete ownership of it, to me is completely misunderstanding my role in the development of DMZ, or Dubstep. It’s not about me, but about everything else. I feel very grateful and lucky to have had those experience and share those things.
« Truth’s tune ‘Fatman’ still sends me crazy every time I play it. That’s not pretend, it’s because I love this! It doesn’t matter if a producer is just 19 years old and undiscovered or someone who’s 40 years old and established. »
AZA: In 2017 you’ve released a Bukez Finezt ep and you’ve communicate on a future Egoless ep. Those two producers are now well established in the scene for many years but we can put them in an « Upcoming Talents » case in a way. Will we see more « Upcoming Talents » on Deep Medi’s catalog in the future?
M : The way I’ve always done this… I mean the way I play and release music is the music. The music has to speak louder than everything else. After the music and in time a relationship develops with the producers. Some producers i’ve worked with for many years now.. like Dre and Tris from Truth. I met Truth in 2007 you know what I’m saying. 10 years! We’ve shared many experiences, in many countries at many shows. Amazing guys and great producers. Actually Truth is a good example cause they were making music before I met them. They were doing their thing in New Zealand.. what’s important is to be open.. open to opportunity and ready to discover new music I love. I have to love the music i play… or how else could i play it! Some tunes last a whole year on dubplate.. Truth’s tune ‘Fatman’ still sends me crazy every time I play it. That’s not pretend, it’s because I love this! It doesn’t matter if a producers is just 19 years old and undiscovered or someone who’s 40 years old and established. Its always the music. It’s like a new connection, and you begin moving forward with this new connection. Some producers i work with make so much music and different styles of music! it’s actually impossible to release all the music on the label and be « exclusive » – you have to understand producers need freedom. Different relationship always evolve, Truth are a great example again… They have their own label, they record for other labels and at the same time they fully represent Deep Medi This is a blessing, it’s all about all this good music getting out here! Some people are saying about Bukez Finezt: » He makes tear out music », « He made this », « He made that! » And, yeah he has, does and can… But actually have you listened to the same of his other side…? Bukez Finezt he’s.. he’s… oh my days! Obviously you can hear his mix downs, incredible. The creatively what he’s doing is great he’s on a different world. And like Egoless he plays only live sets and he’s hands down one of the best out there right now. He’s like a dub scientist. So to answer your question, it doesn’t matter where you come from, if i feel it, i feel it and i’ll have to act.
AZA: Next question is about ‘Topper Top’, 2 rewinds tonight… maybe 3! 7 or 8 in Medi 10… So this is the question : is there a story behind this tune? What is this story?
M: Well I can only tell it to my point of view. If you wanna know more you’ll have to ask Spryo, Teddy Bruckshot, Killa P and Lady Chann. We were at outlook in a deep medi boat party two years ago and the medi fam were playing back to back, two tracks each… and Kahn dropped this tune and it got 4 pull ups, everyone was going mad!! I said to Kahn : » What is that!!!? » So it’s Kahn’s fault! I thought the tune was by him, but he said it was a Spyro tune! So I tried to find a link to Spyro cause I didn’t know him and I found out that his agent works for the same agency then my agent. So I send his agent a contact in order to introduce myself and I if it was possible to have the track for cutting it. A few hours later, the track came back so I cut the dub and I’ve started playing it everywhere I could! And it’s funny because my label manager Steph, she had actually been speaking with Spyro’s booking agent for a long period of time so there was already a connection. Three weeks later we were in talks about releasing it. Spyro is a lovely guy, we’ve met each other by the music, by his music. Again, this is why I try to focus on the music.
AZA: You still cut dubs? In the same place?
M: Yes I do, always. And with Jason, yes. I am curious to know how different engineers work…to i’ve tried many.. a few years back I cut a dub with a mastering engineer in New York, he mastered many Hip-hop rappers albums including Jay-Z’s.. I was curious to see how he cut. It sounded great but it wasn’t cut like how we play it on sound system.
