Tumgik
bigoudibouclebrunes · 3 months
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Bigoudi Bouclebrunes et les Deux Cours Partie 8 (Poutine de canard aux herbes)
Résumé des épisodes précédents : Après que la Communauté de l’Auto ait été dissoute. Bigoudi et Samsauge recrutèrent Conspiragollum afin de traverser les contrées en route vers le Mordor et ces derniers furent prit par les rôdeurs du Gondor dont le chef, Danslamire, les remis en liberté. Ils avaient dès lors entamé la longue traversée vers la montagne du Destin, le tout en évitant le plus possible les moults congrégations qui avaient lieu dans les landes mortes et avaient réussi à éviter la Reine-Sorcière Genevievegul Nazguibault et ses sbires. Pendant ce temps, Pépin et Méridien avaient vaincu les forces de Nantelroumane et Sogna Langue-de-serpent avec l’aide de l’être-arbre Barbaboisbois. Laurentgorn, Legrandslack, Kimchi et un Grandoulf revenu d’entre les morts les rejoignirent. Ils retournèrent tous ensemble vers le Brohan où se devaient de préparer des effectifs militaires afin d’arrêter des hordes de trolls, gobelins et orcs des zinternet. Pépin avait volé le VoxPoplentir, une sorte d’article maléfique donné à Nantelroumane par le Seigneur des Ténèbres, le Seigneur GrosCon. Et ainsi s’amorça la suite des aventures de nos comparses.
Bigoudis Bouclebrunes et les deux cours :
Poutine de canard aux herbes
« Je vous le dis, mes amis, le logement, ça n’est pas un droit, c’est un privilège! En effet, pour vous assurer le privilège de vivre dans un logement, vous devriez investir en immobilier. C’est facile, suffit d’avoir de l’argent et d’investir en immobilier. Comment avoir de l’argent? Il vous suffit d’être né dans une bonne famille, avoir des parents riches, gagner à la loto ou se partir une entreprise qui fait des profits records sur le dos de travailleurs que vous paierez un salaire de misère. C’est si facile! Cessez de vous acheter des cafés fancy le matin, cessez de manger des avocats et BAM! Le privilège de vous loger ou même de posséder votre propre maison vous sera accordé! Comme par magie! Je sais que certains pelleteux de nuages diront que pour avoir un toit au-dessus de la tête, ça prend juste… un toit pis une tête et que c’est au gouvernement de faire ça, mais que nenni, mes amis! Ce sont des vampires, des démons des abysses qui pensent comme ça, qui pensent à autrui! Non… Les France-Hélaine Duranceaurogs, ces êtres faits de louboutins, de flammes et de mépris ont raison. Pour se loger, il faut maintenant être riche et chanceux. Il faut travailler fort et cesser de fainéantiser! Allez! Travaillez, bandes de pauvres! »
Bigoudi soupira. En avançant dans les landes du Nord, les journaux qu’il trouvait regorgeaient de paroles toutes plus viles les unes que les autres. C’était à n’y rien comprendre… Il semblait que les gens du Nord allaient de plus en plus vers une pensée de droite… d’extrême-droite, même. De là à nier un besoin de base, c’était quelque chose… et les écrits de Dick Tartineault et Mahieu Cock-Bôté n’arrangaient rien. Bigoudi se mit à rêvasser… il rêvait d’une Terre du Milieu où les gens pouvaient vivre en paix. Être des gens épanouis et heureux, sans tracas, sans être effrayés par l’avenir et même sans être effrayés de perdre leurs logements, leurs gagne-pains, leurs vies… Les temps étaient de plus en plus durs. Il rêvait à de nouveaux départs… puis, ses pensées le menèrent vers une certaine taverne dans sa Comté natale. Il se rappelait du PubBroue Brouhaha qui organisait de multiples soirées dont une pour laquelle Bigoudi se déplaçait souvent. Il y avait toujours un énorme banquet.
Les banquets dont il se rappela était magnifiques : Des nachos, un hot duck, soit un hot chicken au canard fumé, une assiette de côtes levées et ailes de canard, une assiette de viandes fumées, du porc effiloché dans un pain brioché avec cornichon et salade de choux, des pizzas sur pâte maison et à la croûte mince, soit alsacienne, végétarienne, italienne, végane, une avec des viandes fumées, une autre au macaroni au fromage recouvert de fromage et saupoudré de fromage, une autre encore aux côtes levées. Il y avait des frites avec de la sauce brunes et du fromage en grain de plusieurs sortes : nature, avec du porc effiloché, avec de la viande fumée, avec des côtes hachées au barbecue, avec du canard fumé et des petits pois, avec de la sauce bolognèse ou encore avec des lardons, des oignons caramélisés, des poireaux, une sauce à la crème de du fromage Pied-De-Vent. Il y avait du macaroni au fromage, une salade maison, une salade tiède et des paniers de frites, le tout, accompagné de noix diverses, d’olives, de tortillas et de croustilles et certains desserts. Mais la partie la plus importante était la section des alcools. Plusieurs bières en fût étaient servies, il y avait des Brown Ales, des blondes, des blances, des IPA, des ambrées… il y avait des cidres, des moûts de pommes, une section vin, une section d’alcool fort, mais surtout, SURTOUT… il y avait l’ultime bière, la bière qui désaltère, la bière FAITE pour ces soirées… il y avait… La dernière mission.
Il se rappela des gens autour des banquets. Il y avait évidemment Grandoulf, le sagicien, Samsauge, son jardinier et meilleur ami, ainsi que Pépin et Méridien, deux comparses, mais il y avait également une certaine Pakou, artiste nobbit qui peignait la tablée pendant que plusieurs personnages buvaient et discutaient de tout et de rien. Son utilisation de peinture iridescente marquait l’imaginaire. Il y avait un certain Mathan-Olive Norin qui s’assurait que le son puisse se rendre aux quatres coins de la Comté. Il y avait Mahieu Boudrel’eau qui, de sa plume hors pair, savait nous immerger dans un monde décallé, vif et imaginatif, mais toujours dans l’optique de nous faire réfléchir, rire ou vivre un moment entre amis. Il y avait Bruno Corvin, un être futé, à l’esprit rapide comme un corbeau, allumé et dont les nouvelles tirées des plus étranges bas-fonds de la Terre du Milieu savait créer l’émoi et rire en même temps. Il y avait aussi Étienne La Pointe Des Pieds, toujours présent pour s’assurer que tout aille comme sur des roulettes, que tout le monde soit au bon endroit au bon moment et que rien ne cloche. Il y avait aussi Elise Tout feu Tout flamme, celle qui connaissait tout le monde dans la Terre du Milieu. Si elle ne vous connaissait pas encore, ça n’était que partie remise! Elle savait toujours inviter des gens de marque… elle avait même réussi à faire s’arrêter un certain Bruno Blanchet, fameux comédien hobbit. Il y avait aussi Gommy Taudet, un hobbit charismatique qui avait parti cette tradition de banquets et de regroupement. Tous étaient inviter à se poser au moins une question pendant la soirée et si cette question était « Pourquoi il faudrait que je me pose une question? » eh bien, le devoir était fait! Il y avait toute la gente de la Comté, passant par Vinnie Le Faucon, Salim, Kenard Mallar, Jocelyne Le Tailleur, Staeve Bleu Blanc, Milan Sagé-Pannon, Gonathan Jauthier Jandy Jacques, Saxime Mauriol, Gascal Prenier, Damien Blousse-Bachard, Val Velzile, Far9line Killion, un certain Général Z0d, un Sataniste de service et son chien un peu statique, le fameux Youki et tant d’autres… au menu, il y avait un show devant public, suivi des meilleurs pires films ainsi que des vidéoclips en tout genre. Auparavant, dans un des coins de la salle de banquet, se trouvait un sofa avec des textiles aux taches de léopard qui avait connu beaucoup de passion et d’élans enflammés… il y avait aussi des projectiles pour lancer sur ce que tout le monde visionnait et évidemment, le visou de tout le monde finissait par s’amoindrir au fil de la soirée et plusieurs hobbits avaient reçu des projectiles sur la tête, dans le dos ou dans leur verre, mais le tout était toujours réglé à l’amiable et la bonne entente était toujours de mise. C’était toujours convivial, charmant, décallé, un autre monde dans lequel tous pouvaient s’oublier et oublier que l’art, dans le fond, est subjectif. Cette scène avait vu tellement de gens passer… allant de Géants, à des groupes de gobelins, à un certain Varmint Supreme, en passant par tous les artistes de la Comté… même Bigoudi s'y était risqué en prenant le micro et en parlant de ce qu'il avait appris en regardant des films, puis en faisant des chroniques de rpg et enfin en parlant de ses aventures avec Grandoulf et la Communauté de l'auto. En y repensant, le chemin parcouru dans le PubBroue Brouhaha et avec la pub était magistral. Tant de gens, tant de banquets… certains chants entamé par les clients resteraient gravés en ces murs, soit « Tu as trahi la loi, LA LOI! » ou encore, l’encantation pour faire exploser des engins volants avec des « explose, explose, explose… WAAAAH! »… tous ceux qui avaient côtoyer le pub s’en rappellerait.
Bigoudi se rappela de toutes ces soirées passées là-bas en belle et bonne compagnie. Il prit un moment pour se ressaisir. Avant qu’il ne parte de la Comté, le pub avait fermé ses portes et les soirées de hobbits avaient pris fin, mais pas de manière définitive. Elles se relocaliseraient bientôt… mais il eut un petit moton pour la place qui les avait accueillis pendant tout ce temps. Avec tous les Francis, Martine, Valérie et autres employés du pub qui avaient fait partie du groupe et sans qui les gens n’auraient pas passé d’aussi bons moments… Bigoudi redisait au-revoir dans son esprit à ce lieu de rencontres et de découvertes. Mais pour chaque fin, il y avait un nouveau commencement. Et il était content d'avoir pu assister à tout cela, de vivre cela et voir autant de gens répondre à l'appel du Doute.
Bigoudi s’extirpa de ses rêveries et reconnu les environs. Oui… peu importe ce qui arriverait dans le futur, il savait qu’il se devait de ne rien oublier de ces festivités hobbites. Puis, il regarda Conspiragollum à côté de lui qui éructait des « TADROSS! TADROSS! ». Il roula un peu des yeux en se disant que malheureusement, même s’il avait eu des projectiles sous la main, il allait respecter la règle no 1 du savoir-vivre au PubBroue, c’était de ne pas lancer de projectile sur les autres amis… et qu’il allait respecter la règle no 1 du Douteux : se poser au moins une question et douter.
Fin du chapitre.
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bigoudibouclebrunes · 4 months
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Bigoudi Bouclebrunes et les Deux Cours Partie 7 (Fort-Le-Corps et Congrégations)
Résumé des épisodes précédents : Grandoulf avait trouvé l’Anneau de pouvoir du Seigneur GrosCon et l’avait remis au gentil hobbit Bigoudi Bouclebrunes pour qu’il le détruise dans la Montagne du Destin. Avec l’aide de Laurentgorn Duvernay-Tardif, Broromir, Legrandslack, Kimchi, ainsi que le jardinier hobbit Samsauge et de leurs confrères Pépin et Méridien, ils étaient devenus la Communauté de l’Auto, aidant Bigoudi et Grandoulf dans leurs aventures. Après avoir perdu Grandoulf aux mains d’un France-Hélaine Duranceaurog et avoir perdu Broromir tombé devant les hordes d’orcs et goblins des zinternet en protégeant les hobbits Pépin et Méridien, ces derniers furent hobbitnappés et la Communauté de l’Auto fut bel et bien dissoute. Bigoudi et Samsauge recrutèrent Conspiragollum afin de traverser les contrées en route vers le Mordor et ces derniers furent prit par les rôdeurs du Gondor dont le chef, Danslamire, les remis en liberté. Pendant ce temps, Pépin et Méridien avaient vaincu les forces de Nantelroumane et Sogna Langue-de-serpent avec l’aide de l’être-arbre Barbaboisbois. Laurentgorn, Legrandslack, Kimchi et un Grandoulf revenu d’entre les morts les rejoignirent. Et ainsi s’amorça la suite des aventures de nos comparses.
Bigoudi Bouclebrunes et les deux cours : Fort-Le-Corps et Congrégations
« Attention, mes amis! Je vous le dit encore, il est impératif que nous reprenions le contrôle de notre économie nationale! Tout le monde sait à qui la faute incombe pour ce marasme économique dans lequel nous sommes plongés et ce sont les hordes d’elfes, de semi-hommes, de nains et d’étranges qui nous proviennent des terres du Sud et de l’Est. DES ÉTRANGES! Des Pas-comme-nous-autres! Des gens qui prennent nos logements et notre nourriture! Ça n’est absolument pas la faute aux multinationnales qui engrange des profits records tout en réduisant la taille de leurs produits, toujours bin pas leur faute si, au lieu de payer 2$ pour un 500ml de sauce tomate, on en paye autant pour 397ml! C’est notre faute! Si on le voulait vraiment, on la ferait, notre sauce tomate. Ou ça n’est pas de la faute des gouvernements successifs qui n’ont rien fait pour endiguer cette problématique et encourage même ces mêmes multinationnales! Ça n’est pas non plus la faute des économistes qui parlent de l’économie comme on parle d’un horoscope. Ni la faute des propriétaires fonciers avares ou qui décrivent leurs locataires en tant que "portes" ou de compagnies à numéros si la situation du logement se dégrade. Ça n’est certainement pas la faute des gouvernements qui refusent encore et toujours de créer des logements sociaux. Non, c’est la faute des IMMIGRANTS! Des gens qui ne connaissent absolument pas toutes les ressources qui leur sont offerts, qui ne savent pas encore dans quoi ils s’embarquent… mais c’est leur faute pareil! Parce que je ne les aime pas. Sauf mon ami elfe. »
Bigoudi referma le Journal du Gondor avec un soupir. Il savait bien que la lecture qu’il trouvait sur la route ne volait pas haut, mais il n’aurait jamais cru qu’il lirait la même chose encore et encore et encore… Encore une fois, Mahieu Cock-Bôté et Dick Tartineau s'en donnait à coeur joie. « Oui » se dit-il. « Ça ressemble méchamment à des chroniqueurs qui mettent tranquillement la table pour que l’immigration devienne un enjeu politique aux prochaines élections dans un an ou deux… comme si c’était jamais un enjeu… mais bon, avec la montée du fascisme partout, va falloir bien s’accrocher pis se faire à l’idée qu’il va falloir aller démocratiser les rues, sinon, on sortira jamais de l’auberge».
Il déposa la feuille de chou insipide à côté de son écuelle. Samsauge, son ami, avait réussi à faire des merveilles encore et toujours même si les comparses avaient été sur la grand route depuis que Danslamire les avait poussés hors du Gondor, il y avait quelques jours de cela. Les victuailles se composaient de quelques pains de viande en bouchées de style muffin, plus pratiques pour le transport, accompagnés d’asperges gratinées au cheddar et à l’émmental, des patates pilées à la ciboulette et à la crème épaisse, une salade de carottes et raisins, une salade de panais à la crème, des pavés de saumon en croûte d’épices, une bisque de homard, des morceaux de homard avec du beurre à l’ail et un peu de citron, des plats de crevettes, des rouleaux d’algues avec morceaux de poissons, des boulettes de viande à la sauce aigre-douce, des petits bols de soupe miso, des salades d’algues et de radis marinés, des galettes de riz au thon et au saumon et avocats avec une petite mayonnaise, des tamagoyaki (ou un rouleau d’œufs sucré), une omelette grillée au chou avec des œufs et des poireaux et quelques morceaux d’algues séchées, une baguette fraîche de pain, un pain bâtard, quelques fromages, dont un cheddar rustique du Valinor et un bleu qui sentait fort le petit pied et qui venait directement des contrées naines, des fruits frais, des fraises fraîches servies avec de la crème, un gâteau au citron et quelques confitures et le tout, arrosé allègrement de thé.
Définitivement, Bigoudi avait bien hâte que toute cette histoire soit terminée… il commençait à n’avoir que la peau sur les os avec ces piètres victuailles, mais si délicieuses. Samsauge faisait des pieds et des mains pour leur trouver de quoi se sustenter autre que ces foutus lambas, des pains elfiques sans sel, sans sucre, sans levure mais surtout… sans fonne.
Bigoudi reprit alors son passe-temps habituel en mangeant ces vivres et regarda Conspiragollum. Ce dernier avait ouvert une baguette et en dévorait la mie, comme un animal. Il n’avait pas déchiré le quignon pour le manger en premier… non, il dévorait tout sauf la croûte, ce qui le rendait, aux yeux de Samsauge et Bigoudi, conne une « triple couille », un phénomène de foire, une bête sans retenue. Samsauge détourna le regard, choqué. Bigoudi se rappela du camembert froid mangé en une seule traite par Conspiragollum avant que Samsauge ne puisse le réchauffer, bref, une vile brute. C’est alors qu’ils entendirent un sifflement derrière eux. Des cris stridents se firent entendre et Samsauge éteint subitement le petit feu de camps qui crépitait doucement. Nos trois comparses se cachèrent dans des touffes d’herbes qui s’amoncelaient ici et là sur le chemin montagneux. Ils purent voir alors des créatures serpentines volants avec, sur leur dos, des cavaliers.
« La Reine-Sorcière de Louis-Hémon! Genevieve Nazguilbault! » dit alors Samsauge tout bas.
« Que font-ils ici, dit Bigoudi, étonné.
- Je ne sais pas, m’sieur Bigoudi. Répondit Samsauge. Mais je crois qu’avec autant de ces terribles créatures ailées, cela ressemble à un congrès… un congrès des Nazgûls! Oh! Regardez, m’sieur Bigoudi! Il y a même Simon Naz-Jolin-Barrettul! Oh! Et certains transportent un France-Élaine Duranceaurog dans une cage! Au nombre de 9, ils sont au total! Oui! Ça ressemble à un congrès!
- UN UBER! UNE CRÉATURE QUI VOLE POUR NOUS TRANSPORTER!!! LA DÉRGLEMENTATION DU MARCHÉ POUR LE MARCHÉ DU TAXI!!! TADROSS! TADROSS!!! éructa Conspiragollum fortement.
- Chut, triple buse! Chuchotta Samsauge. Baissez le ton ou nous nous ferons repérer, espèce de couille-molle!
Bigoudi mis sa main sur la bouche de Conspiragollum qui prenait une respiration pour mieux répondre aux insultes de Samsauge en se disant que de toute façon, il devrait se laver les mains bientôt. Il regarda aussi Samsauge d’un regard sévère et lui chuchota : « Calmez-vous, mon ami! L’agonir d’injures ne servira à rien d’autre qu’à le faire s’énerver encore plus. Calmez-vous aussi, Conspiragollum. Ce ne sont pas des taxis, ce sont des vampires néolibéraux. »
Ils regardèrent si un changement de vol s’était opéré chez les créatures ailées pour leur annoncer qu’ils avaient révélé leur position… et il semblerait que non. Bigoudi donna alors un petit coup de coude à Samsauge : - Regardez, mon ami! Une congrégation d’elfes tout en bas! Chuchota-t-il.
En effet, une procession d’elfes avançait tant bien que mal au bas de la vallée désertique. Bigoudi reconnu Galabriel Nabot-Desbois en tête… ce chef elfe avait tout intérêt à regagner la confiance de ses consoeurs et confrères… la crise de foi de son groupe avait bel et bien lieu et il était impératif que leur congrégation fasse le point sur leur avenir s’ils voulaient avoir une chance de survie.
- Oh! Des orcs et des gobelins! Chuchota alors Samsauge. Mais tue-dieu! Que font-ils tous ici rassemblés?!
En effet, dans la vallée, loin derrière les elfes, se trouvaient une procession d’orcs et de gobelins en tailleurs et costards trois pièces raffistolés avançaient tranquillement. Ils étaient bien gras et ricanaient entre eux…
- Ah! Conclut Bigoudi… c’est le congrès des partis politiques de la Terre du Milieu… Toutes les factions y sont à l’exception du Parti Comtois, il y a Comté Solidaire, le Parti Libéral du Mordor et la Coallition Avenir Mordor. Je ne vois nulle part Bernarpaul St-Pierre Plamondrainville… Et je ne sais pas si le tout est de bonne augure.
Puis, Conspiragollum se débattit sous ses mains. Il se libéra et regarda Bigoudi et Samsauge d’un regard noir. Puis il dit, sans crier, cette fois : « Pour éviter les hordes de créatures dans la vallée, je connais un chemin, Tadros! Tadros!... suivez-moi… on va sur Odyssey, euh… on va faire une traversée… » puis, il esquissa un sourire mauvais.
Bigoudi haussa les épaules… il n’avait pas grand choix et il devait se débarrasser de l’Anneau du Seigneur GrosCon au plus vite. Samsauge, lui, regarda la scène d’un air effaré, mais décida de rester aux côtés de Bigoudi…
***
Pendant ce temps, Laurentgorn, Legrandslack, Kimchi, Pépin, Méridien et Grandoulf revinrent au Brohan… mais le Roi Théodentiste a averti sa population. Dû à une crise du logement sans précédent et avec des contingents d’orcs, de gobelins et de trolls sans patron, le Brohan ne pourra pas aisément se défendre. La forteresse de Fort-Le-Corps ne pourra survivre aux assauts des armées de Nantelroumane, même si ce dernier est mis en échec. Le Roi avait fait allumer ses bûchers de détresse, regroupant toutes les forces des hommes gondoréens ensemble. Toutes les nations humaines, sauf Minas Truite avait répondu. Même une légion d’elfe avait promis son aide. Éomec, sa sœur Cétunwyn, plusieurs Brohirrims , les contingents humains et le Roi Théodentiste se préparaient pour partir le lendemain à la citadelle de Fort-Le-Corps.
Laurentgorn, Legrandslack, Kimchi, Pépin, Méridien et Grandoulf décident de passer la nuit à Endors-la, capitale du Brohan avant de partir le lendemain pour Fort-Le-Corps. Alors que la petite troupe est assoupie, Legrandslack et Laurentgorn prirent le premier tour de garde sur la balustrade.
« Que vois-tu avec tes yeux d’elfe qui mange des triscuits? Dit alors Laurentgorn, inquiet. »
- Je vois… je vois un esti d’gros paquet d’troub’. »
Laurentgorn ne pouvait se battre contre cette évidence… en effet, dans le vent, l’humain parfait au cœur d’or senti des effluves de problèmes… un peu comme une odeur de crottes de chien qui dégèlent au printemps.
Pendant ce temps, dans la salle commune du bâtiment principal d’Endors-la, Pépin s’était réveillé. Grandoulf avait rapporté quelque chose de la tour sombre de Nantelroumane, un objet aux allures étranges, mais au pouvoir dangereux. Il semblerait que cet article pouvait voir dans le cœur des gens… et Pépin était très curieux. Malheureusement pour lui, Grandoulf dormait avec cet article dans les bras… mais malheureusement pour Grandoulf, Pépin était habile et il avait de grands doigts. Il prit alors le VoxPoplentir, un objet en forme de microphone. Mais lorsque ses deux mains arrivèrent dessus, il semblait figé, collé au micro. Il se braqua. Le corps du petit hobbit semblait saisi de spasmes et ce dernier tenta de crier, en vain. Aucun son ne sortait de sa bouche. Il avait cependant des visions… des prix augmentant de manière drastique, des compagnies rachetant le parc immobilier, rachetant les épiceries et les terres agricoles, forçant les gens à être salariés envers ces compagnies et devoir se loger et manger grâce à ces compagnies… une hégémonie totale du capital.
