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Décolonisons la psychologie
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Décolonialité, antiracisme, intersectionnalité et anticapitalisme. Décolonisons la psychologie de son intériorité blanche. Clinique du regard raciste.
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decolonisonslapsychologie · 10 months ago
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Le COVID 19 est aussi une donnée raciale
Selon le rapport d'OXFAM Brésil Morts évitables par COVID-19 au Brésil, au moins 120 000 morts jusqu'à fin mars 2021 auraient pu être évitées si une politique publique efficace de contrôle basée sur des actions non-pharmacologiques (port du masque, distanciation physique, fermeture provisoire d'activités économiques) avait été mise en œuvre. Selon cette même étude, le manque d'accès à l'hôpital a entrainé plus de 20 000 morts évitables. À São Paulo, une étude réalisée par l'Observatoire COVID-19 et par la mairie a révélé que, dans les quartiers présentant les pires indicateurs sociaux, le risque de mourir de COVID-19 était plus élevé pour toutes les tranches d'âge au-dessus de 30 ans. L'étude montre enfin que les Noires habitant dans les villes ont 62% plus de chances de mourir du COVID-19 que les Blanc-hes.
Cida Bento - Le pacte de la blanchité
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decolonisonslapsychologie · 10 months ago
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Podcast - Qui est Djamila Ribeiro, la féministe antiraciste la plus connue
Nous sommes fortes car nous avons besoin d'affronter une réalité violente. Internaliser cette image de guerrière à vrai dire peut-être une façon supplémentaire de mourir. Reconnaître ses fragilités ces douleurs et savoir demander de l'aide sont des façons de restituer notre humanité niée nous ne voulons ni être subalternisée ni naturellement guerrière seulement humaine
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decolonisonslapsychologie · 10 months ago
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Il n’y a pas de racisme anti-blanc-he mais un racisme intra-blanc-he
Quand la blanchité est une auto-destruction
Au delà de ce sous-titre post-apo il s’agit de souligner comment dans le cadre du racisme se construit sociopolitiquement la catégorie de la suprématie blanche. Autrement dit, le racisme est possible que par la racialisation (sur la différence entre racisation et racialisation, voir cette citation) de la caste dominante : les blanc-he-s.
La blanchité est rendu possible par un pacte inconscient (ou du moins implicite) qui peut se définir de la manière suivante :
« C'est ainsi que se construisent les institutions et notre société : en invisibilisant la présence et la contribution des Noir-es. Les institutions publiques, privées et de la société civile définissent, régulent, et diffusent un mode de fonctionnement qui homogénise et uniformise des processus, des outils, des systèmes de va-leurs, mais aussi le profil de leurs employé•es et cadres, majoritairement masculins et blancs'. Ce mode de fonctionnement se transmet à travers les générations sans que la hiérarchie des relations de domination qui s'y sont incrustées ne soit altérée. Ce phénomène a un nom : la blanchité, et sa perpétuation dans le temps est due à un pacte de complicité non-verbalisé entre personnes blanches, qui vise à maintenir leurs privi-lèges. Bien sûr que ces personnes sont en concurrence entre elles, mais c'est une concurrence entre groupes qui se considèrent « égaux ». »
Cida Bento - Le pacte de la blanchité
Mais pour que celui-ci opère, la catégorisation absolu des non-blanc-he-s comme Autres n’est pas suffisante, il faut pour justifier un appétit impérialiste et extractiviste infini pouvoir créer en son propre sein d’autres formes de hiérarchisations plus resserrées : ce 50 nuances de blanc-he-s pris une forme radicale avec le nazisme en essentialisant et en créant à l’intérieur même de la race blanche une exterieurité absolue dont la plus connue (mais pas la seule) fut les peuples juifs. Dans un continuum avec la racisme coloniale, Hitler opérait des divisions intra-blanches comme nous l’explique Rosa Amelia Plumelle-Uribe dans La férocité blanche : des non-Blancs aux non-Aryens, ces génocides occultés de 1492 à nos jours :
