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L’orient des peintres

Le musée Marmottan Monet présente, du 7 mars au 21 juillet 2019, l’exposition « L’Orient des peintres, du rêve à la lumière ». Riche d’une soixantaine de chefs-d’œuvre provenant des plus importantes collections publiques et privées d’Europe et des États-Unis (musée du Louvre, musée d’Orsay, musée des Augustins de Toulouse, la Städtische Galerie im Lenbachhaus de Munich, la collection Thyssen-Bornemisza de Madrid, le Rijksmuseum d’Amsterdam, le Sterling and Francine Clark Art Institute de Williamstown), cette manifestation entend révéler à travers ce voyage un nouveau regard sur cette peinture.

La passion française pour l’Orient trouve son paroxysme par le souffle de la conquête napoléonienne, entamée en 1798, avec notamment les campagnes d’Égypte et de Syrie. Une épopée qui inspire et fait rêver les artistes français, dont certains n’hésiteront pas à franchir la Méditerranée pour rencontrer leurs fantasmes.De Napoléon à la belle odalisque.les peintres européens ont fantasmé l’Orient avant de v��rifier leur rêve dans le voyage. Pourtant, ce dernier ne fait pas disparaître un fantasme indissociable de la figure féminine, celle de l’odalisque, ou femme de harem, et continue de nourrir les peintres, d’Ingres et Delacroix aux premières heures de l’art moderne. « L’atelier du voyage » apporte cependant une connaissance de l’architecture et des arts décoratifs qui infléchissent progressivement une pratique classique vers une géométrisation et conduit à la recherche d’une harmonie entre corps humain et ornement abstrait, de Gérôme et Landelle à Vallotton, Migonney, Bernard ou même Matisse.

D’autre part, l’expérience du paysage, des scènes de la vie quotidienne en plein air, nourrit de nouvelles pratiques et précipite l’émancipation de la couleur. Dans l’éblouissement de la lumière d’Orient et face à des spectacles inconnus, le peintre invente de nouvelles manières de peindre. Des paysages de Fromentin ou de Lazerges aux prémices de l’art moderne, des impressionnistes et néo-impressionnistes aux fauves, à Kandinsky et à Klee, la couleur se libère peu à peu de l’exactitude photographique. La naissance de l’abstraction ainsi passe par l’Orient : l’exposition sera alors l’occasion de découvrir certains aspects moins connus de l’art moderne à sa naissance.

Objet de fascination, le lointain Orient a attiré à lui de nombreux peintres européens. La rencontre avec le réel n’a jamais dissipé leur rêve, bien au contraire, certains artistes allant jusqu’à changer l’essence même de leur peinture pour mieux saisir cette beauté nouvelle.

Des écrivains, comme Chateaubriand, mais surtout des peintres tels Ingres, Fromentin ou Delacroix. Pour eux, la rencontre du réel n’empêche pas le merveilleux, et si certaines scènes se veulent réalistes, comme Le Pays de la soif d’Eugène Fromentin, un sujet reste aussi merveilleux que mystérieux : la femme… Ou plutôt l’odalisque, esclave vierge, concubine, représentée comme une nouvelle Vénus, de La Petite Baigneuse d’Ingres, en 1828, à Odalisque à la culotte rouge, de Matisse ou à L’Allumeuse de narguilé, de Jean-Léon Gérôme.
L’exposition organisée au musée Marmottan Monet permet de comprendre le choc que fut pour ces artistes la découverte de l’Orient, mais aussi de revivre, à travers leurs œuvres, l’évolution de l’art pictural.

Les tableaux figuratifs laissent ainsi de plus en plus de place à une forme d’expressionisme. Les peintres ramènent de l’Orient une certaine lumière et surtout des couleurs beaucoup plus intenses. Les tableaux Oriental de Kandinsky, et Innenarchitektur (architecture d’intérieur) de Paul Klee, sont ainsi tout en formes géométriques et ne représentent plus de l’Orient que l’idée que s’en faisaient les peintres, avant leur voyage : une forme de rêve.