Legrandslack se retourna, averti de la présence obscure du VoxPoplentir et accouru vers Pépin, suivi de près par Laurentgorn. Méridien qui s’éveillait tranquillement, vit son compagnon prisonnier de l’emprise du microphone maléfique et cria pour réveiller tout le monde autour. Grandoulf se réveilla en sursaut et accouru vers Pépin, tétanisé par l’objet. Legrandslack et Laurentgorn eurent à peine le temps d’arriver que Grandoulf avait déjà enlevé l’objet des mains de Pépin et l’avait mis en sécurité. Il avait aussi recueilli ce dernier dans les plis de sa cape et lui avait fait recouvrer ses esprits.
« QU’AVEZ-VOUS VU, PÉPIN TUQUE?! » cria Grandoulf lorsque ce dernier pouvait parler.
- J’ai vu… j’ai vu la dernière phase du capitalisme! Dit alors Pépin, effaré.
- Vous avez attiré l’ire du Seigneur GrosCon, mon esti d’Pépin… dit alors Grandoulf, fâché et découragé de son compagnon. Il me faudra vous mettre en sécurité… dans quelques heures, au lieu d’aller à Fort-Le-Corps, je vous amène à Minas Truite.
- À Minas Truite? Dit alors Laurentgorn. Mais nous avons besoin de vous à Fort-Le-Corps!
- Mon arrivée à Fort-Le-Corps devra attendre. J’en profiterai pour rappeler à Minas Truite sa promesse d’aider le Brohan alors qu’il demande de l’aide au Gondor. En attendant, Pépin… vous êtes ma plus grande déception. Esti d’tuque… nous allons avoir besoin de TOUTE la patience nécessaire et vous venez de m’en manger au moins 30%. Et si vous êtes bons en math, mon cher Pépin, combien me reste-t-il de patience?
- Soi… 70%. Comme un bon nom de podcast… répondit-il avant de s’évanouir.
Fin du chapitre
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bigoudibouclebrunes · 5 months
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Bigoudi Bouclebrunes et les Deux Cours Partie 6 (La route d'Isentorche, partie 3)
Résumé des épisodes précédents : Grandoulf avait trouvé l’Anneau de pouvoir du Seigneur GrosCon et l’avait remis au gentil hobbit Bigoudi Bouclebrunes pour qu’il le détruise dans la Montagne du Destin. Avec l’aide de Laurentgorn Duvernay-Tardif, Broromir, Legrandslack, Kimchi, ainsi que le jardinier hobbit Samsauge et de leurs confrères Pépin et Méridien, ils étaient devenus la Communauté de l’Auto, aidant Bigoudi et Grandoulf dans leurs aventures. Après avoir perdu Grandoulf aux mains d’un France-Hélaine Duranceaurog et avoir perdu Broromir tombé devant les hordes d’orcs et goblins des zinternet en protégeant les hobbits Pépin et Méridien, ces derniers furent hobbitnappés et la Communauté de l’Auto fut bel et bien dissoute. Bigoudi et Samsauge prirent la route vers le Nord, prenant en pouce Conspiragollum. Ils venaient de s’arrêter lorsqu’ils furent pris en otage par les rôdeurs du Gondor et un certain Danslamire, frère de Broromir. Pendant ce temps, Laurentgorn, Kimchi, Legrandslack et Grandoulf avaient retrouver Pépin et Méridien qui avaient réussi à tourmenter Nantelroumane et Sogna-Languedeserpent.
Bigoudis Bouclebrunes et les deux cours : La route d’Isentorche partie 3
« Ah, mais vous savez, chers lecteurs… s’il y a des retards dans les dossiers pour des places en garderie, c’est de la faute aux immigrants. S’il n’y a plus de logements, c’est de la faute aux immigrants. S’il y a des longueurs dans les salles d’attente dans les hôpitaux? Les immigrants. Le coût de la vie qui monte, le transport public qui prend une débarque, les stationnements manquants, la réduflation, les nids de poule dans l’asphalte? Bin oui, les immigrants. C’est pas notre faute à nous, le gouvernement, si on fait rien pour régler ces problèmes-là, même si ça fait maintenant deux mandats qu’on s’asseoit sur notre steak… la vraie raison de pourquoi ça va mal, là… on va se le dire, c’est à cause de gens qui viennent dans un pays pour changer de vie, pour avoir une vie meilleure, qui pensent que le Québec est une terre d’accueil et qui n’ont généralement aucune idée des aides, des façons de faire ou encore de toutes les choses qui peuvent leur être offertes. Oui, oui, peu importe, si on est des lobbyistes, si on a l’air de faire de la collusion, si notre chef a choisi d’idolâtrer Maurice Duplessis alors que n’importe qui aurait voulu plus ressembler à Jean Lesage, ça n’est que hasard et fortuité. Non, en effet, le problème, ce sont les étranges. Parce que tsé… ‘sont étranges et on les connaît pas. Y viennent avec des costugnes bizarres, là, des tissus exotiques, y parlent en langues… faut leur apprendre qu’ici, c’est d’la flanelle pis le françâ! Au dible les polyglotte! »
Bigoudi referma le Mordor-Sud Matin. Décidemment, même en ces lieux, il n’avait pas de meilleure lecture que de lire l’expectorat littéraire de Bernarpaul Saint-Pierre Plamondrainville… même de la lecture de fond de cage à oiseaux était mieux que de lire ceci, ce dit-il. Mais encore « ceci » était mieux que de voir Conspiragollum s’exciter le seul poil du crâne qui lui restait avec Elon Musketaire et la reprise de toutes les Cybercharettes qu’il avait promis. En effet, Conspiragollum y allait d’un « MON BITCOIN!!! » par-ci, « POURQUOI NOUS TRAHIR, ELON?!?! » par-là et avec une cadence si effrénée que Samsauge avait gardé le kale de ses assiettes et les avaient mis dans ses oreilles en disant « quitte à ne pas manger ces choses-là, t’aussi bin s’en servir pour pas entendre l’autre »…
Bigoudi avait été un peu plus diplomate et avait tenté de parler à Conspiragollum, sans grand succès. Ce dernier tenait mordicus à dire que le libre-marché allait s’autorégulariser et que de donner tout son argent à un dragon reconnu pour garder son or allait finir par faire en sorte que ce même dragon allait créer de l’emploi pour partager son or.
Bigoudi secoua la tête. Il regarda à côté de lui. Samsauge avait ses touffes de kale dans les oreilles, mais à ses côtés se trouvaient des petits plats de fruits avec quelques feuilles de kale sur le côté, de la crème anglaise, du fromage cottages, un de la crème du Devonshire, une variété de scones dont : des natures, d’autres à la framboise et chocolat noir, au citron, à la lavande et au chocolat blanc, au chocolat au lait, aux bleuets et airelles, au sureau et caramel ainsi que quelques-uns à la fraise de la Comté. Il y avait des bagels, du fromage à la crème, du saumon fumé, des tartinades de crevettes, des saucisses natures, des saucisses au fromage, du bacon, ainsi qu’un immense plat avec des œufs brouillés, un bol avec des pommes de terres rissolées, une marmite remplie de fèves au lard et sirop d’érable, du jambon en tranche au sirop d’érable… il y avait même quelques oreilles de christ, des crêpes à l’érable, du pain doré à l’érable ainsi que des tartelettes au sucre d’érable nappées d’une triste crème fouettée qui était tombée à cause de la chaleur. Mais qu’à cela ne tienne, Bigoudi serait prêt à sacrifier ses papilles gustatives pour ne laisser aucune miette dans son assiette. Il y avait aussi un crime de lèse-majesté parmi le lot… un camembert froid. Bigoudi hochait la tête, se demandant qui, parmi les rôdeurs du Nord, tentait de les éliminer, Samsauge et lui. Un camembert, voyons… ça se mange chaud! Coulant, même! Et Conspiragollum s’était jeté sur cette moribonderie et l’avait goulument avalé. Bigoudi avait eu envie d’engueuler la triple couille qui leur avait servi une telle atrocité, mais il n’était pas en position pour quelque négociation. En effet, Danslamire, frère de Boromir, les avait pris sous son aile et les avait bien nourrit, malgré de maigres rations… « résolument, » se dit Bigoudi, « ces pauvres rôdeurs n’ont que la peau sur les os et ne peuvent nous donner plus. » Et il s’était résigné.
Danslamire entra alors dans la pièce et déclara « Je me dois de vous poser cette question encore, mes chers visiteurs… quelle est votre couleur préférée?
- Vert! Répondit Samsauge.
- BRUN! TADROSS! répondit Conspiragollum.
- Euh, oui! Répondit Bigoudi qui n’en avait pas la moindre idée… Mauve, mettons?
Danslamire le regarda encore… puis déclara « Et maintenant… quelle est votre quête? »
Samsauge feint n’avoir rien entendu en pointant ses feuilles de kale dans les oreilles.
Conspiragollum cria qu’ils allaient remercier les convois de camions et Bigoudi répondit qu’ils s’étaient aventurés dans le Nord pour y cueillir des framboises.
« Je sais que mon frère n’a pas été comme le devrait être un héritier du Gondor… » dit alors Danslamire, calmement. « Mais de grâce, dites-moi pourquoi mon frère aurait rejoint des cueilleurs de framboises… n’y a-t-il donc rien qui l’ait mis sur votre chemin? »
- Nous avons dû nous séparer de Broromir… il convoitait un anneau magique et… dit alors Samsauge, mais s’arrêta net en voyant le regard furibond de Bigoudi, l’intimant à se taire. « Euh…, reprit-il, On est allé checker les sources pour le 3e lien! »
Le regard de Danslamire s’éclaira. Et il comprit immédiatement. Il n’était aucunement question qu’il touche à l’anneau que portait Bigoudi. Il savait aussi que plusieurs groupes d’aventuriers avaient pris la grand route dans le but de détruire des anneaux fictis, pour décontenancer les forces obscures du Mordor… mais il ne s’essaierait pas avec ces anneaux. Même fausse, une ogive nucléaire renfermait une certaine force, une certaine crainte qu’il ne voulait pas touché.
« Vous pouvez finir votre goûter, reprit Danslamire. Puis, nous vous guideront vers les routes du Nord… et vous serez libres de poursuivre votre aventure. »
Ceci surpris Bigoudi. Mais il était reconnaissant envers les rôdeurs du Nord. Ils les avaient bien traité, au final.
Quelques heures plus tard, Bigoudi, Samsauge et Conspiragollum partaient en direction de Dol Guldur, la montagne du sorcier noir, appelé aussi communément St-Jérôme. Danslamire avait cependant averti Bigoudi de se méfier de Conspiragollum. Oui, c’était louable de lui donner de l’importance et de l’aider à avoir des outils contre les croyances étranges et pour l’esprit critique, mais que Bigoudi lui-même n’était pas à l’abris des croyances obscures et qu’il serait mieux d’être sur ses gardes. Bigoudi l’en remercia avant de trottiner vers Samsauge qui se secouait les oreilles, rejetant quelques restants de kale.
***
À Isentorche, Laurentgorn Duvernay-Tardif, Grandoulf, Pépin, Méridien, Kimchi et Legrandslack regardaient Nantelroumane tenter de s’extirper de sa tour en vociférant des inepties.
« Assez de ce monsieur… je doute qu’il puisse être bien méchant… » dit Grandoulf, regardant autour de la Tour d’Isentorche. En effet, Barbaboisbois, l’être-arbre, avait tellement foutu le bordel dans la carrière du sorcier qu’il était maintenant impossible de distinguer quoique ça soit… un peu comme les plans du présent gouvernement de la Terre du Milieu. Même les éructations de Sogna-Languedeserpent n’arrivait pas à faire remonter l’opinion publique du Brohan et son emprise sur les brohirrims avait bel et bien cessé. De telle sorte que le parti de Nantelroumane était tombé 3e dans les sondages. Mais un cri strident retenti au loin. Des cavaliers vêtus de noirs sur des montures volantes s’étaient envolées au Sud d’Isentorche et se déplaçaient vers le Nord.
Grandoulf reconnu alors le chef de cette bande… Geneviève Nazguibeau, montée sur son coursier volant, avait l’allure de quelqu’un qui ne met jamais sa ceinture de sécurité en automobile… un air détaché, important, au-dessus de tout. La dernière fois que Nazguibeau était sortie de son antre, ça avait été pour dénigrer le transport public… c’était à peine sur la Sorcière-Reine n’avait pas sorti un « fuck you » de sa sacoche lorsqu’on lui avait demandé qui financerait les services publics qui sont sous autorité provinciale. Cette même Sorcière-Reine qui avait demandé à des parents endeuillés de payer 100$ leur place pour un cocktail-dinatoire afin de parler aux ministres des forces obscures pour faire en sorte d’avoir de meilleures interventions lors d’accident où l’alcool était en cause.
« Un vent de combat se lève, mes amis… ne restons pas ici. Nous devons prévenir les Brohirrims et aller chercher toute l’aide du Gondor pour nous aider à faire face à ces Nazguls… » dit alors Grandoulf.
- Des Nazguls? Dit alors Pépin, confus.
- Oui… 9 monarques humains, corrompus par le pouvoir des ténèbres. Nous connaissons la Sorcière-Reine de Louis-Hébert, Genevieve Nazguilbault… mais il y a aussi Simon Naz-Jolin-Barrettul… et ils ont accès à des France-Hélaine Duranceaurogs… des créatures faites de souffre, de feu et de souliers Louboutins, comme celui que j’ai vaincu et qui a failli causé ma perte lorsque nous avons traversé les mines de la Malarctic…
Pépin regarda le ciel, effaré.
« Le combat ne fait que commencer, mes chers amis… préparez-vous, il nous reste encore deux années complètes avec ces créatures viles et corrompues. » dit alors Grandoulf, une flamme révolutionnaire et furieuse dansant dans ces yeux.
Fin du chapitre.
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bigoudibouclebrunes · 7 months
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Bigoudi Bouclebrunes et les Deux Cours Partie 5 (La route d'Isentorche, bis)
Résumé des épisodes précédents : Grandoulf avait trouvé l’Anneau de pouvoir du Seigneur GrosCon et l’avait remis au gentil hobbit Bigoudi Bouclebrunes pour qu’il le détruise dans la Montagne du Destin. Avec l’aide de Laurentgorn Duvernay-Tardif, Broromir, Legrandslack, Kimchi, ainsi que le jardinier hobbit Samsauge et de leurs confrères Pépin et Méridien, ils étaient devenus la Communauté de l’Auto, aidant Bigoudi et Grandoulf dans leurs aventures. Après avoir perdu Grandoulf aux mains d’un France-Hélaine Duranceaurog et avoir perdu Broromir tombé devant les hordes d’orcs et goblins des zinternet en protégeant les hobbits Pépin et Méridien, ces derniers furent hobbitnappés et la Communauté de l’Auto fut bel et bien dissoute. Bigoudi et Samsauge prirent la route vers le Nord, prenant en pouce Conspiragollum. Ils avaient aussi dû bannir Denis Trolldere et Frantroll Lambert. Laurentgorn, Legrandslack et Kimchi avaient pris la route du Brohan, croisant ainsi Éomec et ses Brohirrims avant d’entrer dans la forêt de Fandom où ils retrouvèrent Grandoulf sous sa dernière forme, Grandoulf Juste-Leblanc. Ils purent aussi bannir Sognia Languedeserpent du Brohan et le Roi Théodentiste retrouva alors toute son assurance dentaire. Pépin et Méridien, eux, avaient pu fuir leurs assaillants et trouver un allié en la personne de Barbàboisbois, un immense homme-arbre qui leur promit son aide pour défendre les intérêts de la Terre du Milieu.
Bigoudis Bouclebrunes et les deux cours : La route d’Isentorche partie 2
« Je vous le dis, mes amis, la jeunesse est PERDUE! Il devait sûrement y avoir quelque chose dans les pop-tarts qu’on a donné aux jeunes générations pour que le monde soit aussi désespérant que ça! En effet, les professeurs ont décidé d’arrêter de montrer les lettres attachées aux enfants! Loin de moi l’idée de blâmer la conjecture sociale et le développement technologique faisant en sorte que ce savoir devient désuet. Laissez-moi blâmer LES PROFESSEURS! Des monstres. Tous. Ça a commencé avec des toilettes non-genrées, comme on en a tous chez nous, puis, ça a dégénéré en « On doit pu appeler le monde Madame / monsieur » pis là… ah là… là, on touche quelque chose de bien sacré… les lettres attachées! Après ça, on va devoir remettre en question l’enseignement moral et religieux! Ou PIRE! L’enseignement de l’autorité! Quelle est la prochaine chose qui sera attaquées par les woks elfiques, je vous le demande, chers lecteurs! QUELLE SERA LA PROCHAINE CHOSE?! On devrait faire marche arrière dès maintenant et retirer tous les enfants de l’école après l’âge de 12 ans. TOUS! Et leur faire apprendre des métiers physiques! COMME NOS PARENTS! Fini, les jeunes qui fainéantisent et qui laissent aller leur jeunesse. Fini les questions d’identité de genre pas d’allure! Fini les questionnements sur si le traitement des gens est éthique ou pas… AWOUEILLE! TOUT LE MONDE DAN’ SHOPPE! Y’a rien qu’un bon sniffage d’arsenic pis de fumes toxiques ne peut arranger! »
Bigoudi Bouclebrunes laissa aller le morceau de parchemin du journal du Mordor-Est sur lequel on avait malencontreusement imprimé une chronique de Dick Tartineau. Même en ces coins reculés de la route du Mordor, il trouvait ses bribes d’opiniâtretés. Il avait hâte de lire de bonnes nouvelles. Ces derniers mois avaient été taxant émotionnellement. D’abord, le sagicien Grandoulf avait été perdu aux mains du France-Hélaine Duranceaurog et enfin… Samsauge et lui avaient pris sous leur aile la créature connue sous le nom de Conspiragollum. Ce dernier avait cependant trouvé son utilité. Il avait été une boussole dans les landes désolées des marécages logistiques. Les raisonnements vaseux n’avaient plus de secrets pour la petite créature et il n’était pas rare que lorsqu’il indiquait un chemin sûr, qu’il faille prendre le chemin qu’il n’indiquait pas. Facile, se dit Bigoudi en prenant un part de son goûter. Samsauge avait fait tellement de miracles ces derniers jours!
Sur leur couverture à pique-nique, il y avait : des petites bouchée de pizza, des bagels avec du fromage à la crème, du saumon fumé, une salade de tomates et épinards avec vinaigrette framboises et balsamique, du pain de mie moëlleux sur lequel on pouvait parfaitement étendre du beurre et y mettre des morceaux d’émmental ou de cheddar fort, des scones au fromage et oignons verts, des brioches avec de la crème du Devonshire, un plat de saumon grillé en croûte d’épices, un ragoût de mouton avec pommes de terre et morceaux de porc, un superbe morceau de jambon caramélisé dans du miel et des herbes fines, le tout accompagné de pommes de terres croustillantes, de frites de navets et de patates douces ainsi qu’un accompagnement de choux de bruxelles fondants avec bacon et un plat d’asperges et carottes au parmesan elfique. Il y avait aussi des petites salades de carottes et de panais en crème, une salade aux raisins, poulet et brocolis avec coulis de yogourt salé et enfin, un petit plat de dahl sur riz basmati avec quelques feuilles de coriandre. Il avait aussi réussi à faire une tire éponge chocolatée, des scones à la framboise et au chocolat, des petits gâteaux à la vanille, des sablés au citron et aux graines de pavots et des sablés à la vanille et au caramel, le tout, accompagné de petits fruits, de crème fraîche et de confitures diverses.
Bigoudi était à la fois impressionné que Samsauge ait pu faire autant avec si peu, mais se désolait de n’être qu’encore loin du but. Un hobbit ne survivrait pas longtemps avec si peu de vivres…
C’est alors que Conspiragollum s’excita encore le poil. « NON!!! MON BITCOIN!!! TADROSS! TADROSS!!! » cria-t-il en pitchant un scone au fromage dans les hautes herbes.
Quessé qu’il a, encore? Gromela Samsauge.
Bigoudi n’en fit aucun cas. Conspiragollum s’excitait souvent quand il mangeait de la pizza. Apparemment, c’était un aliment pédosataniste. Pourquoi? Bigoudi ne le savait pas. Conspiragollum avait eu beau le lui expliquer, le cerveau de Bigoudi avait fondu. Il s’était alors contenté de hocher la tête, dire « oui, oui, ok… » et laisser le petit être trembler d’excitation et faire des palpitations sévères alors qu’il expliquait que le rasoir d’Ockham, c’était pour les autres.
Perdu dans ces pensées, Bigoudi voulu prendre une grande bouchée de de bagel au saumon fumé, mais sa nourriture se déroba subitement de ses doigts à la vitesse de l’éclair. Il regarda où était allé son précieux goûter et vit qu’une flèche traversait le pauvre petit bagel qui n’avait rien demandé à personne.
« Ne bougez pas… » dit une voix grave et sévère.
C’était un homme aux cheveux roux qui faisait penser à Broromir…
« Qui êtes-vous? Si c’est un repas que vous voulez, nous pouvons vous partager nos maigres rations! » s’écria Samsauge, apeuré.
« Mon nom est Danslamire. Je suis un rôdeur du Gondor, grand Rôdeur pour la Sécurité du Quartier, la SQ… il passe très peu de gens de par ces routes, nous aimerions vous questionner… et depuis que nous avons trouvé le corps de mon frère Broromir pas trop loin d’ici… il semblerait que vous soyiez les suspects dans cette affaire. »
Les yeux de Bigoudi s’agrandirent… Broromir était… mort?
Il prit un moment pour arrêter les larmes de monter. Laissant amplement le temps à Danslamire de ligoter ses poignets et de traîner nos compères avec son équipe de rôdeurs de la SQ.
Samsauge se pencha alors vers Bigoudi et susurra « Ne dites absolument rien, mon ami… tout ce que vous direz pourra et SERA retenu contre vous. ».
Bigoudi n’arrivait pas à avoir les idées claires.
Il était en deuil. De son ami Broromir ET de son bagel au triste sort.
***
Laurentgorn, Kimchi, Legrandslack et Grandoulf avaient pris la route d’Isentorche afin de contrer l’avancée des orcs dans les plaines du Brohan. Ils avaient identifié que la tour du grand Nantelroumane faisait naître quantité de créatures les plus horribles les unes que les autres… mais quelle ne fut pas leur surprise en arrivant de voir Méridien et Pépin, leur deux amis hobbits, se rafraîchir les pieds dans de l’eau profonde et fumer quelques roulés de feuilles de canabis sur un parapet. Il y avait un immense homme-arbre à côté d’eux…
Grandoulf s’approcha, ébahi.
« Qu’est-il… qu’est-il arrivé à Nantelroumane? À son entreprise de Northvolt? » demanda-t-il.
« Oh, c’pas compliqué… Barbàboibois, le grand homme-arbre que vous voyez ici, a décidé d’aller sa garde de chevaliers cuivrés et de protéger ce territoire en zone humide. » dit alors Pépin.
« Oui! Et on a aussi fouillé dans les archives du Seigneur GrosCon qui se cachait sous la montagne pis on a découvert des malversations à l’entreprise pis un procéder louche pour avoir le droit du sol. S’faque on a crié bin bin fort, on s’est révolté pis on a noyer l’entreprise dans son propre jus! Les chevaliers cuivrés sont sains et saufs, Northvolt a l’opprobe du public, le gouvernement du Seigneur GrosCon a l’air, bin… de gros cons pis on a aussi mis en lumière le fait que ce gouvernement-là agit EXACTEMENT comme le gouvernement de Duplessis, ce qui fait en sorte que tout ce qu’on a faire, c’est d’agir pis de passer par un gouvernement de Paul Sauvé, ensuite d'Antonio Barrette pis après, on devrait être corrects avec un parti de Jean Lesage. On va l'avoir, notre changement de mentalité! » répondit Méridien.