AZA: And what were the differences?
M: For me the main difference was the kick drum and baseline relationship. The kick was cutting through a lot more. Felt like the baseline has less drive overall as a result. I the basslines to drive.. but the kick still has got to punch through. Anyway, big up Jason Transition… dubs always sound on point!!! I’ve worked with a lot of engineers, a lot of different pressing plants, because different sound sometimes work better with different engineers.
AZA: Speaking of dub plates, there is a great thing which appeared with time on the web : it’s collection of dub plates rips. Some of yours are indredible : will you release some of your dub plates one day?
M: No, I probably don’t. To be honest with you I rarely listen to them anymore now.
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azaleassgc · 1 year ago
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RETROSPECTIVE V BIG APPLE Dubstep allstart !
Salut la team ça va ? Nous aussi très bien, bonne année au fait. On voulait vous proposer un gros truc mais finalement ça suit pas du coup il fallait improviser. Le dubstep meurt à petit feu et comble de l’ironie ça fait dix ans que le Fabriclive 37 est sorti. Certains vont vous dire que c’est ce disque a enterré le genre, d’autres vont s’éclater les veines et venir vous dire à quel point les puristes sont un cancer pour la musique. Du coup : improvisation. Quoi de mieux pour remonter le moral des troupes en ce début d’année 2018 qu’une bonne remise à niveau qui met tout le monde d’accord : les origines de notre chiasse commune, le Dubstep. Et oui vous l’avez bien compris on va parler de Big Apple aujourd’hui !
Je pense que revenir sur Big Apple en tant que label exclusivement est une hérésie tant cela occulterait beaucoup de passages sur l’histoire du genre. À l’origine Big Apple était un magasin de disques situé à Croydon, dans le sud de Londres et qui appartenait à John Kennedy. Le magasin fut ouvert de 1992 à 2004. Kennedy était surtout actif en tant que dj de Techno et de House à l’époque de l’ouverture du magasin. Un des points les plus importants à savoir sur ce Kennedy dans notre petite histoire c’est qu’il était un bon ami d’un certain Neil Joliffe, sur qui nous reviendrons plus tard : tout ce que vous avez à savoir c’est que ce gars est derrière Tempa et surtout Ammunition qui est la grande société gérant tout ce merdier.
Dans les employés de Kennedy au shop vous pouviez retrouver un certain Hatcha (le mec qui touche les boobs sur la photo là) qui était derrière le comptoir, ainsi qu’Artwork qui était un ami des deux et passaient ses journées avec eux. Le magasin vendait principalement des disques de Techno à ses débuts, néanmoins il a vite élargi son champ avec un étage entier dédié à la Jungle et au Drum & Bass : c’était à cet étage que travaillait Hijak (le frère de Skream) et DJ Bailey (qui est maintenant Dj résident sur BBC Radio 1). Autre point intéressant de ce shop : il y’ avait un studio d’enregistrement. Studio qu’Artwork a très vite rejoint pour y travailler, étant lui même producteur sous de nombreux alias (Menta, Grain). Dans les têtes connues qui trainaient beaucoup à Big Apple, vous pouviez également retrouver Benga et Skream, qui à cette époque était des gamins de 14, 15 ans. Le dernier élément à avoir vraiment impacter l’histoire Big Apple est bien entendu Benny Ill, qui avait rencontré Artwork autour de masterings de morceaux pour un producteur suisse de l’époque. Ce qu’il faut bien comprendre concernant toutes ces personnalités diverses c’est qu’ils étaient tous fans de UK Garage.
