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Séance #14 : La saga du Star Wars Kid

Il y a près de 20 ans, une série de vidéos mettant en vedette Ghyslain Raza, mieux connu sous le pseudonyme Star Wars Kid est devenue virale. Certains diront que c’est probablement la première vidéo qui est devenue virale et ce, avant l’arrivée des réseaux sociaux.

Aujourd’hui, à 34 ans, Raza dévoile un documentaire, Dans l’ombre du Star Wars Kid, où il explique l'intimidation qu’il a vécue depuis que sa vidéo est devenue virale et comment il perçoit le rôle que les médias ont eu lors de cet évènement. Malgré que son histoire, aussi unique soit-elle, date d’environ 20 ans, la cyberintimidation, elle, reste toujours très présente sur Internet, et encore plus depuis l’arrivée des réseaux sociaux. Raza est d’ailleurs considéré comme le « patient zéro de la viralité ». Le documentaire démontre aussi comment il est facile de perdre le contrôle d’une image lorsqu’elle est mise en ligne. En effet, la vidéo qui a été diffusée en ligne était tout à fait banale, mais plusieurs centaines de personnes en ont profité pour la modifier comme bon leur semble (Radio-Canada, 2022). Des parodies sont aussi apparues dans les émissions américaines South Park et Arrested Development (Guy, 2022). Ce phénomène viral amène aussi un autre enjeu, celui du consentement. Bien sûr, les élèves qui ont publié ladite vidéo l’ont fait sans la permission de Raza et, à partir de ce moment, sa vie est devenue un enfer. L'intimidation et le harcèlement ne se faisaient plus juste à l’école ou en ligne, mais certains médias ont commencé à se rendre chez lui. Aujourd’hui, selon le réalisateur du documentaire, les médias ne pourraient pas agir de la sorte, surtout pas pour un ado de seulement 15 ans (Radio-Canada, 2022).  

L’accessibilité aux réseaux sociaux au bout de nos doigts, il est devenu plus facile de déraper, de dire ou faire quelque chose qui pourrait affecter quelqu’un d’autre. Il est donc important, je crois, de bien éduquer les jeunes aux concepts de consentement et de respect de l’autre, pour que des histoires comme celle de Ghyslain Raza surviennent le moins possible.

Bibliographie :

S.A. (2022). Ghyslain Raza, le « Star Wars Kid », sort de son silence dans un documentaire. Radio-Canada. https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1871803/ghyslain-raza-star-wars-kid-video-virale

Guy, C. (2022). Ce que Star Wars Kid dit de nous. LaPresse. https://www.lapresse.ca/arts/chroniques/2022-03-25/ce-que-star-wars-kid-dit-de-nous.php

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Séance #13 : Culture de l’annulation et tribunal populaire : le cas de Julien Lacroix

Le mouvement #Metoo a, dans les dernières années, permis aux victimes de crimes à caractère sexuel de prendre parole dans l’espace public afin de dénoncer leurs agresseurs. C’est sans surprise que de nombreuses personnalités publiques, issues de différents milieux, ont commencé à se faire pointer du doigt comme étant, elles-mêmes, des agresseuses. L’humoriste, Julien Lacroix, a fait la une, à plusieurs reprises, d’articles mentionnant plusieurs témoignages de différentes victimes. Suite à cela, on ne l’a pas vu ni entendu parler de lui pendant plusieurs mois.

Deux ans plus tard, une des présumées victimes de Lacroix affirme que les accusations sont peut-être allées trop loin et qu’il n’est peut-être pas le monstre décrit dans plusieurs journaux et dont la population le dépeint. Elle prétend aussi dire que la population, plus précisément les garçons, ont besoin d’exemples sur quoi faire et quoi ne pas faire et que, malheureusement, ce serait tombé sur lui (Bureau, 2022, 6:30). À cause de toutes ces accusations, certaines regrettées aujourd’hui, Julien Lacroix est donc passé au tribunal populaire et s’est fait rayer de l’affiche, de ses amis, de son agence, parce que selon la population, ce serait un violeur en série (Hachey, 2022), en d’autres mots, Lacroix a été la principale victime de la culture de l’annulation. Le problème ici, et je n’excuse en aucun cas les actions qu’auraient posées Julien, c’est que ses actes ont été jugés au tribunal populaire et non pas dans une vraie cour de justice et, quand c’est le tribunal populaire qui décide de ta sentence, et bien tu risques d’être “canceled” pour de nombreuses années, mais on ne saura jamais le chiffre exact. Un autre problème est que ce tribunal ne donne pas la voix aux bonnes personnes et, à mon avis, il faudrait que le vrai tribunal puisse redonner confiance aux victimes et ainsi, regagner une démocratie valide pour tout le monde.

Alors, est-ce vraiment une justice égale si, même le présumé coupable ne peut faire entendre sa partie de l’histoire? Le tribunal populaire est -il un meilleur système de justice que celui que nous avons actuellement pour défendre les victimes d’agressions sexuelles?

Bibliographie :

Bruneau, S. (journaliste). (2022). Le monde à l’envers. (ep. 10) [émission télé]. TVA. https://www.qub.ca/tvaplus/tva/le-monde-a-l-envers/saison-1/episode-10-1085898644

Hachey, I. (2002). Des cicatrices et des regrets. La Presse. https://www.lapresse.ca/actualites/2022-11-16/l-affaire-julien-lacroix-deux-ans-plus-tard/des-cicatrices-et-des-regrets.php

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Séance #10 : Des algorithmes sexistes?