« Maîîîîîîîîtres cheeeeeez nooooous. » répliqua Barbàboibois.
Il voulait, bien entendu, dire que la faune et la flore n’appartenait à personne, encore moins aux entreprises privées et que le secteur public demeurait encore et toujours la meilleure option démocratique.
Grandoulf tendit le bras pour prendre le roulé d’herbes que Pépin lui tendait.
« Ça demande une certaine célébration, cette petite victoire. » dit-il avant de tirer une puff et de faire un dragon avec la fumée. « Mais ça n’est pas tout à fait fini… regarder, un homme gesticule du haut de la tour. »
« Ah, oui, c’est Nantelroumane… on a pas encore réussi à le faire descendre de ses grands chevaux… ça va v’nir. Il y a aussi Sogna-Lebel-Languedeserpent en haut. » dit alors Méridien, nonchalant. « Définitivement, ce gouvernement fait de plus en plus de bêtises… j’ai bien hâte de savoir comment va se traduire la négotiation avec le corps des infirmières, sachant que les sbires du Seigneur GrosCon mettent le blâme sur les enseignantes et non pas sur les Kings de LA ou encore de leur augmentation salariale de 30% non justifiée. Oui, j’ai bien hâte. » dit alors Grandoulf, regardant l’homme gesticulant en haut de la tour d’un regard noir qui trahissait un dégoût et une fureur latente. Oui, la bataille était finie... mais la guerre ne faisait que commencer.
Fin du chapitre.
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bigoudibouclebrunes · 8 months
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Bigoudi Bouclebrunes et la Grande Célébration
"Je vous le dis, mes amis, le monde des chroniqueurs de feuilles de choux pleurent amèrement deux de leurs plus grands alliés, j'ai nommé le Docteur Malloche et Yvon Pasdallure. En effet, ces deux grands zommes ont contribué maintes fois au renouveau de la haine contre les femmes, les personnes de la mafia de l'alphabet et des personnes racisées en pleurnichant les mêmes rengaines millénaires qui ont invariablement mené à des problèmes reliés au manque d'études pour la santé des femmes, des lgbtqia et des personnes racisées. Ces derniers menaient même le combat pour faire reconnaître que, effectivement, la faute incombait à ces dividus de faire reconnaître leurs droits, mais sans trop crier, sans trop être méchants... comme les droits des hommes cis, blancs et hétérosexuels, qui ont été reconnus sans avoir à être violent! Voyons, ça coule de source!"
Bigoudi referma le journal du Mordor. Décidément, les chroniques de Dick Tartineault ne s'amélioraient guère de semaine en semaine. Il déposa la feuille de choux par terre et regarda l'horizon. Le soleil se couchait lentement, entraînant avec lui les dernières couleurs chaudes de la journée... du orange, du rouge, du rose... le tout strié de parcelles de blanc et de gris qui laissaient des traînées d'ombres dans le ciel. Conspiragollum avait crié plusieurs fois que c'était de la 5G et des chemtrails envoyées par BigPharmelfe pour nous contrôler jusqu'à ce que Samsauge lui dise que non, ça n'était que des nuages. Ses compagnons de mésaventures l'occupaient, c'était le cas de le dire. Puis, il se prit à penser à la Comté... à chez lui. Il se rappela d'un événement en particulier. C'était pendant une fête, une immense célébration qui...
***
Avaient commencé plus tôt dans la journée, les préparatifs pour la grande fête. Tous les hobbits tentaient tant bien que mal de savoir dans quel espace-temps ils se trouvaient, récemment. Ils venaient collectivement de payer la toile du Stade Olympique d'Isentorche et le gouvernement de la Terre du Milieu venait alors d'annoncer qu'ils devraient la repayer à nouveau, puisqu'elle se déchirait constamment. Bigoudi pensa alors qu'il serait nettement plus simple de démolir le Stade d'Isentorche, quoiqu'en dise le sagicien Nantelroumane, afin d'enfin avoir les économies et la paix d'esprit tant attendu, mais les politichiens avaient une tout autre idée en tête : le supplice de voir des gens déconnectés être au pouvoir... donc... un supplice de la goutte d'eau. C'était dans cet état d'esprit que tout le monde dans la Comté avait fait "fuck it" et avaient décider que c'était l'occasion de laisser tous ces soucis derrière, le temps d'un moment. Ils avaient alors décider collectivement de mettre tous les petits plats dans les grands. En effet, tous les hobbits s'étaient habillés joliment, qui d'un pourpoint aux couleurs vives, qui d'une robe aux motifs colorés, le tout dans la plus grande effervescence et excitation.
C'était une célébration hors de l'ordinaire. Les invitations avaient été lancées, les gens y avaient bien répondu, tous allaient y être, même le grand sagicien Grandoulf. Bigoudi avait grand hâte de voir tous ces gens et le sagicien, mais il avait encore plus hâte de donner son cadeau à l'invitée d'honneur. C'était un petit rien, un pas grand chose, mais qui venait du plus profond de son être. Un petit mot, dans un écrin numérique.
Lorsqu'il arriva devant la cours allouée aux festivités, il y découvrit que la Comté au grand complet s'était donné le mot! Il y avait Samsauge, son ami jardinier, Méridien et Pépin, les deux hobbits taquins, il y avait même Frédégast, un ami de longue date. S'étaient déplacés des montagnes plusieurs nains qui assistaient à la fête, un certain Kimchi, un être un peu grognon, mais attachant, ainsi que Boring Culdechêne et sa compagnie de 12 nains tous plus haut en couleurs les uns que les autres.. Il y avait aussi une délégation elfique où un certain Legrandslack parlait à qui voulait l'entendre en traînant ses syllabes que "les triscuits™, là, c'est VRAIMENT la meilleure affaire depuis le lambas tranché, là...". Quelques humains y avaient aussi pris part. Mais surtout... SURTOUT! Il y avait la délégation des animaux. Des chats, des raton-laveurs, des grenouilles... bref, tous des animaux que la fêtée affectionnait particulièrement. On pouvait les retrouver souvent dans ses oeuvres. En effet, la fêtée était une artiste! Elle savait manier les couleurs avec brio, donner vie à des idées toutes plus créatives et vivantes les unes que les autres. Bigoudi affectionnait tout particulièrement, en plus de son talent pour le dessin et les couleurs, son utilisation des peintures brillantes sur ses toiles. Il ne connaissait pas beaucoup d'artistes qui faisaient cela. Il trouvait que cela collait bien à la personnalité haute en couleurs et fascinante de l'artiste. Une touche de brillant dans un monde qui en contenait rarement. C'était une bouffée d'air frais. À chaque fois. Son regard sur la vie, son approche aux problèmes, sa vision des choses... oui, Bigoudi la trouvait inspirante, une lueur comme il s'en fait rarement, rassurante.
Bigoudi, regardant les convives, s'approcha du festin qu'on avait dressé sur des tables. Il y avait beaucoup de plats dont : des frites de patates douces ainsi que des frites bien ordinaires, des poutines régulière, au porc effiloché, "toutes garnies", avec des saucisses, des pizzas aux légumes et d'autres plus carnées, des hamburgers et des cheeseburgers avec un petit bar à condiments (dont le plat de bacon était plein à craquer, car on s'avait que bien des convives allaient en raffoler), il y avait une petite table avec des onigiris au thon et mayonnaise épicée, des sushis végétariens, des sushis de californie, des kamikazes au thon, au saumon, des sushis frits... il y avait un petit bar à ramen avec des oeufs coulants à volonté, des nouilles de l'épaisseur désirée, toute sorte de bouillons. Il y avait même une table à bbq coréen, où l'on pouvait y prendre différentes combinaisons de viandes, de végétaux ainsi que des sauces toutes plus délicieuses les unes que les autres. Il y avait une table avec du macaroni au fromage encore une fois avec des garnitures variées... Bigoudi s'était un peu garroché sur le mac&cheese à la pancetta et prit note qu'il faudrait qu'il s'en fasse chez lui. Puis, il regarda la table des desserts... des babas au rhum (avec sirop pour les sans alcoolisés) et petits fruits, des mousses aux chocolats, des tartes citron-meringue, des éclairs au chocolat, des gâteaux au lait chaud garnis de crème fouettées et fruits exotiques. Il y avait une station de crêpes bretonnes avec coulis de fraises, cassis, framboises, pêches, chocolat, vanille, caramel, il y avait aussi de la tire éponge chocolatée, des mignardises de toutes sortes, un immense fraisier et pour finir le tout... un gâteau red velvet.
Puis, il se tourna vers la station des boissons... plusieurs boissons étaient à l'honneur, dont un merveilleux cocktail citron-jus de canneberges blanches-whisky à l'érable, ainsi que des kentucky mule, des gins tonic, des "popsicles à l'orange" (gin à l'argousier avec crème soda et liqueur d'orange), des rhum and coke, des long island ice tea (pour ceux qui voulaient que la soirée soit plus étourdissante que normale) et plusieurs vins, bières et cidres, dont un à ne pas piqué des hannetons.
C'est alors qu'un bruit fit taire toute l'assemblée... Un immense troll, gigantesque, s'était invité à la soirée, tel un chien dans un jeu de quilles.
"hahaha! Me revoici! Je vous avais manqué, n'est-ce pas? Je suis maintenant revenu, changé! hahaha!" C'était Denis Trollderre. Un être vil et écoeurant, mais tellement bêta et innocent (prononcé Inn-ocent) qu'on avait du mal à la prendre au sérieux.
"Vous avez fait une fête pour mon retour? Comme c'est gentil. Reprit-il de plus belle. Ça n'était pas nécessaire, voyons! Je sais que j'ai perdu du poids, là, mais faut pas exagérer... BAON! Passons aux choses sérieuses... avez-vous un poste dans des fonctions au pouvoir à me donner? J'aimerais bin ça, être premier pinistre de la Comté, moé, héhéhé. Oh! Awoueillez don'! Une tite photo pour les journaux!"
Puis, il tenta de prendre un hobbit ou deux pour poser avec lui devant une caméra fictive. Le troll était clairement en manque d'attention... peut-être avait-il la rage? Dans une cage? Qui lui dévore le corps? Bigoudi ne savait pas, mais il souhaitait vraiment que le troll détale à toute allure comme un petit daim avec de la moutarde sur le péteux (merci Mathieu).
C'est alors que Grandoulf apparu et brandit une enveloppe brune devant le nez du troll. Celui-ci la suivit du regard, TRÈS intéressé. "VOUS NE PASSEREZ PAS aux prochaines élections! cria Grandoulf, tenant l'enveloppe au bout de ses doigts et la dandinant à droite et à gauche, captivant son curieux interlocuteur. LA NOIRCEUR NE VOUS SERA D'AUCUNE UTILITÉ, FLAMME DOUDOUNE! FUYEZ, PAUVRE FOU!"
Puis, il lança l'enveloppe de toutes ses forces qui, pour un sagicien, était très puissantes. L'enveloppe fit une trajectoire de type "coup de circuit" et, un peu comme la curieuse mascotte orange de feu les Expos de la Comté, Denis Trollderre s'élança, goguenard, pour aller attraper son seul et unique cachet de la soirée.
Grandoulf prit alors une coupe de champagne et profita du moment où tout le monde avait déjà les yeux rivés vers lui pour annoncer la venue de l'invitée d'honneur.
"Je vous pris, mesdames, messieurs et personnes distinguées de bien vouloir vous lever pour accueillir notre invitée. Souhaitons-lui une excellente journée, soirée, semaine, mois et même année! Que l'avenir lui soit doux, que sa créativité ne tarisse pas, que les aventures et les bons voyages soient toujours à l'horizon et que tout ce qu'elle souhaite arrive!"
La fêtée arriva devant tout le monde. Elle était radieuse, souriante, pétillante, ses yeux vifs et empathiques. Comme à son habitude. C'est alors que toute la Comté se leva, levant son verre en son honneur et chantèrent tous ensemble :
"Bon anniversaire, Nos vœux les plus sincères. Que ces quelques fleurs Vous apportent le bonheur. Que l'année entière Vous soit douce et légère Et que l'an fini Nous soyons tous réunis Pour chanter en coeur : Bon anniversaire!"
Grandoulf dit alors : "Joyeux anniversaire, belle, rayonnante, extraordinaire Pakou!"
Et les festivités reprirent de plus belles. Pour entourer la fêtée d'amour, de douceur... pour la protéger, le temps d'un instant, des incertitudes et des tracas de la vie quotidienne.
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Bonne fête, Pakou!
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bigoudibouclebrunes · 8 months
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Bigoudi Bouclebrunes et les Deux Cours, Partie 4 (La Route Vers Isentorche)
Résumé des épisodes précédents : Grandoulf avait trouvé l’Anneau de pouvoir du Seigneur GrosCon et l’avait remis au gentil hobbit Bigoudi Bouclebrunes pour qu’il le détruise dans la Montagne du Destin. Avec l’aide de Laurentgorn Duvernay-Tardif, Broromir, Legrandslack, Kimchi, ainsi que le jardinier hobbit Samsauge et de leurs confrères Pépin et Méridien, ils étaient devenus la Communauté de l’Auto, aidant Bigoudi et Grandoulf dans leurs aventures. Après avoir perdu Grandoulf aux mains d’un France-Hélaine Duranceaurog et avoir perdu Broromir tombé devant les hordes d’orcs et goblins des zinternet en protégeant les hobbits Pépin et Méridien, ces derniers furent hobbitnappés et la Communauté de l’Auto fut bel et bien dissoute. Bigoudi et Samsauge prirent la route vers le Nord, prenant en pouce Conspiragollum, tandis que Laurentgorn, Legrandslack et Kimchi prirent la route du Brohan, croisant ainsi Éomec et ses Brohirrims. Poursuivant leur route sous l’œil bienveillant des Brohirrims, Laurentgorn, Legrandslack et Kimchi entrèrent dans la forêt de Fandom où retrouvèrent Grandoulf sous sa dernière forme, Grandoulf Juste-Leblanc. Ils purent aussi bannir Sognia Languedeserpent du Brohan et le Roi Théodentiste retrouva alors toute son assurance dentaire. Pépin et Méridien, eux, avaient pu fuir leurs assaillants et trouver un allié en la personne de Barbàboisbois, un immense homme-arbre qui leur promit son aide pour défendre les intérêts de la Terre du Milieu.
Bigoudi Bouclebrunes et les Deux Cours, Partie 4 (La Route Vers Isentorche)
« Je ne comprends pas. Je ne comprends pas pourquoi il est offensant que la réalisatrice et l’actrice principale d’un film qui a été un blockbuster plus intéressant qu’Avatar, la voie de l’eau et qui parle justement de l’invisibilisation de la réalité des femmes ne soient pas nominées dans une des plus célèbres cérémonies de remise de prix du monde du cinéma américain! Franchement, j’avoue qu’on s’en fout pas mal, du sexe, de l’orientation sexuelle et de la couleur de peau des personnes en nomination! On a bien assez de réalisateurs blancs cis et hétérosexuels pour pallier au manque de nomination de réalisatrices et réalisateurs femmes, trans, queers, de couleurs ou même… d’hélicoptères apache (huhuhu)! Je veux dire… c’est pas en chiâlant que ça va changer les choses. C’est en les gardant telles quelles qu’on va enfin rendre visible les minorités en tout genre. C’est en ne faisant rien, comme toutes les années précédentes, que nous arriverons à ne pas transformer une cérémonie douteuse dont les nominations sont aussi impressionnantes qu’une porte en plywood. C’est en ne faisant rien qu’on ne change rien! D’ailleurs, pourquoi changer? Cette cérémonie récompense les grands hommes et quelques grandes femmes, en grande majorité blanche et américaine. Ça a toujours été et ça ne changera jamais. Le changement, c’est toujours mal, arke, caca.»
Bigoudi replia le Journal du Mordor Sud. Sophisme Durocher frappait encore à grands coups de non pertinence en sortant encore une fois un article conservateur sur une discussion nécessaire qui se transforme en polémique ridicule. Bigoudi savait qu’il lisait un journal idiot qui lui servirait mieux en tant qu’aide pour partir un feu ou en tant que papier absorbant dans le fond de son sac pour protéger ses effets personnels. Mais il était tellement en manque de bonnes nouvelles qu’il lisait tout et n’importe quoi. La chronique lui servirait, cependant… il n’avait qu’à brandir la feuille de chou sous le nez de Conspiragollum pour faire avancer celui-ci lorsqu’il s’entêtait à rester sur place pour chigner, ce qui arrivait vraiment souvent sur la route de la Montagne du Destin. D’ailleurs, ce dernier avait encore décidé de s’arrêter pour sortir les vieilles rengaines. Il avait décidé de mettre un halte à leur marche en criant des inepties de « Mersi Kémions! » et « Libârté! » encore une fois. Samsauge et Bigoudi en avaient profité pour faire un peu de cuisine sur le pouce… Samsauge avait réussi à faire des tartines fraîches avec du fromage fouetté et petits fruits frais, des petits pots de yogourts vanillé avec un peu de morceaux de biscuits, de flocons d’avoines et de morceaux de pommes, des petites croquettes de pommes de terre au fromage avec des petits pots de crème sûre avec ciboulette, des petites bouchées de pain de viande à la sauce chili et au cheddar fort, un plat de macaroni au fromage fort, chanterelles, pleurottes et pancetta, un minuscule plat de vol-au-vent aux poulet ainsi qu’un autre à la bisque de homard accompagnés de brocolis, carottes et panais dans un coulis de vinaigre balsamique, une salade de panais en crème, une autre de carottes et raisins de corinthe et une autre aux pommes, raisins verts et copeaux de gruyère, une gamelle de crème de courge aux épices et quelques pavés de saumon en croûte d’épice avec un peu de yogourt à l’aneth et herbes fines. Le tout était suivi de crêpes aux pommes et coulis de caramel à l’érable, ainsi que des crêpes avec des poires et coulis au chocolat noir semi-amer. Enfin, il y avait un petit quelque chose que Samsauge avait réussi à cuire en chemin : une galette des rois. Il avait servi tout le monde avant de s’en prendre une part. Bigoudi avait été très surpris du goût très réussi pour un gâteau fait sur le pouce. Il avait cependant été déçu de ne point y trouver de fève. Conspiragollum, lui, avait crié à l’injustice et à l’omniprésence de la 5G pour expliquer sa déception. C’était Samsauge qui avait réussi à trouver la fève. Enfin… « fève » était un grand mot. C’était une petite fève de céramique d’un brun louche qui se voulait être à l’effigie d’un bœuf… mais qui, à première vue, ressembait plus à une crotte qu’autre chose. Dans tous les cas, Samsauge était ravi. Il faisait collection de ces choses et avait même jubilé en voyant la crotte… il avait dit que cela irait avec la thématique « Mon Sauveur Justin Trudeau ». Il avait déjà eu le bébé Justin, le père Pierre-Éliott et la mère, la vierge Margaret. Il avait aussi l’âne et les trois rois mages. Il ne lui manquait que la crotte.
Pendant que nos trois comparses mangeaient leur part du gâteau royal, des sons et des grognements se firent entendre. « Qu’est-ce que cela? » chuchota alors Samsauge, effrayé.
« Sûrement Big Pharma, ça… TADROSS! TADROSS!» dit alors Conspiragollum.
« Quelqu’un a dit TADROS? » répondit une voix étrangement paternaliste.
« Cachez-vous, vite! » dit alors rapidement Bigoudi, en ramassant ses cliques et ses claques et allant se cacher dans des buissons épineux derrière lui, éraflant au passage ses pauvres pantalons.
Conspiragollum, surpris et paniqué, se cacha héroïquement derrière Bigoudi. Samsauge, le dernier à se cacher, eu à peine le temps de prendre ses derniers effets, d’éteindre le feu et de prendre les assiettes et couverts de tout le monde (ainsi que sa crotte brune) avant d’aller se cacher derrière une roche avant que les créatures arrivent vers le campement de fortune.
C’était deux immenses trolls.
Le premier se retourna vers l’autre et lui dit : « J’pense qu’ils sont partis, héhéhé. En tout cas, je les aurais inviter à se joindre à nous. Ils auraient sûrement voter pour moi à la tête du Parti Libéral du Canada! Euh, de la Mairie de Montréal! Euh… le Parti Libéral du Québec! Entéka, un parti libéral, là! »
« Denis Trollderre, répondit l’autre, combien de fois je t’ai dit que la mairie de Montréal, c’était moi qui devait l’avoir! Ou pas. C’est pas parce que tu es le « Nouveau Denis » que tu dois avoir la nouvelle Mairie.» « Ah, Frantroll Lambert, tu m’épuises! Va don’ vendre ton popcorn à l’érable ailleurs.»
Bigoudi regarda les deux trolls d’un regard apeuré. Ils étaient grands et massifs… l’un avait l’air légèrement plus neuf que l’autre, mais c’était un leurre… Bigoudi savait bien qu’en réalité, c’était un arrangement de vieux restants.
Les deux trolls fouillaient le campement. Bigoudi ne savait pas du tout ce qu’ils cherchaient, peut-être de la pertinence, peut-être du temps d’antenne… chose certaine, ils n’allaient pas trouver de quoi satisfaire tout à fait leur envie.
« Ah, maudite Valérie Plante, j’prendrais une douche froide drette là pour trouver les campeurs et qu’on puisse manger à notre faim à moins de 75$ par semaine. Tu sais, Denis, j’ai un poulailler, chez moi. J’intime tout le monde à aller s’acheter des poules. Et à présenter son plan financier devant les Dragons de la finance. Tsé, là? Des dragons qui sont reconnus pour garder la richesse pour eux pis mentir au monde que le « trickle down theory », c’est de quoi qui marche, là. Juste pour calmer les masses. Ça marche assez bin, là.»
C’était logiquement trop pour Bigoudi. Sophisme Durocher, le retour de Denis Trollderre et de Frantroll Lambert… il fouilla alors dans son sac.
« Ah, Frantroll, franchement, les campeurs doivent avoir pris peur et être aller voter pour un moins bon candidat que moi, haha! Quoiqu’il en soit, je prouverai aux gens que je suis meilleur qu’avant! Que je suis beaucoup plus qu’un troll… je suis beaucoup plus qu’un politicien. Je peux, moi aussi, être un bon père de famille! Je peux aussi insuffler de l’espoir! De l’espoir en l’avenir! L’avenir des cônes jaune orange, l’avenir de la politique indécrottable, l’avenir de ceux qui sont des never-was! Je suis capable de grandeur. Je suis capable de changement. Je suis… capable. » dit alors Denis Trollderre, comme s’il répétait ce monologue à chaque matin et soir devant son miroir.
C’est alors qu’une enveloppe brune les dépassa et alla s’écraser au loin dans la forêt. « Oh, j’pense que c’est mon call, ça, mon Frantroll! » dit Denis Trollderre en partant à la recherche du précieux butin. « Nenon, c’est à moé, ça! C’pour payer la montre qu’on m’a volé chez nous! » répondit Frantroll Lambert avant de s’élancer lui aussi à la poursuite de l’enveloppe.
Bigoudi prit Conspiragollum par le bras en l’intimant de se taire et alla chercher Samsauge.
« Vite, fuyons d’ici », déclara Bigoudi.
« Vous avez eu une tellement bonne idée, mon cher. Qui aurait cru que ces trolls soient corrompus? » déclara Samsauge avant de déguerpir.
