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Chaud et Humide
30 posts
Des chroniques excitantes abordées tel que personne n'ose le dire.
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chaudethumide-blog · 11 years ago
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La relation
« Je suis en relation »... c'est la phrase qui signifie que je ne suis plus disponible, que ma vie est liée à celle d'une autre personne, et que je ne décide plus rien sans consulter « mon couple ». Étrangement, cela sonne à peu de chose près comme « je suis en religion », une phrase qu'on entendait à l'époque de nos parents, et qui voulait à peu près dire la même chose : je ne suis pas libre et je dois consulter « l'autre » avant de prendre quelle que décision que ce soit.
Avant, du temps de ma mère, les choses étaient simples : t'étais célibataire, mariée ou veuve, car, à part les ordres religieux, les choix étaient assez restreints. Mais aujourd'hui... T'es en couple ou non? Mariée? Dans une famille reconstituée? En couple avec une autre fille? Mariée ou en union libre? T'as un conjoint de fait? C'est vrai ou juste virtuel? Ouf! La liste des possibilités est assez longue pour qu'on puisse tenir une conversation conséquente juste sur ce sujet.
Avec la mondialisation, l'effritement des institutions, la remise en question de tous les tabous et l'avènement des réseaux sociaux, la notion de « relation » s'est élargie considérablement. Tenez,  j'ai une amie qui est mariée à un homme  qui n'est pas le père de ses enfants, et dont elle est toutefois séparée, car elle vit avec une autre femme dont elle est la conjointe de fait. Compliqué? Peut-être, mais assez représentatif de l'époque.
Ce qui a surtout changé, c'est la stabilité des relations. Avant, on se « mariait pour la vie ». Aujourd'hui, cette notion de durée dans le temps est constamment réévaluée, remise en question. C'est vrai qu'en 1850, quand l'espérance de vie d'une femme atteignait à peine 40 ans, le « mariage pour la vie » n'était pas un si grand engagement. Mariée à 25 ans, morte à 40, cela se limitait à tout juste quinze années de vie commune. Ensuite le type se remariait une seconde fois, et souvent une troisième. Et si la femme perdait son mari jeune, ce qui arrivait souvent, car la vie était pas mal plus dure et risquée qu'aujourd'hui, alors elle faisait la même chose.
Avec l'espérance de vie que nos systèmes de santé nous offrent aujourd'hui, on a toutes les chances de se rendre à 100 ans. Si on s'engage pour la vie à 25 ans, cela nous assure 75 ans de vie commune! Qui veut vivre ça? J'ai même cherché comment s'appelait un soixante-quinzième anniversaire de mariage et je n'ai trouvé que de rares listes qui parlent de « noces d'albâtre ». Y avez-vous déjà été invitées? Pas moi et, j'ai sondé le terrain, personne que je ne connais non plus!
Si on a le projet de vivre en relation, il vaut mieux faire en sorte que celle-ci puisse évoluer avec le temps. D'abord quelques années en couple homo ou hétéro, question de voyager, de voir du monde et de s'éclater, puis ensuite une relation stable avec un hétéro sympathique le temps de fonder une famille et de l'amener à l'adolescence, ce qui devrait prendre entre dix et quinze ans, puis une relation plus libre afin de goûter la vie et d'en profiter avant qu'il ne soit trop tard. Pour une relation de ce dernier type, mes amies me recommandent un partenaire plus jeune d'une dizaine d'années ou plus. Ils sont plus fougueux, moins sûrs d'eux et assez facile à contrôler.
Mais toutefois arrivée à un âge plus mûr, la relation avec un jeune tas de muscles sans rien dans la tête risque d'être décevante. Il faut donc terminer sa vie en couple qu'on forme à ce moment-là, et uniquement en s'appuyant sur nos affinités. Et bien choisir! Rien ne sert, en effet, de vivre sa cinquantaine avec un fou ou une folle des marathons si, moi, ce que je souhaite c'est voyager et visiter des musées!  Puis enfin, pour les toutes dernières années, recherchons le calme et la sérénité avec une personne qui partagera avec nous ses beaux souvenirs tout en écoutant les nôtres auxquels elle s'intéressera, d'autant plus que, pour elle, ils seront tout nouveaux et originaux! ... Que de belles relations il me reste à vivre.
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chaudethumide-blog · 11 years ago
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Chausser le bon soulier
Imelda Marcos, ex-mannequin professionnel, veuve de l'ancien président et dictateur philippin et aujourd'hui députée de son pays, est réputée en posséder plus de 3000 paires. Ce qui n'est rien si on la compare à Darlene Flynn, une américaine de 58 ans, assassinée l'an dernier par son copain, qui affirme en posséder plus de 16 000! De nombreuses vedettes de la télévision comme du cinéma affirment posséder des centaines de paires de chaussures, tout comme de nombreuses femmes par ailleurs tout à fait ordinaires. Mais qu'est-ce qui peut bien rendre la chaussure fascinante à ce point? Qu'est ce qui en fait un objet aussi attirant au point que plusieurs d'entre nous ne résistent que difficilement à l'envie de se les procurer?
Le pied de la femme, depuis toujours, a été  considéré objet de séduction. Pourquoi? En fait, il semblerait que le pied en lui-même séduirait assez peu. C'est plutôt dans la façon de le présenter, de l'habiller, que cette symbolique prendrait tout son sens. Pour l'homme, la chaussure est assez banale. Avant l'esthétique, c'est d'abord le confort ou la protection qui est  recherchés. L'homme s'attarde peu devant un étalage de chaussure pour lui et, s'il s'y intéresse, c'est pour essayer d'y dénicher le produit dans lequel il sera le plus à l'aise. L'apparence est une qualité secondaire pour lui.
Pour la femme, c'est tout le contraire. Tout est dans le coup d’œil. Plusieurs seront prêtes à risquer leur confort, et même leur équilibre, pour une chaussure qui saura leur valoir un regard. Un rapide inventaire de ce qui est offert sur les étalages ou dans les vitrines nous en convaincra, les chaussures pour femmes sont essentiellement axées sur le « look ». Elles visent avant tout à mettre en valeur le pied, ou la jambe. Elles cherchent à attirer l'attention. Il est donc un peu hypocrite de condamner les intentions de ces hommes qui balaient de l’œil le corps de la femme en partant des pied vers le haut, puisque c'est bien là que, souvent, par le choix fort peu innocent de la chaussure, on souhaitait attirer ses premiers regards.
Mais il y a plus. Il y a ces souliers à talons hauts, et parfois très hauts, souvent fins et effilés comme des stylets, ou alors aux formes improbables évoquant une géométrie architecturalement audacieuse. Quel que soit le design, tout est d'abord dans la hauteur. Peu de femmes peuvent réellement porter longtemps une chaussure dont le talon est situé quinze centimètres plus haut que la semelle. Il faut, dans ce cas, faire porter presque tout le poids du corps exclusivement sur la pointe du pied. Pour quelques minutes, cela s'endure mais, à moins d'avoir l'entraînement d'une ballerine classique, cela devient vite insupportable. C'est pourquoi beaucoup de souliers à talons très hauts ont des semelles compensées, réduisant ainsi d'autant la dénivellation entre la plante du pied et le talon ainsi que la courbure imposée au membre. Les chaussures à talons très hauts ne se portent donc réellement que le temps d'une photo ou, encore, au lit...
Par contre, ces chaussures ont un effet spectaculaire : elles allongent de plusieurs centimètres le corps de la femme tout en accentuant la cambrure des reins et le galbe du mollet. Le résultat est souvent à couper le souffle. Ainsi allongée, la silhouette semble amincie, les fesses sont rebondies, et la jambe, étirée par rapport à la longueur de la cuisse, paraît parfaitement et très sensuellement galbée. Pour permettre à la femme de conserver son équilibre, le postérieur est projeté vers l'arrière tandis que, pour compenser, la poitrine pointera davantage vers l'avant. On voit tout de suite l'impact de cette réorganisation géométrique sur l'apparence de la personne qui, bien sûr, soulèvera toutes les convoitises.
Depuis la nuit des temps, la femme cherche à séduire. Moins mobile que l'homme par ses spécificités biologiques, elle doit l'attirer sans avoir à trop bouger. Elle a rapidement compris que les parures dont elle s'ornait étaient essentielles pour jouer efficacement ce rôle. C'est sans doute de là qu'est née la coquetterie, et de là, aussi, que sont nées nos chaussures.