Big Apple Uké quoi ? Garage ? Oui, Garage. Autrement dit, l’un des courants musicaux les plus importants dans l’histoire électronique Britannique. Si vous ne savez pas ce que c’est, je vous rassure vous en avez surement écouté sans le savoir. En gros le UK Garage c’est l’une des réponses des anglais aux disques de House Américains importés dans certaines raves de l’époque. Des vieux djs comme Tuff Jam ont commencé au milieu des années 90 à créer des versions « dubs » de certains vocaux de disques de house américain (et pas que) en accélérant le tempo et en demandant à des gars de la jungle de rapper par dessus. Au bout d’un moment ce fut compliqué pour les producteurs de se procurer autant de vinyles américains en raison du prix excessif de l’importation de ceux-ci en Angleterre. C’est là que le Garage fut vraiment lancé puisque beaucoup d’anglais se mirent alors à créer leur propre « House » sur cette même base « Américaine ». Le rythme s’accélère dans le son et c’est là que les lignes de basses commencent à se gonfler. Très vite le genre commence à réellement être lancé et certaines dérives extrême du son commencent à apparaitre : comme par exemple le « Speed Garage » qui accélèrent excessivement le rythme. Le genre se saborda lui-même par ailleurs.
La suite du son se trouve dans la rythmique-même. Aux alentours de 1999 le son de divise en deux catégories distinctes : le « 2-step » et le « 4×4 ». Le 4×4 ça désigne le tempo de base du son, directement puisé des vieux vinyles de house américain. En gros c’est comme la techno : le « kick » (grosse caisse) va faire « boom, boom, boom, boom » régulièrement (tous les temps sur une mesure 4/4 pour être précis). Le 2-step change cette rythmique en s’inspirant d’autres mouvements musicaux populaires et qu’on peut qualifier de « syncopé ». Autrement dit ça fera pas forcément « boom » à chaque temps précis. Ces styles là sont la Jungle, la Drum & Bass, le Breakbeat pour ne citer qu’eux. Revenons à notre 2-Step il fait quoi concrètement : et bien le Kick (le boom) ne vas pas frapper de manière aussi binaire le temps. Ouais c’est bizarre dit comme ça, mais en fait non :
Le mouvement des rythmes « 2-Step » fut une sorte de grand frère au « 4×4 ». Le premier beat 2-step fut américain par ailleurs et on peut remonter son origine à l’année 1995. Pour la petite anecdote : Craig David a fait un morceau avec Artful Dodger et c’était du UK Garage, même du 2step au niveau de la rythmique. Vous vous souvenez de ce rappeur anglais The Streets ? Spoiler : tous ces beats de l’époque c’était du Garage aussi. Je vais m’arrêter là, la liste est longue. En gros le 4×4 à la fin des années 90 se fit un peu « écraser » par le 2step, bien que certains irrésistibles nordistes persisteront avec les rythmiques 4×4, ce qui donnera bien plus tard naissance à la scène « Niche‘ qui plus tard sera rebaptisé en « Bassline‘. Le Grime est apparu à cette même époque, dans un premier temps pour transformer le son puis pour laisser réellement le champ libre aux Mcs, mais pas de manière aussi « smooth » que dans les racines du ukg « classique ». En terme de production-même, les anglais ont su se ré-approprier correctement le genre puisque ils l’ont bourré d’effet Dub, eux même étant beaucoup influencés par cette scène déjà très présente sur le territoire. Beaucoup d’aficionados du Ukg de l’époque ont très mal vu l’émergence de toutes ces mutations du genre qui furent jugés plus sombres et violentes que leurs racines.