Nos trois comparses prirent la route vers le Nord.
***
Alors que Bigoudi et sa petite troupe s’échappait, Laurentgorn Duvernay-Tardif, Kimchi, Legrandslack et Grandoulf menaient une offensive auprès du roi Théodentiste. Ils savaient que les forces obscures se préparaient à frapper. Ils avaient aider à mobiliser plusieurs personnes, notamment l’ordre des infirmières ainsi que les enseignantes et enseignants et les professeurs et aides professorales en tout genre. La mobilisation était belle, puissante, rassembleuse. Le roi Théodentiste avait, lui, une crainte grandissante : et si le Gondor ne répondait pas à leurs appels? Et si la lutte était vaine? Mais il ne pouvait montrer quelconque signe de faiblesse. Pas devant ses sujets. Pas avant que le vote en assemblée soit passée. Il galvaniserait les troupes. Pour les patients, pour les enfants… pour le futur. C’était un jeu de consolidation de pouvoir et tous le savaient très bien. La lutte ne faisait que commencer.
***
Pendant ce temps, Méridien et Pépin se déplaçaient sur le dos de Barbàboibois.
Ils allaient confronter ensemble les dires du méchant sorcier Nantelroumane… peut-être arriveraient-ils à arrêter la déforestation de Northvolt et prêter main forte aux chevaliers cuivrés?
Quoiqu’il en soit, ils devraient affronter un ennemi de taille… l’apathie rampante.
Il semblait qu’il fallait être actif sur tous les fronts avec le règne sombre du Seigneur GrosCon.
« Oui, pensa Méridien… La route d’Isentorche est longue et pleine de dangers. »
Fin de la partie 4.
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bigoudibouclebrunes · 10 months
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Bigoudi Bouclebrunes et les deux Cours, partie 3 (Barbàboisbois)
Résumé des épisodes précédents : Grandoulf avait trouvé l’Anneau de pouvoir du Seigneur GrosCon et l’avait remis au gentil hobbit Bigoudi Bouclebrunes pour qu’il le détruise dans la Montagne du Destin. Avec l’aide de Laurentgorn Duvernay-Tardif, héritier du Gondor, Broromir, le fils de l’intendant du Gondor, Legrandslack, un grand elfe trippant sur les triscuits, Kimchi, un nain grognon, ainsi que le jardinier hobbit Samsauge et de leurs confrères Pépin et Méridien, étaient devenus la Communauté de l’Auto, aidant Bigoudi et Grandoulf dans leurs aventures. Après avoir perdu Grandoulf aux mains d’un France-Hélaine Duranceaurog  dans les Mines de la Malartic et avoir perdu Broromir tombés devant les hordes d’orcs et goblins des zinternet en protégeant les hobbit Pépin et Méridien, ces derniers furent hobbitnappés et la Communauté de l’Auto fut bel et bien dissoute. Bigoudi et Samsauge prirent la route vers le Nord, prenant en pouce Conspiragollum, tandis que Laurentgorn, Legrandslack et Kimchi prirent la route du Brohan, croisant ainsi Éomec et ses Brohirrims, des dude-bros qui ne se lassent pas de te rappeler qu’au gym, faut aussi faire son « leg day ». Poursuivant leur route sous l’œil bienveillant des Brohirrims, Laurentgorn, Legrandslack et Kimchi entrèrent dans la forêt de Fandom où ils furent rejoint par la réincarnation de Grandoulf… Grandoulf Juste-Leblanc.
Bigoudi Bouclebrune et les deux Cours, partie 3
Barbàboisbois
« Je vous le dis, mes amis, il est inadmissible que nos jeunes garçons n’aient pas de modèles virils! Il est extraordinaire de penser que les jeunes garçons soient aussi perdus. On les féminise. Et qu’entends-je par « féminiser »? J’entends par là qu’on les force à avoir des émotions, à communiquer clairement leurs besoins, à être plus empathique, plus consciencieux de leur environnement, à être de bons êtres humains capable de reconnaître des milieux nocifs, de se transformer pour être plus compréhensifs, plus vocaux et moins agressifs, bref, d’être des gens capable de se comprendre et de comprendre les autres et d’agir dans le bien de tous. Quelle horreur! C’est pour cela que les féministes, de par leur dénonciations et leur militantisme pour la reconnaissance des droits des femmes et des femmes trans, ont créé l’Übermensch, le surhomme tellement beau, tellement sexy, tellement intelligent que je me dois, cher lecteur, de vous dire que je m’astique la nouille à la seule vue de cet être suprême et j’ai nommé… Andrew Tate. Quel homme. Quel être viril qui, pour avoir un dialogue avec une femelle, comme il les appelle, ne fait que crier plus fort qu’elle pour avoir le dernier mot! Quel homme pour avoir créer une entreprise d’esclaves sexuelles en Roumanie! Mais tous ses mauvais travers sont à cause des féministes! Elles montrent à nos enfants mâles à être de parfaits petits humains, mais elles oublient qu’Andrew Tate leur apprend à être ce que je considère être le summum de la masculinité : un être agressif, une brute, un animal qui ne contrôle pas ses pulsions et qui détruit tout sur son passage. Je suis en pâmoison devant ce Grand Singe Suprême! Ah moi, mon Dieu! Donnez-moi mes sels de réanimation! »
Bigoudi referma le journal du Mordor. Encore une fois, Mahieu Cock-Bôté se plaisait à titiller les parties sensibles de la droite de la Terre du Milieu et de favoriser le côté obscur. Bigoudi pensa aussi à ce que projetait le chroniqueur de par sa personne, un être zozottant légèrement, habillé de petites laines et au physique plutôt ordinaire… il était si loin de son idole et de ce qu’il voulait être! Bigoudi se désola que les propos de ce monsieur trouve écho dans les pages d’un journal, même d’une feuille de chou. Il regarda par terre quelques minutes pour reprendre ses esprits. Puis, il regarda aux alentours et les reperdis presque aussitôt. Assis à ses côtés, un Conspiragollum chétif s’amusait à lire le seul livre qu’il avait emporté pour le voyage, soit Harry Potter et la Chambre à Échos. Il eut fallut faire des pieds et des mains pour faire reconnaître à Conspiragollum que la Covid était encore bien de ce monde et qu’il devait porter un masque s’il était malade. Bigoudi avait réussi quelques fois, mais il s’était résigné depuis peu. Samsauge, quant à lui, faisait griller un petit repas apprêté vite fait et qui constituait de :
Pains multi-grains et aux raisins tartinés de beurre frais avec du cheddar fort, des petits fruits ou encore de la tartinade au chocolat, bacon double épaisseur nature, bacon double épaisseur à l’érable, quelque petites saucisses aux fines herbes et fromage, des patates rissolées dans du gras de canard et saupoudré de rondelles d’oignons verts et de ciboulette, une plat d’épinards cuits dans du lard avec petits morceaux de bacon fumés, des galettes de patates pilées rôties avec un peu de ketchup maison, un plat de petits fruits nappés de crème fraîche avec un petit bol de crème fraîche vanillée, des scones nature avec de la crème anglaise et des petites confitures de groseille, de la marmelade ou encore de cerises, fraises ou framboises. Il y avait des œufs frais, miroir, brouillés, cuits durs, pochés à volonté ainsi que quelques croquettes de légumes au fromage, un petit gratin de pommes de terre et une soupe réconfortante aux poireaux, carottes, patates, kale et saucisses. Le tout était suivi de quelques fruits et même des poires que Samsauge avait réussi à glaner sur le chemin, des petits carrés de chocolats pour célébrer les premiers brins de neige et de grands bols de lait au chocolat pour remonter le moral de nos comparses.
Un maigre repas qui ne leur permettrait pas de survivre convenablement, mais qui était, selon Bigoudi, TRÈS apprécié par les temps qui courraient. Les efforts sur-hobbit de Samsauge pour leur trouver un peu d’espoir et de confort le rendait plus ému qu’il ne le cru.
- LES SAUCISSES DONNENT LA 5G, MON PRÉCIEUX! TADROSS! TADROSS! éructa Conspiragollum, faisant s’envoler les quelques miligrammes de paix qu’il restait à Bigoudi.
- Si vous n’aimez pas cela, ne les mangez pas! Dit alors Samsauge, exaspéré.
- Nenon, j’pense qu’il aime ça, Samsauge… sinon, il aurait recraché les saucisses en disant que ce sont des saucisses pédo-sataniques-francs-maçonniques-qui-tuent-des-enfants. Le reprit Bigoudi.
Bigoudi regarda l’horizon. Il leur restait un sacré bout de chemin avant d’arriver à Dégelis-Sur-Mur, le dernier village avant les plaines d’Emyn Muil Abraham, les plaines où l’Alliance des elfes, des hommes et des nains avaient combattus les forces du Mordor, il y a de cela des éons.
***
Pendant ce temps, Pépin et Méridien avaient fuit loin, trop loin dans la forêt de Fandom. Ils avaient élu un petit domicile de fortune sous les cîmes des hauts arbres, des arbres anciens… ils se trouvaient sur le terrain subventionné à heuteur de 240 millions par le gouvernement Mordoréen au lieu de payer la réelle valeur de 80 millions pour développer cette terre donnée à une entreprise suédoise. Nos deux hobbits s’étaient blottis contre un immense peuplier… qui, alors qu’ils s’étaient assoupis, se mit à bouger, les réveillant en sursaut au passage.
- Quiiiiiii êtttes voooooooous? Demanda l’arbre, agrippant Pépin par la cheville et le regardant fixement du regard.
- Nous… nous sommes des hobbits! Nous avons fuit les hordes d’orcs et de conspiragoblins! Dit Méridien.
- Deeeeees… hobbiiiiiits? Dit l’arbre vivant lentement.
- Oui! S’il vous plaît, ne me faites pas de mal! J’ai rien fait! Cria Pépin.
- Vouuuuuus n’êteeeees paaaaaas les Kiiiiiings de LA? Dit alors l’arbre.
- Ne… non! Confirma Pépin. On trouve ça cave de dépenser c’t’argent-là au lieu d’investir en transport en commun ou tsé, dans les corps professoraux et médicaux!
- Maintenant, lâchez mon ami! Il n’a rien fait! Et si vous continuez, je n’aurai d’autre choix que de me fâcher et de vous transpercer à coups d’épées argumentatives! Et je n’en ai nul envie! Cria Méridien, sachant très bien que de se battre contre ce peuplier lui donnerait le plus grand mal.
L’arbre reposa Pépin doucement.
- Mooooon noooooom eeeeeest Barbàboisbois. Dit alors le grand arbre. Jeeeeeee m’oooooppppoooose auuuuu rèèèèègne des orcs et conspirrrraaaaagoooobliiiiins quiiii onnnnnnt détruiiiiiiit cesssss teeeeeeerrrrres. Ààààà caaaause duuuuu sorciiiiieeeeer auuuuuux couleuuuuurs de vooooomis : Nannnnntelroumane et leeeee Seeeeeigneeeeur des Tééééénèèèèèèbres… Dupleeeessis…
- Vous voulez dire François Legault, son ancien nom?
- Ouiiiiiiiiii, c’eeeeeessst celaaaaaaaa. Mêêêêêêêê chooooose, maaaaaaissss diiiiiifffférrrrent.
- Ah! Bin si c’est ça, on peut peut-être vous aider! Son château-fort n’est pas loin d’ici… on pourrait peut-être foutre le bordel dans son auditoire! Dit alors candidement Méridien.
- Illlllllll ffffffaaaaaudrrraaa ennnnn paaaaarler auuuuu consssseillll dessss saaaages. répondit Barbàboisbois.
Barbàboisbois les amena avec lui vers le conseil des sages arbres. Après plusieurs jours de conciliabule, Barbàboisbois, sage entité détenant le savoir, se retourna vers nos hobbits, ayant dormi tout le temps des pourparlés et leur déclara d’une voix lente :
- Nooooous avooooons décidéééééé de déééécleeeeeencher laaaaa Grèèèèèève Généraaaaaale Ilimitéééééééée des saaaaages. Nouuuuuuus vouuuullllonnnnnnns de meillleurrrrrreees conditionnnnns de viiiiie.
Méridien et Pépin se regardèrent. Ils n’avaient jamais vu cela. Mais ils étaient TELLEMENT IN! La lutte sociale, ENFIN!
***
Vers le Sud, la compagnie de Laurentgorn, Legrandslack, Kimchi et maintenant Grandoulf se dirigaient vers Edorien, la capitale très polie du Brohan. Grandoulf voulait parler de vive voix au Roi Théodentiste, qu’il soupçonnait d’avoir abandonné Éomec et les Brohirrims d’une manière qui ne lui ressemblait pas. En entrant dans la salle du Trône, ils furent acceuillis par Sognia Languedeserpent, une hideuse petite femme repliée sur elle-même, aux cheveux noirs et aux petits yeux serpentesques.
- Le Roi Théodentiste ne peut vous recevoir, sussura-t-elle.
- Il nous recevra. Insista Grandoulf.
Sognia Languedeserpent alla se réfugier proche de son Roi et lui glissa quelques mots à l’oreille.
- Nous vous offrons 14, 8% d’augmentation sur 5 ans et vous n’aurez pas le droit de négocier sur vos conditions de travail ou vos horaires. À prendre ou à laisser. Dit d’un souffle emphysèmique le pauvre roi Théodentiste qui ressemblait davantage à une momie désséchée qu’à un homme d’une 50taine d’années.
- Eh bien, je laisse! Répliqua Grandoulf. Vous vous êtes négocier un salaire de 30% cette année, j’estime que votre offre farfelue n’est pas à la hauteur. Surtout lorsque vous répondez les mêmes paroles que le Seigneur des Ténèbres, à savoir que vous ne reviendrez pas non plus sur le 7 millions de dollars octroyé à une équipe de hockey dont tout le monde se fout et pour avoir osé payer un terrain 3 fois plus cher en subvention alors que vous dites que le gouvernement n’a pas d’argent pour payer ses employés. Franchement, roi Théodentiste… je vous implore de retrouver la raison!
Sognia Languedeserpent se pencha encore vers le roi et lui dit quelque chose à l’oreille.
- Vous n’êtes pas les bienvenus à cette table de négociation si vous ne faites pas preuve de bonne foi! Répondit le roi.
- Ah bin ça va faire, là. Dit Grandoulf d’un air agacé.
Grandoulf poussa sa cape grise d’un coup d’épaules plein de swag et révéla la blancheur éclatante de ses robes nouvellement acquise. Il était devenu un des plus puissant sagicien de la Terre du milieu. À la vue de la lueur éclatante de la conviction de Grandoulf, Sognia Languedeserpent se protégea les yeux, fit un « HIIIIIIIIIIISSSSSSSS », puis parti rejoindre son maître, le Seigneur GrosCon.
Le Roi Théodentiste retrouva alors la raison et rajeuni d’au moins 80 ans. Il avait l’air de son âge, un homme aux allures de Christian Bégin.
Il remercia Grandoulf de l’avoir remis sur le droit chemin, lui qui s’occupait bien de ses Brohirrims jusqu’à ce que Sognia Languedeserpent ne vienne le cueillir à son plus bas.
- C’est comme cela que les gens en situation d’autorité utilisent leur pouvoir à mauvais escient… en faisant miroiter le bien, alors que c’est le Mal qu’ils vous amènent… Mais notre chemin ne se termine pas ici, mon cher Théodentiste… Avec mes amis Laurentgorn, Legrandslack et Kimchi, nous nous devons de faire face, avec votre aide, au groupe qui nous gouverne… le gouvernement du Mordor.
Fin du chapitre
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bigoudibouclebrunes · 11 months
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Bigoudi Bouclebrunes et les deux Cours, partie 2 (Les Uruk-Arks)
Résumé des épisodes précédents : Grandoulf avait trouvé l’Anneau de pouvoir du Seigneur GrosCon et l’avait remis au gentil hobbit Bigoudi Bouclebrunes pour qu’il le détruise dans la Montagne du Destin. La Communauté de l’Auto, constituée de Laurentgorn Duvernay-Tardif, héritier du Gondor, Broromir, le fils de l’intendant du Gondor, Legrandslack, un grand elfe trippant sur les triscuits, Kimchi, le nain grognon, ainsi que le jardinier hobbit Samsauge et de leurs confrères Pépin et Méridien, était partie pour aider Bigoudi. Mais après être passés par les Mines de la Malartic et avoir vu leur ami Grandoulf le sagicien tomber aux mains d’un France-Élaine Duranceaurog, la compagnie s’était recueillie dans les bras de Galabriele Nabot-desBois ainsi que de Manonborn, les elfes vivant dans la forêt de L’Ancienne-Lorette. Puis, rattrapés par leur devoir, la Communauté s’était alors remise en marche. Mais aussitôt cette dernière eu mis pied hors de l’enceinte elfique, nos comparses s’étaient fait attaqués par des hordes d’orcs, de goblins et de trolls tout droit venus des enfers des zinternet et de la sphère conspirationniste. Broromir avait sacrifié sa vie afin de protéger Bigoudi et Samsauge qui prirent la fuite, poursuivant la quête principale. Pépin et Méridien furent hobbitnappés par la nuée conspirationniste et Laurentgorn, Legrandslack et Kimchi partirent à leur trousse avant d’être secourus par les dudebros en civic du Brohan, conduites par les Brohirrim et pris en charge par Éomec, un excellent gars de gym qui te conseille d’engager tes abdos si t’as à lifter de quoi.
Bigoudi Bouclebrune et les deux Cours, partie 2
Les Uruk-Arks
« Je vous le dis, mes amis, Bernapaul St-Pierre Plamondrainville a raison! Au lieu de bâtir des écoles avec une ventilation adéquate et une climatisation ainsi qu’un système de chauffage approprié, ou encore consolider nos écoles qui tombent en ruines, nous devrions en effet concentrer nos efforts sur la rénovation des toilettes publiques en toilettes genrées. Et que dire des professeurs?! En ce temps de pénurie de main d’œuvre dans l’éducation, il serait plus que temps de choisir plus adéquatement ceux qui influencent les plus jeunes. Plus besoin de professeur s’appellant Mix… on devrait remettre les prêtres et les bonnes sœurs sur les bancs publics! Ça a si bien marché avec ma génération! Plus de questionnements sur ce qui est équitable! Comme le disait mon grand-père, « tu chiâleras quand tu seras grand! Préférablement au magasin ou dans un restaurant, devant des employés payés au salaire minimum parce qu’ils ont pas mis du VRAI lait dans ton café! » Justement, mes amis, rendons le bullying équitable. Bullying pour tous! Et tout spécialement les gens qui sortent du moule! On va devoir les faire rentrer dans le moule à grands coups de promesses non tenues, de mensonges et de politiques surannées qui n’ont jamais fonctionnées! Comme dans le bon vieux temps… Rendons les toilettes genrées, encore… Make Excrements Gendered Again! »
Bigoudi replia les quelques petits morceaux du Journal du Mordor qu’il avait trouvé sur le chemin du Sud-Mordor. Décidément, pensa-t-il, tous ces chroniqueurs fanatiques du transit intestinal étaient tombés sur la tête en ces temps troublés. Bigoudi, assis sur le bord du sentier de la Grand Route, était accompagné de son fidèle ami et jardinier Samsauge et, curieusement, du bruyant Conspiragollum. Ce dernier leur avait dit, entrecoupés de « Tadross, Tadross! » et « Mon précieux! » ou encore « Bitcoin! » qu’il connaissait bien les landes dévastées du Mordor. Il les menait donc lentement et tranquillement vers la Montagne du Destin pour aller détruire l’Anneau de Pouvoir du Seigneur GrosCon. Ils s’étaient arrêté pour reprendre leur souffle. Samsauge avait alors préparé quelques plats.
Il avait cuisiné une petite salade à la crème, des graines de citrouilles grillées au sel pour faire un peu patienter Bigoudi et Conspiragollum ainsi que des pains pitas séchées aux épices avec un peu d’hummus. Il avait aussi fait une quiche à la courge et aux oignons verts, des croquettes de patates douces au tofu, des dumplings poêlés au porc haché, oignons verts, poireaux et pommes de terres à la sauce soja noire, des bols de riz collants avec du thon, mayonnaise, sauce soja, algues séchées et graines de sésame, une soupe aux petits pois et légumes d’automne, le tout, suivi par quelques maigres petits fromages, dont du fromage à la crème, du pain baguette tranché, quelques bagels et saumon fumé. Puis, Samsauge avait sorti quelques petits fruits avec de la crème fraîche et des petits gâteaux au chocolats nappés de tartinade de pistaches et quelques framboises. Un maigre festin qui laissait Bigoudi craindre le pire. En regardant Conspiragollum engouffrer tous les plats sans dire merci, comme si on le lui devait, écoeurait Bigoudi et Samsauge au plus haut degré. Et peu importe quelles interventions ils lui faisaient, cela ne renforçait que plus sa façon cavalière d’agir, éructant des « Tadros » par-ci et des « Mersi Kémions » par-là… Bigoudi regarda l’horizon et se demanda ce qu’il était arrivé à ses compagnons. En terre du Brohan, Éomec et les brohirrims encerclaient Laurentgorn Duvernay-Tardiff, Legrandslack et Kimchi avec leurs chars-civics-modifiées.
- v’nez avec moi, peut-être que si notre entraîneur vous entends, il nous confiera à votre commande. Mais j’en doute… dit Éomec d’un air cryptique.
- C’est gentil à vous, mais je crois que nous devrions retrouver nos amis, dit alors Laurentgorn sur un ton assuré. Il semblait inébranlable.
- Hmmm… vous me permettez d’être honnête? Répondit Éomec.
- Bien sûr!
- J’pense que vous les retrouverez pas… on a quand même slashé pas mal de stuff qui courrait ‘ta l’heure pis… on a pas retrouvé de ti-culs encore, mais j’pense pas que vous les retrouviez… une fois qu’t’es pogné dans un débat internet, c’est quasi-impossible d’en sortir si t’as pas les outils appropriés.
- Je ne partage pas votre cynisme... qui êtes-vous donc, d’ailleurs? J’ai entendu parlé que le roi Théodentiste régnait sur ces terres…
- Ah, le roi Théodentiste, répliqua Éomec d’un air amère… Je suis Éomec. Voici la compagnie des Brohirrims. Théodentiste nous a banni de sa cours. Ce dernier est sous le contrôle total de Nantelroumane et de son serviteur, Grimartineault LanguedeSophisme… je vous aviserais d’éviter ces contrées perdues. En attendant, je vous crois justes et bons… je vous offre ma meilleure civic modifiée afin que vous puissiez retrouver vos compères plus rapidement. En espérant que vous les trouviez vivants…
- Je vous fais part de toute ma gratitute, dit alors Laurentgorn d’un air solennel. Je vous remercierai en temps et lieu, Éomec.
Laurentgorn embarqua dans la charrette civique modifiée qui se promenait au ras-le-sol avec Kimchi sur le siège passager et ils avaient mis Legrandslack en arrière, dont la tête sortait par le toit ouvrant. Il avait dû se serrer un peu derrière le banc de Kimchi pour rentrer et, malgré tout, l’avait fait d’une manière si élégante que n’importe qui aurait su de loin qu’il était un elfe. Bien sûr, la charrette modifiée était une deux portes. Mais elle avait un aileron arrière et des lumières de feux follets sous la carrosserie…
Laurentgorn et la petite troupe roulèrent à vive allure dans le paysage du Brohan et entra dans la forêt de Fandom, une forêt étrange et remplie de curiosités en tout genre… des arbres aux allures de personnages d’animés, de jeux vidéos et autres genre de fantaisies se présentaient de part et d’autres. Finalement, au bout d’un certain temps, la civic s’embourba dans ces landes. Nos compères sortirent de la charrette.