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chaudethumide-blog · 11 years ago
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Le Complexe d'Électre
Dans la mythologie grecque, Électre est la fille d'Agamemnon, roi de Mycènes, et de Clytemnestre. Elle aurait tué sa mère pour venger son père. Cette légende entourant le personnage d'Électre a inspiré au psychanalyste Carl Gustav Jung la notion de Complexe d'Électre, un équivalent, pour ce psychanalyste, du Complexe d’Œdipe chez Freud.
Ce Complexe d'Œdipe explique, selon Freud, pourquoi le désir pour sa propre mère met nécessairement le garçon en compétition avec son père pour obtenir les faveurs de celle-ci. Chez la fille, le Complexe d'Œdipe ne pourrait pas s'appliquer tel quel, à moins que toutes les filles ne se mettent à repousser les hommes et jettent leur dévolu sur des femmes, ce qui ne correspond nullement aux faits. Freud a donc intégré et adapté le Complexe d'Électre de Jung afin d'illustrer, pour les filles, des comportements comparables au Complexe d'Œdipe chez les garçons. À partir de là, Freud expliquera que toutes les filles vont vivre au cours de leur développement une phase où elles seront en compétition avec leur mère pour obtenir les faveurs de leur père, devenu pour elles objet de désir.
Chez plusieurs, cette phase atteindra sa résolution au cours de la première enfance et ne sera plus qu'un souvenir vite oublié. Pour d'autres, elle se prolongera plus longtemps, parfois jusqu'à l'âge adulte. Certaines, enfin, n'arriveront jamais à la surmonter totalement, alimentant ainsi une névrose qui les accompagnera tout au long de leur vie.
Quelle que soit l'importance qu'on accorde à la psychanalyse et aux explications qu'elle avance pour nous aider à mieux nous comprendre, il demeure vrai que beaucoup de femmes cherchent chez l'homme de leur vie un personnage qui ressemble beaucoup à un père idéal, ou idéalisé.
Un père aimant, d'abord : ce sera un homme rempli d'attention et de tendresse comme elles ont peut-être vu leur père l'être avec leur mère à l'époque où elles étaient enfants. C'est l'homme qu'on souhaite galant, empressé de nous aider à ouvrir une porte, monter un escalier ou porter un colis. C'est aussi l'homme aux petites attentions : des fleurs à la St-Valentin ou un souper à la chandelle le jour de notre anniversaire.
Puis ce sera aussi le père nourricier et protecteur : l'homme fort qui nous met à l'abri des menaces, qui fait reculer d'autres hommes qui nous convoiteraient, qui est puissant et riche, autant que possible, nous assurant ainsi une vie belle sans ennuis.
Ce sera peut-être enfin le père châtiant qui peut même facilement devenir excessif : l'homme qui nous réprimande pour nos erreurs, qui nous fait la morale pour nos faiblesses... celui-là à qui certaines permettront encore beaucoup plus, comme de sévir psychologiquement et physiquement contre elles si elles ne se comportent pas selon ses attentes. Et qu'on aime d'autant plus maladivement qu'il nous donne vraiment l'impression de tout faire ça pour nous.
Cet homme désiré sera parfois plus vieux. Et même beaucoup plus vieux que la femme qui le convoite. Elle voit dans cette différence d'âge un gage de sagesse et de connaissance. S'y ajoute souvent une recherche de pouvoir et de richesse. Le cliché de la jeune et blonde trentenaire assise dans une décapotable sport aux côtés d'un chic monsieur aux cheveux poivre et sel n'a rien d'un mythe, bien au contraire!  Souvent on peut croire que c'est lui qui l'a séduite, mais habituellement, c'est tout l'inverse. C'est elle qui a trouvé ce qu'elle recherchait, et qu'elle voit comme une perle rare. Séduire le père, c'est aussi l'étudiante qui séduit son professeur, ou l'employée qui séduit son patron, et la gardienne qui séduit le père de l'enfant qu'elle garde. C'est un jeu vieux comme le monde dans lequel plusieurs y retrouvent leur compte, tout comme Freud y retrouve son complexe.
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chaudethumide-blog · 11 years ago
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C'est trop long adopter? Alors achetez le bébé!
Il fut un temps où existait une expression au Québec pour décrire la femme enceinte : on disait « elle va acheter ». Aujourd’hui, allons-nous voir apparaître l’expression « elle va vendre »? Le cas Joël Legendre, médiatisé d’une manière qui frôlait l’indécence, soulève la question dans toute son ampleur.
La loi canadienne sur le sujet est on ne peut plus claire : il est interdit à quiconque de vendre ou de louer son corps pour permettre à une autre personne d’avoir un enfant. Dans les faits, le Canada n’interdit pas la GPA (gestation par autrui), mais il en interdit toute forme de commercialisation, ce qui, convenons-en, consiste à « rêver en couleurs »!
Dans les faits, peut-on imaginer une personne normale qui va généreusement prêter son corps pendant neuf mois à un autre couple qui ne peut avoir d’enfant? Pour permettre à ce couple de se perpétuer? Nous savons tous qu’une grossesse n’est pas sans risque, qu’un accouchement peut mal tourner et que, dans certains cas, heureusement de plus en plus rares ici, l’issu peut parfois être tragique. Quelle femme saine d’esprit prendrait un tel risque en sachant que, ensuite, elle devra abandonner l’enfant avec lequel elle a vécu en symbiose pendant neuf mois? Sans doute aucune, à moins d’une amie très proche, très liée, et prête à s’oublier totalement dans ce geste.
Dans le cas de Joël Legendre et de son conjoint, un couple homosexuel qui souhaitait un enfant, ce qui en soi n’a rien d’étonnant, ni encore moins de condamnable, la femme qui s’est prêtée à eux pour ce besoin de procréer n’était pas une amie proche, ni même une connaissance. C’était une femme qui a simplement profité d’une zone floue de la loi pour le faire pour de l’argent. En effet, cette dame s’est vue indemnisée par la Régie de l’assurance maladie du Québec. Un faible montant sans doute, mais une indemnité qu’on pourrait associer à un revenu pouvant être attirant pour une personne démunie.
On voit d’ici les conséquences à long terme : pour des femmes sans-le-sou, sans autres ressources, vendre ainsi son corps pourra devenir une façon de se tirer momentanément d’affaires. Il est certain que ce sera sans intérêt pour toutes celles qui gagnent convenablement leur vie, mais pour une personne que la chance et les circonstances n’ont pas gâtée, c’est une avenue qui s’offrira. En a-t-on vraiment évalué toutes les conséquences? Car en plus des risques physiques, il y a aussi les risques psychologiques, aussi dommageables et, sans doute, plus probables. Et, dans quelques années, comment vivrons-nous les séquelles sociales de ces gestes? Comment ces femmes qui ont abandonné leur enfant entre les mains d’étrangers assumeront-elles cette séparation à long terme? Et comment, en grandissant, les enfants vivront-ils cette séparation de leur mère biologique? Quelle pression cela fera-t-il subir au couple adoptif? Les conséquences psychosociales de ces choix de société actuels pourraient finalement être énormes, mais elles sont pour l’instant méconnues, mal documentées et simplement inquiétantes.
Il arrive souvent à l’homme de vouloir jouer les apprentis-sorciers. Et il lui arrive très souvent de le regretter. À force de vouloir intervenir dans l’ordre naturel des choses, que ce soit en matière d’environnement, de biologie ou d’organisation sociale, il peut poser des gestes aux conséquences mal comprises qui pèseront éventuellement lourd sur les générations à venir et, peut-être, sur leurs chances de survie. Avant de permettre, ou d’interdire, de laisser faire ou d’intervenir, il faut prendre le temps de réfléchir, tout le temps nécessaire. La précipitation n’a pas sa place quand notre destin collectif est en cause. Et quand il est question du commerce des bébés, il me semble que ce soit le cas.
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chaudethumide-blog · 11 years ago
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Racisme et sport, c'est le menu de l'homme des cavernes!
Il y a deux semaines, c'était un animateur de radio de Toronto qui tenait des propos remettant en cause le jugement des arbitres québécois dans la Ligue nationale de hockey (...et non, ce n'était pas, cette fois-ci, le pitoyable Don Cherry!). Plus tôt cette semaine, c'était au tour du propriétaire des Clippers de Los Angeles, Donald Sterling, d'être suspendu à vie de la National Basketball Association (NBA) pour racisme envers les noirs. Lors d'une conversation avec sa petite amie, Sterling lui avait demandé de ne pas se faire voir et, surtout, de ne pas se présenter aux matches de son équipe, en compagnie de personnes de race noire. Hier soir, suite à la victoire en éliminatoires du Canadiens de Montréal sur les Bruins de Boston, ce sont les fans de cette dernière équipe qui se sont laissés aller à délirer sur Twitter en tenant des propos racistes contre le joueur-vedette de la partie, le défenseur P. K. Subban.
