chti blog à vocation autobiographique avec des envolées lyriques aléatoires
Don't wanna be here? Send us removal request.
Text
Il y un an…
Je crois que je vais pleurer. Ça le fait pas, c’est la lose les gars. Personne m’avait prévenue.
Enfin si, tout le monde m’avait prévenue. Erasmus, c’est juste pour 9 minuscules mois qui en paraissent comme deux, et puis c’est fini. Et puis pas fini comme « fini avec mon mec mais je me remets avec deux semaines plus tard » ou « fini de me coucher tard mais ai-je vraiment besoin d’écrire la suite »… Fini de chez fini, yes, l’erasmus est dead.
Ça, j’étais pas prête.
Il y a un an, jour pour jour, à la minute où j’écris – c’est-à-dire la 47ème de la 9ème heure de la journée, on était déjà dans l’avion avec Jojo, surexcitées, un peu paniquées aussi, peut-être. Il y a un an commençait donc, et rien à foutre des phrases clichés, probablement une des meilleures années de ma vie. Je dis pas « la » par ce que mon espoir dans l’avenir est pas encore complètement foutu, mais le cœur y est.
Pour la faire short, aujourd’hui, je suis au bout du rouleau.
Je n’ai que mes souvenirs et des cannelés pour pleurer, puisqu’entre-temps, personne ne sait trop comment, j’ai atterri à Bordeaux. Au passage, Bordeaux, c’est vraiment pas loin de Paris, et Paris, c’est prêt de tout. Je dis ça comme ça, au cas-où…
La Roumanie me manque. Il y a un an, très honnêtement, je savais à peine la placer sur une carte. Je suis partie sans trop savoir à quoi m’attendre, j’ai vécu avec des étoiles dans les yeux, je suis repartie à contrecœur. Oui, je sais, ça fait bateau, mais quiconque me connaît sait que je ne peux plus évoquer la Roumanie sans soupirer « ah, mes bébés roumains d’amour ». Et je ne soupire jamais comme ça normalement, même quand je parle de Cillian Murphy. La gentillesse des roumains, même quand ils nous appelaient sales français de merde ou que la gestionnaire de mon immeuble me tapait pour qu’on rende l’argent des charges (#Fillon), la beauté de la Transylvanie, même quand on mettait six heures et demi à faire cinquante kilomètres avec le train, la générosité de la gastronomie, même si parfois gastronomie est un petit mot pour une si grande portion de polenta, la langue mélodieuse, même si n’avoir que des verbes irréguliers c’est un peu abusé… Bref, le charme fou de mon désormais pays préféré, qui le saviez-vous est le pays d’Europe avec le plus de loups et d’ours et ça c’est trop stylé, même s’il parait que quelqu’un s’est fait manger à Brasov l’année dernière. Oh oui, la Roumanie me manque et me manquera toujours.
Mais Bucarest me manque plus encore. Il y a un an, je suis arrivée dans le petit Paris des Balkans, complètement jet-laguée par les une heure de décalage horaire (façon fancy de dire « la tête dans le cul car levée à 4h pour choper l’avion »), un peu anxieuse, un peu apeurée. Pis Bucuresti m’a tout de suite rassurée – mieux, ça a été une opération séduction plus que rondement menée. J’adore Bucarest. Son architecture, qui ressemble à tout et à rien, ses jardins, qui sont dans des parcs et parfois juste au milieu d’un trottoir, ses restaurants, ses bars et ses clubs, que je connais mieux que moi-même, ses chiens errants, qui sont devenus mes meilleurs amis (monsieur saucisse…je pense à toi chaque jour que dieu fait), son attitude de vieille dame devenue ado rebelle. Un an à Bucarest, et elle me surprenait toujours. Et si ça, c’est pas ce qu’on dit de sa meilleure meuf, alors je ne sais pas ce que c’est que l’Amour. Bucarest, je reviens habiter chez toi quand tu veux. Sérieusement, je rigole pas, pourquoi pas. Les cafards ça me dérange pas si c’est pour toi.
Toutefois, toutefois…Ce qui me manque le plus fort, c’est vous. Les gens d’Erasmus. OUI OK JE CHIALE. J’ai rencontré des gens trop cools, des gens trop chouettes, des gens supers d’un peu partout sur la planète (bon la planète Europe ok mais tout pour la rime).
Et ça, ça fait mal, par ce qu’autant Bucarest va pas bouger, elle m’attendra pour quand je pourrai y retourner, autant vous, je sais que je vous y retrouverai pas… La plus part d’entre vous, je ne vous reverrai jamais, même des gens très très proches. Par ce que la vie, par ce que le temps, par ce que l’Erasmus ce n’était qu’un an. Cela me rend triste, car petit peuple d’Erasmus, je t’ai aimé. Pour certains, même plus que ça. Vous me manquez déjà, vous me manquerez toute la vie.
Je sais, c’est du pathos, mais je vous l’ai dit que j’étais au bout du rouleau.
Je devrais faire un bilan, là maintenant, mais c’est trop tôt pour moi, je suis encore dans le déni. Alors je le ferai pas, et je vous dis juste à vous que ma porte est ouverte et mon agenda libre en août.
Il y a un an, je ne connaissais pas encore Simbio, mais si on était tous à Bucarest aujourd’hui, je vous y inviterais, pour une petite salade asiatique et une soirée erasmus, ensuite, puisqu’on est jeudi.
La revedere, ciao, aufwierdersehen, bisous, à bientôt, quand même, j’espère.



et puisqu’erasmus n’aurait rien été sans toi, photo du premier, milieu et dernier jour... je t’aime pour toujours !
9 notes
·
View notes
Photo