- Heille, ça sent l’ouistipouf, ici… dit alors Legrandslack d’un air sinistre…
C’est alors qu’une ombre se profila devant eux.
- C’est le Seigneur GROSCON! Cria Kimchi, hache à la main.
Legranslack décocha une flèche-d’argument-fondé-et-bienfaisant dans la direction de l’ombre. Cette dernière s’illumina et empli la forêt d’une lumière rassurante, poussant la flèche au passage, mais aveuglant par le fait même nos trois amis.
Puis, lorsque la lueur s’éteignit peu à peu, une silhouette d’un grand personnage se découpa dans la forêt.
Laurentgorn laissa ses yeux s’ajuster à la luminosité ambiante… puis cria : - GRANDOULF!
Le sagicien était revenu.
- Grandoulf le gris, répondit Legrandslack, abasourdi.
- Grandoulf le blanc, répliqua alors Grandoulf. Check c’que j’porte! Check mes pieds!
Il était habillé de blanc de pied en cape. Ses crocs blanches aux pieds lui allait à merveille.
- Asteure, on va s’attaquer aux choses sérieuses… Tequila, Heineken… pas l’temps d’niaiser! répondit Grandoulf d’un air convaincu.
Fin de la partie 2.
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Bigoudi Bouclebrune et les deux Cours (chapitre 1 - Les Civics du Brohan)
« Quelle est cette dégénérescence sociale? Nous devons nous prémunir de ce danger, j’ai nommé : LES TOILETTES ET LES PRONOMS! Par tous les dieux, il est grand temps d’admettre que cela devient compliqué. Déjà que la langue française nous oblige à apprendre 6 pronoms… le cerveau humain n’est pas fait pour en apprendre davantage! Cela nous rendrait beaucoup trop évolué! Nous en perdrions notre langage! Pas des pronoms différents à apprendre! Pas de la communication claire sur comment une personne nous a demandé de bien vouloir l'appeler! Pas des personnes qui veulent vivre leur identité de genre sans risquer de mourir! VITE! Brûlons de la sauge! Mettons du sel partout! Empêchons ces woks de sévir! Il faut arrêter ces satano-communo-gauchiss-mafia-de-l'alphabet-mangeurs-d'enfants- et-kickeurs-de-bébés-chiens! Ces personnes sont la lie de la société et il faut les arrêter avant qu'elles ne détruisent cette langue française qui est tout à fait un monolithe mort, figé dans le temps comme le latin bâtardisé des éons passés que nul ne sait plus prononcé et qui ne doit absolument pas progresser! »
Bigoudi replia les quelques petits morceaux du Journal du Mordor qu’il avait trouvé sur le chemin du Sud-Mordor avec Samsauge. Curieusement, la lettre d’opinion opiniâtre était signée du nain bicéphal Bernapaul St-Pierre Plamondrainville. Une entité à deux têtes qu’on envoyait généralement dire des énormités pour détourner l’attention des gens des vrais problèmes sociétaux. Depuis que la Communauté de l’Auto avait été dissoute, nos deux hobbits avaient vaillamment poursuivi leur chemin pour détruire l’Anneau de pouvoir du Seigneur Moron des contrées du Sud. C’était Grandoulf le sagicien qui avait trouvé l’Anneau et l’avait remis à Bigoudi, il y avait de cela quelques semaines, mais des éons selon Bigoudi. Malheureusement, Grandoulf avait disparu dans les ténèbres abyssales des Mines de la Malartic dans les griffes acérées d’un Duranceaurog, un être fait de flammes, de ténèbres et de spéculation immobilière. Cela avait donné un coup dur à la Communauté de l’Auto. Puis, sortant des mines, la Communauté s’était faite attaquée sauvagement par des Conspiragoblins. Broromir était tombé au combat, essayant de protéger les hobbits. Puis, Bigoudi et Samsauge avaient décidé de se séparer, afin de donner une chance à leurs amis. En y repensant, Bigoudi sentait quelques larmes monter en lui. Samsauge, le jardinier et cuisinier à temps partiel de la comté avait pris avec lui un livre de recettes du village de Bourg-L’Aïeul et avait décidé de faire des petits plats pour leur remonter le moral.
Il avait fait un plat de pâtes crémeuses aux crevettes et épices cajun, des croquettes de patates douces, tofu et légumes avec trempette au tsaziki, une quiche à la courge et au cheddar fort, une assiette de fish and chips, un peu de riz frit aux crevettes et aux légumes d’automne, des gnocchis grillés aux champignons, kale, poulet et crème, une bonne assiette de saumon en croûte d’épices avec salade de carottes, panais et brocolis. Samsauge avait aussi servi une bonne baguette suivi de beurre légèrement salé avec un brie de Bree, un cheddar fort, un morceau d’emmental, un gouda vieilli et un petit bleu délicieux, ainsi que des framboises, des mûres, des morceaux de poires et pommes, les premières de la saison. Il y avait aussi des bleuets enrobés dans du chocolat noir, des cerises, fraises et framboises avec de la crème fouettée fraîche et quelques petits gâteaux au chocolat fourrés au crémage de pistaches et nappés de ganache au chocolat au lait.
- Dis, Samsauge, dit Bigoudi en finissant une bouchée de bleuets enrobés dans le chocolat noir, je sais pas si tu as remarqué, mais… on dirait qu’à chaque fois qu’on s’couche le soir, y’a des branches qui se cassent de plus en plus proches de notre campement.
- J’ai remarqué que certains bruits dans la forêt avaient disparus, M’sieur Bigoudi… comme si certains oiseaux annonçant que tout allait être correct s’était tus… comme si on avait manqué de professeurs dans une école.
- Oui, exactement. Alors j’suis pas fou, dit Bigoudi.
Dans les hautes herbes on entendit alors des jurons et un cri strident. Un TADROS! TADROS! C’était Conspiragollum.
- Ah, viande à chien, pas encore lui, dit Bigoudi, foncièrement tanné de l’avoir dans les pattes, chroniques après chroniques.
- TADROS! TADROS! MES PRÉCIEUX BITCOINS! Éructa la satanée bestiole, une créature frêle à la chevelure poivre et sel et au talent particulièrement spécial pour juste « être là ».
- M’sieur Bigoudi! Quessé ça, c’t’affaire-là? S’écria Samsauge.
Bigoudi regarda Conspiragollum se tordre sur le sol. Il avait visiblement faim. Dans un élan de compassion et d’empathie… et peut-être même d’épuisement émotionnel, Bigoudi le prit en pitié.
- Laisse, Samsauge… je pense que nous devrions le laisser goûter à nos vivres. Regarde-le, tout famélique est-il. Peut-être que nous pourrons amadouer sa véhémence avec nos victuailles. Viens, Conspiragollum! Tu es le bienvenue pour manger avec nous.
- TADROS! TADROS!!! S’écria Conspiragollum qui se jeta sur une assiette de saumon que lui tendait Samsauge.
Conspiragollum croqua dedans à pleines dents. Puis recracha le poisson en criant « Y’A DU CHEMTRAIL DEDANS!!! AAAAAARGH! DE LA 5G!!! »
- Non, c’est yinque du saumon, gromela Samsauge.
- C’est tout ce que nous t’offrons, Conspiragollum. Tu prends ou tu laisses. C’est ton choix. Mais on a pas d’autres choses.
Ceci calma les ardeurs de la créature qui prit quelques petits plats et se mit à manger au coin du feu.
- Bon, dit Bigoudi. Là, faut qu’on s’parle. Là, toé, t’est une pas pire menace en ce moment. J’t’offre de venir avec nous. On a des courses à faire dans le Mordor-Sud.
- BITCOIN! MON PRÉCIEUX! L’OMS A DIT QU’IL FALLAIT ÉCOUTER LA MÉDECINE TRADITIONNELLE!! TADROOOOS!!! LES COMPOTES DE BLEUETS, ÇA MARCHE CONTRE LE CANCER!!!… commença Conspiragollum.
- Nenon, pas de bitcoin, pas de mon précieux, pas de naturopathie… si tu es avec nous, va falloir faire un choix avec ce que tu dis pis il va falloir que tu arrêtes de crier. Pis toutte les métiers qui finissent en « pathe », j’veux pas en entendre parler. C’tu clair? Cria Bigoudi, un peu impatient…
- Tadross, tadross… ‘peux pu rien dire. Dit Conspiragollum en prenant une grosse bouchée de saumon et en jetant des miettes partout par terre.
Samsauge était impressionnée… Bigoudi, quant à lui, commençait à être de moins en moins sûr de ce qu’il venait de faire.
Pendant ce temps, Laurentgorn, Legrandslack, Kimchi suivaient à la trace une bande de Insurrectionnistes du 6 janvier 2021 et de Conspiragoblins. Ces derniers avaient enlevé les pauvres hobbits Méridien et Pépin. Pour être franc, la horde de mécréants n’était pas très dure à suivre… on pouvait les entendre au loin crier « LIBÂRTÉ!!! MERSI KÉMION!!! » ou encore « VOUS ÊTES TOUS DES MOUTRUCHES! ». Lorsque la horde s’arrêta pour se faire un bbq convivial sur un terrain privé, c’est à ce moment que Laurentgorn Duvernay-Tardif, Legrandslack et Kimchi en profitèrent pour attaquer la horde. Mais cette dernière se prouva plus coriace qu’espérée… en effet, dans l’échaufouré d’arguments, les Conspiragoblins sortirent un mille-feuille argumentatif dont Legrandslack et Kimchi peinèrent à démystifier. Laurentgorn s’en tirait de mains de maître avec son refus d’obtempérer. Mais alors que nos amis se virent encerclés, un grondement se fit entendre au loin.
Des centaines de carioles modifiées sortirent de la plaine et vinrent écraser les dernières traces d’arguments fallacieux des Conspiragoblins. Les plus chanceux fuirent dans la forêt de Facebookgorn. Méridien et Pépin profitèrent du chaos pour se défaire de leurs liens et s’échapper.
Mais Laurentgorn, Legrandslack et Kimchi se virent encore une fois encerclés… par des civics modifiées.
- Ce sont les automobilistes du Brohan! Dit alors Laurentgorn, une lueur d’espoir dans la voix. Ce sont des dudebros, mais ces gars-là vont au gym 9 jours sur 7 pis ils SAVENT faire attention à leur santé pis pas se fier à des articles boboches sur les zinternets.
Une charrue-civique particulièrement modifiée s’arrêta devant lui. Un dudebro aux muscles saillants en sorti… c’était Éomec, le chef des dudebros.
- Hmmm… que faites-vous donc avec ces Conspiragoblins?
- Je suis Laurentgorne Duvernay-Tardif, voici Kimchi et Legrandslack. Mes comparses et moi-même avons été séparés et nous les recherchons. Nous traquions cette hordes de Conspiragoblins, mais nous aurons besoin de votre aide pour les chercher. Merci d’être venus à notre secours, chers Brohirrims.
- Ouin… ok… v’nez avec moi, peut-être que si notre entraîneur vous entends, il nous confiera à votre commande. Mais j’en doute… dit Éomec d’un air cryptique.
Legrandslack et Kimchi se regardèrent, peu convaincus.
Fin de la partie 1 des Deux Cours.
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Bigoudi Bouclebrune et la Communauté de l’Auto (chapitre 4 - La dissolution de la Communauté de l’Auto)
« Ah, mes chers amis! Que cela est triste! Nous voyons de plus en plus de jeunes humains, semi-hommes et elfes porter des horreurs, des chandails-bédaine ainsi qu’un certain « je-m’en-foutisme » face au décorum sociétal… Or à quoi assistons-nous, sinon au déclin de l'élégance masculine? Je vous le dit, mes amis, les woks en ont après les codes vestimentaires les plus traditionnels! Qu’en est-il des gaines? Des tire-bas? Des foulards et des chemises empesées? Oui, je m’insurge contre cette génération qui passe sa vie à jeunesser et à se foutre éperdument de cette élégance perdue! J’aimerais, chers lecteurs, remettre au goût du jour les pantalons plissés qui remontaient jusqu’à la taille, que dis-je, sous les aisselles, les bérets en tweed, les chaussettes remontant sous les genoux, les chaussures à cirer… j’aimerais devenir un influenceur pour cette jeunesse perdu! »
Bigoudi replia le journal de Mordor… plus le temps avançait et plus le chroniqueur Mahieu Cock-Bôté parlait comme un jeune enfant du pensionnat qui ne voulait qu’une seule chose : devenir le premier enfant de chœur pour faire plaisir au curé de la paroisse. Cela dégoûtait un peu Bigoudi. Ses compagnons et lui avaient pris la route du Sud dès qu’ils sortirent des Mines de Khazad-Dumb. C’était avec le chœur gros que Legrolasse les avaient menés vers le village elfique de l’Ancienne-Laurier-Dorion. Ils avaient été reçus avec honneur et respect par les elfes. On avait apporté à Bigoudi des plats magnifiques de salades de crevettes aux herbes fines, aux concombre et aux carottes rapées, des rouleaux de printemps aux vermicelles, légume et crabes, goberge et homard avec une petite sauce épicée aux arachides, des plateaux de bols poké au tofu, aux edamames, avocat, tobiko, mangue et riz croustillants, des galettes de riz au thon-mayonnaise et sauce soja noire, la plus sucrée et enrobées d’algues séchées, des bols de soupes réconfortantes aux nouilles et porc braisé avec champignons enoki, un bol de chou fermenté à la sauce chili, quelques pavés de saumon laqués à la cassonnade sur des asperges, des bols de ratatouilles sur lit de nouilles et fromage feta, une focaccia aux olives vertes et noires ainsi que de fins fromages, dont un cheddar rustique d’Avonlea et pour finir, de petits gâteaux au chocolat avec crémage chocolat-fromage à la crème et garniture aux pistaches, quelques biscuits aux brisures de chocolat et morceaux de bacon, un plat de fruits frais comprenant des pommes, fraises, cerises noires, framboises, raisins et camerises et de la glace concassée à saveur de fruits. Et des lambas… il ne fallait pas oublier les lambas.
« Ça goûte même pas comme la glaise de la Moria, c’t’affaire-là… d’la si bonne glaise… » dit Kimchi, un peu déçu.
Des chants s’élevaient des bois alors que nos comparses, épuisés du voyage mangeaient les bons vivres elfiques. Legrolasse avait en effet trouver le moyen de parler à dame Manonborn et son acolyte, Galabrielle Nabot-des-Bois, deux elfes aux habits particulièrement oranges et ayant créé une communauté de partage dans les bois. La compagnie de l’Auto y avait trouver sages conseils, lits et victuailles, mais aussi un endroit pour faire le deuil de leur ami, le sagicien Grandoulf, ayant été emporté dans le gouffre sans fond de Khazad-Dumb.
« Ce sont des chants funéraires, décrivant les mémoires de Grandoulf le Gris. » dit alors Laurentgorn Duvernay-Tardiff.
Bigoudi tendit l’oreille et ne pu comprendre que quelques mots… « Aujourd’hui je vois la vie… avec Grégory Charles, Grégory Charles… ». Il en versa une petite larme.
Galabrielle et Manonborn se présentèrent devant nos comparses. « J’ai entendu dire que vous transportiez l’Anneau de pouvoir? » dit Manonborn.
- Seigneur, les nouvelles vont vite, dit Bigoudi… Moé, j’tanné de porter ça. Ça vous tentes-tu de l’prendre pis de l’sacrer dans un sous-marin avec des riches pour explorer l’Titanic, là? M’semble…
Manonborn regarda l’anneau que lui tendait Bigoudi.
« Vous… vous pouvez pas être sérieux… vous m’offrez ce pouvoir? »
- Bin… oui, là… ça nous a juste causer du troub’. On a été pogné par Anal Information, la créature tentaculaire du Lac de Métaux Lourd de Khazad-Dumb, on a croisé ConspiraGollum… ENCORE, on a vaincu Nantelroumane le dégueulasse, on a vaincu des goblins de forum conspi pis là, mon meilleur ami Grandoulf a vaincu un Duranceaurog… pis y’é mort… yinque pour ça, là. L’Anneau de désinformation.
Manonborn le regarda, tentée… Puis leva les bras et s’écria :
“Et maintenant, cela vient… vous m’offrez l’Anneau de manière désinvolte! À la place d’un Seigneur des Ténèbres, vous aurez une REINE! Et je ne serai pas ténébreuse, mais aussi belle et terrible que le crépuscule! Imprévisible comme les mers! Plus forte que les fondations de la Terre! Plus terrible que le Cocothon de Laval, mais aussi magnanime et compréhensive! SOLIDAIRE! » Cria-t-elle, les bras dans les airs, lui donnant un air un peu étrange.
« Voyon’… calme-toé, Manonborn… dit Galabriele. »
Manonborn se resaisi… « Mes jours sont comptés, Galabriele… je dois me rendre à l’évidence, la chefferie des elfes n’est pas pour moi.
- Câlisse, Manonborn… va encore falloir trouver un co-listier ou une co-listière!
- Je sais, mais je peux pas continuer ici. Il faut consolider les positions dans le Sud. Et l’œil du Seigneur GrosCon saura nous retrouver si nous ne prêtons pas attention à ce que nous faisons.
Bigoudi regarda la scène, abasourdi… Il reprit l’Anneau qu’il mit dans son veston.
Manonborn reprit : « Je suis venue vous dire que vous avez déjà ébranlé les fondations des forces du Sud… le chancelier Trump-langue-de-serpent a été pris en flagrant délit d’être un gros cave et est maintenant détenu par les forces de la justice. Il pourrait encore nuire, mais le pouvoir du Seigneur GrosCon est amoindri… mais il ne faut pas crier victoire. Il nous manque environ 5000 soldats des forces de la connaissance dans nos écoles. Il es primordial de se lever ensemble pour arrêter ce fléau. Aussi, je vous donne des présents : Pour Samsauge, le sarcloir de la vérité.
Elle donna alors un sarcloir flambant neuf au jardinier et ami de Bigoudi.
À Laurentgorn, l’étui à épée des biais cognitifs… pour mieux les reconnaître et les ranger.
À Broromir, Méridien et Pépin, de l’huile des sources fiables pour vous aider dans vos chest-bras.
À Legrandslack, un arc de destruction d’arguments fallacieux.
À Bigoudi, vous avez déjà votre épée, Raisonnement Scientifique, mais je vous donne cette fiole d’espoir. Vous pourrez voir dans les ténèbres… je vous donne aussi ce coutelas d’argument tranchant, pour terminer toute discussion sur la conspiration.
Et à vous, mon cher Kimchi… je ne puis vous donner plus…
- J’aimerais trois de vos cheveux, ma dame.
- Oh… alors je vous les donne, mon cher Kimchi. Voici bienveillance, compassion et empathie. Avec ceux-ci, vous n’aurez plus peur d’affronter les forums de goblins.
- Merci, ma dame. »
Puis, Manonborn et Galabriele se retirèrent.
Le lendemain, Bigoudi et la Communauté de l’Auto se retrouvèrent sur un chemin inconnu. Broromir le prit à part…
« Yo, Bigoudi… moé, j’peux le porter, l’anneau de pouvoir…
- Euh… j’préfère pas.
- Awoueille…
- Non. J’veux pas.
- AWOUEILLE!
- J’AI DIT NAON! QUOSSE TU COMPRENDS PAS?!
Bigoudi enfila l’anneau de pouvoir à son doigt, puis donna un coup de pied sur le tibia de Broromir qui s’effondra en pleurant. Broromir avait encore skippé son « leg day ».
Puis, retentirent alors des cors, de la musique tonitruante.
« MERSI KÉMIONS!!! » furent des cris qui fusèrent au loin… et un sinistre « TADROS! TADROS!!! »
C’était Conspiragollum.
Broromir prit sur lui puis cria à Bigoudi d’aller se cacher. Il retrouva Laurentgorn, mais ils furent vite submergés par la vague de goblins criant « LIBARTÉÉÉÉ! À MORT TROUDEAU!!! VLADIMIR POUTINE EST UNE VICTIIIIIME! ».
Puis, Broromir reçu une flèche. Puis, une autre. Puis une autre, tentant de défendre Laurentgorn, Kimchi, Legrandslack, Méridient et Pépin… mais succomba à ses blessures. Il avait vaillamment gardé sa position et pu faire changer d’avis la première salve de goblins… mais trois autres salves s’annonçait à l’horizon.
Bigoudi, épouvanté, retira l’anneau de son doigt, s’enfuit vers la berge toute proche et prit un bateau… Samsauge reconnu ses traces de pied dans l’herbe et le retrouva sur la berge. Puis, lui dit : « Vous allez pas partir comme ça, M’sieur Bigoudi. J’vous accompagne. Ensemble, nous sommes plus fort que vous seul. »
Sur l’autre rive, Méridien et Pépin furent capturés par les adeptes du forum de goblins. Laurentgorn, Kimchi et Legrandslack battirent en retraite… et un crit retenti « MES BITCOINS!!! TADROSS! TADROSS! »
Bigoudi fondit en larmes. La situation était de mal en pis… et la Communauté de l’Auto s’était fracturée.
À suivre.
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Bigoudi Bouclebrune et la Communauté de l’Auto (chapitre 3 - Khazad-Dumb)
« Eh bien voyez-vous, chers amis, la langue humaine est en danger! Les jeunes ne la respectent même plus et ne savent ni la parler, ni l’écrire. En effet, ils s’égosillent avec leurs idéologies woks, mais ne trouvent rien à dire sur le grand remplacement que nous subissons, nous, les elfes! Les jeunes sont bien trop occupés à inventer de nouveaux pronoms! Je vous le dis, mes amis, nous devrions interdire aux elfes, aux nains et aux hobbits d’imposer leurs langues! C’est à NOUS d’imposer la nôtre! C’est comme cela qu’une langue s’apprend! En se la faisant imposer! Personne ne pourra la rejeter, puisqu’elle aura été imposée de force! Certaines mauvaises langues diront que la beauté de la linguistique s’apprend et se découvre par la séduction… eh bien ce sont de fieffés menteurs! Non! Au lieu de payer des artistes pauvres pour qu’ils donnent envie d’apprendre notre culture aux plus jeunes, nous devrions faire en sorte que plus personne ne puisse parler d’autre langue! C’est comme ça que nous pourrons la garder vivante! En la gardant artificiellement en vie et en la forçant dans le gosier de tous! »
Bigoudi ferma alors la chronique de Mahieu Cock-Bôté, chroniqueur du Journal du Mordor en soupirant. Définitivement, le chroniqueur n’avait que 4 cordes à son arc. Il n’écrivait que sur le déclin de la langue humaine, le multiculturalisme qui tuerait tout sur son passage, le nationalisme perdant de la vapeur et « le grand remplacement » des populations humaines… ce qui ressemblait à tous les chroniqueurs antédiluviens. Surtout si ceux-ci parlaient de « ce que les jeunes faisaient ». Les jeunes étaient trop ci, pas assez ça… Bigoudi se rappellait d’avoir trouvé un vieux journal de son grand-oncle, le célèbre Diffuseur Vidal Sassoon Bouclebrunes, dans lequel un vieil ancêtre Bouclebrunes avait alors chigner sur la vie des plus jeunes comme étant « tellement différente de sa propre expérience que toute tentative de la jeunesse d’être sa propre génération était vue comme une insulte aux plus vieux ». Bref, Bigoudi avait trouvé quelques constantes, dans l’univers. Et l’une d’elle était que le Journal du Mordor approchait toujours les chroniqueurs avec les idées les plus poussièreuses et les moins dégourdies pour remplir ses pages. Une autre d’entre elles était qu’un hobbit devait manger au moins 5 repas par jour pour mieux grandir… Bigoudi regarda alors ce qu’il avait devant lui. L’elfe du nom de Legrandslack qui les accompagnait avait emmené une quantité à la fois impressionnante et alarmante de triscuits… ce qui rebuta Bigoudi. Il avait eu le déplaisir d’en prendre un peu pendant leur trajet des derniers jours et il trouva que cela goûtait le regret et le désespoir. Kimchi, le nain du groupe, se délectait de la glaise des Mines de la Malartic, disant que c’était « le nec plus ultra pour avoir tous les minéraux sains pour des nains sains », ce qui donna un frisson de dégoût à Bigoudi. Celui-ci s’approcha alors de Samsauge, Méridien et Pépin, les trois autres hobbits du groupe ainsi que Laurentgorn Duvernay-Tardif et Broromir. Ceux-ci avaient des victuailles plus normales. Il avait sorti une salade de fraises, asperges et vinaigrette citronnée, une salade d’avocats, pamplemousse et salade verte, une petite salade de choux, une petite salade aux carottes râpées et aux raisins secs, de petites croquettes de patates rissolées dans du gras de canard nappés de crème sûre à l’aneth, du saumon grillé aux herbes fines, un poulet rôti aux épices sur couscous avec zucchinis, carottes, pommes de terre et navets grillés, quelques petites baguettes croustillantes et du fromage de chèvre, du gouda, de l’émmental et du cheddar vieilli, quelques petites gourdes de limonade, de citronnage, d’orangeade, d’eau aux fraises et une petite gourde de cidre doux pour faire passer le tout et pour finir, un gâteau au lait chaud et aux fraises avec crème fouettées et une salade de fruits au sirop d’érable… de maigres victuailles s’il en avait déjà vues, mais délicieuses selon Bigoudi. Il y avait aussi 2 ou 3 barres de ValNature que tout le monde avait décidé de laisser à l’elfe qui était en train de fixer un mur depuis 3 minutes.