Selon Influence Communication, et tel que rapporté sur le site Internet de Radio-Canada, ce n'est pas moins de 17 000 fois que le mot-clic « #nigger » a été utilisé en association avec le nom du joueur du tricolore entre jeudi soir et vendredi midi! Que se passe-t-il donc dans ce « merveilleux monde du sport »? Y a-t-il une crise dont l'ampleur nous échappe?
Je ne crois pas. Je pense que tout va comme d'habitude dans le milieu du sport professionnel, un milieu où les valeurs « viriles » ont la cote, un milieu qui fait rarement dans la nuance et la dentelle. C'est juste que, avec l’hyper médiatisation des nouvelles, les appareils photos partout, et le moyen de faire voyager la plus bête des opinions du plus borné des « hooligans » partout sur le globe en une simple contraction du pouce, tout se sait davantage, et plus vite.
Un retour sur l'histoire toute récente du vingtième siècle – celle que notre nouveau ministre ne veut pas voir enseigner, du moins pour le Québec – nous rappelle le cas tristement célèbre de Jackie Robinson, joueur de baseball étoile dont la carrière a été compromise parce qu'il était noir. On en a même tiré le film « 42 » en 2013. Cet homme s'est battu, et il a finalement gagné, mais non sans mal, contre un règlement de la ligue qui interdisait le terrain aux joueurs de couleur!
En Espagne, et ailleurs en Europe, les joueurs de foot d'origine africaine se font régulièrement lancer des bananes sur le terrain. Un geste très peu élégant qui vise à les associer à des singes. Et même Mme Taubira, Guyanaise et ministre de race noire dans le gouvernement français de François Hollande, a goûté à cette médecine de la part de partisans du Front National, un parti de l'extrême droite en France.
Pour ce qui est du hockey, les plus vieux se souviennent encore du jugement très injuste à l'égard de Maurice Richard du Canadien de Montréal que bien des analystes et des historiens, aujourd'hui plus que jamais, mettent sur le compte du racisme anti-Québécois qui loge à la même enseigne que celui que subissait l'homme fort Louis Cyr à la fin du dix-neuvième siècle. Et pour l'anecdote, sachons que la version française de l'hymne national canadien, paroles originales composées par le juge Basile Routhier sur une musique de Calixa Lavallée, a toujours été huée au Maple Leaf Garden de Toronto. Mais est-ce du racisme? Au Canada anglais, on préfère utiliser l'expression édulcorée « French Canadians' bashing »...  c'est presque perçu là-bas comme un geste tendre.
Mais pourquoi ces attitudes? Et pourquoi en particulier dans le domaine des sports professionnels? Parce qu'entre deux hot-dogs et trois grosses bières, ce sont là que nos primitifs pas-tout-à-fait-sortis-des-cavernes trouvent leur plaisir et leur montée d'adrénaline aux portes de leur usine ou de leur bureau où des patrons siphonnent, pour un maigre salaire, leurs aussi maigres qualités. Travailleurs frustrés, ou parvenus riches à coup de chance, à peine alphabétisés, ce serait beaucoup leur demander de réfléchir un peu avant d'agir... et 12 bières plus tard, c'est parfaitement impossible. Alors ils font ce qu'ils pensent toujours avoir le droit de faire dans un pays qui les enchaîne en leur promettant la liberté, ici ou aux États : ils s'expriment, et tant pis pour les victimes. LI-BAR-TÉ! LI-BAR-TÉ!
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chaudethumide-blog · 11 years ago
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Quand le chat dort, les souris dansent.
C’est par Facebook que le pire arrive. Harcèlement jusqu’au suicide, détournement de mineur(e), vols d’identité, chantage, tout ce qu’on peut imaginer de pire peut nous arriver par Facebook, et finit d’ailleurs par arriver! Les internautes ont beau être prévenus, par Facebook lui-même, ou par les autorités policières, ou par les médias, et même en classe pour les plus jeunes, rien n’y fait. Les victimes sont de plus en plus nombreuses, pour la plus grande satisfaction de celles et ceux qui les arnaquent.
Pour les personnes qui ne sont pas trop averties des risques, le piège Facebook commence à se refermer dès les premiers instants. Au fond, qu’est-ce que Facebook a à nous offrir? Des amis! Et vous en connaissez, vous, des gens qui ne veulent pas d’amis? Alors aussitôt terminé votre profil, Facebook se met à exploiter votre dépendance à l’amitié. Les plus sages se contenteront de quelques amis avec qui ils échangeront sans trop de risques. Les plus extravertis se lanceront plutôt dans une chasse aux amis qui leur permettra d’en accumuler des dizaines, des centaines et voire des milliers dans le temps de le dire. Bien sûr, ne vous fiez pas sur ces amis pour vous aider lors de votre prochain déménagement, vous devriez alors faire face à la déception. Mais pour vous souhaitez joyeux anniversaire, plusieurs y seront, tout comme pour les vœux à l’occasion d’une naissance, ou pour les félicitations quand vous afficherez votre nouvelle photo alors que vous sortez tout juste de chez votre coiffeur!
Peu à peu, vous y prenez goût. C’est sympathique toutes ces amies prêtes à vous écouter raconter votre dernier chagrin d’amour, ou pleins de bons conseils pour aider votre petite dernière à faire ses nuits,… et vous leur parlez… et ils, elles répondent. Au fil des conversations, vous en dites de plus en plus sur vous. Tranquillement, vous vous révélez. De message en message, chaque fois que vous ajoutez à vos statuts, vous en dites un peu plus sur vous. Pour un interlocuteur habile qui vous a pris pour cible, vous êtes dans la mire : il a votre date de naissance, puis votre adresse, puis la photo de votre véhicule, celles de vos enfants, il sait que votre père est décédé, ou malade, il sait que votre dernier copain, qui travaillait dans une firme d’aviation, vous a quitté le mois dernier pour une infirmière rousse du CLSC voisin… il connaît vos fantasmes homosexuels tout comme l’adresse de ce que vous considérez être le meilleur restaurant, le chanteur que vous aimez le plus et votre passage préféré de « Cinquante nuances de Grey ». Avez-vous pensez que s’il avait envie de vous séduire, vous lui auriez mis toutes les cartes en main?
Et si, au lieu de vous séduire, il choisissait plutôt de profiter de vous? De votre bonté? De votre générosité? S’il décidait de se faire passer pour vous pour obtenir des avantages qui, normalement, vous reviennent? Pire que tout, s’il utilisait tout ce que vous avez raconté sur vous, les vôtres et votre environnement, pour se rapprocher de vos enfants et, petit à petit, gagner leur confiance pour en abuser davantage? À votre insu, mais en se servant de toutes ces informations que vous lui avez fournies bien innocemment depuis que vous communiquez avec vos amies et vos amis Facebook… Et si?
Tiens, un frisson vient de vous traverser. Un doute aussi : et si votre plus vieille, qui est à l’ordinateur depuis deux heures déjà, était avec lui? Elle n’a que onze ans, mais vous la savez curieuse alors qu’elle ne se méfie de rien. Et si, demain, sa photo, un peu dénudée,  prise par la webcam de votre portable que vous lui prêtez gentiment, se retrouvait sur plein de sites, à son insu, au vôtre surtout?
Bonne nuit sur Facebook, et à bientôt!
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chaudethumide-blog · 11 years ago
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Cul sec
J’y étais tout à l’heure justement. Dans un cinq à sept. Parfois j’y vais juste comme ça. Pour accompagner des gens du bureau. D’autres fois, c’est par affaires. Pour un lancement de livre ou de disque. Un cinq à sept, c’est toujours imprévisible, et souvent amusant.
Quand c’est pour le bureau, les cinq à sept sont souvent des précurseurs, ou bien des suites, du party de Noël. Quand c’est pour les affaires, alors c’est par affaires.
On s’y retrouve à quatre, ou dix, ou vingt, et on consomme. Quelques olives, des arachides, des croustilles le plus souvent. Avec du vin, des « shooters », d’autres alcools. Peu importe la raison, le but est de se retrouver à l’extérieur du bureau, dans un lieu propice aux rencontres, aux échanges, éventuellement aux liaisons, dans une ambiance où les têtes peuvent tourner et où tombent souvent les barrières.