🌈 LOUD AND QUEER 🌈 (à Victory Square, Bucharest)
5 notes
·
View notes
Text
3, 2, 1.... déjà ????
Depuis quelques jours, une nouvelle conversation est apparue entre les erasmus du premier semestre (aka les vieux, les anciens, nous). Une conversation qui semble encore bien loin à ceux qui viennent à peine d’arriver. La conversation du départ. Il y a bientôt deux mois nous ont quitté « ceux du premier », ceux qui n’étaient là que de septembre à février. C’était déjà un coup dur – par ce qu’ils étaient nos amis, et par ce que cela nous renvoyait alors à ce que nous considérions comme la moitié de notre expérience erasmus. La moitié ! Et nous avions déjà peur. Peur que ça se finisse trop vite, peur de ne pas réussir à achever en si peu de temps nos trop grandes attentes. Vous voyez, quand on est en erasmus et qu’on parle à ceux que l’on a laissé, on est renvoyé constamment à sa chance : d’être ici, de ne pas avoir cours (oups), de pouvoir voyager, de vivre milles aventures. On ne voudrait pas vous décevoir. Et à cette pression s’ajoute celle que l’on applique déjà à sa propre personne à chaque fois que l’on rêve. Je ne peux pas parler pour les autres, mais moi, des rêves, des projets, j’en avais. Et je me rends compte que je n’arriverai pas à les réaliser, faute de temps. Le temps. Le départ approche à trop grands pas. C’est dans quoi ? Deux mois et demi ? Ça semble si proche – je vous épargne le « et en même temps si loin ». Des mois qui passeront, comme les précédents, à folle allure. Septembre est juste derrière moi. Rentrer. Rentrer pour quoi ? Moi, je ne sais pas. Je n’ai aucune idée d’où je serai à la prochaine rentrée. Sûrement pas chez moi. Chez moi, maintenant, c’est un peu ici. J’irai probablement dans une nouvelle ville, pour une nouvelle aventure, – enfin j’espère. C’est excitant. Mais en même temps, cela fait perdre tout son sens au mot « rentrer » : on ne peut pas rentrer si ce n’est pas pour être chez soi, entouré des gens que l’on aime. Et les gens que j’aime, ils sont partout. Ici, en France, en Europe. En juin, je reviendrai donc transiter. Bien sûr, d’autres sont moins pessimistes. Et je peux même les rejoindre sur certains points. L’Erasmus n’est pas fait pour durer – on en mourrait, aucun foie n’est fait pour résister aussi longtemps. Et puis ce n’est pas la vraie vie : tout ce que l’on vit ici, on le vit par ce que l’on sait que c’est éphémère. On vit plus vite, plus intensément. Ça semble cliché peut être, quoi que sûrement. Sans plus m’étendre dans le romanesque, évidemment, quelques raisons adoucissent l’idée du retour en France – retrouver des proches, et la cancoillotte. Mais pour la raison évoquée quelques lignes dessus, retrouver ceux que j’aime ne sera qu’un instant. Il n’y aura bien que la cancoillotte qui restera. Du coup, on fait quoi ? On se lamente ? Que nenni, fiers erasmus que nous sommes, nous ne nous laisserons pas abattre. On va profiter, encore plus, jusqu’à la dernière minute. A nous les fêtes, les voyages et la dolce vita. La viata dulce, même. Avec malgré tout un inquiétant compte-à-rebours en tête désormais. C’est pas grave, de toute façon, on reviendra. Erasmus, jugez-moi, mais c’est pour la vie. On s’était dit rendez-vous dans 10 ans… Un mardi au Control ?
5 notes
·
View notes
Text
Hoți, hoți !
Six heures. Six heures que je suis assise là, dans ce train, de Sibiu à Bucarest. Encore deux heures. Mes fesses me font mal. Deux heures, encore ! Je sais pas si je vais pouvoir me retenir de faire pipi d’ici là – les toilettes sont souillées, inutilisables. Huit heures de train, c’est pas humain. Ça devait être six, seulement, mais on a eu un accident. Une panne de locomotive, il paraît. Je sais pas, je parle pas assez bien roumain. Il n’y a pas de prise électrique. J’ai mon ordinateur. Plus que deux heures. Je vais finir mon article. Voilà un mois environ que je l’avais commencé. C’était pendant les manifs, les premières. Je me suis dit « Zoé, ça, ça peut les intéresser ». Ou plutôt, « Zoé, ça c’est sérieux, c’est important » - j’étais pas sûre alors que les deux soient compatibles, mais j’ai eu depuis des sollicitations sur le sujet alors plus d’excuse. Vous voulez savoir ce qu’il se passe en Roumanie. Ça tombe bien, moi aussi. Du coup, j’avais commencé à écrire, écrire, sur les manifs, la politique… Mais ça avait pas vraiment de sens, par ce que je suis pas une experte. Vous faire un copié/collé de wikipédia et d’articles de presse, ça m’intéresse pas, et j’imagine que vous non plus. Résultat : j’ai abandonné. Mais me revoilà, poussée certes par l’ennui mais aussi par le devoir. Sauf que cette fois, retour case-départ. Ce blog vous est destiné. Et « vous », vous êtes mes amis, ma famille. Alors je vais vous parler comme tels, et tant pis si c’est pas précis, si c’est fouillis, dommage si c’est inexact, tant mieux si c’est plus « moi ».
Récapitulons. Facts. Revenons en arrière. Le contexte, c’est important le contexte. 1989, le dictateur communiste Ceaușescu est arrêté et exécuté par le peuple. Suite à ça, la démocratie roumaine continue à connaître de gros problèmes de corruption. C’est le plus mauvais élève d’Europe en la matière, c’est dire. C’est pas si étonnant dans la mesure où la majorité de l’élite politique du pays est la même que pendant Ceaușescu. Oui, c’est ça, on prend les mêmes et on recommence, sauf que cette fois on appelle ça une république. Je veux pas dénoncer, mais c’est en bonne partie le PSD – le parti social-démocrate, petit héritier de l’ancien régime, qui en est responsable. C’est le PSD qui est au pouvoir quand, il y a un an et demi, le 30 octobre 2015, un des plus célèbres club de Bucarest, le Colectiv, prend feu et laisse derrière lui la tragique perte de soixante-quatre personnes et plus de cent-cinquante blessés. Lorsque l’on apprend que le club carbonisé n’était pas aux normes de sécurité, et ceci car quelqu’un qui connait quelqu’un avait graissé la patte de la bonne personne pour pouvoir ouvrir quand même, c’est la rue, cette fois, qui s’embrase. Des manifestations monstres contre la corruption font tomber le gouvernement en place, dont le premier ministre était lui-même empêtré dans des affaires de fraude. Mais en décembre 2016, pendant les élections législatives, l’abstentionnisme des jeunes notamment a pour conséquence la création d’un nouveau gouvernement de coalition entre Iohannis, le président depuis 2014, lui non-issu de l’ancienne clique Ceaușescusienne et qui a fait de la lutte anti-corruption son principal combat, et le PSD. En Janvier, c’est au tour du Bamboo, un autre club de Bucarest, de partir en fumée. Heureusement, « seulement » des blessés légers. Mais lorsque l’on apprend que ce club là non plus n’aurait pas dû avoir son permis d’ouverture, ça fait grincer les dents.
Début Février, et on en arrive à nos moutons, enfin. Dans la nuit, et en 49-3, le gouvernement décrète la dépénalisation du délit d’abus de pouvoir et d’argent public, si celui-ci représente moins de 200 000 lei (soit environ la rondelette somme de 45 000 euros tout de même). Donc non seulement c’est un free-pass pour carotter ses électeurs, mais en plus on libère aussi ceux qui sont déjà condamnés et écroués. Ben oui, plus on est de fous plus on rit. Pratique, d’ailleurs, quand on sait que le leader du PSD, Liviu Dragnea, est en attente de son procès tout pile pour ce délit-là. L’excuse officielle du gouvernement, c’est que l’Europe menace la Roumanie d’une amende si ses prisons ne se désengorgent pas. Du coup, très bonne idée, libérons les politiques pourris, car c’est vraiment eux qui le méritent le plus, hein les copains ? Je vous le fais pas en long et en large, vous avez compris, les roumains, suite à ça, ils étaient vénères. C’était du foutage de gueule puissance dix millions. Même le président il était sur le cul. Du coup, on est tous descendus dans la rue. Et quand je dis « tous », c’est tous. Depuis 28 jours, la Roumanie connait ses plus grosses manifestations depuis la révolution. Rien que ça. 28 jours donc. Il s’en est passé des choses. Le ministre de la Justice a démissionné. Le Président est descendu manifester. Le décret a été abrogé. Mais les manifs ont continué. Par ce que c’est allé plus loin que ce décret à la con. C’est contre la corruption, ce gros ras-le-bol de la corruption, que les roumains se sont soulevés. Et pour ça, la France, on devrait en prendre leçon. Par ce que depuis 28 jours, oui, les roumains continuent de battre le pavé pour leurs droits. Pour l’Europe, pour la Roumanie. Et y’a de quoi être fier d’eux.
29 jours demain. Ca prendra le temps que ça prendra. Mais le prochain qui essaie de faire sortir de prison les copains, les roumains l’attendent au tournant. Et petit à petit, on l’espère, plus de corruption en Roumanie, et plus d’incendie.
Super timing, j’arrive à Bucarest. Je file, je dois récupérer mes affaires, prendre un bus, et me vautrer dans mon lit. 8 heures de train, c’est pas humain.
- pour des photos de la manif et de beaux paysages roumains, rdv sur mon instagram @_zoelmd
3 notes
·
View notes
Photo