Pour faire court, l’histoire de Big Apple peut se résumer à ça : une bande de potes voulant continuer de transformer le garage qu’ils entendent tous les jours en quelque chose de plus sale et dégueu. Le terme « Dubstep » est apparu plus tard pour désigner de manière précise le son de toute cette frange : « Dubber les rythmes 2-step, Dub … 2-step … Dubstep ! ». Notre bande de Croydon ne furent pas les seuls à produire de cette manière, d’autres avaient déjà commencé le travail comme El-B, Oris Jay ou encore Zed Bias. Au début des années 2000, notre bande était déjà dans cette optique de faire du Garage plus sombre. Je vous invite à écouter le son « Sounds Of The Future » de Menta (l’un des alias de Artwork) qui en gros intégrait des éléments un peu « techno » à la rythmique UKG ainsi qu’une ligne de basse plus costaud. Artwork parle beaucoup de l’influence qu’a eu Benny Ill sur la manière de faire le genre. Un jour Benny a débarqué au studio Big Apple pour leur faire écouter du son » Hey les gars j’ai fait du Garage, vous voulez écouter ? » Sauf que le Garage de Benny Ill de l’époque… c’était quelque chose : et ce quelque chose n’est autre que le squelette même du mouvement Dubstep qui déferlera par la suite. La rythmique garage 2-step comporte le kick sur le mauvais temps, pleins de samples de films de série B mélangés et une ligne de basse monstrueuse inspirée de celles du mouvement reggae / dub. Hatcha fut le premier à jouer des morceaux de Horsepower Productions (le groupe de Benny Ill) dans une soirée UKG de l’époque : la FWD (autrement dit l’ancêtre des premières soirées « Dubstep » et appartenant au groupe Ammunition). Suite à ce choc dans l’univers du UKG toute notre bande s’est trouvé un entrain pour faire leurs propres morceaux de garage – « mutants ». Pour la petite anecdote, le fameux Skream alors agé de 15 ans à cette époque passaient ses journées au magasin pour voir son grand frère Hijak mais aussi surtout pour regarder Benny Ill produire ces morceaux. Benny Ill fut clairement une sorte de prédécesseurs de toute la scène, dans sa manière de produire. C’est ici que commence la discographie Big Apple…
Il fallait un premier espace pour diffuser ces expérimentations : Big Apple Records est ainsi né. Le premier ep est signé Artwork avec 4 morceaux qui sont désormais cultes. « Red » vous restera dans la tête à chaque écoute que vous lui accorderez, et chose incroyable c’est le groove de tous les éléments du son qui vous restera et pas que certains éléments comme le synthé, la basse ou la rythmique. La deuxième sortie voit l’arrivée officielle de Benga avec « Skank » et « Dose », deux morceaux dont la rythmique frôle entre grime et garage mais dont la froideur est sans pareille. Quand on sait qu’il n’avait que 16 ans au moment de la sortie du vinyle, on comprend mieux la carrière qui l’a suivi juste après. La troisième viendra greffer Skream aux productions de Benga et c’est peut-être ici l’un des disques les plus importants du genre. « The Judgement » fut une claque monumentale pour beaucoup de monde. En effet tout est maitrisé de bout en bout : le sample d’O’Brother avec ses fameux chants de la scène du Ku Klux Klan, le roulement du beat précis qui rebondit à merveille avec les différents effets associés à la basse qui sonne entre dub et grime de l’époque. Ce mélange judicieux a posé les bases du genre, rejoignant celles établies par Benny Ill. D’ailleurs Skream passaient beaucoup de temps avec Benny durant son adolescence, temps durant lequel il a pu apprendre énormément en production : souvenez-vous Benny est ingénieur du son, de base. Suite à leur rencontre avec Benga, les rumeurs disent qu’ils passaient des heures à se faire écouter leur morceaux au téléphone tous les soirs en se donnant des conseils.