La chose est populaire! La plupart des grands bureaux du centre-ville de Montréal en ont l’habitude. Et à Laval, c’est Centropolis qui devient le lieu de convergence, c’est immanquable. Souvent, les fins d’après-midi, les stationnements ressemblent à ceux des centres commerciaux le « boxing day ».
Pour attirer la clientèle, on brade les alcools, les bières, les vins. Les deux pour un ont la cote et on peut se payer le pichet pour moins cher que deux verres. De toute manière, et le patron le sait, on ne s’arrêtera pas à un seul… Sans que ça ne paraisse trop, les maquillages sont refaits pour la soirée. Plus éclatants, plus prononcés, plus invitants. Et les toilettes sont retouchées ad hoc, les blouses déboutonnées, les coiffures ébouriffées. On n’a pas envie d’être sage, et on s’arrange pour que ça se sache.
On se parle. Timidement au début, l’alcool n’a pas encore eu d’effet. Puis, bientôt, les échanges deviennent plus personnels, plus fouillés, plus intimes. On cherche à plaire d’abord, puis, de plus en plus ouvertement, à séduire. Avec elles, eux. Entre nous, vous, tu, il, elle, et lui. Des jeux se jouent, des « je » se nouent. C’est clair pour chacun : c’est ailleurs que ça devrait finir. Mais c’est quand même ici qu’on s’allume, et même, parfois, plus tristement, qu’on s’éteint. Au fil des conversations, on s’apprend, on se découvre, on s’apprivoise. On essaie de séparer les mensonges des vérités, on choisit lesquels des deux nous plaisent le plus. Le geste se mêle bientôt au mot. Ce qui n’était qu’effleurement devient insistant. Lentement, les mots endorment tandis que les caresses réveillent.
Après un temps, la tête est complètement anesthésiée. C’est désormais le corps, seul, qui répond. C’est lui qui offre la main à l’autre, invitante. Qui prendra place dans la voiture. Puis dans le lit, pour s’y exposer à son tour, s’y offrir et s’y donner. C’est lui que la tête, qu’on retrouve nécessairement un peu plus tard, voudra couvrir, dissimuler, puis dérober parce que l’heure ne s’y prête plus. Le cinq à sept est passé. Je rentre chez moi.
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chaudethumide-blog · 11 years ago
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Cyprine et autres fleurs
Le printemps, c’est la saison de la vie. Après un hiver interminable où tout a semblé mourir tant le froid s’est éternisé, ce printemps commence enfin, timidement, à montrer le bout de son nez. On n’en est pas encore au débourrage des bourgeons, mais ça ne saurait tarder. Ensuite ce seront les fleurs, puis les fruits, les graines viendront après, et ainsi de suite jusqu’à la génération suivante, puis l’autre… on parle du cycle de la vie, immuable tant qu’il y a vie. En fait, c’est même la seule raison qui l’explique, cette vie, et tout ce qui en découle : la reproduction et ses mécanismes plus ou moins subtils et complexes.
Et la vie humaine? Pareil. Ce qui nous explique en tant qu’être, c’est cette volonté de reproduction qui nous habite dès nos premières pensées inconscientes, et bien avant d’avoir l’âge d’agir de quelque manière que ce soit pour les actualiser. Comme toute autre espèce vivante, végétale ou animale, nous passons notre vie à penser et à agir pour trouver la manière la plus efficace de nous reproduire. Freud parlait d’éros et, pour lui, c’était la pulsion de vie dont seulement thanatos, la pulsion de mort, pouvait venir à bout. En fait, c’est programmé dans notre ADN. Nous allons tous passer toute notre vie à trouver la stratégie de reproduction la plus appropriée pour que notre espèce puisse, avec notre aide très active, se reproduire. En général, l’individu que nous sommes parviendra à se reproduire lui-même. À d’autres moments, sa contribution sera moins concrète, sans pour autant être moins importante, et il contribuera à la reproduction des autres sans qu’il n’ait lui-même de progéniture.
La sexualité va donc jouer un rôle totalement omniprésent tout au long de notre vie, de notre naissance à notre mort, devenant particulièrement active vers la fin de l’enfance jusqu’à ce que la vieillesse s’installe et que, lentement, Thanatos ait raison d’Éros. Totalement omniprésent, c’est partout et tout le temps, dans tous les aspects de notre existence, à chaque moment et avec tout le monde, bien que nous en soyons en général inconscients. On peut facilement démontrer, et plusieurs ouvrages de psychologie l’ont fait abondamment au cours des cent dernières années, que toutes nos activités sont liées à notre volonté de séduction dans le but éventuel de la reproduction. Parcours académique, vie professionnelle, façon de s’habiller, de se maquiller ou de se coiffer, choix d’une automobile, goûts musicaux, décoration de notre intérieur, alimentation, condition physique, voyages, absolument tout, tout, tout est en rapport étroit et intime avec cette activité fondamentale de l’être vivant : se reproduire.
Ce qui étonne beaucoup, c’est que nous en soyons si peu conscients. Et ce qui étonne encore plus, c’est qu’il y en ait encore pour le nier complètement! À cause de cette inconscience, à cause de ce déni, plusieurs se choquent encore devant des comportements aussi normaux que l’hyper sexualisation des jeunes, la popularité de la pornographie, ou l’existence de la prostitution. Dans le même esprit, des femmes et des hommes croient à des pratiques aussi peu naturelles que la fidélité dans le mariage, la pudeur dans les attitudes et la disparition de la séduction lourde entre hommes et femmes…
Décidément, si on a tant évolué depuis notre préhistoire, plusieurs, surtout parmi les peuples qui prétendent à la plus haute civilisation, ont simplement perdu la mémoire de ce que nous sommes. Des êtres et des bêtes dont la plus grande mission, l’objectif de vie, et celui de l’espèce au complet, est tout simplement de se reproduire, pour notre plus grand plaisir, et un destin qui nous échappe.
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chaudethumide-blog · 11 years ago
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Être, et se le permettre
Mesdames, vous connaissez le fameux dicton « T’es belle, t’es fine, t’es capable »? Pour faire partie de ce cercle d’élues, tout ce qu’il faut, c’est la motivation. Mais où trouver cette motivation? La motivation est le moteur prédominant derrière toute mise ou remise en forme, et sachant que toutes les formules minceur efficaces passent par un entrainement quelconque, il nous la faut cette motivation.
Il faut aller la chercher là où elle se cache réellement, c’est-à-dire tout simplement dans l’envie de s’aimer, et notre soif d’être aimée. Car, avouons-le, c’est ce sur quoi repose toutes nos envies d’être belle, en forme, en santé, bien dans sa peau : on veut s’aimer et, surtout, être aimée. Notre motivation prend donc sa source à deux endroits. D’abord le mental, qui régit nos comportements, nos décisions et nos choix de vie, puis le physique, là où s’exprime de façon éclatante, le résultat de nos comportements, l’expression de nos décisions, et les conséquences de nos choix.
Nous aurons beau investir tous nos dollars dans les meilleurs centres de conditionnement, auprès des meilleurs moniteurs, nous nourrir de toutes les boissons magiques chimiquement imaginables, et nous injecter jusqu’à avoir l’air d’une passoire de molécules et autres suppléments illégaux, sans la motivation, rien n’y fera. C’est elle qui nous amènera toujours les résultats les plus surs, les plus efficaces, les plus durables. La motivation mentale et physique est gratuite, mais il faut la trouver. Elle est gratuite et sans réelle danger autre que celui d’y prendre plaisir. Pour la trouver, il faut suivre le bon fil conducteur, celui qui explique tout ce que nous sommes. Il faut le suivre, et se laisser mener jusqu’au bout même si, chemin faisant, nous risquons d’y faire des rencontres parfaitement troublantes parce qu’elles sont souvent parfaitement excitantes.
En fait, nous rêvons toutes d’être la plus belle possible afin d’être, quand on en a envie, la plus alléchante, au sens tout à fait sensuel et sexuel du mot. Nous mettons notre corps à l’épreuve, nous le disciplinons, afin qu’il puisse, le moment venu, se procurer ces plaisirs qui lui sont essentiels tout autant que les donner jusqu’à rassasier les partenaires les plus exigeants, l’un après l’autre, ou tous ensemble, tout sexes confondus.
