danslapeauu

[danslapeauu]

FW 2019, La Collectionneuse - JACQUEMUS

Lundi était présenté le Défilé Jacquemus, intitulé La Collectionneuse (une référence qu’il démentira venir du film d’Eric Rohmer). Les décors étaient simples mais le voyage unique. En effet, il a tenu à recréer l’ambiance de la ville de Murano en Italie chère à son enfance  en mettant en place une petite ruelle avec un marchand de légumes, une boulangerie ou encore un fleuriste. Le nom de cette ruelle était d’ailleurs dédié au célèbre architecte Le Corbusier, et les maisons à fenêtre hublot rappelaient  nettement l’architecture moderne. La musique d’ouverture, « Comme dans un rêve » était un hommage à Karl Lagerfeld, récemment décédé, lui même l’ayant utilisé pour le défilé Chanel 2008.

La collection quand à elle traduit une nouvelle fois la singularité du créateur, élaborant des tenues souvent monochromes, aux couleurs immaculés et suaves. Il s’inspire notamment du cinéma français, en s’imprégnant des films tels que Les Demoiselles de Rochefort réalisé par Jacques Demy (1967) ou encore Mon Oncle de Jacques Tati (1958).

Pour l’un de ses manteaux, il s’est inspiré de l’artiste-peintre Gunther Ford et a joué, pour certaines tenues, avec la superposition de jupes sur des pantalons larges ou encore en accumulant des sacs bananes, faisant office de pièces détachés, sur des pantalons également. Concernant les accessoires, il s’est amusé à créer des boucles d’oreilles semblables à des pinces à nappes et s’est associé à l’artiste Pierre Jeanneret afin de créer des mini-chaises démontés.

Ainsi, j’ai beaucoup aimé ce défilé, car Jacquemus a le don de jouer avec la simplicité tout en innovant et en imaginant une collection à son image, harmonieux et authentique.

« Cette collection s’intitule La Collectionneuse car elle s’inspire de toutes sortes de références artistiques, des chaises modernistes de Pierre Jeanneret à l’architecture de Gae Aulenti, en passant par les motifs pop de Memphis par Nathalie Du Pasquier. En même temps, je reste obsédé par la couleur, comme en témoignent toutes ces céramiques que je collectionne », confie en coulisses Simon Porte Jacquemus.