En 2004 le label sort un ep entier dédié à Digital Mystikz. Il est intéressant de noter ici que Mala et Coki produisaient déjà avant de rencontrer la team de Big Apple. Il me semble que Mala avait rencontré Hatcha suite à une rave et lui avait fait écouter leurs démos. Les 4 morceaux de l’ep sont ceux que Mala avait fait écouter à Hatcha dans sa bagnole suite à leur rencontre. Cet ep de 2004 est à ce jour un des plus violents de DMZ pour ma part, je trouve certains subs vraiment tranchants dans celui-ci que je ne retrouve plus ailleurs dans les sonorités DMZ. Les bases du son DMZ sont déjà là et on retrouve ce qui m’a toujours fasciné chez eux : l’usage de samples ou de textures vraiment travaillée et exploitées. Même si c’est deux notes, un bruit bizarre ou une trompette cassé ils arrivent toujours à le mettre en avant dans le son et en combinant parfaitement le reste de la rythmique pour le rendre hypnotique. Toujours en 2004 c’est un autre ep de notre duo phare « Skream/Benga » qui sort et continue de nous proposer leurs expérimentations garage-grimey-duby mutants. Je fais court sur cet ep car la même année est sorti le monstrueux « Jungle Infiltrator » d’un certain Loefah, qui faisait déjà parti de DMZ. On retrouve ici la formule magique qui fera de DMZ et de Loefah des légendes du genre. Cette formule à mon sens c’est le minimalisme, surtout pour Loefah qui fut le meilleur la dedans. « Jungle Infiltrator » est incroyable dans sa tension, mais j’ai toujours préféré « Life Dub » qui n’a quasiment aucune mélodie et ne joue que sur un rapport entre subs foudroyants et samples mystérieux. En 2006 c’est sans son collègue de toujours que Skream balance « Acid People ». Le morceau titre de l’ep est une boucle Dark Garage comme on en fait plus de nos jours. Et spoiler : « Who R Those Guys » est peut-être l’un des meilleurs morceaux de l’histoire. L’aventure Big Apple se terminera sur un ep de Coki dont les mots me manquent tant il est fabuleux. Pour la faire court, le brostep vient de là, ta chiasse de riddim aussi, et ton edm de merde également. Sans Coki vous ne seriez rien, et vous n’êtes rien.
Le catalogue s’arrêtera là en 2006 pour des raisons inconnues même si nous pouvons supposer sans trop se mouiller qu’il y’ a un lien avec l’arrêt du magasin, et le fait que toutes les structures propices au développement du genre étaient toutes déjà en place : comme Tempa ou DMZ Records par exemple. De nos jours beaucoup de ces légendes ont tournées le dos au genre : Skream ou Artwork qui sont dans la house maintenant. Hatcha qui n’en finit plus avec ses sonorités brostep et son label avec une direction artistique plus qu’étrange. Les rumeurs disent que Loefah demande un cachet supplémentaire si tu veux le voir jouer Dubstep maintenant. Ah ouais y’a eu Magnetic Man aussi … mais ça on va pas en parler. Mieux ne vaut jamais en parler. Mala persiste et signe, continuant dans sa vision « Soundsystem » de l’aventure avec Deep Medi, même si la qualité du catalogue commence à faiblir malgré la récente signature d’Egoless. Mais tout n’est pas perdu. À l’occasion de sa résidence au XOYO un club Londonien, Artwork vient d’annoncer récemment en Mars une soirée spéciale « Big Apple Réunion » avec des invités mystères et placée sous le signe du Dubstep. Y’a t’il des chances de revoir Skream balancer un énorme « Lemon » ? On croise les doigts les gars…
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azaleassgc · 1 year ago
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2017 _
LE OU LA DUB ?
C’est sans aucun ménagement que je mets les pieds dans le plat. Personne ne sera épargné : de l’aficionado-collant-au-consensus à l’inculte -commettant- l’impardonnable en passant par ceux qui ne savent pas trop où ils se situent.
Par « LE ou LA » je n’évoque bien sur pas « réglisse », ni « silicone », encore moins « wifi » et surtout pas « MDMA ». Dub sera au centre de ce dossier qui vient ici clarifier certains points, mais aussi instruire, distraire ou détruire. Pour n’inciter personne dans cet article, je parlerai de ‘Dub’ comme d’un ‘Homme’ avec un grand ‘H’. Dub peut être le nom de votre meilleur pote ou de votre petite amie. Dub à une histoire, une origine, un esprit et une philosophie. Mais, à l’heure où l’on admet que des hommes naissent dans des corps de femmes et vice versa, Dub à t’il/elle un genre bien défini ?