C’est bientôt le temps des fêtes et tu commences déjà à magasiner pour le cadeau parfait que tu veux offrir à ta douce moitié. Elle veut un beau pendentif en or avec ses initiales dessus. Tu regardes sur une boutique en ligne, puis une autre, puis une autre. Tu décides de prendre une pause et d’aller sur Facebook. Sur ton fil d’actualité, tu te fais bombarder de publicité en lien avec les bijoux, mais surtout des pendentifs. Tout cela, c’est le résultat du travail acharné des algorithmes.

Bien qu’ils puissent être bénéfiques, les algorithmes, en intelligence artificielle, soulèvent aussi plusieurs enjeux sociaux et éthiques. En effet, bien qu’ils soient capables de calculer en même temps que de traiter les données, ils peuvent être influencés au point de reproduire certaines discriminations présentes dans la société. C’est le cas de la plateforme publicitaire Adsense de Google. Des chercheurs ont repéré des biais sexistes sur cette plateforme, où les femmes se voyaient offrir des emplois ayant un salaire moindre que les hommes, un enjeu déjà établi en société. Le défi est donc de ne pas recréer ou renforcer certaines injustices par l’intermédiaire des algorithmes. Une des solutions pourrait être de modifier le processus de sélection, comme le font déjà certaines plateformes, dont StaffMe. Cette dernière a enlevé les catégories du sexe, du lieu de naissance et même la nationalité pour éviter d’influencer les algorithmes à renforcer des inégalités vécues par certains groupes (LesÉchos, 2019).

Les algorithmes ne font pas juste renforcer des injustices, ils peuvent aussi renforcer certaines opinions et attitudes que nous éprouvons à l’égard d’une personne, d’une situation, etc. En effet, à l’air des réseaux sociaux, il est facile de s’engager dans une spirale interminable d’information qui correspond directement à ce que l’on pense. C’est exactement ce que les algorithmes alimentent. Cela devient donc un gros problème, car les réseaux sociaux exploitent l’intelligence artificielle en véhiculant des idées dont les gens sont plus portés à aimer. Ces mêmes gens sont donc regroupés en “chambre à échos”, et c’est dans des situations comme celle-ci que des idées radicales s’alimentent et incitent les gens à poser des gestes dangereux pour la société. Pourquoi? Puisqu’ils n’ont pas d’idées contraires qui viennent remettre en question leurs opinions (Cordeau, 2021).

Il faut donc prendre le temps d’évaluer la provenance de l’information qu’on consulte en ligne.

Cordeau, H. (2019). Réglementons les algorithmes pour atténuer la polarisation des débats. La Presse.

https://www.lapresse.ca/debats/opinions/2021-04-25/reseaux-sociaux/reglementons-les-algorithmes-pour-attenuer-la-polarisation-des-debats.php

Les Échos. (2019).Les enjeux éthiques des algorithmes. LesÉchos.  

https://www.lesechos.fr/idees-debats/leadership-management/les-enjeux-ethiques-des-algorithmes-1245089

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Séance #8 : Culture numérique, enfants numérisés

C’est la veille de Noël et le petit Liam, 4 ans, n’en peut plus d’attendre avant d’ouvrir ses cadeaux. Ses parents succombent à ses crises et lui donnent son premier cadeau : un iPad. Il passera alors tout le reste de la soirée et de ses journées à observer cet écran. Le iPad envahira tout son temps et deviendra un outil de prédilection pour ses parents, soit pour lui en priver, soit pour le calmer.

            Le virage vers la culture numérique s’est fait assez rapidement depuis l’arrivée d’Internet au début des années 2000. Aujourd’hui, rares sont ceux qui ne possèdent pas d’appareil électronique, de Wi-Fi, d’adresse courriel, etc. Une réponse négative à une question du genre: « C’est quoi le mot de passe de ton Wi-Fi »? Provoque chez la majorité des gens un sentiment d’angoisse et de jugement. Comment rester informé si je n’ai plus accès à rien? Nous sommes tellement dépendants de nos appareils électroniques qu’ils sont carrément devenus une extension de nos propres doigts. L’information est accessible en seulement quelques clics, alors qu’il y a seulement une dizaine d'années, la majorité des compagnies d’information n’avait aucune plateforme en ligne. Aujourd’hui ce sont ces dernières qui sont priorisées au détriment des médias traditionnels.

            L’accès à la culture et à l’information est tellement facilement et rapidement accessible qu’il est maintenant possible de savoir ce qui se passe à l’autre bout du monde en seulement quelques minutes de décalage, en grosse partie à cause des réseaux sociaux. Par contre, est-ce vraiment nécessaire d’instaurer cet accès à culture à la seconde qu’un enfant naît? Selon Kathy Hirsh-Pasek, présidente à International Society for Infant Studies, nous devons comparer l’utilisation d’appareils électroniques aux desserts: “It won’t kill you, and you can have a nice relationship with strawberry ice cream, but you don’t want to substitute it for dinner, or real interaction.” (Murphy K, 2019)). Tout est, selon moi, une notion de dosage et de répartition, et je crois qu’il est important de l'intégrer à un jeune âge. Plusieurs parents doivent maintenant instaurer un « digital contracts or medias plans » qui indique le nombre de temps que leurs enfants peuvent passer sur les écrans (idem), chose que les parents n’avaient pas besoin il y a de cela seulement quelques années.

            Le monde numérique, quoiqu’il puisse être bénéfique, peut toutefois être toxique et alimenter un mode de vie néfaste pour notre santé.

Bibliographie :

Murphy K, S. (2019). Experts say iPad screen time is bad for kids. Hers’s why I’m ignoring them. CNN Business. https://www.cnn.com/2019/04/27/tech/ipad-screen-time-kids/index.html

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Séance #7: Culture participative: tout le monde expert?