#protest in #romania against #corruption, josephine is feeling it please check what's happening in romania right now, it's important ! (à Guvernul României)
5 notes
·
View notes
Text
Errances hivernales - partie 1, Cluj-Napoca
J’ai un peu le syndrome de la page blanche. Enfin, le syndrome de « j’ai plein de trucs à raconter mais honnêtement j’ai un peu la flemme de travailler pour rendre ça intéressant ». Oui, par ce que, il s’en est passé quand même des trucs depuis la dernière fois qu’on s’est vu. Lu. Bref. Pas mal de trucs, même. Pendant que vous étiez entrain de vous empiffrer de saumon fumé, là, moi j’ai pas chômé. Le problème, c’est ce que c’est maintenant que je chôme. Si vous saviez comme c’est épuisant de faire des blagues. Mais pour vos beaux yeux, et surtout par ce que mes parents m’engueulent quand j’écris rien, je vais faire un effort. Je disais donc. Pffffiu, je sens déjà que ça va être long, ça me fatigue. Faites-moi penser à créer une chaîne de vlogs la prochaine fois, ce sera plus simple. Roh, bref, zut, donc, chronologie et rigueur. Il était une fois…
Peu après être partie à Berlin, et après m’être faite enguirlander par des francophobes fous, je me suis envolée bien accompagnée à Cluj-Napoca, au nord-ouest de la Roumanie, pour quelques jours délicieux. Cluj, pour les intimes, est la troisième ville de Roumanie et se situe quasiment à la limite de la Hongrie, à 9h en voiture de Bucarest (c’est pour ça que j’ai pris l’avion, par ce que je suis une star et que j’ai pas leur temps) (aussi c’était pas cher, dieu me pardonne). C’est aussi une bourgade très très étudiante, où on retrouve, ô malheur (pour les roumains), plein plein de français qui apprennent la médecine ou qui font d’autres trucs on sait pas trop pourquoi. Du coup qui dit ville étudiante dit ville où on peut sortir de façon chouette. Alors on est allés à la chicha. Euh, non, attendez, je reprends par le commencement, je sens que je vous ai perdus. J’ai adoré Cluj, ses maisons colorées, son charme de petite ville…(je fais la meuf par ce que j’habite dans une capitale). Et puis en plus, c’était la première fois que j’allais en Roumanie ailleurs qu’à Bucarest, j’étais toute excitée. J’ai posté quelques photos avant cet article, je vous invite à aller jeter un coup d’œil, ça vaut le détour. On s’y est promené, on y a hanté le marché de Noël, on y a cuisiné des trucs vraiment pas bons dans le airbnb, et puis on a - retournons au principal hein – fumé la chicha. Comme en 2002. Alors, pourquoi ? Par ce que simplement, je dirais que s’il y a un endroit sur cette planète où vous devriez fumer la chicha, ce n’est pas dans le garage des parents de votre ami Lucien en 2nde, mais à Samsara, à Cluj-Napoca. Bon, vous pouvez aussi juste y boire un thé mais je trouve ça hyper rigolo d’écrire beaucoup de fois à la suite « fumer la chicha ». Je vous mets quelques photos, piquées à droite à gauche, par ce que moi j’étais trop occupée à faire des ronds de fumée. Enfin, à faire semblant d’aller bien alors que j’avais juste clairement envie de vomir. Ces bêtises c’est pas pour moi. Mais bon, le décor devrait suffire à vous faire comprendre pourquoi j’ai autant apprécié le lieu. En plus, ils font aussi des formidables thés, donc, mais également des jus de fruits de-la-mort-qui-tue. Comme si ça suffisait pas que ce soit aussi un resto végétarien, qui, apparemment, est à se damner pour.