« Le mythe de la race blanche monolithique et supérieure, faisant de chaque Blanc un être supérieur parce que blanc, fonctionna très bien aussi longtemps qu’il fut question de l’opposer à l’infériorité des non-Blancs. À partir du moment où Hitler a voulu appliquer ces théories raciales en Europe même, le fonctionnement de la hiérarchie raciale traditionnelle devenait inopérant pour ses projets de domination sur les peuples d’Europe. C’est pourquoi Hitler ne fit jamais de l’infériorité des non-Blancs son discours central. À quoi bon ? Il choisit de passer à la vitesse supérieure dans la manipulation des idéologies racistes et fit de la « race aryenne » le centre de son discours, le mythe, l’idéal autour duquel se rallieront des femmes et des hommes venant de tous les secteurs de la société. Le passage accompli par Hitler de la « race blanche » à la « race aryenne » bouleversa l’assurance confortable que, jusqu’alors, chaque Blanc pouvait retirer de son appartenance à la race des seigneurs. Il assena un coup mortel à cette merveilleuse conviction intime d’être supérieur du seul fait d’appartenir à la race blanche. Nécessité oblige : pour faire passer idéologiquement le besoin et le bien-fondé d’animaliser les Juifs et d’en faire autant avec les Slaves après avoir mis l’Europe au pas, il fallait une hiérarchie raciale autrement plus audacieuse que celle opposant la supériorité des Blancs aux non-Blancs. C’est cette mutation qui, depuis, n’a cessé de jeter l’incompréhension et de semer la confusion chez les intellectuels européens. »
Or ces divisions dans le cadre d’un capitalisme racial est sans fin car c’est la condition de possibilité du processus d’accumulation. Pour accumuler du capital chez Marx, il faut exploiter la force de travail. Cette exploitation est possible et justifiée par la création de différentiels hiérarchisés artificiels  : différences de classes, de races, de genres tout ce qui peut justifier que les dominants sont là pour une soit disante bonne raison. Et comme la soif capitaliste est insatiable elle ne peut qu’aboutir à des créations d’exclusions toujours renouvelées. Quand une limite est atteinte il faut de nouvelles divisions binaires et absolues mais paradoxalement multiples pour opérer dans tous les tissus possibles du monde. Ainsi, quand le capitalisme racial atteint une baise tendancielle de profits ou une limite spatiale, il doit conquérir d’autres espaces ce qui revient à en créer autant qu’il en a besoin. Il est toujours possible de construire des dehors et des espaces d’exclusions. Ainsi quand les non-blanc-he-s ne suffisent pas, c’est au tour de blanc-he-s construit-e-s comme moins « nobles » d’êtres rabaissé-e-s au rang du non humain. On l’a vu avec les peuples juifs d’une manière extrême mais aussi avec l’Italie, l’Espagne, le Portugal, la Grèce ou l’Irlande en Europe plus récemment. Ces pays ont été dénommés en 2008 dans le monde de la finances comme les PIGS ( Portugal, Italy, Greece, Spain). Bien que les cochons soient des animaux sympathiques il est clair que dans ce cadre c’est une insulte et un mépris total. 
A partir de là il n’est pas difficile de comprendre que si le racisme ne se réduit pas au capitalisme (il ne suffira pas d’abattre le capitalisme pour mettre fin au racisme), dans le cadre infini d’un capitalisme racial, les divisions continueront d’être nécéssaire au processus sans fin/faim d’accumulation. Quand nous seront toustes mort-e-s devinez qui seront les prochain-e-s ?
D’une certaines manières quand on lutte pour survivre, on fait gagné du temps aux blanc-he-s, leur donnant un sursis mais n’attendez pas trop pour empêcher notre fin car quand il sera trop tard vous serez les prochain-e-s Autres qui seront détruit-e-s. La blanchité capitaliste ne peut qu’aboutir à s’attaquer elle-même en créant des réseaux de différences qui seront de plus en plus resserrés jusqu’à la fin. Ce narcissisme blanc des petites différences constant ne pourra aboutir qu’à la mort. En nous haïssant vous provoquez votre propre destruction future.
Pour conclure, s’il n’y a pas racisme anti-blanc-he de la part des non-blanc-he-s car dans un cadre impérialisme et capitaliste, le racisme se fait dans le sens d’une catégorie dominante vers une dominée, il y a en revanche une racialisation qu’on appelle blanchité produisant une suprématie blanche mais celle-ci dans sa faim sans fin ne peut qu’aboutir à s’attaquer elle-même en produisant un racisme à l’intérieur d’elle-même. 