J’ai vraiment adoré cette exposition , que j’engage a allée voir pour découvrir la passion française pour l’orient. Vous aurez comme moi les yeux pétillants, par les techniques et les couleurs inscrit dans ses tableaux avec leurs paysages et portrait.
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Nouvelle Galerie nationale Staatliche Museen zu Berlin
Durant un quartier libre, durant le voyage a Berlin, en nous baladant. Nous sommes tombés sur la nouvelle galerie.

La nouvelle Galerie nationale expose l’art du XXème et XXIème siècle. Ce bâtiment qui a ouvert ses portes en 1968 a été conçu par Mies van der Rohe. La collection de la Neue Nationalgalerie comprend la peinture et sculpture de l’Art moderne jusqu’aux années 1960. Le cubisme, le constructivisme, le dadaïsme et la peinture du Bauhaus sont représentés par des grands noms. L’un des points forts de la collection est constitué par l’expressionnisme allemand avec les œuvres du groupe « Die Brücke » – avec entre autres « Place de Potsdam » d’Ernst Ludwig Kirchner – et les travaux de Max Beckmann, Otto Dix, George Grosz et Oskar Kokoschka. Pour saisir l’évolution de l’art des années 1950 et du début des années 1960, on peut voir les œuvres de quelques groupements d’artistes comme COBRA, « Spur » et Zero ainsi que Informel ou Nouveau Réalisme. Un autre temps fort est constitué par la peinture à bandes de couleur des Américains Frank Stella et Ellsworth Kelly, Mark Rothko et Barnett Newman. Aucun autre musée ne présente une si grande variété de l’art de l’ex-RDA. Les sculptures sur la terrasse et dans le jardin du musée font partie de la collection.
C’est David Chipperfield qui fut chargé de la rénovation du musée, architecte britannique ayant déjà réalisé les réparations du Neues Museums et construit le centre d’accueil des visiteurs de l’Île des Musées. Pendant les travaux, la Nouvelle Galerie nationale sera fermée pour trois ans à compter de 2015.

J’ai beaucoup aimé visité ses musées représentatifs de l’art allemand et de sont expansion dans le monde des arts.
De plus, cela m’a permis de voir des oeuvres étudié en cours et qui ont marqué certain mouvement
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Angelica Mesiti Quand faire c'est dire

Au palais deTokyo j’ai vus une seconde exposition qui ma plu, c’elle de Angelica Mesiti qui se déroulent du 20/02/2019 au 12/05/2019.
« Je m’intéresse au rôle social de la performance et de la musique, à la manière dont elles peuvent créer du lien dans des structures collectives. Les performances que je documente ne sont pas des actions ouvertement politiques, mais elles peuvent être des outils puissants pour conserver ou traduire des connexions culturelles. »

Angelica Mesiti est née en 1976 à Sydney, elle y a été diplômée d’un Masters of Fine Art de l’University of New South Wales.
Elle vit aujourd’hui entre Sydney et Paris.
elle joue avec la vidéo, l’installation et la performance. À l’occasion de sa première exposition personnelle dans une institution française, elle propose une sélection emblématique d’installations vidéo qui seront montrées avec une nouvelle ampleur.

L’artiste a été sélectionnée pour représenter l’Australie à la 58e Biennale de Venise (2019). Elle a récemment bénéficié d’expositions personnelles à l’Art Sonje Centre (Séoul, 2018), à la Kunsthale Tbilisi (Tbilissi, 2018), à Artspace (Sydney, 2017) et à la National Gallery of Australia (Canberra, 2017), entre autres. Elle a participé aux biennales d’Adélaïde (2018), Sydney (2014), Istanbul et Sharjah (2013). Ses oeuvres ont été acquises par de nombreuses collections, notamment : Fondation Kadist (Paris, San Francisco), Fond Régional d’Art Contemporain Franche-Comté (Besançon), Auckland Art Gallery Toi o Tamaki (Auckland), QAGOMA (Brisbane), Museum of Contemporary Art (Sydney). L’artiste est représentée par la Galerie Allen (Paris) et par Anna Schwartz Gallery (Melbourne).source (site palais de Tokyo)
Certains énoncés sont en eux-mêmes l’acte qu’ils désignent. Le philosophe du langage J.L. Austin les nomme « performatifs » lors d’une série de conférences dans les années 1950 , publiées de manière posthume avec le titre français « Quand dire c’est faire » Angelica Mesiti quant à elle, développe depuis plusieurs années une recherche sur la communication non-verbale. Ses installations vidéo, à la fois le fruit de longues recherches et de rencontres fortuites, explorent les potentialités du langage qui, en-dehors de la parole ou de l’écriture, sont au revers de toute formulation explicite mais n’en restent pas moins des modes de communication possibles.