Maintenant que j’en ai fini avec ma blague de la chicha qui était finalement pas tant une blague que ça, retour au sérieux. Qu’avons-nous donc bien pu faire à Cluj ? Se promener, j’ai déjà dit, mais je n’ai pas montré et ça mérite réparation (cette fois, les photos sont de Jojo la star).

ça c’est une grosse église orthodoxe

ça c’est une église en face de chez moi dont je vais parler dans 3 lignes

ça c’est une statue stylée avec un immeuble derrière - 100% style roumain

ça c’est une petite rue qui m’a fait dire que Cluj était la Venise Roumaine et après tout le monde m’a insulté
Mais on a aussi :
Eté réveillés par un chant orthodoxe de deux heures et demi (note à moi-même : vérifier la prochaine fois que le airbnb n’est PAS à côté d’une église, même si la dite église a l’air d’être innocemment en construction).
Fait beaucoup de remarques hautaines sur la province par ce qu’on est des petits cons désorientés sans notre Mega-Image (ndlr : l’équivalent du Monoprix) (note à moi-même 2 : il faut vraiment que j’arrête avec les parenthèses).
Escaladé une montagne. Ou au moins une colline. Et quand on est arrivé en haut, la nuit est tombée, et on a rien pu voir.
Mais on a surtout… Visité la mine de sel de Turda. Allez, je pose pour vous la question qui vous brûle les lèvres : « Mais qu’est-ce donc que la Mine de Sel de Turda ? ». La Mine de Sel de Turda, est, comme son nom l’indique, une mine de sel qui se trouve à Turda, une petite ville à 45mn environ de Cluj-Napoca. Si elle a été brièvement utilisée pour l’extraction du sel, sa principale raison d’être est l’importance des « cures de sel » en Roumanie. On attribue en effet aux mines de sel des pouvoirs curatifs vis-à-vis des maladies pulmonaires. En conséquence, bon nombre de curistes viennent passer quelques semaines par an enterrés dans ces vastes spa sous terre. On y trouve ainsi piscine, salles télé et autres activités divertissantes. Mais si celle de Turda est la plus connue de Roumanie, c’est par ce qu’elle a poussé le concept d’activités divertissantes encore plus loin. Non seulement elle est suffisamment extraordinaire par sa grotte de 49 mètres de hauteur et son lac d’eau salé, mais on y a un peu le souffle coupé quand en descendant par un ascenseur de verre, on se rend compte qu’il y a une grande roue. Une grande roue. Et un décor digne de Jules Verne. Une grande roue, des barques, un golf, un bowling, des tables de ping-pong, un parc pour enfants, une boutique de souvenirs et un bar. Rien que ça. Pour y aller, c’était déjà toute une aventure – pour ceux d’entre nous qui y sont allés, hein hein les dormeurs ? Après un réveil difficile, une recherche de bus encore plus difficile, nous voilà parachutés à Turda. Mais pas au bon Turda. Au Turda d’en bas de la montagne, alors que la mine, elle est, bah, en haut. A deux heures de marche à pieds. Quand la dernière entrée était une heure plus tard. Ca partait bof. Heureusement, pleins de ressources comme on l’est, on a fini par trouver un taxi qui nous a emmenés dans ce no-man’s land où se trouve la mine. Affamés mais heureux, on a mangé un petit kebab des familles dans la seule cabane en bois à des kilomètres à la ronde, et on a entrepris de descendre dans les entrailles de la terre. On s’enfonce à 800 mètres de profondeur pour découvrir la salle naturelle évoquée plus haut, au fond de laquelle se trouve un lac d’eau salé. Déjà, on se rend pas compte, mais 49 mètres de hauteur, c’est super beaucoup. Waouh, c’était vachement impressionnant. Quand y’a une grande roue dedans, encore plus. Quand on y fait de la barque, comme nous, encore encore plus. Et encore d’autant plus quand on sait que tout a été creusé à la main, sans l’aide de machines modernes, depuis l’Empire Romain. On y a aussi visité : une salle qui en apparence avait l’air toute pourrie, jusqu’à ce qu’on se rende compte que c’était une salle à écho. Vu qu’on était seuls dedans, je vous laisse imaginer les horreurs que cette malheureuse grotte a pu entendre par notre faute. Trois Ave Maria de repentance pour nous. Le problème, c’est quand on a voulu en sortir… La galerie avec marqué « exit », elle faisait plus d’un kilomètre de long. Clairement l’impression qu’on allait se faire manger par le démon, à force de trainer sous terre comme ça. Et puis problématique aussi quand, forcément, après avoir marché un kilomètre, on se retrouve bien dehors, oui, mais de l’autre côté de la montagne. Heureusement, les roumains sont sympas, et on a très vite été pris en stop pour regagner Cluj le soir. Je vous laisse admirer...