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decolonisonslapsychologie · 10 months ago
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Distinction entre racisation et racialisation
La notion de racialisation est utilisée par les chercheurs et chercheuses en sciences sociales pour mettre en lumière les logiques de production des hiérarchies raciales dans telle ou telle société donnée. Elle permet donc de rendre compte de la production de groupes soumis à l’assignation raciale, tout en examinant aussi les mécanismes qui amènent un groupe à tirer profit des logiques de racialisation. C’est pourquoi les études sur la racialisation incluent les études critiques de la blanchité qui interrogent à la fois le caractère impensé chez les personnes blanches de leur autoracialisation comme blanches et la façon dont celles-ci se conçoivent comme la norme invisible incar-nant, à ce titre, une forme de supériorité. En revanche, chez Guillaumin, la racisation désigne le processus par lequel un groupe dominant définit un groupe dominé comme étant une race. On comprend alors pourquoi c’est le terme « racisé » qui a été repris par les militant•es de l’antiracisme politique pour s’auto-désigner comme groupe soumis à un rapport de pouvoir racialisant. La racisation ne désigne donc qu’un aspect des processus de racialisation, celui de la production de l’assignation racialisante. Au contraire, si on reprend le cas des personnes blanches, elles sont racialisées mais en aucun cas racisées. Toujours dans le souci de se démarquer de toute lecture essentialisant ces proces-sus, plusieurs auteurs trices privilégient également le recours à l’adjectif « racial » ou au participe présent adjectivé « racialisant ». En ce sens, la dimension raciale qualifie les formes d’inégalité, spécifiques selon les époques, qu’une société produit entre les membres de groupes différents.
Sarah Mazouz - Race
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decolonisonslapsychologie · 10 months ago
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decolonisonslapsychologie · 10 months ago
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C'est ainsi que se construisent les institutions et notre société : en invisibilisant la présence et la contribution des Noir-es. Les institutions publiques, privées et de la société civile définissent, régulent, et diffusent un mode de fonctionnement qui homogénise et uniformise des processus, des outils, des systèmes de va-leurs, mais aussi le profil de leurs employé•es et cadres, majoritairement masculins et blancs'. Ce mode de fonctionnement se transmet à travers les générations sans que la hiérarchie des relations de domination qui s'y sont incrustées ne soit altérée. Ce phénomène a un nom : la blanchité, et sa perpétuation dans le temps est due à un pacte de complicité non-verbalisé entre personnes blanches, qui vise à maintenir leurs privi-lèges. Bien sûr que ces personnes sont en concurrence entre elles, mais c'est une concurrence entre groupes qui se considèrent « égaux ».
Cida Bento - Le pacte de la blanchité (commander)
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decolonisonslapsychologie · 10 months ago
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Qu'est-ce que décoloniser la psychologie ?
C'est d'abord et avant tout, un combat vital contre différentes formes de morts et de négations. C'est assez peu commun d'associer la psychologie à un combat. Je parle d'un véritable combat vital et pas quelques révoltes corporatistes dont les psychologues sont trop coutumier-e-s. Ce n'est pas seulement défendre des intérêts de classes ou des valeurs abstraites et universalistes. C'est se libérer des chaines de thanatos qui ont emprisonné nos êtres. C'est un mouvement profondément politique dont le but est de mettre à terre ce que les auteurices décoloniaux ont appelé la colonialité de l'être. Nous y reviendrons plus en détails dans d'autres articles mais en résumé la colonialité de l'être a pour effet de nous faire vivre comme non humain, non vivant, ce que Norman Ajari résume parfaitement en cette expression :
Vivre sous forme de mort
In la Dignité ou la mort
Ce vécu de n'être rien continue de nous situer dans l'espace du monde chez nous descendant-e-s de peuples d'abords colonisés, puis migrant-e-s puis enfant de ces exilé-e-s de chez elleux : n'en déplaises aux fafs, quand vous avez foutu la merde chez les autres ne vous étonnez pas qu'on vienne habiter là où ces possibles de mieux vivre, là où vos civilisations se sont enrichies en détruisant et pillant les nôtres. Votre fierté est le prix de notre destruction !
Pour être des bons vivants vous nous avez transformé en mort-vivants
En résumé, décoloniser la psychologie c'est :
Aider au repère puis à l'autocritique des points de vues racistes qui détruisent l'estime de soi
Retrouver et redonner vie à ce qui a été détruit de nos cultures à l'interieur de soi
Combattre la part de non-être en soi : L'expansion extractiviste et destructrice, collective et géographique se sont inscrites dans nos corps et nos esprits.
Analyser et critiquer la blanchité comme une construction sociale de maintient du pouvoir
C'est un travail communautaire entre adelphes : c'est un nous en action.
C’est décoloniser le savoir et pratiques psychologiques qui ont été écrites par des blancs (principalement des hommes). Une psychologie decoloniale remet en question une vision purement occidentale et européocentré des êtres humains. C’est déconstruire la confusion entre vérité et norme et faire la critique radicale d’un universalisme blanc qui se donne comme objectif alors qu’il est situé. C’est renoncer à l’innocence du savoir.
Bienvenue par ici et on se retrouve pour de futurs lectures :)
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