C’est ainsi que son exposition personnelle au Palais de Tokyo, la première dans une institution française, s’intitule « Quand faire c’est dire », retournement symbolique de cet énoncé performatif. Couvrant la période 2012- 2017, l’exposition met en avant une sélection d’oeuvres iconiques d’Angelica Mesiti, pour la plupart jamais montrées en France. Se déployant avec une nouvelle ampleur dans les 1000m² de la Galerie Seine, ses installations vidéo créent un parcours immersif, de plus en plus expérimental au fur et à mesure de la visite, et nécessitant une participation active du visiteur.

Qu’il s’agisse de documenter des performances musicales en provenance de contrées lointaines mais réalisées loin de leur contexte d’origine, de mettre en scène une chorale en langue des signes, ou encore d’adapter un message codé en Morse par le biais de la musique, de la chorégraphie et de la sculpture, Angelica Mesiti crée de nouveaux langages à partir de systèmes existants. L’artiste s’intéresse aux questions de traduction, à travers le son ou le corps, de phénomènes culturels divers. Dans toutes ses oeuvres, elle met en lumière la grâce et l’inventivité du quotidien, tout en soulignant la portée sociale et politique de la performance et de la musique.
site de l’artiste: http://www.angelicamesiti.com
L’exposition est une expérience géniale, compliqué a décrire et a expliquer, pour moi cette une exposition qui se vit sur place et nous comprenons sont reel sens une fois l’avoir vécus, je vous invite donc a regarder cette video qui peux exprimer la pensée de l’artiste
https://vimeo.com/224493945
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JULIEN CREUZET
Cette année le palais de Tokyo nous offres plusieurs exposition varié, dont c’elle sur Julien Creuzet du 20/02/2019 au 12/05/2019.

« les lumières affaiblies des étoiles lointaines les lumières à LED des gyrophares se complaisent, lampadaire braise brûle les ailes, sacrifice fou du papillon de lumière, fantôme crépusculaire d’avant la naissance du monde (…)c’est l’étrange, j’ai dû partir trop longtemps le lointain, mon chez moi est dans mes rêves-noirs c’est l’étrange, des mots étranglés dans la noyade, j’ai hurlé seul dans l’eau, ma fièvre (...)»

Né en 1986 au Blanc Mesnil , vit et travaille à Montreuil. La réappropriation collective et subjective d’un récit historique antillais, l’affranchissement de catégories culturelles statiques, et la fabrication d’un circuit poétique équivoque, aux centres de gravité multiples, sont autant de processus à l’œuvre dans le travail de Julien Creuzet. Pour la Biennale de Lyon, le jeune artiste crée une œuvre à la fois poétique et politique. Équipé des outils technologiques et sociaux de notre époque, il crée une œuvre volontairement hétéroclite : un collage visuel et sonore de commentaires à la première personne, de références à une histoire commune, et de signes issus de la culture pop. Équipé des outils technologiques et sociaux de notre époque, il crée une pièce volontairement hétéroclite : un collage visuel et sonore de commentaires énoncés à la première personne, de références à une histoire commune, et de signes issus de la culture populaire.