« ÇA Y EST! Je sais par où passer! Dit alors Grandoulf, faisant sursauter la galerie.
- Par où? Où sommes-nous, Grandoulf? Dit Bigoudi.
- Nous sommes là où je ne voulais pas que l’on passe… mais hélas, nous y sommes, répondit énigmatiquement Grandoulf. Mais bon! C’est par ici!»
Nos amis partirent alors dans la direction de Grandoulf et arrivèrent à une immense pièce poussièreuse… plusieurs squelettes se trouvaient empilés par-ci, par-là. Un cadavre tenait entre ses mains un vieux grimoire poussièreux que Grandoulf s’empressa de prendre… il ne comprenait pas trop ce qui avait bien pu se passer ici… Kimchi poussa un cri de désespoir… « Mon cousiiiiiin!!! » cria-t-il en reconnaissant l’allure d’un des squelettes.
Grandoulf lu tout haut la dernière page du grimoire : « Nous avons dû battre en retraite… nous étions trop peu sur ce forum… nos arguments ont été ensevelis sous une pluie d’injures… nous nous sommes réfugiés dans cette pièce, la chambre à echo scientifique… nous ne pourrons tenir bien longtemps… ils arrivent… »
Pépin Tuque s’était approché d’une lampe en sel de l’Himalaya se trouvant sur le rebord d’un trou sans fond. Bien que Grandoulf lui ait dit de ne toucher à rien, sous peine de faire trop de bruit et d’éveiller un mal bien plus grand que les triscuits de Legrandslack, Pépin voulu l’allumer, mais celle-ci tomba vers l’arrière, directement dans le trou. Se faisant, elle cogna contre tous les bord du trou, entraînant avec elle une salve de cristaux… puis des attrapeurs de rêve et même des cartes de tarot…
Grandoulf se précipita vers lui en vociférant les mots « Esti d’Tuque… ».
Puis, des rires retentirent partout, des bruits de centaines de créatures… ils entendirent quelques mots, quelques paroles… dont « les kémions vont nous sauver! », « Mersi Kémions! », « Le gouvernement nous ment! », « Vous allez pogner la 5G! » et « Vous êtes-tu payés par George Soros? »…
« FUYEZ! Cria Grandoulf. CE SONT DES CONSPIRAGOBLINS! »
La compagnie couru hors de la pièce et s’avança dans le gigantesque hall… Legrandslack décocha plusieurs flèches sur les hordes de ConspiraGoblins qui envahissaient l’espace par le sol, par le plafond, par les côtés et derrière eux… ils étaient bien trop nombreux pour nos amis.
Puis, c’est alors qu’un son sinistre retentit au loin dans le grand hall…
Un énorme, gargantuesque être se trouvait au fond, recouvert de flames et d’ombres… avec un fouet fait de feu et d’ombres.
Son cri se fit entendre partout, faisant reculer les ConspiraGoblins…
« Oui, mais si les locataires sont tannés d’être locataires, ils peuvent toujours devenir propriétaires! » *KWAPISSSH! fit le fouet.
« FUYEZ!!! cria encore Grandoulf, poussant Broromir qui commençait à flexer ses pipes. C’EST UN FRANCE-ÉLAINE DURANCEAUROG!!! »
La Communauté de l’Auto tourna sur un dix sous et couru de l’autre côté. Ils bifurquèrent à une croisée des chemins dans la Mine et ils arrivèrent devant des escaliers chambranlants, encore debout, par pur miracle, comme l’échangeur Turcot, le pont Pierre Laporte et l’ancien Pont Champlain. Le tout, dans un énorme bassin de lave en fusion et de larmes de métal. Nos compagnons descendirent les marches. Grandoulf, qui les menait, savait la sortie proche… mais le Duranceaurog gagnait du terrain, criant « J’AI SERRÉ LA MAIN À DES PAUVRES! JE SAIS DE QUOI JE PARLE!!! » KWAPISSSSSH! Claqua son fouet.
Grandoulf, Legrandslack et Broromir enjambèrent un gouffre créé dans les marches des escaliers. Broromir cria alors : « FAIRE ATTENTION DANS LES ESCALIERS, ÇA MARCHE, BRO! »
Laurentgorn s’arrêta alors pour aider ses compagnons les plus petits. Il s’apprêta à lancer Kimchi, mais celui-ci s’ennorgueilli et dit alors « nul ne pitche un homme de petite taille! » avant de s’élancer gracieusement dans les airs, faire un triple axel et retomber de l’autre côté en faisant le salut des acrobates. Laurentgorn prit alors Méridien et le lança à Broromir qui le rattrapa sans efforts, ayant tout fait ses chest-bras. Il lança alors Pépin et Samsauge qui furent accueillis de la même manière que Méridien, et quand vint le temps de lancer Bigoudi, le poids du Duranceaurog fit bouger l’escalier qui leur permis d’atterir de l’autre côté sans l’aide de Broromir. La compagnie poursuivit alors son chemin jusqu’à un pont… Grandoulf attendit que tous ses amis ait traversé avant de se placer devant le Duranceaurog. Ce dernier le regarda d’un air absent et cria : « C’EST PAS DE LA COLLUSION SI J’AI UNE PARTENAIRE D’AFFAIRES LOBBYISTE! C’EST JUSTE UNE AMITIÉ LOYALE! ». Grandoulf souleva son bâton de sagiciel et cria « VOUS. NE PASSEREZ. PAS. AUX PROCHAINES ÉLECTIONS! », puis l’abatti sur le pont, brisant ce dernier et le plongeant lui et le Duranceaurog dans les abysses… il se rattrapa in extremis sur le bord du pont. Alors que ses compagnons le regardaient, interdits, tous entendirent un KWAPISSSSSH! Qui attrapa la jambe de Grandoulf. Il n’eut le temps que de dire : « Votez à gauche, pauvres fous! »
Puis fut englouti dans les ténèbres de Khazad-Dumb, anciennement un repère de nains miniers… maintenant un monde de conspiration et de raisonnement obscurs.
Le reste de la compagnie sortie des mines très mal en point et prirent du temps pour pleurer leur ami, Grandoulf le sagicien. Bigoudi, entre deux sanglots, se prit à songer à la vengeance. Le temps n’était plus à la rêverie… il fallait en finir une bonne fois pour toute.
Fin du chapitre.
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Bigoudi Bouclebrune et la Communauté de l’Auto (chapitre 2)
« Dans mon temps, c’était très clair, on avait juste deux sexes. Les Madames pis les Monsieurs. Les madames pouvaient être belles, avoir des enfants pis être silencieuse. Pis les monsieurs pouvaient juste travailler jusqu’à se tuer pour faire vivre la famille. C’était comme ça et tout le monde était satisfait… mais là, les jeunes woks détruisent toute cette simplicité-là! Comme si c’était déjà compliqué au départ! Comme si on comprenait pas nos propres corps! Comme si l’humain était poche pour catégoriser les choses! Là, on a plein de genres, plein d’identités sexuelles, plein de façon de s’habiller, les Madames peuvent travailler ou pas, ne pas avoir d’enfants et être bin correctes avec ça. Ça, j’ai rien contre… mais forcer les monsieurs à faire plus? À s’occuper des zinfins? À parler de ses émotions? Arrêter de pincer les fesses des madames en faisant des clins d’œil? Ah, ça, c’est non! Pis dire qu’on peut être autre chose? Quelle hérésie! Nenon, les woks qui veulent que les gens soient biens dans leur vie, qu’ils soient heureux! Quossé ça! Nous autres, on était malheureux dans mon temps, pis on chiâlait pas pantoute!!! Par exemple, je vais vous partager une histoire inventée qui pourrait être vraie…»
Bigoudi ferma alors la chronique de Dick Tartineau, chroniqueur du Journal du Mordor en soupirant. Il se demandait bien combien de temps quelqu’un pouvait survivre tout en étant mort en-d’dans… et selon l’âge de M. Tartineau, Bigoudi en conclu que c’était 61 « and counting » comme disait les plus jeunes. Depuis que la Communauté de l’Auto avait pris la route pour aller détruire l’Anneau de GrosCon, ils avaient rarement eu le temps de prendre des pauses. Ils suivaient tous les indications de Grandoulf ou de Laurentgorn Duvernay-Tardif, fils de Françoisthorn Tardif, ancien roi du Gondor. Ils avaient été rejoint par un grand flan mou parlant aux oiseaux et aimant les Triscuit, prénommé Legranslack, un homme grognon de petite taille, du prénom de Kimchi, le fils du Protecteur du Gondor et adepte des civics modifiées et des chest-bras, du nom de Broromir ainsi que de certains des amis de Bigoudi, dont son jardinier, Samsage Grenadier, Méridien Brandiboucle et Pépin Tuque. Cette bande de joyeux lurons s’était arrêtée sur la route des Montagnes Enneigées, près du tire-fesse de la station de ski du Mont Vibrant. Bigoudi avait pu déguster du couscous aux carottes, zucchinis, poulet et saucisses merguez, des brochettes aux trois viandes sur du riz pilaf, un beau gros club sandwich accompagné d’une salade césar, un salade de tomate aux bocchonccinis et basilic frais, quelques petites croquettes de thon et saumon sur lit de salade verte, une pizza aux 4 fromages, aux amandes et aux cubes de jambon rôti, des frites de patates douces, de patates russet et de navet avec une petite mayonnaise épicée et juste assez sucrée. Il y avait du pain brioché, du pain de seigle, un immense pain au babeurre ainsi que différente sorte de beurres, dont un beurre au thym et sel de mer et un beurre à l’érable et au bacon. En dessert, les petits fruits des champs faisaient leur grand retour et traînaient dans des bols appropriés avec de la crème fouettée. Un gâteau au chocolat et crème au beurre au cacao noire avait été séparé pour tous les convives. Ainsi se présentait leurs minuscules vivres qu’ils se devaient de bien garder pour la route.
Legrandslack avait aussi apporté des triscuits en quantité industrielle ainsi que des barre-tendres ValNature et avait dit : « C’est du mangé d’elfe… ça peut nourrir une armée avec yinque les miettes. »
Ce à quoi Kimchi avait répondu d’un ton brusque « C’est ça qu’tu nous dit, mais moé, j’sais bin que ça goûte le yâb’, tes affaires pis que l’armée va préférer mourir de faim que de manger ça… ». Grandoulf répliqua : « Voyon’ mes amis… ne vous disputez pas pour si peu… nous avons assez de vivres pour… »
« Pour rebrousser chemin, Grandoulf. Dit alors Laurentgorn Duvernay-Tardif. Regardez! »
Et il pointa une immense colonne de fumée provenant du Nord. « La forêt du Nord brûle, Grandoulf. »
Nos compères regardèrent la fumée, attérés. Il semblait que le ciel s’était embrasé, soudainement. De la cendre tombait à l’horizon. « Nous sommes tous coupables de cet acte, Laurentgorn… nous avons fermés les yeux trop longtemps. » dit Grandoulf.
Ce à quoi retentit un étouffement charactéristique… un gros TADROSS! TADROSS!
C’était Conspiragollum. Ce dernier s’approcha du campement, alléché par les vivres. « C’est pas nouveau, les forêts qui brûlent, TADROS! C’est pas nouveau! Ça arrive chaque année… TADROS! TADROS! Faut pas capoter avec ça, mes précieux… c’est normal. TADROS! Voulez-vous acheter des bitcoins? TADROSS! »
« Arke, bro. » Répliqua enfin Broromir avant de se flexer les pipes d’un air menaçant. « Approche pas, bro. T’es pas cool. » Il avança d’un pas pour intimider l’ennemi. « C’paske… cette année, c’est pire que d’habitude, là… » commença-t-il.
« TADROS!! C’est pire cette année, mon précieux? C’EST ÇA QUE LES MERDIAS DISENT! TADROSS! TADROSS! »
« Ne lui parlez pas, Broromir! Il est corrompu jusqu’à la moëlle! » dit alors Grandoulf. « Allez! Fichons le camp d’ici. Nous trouverons un autre chemin. En attendant… Conspiragollum, j’aimerais que tu m’expliques en quoi les pyramides ont été faites par les Atlantes. »
« TOUT LE MONDE SAIT ÇA! N’avez-vous pas vu, TADROS! Que la pyramide de Khéops a 8 faces?! TADROSS! 8 FACES, MON PRÉCIEUX! Si on le divise ce nombre par la grandeur des couloirs ainsi que de l’entrée de la Grande Pyramide, mes précieux, on obtient le nombre d’or… LE NOMBRE D’OR! TADROSS! »
Sur ces paroles, nos comparses prirent leurs effets en quadruple vitesse et déguerpirent, laissant à Conspiragollum la chance de dire toutes ses étrangetés à la boucane qui venait vers lui.
Après plusieurs jours de marches sans réel répit, nos amis allèrent au passage secret menant aux Mines de la Malartic. Kimchi rêvait de revenir ici. Il l’avait dit à Grandoulf. Mais autour des rives du lac de couleur cuivre devant les portes des mines, un vent chaud et souffrant soufflait sur la Compagnie… « On aurait peut-être dû prendre le tire-fesse, dit Broromir. »
- Je n’aime pas trop cet endroit, dit alors Bigoudi à Grandoulf.
- Eh bin, mon ti-gars, tu sauras que c’est le meilleur endroit pour nous! Dit alors Kimchi. C’est la mine de mes ancêtres! On cherchait des quossins bons pour la santé, genre… de l’Asbestos, pis on a trouvé de l’or!
- Eh bien, répondit Grandoulf, je n’aurais jamais emprunté ce passage si je n’avais pas eu le choix… et les immenses feux de forêts ainsi que les clones de Nantelroumanes parcourent les Montagnes enneigées… il était grand temps que nous partions. Surtout avec la venue de Conspiragollum. Bon… ceci étant dit, il me faut trouver le mot de passe pour entrer dans les mines… hum… Kimchi, mon cher, que veut dire « Dites le nom de cet endroit, quel festin et toute une ambiance et entrez »?
Kimchi haussa les épaules. « C’était avant mon temps, ça, Grandoulf. ».
Bigoudi alla s’asseoir avec ses amis hobbits. Pépin s’amusait à lancer des roches dans l’eau du lac, alors que Samsage et Méridien parlaient de la culture du cannabis et ce qu’ils devaient faire pour avoir le meilleur plant en santé possible. Samsage avait même donner quelques petits trucs pour faire pousser des champignons magiques… C’est alors que Laurentgorn pris le bras de Pépin et l’empêcha de lancer la dernière pierre de sa pile.
« Heille! Lâche-moé! Cria Pépin.
- Il semblerait que si vous continuiez, vous dérangiez une menace encore plus grande que nécessaire… répliqua d’un ton alarmant Laurentgorn. »
En effet, des remous dans l’eau firent peur à nos comparses qui ramassèrent leurs affaires et s’empressèrent d’aller voir Grandoulf. Puis, une immonde créature déploya des tentacules géantes et menaça la Compagnie.
« ARKE!!! ÇA RESSEMBLE À UNE SUBURBAN QUI DÉBOULE!!! Cria Broromir. »
Un cri strident retenti… MA VÉRITAAAAAAAY!!!! MON RESSENTIIIIIIII! REEEEEEEEEEEEEE!!! MES CRISTAUX QUI RALIGNENT MES SHAKRAAAAAS!!!! BOOSTEZ LE STÈMUNITAIIIIIRE!!! 
« Ah non! Cria Grandoulf… C’EST ANAL INFORMATION!!! LA CRÉATURE DU LAC PLEIN DE MÉTAUX LOURDS! puis, il prit son bâton de sagiciel, l’appuya sur l’entrée, puis cria enfin BARBIE’S RESTOBAR GRILL!!! QUEL ENDROIT, QUEL FESTIN ET TOUTE UNE AMBIAN-ANCE! »
Puis, la porte s’ouvrit en chantant « ha  ha ha ha ha ha ha BARBIES! » et nos camarades s’y engoufrèrent, Pépin s’étant fait donné un sacré coup de tentacule sur le péteux.
Bigoudi reprit ses esprits… ils se trouvaient dans les Mines de la Malartic… mais le regard de Grandoulf ne le rassura guère… il savait qu’ils n’étaient pas au bout de leur peine… loin de là. Après les feux et les conpis… que leur restaient-ils donc à affronter dans ces mines? Fin du chapitre.
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Bigoudi Bouclebrunes et la Communauté de l’Auto (chapitre 1)
« La Guerre Culturelle est déclarée! Je vous le dis, mes amis, il est inconscevable, pour moi, de savoir que des Drag Queen lisent des histoires à nos jeunes enfants! Quelle est cette nouvelle idiotie de la part des elfes et de leur culture culinaire de wok? Ne savent-ils pas que le conte pour enfants est sacré? Seules les femmes mariées et les femmes ayant fait vœux de célibats peuvent faire de telles pratiques sans confondre ces jeunes esprits! Et que dire des curés… eux aussi, peuvent le faire! Ils aiment si souvent la jeunesse… Je vous le dis, un homme s’habillant en robe, sauf celle des curés, est contre nature! Et que dire du rouge à lèvre et du maquillage! Qui est l’apanage des femmes, de personnes sous les feux des projecteurs ou des déviants! Cela tuerait cette masculinité si chère à nos yeux, nous, hommes, grands penseurs et chercheurs de savoir! La société va tout droit dans le mur à cause de ces pommades sur de la peau masculine, hétérosexuelle et cis!»
Bigoudi replia le Journal de Hobbiton. Mahieu Cock-Bôté rotait définitivement tout ce qu’il pouvait au sujet de ces Drag Queens qui, se rappella-t-il, du temps de Mado, de Môman dans La P’tite Vie de Bree, de Dame Edna, personnage des contrées du Sud ainsi que de la pièce à succès La Cage aux Folles, n’attirait tout simplement pas ce genre d’attention de mauvaise foi. C’était comme si toute la droite conservatrice hobbite y mettait du sien pour faire peur en pointant des hommes de pailles ou pour diluer les efforts de la gauche qui devait redoubler d’ardeur pour à la fois calmer le grand public en leur rappellant qu’ils dormaient bien avant que quelqu’un mette des mots alambiqués sur une pécadille et devait aussi contre-argumenter… ce qui rendait la tâche d’autant plus colossale que Mahieu Cock-Bôté avançait des énoncés farfelus à chaque deux phrases. Cela le découragea au plus haut point. Il mit de côté son café viennois et regarda la tablée que l’Auberge Gargantua dans le petit Village de Bourg-L’Aïeul. On lui avait préparé : Des tartines fraîches avec du fromage fouetté, des tranches de saumon fumés tout droit venus de Minas Truite, accompagné d’un gouda vieilli, un émental des comtés elfiques, un brie crémeux, un bleu au goût très prononcé, un cheddar vieilli ainsi qu’un petit cendré à ne pas piquer des hannetons, le tout sur un plateau de raisins verts et rouges. Il y avait des petits pains briochés, des baguettes moëlleuses, des croissants et des chocolatines ***pause***, ainsi que des pains au levain, des pains aux raisins et quelques shortcakes au citron et muffins au son et raisins. Dans une autre petite assiette se trouvait des scones avec de la crème du Devon, des confitures de framboises, de bleuets, de fraises et d’abricots. Il y a avait des sandwichs au concombre, de la crème de patate douce, des croquettes de légumes au fromage, des sandwichs au poulet au cari, quelques plats de riz au bœuf et tomates, des croquettes de poulet aux fines herbes en plus de quelques bouchées au riz et au thon-mayonnaise, des bouillons de légumes et algues ainsi que quelques petites croquettes de poulet panés sur riz blanc. Il y avait quelques petites tires éponges, de biscuits aux brisures de chocolats au gras de bacon (wow), de biscuits « véganes » au son et bananes et une merveilleuse tarte aux cerises rouges et chocolat noir.
Grandoulf entra dans la chambre de Bigoudi en hâte.
- Bigoudi! Prenez vos effets personnels, nous devons partir immédiatement!
- Que se passe-t-il, Grandoulf?
- J’ai enfin trouvé l’Anneau de Pouvoir de GrauCon.
- GrauCon? Le Seigneur des Ténèbres? Celui de la désinformation charmante, de l’illogisme et de la haine?
- Oui, mon cher.
- Seigneur, Grandoulf… que doit-on faire avec celui-ci?
- Nous devons le détruire, Bigoudi… oui, nous devons le détruire. Mais nous ne serons pas seuls. J’ai appelé Laurentgorn Duvernay-Tardiff pour nous aider. J’ai aussi fait appel à 3 autres ti-culs, un grand slack qui communique avec les oiseaux et qui aime les triscuits, une personne de petite taille un peu grognonne pour nous aider ainsi que Garou, la seule personne qu’on a trouvé qui ressemble vaguement à Sean Bean pis qui est willing de venir avec nous.
- Hmmm… ok… On s’en va où?
- À la seule montagne où l’on puisse détruire cet artéfact maudit... à la Montagne du Destin, loin dans les contrées des intertoiles, très creux dans les landes de l’Infernet. Allez, prenez vos choses et venez avec moi. Nous nous rendons chez le grand maître elfe ElCarré en premier lieu.
Bigoudi fini de faire son sac et prit des encas en quadruple vitesse. Il se déplaçait avec ses casseroles sur le dos, brinquebalantes de gauche à droite, faisant un boucan infernal qui aurait pu limoger un président français de ses fonctions.
Grandoulf et Bigoudi prirent un chemin alambiqué vers les bois elfiques du Nord. Elcarré et sa compagnie se trouvait au-dela des forêts du Gondor. Après moults mois à voyager et à festoyer sur les routes de la Terre du Milieu, ils arrivèrent devant l’entrée des bois menant à Celcomble.