Et quel sera le rôle des hommes dans tout ça? Ils seront tout simplement admiratifs et désirants. Ils seront en pâmoison devant notre silhouette. Ils seront entièrement à notre merci, comme nous les désirons, comme nous les aimons, comme nous souhaitons en profiter. Ils se rêvent beaux pour que nous en jouissions davantage, pour notre égoïsme et notre vrai plaisir que nous voulons ressentir sans aucune culpabilité. Sans même qu’ils se rendent compte que notre propre beauté, et surtout les pouvoirs qu’elle nous confère, nous suffisent amplement.
Mais tous ces mâles, ils se laissent volontiers hypnotiser, se mettant alors, bon gré mal gré, à notre complet service, à notre merci. Ils sont littéralement ensorcelés par la perfection de nos courbes. L’image que projette sur l’écran de leur imaginaire autant que sur la paume de leurs mains notre physique à caresser les saoule autant que le meilleur alcool. La sueur que nous aurons mise dans l’effort se transformera toujours pour eux en liqueur de l’amour. On rêvera de nous boire. Et le triangle de notre sexe humide et coulant de bonheur sera encore plus enivrant, car il viendra couronner de ce désir moite le sommet de nos cuisses et de nos jambes d’une longueur étourdissante. Pas un homme ne peut résister à cette image exquise, pas plus qu’une femme, d’ailleurs.
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chaudethumide-blog · 11 years ago
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Et si nous osions ?
Je suis une grande fille. Pas trop laide, plutôt bien foutue, qui fait encore tourner les têtes sur la rue quand j’en ai envie – bien que de moins en moins d’hommes ne se tournent désormais pour une simple femme. Je suis une grande fille, disais-je, et avec mes amies, d’autres grandes filles tout aussi bien foutues, nous avons des conversations… de grandes filles. Et à nous écouter, je ne peux que constater une chose, nous osons peu! On a beau être dans l’Amérique du XXIe siècle, à l’ère d’Internet et du web 2, 3 ou 4.0, de Netflix et du porno à volonté, je me rends compte que nous n’osons pas oser… ou très peu.
L’autre jour, nous étions trois à parloter autour de quelques sushis et d’un verre de Chablis. L’une de nous trois avait vu le film « la vie d’Adèle » en France lors d’un voyage d’affaires cet hiver; il paraît, d’ailleurs, que c’est tout indiqué pour réchauffer les nuits fraîches et humides des vieilles maisons de pierre lors des nuits de mi-janvier. L’autre copine, Marie-Soleil, l’avait vu la veille chez un copain qui avait piraté le film. Moi je ne l’ai jamais vu, mais la conversation m’a rendue assez curieuse pour que je le loue lors d’une prochaine visite au club vidéo – je suis de la vieille école, question téléchargement.
Quoiqu’il en soit, après s’être entendue sur le caractère particulièrement léché des images de ce film où, paraît-il, les gros plans abondent sans que rien ne soit laissé à l’imagination, mes deux amies se sont retrouvées à discuter de l’effet que ces images et cette histoire avait eu sur elles. Sandrine, celle qui l’a vu en Europe, m’a dit qu’elle s’était sentie quasi fiévreuse pour près de 24 heures après le visionnement. Excitée, même si jamais elle n’a eu le moindre doute de toute sa vie sur son hétérosexualité. Elle nous a avouées avoir eu envie de se laisser jouir de cette manière, sous d’autres doigts, d’autres lèvres, sous une femme. Mais du même coup, elle se ressaisit en affirmant net que jamais elle n’oserait dans la réalité.
Marie-Soleil avait vécu le film d’une toute autre manière. En compagnie de son copain, le tout s’était terminé bien autrement, on peut s’en douter. Mais elle se laissa aller à nous confier que c’est dans les sons, les bruissements, les glissements et les gloussements de plaisir qu’elle trouva son compte. « Jamais bruits d’amour ne m’ont autant stimulée » nous confia-t-elle. « Je me suis rendu compte que j’étais une auditive. Chaque son, tous les sons, éveillaient mon corps comme autant de caresses bien dirigées. J’ai fermé les yeux et c’est devenu pire que tout. Je ne me possédais pu. En fait, je venais de me rendre compte que rien ne m’excitait autant que les lamentations d’une femme au bord de l’orgasme et les cris de sa jouissance! Jamais je n’aurais cru et, juste à vous le raconter, je sens mon cou et mes joues rougir. J’ai presque honte. »
Et la conversation s’est ainsi poursuivie sur ces divers sujets que, curieusement, on hésite encore à aborder ouvertement aujourd’hui. On s’est parlé d’homosexualité que nous n’osions pas nous permettre, et d’autres gestes que, bien que modernes et ouvertes, sans doute même plus que la moyenne, nous ne nous permettions pas. Unanimement, nous avons mis au sommet de la pyramide cette envie si souvent freinée qui nous assaille dans le feu de l’action et qui nous fait désirer d'enfoncer un ou deux doigts loin dans l’anus de notre amant juste au moment où il éjacule, et pour parfaitement ressentir les contractions de sa prostate au moment de son orgasme. Curieusement, c’était un fantasme qui faisait l’unanimité sur deux plans : il nous excitait au plus haut point, et jamais nous n’oserions… du moins, pas tout de suite.
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chaudethumide-blog · 11 years ago
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Parlez-en en mal, parlez-en bien, mais parlez-en!
Disons-le haut et fort : le Québec est plongé dans une crise bien réelle. Un hiver qui s’éternise, une campagne électorale qui a élu un gouvernement pour lequel 58 % de la population n’a pas voté, un taux de chômage qui, suivant en cela les tendances de tout l’Occident industrialisé, ne fait que grimper en flèche. Et qui dit chômage dit recherche d’emploi… mais où sont-elles ces carrières? Où sont-ils tous ces jobs payants et gratifiants qu’on nous fait miroiter depuis si longtemps? De plus en plus d’entreprises, inquiètes des lendemains qu’on nous annonce à plein journaux, n’embauchent pas. Elles n’ont plus les moyens de prendre des risques. Par contre, elles n’hésitent pas à faire appel aux services des agences. Alors parlons un peu de ces dites agences…
Saviez-vous que les agences de placement gonflent leur banque de candidatures à l’aide de fausses publicités? « Vous cherchez une carrière? Nous voulons vous rencontrer! Communiquez avec l’un de nos conseillers au numéro… ». Un chômeur désespéré communiquera sans hésitation avec ledit conseiller. Du coup, il augmentera les statistiques de l’entreprise : « nous comptons x centaines de clients satisfaits ».  Puis d’autres, et d’autres encore, se feront prendre au jeu.
 Le processus débutera généralement par un entretien téléphonique. On veut s’assurer de détails comme la qualité de votre diction… et parfois même de votre accent. S’ensuivra une rencontre pour valider que votre physique rejoint les critères de présentation, ou les exigences spécifiques de certains clients. Bien sûr, ce n’est pas ainsi qu’on vous présentera la chose car, vous pourriez, avec raison, vous en offusquer, mais c’est néanmoins de cette manière qu’on agit. Puis, selon le niveau et le type d’emploi postulé, vous devrez vous soumettre à une batterie de tests pour valider vos compétences, que vous soyez bachelier ou collégien.
Et alors, direz-vous, qu’importe tout cela si j’ai un emploi? Hélas, votre désillusion risque d’être totale. Vous finirez sans doute par vous voir attribué un poste à l’essai dans une entreprise, souvent une micro entreprise, que ces agences auront choisie pour vous : ils auront fait tous les choix à votre place. Pourquoi? C’est simple, l’emploi qui vous intéressait au départ comptait déjà une quinzaine de candidats, tous en processus final et, bien sûr, la conseillère le savait avant même de vous avoir rencontré.
Or, il reste toujours les postes « bouche-trou » à combler… Et vous êtes le meilleur candidat pour ces postes. D’ailleurs, pour ces agences tous les postes doivent être comblés et leurs CRH (conseillers en ressources humaines) se livrent à d’importants duels dans leur course aux commissions. Connaissez-vous le salaire d’un CRH? Rajoutez à ce montant une petite commission et vous payez leurs prochaines vacances dans le sud! Ils ont été formés afin de devenir de grands acteurs pour vous vendre du rêve et s’enrichir sur votre dos.
Certainement que votre dossier demeurera longuement dans leur banque de candidatures. Ils vous inviteront à communiquer avec eux lorsqu’un autre de leurs navets saura capter votre attention. Vous êtes dans le cercle, le plus vicieux d’antre tous, duquel il n’y a qu’un seul gagnant : l’agence de placement.
Vous êtes un chômeur désespéré? Allez-y, faites comme plein d’autres, et livrez-vous aux agences de placement. Celles-ci vous attendent pour déguster votre désarroi, et nourrir leurs profits.