« Au sol, un chemin de traverse pour approcher les multiples formes. Une bâche de bateau semble flotter, suspendue, cristallisée par le chromage, de l’électrolyse. Une aile d’avion supporte un bouquet de fleurs du paradis… »
Le titre donné à son œuvre par Julien Creuzet n’est qu'un résumé : le poème qui l’accompagne en est le véritable intitulé.En suspens (...), 2014Dans la lignée de la pensée archipélique d’Edouard Glissant, Julien Creuzet retranscrit la beauté fugace d’un instant de vie à travers son œuvre vidéo En suspens (…). L’expression d’un sentiment éphémère, mais intense, enrichi d’un poème qui reprend la forme courte du haïku, forme très concise de poème japonais. Pendant sa résidence à La Galerie, Julien Creuzet compose un opéraarchipel, ouvrant ici un nouveau chapitre de son travail. Ce titre, commun à une multitude d’oeuvres et prolongé d’un sous-titre pour chacune, joue un peu le rôle de la mer des caraïbes qui sépare des îlots, petites parties émergées d’un vaste territoire dont l’unité réelle est sous-marine. Dans un semblable mouvement archipélique, Julien Creuzet dissocie les éléments qui composent l’opéra: voix, musique, danses, décors, costumes, scène, livrets... en une forme éclatée, en un programme disparate de gestes, de performances, de conférences, de films, de sculptures etc.

La géographie discontinue des Caraïbes, où Julien Creuzet a grandi, semble avoir profondément structuré son travail. Constitué d’ensembles à la fois composites et unis, des agrégats d’objets, de photographies, de vidéos émergent de plans: sol, bancs, tables, écrans et se déploient sur un vaste territoire:l’atelier, la rue, l’exposition :dont les limites restent floues et s’étendent jusqu’à l’artiste lui-même, ultime synthèse vivante de cette multitude : opéra-archipel, c’est lui et lui, c’est avec son téléphone, baguette magique, extension de son bras, équivalent actuel des grands coquillages qui servait “là-bas” à communiquer à distance, d’une île à une autre, sauf que cette coquille- là enregistre sans cesse des images à portée de main. La profondeur historique qui pèse sur les populations caribéennes, marquées par la traite négrière et l’esclavage, traverse les développements horizontaux de sa recherche. L’opéraarchipel prend pieds dans deux sources historiques ayant contribué à forger, en France, un imaginaire fantasmatique de paysages lointains, un exotisme de pacotille : l’opéra deRameau Les Indes galantes de 1735, exaltation dans un même élan de la conquête amoureuse et des territoires éloignés, ainsi qu’une revue de la France coloniale des années 1930 “Toutes nos colonies” dont chaque numéro au titre éloquent est consacré à une “possession française” :
“Le Tchad de sable et d’or”, “Le paradis des Antilles françaises”, “Seuil de l’Orient, la côte des Somalis, l’Inde française”
... Ces sources, Julien Creuzet les démonte, les décortique, se demandant ce qu’est devenu aujourd’hui cet exotisme des Indes au pluriel, où sont passées ces “images de l’inconnu incarné” selon ses mots. Pour cela, il construit des filiations entre ces traces d’ailleurs et d’autrefois avec ce qu’il observe ici et maintenant, en France, en Seine-Saint-Denis, à Noisy-le-Sec, dans sa végétation, chez ses habitants... Cette quête est proche de l’“esthétique du divers” telle que Victor Segalen l’a décrit dans son “Essai sur l’exotisme”, il y a cent ans, pour qui “la sensation d’Exotisme n’est autre que la notion du différent ; la perception du Divers ; la connaissance que quelque chose n’est pas soi-même ; le pouvoir de concevoir autre.”relie ainsi des bribes du passé avec ce qu’il observe de nouvelles “sensations d’exotisme”, alors que la géographie ne recèle plus aucune surprise mais que des altérités résident dans des zones plus obscures.