C’est alors que retentit un cri strident… TADROS! TADROS!!!! C’était Conspiragollum.
- Voyon’ esti. Y’é bin gossant, s’écria Bigoudi, franchement tanné de voir cet être vil montrer le bout de son nez.
- Cachez-vous, lui intima Grandoulf.
Nos deux compères se précipitèrent dans un buisson touffu, à l’entrée des bois. Pour y entrer, Grandoulf et Bigoudi le savaient, il fallait faire preuve d’intelligence. Une énigme complexe, que seuls les elfes pouvaient avoir fait, protégeait l’entrée des intrus. Au-dessus de dense végétation se lisait, de manière très grossièrement traduite, sur un panneau « Faites une pastèque et entrez. » Conspiragollum s’arrêta net.
- TADROSS! TADROSS! Maudits elfes… mon précieux… ils savent! Ils savent! Ils font partie du Nouvel Ordre Mondial! TADROSS TADROSS! Ils ont dévalorisé mes précieux dogecoin… TADROS. Mes dogecoins… mais je leur volerai l’anneau… l’ANNEAU DES DOGECOINS! Je leur apprendrai, à ces moutons! Je leur apprendrai que le vaccin était un leurre! Que les dogecoins sont l’argent du futur! Pour Elon Musk! TADROSS! TADROSS!
Puis, il recula, recula, recula encore et courru du plus vite que ses viles petites jambes puissent courir et se roula en boule comme une pastèque lancée à toute vitesse.
« Soit c’est un génie, soit c’est un con. » pensa Bigoudi.
Puis, comme une pastèque lancée à vive allure sur un mur, Conspiragollum s’écrasa de tout son être sur le mur végétal. Abasourdi, il demeura un instant par terre. Une liane magique le prit alors par le pied et le tira hors du chemin. Grandoulf se présenta devant le mur et lu l’instruction attentivement.
Puis il dit : « Melon! ».
Le mur végétal s’ouvrit.
- Comment vous avez fait ça, Grandoulf?
- Eh bien, mon cher… la traduction de « faire » et « dire » en elfique est presque la même… notre cher Conspiragollum n’aura pas fait correctement ses recherches, je le crains.
Puis, ils s’avancèrent entre les ronces.
Après une demie-heure de marche, ils furent accueillis par Laurentgorn Duvernay-Tardiff et ElCarré.
- Vous êtes arrivés, Grandoulf et Bigoudi! La Communauté de l’Hermenault est enfin complète!
- La communauté de quoi? Dit alors Bigoudi. - De l’Hermenault, c’t’un bled en Vendée.
Bigoudi le regarda d’un regard incrédule.
- Bin si, quand tu vas de Sac-le-Comte à la Roche-sur-Fion, tu prends la D132, avant Pouille, t’as Petosse, et au rond point, t’as le « panier de Camille », tu sais, qui fait de la vente directe? Là, tu prends à droite, c’est l’Hermenault.
- Ah ouais, mais moi, je serais passé par Pissote, en fait, dit Grandoulf.
- Ah, mais ça rallonge, Pissote. Bon, bin… je me trompe de fanfic… vous serez… LA COMMUNAUTÉ DE L’AUTO.
- Pourquoi, de l’Auto? Demanda Bigoudi.
- Parce que votre chemin sera long… vous devrez vous promener en terre du sud pour détruire l'Anneau de GrauCon, avant qu’il ne soit trop tard. Vous avez un an pour se faire… sinon, un être au teint orange et au toupet dérisoire pourra s’installer au pouvoir chez nos voisins du Sud. Seul l’Anneau de pouvoir de GrauCon peut le faire chanceller… Venez, mes chers. Je vous présenterai vos compagnons… avez-vous toujours votre épée nommée Raisonnement Scientifique, mon cher Bigoudi?
- Oui! Répondit-il. Et j’ai même ma dague nommée Sources Crédibles et mon coutelas nommé Suspension de jugement à ma ceinture!
- Très bien, dit Elcarré. Vous en aurez bien besoin.
Sur ces entrefaites, nos comparses entrèrent à Celcomble, humble demeure d’Elcarré…
Suite au prochain chapitre.
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Bigoudi Bouclebrunes et le party de Noël (de Noël)
« Je crois, mes chers hobbits, que le mot « wok » s'est imposé médiatiquement depuis quelques années, non pas sans mes efforts. Je dois avouer qu’il est de mon devoir de redéfinir le mot « wok ». Ce mot elfique veut bel et bien décrire une petite cuve de métal, principalement de l’aluminium, permettant de faire blanchir, oui, oui, blanchir ou sauter des particules nutritives de plusieurs aliments pour se sustenter. Il faudrait que la gauche culinaire revienne de ce terme et que nous arrêtions de multiculturaliser notre alimentation! Palsembleu! Il faut que l’alimentation inclusive cesse de détruire tout ce que l’art traditionnel culinaire a mis en place! On parle de progrès, d’acceptation, de mélange… je dis que ceci est un mensonge. Nous détruisons notre héritage alimentaire pour plaire à qui? À la nouvelle génération? Eh bien qu’elle mange ce que nous avons mangé, nous tous! Pourquoi les nouvelles générations devraient-elles avoir « du choix »? Pourquoi les nouvelles générations devraient-elles se soucier des contraintes alimentaires des autres? Par soucis d’acceptation? Non! Nous devons nous battre contre le wokisme! »
Bigoudi referma alors la chronique de Mahieu Cock-Bôté dans le Journal de Mordor en ne louchant que d’un œil, signe que son cerveau avait sûrement redémarré en cours de lecture, une sorte de mécanisme de survie à la vision d’un article qui ne respectait ni les lois de la logique, ni celles de la pertinence et encore moins celles de l’introspection. Pendant quelques secondes, Bigoudi arrêta de respirer et ne sut plus comment il s’appellait ni ce qu’il faisait dans ce Bed & Elevensies sur la route menant à Minas Truite. Mais cela ne dura qu’une fraction de seconde et après quoi, il se débarrassa vite de ce qu’il répugnait maintenant à appeler un « journal ». « Plus comme une arme de destruction massive des cellules grises, dit-il. » Puis, il maudit à la fois le fait que ce torchon ne soit la seule lecture qu’il ait pu trouvé et son ami Grandoulf qui l’avait entraîné bien malgré lui vers un party de Noël de Sagiciens.
Cette mésaventure l’avait heureusement mis en appétit. Le repas servi à sa table lui ferait le plus grand bien. Certes, il avait quitté Bourg-L’Aïeul et regrettait ses bons plats mijotés, mais le village de Sainte-Fringale-en-Bouchées-sur-Cresson lui offrait bien d’autres merveilles.
On lui avait apporté un vrai plateau de charcuteries, comprenant un tataki de canard, des saucissons du bas pays, du jambon du Gondor, du fromage fin de la Lothlorien, un brie de la Comté ainsi que des salades vinaigrées de wakamé, une petite salade de chou et carottes avec des raisins de corinthe. Suivait après un potage d’oignons caramélisés ainsi qu’un potage à la courge noix-au-beurre avec du pain frais et du beurre au romarin. Il y avait du bœuf braisé sur lit de légumes racines grillés avec une petite sauce brune exquise, un hachis parmentier de canard au goût divin, un plat de homard au beurre et à la crème citronnée, une soupe de poireau et poisson blanc, une tourtière aux épices, un pain à la viande servi avec asperges et haricots, une salade verte aux édamames, une salade de panais à la crème, une petite ratatouille gratinée ainsi qu’un soufflé aux légumes racines avec petit coulis aux tomates. On avait aussi apporté un petit « bar à poutine » dans sa chambre et il avait pu tester une sauce au poivre, une sauce aux légumes, une sauce au vin rouge dans ses poutines ainsi qu’une petite sauce au chocolat avec des frites de churros et quelques petits grains de guimauves. Plus loin sur la table se trouvait aussi une tarte citron-meringue, une tarte aux pommes, une croustade aux pommes, ainsi qu’un pichet de chocolat chaud au lait d’avoine ainsi que plusieurs sortes de thés, dont un magnifique thé blanc à la pêche et aux abricots.
Bigoudi trouvait malheureusement que certaines portions de ses plats étaient trop petites, mais on lui avait assuré qu’on pourrait lui donner des restes des cuisines lors de son départ.
Grandoulf rentra en trombe dans sa chambre, faisant sursauter Bigoudi qui ne l’attendait pas.
« Mon cher Bigoudi! Dit-il. J’ai eu des nouvelles de la réunion de Noël des Sagiciens et je me dois de vous presser. Nous avons devancé le rendez-vous… »
Grandoulf s’était mis sur son 31. Il avait même mis un peu de paillettes dans sa barbe.
- Par les étoiles, Grandoulf, vous êtes magnifique! Dit Bigoudi en retirant sa bavette et en se levant à regret de la table, une portion de parmentier laissée dans son assiette, mais excité à l’idée d’aller voir une réunion des Sagiciens. Vous avez devancé le rendez-vous? Mais… un sagicien n’arrive ni en retard, ni trop tôt… il arrive précisément lorsqu’il le doit!
- Je… s’arrêta Grandoulf. Ma foi, haha, je vous aurez appris au moins cette chose! Très juste, Bigoudi! Mais je me fais une fierté, cette année, d’arriver pile à l’heure prédite… juste pour contrarier Nantelroumane.
Bigoudi se souvenait du sorcier Nantelroumane. Un être qui avait été assez longtemps sur le devant de la scène pour devenir un antagoniste. Prendre la parole en public pendant trop longtemps est un pouvoir qui corrompt. Il se rappellait de la robe blanche qu’il arborait à leur dernière échauffourée, robe qui lui prodiguait le rôle de Grand Sagicien, mais qui, en fait, n’était qu’un camaïeu de brun-gris sale, rappellant les égoûts d’où sortait sa logique. Il ne voulait pas voir ce Sagicien à la réunion et frissonna à l’idée de le recontrer.
« Partons, alors, Grandoulf. Je suis déjà prêt! » dit alors Bigoudi.
Les deux se mirent en route vers le lieu de rencontre, une jolie maisonnée elfique nommée Wokanda Foreva. Lorsqu’ils arrivèrent, ils savaient être dans les premiers arrivés. Grandoulf était fébrile et ne cessait de réajuster sa robe de sagicien gris-bleue.
On les mena à l’intérieur où ils virent deux sagiciens habillés de bleu poudre sur la table du fond, puis un sagicien habillé de bleu foncé s’avança vers eux.
« Mes bons amis! » dit alors Radagapaul-saint-pierre. Le sagicien vêtu de brun avait fait une chose que Grandoulf respectait énormément. Il avait tenu tête au groupe des sagiciens pour ne pas prêter allégeance au nouveau Roi du Gondor. Il trouvait la pratique archaïque et il n’était pas le seule. Galabrielle Nabot-Desbois avait lui aussi refusé.
« Cela me fait plaisir d’être enfin ici et de pouvoir vous souhaitez la bienvenue. Je suis contente de n’être point seul à qui parler… il regarda les deux sagiciens bleu poudre. Ouin… y’a Sinon-Bolin-Jarrette pis Boristian Dubitatif là-bas. ‘sont pas bin bin jasant pis en plus, ils grognent quand je m’approche d’eux où qu’on parle d’éducation, de crise du logement, de crise en santé ou d’immigration… » Un lointain grognement provenant de la table des sagiciens bleu poudre se fit entendre. « Ils préfèrent faire des messes basses pour punir les magasins de jeux de sociétés de ne pas vendre assez d’exemplaires de jeu en français… on penserait qu’ils régleraient des questions plus urgentes, comme la crise climatique, mais eh… on peut pas trop leur en demander, j’pense. »
Grandoulf dit alors : « Est-ce que nous sommes complets? Je veux dire… nous sommes les sagiciens réunis et… »
Puis, il l’entendit… le son hait de tous. « TADROS! TADROS! » C’était Conspiragollum, flanqué de Nantelroumane.
« Ah, shit, répliqua Radagapaul-saint-pierre. J’pensais sincèrement qu’ils allaient pas venir. »
Nantelroumane dit alors : « Mes chers Sagiciens! Je suis content que vous puissiez être avec moi ce soir pour fêter la Noël! Je vous l’avouerais, mes amis, je serai heureux de vous parler du fait qu’on ne peut plus rien dire, maintenant! J’aimerais commencer la soirée en vous parlant d’une chose qui transformera le futur! Les NFTs… Les Non-Fungible Token… Mon ami Conspiragollum et moi avons investi une somme énorme et… »
Et soudainement, une trappe s’ouvrir et englouti à la fois Nantelroumane et Conspiragollum.
Grandoulf se retourna vers Radagapaul-saint-pierre et le regarda d’un regard inquisiteur…
« Ah oui, j’ai oublié de mentionné… j’ai installé des trappes à goblins dans la salle… il y en a plusieurs qui sont venus récemment pour chiâler que le marché des NFTs étaient tombé et qu’il fallait le redresser à grands coups d’achats et d’autres idioties qui ne sont pas réglementées… alors peu importe, lorsque quelqu’un lance une tirade sur ça, une trappe s’ouvre. »
- Et où vont-ils? Demanda Bigoudi…
- Oh, j’ai juste installé les trappes… je sais pas où ça s’en va… dit alors le sagicien brun. Oh, d’ailleurs, Grandoulf, j’ai quelque chose pour vous!
Il tendit à Grandoulf un petit paquet cadeau fait avec du tissu recyclé, fait En Terre du Milieu.
Grandoulf le déballa. C’était un ouvrage de l’anthropologue demi-elfe Serge Bouchard sur l’histoire de la Terre du Milieu, vu par les femmes, les première nations et les coureurs des bois.
Grandoulf en était tout ému.
- Merci, mon cher sagicien, dit-il, étranglé par l’émotion.
- Nous avons peut-être des visions différentes, vous, Galabrielle Nabot-Desbois et moi sur où devrait aller la Terre du Milieu… mais je vous respecte. Vous deux.
Il jeta un regard à la table des deux sagiciens bleus.
- Eux aussi, mais… un peu moins, mettons. Merci d’être venus, Grandoulf. Nous attendons encore Galabrielle et quelques autres, puis, nous pourrons faire une petite rétrospective de l’année, entre nous. Les sagiciens bleus ne veulent pas partager ce qu’ils ont fait, alors ils seront au bar toute la soirée. Ça vous va?
- Ou… oui, répondit Grandoulf, ému. Oui, nous devons parler d’opposition contre la guilde des sagiciens bleus pâles. Nous serions bien de nous tenir les coudes…
Bigoudi sourit. La Terre du Milieu s’enfonçait dans des ténèbres toujours grandissantes… mais ce à quoi il avait assisté lui réchauffait le cœur. Il prit alors un long island ice tea au bar avant de suivre Grandoulf et Radagapaul-saint-pierre et se dit qu’au moins, il pouvait se permettre d’être trash pendant une soirée… en bonne compagnie.
Joyeux Noël. De Noël.
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Bigoudi Bouclebrunes et le Grand Débat
« Bonsoir! Bonsoir, mes amis! Bonsoir ti-guy! Ça me fait plaisir de vous voir tous ce soir, toi la première, Véro! Bin là, si tu commences ton gala en disant « J’veux un scandale! »… t’as besoin de moi! Alors j’ai un message important. Que vous le vouliez ou non, nous sommes tous des influenceurs au sein de la communauté hobbite. Et je veux ce soir nous encourager, simplement et avec le plus grand respect, à voter de façon massive. Ne serait-ce que pour donner l’exemple à la prochaine génération, qu’on se préoccupe de ce qui nous entoure. Les gens vous aiment, les gens nous aiment et on dit qu’on aime les gens, alors on va s’occuper tous ensemble de pouvoir célébrer longtemps des soirées extraordinaires comme celles-là. Cela dit, tout le monde ne peut pas voter! Rappellez-vous des règles! D’abord, il faut être hobbit! Non, mais c’est vrai! Il faut regarder comme il faut le programme! Mon âge… la plateforme électorale! Alors donc… alors je vous dit, votez en grand nombre, célébrons en grand nombre la culture hobbit et sauvons l’honneur qu’il me reste, euh… qu’il nous reste en me laissant prendre subitement la parole lors d’un segment de gala dédié à des documentaristes, pour la majeure partie féminine pour que je puisse pousser mon agenda politique! »
Bigoudi replia la page où se trouvait la retranscrition du Gala des prix Gémouille dans le journal du Hobbit Matin en regardant d’un air absent le mur de sa chambre d’auberge. Pendant un instant, il pensait que son cerveau fondu et couler de ses oreilles, pourtant fines et élégantes. Une espèce de sensation bizarre l’avait envahie alors qu’il avait lu les premières phrases… une sensation… pareille à celle que le corps produit lorsqu’il rééquilibre les oreilles, un genre de scillement sinistre et étrange. Il avait tout compris dans les demi-mots du sieur hobbit Truitillaume Lejuin-Thiguidoune. Il avait alors encourager les gens du gala à aller voter… mais pour le bon candidat… le seul qui, selon lui, pourrait fournir du changement dans la Comté. Le Trumpiste des hobbits, le Roi-Sorcier d’Alma, l’autoproclamé « dernier gay de la Terre du Milieu »… Delric Duhaime-Pas… Et nul besoin pour Bigoudi de se demander pourquoi… Truitillaume oeuvrait pour le Roi-Sorcier depuis que ce dernier avait découvert le faux-pot-aux-roses post-vérité sur les chemtrails de Numénor et les vaccins hobbits. D’ailleurs, il y avait peut-être une raison pour laquelle les hobbits ne faisaient pas vraiment de vaccins rapidement… Bigoudi savait qu’il allait à l’encontre de son raisonnement scientifique, mais il se dit que Truitillaume avait peut-être eu un effet secondaire beaucoup plus grave à un des vaccins hobbits de la Comté…­­­ Et tout cela, sur du temps d’antenne pour des documentaristes, des personnes importantes dans la culture de la Comté et, le plus souvent, des femmes, de surcroît. Bigoudi pensa furtivement à l’adage des plus jeunes… « This is not a cute look. »
Il regarda pensivement ses victuailles qu’on lui avait donné dans l’Auberge nommée Batifolons dans le Thym et le Serpolet, jolie petite auberge en plein cœur de Minas Truite. En effet, Grandoulf le sagicien et lui avait fait le chemin depuis Sauge-sur-Rôties, petit village près de Bourg-L’Aïeul, dans le but d’aller porter des fleurs sur la tombe de feu la Dernière Reine du Gondor. À sa table, il avait fait venir : de jolies croquettes de légume au cheddar fort ainsi qu’un pain aux herbes fines, une soupe de champignons crémeuse, une petite soupe aux oignons, une petite salade de saison avec pommes de terres de saison, carottes, panais et zucchinis avec une petite vinaigrette sucrée et acidulée, suivi d’un plat de ratatouille fraîche, un médaillon de porc à l’érable et au romarin, une poitrine de poulet à la sauce au miel et au thym, ainsi qu’un petit pavé d’esturgeon avec sauce au caramel, les trois plats sur lit de légumes vapeurs, carottes, broccolis, choux fleurs et petits pois mange-tout. Il y a avait une poutine au fromage salé-grillé et aux oignons verts, un steak vieilli et cuit sur copeaux de bois d’érable avec un petit coulis à la mayonnaise épicée, suivi d’un plat de shakshuka aux légumes et au bœuf haché. Bien évidemment, il y avait aussi des fruits frais, un gâteau au citron et à la meringue ainsi qu’un gâteau glacé de la Reine laitière Aux Réos (qu’il avait rapporté de Sauge-sur-Rôties), mais il y avait également une tarte aux cerises noires, une pointe de gâteau au fromage et aux figues ainsi que deux moëlleux au chocolat et aux framboises. Cela constituait son petit encas léger du midi. Grandoulf entra dans la chambre de Bigoudi.
« Bigoudi! Allez sur votre balcon, il y a un débat sur la place publique!
- Un débat?! Oh! N’êtes-vous pas allé voir la Dernière Reine du Gondor?
- Si, si, mais après, j’ai flâné dans les rues et j’ai aperçu des gens s’attrouper pour entendre un débat des chefs! C’est pour les élections, mon cher Bigoudi.
- Et c’est directement sous mon balcon? Demanda Bigoudi, incrédule.
- OUI! Venez, pardi!
Bigoudi déplaça sa chaise et se pris une petite assiette de victuailles afin de manger pendant la joute verbale… ou, au pire, lancer quelques raisins sur le pire des candidats ou l’animateur.
L’animateur se présenta. Un bel homme à deux prénoms, semblait-il.
« Un gondoréen! Dit alors Grandoulf. Un descendant des hommes de Numénor.
- Ah, dis alors Bigoudi, la bouche pleine. »
« Bonsoir, chers spectateurs, dis le bel homme. Nous sommes ici pour entendre certains candidats sur les grandes questions électorales. Alors. Je souhaite le bon soir à M. Lançois Flegault, premier ministre de la Comté et chef du Parti Opportuniste de l’Est Mordor, M. Peepoodopalapatapa Pamonnom du Parti Comtois, Madame Ganglade, du Parti Capitaliste du Mordor, M. Gadriel Nabôt-DansL’Bois, du Parti Comté Solidaire et Delric Duhaime-Pas, du Parti Réactionnaire de l’Ouest Mordor. »
Une salve d’applaudissements polis suivi.
« Alors, reprit l’animateur, je vous rappelle les règles : le respect est de mise et on ne traite pas les autres de « viles sangsues putrides ». Parce que c’est pas fin.
Comme vous le savez, cette année, plus de 600 ménages se sont retrouvés sans toit le premier du mois de Germinal, le mois du déménagement pour tous! Qu’avez-vous planifiezvpour enrayer la crise du logement en Terre du Milieu? Demanda l’animateur.
- Vous savez, nous ne sommes pas en crise, répliqua Lançoit Flegault. On sait qu’à Minas Truite, les loyers commencent à 500$! Alors ce qu’on va faire, c’est d’augmenter la construction de chaumières abordables… mettons, 10 000 en 5 ans.
- 10 000! Mais on est en manque de 100 000 cette année! S’étouffa Gadriel Nabôt-DansL’Bois. Nous, à Comté Solidaire, on promet 50 000 logements en 3 ans. On veut aussi mettre en place un registre des loyers pis on veut faire en sorte que ça soit aux propriétaires de soumettre leur augmentation à la Régie du Logement au lieu que ça soit au locataire de la contester!
- Nous, au Parti Comtois, on pense 50 000 logements en 4 ans, c’est pas mal la même logique que Comté Solidaire, mais ça sera NOS logements!, dit M. Peepoodopalapatapa Pamonnom
- Bêêêêêêê. Répliqua la déléguée du Parti Capitalisme du Mordor.
- Et vous, Delric Duhaime-Pas? Qu’est-ce que le Parti Réactionnaire de l’Ouest Mordor? Demanda l’animateur.
- Quelle crise du logement? Honnêtement, si les gens ont pas de logement, qu’ils s’en trouvent un! On est pas pour aider le monde qui, clairement, s’aide pas! Ils ont juste à avoir des locataires, comme tout l’monde!
L’animateur et tous les autres participants regardèrent alors le Roi-Sorcier d’Alma comme on regarderait quelqu’un qui allume un pet en feu, mais dans un contexte sobre.
- Bêêêêêê, répliqua Mme Ganglade, fâchée.
- Eh! Les insultes, madame Ganglade… reprit l’animateur. Alors, prochaine question… Comme vous le savez, l’environnement tiens à cœur à la jeunesse hobbit et devient un enjeu majeur des prochaines années. Qu’avez-vous l’intention de faire pour aider l’environnement?
