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youtube
toi qui me tournes autour qui t´approches de mes jours plus fiévreux que mes nuits toi qui joues de mes mots de mes réflections méfie-toi mes doigts glissent sur les distances.
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Histoires de langue
La langue de mon esprit saurait te dire oui.
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transdifférence, passage de frontières, assimilation d´identités. il faudrait leur dire que leur soi est infini et que leurs modèles peuvent être ce qu´ils désirent.
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Horace a compris, au retour de la bataille de Philippes, qu´à vouloir faire le bonheur de ses concitoyens, on risque le sien: son père aimé est mort pendant son absence et on l´a exproprié. Son lieu de vie, chéri, a été cette petite maison de campagne, don de son ami Mécène, dans la région de Sabine, à l’est de Tivoli, dans les environs de Vicovaro. La ville la plus proche de sa maison s’appelait Varia, à 8 milles de Tibur. À Vicovaro passe un petit ruisseau : la Licenza qui correspond à la Digentia d’Horace qui traverse le bourg de Mandela (devenu Bardela). La haute montagne du Lucrétile (Mons Lucretii), aujourd'hui le Corgnaleto, portait son ombre sur la maison du poète. Je prends mes repas devant des dieux Lares qui sont à moi. Ante Larem proprium vescor !
Avoir un foyer, des dieux domestiques, fixer sa vie dans une demeure dont on est le maître, c’était le plus grand bonheur qui pût arriver à un Romain ; Horace avait attendu d’avoir plus de trente ans pour le connaître. Le soir, il recevait à sa table les propriétaires des environs qui n’avaient pas pour unique conversation, comme les snobs de Rome, de parler des courses ou du théâtre. Ils traitaient de questions concrètes, et leur sagesse s’exprimait volontiers en proverbes. Dans ces dîners on se fichait du protocole, tout y était frugalité. On méprisait les lois du code de la bonne compagnie. Chacun mangeait à sa faim et buvait à sa soif ; c’étaient, dit Horace, des repas divins :
O noctes cenæque Deum « Chez moi, je m’accommode de tout. Mon petit vin de la Sabine me paraît délicieux, je me régale avec des légumes de mon jardin assaisonnés d’une tranche de lard. Mais, une fois que j’ai quitté ma maison, je deviens plus difficile, et les fèves, toutes parentes qu’elles sont de Pythagore, ne me suffisent plus ».
Il s’accusait « de n’aimer que Rome, quand il était à Tibur, et de songer à Tibur, dès qu’il se trouvait à Rome.». Les Maux: « Quelque pénibles qu’ils soient, on les rend plus légers en les supportant. »
Omnem crede diem tibi diluxisse supremum Grata superveniet quae non sperabitur hora.
https://www.persee.fr/doc/mefr_0223-4874_1883_num_3_1_6436
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Nuit
Le calme me permet de reconnecter avec ma pleine nature. Hier soir, quelqu´un m´a rendu visite. Je l´ai vu et ressenti plusieurs fois, très clairement quand je suis allée me coucher. Moi je suis toujours ouverte à ce genre de visites, je trouve simplement triste de ne pas savoir qui se présente et pourquoi. Je suis très triste en ce moment, dépossédée, peut-être que quelqu´un de proche a voulu me dire de rester plus franchement présente dans ma vie. J´ai aimé en tous cas la douceur du vent.
Une vision est née en tous cas dans ce demi-sommeil: je sais que je suis entièrement responsable de mon malheur. Je le conduis toujours dans mon existence. Je fixe sur les déficits et non sur les ressources, ne crois pas à mon succès. J´ai vu le monstre. comment puis-je le chasser?
Je sais que quand j´aurai réussi à le chasser, je serai enfin capable de vivre heureuse.
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Sphère
Je suis sortie de la sphère. Nouvelles mémoires. Posée, je me vois, enfin.
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Épaisseur
Le temps serait donc une masse à travers laquelle le corps et l´âme se meuvent. J´entre maintenant dans le présent avec la conscience de ce temps-matière. Le monde est devenu plus sensuel, plus désirable.
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Lèvres
Lèvres, torrents d´eau fraiche entre les galets, j´attends une onde qui me ferait valser, rouler, glisser, me perdre en apesanteur dans mon propre infini, les yeux levés au ciel le souffle ô court offrande tendue.
J´attends les ressacs, boutés, gondolés, calmés reboutés, j´attends les moires humides les courants d´eau filant pressant léchant ma peau. Mon lit tournoie sans fin, mes courbes ondulent à travers les plaines sous la nuit.
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N.Q.
J'ai repensé à cette formule qui a été utilisée à la fin des années 80 par Lionel Jospin et qui consistait à replacer ou à placer l'élève au centre du système éducatif. J’ai fait une petite recherche et je me suis aperçu que cette phrase venait d'un un pédagogue progressiste et bienveillant allemand qui vivait au 19ème siècle, Friedrich Adolf Vilhelm Diesterweg (…) Je pense qu’en ce moment, on aurait plutôt intérêt à lire à un autre philosophe, pas très pédagogue lui, qui s'appelle Mandeville, un auteur anglais du début du 18ème qui a écrit un texte fondateur pour le capitalisme de son époque et pour le nôtre encore aujourd'hui (…) Je pense qu'il est en effet urgent de lire ce que disait Mandeville parce que, plus concrètement et trivialement, ça nous aidera à comprendre la réforme du lycée professionnel et des autres établissements telle qu'elle se passe aujourd'hui, plus proche de Mandeville que de Diesterwerg.
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La cruauté
La cruauté se fait bouche.
Sans raison,
tu perds la raison
et casses les fils
cries et casses.
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