Il construit, à partir des images du monde connu, d’autres images de mondes moins connus faisant émerger des parties sous-marines issues du quotidien.. “Mes dernières pièces sont devenues des ensembles, un monde archipélique composé de sculptures, d’installations, de vidéos qui dialoguent, qui s’expriment, qui s’invectivent sur des latitudes et des longitudes parfois différentes. Ce monde de formes a pris le titre générique de « Standard and poor’s ». C’est un titre d’aujourd’hui, du maintenant, jouant de son passé et de son futur. Demain cette expression laissera la place à une autre. Le terme« Standard and poor’s » incarne selon moi de manière globale, les valeurs de notre monde actuel sur un plan économique, politique, social et historique. Je lis dans ce titre générique la possibilité de penser une esthétique formelle jouant au sens littéral des notions de standard et de pauvreté.”Julien Creuzet a vécu en Martinique, carrefour des civilisations africaines, européennes et indiennes. De ces origines caribéennes découlent une recherche identitaire récurrente dans ses oeuvres. Loin d’un propos anthropocentriste sa démarche intègre l’environnement animal et végétal, naturellement. Il revendique le syncrétisme qui l’anime, tissé de références aux cultes animistes, à la religion chrétienne, à l’identité française, etc. Jouant avec les clichés et les particularités de l’histoire créole, il y puise de quoi enrichir une démarche artistique qui a su s’émanciper de ses racines. Comme pour de nombreux artistes originaires des îles françaises de la Caraïbe, le concept de créolisation développé par Edouard Glissant tient une place importante dans l’œuvre de Julien Creuzet.Voici une des définitions que Glissant en proposait :
« La créolisation, c’est un métissage d’arts, ou de langages qui produit de l’inattendu. C’est une façon de se transformer de façon continue sans se perdre. C’est un espace où la dispersion permet de se rassembler, où les chocs de cultures, la disharmonie, le désordre, l’interférence deviennent créateurs. C’est la création d’une culture ouverte et inextricable, qui bouscule l’uniformisation par les grandes centrales médiatiques et artistiques »

« Avec une exposition, on peut raconter une histoire et cette histoire peut prendre la forme d’une fiction. […] Je tends à proposer des visions, et j’élabore une fiction dès lors que je réfléchis, que je crée des formes, ainsi qu’une mise en relation de ces différentes formes, un dispositif de circulation... Je décide de comment je veux donner à voir. »-julien creuzet
L’exposition est fantastique, elle nous fait voyager, mélange de techniques, de signalétique,juxtaposition de couleurs, de matières et surtout voyages dans ses différentes cultures. Une exposition qui parle d’elle même confrontant culture, politique et religion, je n’engage personne mais pour moi qui ne connaissais absolument pas cette artiste, c’est une révélation et une ouverture d’esprit et artistiques. je n’es rien a dire de plus appart fantastiques!
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LES AVANT-GARDE RUSSE
Le 28 mars 2018 le centre Pompidou nous offres une exposition sur «Chagall, Lissitzky, les jeunes Lazar Lissitsky et David Iakerson - les Affirmateurs du nouveau en art (Outverditeli novogoislousstva)et Malevitch. Malevitch est assez idéologue au point de baptiser sa fille, née le 20 avril 1920, Ouna, en l'honneur de l'Ounovis, nom abrégé de son groupe - où figurent ses adeptes. Il y a du Joseph Beuys, performeur, tribun, gourou, chaman, régnant sans partage à l'Académie des beaux-arts de Düsseldorf chez ce fils de Polonais né à Kiev l'impériale en 1879, fils aîné de 14 enfants, dessinateur technique à Moscou en 1902-1904, puis artiste autodicacte qui porte l'abstraction à son comble. . L'avant-garde russe à Vitebsk (1918-1922)», qui a étais inaugurée le 28 mars à Beaubourg, n’est, au cours de ces dernières années, pas la première tentative du musée de mettre en lumière ce phénomène russe. Mais Russia Beyond est sur le point d’avancer devant vous de solides arguments pour vous prouver qu’il faut absolument s’y rendre à nouveau. Néanmoins, le centre Pompidou avait placé depuis décembre un avant gout de cette exposition.