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chaudethumide-blog · 12 years ago
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Putain!
Rien à voir avec une œuvre de Nelly Arcan, mais beaucoup avec le dernier jugement de la Cour suprême du Canada. Inconstitutionnel que d'interdire de solliciter. Inconstitutionnelle aussi l'interdiction de tenir une maison de débauche. Inconstitutionnel également de sévir contre le proxénétisme. En soi, cela n'a rien d'étonnant. C'est un jugement tout à fait conforme à la Charte canadienne des droits et libertés – si chère tout d'un coup à Mme Mourani – et qu'on ne peut qu'applaudir tant il respecte l'esprit des lois qui ont édifié ce pays. Ce qui étonne davantage, ce sont les raisons qui ont mené ce dossier, simple à l'évidence, devant le plus haut tribunal du pays.
Étonnamment, la religion, encore une fois, y joue un rôle. Non pas l'islam ou le judaïsme, mais la religion de notre gouvernement fédéral : le protestantisme anglican d'abord – une Église dont le chef suprême n'est nulle autre que sa majesté Élizabeth II, reine d'Angleterre – et ensuite sa frange plus radicale, l'église presbytérienne orthodoxe en tête, où se retrouvent entre autre ces « Born Again Christians », grands défenseurs de théories aussi loufoques que le créationnisme, qui pullulent actuellement à la  Chambre des Communes.
Les dogmes religieux sur lesquels s'appuient les croyances d'une grande majorité de nos élus conservateurs à Ottawa s'inspirent de comportements remontant parfois au XVIIe siècle ainsi que sur une lecture primaire et une interprétation quasi littérale de la Bible. Les découvertes scientifiques sont subjuguées aux mythes religieux, et la raison cède souvent le pas à l'illumination mystique. Dans ce contexte, la femme est la propriété de l'homme qui a, sur elle, pleine autorité. Le rôle de la femme devient alors essentiellement biologique et ce sont ses fonctions reproductrices qui sont valorisées. On remet en question l'avortement qui annihile cette fonction reproductrice, et on bannit la prostitution qui, d'une certaine façon, permet à la femme de déterminer elle-même le rôle qu'elle accorde à son corps en plus de détourner les « honnêtes hommes » de leur devoir conjugal.
On a beau essayer d'argumenter que les lois qui interdisent la prostitution protègent d'abord les femmes, qu'elles empêchent les abus contre celles-ci, qu'elles mettent les mineures à l'abri du vice. On a beau tout tenter actuellement pour justifier qu'on vote rapidement d'autres lois qui contourneront ce jugement de la Cour suprême et criminaliseront à nouveau le «commerce de la chair », cette rhétorique ne tient pas et sonne faux d'un bout à l'autre. En fait, la seule véritable motivation de tous ces députés et ministres « bien-pensants » est de réguler, dans une perspective toute masculine, la manière dont les femmes peuvent disposer de leur corps. Pour empêcher le commerce avilissant des êtres humains, il y a déjà des lois. Pour sévir contre l'abus d'enfants, il y a également des lois. Pour punir l'esclavage aussi. Mais l'objectif n'est pas là. Ce que veut le gouvernement, c'est lutter contre le « péché » et encadrer le plaisir, surtout quand celui-ci est géré par des femmes qui se permettent souvent d'atteindre ainsi une plus grande autonomie.
Nous nous sommes donné des lois, au Canada comme au Québec, qui protègent adéquatement nos droits et libertés. Il est bon que des juges, confrontés à leur interprétation, n'aient pu faire autrement que de rappeler au gouvernement Harper que celui-ci ne pouvait, sans changements constitutionnels majeurs, aliéner ces droits.
Ça risque de parler fort dans les temples protestants au cours des prochains jours!
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chaudethumide-blog · 12 years ago
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Médias et corruption : collusion?
Rares sont les villes de 400 000 habitants et plus qui n'ont ni journal quotidien, ni poste de radio, ni station de télé. On chercherait partout qu'on aurait du mal à trouver. Mais il y a Laval. Et si on pousse vers le nord cet arrondissement de manière à couvrir vingt kilomètres, on sombre littéralement dans le tiers-monde de l'information. C'est une zone où habitent plus d'un million de personnes qui sont ainsi totalement dépourvues sur le plan médiatique. De Laval à St-Jérôme, de Deux-Montagnes à Terrebonne, rien d'autres que les feuilles de chou hebdomadaires, généralement de Québécor, totalement dépendantes des administrations locales et des chambres de commerce, dépourvues de vrais journalistes, et où les représentants qui vendent la publicité sont souvent les mêmes qui contrôlent la nouvelle. Ce n'est pas un hasard si les scandales politiques et administratifs de St-Jérôme, Boisbriand, Mascouche ou Laval ont pu couver, sans être dérangés, pendant toutes ces années. Plein de gens étaient au courant, mais les médias locaux ne s'en mêlaient pas tandis que les médias nationaux ne s'y intéressaient que de loin en loin, et plutôt peu que trop.
 2013 était une année d'élections municipales au Québec. Des élections d'autant plus importantes qu'elles se déroulaient dans un contexte d'enquêtes pour débusquer fraudeurs et malfaiteurs dans l'espoir de freiner cette corruption qui gangrène nos administrations et paralyse notre évolution en tant que peuple. Les enjeux étaient considérables. On aurait pu croire que les médias étaient pour suivre adéquatement les candidats, analyser les programmes des équipes, publier des sondages. Mais non! On parlait des banlieues quand il y avait des arrestations de maires ou d'autres politiciens ou administrateurs corrompus, mais quasiment rien quant aux projets politiques qui s'amorçaient pour donner un nouveau souffle à ces villes. Rien non plus, à part quelques insignifiances, sur ceux qui se proposaient de défendre ces projets en se portant candidats à l'élection du 3 novembre. La Presse, Le Journal de Montréal, Le Devoir, Radio-Canada, TVA et la radio privée couvraient tout ce qui respirait politique à Montréal, mais rien, ou presque, sur ce qui se passait 200 mètres plus loin, de l'autre côté du pont.
Ce n'est pas pour rien que la vraie corruption, la vraie collusion, c'est dans les banlieues qu'on la retrouve.
De tout temps, le rêve du malfaiteur a été d'être près de l'action tout en étant à l'abri des regards. Où se cachent donc les mafieux, trafiquants et autres corrompus de notre belle société? À l'abri des médias, dans leurs somptueux bungalows de Ste-Dorothée ou de Duvernay à Laval, à Candiac, à Terrebonne, à Mascouche ou à Ste-Anne-des Plaines... Près de leur marché primaire, la grande ville, et loin de l'œil des caméras et des micros des journalistes. L'aristocratie criminelle a déserté Saraguay, St-Léonard et Rivière-des-Prairies pour se mettre à l'abri des médias. Il a suffi de traverser une rivière pour échapper aux regards. Une « disparition » qui bénéficie de toute la complaisance des médias, de toute la complicité des journalistes, soi-disant là pour nous informer.
On aurait pu espérer que le vent de pureté qui balaie le Québec depuis l'époque où Macleans nous qualifiait de province la plus corrompue au Canada atteigne aussi les médias, souvent notre seule source d'information qui nous permette de nous indigner et de réagir en conséquence, mais c'était nourrir trop d'espoir. La poussière retombe doucement sur les banlieues. Déjà les rumeurs courent à l'effet que la corruption se réorganise. Personne ne s'étonne plus que bien des fraudeurs allégués ou avoués, des voleurs et des organisateurs de stratagèmes malhonnêtes et illégaux soient encore en liberté, ne paraissant nullement ennuyés, leur réputation à peine entachée. En fait, personne n'en parle, faute d'information, faute des médias. Et personne ne suit plus qu'avant la politique locale, mère de tous les vices, puisqu'aucun média n'en parle. On attend sans doute la prochaine enquête publique et sa vague d'arrestation, dans vingt-cinq ans.
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chaudethumide-blog · 12 years ago
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Party de bureau
C'est la saison. Tout le monde l'attend. Toutes et tous en rêvent, pour le meilleur ou le pire. Il y a ceux qui le haïssent, ceux qui en raffolent, puis ceux qui le préparent. Ceux-ci sont généralement les membres du comité social, ou encore ils font partie de l'équipe des ressources humaines. Ces dernières années, des firmes spécialisées en organisation d'événements offrent même de tout planifier, réserver et animer en fonction du nombre d'invités et du budget. Souvent, cela inclut même le véhicule nolisé pour ramener les fêtards à la maison, leur évitant l'angoisse des barrages policiers, le recours à Nez Rouge, ou pire, l'accident.