I – L'HISTOIRE DU DUB
Dub voit le jour aux alentours de 1967 en Jamaïque, il est vraisemblablement le fruit d’un accident … Rudy Redwood du sound-system ‘Supreme Ruler of Sound’, diffusa dans un dance-hall une version sans vocal d’un titre des Paragons, parus sur le label ‘Treasure Island’. Le responsable de cette galette piégée n’est autre que King Tubby. L’engouement étant au rendez-vous, dès 1971 on se met à presser sur les face B, des versions instrumentales agrémentées de beaucoup d’effets, orientant l’attention des auditeurs sur l’inséparable couple batterie/basse. À l’aube des années 80, Dub et Reggae inondent le paysage audio mondial. En bon franchouillard, je ne peux m’empêcher de rappeler la reprise polémique de la marseillaise par Serge Gainsbourg en reggae, dubbée par la suite. Mais revenons à nos moutons et à leur dreadlocks. C’est quoi Dub
II – AGENT DUB
Les origines du termes dub restent floues. Celle que je retiens de mes recherches, qui fait selon moi le plus sens, est celle de la contraction de « double ». C’est la version qui vient après la version originelle. D’autres explications sont énoncées par Wikipedia et autre, autour des termes « dubbing », procédé consistant à transférer un format d’un support sur un autre, ou encore « dubplate », disque acétate produit avant le pressage final en vinyle. J’imagine que définir l’origine de Dub revient à devoir décider qui, de l’œuf ou la poule, était là le premier…
III – « LE » ? Maintenant que les bases sont posées, que tout le monde est bien installé, on peut mettre les mains dans le cambouis. Premièrement allons voir du côté des « autorités compétentes en matière de savoir ».
Wikipedia : -Ave, Wikipedia, sage parmi les sages, qu’as tu à m’apprendre sur Dub ? -La même chose que tu a dis quelques lignes plus haut. -Oui mais LE ou LA ? -LE ! Très bien, mais mes professeurs m’ont toujours conseiller de me méfier de Wikipedia ! Voyons voir du côté des dictionnaires francophones en ligne…
Larousse : nom masculin (anglais to dub, doubler un film) | « Style de reggae entièrement basé sur les truquages électroniques et les effets de chambre d’écho. » Attend …. t’as dit que Dub c’est un trucage ? Mais pour qui tu te prend Larousse ! Jamais je ne donnerais de crédit à quelqu’un qui se permet de fustiger de la sorte ce genre si cher à mes oreilles, suivant !
L’internaute : dub , nom masculin | » Le dub est proche du reggae. Il reprend les mêmes rythmes et mélodies, mais utilise des effets de chambre d’écho et des truquages électroniques. Exemple : Son adolescent n’écoute que du dub. Ouais alors toi, t’as tout copié sur ton petit copain en rajoutant des mots, tu seras privé de récré. Et son ado, il écoute ce qui lui plaît, fous lui la paix et estime toi heureux, il pourrait écouter Jul en méditant sur la profondeur de ses textes et en t’expliquant à quel point c’est un artiste subversif !
Le Robert : PAYANT ? Payer pour un service de qualité ? Et puis quoi encore, on est en 2017 coco !
Le dictionnaire.com : Pas de définition. Quoi ? t’as peur ? Pas très concluant ce premier tour d’horizon, et étonnant même qu’un terme qui à environ 40ans d’existence n’ait toujours pas sa place dans le dico. Disons 3-0 pour le « LE » (et je suis bon joueur). Juste par curiosité je vais aller voir du côté des traducteurs anglais/français.
