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des améthystes un peu partout
Un side blog de http://cemerveilleuxpoeme.tumblr.com qui n'assumera pas, mais comme ça vous êtes au courant.
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The Mushroom Enderman
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J’ai envie de me faire défoncer par n’importe qui, n’importe où, dans les toilettes du TGV d’où je t’écris, dans une rue sombre, dans une chambre sordide, là, dans le train, par terre sur la moquette dégueulasse. De sentir un gland au fond de ma gorge qui donne un sens à ma nausée, une décharge de foutre chaud sur mon visage qui vienne confirmer l’inconfort poisseux qui me colle à l’esprit plus qu’à la peau.
De laisser des traces de dents, d’ongles sur ta peau, d’accrocher un bouton ou une cicatrice avec mes ongles en deuil. L’orgasme ne m’intéresse pas, pas maintenant, je veux gorger mon regard de ton corps obscène, sublime dans son imperfection, gorger mon nez et ma bouche de l’odeur rance et poivrée de tes aisselles luisantes, de l’odeur de terre humide de ton pubis luxuriant et du goût indescriptible de ton cul, enfin tenter compulsivement de rassasier tous mes sens et tirer ma jouissance de l’impossibilité d’y parvenir.
Je veux qu’on baise dans ta chambre à la fenêtre grande ouverte sur le vis à vis de la cour, stupidement, comme des animaux, comme deux chiens pouilleux de race bâtarde. Je veux fumer en me collant à toi dans ce lit aux draps douteux et frissonner en sentant les caresses successives du vent frais et de tes mains brûlantes passer entre mes cuisses dénudées. Je veux me perdre dans ton regard bleu anthracite, troublé par la fumée et l’alcool, embrasser ton haleine empestée par la bière dégueulasse qui gît maintenant renversée par terre, passer ma langue sur tes dents noires, sentir la tienne, impérative, inquisitrice, envahir chaque recoin de ma bouche. Puis je veux me perdre dans tes entrailles, mes doigts, mon sexe, sentir de l’intérieur la chaleur de ce corps bien vivant. Je veux appuyer sur ton cou, je sais que tu ne te débattras pas, voir ton regard se troubler un peu plus, se mouiller de larmes, tes yeux rouler pour se perdre derrière ton crâne, avant de relâcher ma pression et de sentir dans ma main ton érection renforcée par cet abandon de ta vie à mon joug et à mon jeu.
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