dans cette exposition nous découvrirons Vitebsk, une paisible ville de province se trouvant à présent sur le territoire de la Biélorussie, qui était il y a 100 ans à l’extrémité occidentale du jeune Etat soviétique . Au gré des événements c’est précisément cette localité qui est devenue pour un peu plus de trois ans un véritable laboratoire révolutionnaire et l’incarnation vivante des idées avant-gardistes. D’après les quelques photographies ayant survécu et les souvenirs des contemporains, on peut entrevoir avec clarté le monde dont rêvaient les artistes ayant accueilli avec enthousiasme la révolution. En effet on y voit une ville ornée d’affiches suprématistes, tandis que le réalisme est relégué au passé et qu’un nouvel art s’immisce dans le quotidien. Les chercheurs appellent même cette période « la renaissance suprématiste de Vitebsk ».Dans l’intitulé de l’exposition figure le nom de trois artistes majeurs, Chagall, Lissitzky et Malevitch. Néanmoins celui de leurs disciples et confrères n’en est pas moins important pour l’histoire de l’avant-garde, bien que moins largement connu. Dans cette exposition sont présentés 250 œuvres provenant de la galerie Tretiakov, du Musée russe, des musées de Vitebsk et de Minsk, du Van Abbemuseum d’Eindhoven, du Centre Pompidou lui-même et de collections privées. Parmi eux, les travaux de Vera Ermolaeva, qui a développé sa propre voie du cubisme, de Robert Falk, qui avait un atelier cézanniste, de David Yakerson, qui enseignait la sculpture, et de fidèles élèves de Malevitch tels que Nikolaï Souïetine, Ilia Tchachnik, Anna Kagan, Lasar Chidekel et Efim Roïak, constitueront certainement des découvertes pour les visiteurs européens et américains (l’exposition sera ensuite transférée au Musée juif de New York).
Le Centre Pompidou a agrandi en format géant une photo d'archives qui montre El Lissitzky, bohème en herbe, barbu, étrange comme un marginal de l'art, aux côtés de Malévitch, impeccable en costume blanc avec cravate, canne et casquette, comme un capitaine de la marine en escale. La commissaire de l'exposition, Angela Lampe, confronte les deux natures, si contraires, et insiste sur leur incompatibilité exponentielle. Malévitch n'a pas eu besoin de comploter contre Chagall, dit-elle, il lui a suffi de séduire tous ses élèves à l'École populaire d'art de Vitebsk et d'ignorer Chagall, professeur d'une classe vide. Leurs salles se suivent donc à Beaubourg sans se ressembler. Le fossé est explicite.

Quand Chagall l'onirique se mesure à son rival suprématiste, ses œuvres ont un humour induit, une imagination ludique, un talent vital éclatant .Né Moishe Zakharovich Shagal en 1887 à Liozna, près de Vitebsk, Chagall est un peintre avant tout, il traduit en images, en formes et en couleurs ses aspirations profondes. Cet élan à la fois virtuose et incoercible, comme la jeunesse ou l'amour, a donné naissance à de grands formats toujours stupéfiants: le couple d'amoureux qui vole Au-dessus de la ville, 1914-1918. La réponse formelle de Malévitch est claire et nette, comme le marteau rouge et noir de sa Composition suprématiste, vers 1919-1920. Un autre univers, intrigant et enveloppant cosmos sans les désordres du facteur humain.
Les plans de Chagall comprenaient la création à Vitebsk non seulement d’une école, mais également d’un musée d’art contemporain. Son projet a été confirmé en 1918 par le commissaire du peuple à l'éducation Anatoli Lounatcharski, et de Moscou ont alors été acheminées des œuvres d’artistes de l’époque. Le musée devait servir de base éducative pour les étudiants, mais aussi pour tous les habitants de la ville, et présenter les principales branches artistiques, du réalisme, au cubisme et abstrait, en passant par l’impressionnisme et le cézannisme – une approche encore actuelle de nos jours. En 1919 a été mise en place une exposition, anticipant l’ouverture de l’établissement. Y étaient incluses des œuvres du réaliste Iouri Pen, du maître de l’abstrait Vassily Kandinsky, de la figuriste Olga Rozanova, du célèbre couple d’artistes Larionov – Gontcharova, de Chagall, Lissitzky et d’autres enseignants de l’école de Vitebsk. Or, l’exposition du Centre Pompidou permet de se rendre compte de ce qu’était réellement ce lieu.
Pour conclure, j’espère que beaucoup auront vus cette exposition formidable, qui explique et démontre bien le réel sens de l’avant garde russe, malgré ça, si vous ne l’avez pas vus. Le centre Pompidou en a gardé une partie qui est exposé dans ses collections permanentes. Un peu moins complète mais démonstratives de se mouvement.
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