Coucou c’est nous ! Dans une démarche patriarcale, on a laissé le seul homme ramer. Dans tous les sens du terme, désolée Hugo.



La galerie dont on ne voit jamais le bout.
Voilà donc il me semble un bon résumé de ce court séjour à Cluj. De la barque et des chichas. Que demande le peuple. Comme il se fait l’heure de préparer à diner et que j’ai déjà écrit un pavé, je vous propose de nous arrêter là dans mon récit de décembre et de reprendre très bientôt avec l’histoire de l’aventure qu’a été mon road-trip familial de deux semaines dans toute la Roumanie - ou presque. En plus, je dois attendre que ma maman m’envoie les photos, alors bon… La revedere les copains, à bientôt, et La multi ani bien sûr !
crédits photos :
- samsara 1 : http://hostelcluj.com/city-cluj/teahouses-in-cluj/ - samsara 2 : https://cluj.com/locatii/samsara-teahouse/ - samsara 3 : http://www.clujlife.com/samsara-teahouse/ Toutes les autres sont de Joséphine, qui d’autre.

(je suis sympa hein ?)
6 notes
·
View notes
Text
Je ne t’aime pas mon amour
Ok, qu’est-ce qui m’arrive ? Ecrire deux articles avec moins de 15 jours d’intervalle ??! Incroyable, mais vrai, c’est ce que je me prépare à faire. Faut dire que là j’ai du matos, contrairement à d’habitude. Je suis re-mon-tée. Je me sens prête à faire trembler le monde du journalisme, à retourner les débats de société : aujourd’hui, je vous écris un Albert Londres. Je suis blanche, je suis française, je vis en Europe, et pour la première fois de ma vie, j’ai été victime de xénophobie. Autant vous dire que je me sens au moins aussi mal qu’un masculiniste lors de la journée des droits des femmes*1.
Laissez-moi vous mettre dans le contexte. Je suis française, donc, et je vis à Bucarest, en Roumanie, dans le cadre de mon Erasmus. Je suis amenée très souvent à entendre des réflexions sur ma nationalité par ce que mon accent en anglais est pourri par ce que c’est un sujet de première discussion facile lorsque l’on rencontre quelqu’un. Si je devais regrouper ces réflexions en catégories, 90% d’entre elles se rangeraient dans celle que j’ai intitulé « Je t’aime mon amour » et qui consiste en un ramassis de phrase de type « Voulez-vous coucher avec moi ce soir ? / Pariiiiiis, city of looooove ! / French language is sooooooo hot. / Je t’adore mon petit croissant. / Do you know Amelie Poulain ? ». C’est certes assez chiant à la longue mais quand même plutôt flatteur, avouons-le nous. Personne ne supplie les Erasmus Néerlandais de parler dans leur langue par ce qu’elle est « so sexy », croyez moi. Les 10% de réflexions restantes se classent dans une catégorie « autre » avec des trucs aussi variés que « I went to France once. Do you know Caunette-sur-Lauquet ? *2 » ou « what do you think of Franssoué Holland ? ». Dans tous les cas, c’est toujours assez positif, ou au pire du pire, seulement un peu cliché. Et c’est normal, par ce que les clichés, les stéréotypes culturels, quand ils ne sont pas discriminatoires, ça fait partie d’une culture commune quasi-mondiale, ce qui est plutôt chouette. A titre personnel, j’adore dire à mes amis espagnols qu’ils dansent de façon très « caliente » et leur demander quand est-ce qu’ils vont se décider à me cuisiner une délicieuse tortilla de patatas. Je ne suis pas non plus offusquée lorsqu’on me ressort les clichés les plus péjoratifs sur les français. Pour l’anecdote et puisqu’on en parle, j’étais une fois dans une soirée lorsqu’un un ami grec est venu me renifler le cou avant de s’extasier « waoh, your perfume is so good », et de continuer « you french people are so talented with perfurme it’s incredible », puis de surenchérir le plus naturellement du monde « it’s because you never take showers ». Il n’a pas eu l’impression de dire quelque chose de mal, loin de là. Il a eu le sentiment de dire une vérité acquise, en rien négative. Et moi, j’ai bien rigolé. Tout ça pour dire que le fait est que lorsque vous rencontrerez une personne d’une autre culture que la vôtre, vous aurez, et il aura, toujours un apriori, une idée préconçue de ce à quoi il devrait correspondre. Et vous la déconstruirez ensemble, et ce sera dr��le. Par ce qu’il y a une différence entre croire à un cliché, toujours dans leur forme non-discriminante, et être xénophobe.
Nous voilà donc libéré du contexte global. Il est maintenant l’heure de nous intéresser au contexte du crime à proprement parlé. Dans le cadre de mon cursus ici, j’ai dû m’inscrire à plein de cours différents, avec à chaque fois des gens différents. Et dans le cadre de ma vie tumultueuse pour ne pas dire…hum…et bien…festive, c’était aujourd’hui la première fois que je me rendais, accompagnée de ma compatriote et très chère amie Joséphine, dans un TD de « Communication En Anglais » à destination d’étudiants roumains en première année de licence. Plus de contexte, nous y sommes. Le temps de la dénonciation a sonné. Nous avons été martyrisées. Deux heures, très longues heures, à regarder à défaut de comprendre des roumains nous montrer du doigt en débattant entre eux sur notre condition de françaises. C’est-à-dire que l’on n’a quasi pas eu cours tellement ça les passionnait. Au début, tout allait bien, ils se contentaient de nous fixer. Personne pour les blâmer ici, moi aussi en France je fixerais quelqu’un qui se pointe pour la première fois dans mon cours le 6 décembre. Jusqu’au drame. La prof qui nous présente : « Deux étudiantes qui viennent de Paris ». « De Paris ? Mais je hais les français ! » S’exclame alors, en anglais pour notre bon plaisir, un garçon au second rang. Brouhaha général, c’est repassé au roumain mais pourtant pas de doute, ils sont bien pratiquement