Reverso : Je vous la fait courte, Reverso ne définit à aucun moment Dub comme un nom mais comme un verbe transitif : « To dub something ». Dois-je comprendre que même pour une plateforme anglophile, Dub n’est pas définit ? Ça ne m’arrange pas tout ça…
Larousse Traduction : Mince alors, même combat. Verbe transitif et aucune définition qui parle d’écho et de trucages. Dirigeons nous vers des dictionnaires anglophones histoire de creuser encore un peu plus loin.
Fine Dictionnary : Saperlipopette, je tombe nez à nez avec une ribambelle de définitions du mot Dub, tirées de plein de dictionnaires anglais différents, noms ou verbes. Ça y est je vais enfin être fixé … Génial ça veut aussi dire adouber, et ça veut dire flaque aussi et … Pas de dub en temps que genre musical. Oh stupeur ! Là non plus pas de définition. Tant pis. Mais qu’est ce que je pensais trouver ? J’avais évidement omis que l’anglais, de par sa conception, ne prend pas en compte le genre. Oui, mais si l’anglais n’as pas de genre, Dub n’a pas de genre ? Mais alors je fait comment pour placer Dub dans une phrase en français ? Les sites et communautés Dub présentes sur internet utilisent toutes LE, ça devient angoissant… Une seule solution ! Se tourner vers la seule autorité à même de décider du genre d’un mot dans la langue de Molière, je veut bien entendu parler de L’Académie Française !
Voici le tournant de cette recherche, le mot n’est pas référencé dans la base de donnée de l’académie française. Cela dit je vois assez mal un académicien balancer une galette dub lors d’une de leur réunion et dire « très cher confrères, féminin ou masculin ? », mais je divague. Après ces recherches, force est de constater que Dub n’est donc pas un mot appartenant au vaste univers de la sacro-sainte langue française.
IIV – « LA » ?
Je suis tiraillé, je ne peux pas laisser notre bon vieux Dub dans cet état. J’en suis au stade de ma recherche où je constate avec effroi que Dub n’a pas de genre. J’aimerais dire « LE » et rentrer dans le troupeau des chiens de garde, qui disent « c’est pas LA c’est LE » au type qui participe à sa première soirée Dub et qui déclare, avec un enthousiasme exacerbé par la basse : « J’adore la dub ! ». La tentation est grande mais comme j’aime bien la philo (masturbation intellectuelle), je préfère poursuivre mon raisonnement. Le dub c’est tout un tas de chose : la fraternité me viendrait en premier, la transmission de la Dub culture, la danse aussi mais je crois qu’il y a aussi la dissidence, vrai ? N’entend-t-on pas à longueur de morceaux des messages comme « Burn Down Babylon » ou « Free Your Mind » ? Je me positionne donc en « Dub-dissident ». Qui a décidé et imposé que ce serait LE dub ? Suis-je le seul à préférer le voir avec le genre féminin ? Cette Dub qui m’enveloppe par ses basses, et qui, à peine je ferme les yeux, me transporte bien loin de ma condition, celle-la même qui, par ses échos et « trucages » ouvre mon esprit et me catapulte dans un état de trance méditative ; plutôt que ce dub qui perce mes tympans, ce steppa qui par sa violence me ramène presque au stade animal, à m’agripper au stack afin de pouvoir secouer ma tête encore plus fort. À ce stade on pourrait presque dire que le genre de Dub dépend du morceau en train de tourner sur le sound system. Bien sur on peut ramener ça à tous les genres musicaux récents (et oui je pense directement à toi « dubstep ») mais pourquoi pas ? Remettre en question l’ordre établi c’est exister idéologiquement.
V – DUB CONCLUSION
La conclusion à cette tribulation verbale futile au sein de la langue française ne fera pas avancer le schmilblick, certes, mais elle est la pour titiller les partisans du LE dans leurs certitudes et soutenir les partisans du LA, rebelles devant la pression sociale. Ici pas de gagnants ni de perdants, on aime tous ce style et c’est sans doute pour ça que vous êtes là, devant votre écran à lire cet article fumeux sur un sujet sans importance. Plus généralement, ne laissez personne vous dicter ce que vous devez dire, faire, penser, consommer. Soyez dissidents et pensez à remettre systématiquement en cause les choses qui vous paraissent illégitimes. Dub c’est bien plus qu’un « genre musical » ou un style de « reggae ». Alors la prochaine fois que vous parlerez dub, ce sera LE ou LA ?