Il faut s'y préparer. Ariane, la réceptionniste, a dépensé son salaire d'une semaine pour le pantalon Burberry qu'elle a choisi pour cette occasion. Et encore, c'est trois fois moins que pour les chaussures « Sofia Etoile » de Gucci, vertigineusement hautes, qu'elle porte avec la dextérité d'une équilibriste. Alexis, un des représentants des ventes, a consacré l'essentiel de son bonus de fin d'année pour se payer son complet noir finement rayé signé Dolce & Gabbana. Et c'est sans compter ce que lui a coûté son épilation complète. Naya, la très réservée technicienne en informatique, une musulmane pratiquante, a tout misé sur l'impact d'un pull brodé bordé de lapin qu'elle a enfilé sur un bustier provocant de la collection Victoria's Secret. Nancy, l'adjointe administrative divorcée depuis peu, a même confié à une collègue s'être fait refaire les seins, deux tailles de bonnets de plus, pour l'occasion. « J'espère juste qu'ils auront retrouvé toute leur sensibilité d'ici là! » lui a-t-elle dit. Dans tous les bureaux, c'est l'opération « Grande Séduction » qui est en cours. À coup de visites chez le coiffeur, l'esthéticienne, et d'interminables séances d'essayages dans une aussi interminable liste de boutiques.
Même si les spécialistes de l'ordre établi professionnel conseillent unanimement de se tenir sage pendant le party de bureau, tous les employés savent intuitivement qu'il peut être utile et même avantageux de se compromettre, même si, pour certains, les lendemains peuvent être parfois difficiles. C'est quand même là une belle occasion, pour les uns de séduire une personne qui nous attire en secret, parfois depuis des mois, pour les autres de se faire remarquer des patrons dans la perspective d'une éventuelle promotion. Le pactole, c'est de réussir les deux d'un coup, en autant que le patron puisse être attirant, ce qui est souvent le cas après quelques verres de punch ou un joint grillé à la hâte dans l'auto du comptable.
Le secret des abus réussis réside dans le contrôle des dommages. Peu importe ce que je ferai, je ne dois jamais en laisser de traces irréfutables et, moins encore, indésirables. Avec les appareils photos intégrés à tous les portables, il faut d'abord se méfier des photos et bouts de film qu'on retrouvera plus tard sur le net. Nos seins et nos fesses peuvent être d'un effet parfaitement acceptable pour le ou la collègue aussi saoul que nous le soir du party, mais les contempler sur plein de profils Facebook le lendemain aura des conséquences moins intéressantes et pourra susciter des discussions pénibles avec un conjoint un peu tatillon. Même chose pour ces photos toujours amusantes – pour les autres – de notre face blême penchée au-dessus de la cuvette des toilettes. On évite.
Prudence aussi sur d'autres plans : si la torride partie de jambes en l'air qui a suivi la soirée peut avoir sur l'autre personne un effet très positif quant à nos possibilités d'avancement, il en sera tout autrement quand viendra le moment d'aborder la question de l'avortement... ou de la MTS que nous aurons chopée. Après toute l'énergie mise dans l'opération, ne soyons pas contre-productifs.
En conclusion, le party de bureau, c'est comme la loterie. Beaucoup y jouent, plusieurs y gagnent,  parfois même le gros lot. Certains sont moins chanceux – ou juste moins habiles. Sachons éviter les gros ennuis. Profitons-en, plongeons loin et amusons-nous!
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chaudethumide-blog · 12 years ago
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Le baiser et le fusil
Une autre invasion armée dans une école secondaire du Colorado, aux États-Unis. Quelques blessés seulement, mais le tireur, lui, s'est enlevé la vie. Ça s'est passé dans le même état où a déjà eu lieu le tristement célèbre massacre de Columbine, et à quelques kilomètres du cinéma où, en 2012, un tireur fou abattait 12 personnes pendant une projection de Batman. À peine 2 jours de cela, on célébrait le premier anniversaire de la tuerie de Newtown, Connecticut, où un déséquilibré amateur d'armes et d'histoires de tueurs en série massacrait élèves et professeurs dans la petite école primaire Sandy Hook.
L'an dernier seulement, 30 000 personnes sont décédées par arme à feu dans ce pays qui compte 300 000 000 armes de ce type en circulation.
Dans ce même Colorado, à Canon City, une direction d'école décidait il y a quelques jours de suspendre un élève de 6 ans. Le motif? Il a embrassé sur la main une camarade de classe. C'était la deuxième fois qu'on surprenait l'élève de 1ère année à avoir semblable comportement. Cette fois, c'en était trop. Il a été accusé de harcèlement sexuel et suspendu. Le responsable du district scolaire a expliqué aux médias qu'il était important qu'on agisse fermement face à ces « touchers non désirés ».
Trente mille personnes décédées par arme à feu. Un enfant de six ans suspendu pour harcèlement sexuel. Et s'il y avait un rapport?
Plusieurs sociologues l'ont souligné, la relation des Américains à la sexualité est puérile. On a l'impression que ce pays qui a popularisé la pornographie à grande échelle est incapable d'atteindre sa maturité sexuelle. Les USA fantasment sur une sexualité hypertrophiée que les producteurs d’Hollywood et d'ailleurs leur offrent à coup de seins siliconés géants, de gorges ultra-profondes, de godemichets invraisemblables et de pénis surdimensionnés qu'on enfonce dans des orifices les plus étroits possible. Une sexualité primaire, brutale, immature. Une sexualité fétichiste où l'artifice et le rêvé remplacent le réel et le vécu. Une sexualité qui s'accomplit selon des standards et des rites qui échappent à l'humain moyen, mais dont celui-ci rêve jusqu'à en faire des cauchemars dans un pays de plus en plus excessif dans ses démonstrations virtuelles, mais de moins en moins tolérant dans la réalité de ses pratiques.
Il n'est pas nécessaire de déterrer Freud pour comprendre que le la relation entre l'Américain et les armes est une relation empreinte de cette sexualité mal intériorisée et non assumée. Aucun acteur de porno ne peut éjaculer plus loin que l'Américain armé d'un pistolet automatique. Aucun ne peut prétendre défoncer sa conquête aussi bien que celui qui lui enfile quelques balles de son fusil mitrailleur. Personne ne peut prétendre dominer ses partenaires aussi complètement que celui qui voit les corps inertes allongés devant lui, à jamais incapable de lui résister. C'est l'orgasme ultime garanti, celui dont on rêve en secret en s'abreuvant de contes pornos « pour adultes », inconsciemment furieux et à jamais frustré d'avoir été étiqueté « délinquant sexuel » à six ans parce qu'on a fait un bisou à sa copine de classe.
Le rapport entre la violence, surtout celle par les armes, et la sexualité refoulée a déjà fait l'objet de nombreux écrits. Il faudrait maintenant qu'on s'en inspire pour repenser les rapports humains au pays de l'oncle Sam.
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chaudethumide-blog · 12 years ago
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Question de valeurs
« Le XXIe siècle sera religieux ou ne sera pas » (citation attribuée à André Malraux)
Je n'ai pas encore parlé de LA CHARTE. Je l'écris en majuscules parce que cela correspond à l'importance que le sujet a prise ici. Il s'agit, bien sûr, de ce qu'on a qualifié, selon le moment, de charte des valeurs québécoises ou de charte de la laïcité – le rapport entre les deux appellations  n'étant d'ailleurs pas évident. Mais en écrivant « LA CHARTE », je suis certaine d'être comprise.
Que d'encre elle a fait couler, que d'ondes elle a occupées, que de mots et de maux lui a-t-on associés... Elle n'était pas encore rédigée que déjà on lui attribuait les pires intentions, ou les meilleures : résurgence du nazisme pour les uns, calque de l'apartheid pour d'autres, panacée à l'harmonie sociale pour plusieurs. Tous les groupes de pression sont montés au front pour nous convaincre de la condamner ou d'y adhérer, selon leurs affiliations politiques, religieuses, ou politico-religieuses car, dans certains cas, les deux se confondent allègrement et honteusement.