tous en train d’acquiescer. S’en sont suivies 120 minutes très gênantes. Entre ceux qui nous montraient du doigt, ceux dont le roumain était suffisamment déchiffrable pour nous pour que l’on puisse comprendre qu’ils étaient en gros en pleine diatribe contre les français, ceux qui chantaient Au Clair de La Lune en ricanant méchamment (je ne savais pas que c’était possible de ricaner méchamment en chantant Au Clair de La Lune) et la prof qui alternait entre parler en roumain avec eux, sur nous, en rigolant et tenter de nous faire croire en anglais que ce n’étaient qu’éloges à notre égard…. Ben, nous, on était bien dans le malaise. Et le malaise remonté. D’autant plus remonté lorsque l’on a m’a demandé mon avis deux fois sur ce que pensaient les français de la France et sur Charlie Hebdo, et que les deux fois j’ai eu alors affaire à une grimace de type « ouai non tu sais pas de quoi tu parles ». Excusez-moi Madame, mais je crois que je sais quand même un peu plus de quoi je parle que vous. Non mais. Lorsqu’enfin le cours, ou devrais-je dire notre lapidation verbale et publique, s’est terminé, la prof a encouragé les élèves, même celui qui n’a fait que répéter pendant deux heures qu’il était heureux de haïr les français, à venir nous parler. On était pas ultra-rassurées. Mais on s’est pas démontées. On a sorti notre meilleure réponse en roumain, et on a senti qu’on venait déjà de gagner quelques points dans leurs cœurs secs et xénophobes. En faisant tout de même attention à ce qu’ils ne nous poussent pas dans l’escalier, on est descendues dans la cour avec eux le temps d’une conversation. Comme je suis très française obviously, je m’étais préparée à les combattre en duel, mais en fait, ils ont fait les lâches une fois sur le champ de bataille, comme les anglais. Pardon. Je retire pour les anglais.
Bon, pas plus de suspens, la chute est un peu nulle. Ils ont été « sympas », dans la mesure où ils nous ont quand même répété qu’ils haïssaient les français (« sauf [nous] », je cite) et accusées à plusieurs reprises d’avoir volé Brancusi. On a essayé d’en savoir un peu plus sur le pourquoi du comment ils nous tenaient en si basse opinion, mais le mieux qu’on ait réussi à obtenir c’est qu’ils avaient eu par le passé à faire à des français très grognons et snobs. Mais la réalité, si vous voulez mon avis, c’est celle que l’on a compris à demi-mots. Ils n’aimaient pas les français car ils étaient persuadés que les français ne les aimaient pas en retour. Et pourquoi ? Par ce qu’ils étaient conscients du fait qu’un grand nombre de français les confondent avec les Roms. Du coup c’est de la xénophobie qui se mord la queue. Ils sont xénophobes des français par ce que les français sont xénophobes des roumains en ignorant qu’ils ne sont pas le même peuple que les Roms, ce qui énerve les roumains puisqu’ils sont eux même xénophobes des Roms. Ça donne envie de se taper la tête contre un mur. C’est Ionescoesque, même, si j’osais.
Pourquoi est-ce qu’on doit tous être xénophobe de quelqu’un ? D’accord, c’est ultra-naïf comme réflexion, mais comprenez-moi, je viens de comprendre ce que ça voulait dire de me faire détester à cause de mon origine, je suis un petit oiseau tombé du nid. J’ai bien conscience que c’est pas en écrivant sur mon blog que je vais mettre fin à des milliers d’années d’abominations xénophobes. Mais si déjà ça peut vous permettre de prendre conscience qu’à chaque fois que vous confondez un roumain et un rom, une petite Zoé en Roumanie se fait agresser, ce sera bien. Et plus encore, si vous pouvez, vous les français et vous les roumains, arrêter de penser et de dire du mal des Roms comme ça, ben on sera dans un monde beaucoup plus chouette. J’ai peu d’espoir que les roumains m’entendent déjà par ce qu’ils ne lisent pas mon blog et ensuite par ce que c’est quand même une question un peu plus complexe chez eux, mais vous les frenchies vous n’avez aucune excuse, essayons de grandir tous ensemble. Rendons nous compte une bonne fois pour toutes que c’est tout aussi ridicule, si ce n’est plus, de supposer forcément que c’est le monsieur du cirque itinérant qui a volé votre autoradio que de dire que 100% des français ne se lavent pas. Sauf que le premier cas est beaucoup, beaucoup, beaucoup plus grave. Alors stop. OK. SVP. Et bien sûr ce n’est pas par ce que quelqu’un travaille dans un cirque itinérant qu’il est Rom. Je précise, au cas-où.
Je m’arrête là par ce que je sais bien que là j’ai pas trop d’impact et je dois paraître un peu ridicule et ignorante sur le sujet, et vous auriez sûrement raison de le penser, mais j’espère simplement que mes petites aventures vous auront au moins fait sourire à défaut d’en pleurer et que la prochaine fois que vous rencontrerez quelqu’un, vous lui ferez un gros câlin.
We are the world etc, à la prochaine fois.
*1si vous avez la chance d’encore ignorer le mouvement des masculinistes, je vous renvoie à l’excellent article de la revue A bâbord https://www.ababord.org/Le-masculinisme-ou-comment-faire qui vous en donnera une bonne définition. Ce que je veux souligner par cette comparaison est l’ironie de ma plainte. En tant que membre involontaire d’un groupe oppresseur sur les discriminations liées à la couleur de peau ou à l’origine, je suis bien mal placée pour jouer les victimes. Je ne prétends absolument pas avoir vécu par ce tout petit incident ce dont sont malheureusement des milliards de personnes victimes chaque jour dans ce monde. Je ne pourrais jamais prétendre savoir ce que l’on ressent lorsque l’on est victime de racisme.
*2 Ca existe vraiment. C’est dans l’Aude. Il y a 6 habitants.
12 notes
·
View notes
Photo