BONUS : LE OU LA MDMA ? Méthylènedioxy-méthamphétamine : c’est le nom complet. Et c’est une amphétamine, donc c’est féminin. Ne vous droguez pas, ça fait des trous dans la tête.
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azaleassgc · 1 year ago
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RETROSPECTIVE IV SKULL DISCO Appleblim Shackleton Derrière Skull Disco se cache Appleblim et Shackleton, deux amis de longue date qui comme beaucoup d’acteurs de la scène se retrouvaient dans la petite cave mal éclairée du Plastic People pour les soirées FWD>> organisées par le crew Ammunition. Pour cet épisode, retour à Bristol pour l’un des labels les plus singuliers du mouvement.
Musicien depuis de nombreuses années, c’est en 2003 que Shackleton commence à produire sur son ordinateur. Ce fan de Post-Punk mélange les atmosphères et les genres sans jamais se poser de contraintes et son premier titre Stalker en est la meilleure preuve : sortie en 2004 sur Mordant Music, le titre est à mi chemin entre Grime, Breakbeat, Dub et musique expérimentale. Quelques mois plus tard le titre est sélectionné par Rough Trade (gros label anglais connu notamment pour sa boutique de disques à Londres) dans leurs titres préférés de l’année et l’artiste se rend compte qu’il existe un public pour ce style de musique.
En 2005, au retour d’un concert organisé par Appleblim, les deux artistes finissent la soirée ensemble pour se partager les sons sur lesquels ils ont récemment travaillés. Motivés par le récent succès de Shackleton et leur envie d’apporter leur contribution au mouvement FWD>>, Skull Disco voit le jour avec un premier vinyle (12′)’.
D’un côté Shackleton finance le projet et de l’autre Appleblim qui sort tout juste d’études de technicien du son s’occupe de la promotion. S’en suivra rapidement des soirées du même nom organisées à Londres avec un succès relatif. La partie graphique est assurée par Zeke Clough, un ami d’enfance de Shackleton qui travaillait déjà avec lui quand il s’occupait d’un fanzine de punk de nombreuses années plus tôt. Il ne fait aucun doute que son coup de crayon si particulier a contribué au succès du label.
À partir de là, Skull Disco gagne progressivement en notoriété et les sorties s’enchainent. Jusqu’en 2008, 10 vinyles seront pressés et des artistes tels que GateKeeper, Peverelist, Ramadanman ou Geiom viendront apporter leur touche via des remixes ou des collaborations. Progressivement les titres se rapprocheront des 140 bpm tout simplement pour pouvoir être joués par leurs pairs mais ne perdront jamais le style si particulier de leurs premières années.
L’aventure s’arrête finalement pour raisons personnelles et divergences de point de vue entre les deux artistes. Ils en profiteront pour réunir tout les titres sur deux albums d’une qualité exceptionnelle et d’une cohérence rare pour une compilation.
À la suite de cela, Shackleton et Appleblim prendront des chemins différents et signeront sur de nombreux labels – Hotflush, Crosstown Rebels, Immerse Records, Berkane Sol et j’en passe – avant de monter le leur : Appleblim monte Apple Pips en 2008 et Shackleton monte Woe To The Septic Heart! En 2010.
D’une influence certaine pour des labels tels que Hemlock, Hessle audio ou Osiris Musik UK, Skull Disco aura su marquer le début du mouvement Dubstep avant même qu’on lui attribue un nom. Comme toujours nous vous avons préparé un petit mix de nos chansons favorites du label, à retrouver juste après.
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