Gardons d'abord à l'esprit que « LA CHARTE » n'est pas un projet religieux, mais un projet politique. Elle vise à assurer la laïcité de l'état québécois et la démonstration de ce fait dans les services offerts à la population : l'administration publique, la santé, l'éducation et la sécurité publique. Quand on entend des gens dire que « LA CHARTE » vise à restreindre les droits de pratique de certaines religions, on nage donc en plein délire paranoïaque. « LA CHARTE » n'interpelle même pas cette question. Rien, dans ce projet, n'interdit quoi que ce soit dans la vie privée ou dans l'espace public. Le port du kirpan, du crucifix, du tchador ou de la kippa reste tout à fait permis. En privé comme en public. Seule restriction amenée par « LA CHARTE » : sauf pour les employés de l'état dans l'exercice de leurs fonctions. Soulignons qu'aucune religion n'oblige, dans le cadre de sa pratique, le port de tels signes dans le contexte de l'exercice d'une profession. En quoi « LA CHARTE » brime-t-elle donc la liberté de religion? L'affirmer est aussi faux qu'exagéré.
On a dit des choses étonnantes dans le cadre du débat autour de « LA CHARTE ». On a, entre autre, affirmé que les signes et symboles religieux portés par des fonctionnaires n'avaient aucune influence. Voilà une affirmation qui vient annihiler en une courte phrase toutes les découvertes de la sémiologie depuis cent cinquante ans. Un signe signifie toujours quelque chose et communique toujours un message. Il a donc une influence. Plus ou moins importante selon le contexte, mais néanmoins toujours réelle. Prétendre le contraire est simplement faux. Ce n'est pas parce que le porteur du signe n'est pas conscient du message qu'il porte, ou encore qu'il ne lui accorde pas d'importance, que celui-ci n'existe pas, et encore moins qu'il soit anodin. Si on arrivait à être un peu moins individualiste, et si on arrivait à se placer dans un contexte davantage collectiviste, à l'instar de la société dans laquelle nous évoluons, on se rendrait rapidement compte que, si des signes semblent ne pas avoir d'effet sur nous, il peut en être bien autrement des gens autour de nous.
Imaginons le cas de la jeune fille de quinze ans qui, craignant une grossesse aussi involontaire que non désirée, va consulter toute craintive l'infirmière de sa polyvalente, une fonctionnaire de l'état qui l'accueille, crucifix au cou, avec des affiches de groupes pro-vie plein les murs de son bureau... La jeune fille se sent-elle à l'aise de s'ouvrir à elle? De lui parler de son envie d'avortement? Si ces signes n'ont pas d'importance pour l'infirmière, alors pourquoi tient-elle tant à les afficher? Et quel sera leur impact sur sa clientèle?
J'écoutais un groupe de gens de religion juive revendiquer le droit de porter la kippa au travail, en disant que cela n'avait aucune influence sur la qualité de leur prestation professionnelle. Comment réagiraient-ils si un préposé aux bénéficiaires de religion hindoue embauché par l'hôpital juif de Montréal décidait de porter au travail une croix gammée, signe religieux de son initiation à la doctrine védique? J'entends ici les cris d'horreur!
Autre chose troublante du débat sur « LA CHARTE », c'est sa polarisation en fonction du débat nationaliste-fédéraliste au Québec. Il est assez étonnant de voir que les défenseurs de « LA CHARTE », un projet du gouvernement péquiste de Mme Marois, appartiennent surtout à la mouvance indépendantiste, et que ses pourfendeurs se retrouvent presque essentiellement dans les factions fédéralistes du Québec, pour ne pas dire qu'ils habitent surtout l'ouest de Montréal. C'est curieux, et sans doute assez malsain. Quand on porte attention au débat, on se rend compte que ses opposants sont constamment alimentés par des appuis du R.O.C. (Rest of Canada). Des journaux reconnus pour leur position pro-fédération n'hésitent même pas à triturer la réalité avec des titres comme « 100 universitaires contre la charte des valeurs » (La Presse, 9 décembre 2013), en référence à une lettre signée par 112 professeurs et chercheurs de l'Université de Montréal, oubliant de mentionner que près de 6 000 autres ne l'ont pas signée! 112 sur près de 6 000, cela fait moins de 2 %, ce n'est pas une très forte mobilisation, contrairement à ce qu'aimerait sans doute laisser croire ce journal.
Je crois que « LA CHARTE » offre d'importantes qualités. A-t-elle des défauts? Peut-être, mais c'est en encourageant un débat sain sur ces questions qu'on arrivera à un libellé qui pourra faire consensus, sans être influencé par tous les prosélytes de ce monde. Mais c'est peut-être rêver en couleurs dans un Canada ou le simple fait de ne pas croire en un dieu, de ne pas avoir de religion, constitue un geste criminel. Heureusement, même si cette loi stupide existe encore, les tribunaux ont eu le bon sens de ne pas l'appliquer depuis 1926.
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chaudethumide-blog · 12 years ago
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TIME a tranché : le pape
Comme à chaque année, décembre est le mois des revues. Les grands médias reviennent sur l'actualité de l'année pour nous en présenter les faits saillants. Au magazine TIME, la tradition veut qu'on mette en page couverture du dernier numéro de l'an la personne qui, selon l'équipe éditoriale, a le plus marqué l'année. Cette année, le choix s'est porté sur le pape, François.
Pourquoi ce choix? Pourquoi retenir comme figure dominante de l'année un personnage controversé, à la tête d'une institution au moins aussi controversée? N'y avait-il pas d'autres choix plus judicieux?
L'insolite de la transmission de règne entre Benoît XVI et François a certes dû être prise en compte. La tradition catholique veut qu'un nouveau pape soit nommé lors du décès du pape en fonction, mais Benoît XVI a choisi de ne pas respecter cette tradition en abdiquant en cours de mandat. Pour une rare fois – et la seule depuis des centaines d'années - un pape fut élu alors qu'un autre vivait toujours. Avec pour résultat que nous avons aujourd'hui deux papes qui vivent toujours à Rome : l'ancien, Benoît XVI, et le nouveau, François. En soi, c'est une petite révolution que Rome nous a fait vivre avec cette démission et cette élection quasi immédiate. François, l'ex-cardinal Jorge Mario Bergoglio, né à Buenos Aires de parents italiens, fut d'abord supérieur des Jésuites d'Argentine. C'est à ce titre qu'il fut mêlé à une controverse où il est question de torture et d'assassinat de membres de cette congrégation ainsi que d'enlèvement et de disparition d'enfants de sympathisants opposés au régime au profit de familles proches du pouvoir argentin. Réputé proche du peuple, le cardinal Bergoglio n'a toutefois pas réussi à laver totalement sa réputation de ces allégations troublantes.
Maintenant à la tête de la toujours puissante Église Catholique Romaine, François semble vouloir mettre un peu d'ordre. D'abord aux finances où les rumeurs de corruption et de détournement de fonds sont persistantes. Puis ensuite dans les questions de moralité du clergé, et particulièrement celles du camouflage des crimes perpétrés par les prêtres homosexuels pédophiles et la scandaleuse immunité dont ils ont bénéficié avec la complaisance des autorités ecclésiastiques. Pour les grands changements de fond de la doctrine – contraception, avortement, homosexualité, mariage des prêtres, ordination des femmes - on devra attendre, semble-t-il, une autre génération de papes, car François, malgré une apparence d'ouverture, ne semble pas du tout disposé à s'attaquer à ces sujets.
Mais pourquoi le pape François au lieu d'un Edward Snowden? Plus que François, Snowden a retenu l'attention de toute la planète avec ses révélations fracassantes sur les abus des agences d'espionnage américaines et leurs alliées. Des révélations qui ont bousculé tous les gouvernements, qui ont ébranlé toutes les chancelleries et terrorisé toutes les ambassades du nord au sud, de l'est à l'ouest. Snowden s'est érigé en champion de la défense de la démocratie et des droits individuels face à un certain ordre mondial qui n'a aucune considération pour la vie privée et les droits de la personne. En coulant aux médias une information réputée « secrète », Snowden a démontré que, au nom d'un concept aussi vague et mal défini que la « sécurité de la nation », les États-Unis et quelques états satellites, dont le Canada, sont prêts à priver leurs citoyens de leurs libertés et de leurs droits les plus absolus.
Par sa bravoure et son sens de la justice et du renoncement, Edward Snowden a certainement marqué l'imagination de citoyens du monde au moins autant et sinon davantage que l'ex-cardinal Bergoglio... alors pourquoi pas la première page du TIME? La réponse est toute simple. TIME est une publication américaine financée à même les revenus publicitaires des corporations américaines, souvent républicaines, généralement conservatrices. Et si François ne dérange personne dans ce milieu, on ne saurait en dire autant d'Edward Snowden. Dans un pays où tous les billets de banque portent l'ostentatoire « In God We Trust », le choix ne fut pas compliqué.
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