Autumn day at Stavropoleos Church, Bucuresti / Romania (by Ramona R).
587 notes
·
View notes
Photo

Stavropoleos street in Bucharest / Romania (by Alexandru Velcea).
2K notes
·
View notes
Text
Parenthèse Berlinoise
Aujourd’hui, on fait une entrave. La première, absolument pas la dernière. Je ne parlerai pas de Bucarest dans ce post. Ou plutôt si, mais de manière détournée. S’éloigner pour mieux se retrouver type-of-thing, m’voyez. Oui, bon, donc, avant que je ne m’égare complètement, aujourd’hui, on cause de Berlin. Pourquoi Berlin ? Ah bah par ce que j’y étais il y a une semaine, pardi. Pourquoi j’y étais y’a une semaine ? Par ce que le billet aller-retour coûtait 10 euros, tantôt. Du coup, ni une, ni deux, mais 10 et nous voilà gros groupe d’erasmus bucarestois en visite chez les germains. Berlin est une ville que j’avais déjà eu l’occasion de visiter par le passé et dont je ne gardais pas un souvenir retentissant. C’est pas pour faire la meuf à contre-courant, mais moi je comprends pas trop ce qu’on lui trouve à la « capitale du cool ». Enfin, je ne comprenais pas trop. Maintenant disons que j’en ai une petite idée. Soyons honnête, Berlin, ce n’est franchement pas très beau, ni agréable, du moins au premier regard. Lors de mes précédentes excursions, accompagnée de ma famille, j’avais certes bien vu quelques rues, échoppes ou ambiances qui méritaient l’arrêt, mais rien de si grandiose qu’il me faille y rêver. C’était une grande ville où l’Histoire représentait le seul point d’intérêt. Mais la voilà, l’astuce, bande de coquins, Berlin c’est comme les épinards. Il faut être adulte pour apprécier. Adulte, avec un penchant pour la fête de type techno et les cafés de type instagram, mais ça, ça n’a plus rien à voir avec les épinards. Du coup, oui, avec mes copains, j’ai pu goûter à l’autre Berlin, celui qui m’était resté inaccessible auparavant. Celui qui, effectivement, est quand même assez chouette. Je suis devenue une militante extrémiste en faveur des « clubs de jour », genre ceux où tu dandines ton body de 9h à 22h et ensuite tu retournes te coucher tranquillement. C’est formidable, je peux écouter de la techno sans avoir envie de mourir grâce à mon relativement et normalement faible taux de fatigue en journée. Moi, j’adore. Grandiose. Génial. Galactique. Géant. Galvanique. Chapeau les Germaniques. Par contre, pas de félicitation sur un point : les curry-wurst, toujours pas bon. Les gars, je sais pas ce que vous faites, mais vous pouvez pas avoir d’une part des cafés et restaurants incroyables (coucou mesdames du restaurant vietnamien, je suis amoureuse de vous ; coucou monsieur du kebab, j’aborde la vie différemment grâce à toi) et de l’autre avoir comme emblème culinaire une knacki toute pourrie noyée dans du ketchup. Non, non et non. Nein, nein et nein, même, si j’osais. Ce n’est pas possible. Es ist verboten. Vous avez jusqu’à ma prochaine fois pour trouver autre chose, par ce que là, brrr, c’est la honte. Je profite de mon écart au politiquement correct pour tout de même mettre en valeur mes talents de linguiste. Une fois, en étant bourrée, à 5h du matin, j’ai réussi à avoir une presque-conversation avec le monsieur qui nettoyait les toilettes de la boîte de nuit. Impressionnant, compte-tenu que je n’ai étudié « que » quatre ans cette langue de malheur. Quatre ans pour huit mots, ça me paraît honnête.
Mais je recommence à parler de moi, et uniquement de moi, c’est insupportable. Vous allez finir par croire que j’écris un blog. Retour au compte-rendu, donc. J’en étais à « Berlin finalement c’est ok » et je resterai sur mon opinion. Je pourrais pas y habiter, je suis pas assez cool pour ça, j’y serais triste. Mais pour quelques jours, et surtout bien accompagnée comme je l’ai été, ça se tente oui. Mais ça vaut pas Bucarest. Par ce que oui, voilà, Bucarest, tu es là. Vous savez, tout le dicton là, « c’est quand on perd quelque chose qu’on se rend compte de sa valeur blablabla ». Ben… Bucarest m’a drôlement manqué. Et pas que à cause du retour à l’euro, promis. Je vous jure, ça faisait tout bizarre de voir des chiens propres et en laisse, je me suis surprise à regretter mes loups-garous errants bucarestois. Mon agitation bucarestoise, mon bordel bucarestois, ma vie ici. Le fouillis, les cris, les klaxons, les rires, la chaleur (dans les cœurs, hein, par ce que sinon…), les mulțumesc à qui mieux-mieux, la dame du marché et mon petit lit glacé. Car oui, ça y est, c’est dit, c’est fait. Je suis Roumaine d’adoption, Bucarest est ma maison. Tellement qu’au retour dans l’avion, j’ai lâché ma petite larme. Vous moquez pas, j’étais émue. Ça fait tout drôle de rentrer chez soi pour la première fois.
Rien que d’écrire ça, je vais recommencer à pleurer, je suis un peu émotive sur le sujet au-cas-où vous n’auriez toujours pas remarqué. J’y peux rien, ça me travaille. En conséquence je vais essayer de clôturer cet article de manière brève et efficace, comme la douane allemande, en ouvrant, telle la bachelière littéraire que je suis, sur l’avenir. L’avenir, oui, car vendredi prochain, je me ré-envole. Mais on reste chez nous, cette fois, on va à Cluj, au nord de la Roumanie. Restez connectés, on se reparle bientôt. Et comme dirait Petitrenaud, « Je vous estime. Je vous aime. Je vous dis à dans quelques jours peut-être avec une autre forme de terrine ».



