corydon8
corydon8
Poésie/Poetry
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There is no end to education. It is not that you read a book, pass an examination, and finish with education. The whole of life, from the moment you are born to the moment you die, is a process of learning. krishnamurti
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corydon8 · 3 days ago
Text
En rêve, peut-être, la main
du semeur d’étoiles
a fait résonner la musique oubliée
comme une note de l’immense lyre,
et l’humble vague à nos lèvres est venue
de quelques paroles vraies.
(Antonio Machado)
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corydon8 · 6 days ago
Text
... One night a friend lent me a book of short stories by Franz Kafka. I went back to the pension where I was staying and began to read The Metamorphosis. The first line almost knocked me off the bed. I was so surprised. The first line reads, “As Gregor Samsa awoke that morning from uneasy dreams, he found himself transformed in his bed into a gigantic insect. . . .” When I read the line I thought to myself that I didn’t know anyone was allowed to write things like that. If I had known, I would have started writing a long time ago. ...
Gabriel García Márquez, The Art of Fiction No. 69 (interviewed by Peter Stone)
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corydon8 · 7 days ago
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L’homme n’est qu’un roseau, le plus faible de la nature ; mais c’est un roseau pensant. Il ne faut pas que l’univers entier s’arme pour l’écraser : une vapeur, une goutte d’eau suffit pour le tuer. Mais, quand l’univers l’écraserait, l’homme serait plus noble que ce qui le tue, puisqu’il sait qu’il meurt, et l’avantage que l’univers a sur lui, l’univers n’en sait rien.
Toute notre dignité consiste donc en la pensée. C’est de là qu’il faut nous relever et non de l’espace et de la durée, que nous ne saurions remplir. Travaillons donc à bien penser : voilà le principe de la morale. » (Pensées, Fragment 347)
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corydon8 · 21 days ago
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Du sablier
A l encrier
Le secret d une vie
Et sa trame invisible
Comme affranchi des mots
Le silence te gagne
Les mains tranquilles sur la table
Tu attends que la plume retourne à l oiseau.
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corydon8 · 26 days ago
Text
Le plus petit élan d amour vrai nous rapproche plus de dieu que tous les concepts théologiques.
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corydon8 · 28 days ago
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 écrire est une affaire de devenir, toujours inachevé, toujours en train de se faire, et qui déborde toute matière vivable ou vécue. C’est un processus, c’est-à-dire un passage de Vie qui traverse le vivable et le vécu. 
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corydon8 · 1 month ago
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En vérité, écrire n’a pas sa fin en soi-même, précisément parce que la vie n’est pas quelque chose de personnel. Ou plutôt le but de l’écriture, c’est de porter la vie à l’état d’une puissance non personnelle. Elle abdique par là tout territoire, toute fin qui résiderait en elle-même. Pourquoi écrit-on ? C’est qu’il ne s’agit pas d’écriture. Il se peut que l’écrivain ait une santé fragile, une constitution faible. Il n’en est pas moins le contraire du névrosé : une sorte de grand Vivant (à la manière de Spinoza, de Nietzsche ou de Lawrence), pour autant qu’il est seulement trop faible pour la vie qui le traverse ou les affects qui passent en lui. Écrire n’a pas d’autre fonction : être un flux qui se conjugue avec d’autres flux – tous les devenirs-minoritaires du monde. Gilles Deleuze & Claire Parnet, Dialogues, Flammarion, 1996
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corydon8 · 1 month ago
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LA ROUTE QUE JE N’AI PAS PRISE
Deux routes divergeaient dans un bois jaune;
Triste de ne pouvoir les prendre toutes deux,
Et de n’être qu’un seul voyageur, j’en suivis
L’une aussi loin que je pus du regard
Jusqu’à sa courbe du sous-bois.
Puis je pris l’autre, qui me parut aussi belle,
Offrant peut-être l’avantage
D’une herbe qu’on pouvait fouler,
Bien qu’en ce lieu, vraiment, l’état en fût le même,
Et que ce matin-là elles fussent pareilles,
Toutes deux sous des feuilles qu’aucun pas
N’avait noircies. Oh, je gardais
Pour une autre fois la première!
Mais comme je savais qu’à la route s’ajoutent
Les routes, je doutais de jamais revenir.
Je conterai ceci en soupirant,
D’ici des siècles et des siècles, quelque part :
Deux routes divergeaient dans un bois; quant à moi,
J’ai suivi la moins fréquentée
Et c’est cela qui changea tout.
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corydon8 · 1 month ago
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Pareilles aux querelles des amoureux sont les dissonance du monde.
La réconciliation est au milieu du conflit et tout ce qui est séparé se retrouve.
Dans le cœur, les artères se séparent et se retrouvent et tout est vie, une, eternelle, ardente.
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corydon8 · 1 month ago
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“Saint John Perse, mais il y a mis le temps.”
— Louis Scutenaire
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corydon8 · 1 month ago
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Destroy, for all creation comes from destruction.
And for higher benevolence you must annihilate lower benevolence. And thus new good appears saturated with evil.
And to imagine a new art you must break its forebears. And thus new art seems a sort of iconoclasm.
For all construction is made of debris, and nothing is new in this world but forms.
But you must destroy the forms.
Marcel Schwob, The Book of Monelle
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corydon8 · 2 months ago
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La déesse
Au midi vide qui dort combien de fois elle passe, sans laisser à la terrasse le moindre soupçon d'un corps.
Mais si la nature la sent, l'habitude de l'invisible rend une clarté terrible à son doux contour apparent.
Rainer Maria Rilke
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corydon8 · 2 months ago
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Je résous maintes questions en ne me les posant pas.
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corydon8 · 2 months ago
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CELUI QUI ENTRE PAR HASARD
Celui qui entre par hasard dans la demeure d'un poète
Ne sait pas que les meubles ont pouvoir sur lui
Que chaque nœud du bois renferme davantage
De cris d'oiseaux que tout le cœur de la forêt
Il suffit qu'une lampe pose son cou de femme
À la tombée du soir contre un angle vernis
Pour délivrer soudain mille peuples d'abeilles
Et l'odeur de pain frais des cerisiers fleuris
Car tel est le bonheur de cette solitude
Qu'une caresse toute plate de la main
Redonne à ces grands meubles noirs et taciturnes
La légèreté d'un arbre dans le matin.
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corydon8 · 2 months ago
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Aucun oiseau ne monte trop haut si c est de ses propres ailes.
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corydon8 · 2 months ago
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She is in love with the beautiful formlessness of the sea.
Sylvia Plath, Finisterre
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corydon8 · 2 months ago
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Comme Tristram Shandy projeta d’écrire un chapitre sur les lignes courbes pour confirmer l’excellence de lignes droites, on projeta d’écrire ici, en hommage à Samuel Beckett, un chapitre sur les tas pour confirmer l’excellence des trous. Dans une revue des années 70, un critique bien informé associa d’ailleurs l’effort poétique de Beckett (il avait affirmé dans les années trente vouloir « forer des trous dans la langue ») à ses tentatives malheureuses d’éradication des taupes qui ravageaient en conscience son carré de jardin à l’abri des murs de parpaings gris. Nathalie Léger, Les Vies silencieuses de Samuel Beckett, Éditions Allia, 2006, 2025
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