- Vous savez, commenta M. Flegault, nous, au Parti Opportuniste de l’Est Mordor, on va faire les choses pour prévenir les crises environnementales. On va passer dans les forêts en criant « TENTION! Y’A UNE CRISE QUI S’EN VIENT! » pis on va voir si la nature va répondre à notre appel.
Gadriel le regarda, sidéré. Puis prit la parole : « Monsieur Flegault, ce que vous proposez est INSUFFISANT. Au Parti Comté Solidaire, on va taxer les industries qui poluent, on va planter des arbres, on va faire des constructions avec une emphase sur les énergies vertes et on va prendre le virage vert à fond la caisse.
- Bêêêêêêêêê. Dit alors Mme Ganglade
- Eh bien nous, au Parti Comtois, nous allons nous assurer que tout soit nationalisé. Notre énergie verte, nos constructions vertes, nos chemtrails, notre pollution. Comme ça, on va avoir LE CONTRÔLE.
- Et vous, au Parti Réactionnaire, M. Duhaime-Pas, demanda l’animateur.
- Bin… on va simplement demander aux gens qui pètent de s’excuser. C’est toutte.
- Et pour l’économie… que voulez-vous faire pour amoindrir les écarts entre les riches et les pauvres?
- Ah, nous, on veut donner aux familles des bonus. Plein de bonus, dit M. Flegault.
- Nous, au Parti Comté Solidaire, on croit qu’il faut taxer les riches et on impôsera un nouveau pallier d’imposition pour les héritages de plus de 1 millions de piécettes.
M. Duhaime-Pas regarda Gadriel comme s’il était une vermine et dit : « Nous, au Parti Réactionnaire, on croit pas à ça, les pauvres. Si les gens sont dans la misère, c’est de leur faute! C’est parce qu’ils ont fait quelque chose de MAL. On va tous les brûler. »
Cette dernière phrase scandalisa l’assistance. Personne ne voulait d’une solution aussi drastique. Cela faisait penser aux idées de Sauron et plus loin, encore… de Morgoth-Plessis.
C’est alors que retenti une voix tonitruante… TADROS! TADROS! C’était Conspiragollum. Ce dernier s’élança vers Duhaime-Pas qui avait compris sa bévue et l’enlaça de tout son petit être vil et chétif. Puis, les deux disparurent dans une nuée de boucane noire, dite « de kémion de la libârtée ». Un vulgaire chemtrail venu des États du Sud…
L’assistance resta médusée.
Grandoulf dit alors « Eh bien, ce débat était des plus singulier! Mais il me fait peur, Bigoudi… tout tend trop vers la droite, ces derniers temps…
- En effet, Grandoulf, répondit Bigoudi… et c’est pourquoi il nous faut être vigilant et retrousser nos manches… »
Fin du chapitre
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Bigoudi Bouclebrunes et le Roi-Sorcier d’Alma
« Je vous annonce aujourd’hui que Jaune Tranquille n’est plus. Cela fait plus d’une décennie que nous essayons de passer une seule chanson au regroupement des Bardes de Ouest Mordor ou à Énergior qui détiennent le monopole des troubadours en Terre du Milieu. Mais pour eux, ayant droit de vie ou de mort sur les créations musicales des formations de bardes en Terre du Milieu, une chanson, c’est toujours trop comme avant ou pas assez. Nous aurions aimé avoir une chance, mais il faut croire que nos hits « Sabriel » et « Gros Zéror » sont les seuls à avoir droit à être diffusé au grand public.
Allez en Gondor pour nous entendre chantonner nos compilations « Emmène-moi, Grand Aigle », « Laketown » et « Amour chaste » pour entendre que nous n’avons rien perdu de notre écriture musicale et lyrique! Ces chansons existent, mais passent dans l’oubli. Le public nous demande en grande pompe, mais on ferme la porte au nez de nos nouvelles créations… mais nous savons qu’il y a plus que Sabriel, Gros Zéror et Petit Condor, bon sang de bon soir! Nous avons compris… le groupe Jaune Tranquille tire sa révérence et nous arrêtons de nous produire… Sur ce, venez en grand nombre à notre lancement d’album qui aura lieu dans 3 mois à Escargoth-sur-le-Lac, à la taverne des Pieds Poilus! Vous pourrez y acheter les grimoires de nos chansons de ce nouvel album! On vous y attend en grand nombre! Merci au public fidèle de nous avoir suivi jusqu’ici. Setéfaniel Jaune »
Bigoudi replia le journal du Hobbit Matin en louchant. Il se demanda pendant de sérieuses minutes s’il avait fait un AVC pendant la lecture de la lettre publiée, si quelqu’un lui avait fait ingérer du LSD sans son consentement, s’il vivait dans la « Dumbest Timeline » ou si cette lettre était bel et bien vraie. Ça ne faisait aucun sens… qu’un chanteur populaire, troubadour ayant fait plusieurs hits il y a 20 ans et dont les chansons se chantaient dans chaque fête ou auberge en Terre du Milieu, ait si peu de recul sur sa propre carrière le surprenait. On lui avait dit que peu importe la critique, le chanteur s’afférait à vilipender toute personne soulevant une ombre de critique sur les raisons de ses actions. Bigoudi ne comprenait pas ce à quoi cela rimait, mais il se dit que cette lettre en première page du journal était une bonne chose… cela prouvait qu’il n’y avait pas grand-chose qui troublait la Comté… alors que les vents du terrible changement s’élevaient à l’Est. Les hobbits pouvaient encore prendre quelques nouvelles superfétatoires pour quelques jours de plus.
Après avoir goûté aux délices du village de Bourg-L’Aïeul, Bigoudi goûtait enfin à ceux du village gondoréen de Sauge-sur-Rôtis, un petit bourg à quelques kilomètres de Minas Truite, où le traînait son ami sagicien Grandoulf. Dans sa chambre de l’auberge Gens du Pays, il avait fait venir : une petite salade crevettes-fraises et épinards au parmesan, une petite soupe légère au concombre et au zucchini, suivi d’un plat de gnocchis à la crème, au kale, champignons et escalopes de poulet, quelques croquettes de légumes bien croustillantes, un pain au fromage et fines herbes, un poulet entier rôti au beurre de chèvre et au romarin accompagnés de carottes et pommes de terres, un steak de bœuf pagé elfique médium-saignant avec un coulis de beurre de moëlle sur un lit de salade d’épinards et frites de patates douce, il y avait aussi des filets de poisson panés avec frites et une salade de radis et concombres, un bol de ratatouille et un bol de soupe minestrone. Il s’était aussi fait servir un petit plateau de fromages et charcuteries ainsi que des poires et quelques grappes de raisins, suivi d’une tarte au citron et à la meringue (et à l’en croire, la meilleure qu’il ait mangé!), des petits gâteaux à saveur diverses, une assiette de petits fruits à la crème ainsi que le dessert phare de l’Auberge : un gâteau à la crème glacée aux Réos, sous forme de Blizzard de la Reine laitière du coin. Bigoudi regardait le tout en soupirant… oui, son régime le contraignait VRAIMENT. Il prit une gorgée d’un petit café « digestif » et c’est alors que Grandoulf arriva en trombe dans sa chambre, ce qui eut pour effet de faire renverser son café à Bigoudi.
« Ah, mon capuccino… » dit alors Bigoudi, déçu. « Ah, pardon. Je ne voulais pas vous faire peur, mon ami. Mais nous devons aller à Minas Truite de toute urgence.
- Ah bon? Pourquoi donc? Demanda Bigoudi en prenant une autre petite part de gâteau glacé.
- Je dois aller rendre hommage une dernière fois à la Reine du Gondor. Elle est décédée, récemment. Dit alors Grandoulf.
- Vous… vous êtes monarchiste, Grandoulf? Dit Bigoudi, interdit.
- Ne… nenon. Dit alors Grandoulf. C’est que c’est une des seules reines que j’ai vu de ma vie et… on peut ne pas respecter le rôle qu’elle occupe, mais avoir de l’admiration pour la personne ayant occupé ce poste, non?
- Je ne suis pas tout à fait d’accord avec vous, Grandoulf… mais je vous accompagnerai à Minas Truite si cela vous tient tant à cœur.
- C’est bien gentil, mon cher ami.
Bigoudi fit ses valises et prit autant de vivres que faire se pouvait pour faire la traversée de quelques kilomètres de la plus grande ville du Gondor. Bigoudi avait quelques problèmes avec les raisons de Grandoulf pour aller voir le dernier repos de la dernière Reine du Gondor, mais il ne pouvait lui dire non. Disons que ce sujet trivial était, ultimement, quelque chose qui pouvait les diviser sans qu’ils se détestent. Bigoudi appréciait que Grandoulf puisse avoir quelque chose comme ça qui lui tenait à cœur. Et il comprenait ses raisons. Grandoulf avait passé plusieurs centaines d’années au Gondor et il avait un certain amour envers la monarchie Numénoréenne. Cela faisait partie de son ami.
Dès qu’ils se rejoignirent à l’entrée de l’auberge pour régler la facture de leur visite, ils virent une chose surprenante… une charrette dite « de guerre », soit qui pouvait aller dans les bois et sur tous les terrains, tirée par des bœufs polluants avec une affichette au derrière. Celle-ci disait : Parti Réactionnaire de l’Ouest-Mordor. Et Bigoudi cru reconnaître la personne sur la pancarte. C’était un des acolytes du puissant Morgoth… Delric Duhaime-Pas, fier représentant des bardes poubelles, opportuniste à souhait et auto-proclamé dernier gay de la Terre du Milieu. Il avait été séduit par le Seigneur des Ténèbres il y avait plusieurs lunes et menait une campagne acharnée contre toutes les personnes qui n’étaient pas lui. Il était l’ultime représentation d’une crise de bacon, l’ultime non-partage des privilèges… et il était privilégié! Il était né homme de Numénor, autrefois… ça lui donnait accès à bien des postes, même en Terre du Milieu! Bigoudi failli restituer son repas du matin.
« Grandoulf, je ne me sens pas très bien… dit-il piteusement à son ami.
Grandoulf se retourna et vit ce que Bigoudi voyait.
- Ah, non! C’est le rassemblement du Parti Réactionnaire de l’Ouest-Mordor! C’est pour le lancement de leur campagne, je crois…
- Mais… mais la campagne n’est pas officiellement lancée, Grandoulf!
- Depuis quand demander poliment au Roi-Sorcier d’Alma de ne pas faire des choses l’a-t-il empêché de faire quoique ça soit? »
Bigoudi grinça des dents. Il savait que cette situation lui faisait augmenter sa pression artérielle et ferait les choux gras de son dentiste qui l’avait pourtant averti que son bruxisme devenait un problème lorsqu’il rencontrait des problématiques de ce genre.
Puis, ils entendirent tonitruer une voix distante…
« Mais j’vous assure que c’était à mon locataire de payer les taxes, pas moi! »
C’était Delric Duhaime-Pas… sa voix grinçante perçant l’atmosphère comme autant de fautes de français dans un texte publié à grande échelle.
« Mais monsieur Duhaime-Pas, c’est pas à votre locataire de payer vos taxes! Dit une voix féminine combative. Sûrement une journaliste de Radio-Terre-du-Milieu.
- Ah, mais oui, c’était à mon locataire de payer mes taxes! Vous savez, il y a des contrats de nature privée qui doivent rester privés!
- Mais monsieur Duhaime-Pas, vous avez aussi dit à Hydro-Terre-du-Milieu que vous saviez pas pourquoi ils vous en voulaient après ne pas avoir payer vos comptes! Franchement! C’est prendre le monde pour des épais!
- Je ne prends pas les gens pour des épais, voyons! Ils le sont… euh… ils me suivent! Ça prouvent qu’il ne le sont pas! »
Sur ces entrefaites, Grandoulf prit Bigoudi par le bras et l’entraîna avec lui hors de l’Auberge. Il lui dit calmement : « Bigoudi, ne vous énervez pas. Ça ne sert à rien de « slugger » le Roi-Sorcier d’Alma… vous savez très bien ce que dit la prophétie… que nul homme ne réussira à lui nuire! Mais il y a autre chose que des hommes en Terre du Milieu. » Il lui fit un clin d’œil.
« Ouin, répondit Bigoudi… un Roi-Sorcier, même d’Alma, est un Roi-Sorcier de trop. Honnêtement, Grandoulf… c’est peut-être la première et dernière fois que je dirai ceci, mais… je m’ennuie du temps où mon plus gros problème, c’était Conspiragollum.
- Ne dites pas cela, Bigoudi. Il conspire encore et toujours… dans l’ombre. »
Nos deux comparses s’en furent sur le chemin de Minas Truite.
Oui, se dit Bigoudi… rendre hommage à une reine morte était peut-être ce qui leur fallait pour se changer l’esprit… et puiser dans la rage des peuplades lésées et de l’injustice totale de la monarchie pour se refaire des forces. Bigoudi pourrait enfin être prêt pour affronter une nouvelle campagne électorale sous le signe de la post-vérité. Il se retroussa les manches et suivit son ami vers un avenir incertain.
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Bigoudi Bouclebrunes et les Charretiers de la Liberté
« Je refuse, mes bons amis, de laisser les enfants elfes se balader avec des noms étrangers! La Nation Elfique le demande, sa survie l’impose, il faut mobiliser les enfants de la Nation à prendre des prénoms elfiques! Il faut montrer la bonne voie à ceux qui viennent en terre elfique. Nous sommes les descendants des grands guerriers des premiers âges, de raffinement, de culture, de bienséance culinaire! Montrons au restant de la Terre du Milieu de quoi on est fait! Rappelons aux migrants nains et humains que nous sommes sérieux. Changeons la loi, faisons en sorte que tous portent des prénoms Sindarin!»
Bigoudi ri. Il pensa au prénom d’Elric Zeymour, l’auteur de la chronique. Elric était un nom humain, d’abord, et les noms « Sindarin » avaient plus l’air de Merogaise, Arbogast, Gennobaud… des noms que personne ne voulait donner à ses enfants. « Good luck! Déjà là, les prénoms comme Thierry, Robert, Bertrand pis Didier, c’est germain, Gabriel, Daniel, Zachary, Nathan, Jean pis Michel, c’est hébreu… aucun prénom Sindarin dans le lot. Ça invalide pas mal la moitié du peuple elfe, hein.», pensa-t-il, en refermant son examplaire du Journal de la Moria qu’il avait trouvé tant bien que mal. Il avait voyagé aux côtés de Laurentgorn Duvernay-Tardif, de Grumpy le nain et de l’elfe Legrolasse après que Grandoulf eut été entraîné vers sa fin tragique par une créature ancienne faite de doutes et de feu de l’ignorance, une grande Casabonnerog. Après avoir pleuré leur ami, la compagnie s’était enfuie dans les Montagnes du Destin pour ensuite atteindre les confins de LaVaurien, puis avait amorcé leur descente vers le village humain de Bourg-L’Aïeul, près des forteresses et du parlement du Rohan.
Laurentgorn n’avait pas lésiné sur leur alimentation. Il voulait ses compagnons forts et bien reposés pour les quelques milles à parcourir encore. Il avait donc commandé un petit festin. Un poulet rôti aux épices avec des accompagnements de carottes, navets, patates et choux de Bruxelles, une crème de poireaux, un ragoût de volailles au lait d’amandes, un ragoût de mouton, bacon et patates (qui goûtait criminellement divin), un filet de bœuf aux légumes racines nappé d’une sauce à l’aïl, du sanglier rôti à la sauce sucré dite « carméline » accompagné de frites de patates, patates douces et marrons chauds, un canard à l’orange, bien sûr cuit dans son gras avec un accompagnement de carottes, oranges sanguines cuites et oranges caramellisées, un ragoût de betteraves et agneaux avec poireaux et graines de coriandre, des cailles à la sauce au miel et au lait servies sur lit de laitue et concombres, quelques à-côtés des légumes ainsi que plusieurs pains, dont des pains briochés, des pains baguettes (dont la mie était diablement moëlleuse), quelques pains ménagers pour bien râcler le fond des bols de ragoût, ainsi que du beurre baratté à la main, du beurre à l’aïl, du beurre de chèvre et, surprise, un petit beurre sucré qui goûtait le caramel et que Bigoudi badigeonna allègrement sur les shortbreads apportés par l’aubergiste en même temps que le fraisier, le gâteau triple chocolat, le gâteau au fromage au miel et au thym (dans une croûte, de surcroît, chose surprenante, mais délicieuse), quelques pudding du yorkshire, de la crème fraîche, de petits fruits et quelques crêpes (avec sirop d’érable). Le tout, bien arrosé d’hydromel, de vin épicé et de bière au beurre, elle aussi épicée. Bigoudi n’en doutait point, le village de Bourg-L’Aïeul avait certainement quelques-uns des meilleurs plats en Terre du Milieu qu’il eut mangé.
Laurentgorn, Grumpy et Legrolasse entrèrent promptement dans la chambre de Bigoudi, faisant sursauter notre pauvre hobbit qui en échappa son échoppe de bière épicée. « Ah, ma bière… » dit alors Bigoudi, déçu. « Ah, pardon. Je ne voulais pas vous faire peur. Mais nous resterons dans cette auberge pour encore un peu de temps. Dit Laurentgorn d’un ton désolé.
- Ah bon? Demanda Bigoudi en mangeant un petit morceau de gâteau au fromage au miel et au thym.
- Ouais… il paraît qu’il va y avoir un convoi de charretiers fâchés. Y gâchent toutte, eux-autres. Dit alors Grumpy.
- Pour la liberté, dit Legrolasse, d’un ton fatigué. Un convoi pour la liberté.
- MENSONGE! Y’on même pas d’yogourt! S’écria Grumpy regardant l’elfe d’un regard plein de hargne.
- En fait, il paraîtrait que des meneurs de charrettes se soient donner rendez-vous pour faire un convoi afin de protester contre les lettres de change vaccinales et / ou contre la fermeture des frontières avec les nations du Sud et / ou contre le port du masque et / ou contre la pandémie et / ou contre les mesures sanitaires et / ou contre la dictature… c’est pas trop trop clair. Mais ils ont décidé d’aller faire beugler leurs bœufs devant le parlement de Bouêtetabwa dans le Rohan. Ils veulent faire pression, on dirait. Si seulement ils savaient que le premier ministre de la Terre du Milieu n’y siège pas encore et que tout était encore à distance… expliqua patiemment Laurentgorn à Bigoudi.
- Ok… mais quel rapport avec Bourg-L’Aïeul? Demanda Bigoudi
- Ils vont passer proche d’ici. Et comme nous ne savons pas leur nombre exact, je préfère croire qu’ils seront nombreux à nous barrer la route. Je ne voudrais pas que l’on tombe dans le piège de rester avec eux sur une longue distance et de devoir être comptabilisé dans leur nombre.
- Ah, ok, je vois. Répliqua Bigoudi.
- AH! LES VOILÀ, LES MOULES À GAUFFRES! Cria Grumpy
- Mais… mais… y sont 5! Dit alors Bigoudi.
- Peut-être y en aura-t-il plus? Dit alors Laurentgorn.
- Bin je sais pas pour plus tard, mais à date, j’vois yinque 5 charrettes. Ok, y’a, genre… 6 personnes dessus, mais c’est bin yinque 5 charrettes, là.
Les charretiers scandaient des slogans aussi originaux qu’impressionnants tel que « FUCK FLEGAULT! FUCK JUSTUN TROUDEAU! ENLEVEZ VOS MASQUES! DISTRIBUEZ LE TOUSSE-TOUSSE! LIBARTÉÉÉ! » En entendant le mot Liberté, Grumpy se renfrogna et murmura « y’ont même pas d’yogourt… ». Mais alors que Bigoudi se gaussait de la maladresse du « convoi », il s’aperçut que certaines personnes du convoi invectivaient les autres badauds n’ayant demandé absolument rien à personne. Le convoi prenait de plus en plus d’ampleur, vola de la nourriture pour les plus démunis, insulta les marchands qui ne voulaient pas les servir sans masque et paralysa les 4 ruelles du centre-ville de Bourg-L’Aïeul. Puis, une rumeur secoua la foule. Un cri de ralliement retentit et on entendit « ON A PARALYSÉ LE CENTRE-VILLE! OUAIIIIIIIS!!! ».
« Wow… ça, c’t’un big deal, paralyser 4 ruelles pis un marché aux puces. » se dit Bigoudi, moins impressionné par la démonstration, mais plutôt étrangement effrayé par l’ego démesuré de la foule. D’ailleurs, dans la foule bigarrée, il aperçu des drapeaux du Mordor, des drapeaux de Nantelroumane, mais surtout… des drapeaux de Sauron. Et c’était inadmissible. Peu importe l’allégeance politique, il était hors de question qu’un drapeau de Sauron flotte au vent. Le regard de Laurentgorn s’assombrit.
Puis retentit alors dans la foule, des mots qu’il aurait voulu ne plus entendre. « TADROS! TADROS! »
C’était Conspiragollum. Il portait une veste de cuir avec des patchs et se dandinait dans la foule en demandant aux badauds s’ils étaient intéressés à acheter des bitcoins ou à faire partie de la grande aventure des NFTs. Bigoudi eut un haut-le-cœur.
Puis, deux choses surprenantes se produisirent. La première se passa comme suit : Alors que l’on entendait des « TADROS! TADROS », Bigoudi entendit aussi Conspiragollum crier un « AYOYE DON’! TADROS! TADROS! » avant de s’effondrer par terre, tenant son bras entre ses mains. Bigoudi se retourna, Legrolasse avait sorti sa sarbacane et avait envoyé un dard vaccinal sur le bras de Conspiragollum qui se tortilla par terre, comme une tranche de bacon sur une poêle chaude.
Legrolasse répondit « kin… comme ça, y’aura au moins son booster shot ».
La deuxième chose surprenante fut qu’un messager des lointaines contrées du GoFundLand arriva et dit aux organisateurs que l’argent qu’ils avaient récolté ne leur serait pas versé, car ils contrevenaient aux règles de la Communauté. Puis, le messager reparti.
« PFF! VOUS ÊTES YINQUE DES GROS CAVES! Cria un des organisateurs, un certain Tive Charlatan en bousculant ses alliés. ANÉWÉ, ON VA RAMASSER DES FONDS EN VENDANT DES MANTEAUX D’CUIRETTE! »
- Heille, c’est vraiment un shitshow, dit alors Bigoudi.
- Regardez! Dit alors Laurentgorn.
Des Nazgûls aux allures de motards encerclaient la bande de Tive Charlatan, faisant planer une ombre inquiétante sur le destin du chef.
- Woah, ok. Si j’étais lui, j’me tiendrais loin des coats de cuirette. Dit alors Bigoudi.
Puis, aussi vite qu’ils étaient arrivés et avaient dérangé la quiétude du village, le convoi de charretiers était reparti faire sacrer ailleurs. Direction Bouêtabwa d’abord, puis Osgiliath par la suite, en même temps que le Carnaval Osgiliath avant de, invariablement, fondre comme neige au soleil par manque de motivation, manque de fond ou par ennui. Bigoudi se dit que de tout ce qu’il avait vu jusqu’à date, il ne voulait pas être les manifestants lorsqu’ils confronterait le terrible Bonhomme Carnaval d’Osgiliath. Ce dernier était déjà reconnu pour ses célèbres coups de pieds.
Il se rassit et se demanda où tout ceci irait… où cela finirait… puis, il sortit son épée qu’il avait nommé Raisonnement Scientifique de son fourreau. Celle-ci se mit à luire d’une lueur bleue… indiquant un danger se trouvant tout près.
Il croisa le regard inquiet de Laurentgorn. Leur bataille n’était pas finie. Elle ne faisait que commencer.
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