Ps : les photos sont toujours de la talentueuse Joséphine ! Merci, merci, tu es géniale. Ps² : si vous voulez voir mes photos à moi, ça se passe sur instagram, ici.
3 notes
·
View notes
Text
Pourquoi vous devriez absolument venir me voir en Roumanie (Un Manifeste en 7 parties)
A l’occasion de mon deuxième moisiversaire ici (moisi comme anniversaire des mois, pas comme moisi-pourri), j’ai décidé d’arrêter deux minutes de vous raconter ma vie et de vous faire une petite liste des raisons indiscutables pour lesquelles venir me rendre visite à Bucarest est la meilleure chose qui puisse vous arriver cette année. Rien que ça. Bon, je vous préviens, je vais quand même un peu raconter ma vie, on se refait pas
1. PAR CE QUE JE VOUS MANQUE
Celle-là s’explique d’elle-même, normalement.
2. PAR CE QUE LA ROUMANIE EST GRAVE SOUS-ESTIMEE
Franchement, commencez même pas à me sortir que vous avez toujours rêvé d’aller en Roumanie par ce que je vous connais, je me connais, je connais les français, et on est des gros snobinards. C’est simple, la première réaction à laquelle j’ai eu le droit quand j’ai annoncé que je partais ici, c’était un magistral « mais pourquoi » bien dédaigneux. Pensez pas que je vous juge par ce que c’était aussi ma propre réaction quand j’ai signé le papier. Mais qu’est-ce que j’avais tort ! On est plein de préjugés ou plutôt d’ignorance envers ce pays, qui, pourtant, j’en suis sûre, a tout pour nous plaire, surtout à nous français. Enclave latine de l’Est, la Roumanie est ultra chargée : en paysages magnifiques, en histoires extraordinaires, en culture rocambolesque, et en plein d’autres trucs cools. Non, sérieusement, c’est super beau ! Je vais pas vous mettre des photos là tout de suite maintenant par ce que je voudrais vous mettre les miennes ou celles de Jojo et qu’on a pas encore trop voyagé, mais ça ne saurait tarder.
3. PAR CE QUE VOUS SEREZ LE PLUS HIPSTER DE VOS COPAINS HIPSTERS
En référence au point 2, vous comprendrez que vous aurez vachement la classe quand vous lâcherez nonchalamment au milieu d’une conversation que plutôt que d’aller à la Concrète ce week-end, vous vous faites un petit aller-retour en Europe de l’Est. Et si vous y tenez vraiment, je peux même vous emmener dans les meilleurs repères à barbus (de type qui font du fixie et movember, pas de type état d’urgence) de Bucarest. Allez qu’on se prend des smoothies aux graines de chia avant d’aller écouter de la techno dans un ptit club alternatif concept-jardin et des fois y’a des expos dedans dans la journée mais tu vois c’est plus un esprit qu’un lieu.
4. PAR CE QUE VOUS AIMEZ MANGER
Ah là, c’est une meilleure raison ! Qui diable a-t-il décrété qu’on savait pas se délecter en Roumanie ? Bon ok, ok, quand on parle de nourriture traditionnelle, c’est peut-être plus « se gaver » qu’autre chose vu la taille des portions et le love qu’ils portent à des ingrédients de type : viande, fromage, crème fraiche, pâte feuilletée Mais n’empêche que c’est bon, et les ingrédients sont toujours de tip-top qualité. Et puis surtout, Bucarest, en bonne capitale qui se respecte, regorge de délicieux restaurants du monde entier. Or, vous savez qui est un expert en restauration ? Oh oui, vous l’avez, c’est moi ! Promis, promis, si vous venez, je vous invite dans des endroits à faire rougir de plaisir vos papilles, rien que ça (aussi par ce que j’aime bien manger pimenté).
5. PAR CE QUE VOUS AIMEZ FAIRE LA FIESTA UNTIL 8H DU MATIN
Comme déjà abordé dans le point 3, Bucarest est une super ville pour faire la fête. Y’en a partout, pour tous les goûts, sans jamais que l’on soit déçu. Et là encore, en ma qualité d’étudiante en communication c'est-à-dire de personne qui ne fait rien de sa vie, j’ai eu l’occasion de bien écumer les différents bars/boîtes/clubs/autres alors j’en connais un rayon. Et quand bien même vous ne me feriez pas confiance en la matière (et vous auriez peut être raison), j’ai une sélection de copains sous la main qui se feront un plaisir de vous servir de guide.
6. PAR CE QUE VOUS VOULEZ VIVRE LA VIE ERASMUS MAIS GARDER UNE SANTE OK
Ah bah oui tiens, vous me jalousez, mais venez voir de vous-même, bande de rageux. Je vous offre là la chance de comprendre le sens de l’Auberge Espagnole tout en vous épargnant des dommages au long terme sur votre foie, votre cerveau, ou tout autre organe sollicité. Et n’essayez même pas de me faire croire que vous ne mourrez pas d’envie de pécho mes copains espagnols ou mes copines italiennes, par ce que c’est perdu d’avance.
7. PAR CE QUE C’EST L’OCCASION OU JAMAIS
Non, sérieusement, quand est-ce que vous aurez l’opportunité de visiter une ville telle que Bucarest avec une personne telle que moi (drôle, cultivée, etc) qui y a vécu et plus important encore qui peut vous y héberger gratuitement ?Non seulement vous allez découvrir plein de choses avec une quasi locale (je fais grave ma pub je sais), mais ce sera pas cher du tout ! Alors hein, qu’est-ce qu’on attend ?
Je suis là jusqu’à fin juin, à vos billets.
PS : j’ai aussi très envie de vous voir.
10 notes
·
View notes
Photo

Palatul Parlamentului (Casa Poporului), Bucureşti | Palace of the Parliament (People’s House), Bucharest
74 notes
·
View notes
Photo



Bucharest, Romania.
By Joséphine Massot.
7 notes
·
View notes